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    :: Défouloir :: 2017

Lovely time, Valentines in Singapore ♥

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Lovely time, Valentines in Singapore ♥ | Ven 3 Fév - 21:18
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Tenue Jour 1 ~ Loin, le manteau de neige repeignant le paysage en blanc. Loin, les morsures du froid. Loin, la péninsule sud-coréenne, la Yonsei, les responsabilités, la fraternité, les Gumiho… Le temps d’un week-end, l’égérie ne serait plus ni mannequin, ni vice-présidente. Elle serait juste : Hera ! Princesse de retour dans sa cité de Singapour ! De sa vie sud-coréenne, elle n’avait emporté que le meilleur : l’élu de son coeur !

Ou du moins devait-il la rejoindre car par soucis de discrétion, les deux jeunes amoureux n’avaient pu s’envoler par le même avion. Si la renarde avait prévenu de son absence durant quelques jours, elle n’avait dit sur sa destination, à l’exception bien sûr de sa plus fidèle confidente dont elle ne doutait pas de la discrétion : Haewon.  D’une part, cette formation ne regardait pas ses comparses. D’autre part, Hera ne tenait vraiment pas à voir débarquer une certaine personne dans l’intention de compromettre son week-end ! Un week-end parfait en amoureux à l’occasion de la Saint-Valentin.

La native de la Cité du Lion était partie très tôt de la péninsule sud-coréenne. Le décalage horaire lui avait permis de gagner une heure sur sa journée à l’atterrissage afin de s’assurer que tout soit fin prêt pour l’arrivée de Hyeon. Fidèle à elle-même, Hera avait vu les choses en grand pour ce week-end et espérait que tout soit parfait !

Dans le grand « pré-hall », n’ayant fonction que de sas d’entrée malgré sa superficie, son impressionnant lustre et les escaliers de marbre montant à l’étage en arc-de-cercle au-dessus du large portique donnant sur le véritable hall principal de la maison-hôtel particulier mélangeant à la fois modernité du design et classicisme avec raffinement, la Princesse de la maison faisait les cent pas. Elle trépignait d’impatience dans l’attente de l’arrivée de son invité si particulier. Derrière elle depuis ce premier « petit » hall, on pouvait déjà apercevoir le gigantesque aquarium en forme de tube, haut de quatre étage qui trônait au centre du hall principal. Et encore, ceci n’était que la face émergée de l’iceberg car l’aquarium se rependait à travers presque toute la maison, semblant fusionner avec ses fondations. Autant dire que la famille Zhang employait deux plongeurs professionnels à temps pleins pour se charger de l’entretien et de la bonne santé des poissons et autres espèces vivant dans les aquariums de la maison. Grâce à ses vastes fenêtres, celle-ci baignait également dans la lumière, offrant tantôt une vue sur le jardin tropical et sa piscine à cascade, tantôt sur le crocodilarium bordant une autre partie de la demeure, ou encore depuis les étages, le panorama débouchait soit sur l’exubérante cité, soit sur l’horizon infini de l’océan. S’il existait un paradis sur terre, la propriété Zhang pourrait sans doute en incarnait le prototype parfait. Ce palais des temps modernes était tenu et entretenu par une quinzaine de domestiques, des chauffeurs ou jardiniers en passant par les plongeurs, soigneurs, employés de ménage, cuisinière et bien sûr, le majordome à la tête de tout ce personnel. Les parents de la demoiselle s’étaient absentés pour la semaine entière – les caprices de Choi Na Young étant encore bien plus exigeants que ceux de ses filles. Cette dernière ignorait d’ailleurs le séjour des deux amoureux. En revanche, son père était complice et par conséquence, la Princesse n’avait rien à craindre des indiscrétions du personnel.

Tournant et tournant encore, Hera surveillait l’heure. Il ne devrait plus tarder. Le majordome lui avait annoncé avoir reçu la confirmation du chauffeur envoyé le chercher lorsqu’ils avaient quitté l’aéroport. D’un geste nerveux, impatient, elle passa ses doigts dans sa chevelure. La singapourienne s’était faite belle tout en restant décontractée. Néanmoins, elle avait soudainement enlevée une bonne couche de vêtement en comparaison avec les épais manteaux et les pulls qui les recouvraient à la Yonsei. Allait-il la trouver jolie ? Allait-il seulement la voir au milieu du faste de cette baraque ? Soudainement, Hera jeta un regard désapprobateur sur cette demeure dont elle était pourtant si fière de lui refaire visiter, une fois encore. Pas le temps d’y penser plus longtemps ! La porte d’entrée s’ouvrit. Le majordome fit entrer Hyeon, suivit par un domestique portant sa valise. Oubliant ses appréhensions, un resplendissant sourire s’épanouit spontanément sur son visage illuminé par la clarté de la fraicheur.
« Hyeon ! »
La jeune fille se hâta à la rencontre de son petit ami, déposant sans hésitation avec grâce et douceur ses mains sur son torse et se dressa sur la pointe des pieds. Elle s’approcha de ses lèvres, prête à les embrasser. Une seconde, elle freina son intention à quelques millimètres de la bouche de Hyeon. Puis, l’instant suivant, elle lui déroba finalement un baiser furtif jusqu’au coin des lèvres. À la frontière entre le baiser et le bisou, grain de malice, témoignage de malice et once de retenue. Ses joues se pâmèrent d’une jolie teinte rosée, tandis qu’elle redescendit sur ses talons. Baissant les yeux, un peu confuse par cet excès d’enthousiasme qu’elle ne regrettait cependant en rien, Hera se pinça légèrement les lèvres, incapable de réprimer un sourire s’invitant sur son visage.
« J’espère que tu as fait bon voyage ? » s’enquit-elle, un soupçon timide avant d’oser prudemment relever les yeux pour croiser son regard.
Et si… Elle prenait un peu trop de liberté et de confiance avec lui ? Il était vrai que de surcroit, loin de Séoul, Hera se sentait le coeur bien plus léger. Elle avait l’impression qu’ici, le temps d’un week-end, ils seraient libre, déchargés de toute entrave.
« Oh ! Tu dois avoir soif ? Je vais te servir quelque chose ! »
Elle l’invita à la suivre jusqu’à la cuisine, passant par l’immense hall principal. Le servir… Une fois dans la grande cuisine, Hera demanda à Hyeon ce qu’il souhaitait pour se désaltérer et transmis la demande à la domestique chargée de la cuisine. Elle expliqua également à son petit ami à propos du personnel :
« N’hésite pas à leur demander leur prénom pour t’adresser à eux. Ici, cela n’a rien d’impoli et d’ailleurs, ne t’offusques pas s’ils t’appellent par le tien. Nous utilisons que très rarement les noms de famille. À défaut du coréen, ils parlent tous au moins l’anglais. »
La Princesse de la maison fit signe à son petit ami de s’asseoir au bon lui semblait, que ce soit au comptoir du bar traversant une partie de la pièce ou à la table.
« À moins que tu ne préfères te poser un peu dans un des salons ? Oh ! Et tu pourras pendre une douche si tu le souhaites avant que nous ne partions visiter la ville ! À moins que tu préfères que nous restions tranquille ? J’avais pensé à plusieurs endroits que tu devrais voir au moins une fois, mais si tu veux te reposer à la maison… »
Consciente qu’elle venait de débiter toutes ses paroles sans interruption, témoignant de sa nervosité, Hera finit par se taire en se mordant la lèvre. De son regard baissé, elle révéla timidement les yeux vers lui, la mâchoire un peu crispée, redoutant qu’il puisse la trouver ou trop bavarde, ou trop pressante, ou bien les deux…

