qu’elle est mignonne, la petite may lee, à veiller sur son frère. qu’elle ressemble à un ange, à s’occuper de lui alors qu’elle est jeune elle aussi. on ne choisit pas sa famille, mais si elle avait pu, elle l’aurait quand même choisit lui. elle aurait quand même choisit toute sa famille - même si des fois, elle s’énervait un peu contre leur trop plein de liberté qui poussait son petit frère à enchainer les conneries - mais elle aimait, aime et aimera toujours sa famille. avec les pours et les contres, les mauvais comme les bons moments, mais surtout les bons. l’arrivée d’un autre frère, les vacances en famille et avec les amis de la famille, les petites bêtises, sa famille c’est le paradis.



une catastrophe. elle avait proposé un karaoke à ses amis. c’est la cata. donner un micro à may lee c’est garantir la perte de ses tympans. mais elle en avait marre, ce qu’elle aimait, en dehors des karaokes endiablées (surtout pour ses oreilles), c’était l’escrime, mais difficile de sortir avec amis pour disputer un match quand elle était la seule à savoir en faire, mais bon dieu qu’elle était déjà douée à 13 ans. elle avait commencé sept ans avant ça, et elle était toujours autant passionnée. à l’époque elle rêvait encore de devenir pro, avant de se rendre compte que le jour où elle aurait une famille à elle, ses enfants, son mari, elle ne pourrait peut-être pas avoir une situation suffisamment stable pour eux. mais elle avait d’autres talents, d’autres rêves, et surtout une passion pour découper les vieux tee-shirts de sa mère pour se faire des nouvelles fringues au top, et plus tard elle fera ça dans la vie!


assise sur la table d’auscultation le médecin vérifie tout, et au fond d’elle, may lee sait très bien qu’il y a quelque chose qui cloche. ses derniers temps, elle ne peut plus tenir aussi longtemps en match, elle se fatigue plus vite, même monter les escaliers l’essouffle. « C’est bien ce que je pensais. Mademoiselle je ne vais pas y aller par quatre chemins : vous souffrez d’anémie. Ce n’est pas encore un stade très avancé, c’est même plutôt minime, pour l’instant, mais il va falloir que vous vous reposiez un peu plus et que vous fassiez moins de sport, sinon vous vous fatiguerez trop vite. » le choc de la nouvelle. arrêter l’escrime ? jamais. peut-être en faire moins, mais jamais elle n’arrêtera de faire ce qu’elle aime. être malade n’est pas un fardeau, personne n’a à le savoir, et puis qui sait, ça se soigne avec des dons du sang, peut-être qu’elle guérira après tout, non?