- Adrenalean 2016 pour Bazzart.
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Re: Lovely time, Valentines in Singapore ♥ | Sam 4 Fév - 18:36
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Tenue Jour 1 ~ Regardant une dernière fois son sac, Hyeon vérifie pour la centième fois s'il n'a rien oublié, et surtout s'il n'a pas oublié cette petite boîte ornée d'un papillon, parfaitement bien emballée, entourée d'un fil rouge. Ces petits détails semblent insignifiants et pourtant, au vu de son histoires, ils signifient bien plus que ça. Il pose la paume de sa main contre la petite boîte, esquissant un fin sourire, se sentant néanmoins angoissé à l'idée de ce voyage. Certes il a déjà eu quelques brefs passages à Singapour, mais uniquement dans le but de son métier, en tant que pianiste, n'ayant jamais le temps de visiter correctement. Or, là, il y va pour une raison toute autre, bien différente des précédentes et en compagnie, en plus, d'une charmante jeune femme, aux allures de poupée, aussi précieuse qu'indispensable. C'est certainement pour cette raison qu'il se sent autant perturbé et qu'il craint d'oublier ne serait-ce une brosse à dents. Pourtant, sa valise, il l'a vérifié plus d'une fois, la faisant et la défaisant encore et encore. Il faut dire qu'il n'a pas pour habitude de s'en aller si loin avec son actuelle partenaire, et surtout pas pour un tel événement, qu'est la fête des amoureux. Il ne sait donc pas ce qu'il risque de s'y passer, ce qu'ils vont y faire. Sans arrière pensée, bien sûr. L'esprit de Hyeon n'est pas encore à ce stade. La preuve est qu'il ne pense même pas à amener une sécurité, alors que tout homme de son âge l'aurait sûrement fait. Ce n'est pas qu'il est innocent, mais c'est juste que ce n'est pas la première idée qui lui traverse l'esprit ni même le traverse tout court. Il est bien trop obnubilé par d'autres détails bien plus futiles. Il espère juste que ce voyage va s'avérer être agréable et paisible. Au moins, dans cette ville-là, ils pourront voguer sans souci dans les rues, profiter des joies d'être un véritable couple, ce qui est, semble t-il, quelque chose de particulièrement rare. Ils ne peuvent pour l'instant en profiter. Pas pleinement. Pas comme tous les autres couples. Enfin qu'importe son sac est fin prêt, il peut s'en aller rejoindre sa bien-aimée dans l'autre contrée.

A peine est-il arrivé près de la demeure qu'il est impressionné par le prestige et la beauté de celle-ci, mais il n'a pas le temps de s'extasier plus longtemps puisque la voiture se gare près de l'entrée, annonçant ainsi son arrivée. C'est avec une certaine angoisse qu'il sort sa tête et franchit en quelques secondes le bas de la porte. Il est rapidement accueilli par Hera qui s'avance rapidement vers lui, ne lui laissant même pas le temps de comprendre la situation. Il se retrouve alors à proximité de la jeune femme, son regard s'ancrant dans le sien, son souffle contre sa peau, et ses lèvres qui finissent par se poser au coin des siennes. Il ne peut s'empêcher d'esquisser un fin sourire, amusé par un tel comportement. Il en est à la fois heureux et inquiet. Cela lui rappelle ses inquiétudes quant à sa venue ici, et le fait d'être seul en présence de Hera. Est-ce qu'il sera un bon compagnon ? Est-ce qu'il sera à la hauteur de ses exigences ? Est-ce qu'il pourra se laisser aller même en public, habitué à se retreindre en permanence ? Est-ce qu'il va pouvoir agir comme un véritable petit ami ? Et surtout ce week-end va t-il aussi bien se passer qu'il semble le vouloir ? Il chasse néanmoins ces quelques idées lorsqu'elle l'interpelle. « Oui j'ai fait bon voyage, merci. C'était court et agréable. Et toi ? J'espère que tu ne t'es pas trop prise la tête à organiser ce week-end ? Je me sens quelque peu coupable de t'avoir laissé cette tâche », même si elle est plus apte que lu à la faire. Il n'a pas le temps de souffler plus qu'elle l'entraîne dans la cuisine, semblant elle aussi angoissée à l'idée qu'il ne s'y plaise pas ou se sente sûrement mal à l'aise. Il la suit, discrètement, au début intimidé par cette demeure qu'il ne connaît pas, ayant l'impression de rentrer de plus en plus dans la vie de la jeune femme. Il est quand même sur ses terres. Mais encore une fois, Hera l'interrompe dasn le flot de mots qu'elle prononce, le perdant quelques brèves secondes. Elle parle tellement qu'il écarquille légèrement les yeux, trouvant cela presque drôle. Il ne l'avait jamais vu autant agité. Il ne sait pas si c'est sa présence qui a le don de lui faire cet effet-là, ou si elle est plus elle-même ici, mais en tout cas, il trouve cela drôle et plaisant. Il pousse un long soupir, et s'approche de Hera, posant ses mains contre ses épaules, « ne t'en fais pas Hera. Tout ira bien ! Je pense que je vais rapidement m'habituer aux règles de cette maison et heureusement que je parle très bien l'anglais. Je saurai me dépatouiller, seul ». Il caresse rapidement sa joue, et s'éloigne ensuite, prenant un peu d'assurance malgré ce lieu inconnu. « Pour répondre à tes questions, je vais très certainement prendre une douche car j'avoue que je ne me sens pas toujours très propre en sortant d'avion, même si le vol a été court », enfin court, tout est relatif. Mais étant habitué à de longs vols, pour Hyeon, c'était court, et puis, il est habitué à prendre l'avion durant plusieurs heures. « Et je n'ai pas envie de me reposer. Je ne suis là qu'un week-end, alors je pense qu'il est nécessaire d'en profiter chaque seconde et de visiter le plus de choses possibles. Je ne suis pas non plus fatigué, alors ne t'en fais pas, mais j'espère que tu as assez d'énergie ? Et que tu ne t'es pas épuisée à cause de ma venue » demande t-il d'un air inquiet. Il la regarde plusieurs secondes pour vérifier le moindre indice de fatigue. De toute manière, il le sait, même si elle est fatiguée elle ne va jamais le lui dire. Il esquisse un sourire et se tourne rapidement vers la cuisine, cherchant un verre d'eau mais une des femmes de la maison, qui les a entendu, le lui tient de suite, le surprenant. « Et bien le service ici est d'une grande rapidité, merci beaucoup » dit-il en se penchant, par habitude. Il s'installe sur le bar, tapotant la place à ses côtés pour inciter Hera à le rejoindre. Il ne va pas s'attarder ici, sachant la journée qui doit les attendre. « Dis moi tout . . . Qu'as-tu donc prévu pour nous ? Ai-je le droit d'en savoir une partie, au moins ce que l'on compte faire après ça ou préfères-tu conserver cela secret ? ».

- Adrenalean 2016 pour Bazzart.
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Re: Lovely time, Valentines in Singapore ♥ | Dim 5 Fév - 11:42
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Tenue Jour 1 ~ Avant de l’emmener dans la cuisine, Hera rassura Hyeon quant au fait qu’il n’avait nullement à se sentir coupable. C’était dans son tempérament d’aimer tout organiser, tout programmer – enfin, donner les directives pour organiser – et sans doute était-ce pour cette raison que la singapourienne était devenue vice-présidente de sa fraternité (de tire-au flanc). De surcroit, elle était sincère ravie d’accueillir son petit ami pour lui faire re-découvrir son univers, lui en révéler de nouvelles facettes. Une fois dans la cuisine, sous l’effet à la fois de la nervosité et d’être chez elle, Hera s’était emportée dans un flot de paroles et lorsqu’elle en prit conscience, la jeune femme se mit redouter que son petit ami pressente que le séjour s’annoncerait harassant si elle parlait autant à longueur de journée. Tous deux ne se connaissaient guère dans un tel contexte. Quand bien même au cours de leurs premiers rendez-vous où Hera n’était pas encore égérie, il y avait à la fois plus de distance entre eux mais aussi toujours des yeux pour les observer. Ici, tout serait différent. Hera pourrait enfin être elle-même, et Hyeon… peut-être qu’il apprendrait encore un peu plus à agir naturellement. Elle tressauta, légèrement, lorsqu’il posa ses mains sur ses épaules. Une moue discrète, appréhendant un éventuel soupir de dépit se dessina sur son visage. Mais, il n’en fit rien et au contraire, les mots de son petit ami engendrèrent un nouveau sourire. Le pauvre, il ne soupçonnait certainement pas à quel point, sa petite amie pouvait déborder d’énergie.
« Alors tant mieux ! Avec tout ce que j’ai prévu, nous risquons de ne pas beaucoup dormir ! Et ne t’inquiète pas pour moi, l’air de Singapour me donne l’impression de renaitre à chaque inspiration ! »

Fidèles aux règles de la maison, les domestiques s’évertuaient à faire preuve d’un service impeccable, précédent les requêtes des invités. Là dessus, la mère de Hera était intransigeante, et et en conséquence, ses filles avaient appris à l’être aussi. En prime ce jour-là, la venue de ce si charmant jeune homme fréquentant la précieuse petite dernière de la famille ne manquait pas d’attiser les curiosités. N’échappant pas à l’attention de la jeune maitresse de maison, celle-ci leur fit signe du regard de ne pas trop jouer les commères intrusives non plus avant de rejoindre Hyeon assis au bar. Assise sur sa chaise haute, Hera jubilait tellement intérieurement qu’elle se sentait dans la peau d’une gamine toute émoustillée par un rendez-vous avec son amoureux. C’était le cas. Sa fierté tentait de la rappeler à l’ordre, se jugeant elle-même un peu ridicule, mais les papillons qui dansaient dans son ventre semblaient n’avoir que faire d’écouter de tels remontrances.
« Eh bien ! Pour commencer, j’ai pensé que nous pourrions visiter les différents quartiers typiques de la ville. Pour le déjeuner, il faut que tu goûtes le Chicken Rice de Singapour, cela n’a rien d’un plat raffiné ou gastronomique mais je ne peux te laisser repartir d’ici sans en avoir manger ! Visiter les différents quartiers risquent de nous prendre une bonne partie de la journée, mais s’il y a des choses que tu souhaites voir en particulier, n’hésite pas ! En fin de journée, nous irons au Garden By the Bay, pour voir le couché de soleil du haut  du SuperTree ! Mais peut-être rentrerons-nous avant pour nous changer, les 30°c de différence avec Séoul risquent d’être un peu étouffant pour toi. Et puis… »
À nouveau, elle s’interrompit, un peu embarrassée :
« J’ai encore trop parlé, n’est-ce pas ? »
Elle sourit malicieusement en détournant le regard, puis bondit finalement de sa chaise dès que Hyeon eut fini son verre d’eau.
« Pour la suite, ce sera une surprise ! »
Elle s’approcha vive et gracieuse pour déposer un baiser sur sa joue avant de lui prendre par la main pour l’emmener à sa suite :
« Je vais te montrer ta chambre ! »
Hera guida Hyeon à travers cette partie de la maison dont la visite intégrale serait trop longue à faire pour le peu de temps qu’ils avaient devant eux. Elle l’emmena jusque dans un couloir et expliqua :
« En principe, les chambres des invités sont dans l’aile opposé, mais exceptionnellement, je t’ai fait installé dans la chambre de mon frère, dont elle ouvrit la porte. Plus proche de la mienne, » désigna-t-elle la porte presque en face.
La jeune maitresse de maison invita son petit ami a entrer dans la pièce. Une chambre de musicien, tout en étant dépaysé, Hyeon devrait y retrouver quelques marques. La chambre de Jae Hwa bien qu’extrêmement vaste restait humble, élégante mais sans superflu. Seule véritable extravagance apparente pouvait être le lit démesurément large.
« C’est le lit le plus grand de la maison pour pouvoir y dormir à plusieurs, commença-t-elle à raconter avant de se corriger. Enfin ! Je veux dire quand j’étais plus jeune, ils nous arrivaient d’envahir un peu son lit, mes soeurs et moi… »
Pas étouffante du tout les frangines… Surtout Eun Sun et Hera qui rivalisaient de possessivité à l’égard de leur frère. Cette dernière continua la présentation en signalant la salle de bain privative au bout de la chambre, lorsqu’elle crut remarqué une once de surprise dans le regard de son petit ami. Elle lui demanda s’il y avait un problème et contourna le lit pour y découvrir… Effectivement ce qui pour certain mériterait d’être qualifié de « problème de taille », à savoir un python réticulé blanc de près de sept mètres, en train d’inspecter la valise à l’odeur étrangère qui avait été déposer dans cette chambre.
« Oh ! C’est Apophis ! Attends, je vais faire appeler Rizal pour qu’il vienne l’enlever ! »
Pesant plus qu’une centaine de kilogrammes bien qu’absolument pas effrayée, Hera ne disposait guère de la force suivante pour sortir le reptile extrêmement docile et pacifique. Elle appuya donc sur un bouton d’interphone situé à côté de la porte puis revint vers le serpent à côté duquel, elle s’accroupit. Elle l’effleura du bout de ses doigts avant de se tourner vers Hyeon :
« Tu veux le toucher ? » lui proposa-t-elle en l’invitant à venir s’accroupir avec elle.

L’homme prénommé Rizal, spécialiste des serpents employés par le Président Tsai Shen, ne tarda pas à arriver pour porter l’impressionnant reptile qui se laissa faire sans la moindre réticence. Hera prit alors congé en même temps afin de laisser Hyeon prendre sa douche. De nouveau, elle patienta, faisant les cent pas dans le hall principal. Parée, équipée de son petit sac à main, coiffée de son chapeau estival afin de préserver sa peau de la coloration des rayons du soleil, ses yeux se posèrent et se perdirent sur l’aquarium géant. Patientant, ses pensées se mirent à vagabonder, toutes tournées vers Hyeon : son apparition, son sourire, ce petit air un peu changé, décontracté presque malgré le fait qu’il se trouvait plongé dans un univers étranger. Il était si beau… Soudain, la jeune fille se surprit à penser à lui… sous la douche. Elle secoua prestement la tête et se gifla légèrement les joues rosies, confuse par un tel égarement de son esprit. Sentant la chaleur montée malgré elle, Hera traversa le hall afin de sortir s’oxygéner sur la terrasse donnant sur la piscine et le jardin tropical, le temps que Hyeon ait fini de se changer. À son retour, les deux jeunes gens purent se rendre dans la ville, tout d’abord conduit par un chauffeur qui les rapprocha de leur première destination : les incontournables shophouses de Katong.


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Re: Lovely time, Valentines in Singapore ♥ | Mer 8 Fév - 11:15
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Tenue Jour 1 ~ Pour le coup Hyeon ne doute pas qu'ils risquent tous les deux de faire énormément de choses dans cette ville si animée. Il se doute bien que tout ne pourra pas être fait, ils n'ont pas beaucoup de temps et autant cibler certaines activités, mais en tout cas, il ne craint pas le programme de la jeune femme. Même si celui-ci semble digne d'un marathon, au vu de ce qu'elle vient de lui dire. Le positif est qu'il risque d'être rapidement épuisé et donc de dormir confortablement cette nuit, car étant sur un terrain inconnu, il n'aurait sûrement pas trouvé le sommeil, mais le négatif est qu'il ne pourra pas non plus profiter d'une soirée avec Hera. Enfin, il verra bien comment est-ce que cette première journée va être, se faisant déjà une idée du rythme cadencé. « Je ne veux pas dire, mais tu me fais un peu peur quand même, mais j'ai hâte de pouvoir faire tout ce que tu as prévu de faire » dit-il avec un large sourire, heureux de pouvoir partager un tel moment en sa compagnie. Il va pouvoir visiter la ville d'une autre manière, bien différente de ses précédentes fois et puis, très certainement, il va pouvoir se construire quelques beaux souvenirs, restant à jamais dans sa mémoire. Installé sur le bar, il attend donc que la jeune femme puisse lui en dire un peu plus sur cette fameuse journée qu'elle semble avoir minutieusement organisée. Il se demande soudainement si à sa place il aurait agi de la même manière. Aurait-il prévu une journée remplie d'une certaine aventure, découvrant les merveilles de la ville pour que ce week-end soit mémorable ? Certainement. Mais il aurait été très maladroit dans sa démarche, n'étant pas habitué à planifier un week-end pour sa partenaire, pour sa petite amie. Mot qu'il parvient encore difficilement à dire, même si c'est ancré dans son esprit. Hyeon écoute donc attentivement les paroles de Hera, amusé par tant d'enjouement, le poussant à sourire légèrement. Il la trouve tellement mignonne à déblatérer autant de paroles, le noyant ainsi dans le flot de mots. Il écarquille parfois les yeux, surtout lorsqu'elle parle de coucher du soleil. Il trouve cela un brin romantique, même s'il n'a pas encore vu l'occasion de faire une telle chose en présence d'une femme. Elle espère sûrement qu'il soit attentif à elle, tel un véritable petit ami, semblant amoureux. Ce qu'il est, bien sûr. Mais il n'a juste pas pour habitude de faire le véritable petit ami, faisant attention à sa petite amie, et profitant des joies d'un week-end en sa compagnie. Alors il est anxieux, surtout lorsqu'elle parle autant. Toutefois il ne montre rien, se contentant de hocher de la tête, un sourire au coin des lèvres. « Ne t'en fais pas Hera. Tu ne parles jamais assez et puis savoir que tu as prévu autant me fait plaisir. Je vois que tu as réellement pris les devants pour planifier ce week-end, donc je t'accorde toute ma confiance. Même si je suis déjà venu ici je n'ai jamais pu réellement visiter, n'ayant jamais le temps. Alors je ne connais que trop peu l''endroit. Je pense que tu es plus apte à décider de la journée, donc je te laisse faire ». Il hésite quelques secondes, ne sachant pas si cela est bien de lui laisser prendre les devants sans prévoir quelque chose. Peut-être qu'elle aimerait qu'il organise quelque chose. Qu'elle ne s'inquiète pas trop si c'est le cas. Il réserve juste tout ça pour le soir. « Et revenir ici ne serait-ce pas perdre du temps ? Avant, je te suivrai là où tu m'emmèneras, qu'importe l'endroit, et si tu dis qu'il y a nécessité d'aller se changer . . », mais étant habitué aux chaleurs insupportables de Séoul ou même parfois de l'Amérique, cela ne le dérange pas trop. Ou peu. Il sourit quand elle pose ses lèvres sur sa joue, l'entraînant alors vers sa chambre. Il hoche de la tête lorsqu'elle lui présente la chambre du frère, un brin déçu, mais une déception qui disparaît rapidement, ne laissant aucune trace. Non pas qu'il s'imaginait dormir avec elle, mais . . . enfin qu'importe, au moins il est heureux d'être proche d'elle en terme de chambre. « J'espère que cela ne dérange pas ton frère que je sois dans la sienne pour ce week-end », dit-il légèrement grimaçant. Il sait à quel point certaines personnes peuvent tenir à l'intimidé de leur chambre, désireuses de la conserver pour elles et seulement pour elles. Il entre timidement dans la pièce, secouant positivement de la tête, appréciant la décoration de celle-ci. Il n'a pas l'impression de perdre tous ses repères. Son regard se tourne brusquement vers celui de Hera quand elle parle de lit pouvant contenir plusieurs, mais elle se rattrape rapidement, et il finit par hausser des épaules, « oh . . . . je vois. C'est vrai qu'il est grand pour . . . une personne ». Il regarde plusieurs secondes le lit, d'un air ailleurs, mais retourne rapidement à la réalité.

Hyeon se raidit soudainement en voyant une silhouette impressionnante dans la pièce, écarquillant légèrement les yeux. Depuis quand il y a des pythons d'une telle taille à Singapour ? Est-ce dangereux ? Mais avant qu'il ne puisse articuler la demande à Hera celle-ci tente de le rassurer, en voyant son regard quelque peu apeuré, semblant habituée à ce serpent de taille impressionnante. « Comme animal de compagnie c'est quelque peu . . . original » dit-il en serrant les dents, mais essayant de conserver une certaine confiance pour ne pas montrer sa soudaine crainte vis à vis de ce serpent plus grand que lui et capable de le tuer en une fraction de seconde. En plus ce serpent semble prendre un certain plaisir à être libre dans la maison. Il a comme le sentiment que finalement il va rapidement vouloir retourner en Corée du Sud, à Séoul. Il ne se sent absolument pas à l'aise en sachant cet animal présent dans la maison, voguant en toute liberté. « Euh . . . pas maintenant. Plus tard, quand je serai plus  . . .  propre ». Oui plus tard il va le faire, pour ne pas non plus se montrer faible devant la jeune femme.

Après avoir passé quelques minutes sur la douche, ne préférant pas trop tarder, il retrouve Hera, pour la première rencontre, revêtu simplement pour échapper, au mieux, de la chaleur. Le chauffeur les dépose alors à la première destination, lui faisant rapidement ressentir l'air totalement différent  par rapport à Séoul. C'est vrai qu'en quelques heures ça change comme température. Hyeon est tout de même impressionné en voyant les fameuses shophouses de Katong. Les maisons, enfin bâtisses, sont de toutes les couleurs, égayant un peu ce paysage. « Oh alors c'est ça les fameuses shophouses de Katong ? C'est mignon. On peut y entrer ? ». Hyeon ne sait pas trop ce qu'il faut faire et laisse Hera prendre les devants.  

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Re: Lovely time, Valentines in Singapore ♥ | Jeu 9 Fév - 12:40
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Tenue Jour 1 ~ Assise sur la banquette arrière de la luxueuse voiture qui les conduisait au plus proche du point de départ de leur visite de la ville, le coeur de Hera battait la chamade dans sa poitrine. La jeune femme se sentait tout au autant comblée qu’affolée. Le paysage défilait par la vitre du véhicule. Il y avait tant de chose qu’elle souhaitait lui montrer. Elle espérait tant que ces quelques jours seraient parfaits. Mais n’avait-elle pas trop planifier ? N’allait-elle pas l’étouffer ? Hyeon ne comptait-il pas sur ce séjour pour se relâcher véritablement sans avoir une autre despote sur son dos à lui dicter leur emploi du temps ? Hera prit une profonde inspiration et expira lentement. Elle devait apaiser ses inquiétudes. Un regard discret sur son petit ami, assis à côté d’elle, la vue de son visage ravissait ses yeux mais elle n’en parvenait à chasser son appréhension. Elle ouvrit la bouche, hésita puis prononça son nom :
« Hyeon… »
La jeune femme perdait si facilement de son assurance en sa présence. Paradoxalement, elle avait l’impression qu’il représentait peu à peu à la fois sa force et sa faiblesse. Doucement, Hera vint poser sa main sur celle de son petit ami, la serrant légèrement de ses petits doigts fins. Depuis quelques années, il était permis aux amoureux de se tenir la main dans les rues de la Cité du Lion. Cependant, Hera comprendrait la pudeur du sud-coréen et ne lui imposerait certainement pas en public. Elle profitait alors de ce petit moment privé à l’arrière de la voiture pour le faire en toute discrétion.
« S’il y a quoi que soit qui te mette mal à l’aise, n’hésite pas à m’en faire part. Si tu veux ou ne veux pas faire quelque chose. Si dormir dans la chambre de mon frère te met dans l’inconfort, je t’en ferai préparer une autre. Néanmoins, si ta seule inquiétude est son approbation, ne t’en fait pas, tu pourrais la mettre à sac qu’il n’y verrait pas d’inconvénient. Il est… très différent. »
Elle rit doucement aux souvenirs de ses premiers regards de princesse effarouchée qu’elle avait pu jeté sur cet extraterrestre qui après dix ans d’existence fantôme avait fait son apparition dans la famille. Ses pensées glissèrent sur la réaction de Hyeon face au python domestique.
« Apophis est impressionnant, n’est-ce pas ? Malheureusement, la seule promesse que je ne puisse te faire est de le faire enfermer dans son terrarium. Il est le champion incontesté de l’évasion. Mais ne t’en fait pas, il est vraiment inoffensif. J’ai passé toute mon enfance dans cette maison en sa compagnie. Te parais-je étrange si je te dis que je le considère comme un fidèle compagnon à l’instar de ce qui ont grandi avec un chien à leur côté ? »
Ses yeux se perdirent dans l’intensité des profondes iris du pianiste. Hera avait un peu peur parfois qu’en apprenant à la connaitre, elle ne soit pas celle qu’il pensait, pas qui lui plairait. Cependant, elle ne pouvait, ni ne voulait non plus lui cacher qui elle était. Peut-être avait-elle des hontes, peut-être regrettait-elle parfois surtout son comportement passé, cependant, si Zhang Hera n’était plus animée par la fierté de son être alors elle perdait toute son essence même. Changer pour devenir meilleure, la singapourienne commençait à prendre de plus en plus conscience, mais elle ne voulait pas non plus renier tout son être. L’accepterait-il malgré toutes ses étrangetés et ses défauts ? Sa seconde main vint se joindre à la première afin d’étreindre aussi tendrement que délicatement la main de son petit ami. Elle sourit :
« Hyeon… Ce week-end est un cadeau que je te fais. Même si je ne pourrais être plus heureuse que de te montrer mon univers, ma priorité est que toi, tu puisses apprécier ce présent. »
Oui, peut-être avait-elle prévu une petite surprise plus particulière, d’une manière générale, le cadeau que Hera lui offrait pour la fête des amoureux était ce séjour tout entier.


Le chauffeur les avait ensuite donc déposé dans le district de Katong, ancien Singapour originel particulièrement connu pour ses maisons traditionnels. Parce que c’était un lieu emblématique de la culture et du passé de la cité-état, Hera avait tenu à ce que Hyeon puisse les voir de ses propres yeux. Mais peut-être trouvait-il cela ennuyeux alors, elle se sentit dans la nécessité de justifier son choix :
« Elles n’ont rien d’exceptionnelles, mais c’est un habitat qui fait partie du patrimoine historique de Singapour. Nombres ont été détruite avec la modernisation fulgurante de la ville mais désormais, celles restantes ont eu un regain de popularité. J’ai pensé que tu pourrais être intéressé d’en voir au moins une fois… »
Mais en vérité, maintenant qu’ils étaient lancé dans cette aventure touristique, Hera se rendait compte qu’elle ne connaissait que très peu de choses sur les goûts de Hyeon. Néanmoins, elle fut un peu rassuré de l’entendre demander s’il était possible de visiter.
« La plupart sont de véritables maisons d’habitations ou de location. Cependant dans cette rue nombreuses comportent une petite échoppe au rez-de-chaussé et il y en a même certaines qui font office de petits musée d’exposition si tu veux découvrir l’intérieur ! Mais avant… »
Elle lui fit signe de la suivre alors qu’un élan d’enthousiasme émanait à nouveau d’elle. Hera emmena Hyeon dans une des shophouse vendant essentiellement des chapeaux. Ils pénètrent à l’intérieur, la jeune femme s’avançant dans les rayonnages. Puis, lorsqu’elle sembla trouver de quoi satisfaire ses yeux, elle prit l’un des chapeaux et se retourna vers son petit ami :
« J’ai oublié de te prévenir, s’excusa-t-elle légèrement. Mais si je ne veux pas te perdre d’une insolation ou voir ta peau brûlée par ma faute, il va falloir t’équiper. »
Hera se dressa sur la pointe des pieds pour coiffer le chapeau sur la tête de Hyeon, redescendit sur ses talons, l’observa et puis finalement, esquissa une légère grimace espiègle et insatisfaite. De ses doigts, elle lui ôta le couvre-chef et se mit en quête d’un autre. Au troisième essai, la jeune femme trouva son bonheur :
« Qu’en penses-tu ? » lui demanda-t-elle néanmoins s’il lui plaisait également.
Une fois tous deux satisfaits, à moins que se ne fut-ce qu’elle et qu’il n’osa la contrarier. Hera se dirigea vers le comptoir caisse et paya. Avant que Hyeon ne fasse une quelconque remarque, elle anticipa :
« Tu ne vas pas t’embêter à devoir convertir des wons en dollar singapouriens alors que j’en ai. »
Elle lui sourit d’un air un peu taquin tout en étant ferme dans sa décision. Ils sortirent de l’échoppe et Hera conduisit Hyeon jusqu’à l’une des maisons d’exposition.
« Nous pouvons jeter un coup d’oeil à l’intérieur si tu es curieux. Là-bas, il y a aussi un antiquaire, je ne sais pas si tu aimes ce genre de chose ? Ou encore si on remonte un peu plus la rue, nous arriverons à un quartier des saveurs très connus par les singapouriens. Nous sommes fiers de notre culture culinaire, si jamais tu as envie d’y goûter. »
La jeune femme parlait, les suggestions fusaient. Elle en avait conscience mais en même temps, elle n’était pas du tout certaine des préférences de son petit ami. Pour sa part, elle connaissait tout et aimait à peu près tout aussi dès que cela concernait sa terre natale. Puis, une idée lui vint.
« Ah ! Attends » lui fit-elle signe en levant son index avant de l’attraper par le poignet pour l’emmener à sa suite et le placer là où elle le souhaitait, devant l’une des jolies maisons colorées. Hera lui demanda de ne pas bouger et s’éloigna de quelques pas, sortant son téléphone portable de son petit sac à main avant de se retourner.
« Hyeon ! Souris-moi ! » lui lança-t-elle joyeusement, prête à le prendre en photographie avec son smartphone.
Même si les meilleurs souvenirs se gravent dans la mémoire, Hera avait envie de garder le plus de traces possibles de ce week-end qu’elle espérait merveilleux.


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Re: Lovely time, Valentines in Singapore ♥ | Sam 11 Fév - 18:27
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Tenue Jour 1 ~ Plongé dans ses profondes pensées, Hyeon sursaute légèrement en sentant la main de sa bien-aimée sur la sienne, un sourire se dessinant rapidement sur ses lèvres. Depuis quand sourit-il autant ? Même si ce ne sont que de brefs sourires, il a le sentiment qu'il n'a pas sourit autant depuis des lustres, de sourires sincères, en tout cas. Est-ce la simple présence de Hera qui le met dans un tel état ou est-ce un changement de sa personnalité qui se fait progressivement, par le biais de sa partenaire ? Il ne saurait trouver réponse à ses questionnements et préfère ne pas chercher de solution à tout ça, désireux d'en profiter surtout. Il hoche vigoureusement de la tête, comprenant l'inquiétude de Hera quant à un possible malaise. Mais qu'elle ne s'en inquiète pas plus, ce n'est pas qu'il soit dérangé par sa présence dans la grande demeure de la jeune femme, mais il a juste besoin de temps avant de s'adapter à cet endroit inconnu. Il ne peut pas se l'approprier en une journée et encore, les quelques jours passés ici risquent de ne pas aider totalement, mais dans tous les cas, cela risque de se dissiper, parce qu'elle est présente à ses côtés. « Oh non, ne t'en fais pas. La chambre de ton frère me parvient totalement », dit-il en arquant un sourcil. Il est vrai qu'il a peut-être montré une certaine réticence à dormir dans cette chambre d'inconnu, mais toutes les chambres risquent de lui apporter le même sentiment, la même étrange sensation, alors que cela soit cette chambre ou une autre, cela ne va pas changer grand chose. « Je ne vais quand même pas tester toutes les chambres de ta demeure juste parce que je ne suis encore qu'un inconnu intimidé devant des lieux qu'il ne connaît pas. Mais ne sois pas plus inquiète que ça, ça va aller », il enlève sa main sous celle de Hera pour la prendre entre ses doigts, profitant de ce court instant. Toutefois, son visage devient moins joyeux lorsqu'elle évoque ce fameux serpent d'une taille impressionnante. Il est vrai que Hyeon n'est pas un grand ami des serpents, tout simplement parce qu'il n'a jamais vécu avec un serpent, ni même rencontrer un, en vrai, à part dans les zoos et encore, ils sont tous enfermés et plus petits. Mais si la jeune femme n'a aucune crainte de ce serpent alors il n'a pas de raisons de l'être. Après, un animal reste un animal, que cela soit chien ou chat ou hamster, ou lapin, ils peuvent redevenir bien plus sauvages qu'on ne pourrait l'imaginer, mais tout est une question d'éducation. Si l'animal est élevé d'une certaine manière, alors ce serpent ne doit sûrement pas être si dangereux que ça, en tout cas, c'est ce qu'il essaye de se dire pour ne pas perdre pied. « Tu ne me parais pas étrange. Tu sembles tenir à ce serpent et si tu me dis qu'il est inoffensif, alors je te fais confiance et te crois. Je ne suis juste pas habitué à avoir la présence d'un tel animal dans une maison, en tant qu'animal de compagnie, mais ce n'est qu'une histoire de temps. Ça serait le même cas pour un chien que je connais pas ». Il espère juste que ce serpent ne viendra pas lui rendre une visite de courtoisie dans la nuit. Il écarquille légèrement des yeux en entendant les propos de la jeune femme, sentant un profond désir de lui montrer son univers de la meilleure manière possible. Cela le touche, de voir que la jeune femme est autant investie et qu'elle a réellement le désir de lui faire découvrir son univers. Il sent que ces quelques jours vont les rapprocher davantage et c'est comme une forme de début à leur histoire, un partage de leurs vies respectifs qu'ils ont raté. Contrairement à d'autres, il n'a pas vu grandir Hera, ni même connu sa vie d'avant, alors le fait d'être ici lui permet de toucher enfin à cette méconnaissance. « Hera, le simple fait d'être avec toi me convient. Et puis, je suis heureux de pouvoir partager ce moment en ta présence, de découvrir ton univers que je ne connais pas. Je ne sais pas si mes mots vont paraître stupides, mais je pense que cela ne peut que nous rapprocher davantage. Je touche un peu de toi en venant ici ». Il caresse délicatement ses doigts pour amplifier ses dires.

En arrivant au premier lieu de visite, Hyeon est déjà satisfait, dans le sens où il trouve ces quelques maisonnettes mignonnes, et particulière. Elles sont hors normes par rapport au décor habituel qu'il est possible de voir dans cette ville. C'est rassurant de savoir qu'il reste certains habitats de l'époque, apportant une certaine couleur et joie à la ruelle. Elles font autant modernes qu'anciennes. « Bien sûr que cela m'intéresse. J'avoue que je ne pensais pas voir un tel décor dans une telle ville. C'est atypique, et plaisant. Ça met un peu de couleurs », et puis, c'est le week-end de la st Valentin, il doit donc y avoir quelques visiteurs amoureux se promenant dans une telle ruelle. Hyeon jette rapidement un coup d'oeil aux alentours, vérifiant s'ils ne sont pas entourés de couple en tout genre, craignant de se sentir un peu mal à l'aise. Il chasse cette idée dans la tête et commence à hocher de la tête lorsqu'elle propose de faire une visite possible, mais elle l'arrête, laissant un peu de suspense à la fin de sa phrase. Il arque légèrement ses sourcils attendant d'avoir la suite de sa phrase. Il la suit, parce qu'il ne peut pas faire autre chose, se demandant bien ce qu'elle lui réserve avant. Non pas qu'il ait peur, mais il se pose juste quelques questions. Ils pénètrent donc dans une magasin vendant de nombreux chapeau, lui faisant faire alors un mouvement de recul. Il n'a jamais porté de chapeau et ne sait pas si cela va lui aller ou pas. Il hésite quelques secondes, grimaçant légèrement, mais se dit qu'il faut de toute manière tenter avant de dire que ça va ou ça va pas. « Je . . . je te laisse parce que je ne suis guère doué pour me trouver un chapeau ». Après quelques essais, Hera finit par en valider un, ce qu'il accepte malgré tout. Il n'a jamais porté de chapeau alors pour lui, c'est une première. Il n'a pas le temps de sortir sa monnaie qu'Hera a déjà sortie la sienne, payant à sa place. Il écarquille en grand les yeux, choqué lui-même. « Mais . . . Hera . . . j'ai déjà échangé quelques monnaies, j'ai pris les devants, alors . . . . laisse moi payer les prochaines fois. Je ne saurai me pardonner de devoir te faire payer certaines choses, déjà que tu m'offres ta demeure pour ces quelques jours, ça serait déplacé de ma part de te laisser payer. Et puis, tu sais qu'en tant que coréen de la vieille époque, je me dois de tout payer », ce qui est vrai. Mais il sait que pour le coup il doit laisser Hera faire, mais juste pour cette fois. Il va essayer d'anticiper les autres fois. « Néanmoins, je t'en remercie. Ça sera mon cadeau de St Valentin » dit-il de manière spontanée, en prenant le chapeau. Il réalise une seconde trop tard de son erreur, « non pas . . . . . ne crois pas que je pensais échanger des cadeaux pour cette fête qui est surtout commerciale, mais c'est ce que font . . . », il grimace et change rapidement de sujet, « bon alors à quand cette visite ». Il avance précipitamment devant, fuyant la situation. Écoutant les paroles de Hera, Hyeon se sent soudainement nerveux, de savoir qu'il y a autant de choses à faire et surtout, qu'elle lui demande presque de choisir. Il ne sait pas. Il ne connaît pas alors il a envie que la femme fasse ce qu'elle souhaite lui faire découvrir en priorité. Mais il sait aussi que c'est à lui de décider, « alors . . . je dirai qu'on peut visiter l'intérieur et concernant cette rue aux diverses saveurs, je ne sais pas s'il est trop tôt ou pas pour se laisser séduire par les plats singapouriens ? » il regarde rapidement l'heure, ne sachant pas trop quoi faire. Hera, encore une fois, prend une soudaine décision de le prendre en photo. « Que . . . quoi . . . mais », il avale difficilement sa salive et regarde autour de lui, gêné. « Tu . . . tu ne veux pas venir avec moi prendre la photo ? » dit-il intimidé. Non pas qu'il n'aime pas trop se prendre en photo mais il n'aime pas trop se prendre en photo et surtout sourire sur une photo. Il demande alors à un passant de les prendre en photo si possible, et se retrouve alors à prendre Hera par le bras, se rapprochant légèrement sans trop être proche, pour prendre la photo. Il remercie l'homme en questionne et donne l'appareil à Hera, préférant voir plus tard la photo.

Il se racle ensuite la gorge, l'air ailleurs, et pointe du doigt ce qu'ils doivent déjà visiter, « visitons donc l'intérieur et après on ira voir l'antiquaire, j'avoue que j'aime bien . . . l'odeur ». Il baisse les yeux pensant qu'elle va sûrement trouver son goût quelque peu étrange. Il n'achète pas toujours des choses dans ce type de magasin, sauf en cas de coup de cœurs,mais il aime bien y entrer, par pur plaisir.

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Re: Lovely time, Valentines in Singapore ♥ | Dim 12 Fév - 15:41
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Tenue Jour 1 ~ Son coeur aurait-il pu être plus léger que ce jour-là ? Hera avait l’impression que non. Il battait parfois un peu trop fort mais toujours portée par l’allégresse. Se faufilant dans les rayonnages de la boutique de chapeau, ses joues se pâmaient de rose. Elle repensait, encore et encore, à ces mots qu’il avait prononcé, sans jamais se lasser. S’il n'y avait pas eu le chauffeur pour témoin, sans doute n’aurait-elle pu se retenir de l’embrasser tant ses paroles lui avaient donné la sensation de s’envoler. Elle savait qu’elle devait être prudente. Que Hyeon avait l’art des mots et des belles paroles. Cependant, elle connaissait aussi sa sincérité étouffée, réprimée qui pourtant poussait sur la barrière de ses lèvres depuis quelques temps, de plus en plus. Elle voulait y croire. Ils avaient, dans son esprit, dépassés le stade des bonnes manières pour former un parfait petit couple d’apparence. Alors, sous l’effet de l’émoi, la singapourienne n’avait su que répondre, intimidée et touchée, baissant les yeux et ses lèvres s’étirant comme en cet instant. Le sud-coréen ne semblait pas forcément emballé par l’idée de porter un chapeau, mais sa petite amie ne plaisantait pas sur sa nécessité. S’il observait bien dans les rues, outre les singapouriens dont la pigmentation de la peau était naturelle du fait de leurs origines, les habitants de la cité-état n’étaient guère bronzés. Ici, les peaux blanches se protégeaient du soleil.

Comme attendu, Hyeon eut du mal à accepter le fait qu’elle paye pour lui. Hera trouvait cela un peu dommage qu’il s’entête à dépenser son argent alors qu’ici, toutes les dépenses de la jeune fille était au frais de son père, donc goutte d’eau dans l’océan. Elle feint de hausser les épaules en levant les yeux dans un petit soupir. En vérité, la confusion de Hyeon qui s’emmêlait dans ses propos le rendait si irrésistible à ses yeux que Hera ne pouvait réprimer un sourire. Tandis qu’il s’esquive prestement vers la sortie, elle le suit et le taquine légèrement :
« Ne t’en fais pas, je n’attends pas de cadeau de Saint-Valentin d’un sud-coréen de la vieille époque, » lui tira-t-elle discrètement la langue pour reprendre ses propres mots.
Hera connaissait bien cette coutume qui voulait que ce soit les jeunes femmes qui témoignent de leur flamme le 14 février, et sincèrement au-delà de son temps qu’il avait accepté de remettre entre ses mains durant ces quelques jours, la brunette n’espérait rien de plus. Et c’était déjà plus que suffisant ! Elle qui pouvait acheter tout ce qu’elle désirait, elle avait fini par comprendre que les trésors les plus précieux n’ont pas de prix.

Ce ne fut qu’après son flot de paroles et de suggestions que Hera se rendit compte qu’elle en demandait sans doute trop à Hyeon. Elle peinait encore parfois à savoir sur quel pied danser. Elle souhaitait le voir prendre des décisions, faire des choix, et pour lui-même, et parce qu’elle ne pouvait pas toujours deviner ce qu’il aimait. La jeune femme avait beau être observatrice, elle n’avait pas pour autant la capacité de lire dans ses pensées afin de connaitre ses véritables goûts. Par moment, elle avait l’impression qu’avec lui, c’était un pas en avant, deux pas en arrière. Comme lorsqu’elle voulut le prendre en photo. Que Hyeon propose et préfère qu’ils posent tous les deux ensemble sur la photo lui avait fait grandement plaisir. Cependant, ils ne prirent pas vraiment une pose de couple non plus. Le temps d’une photo, les passants singapouriens ne se seraient pas offusqués de les voir côte à côte, le bras du garçon autour de sa taille. Tant pis. Mais surtout, sa déception se fit davantage ressentir quand il lui rendit son smartphone sans même regarder le résultat. Elle, elle les trouvaient beau, mais lui, il ne regarda pas. Il avait agi gentiment pour lui faire plaisir, elle aurait aimé que cela représente un souvenir plaisant pour lui aussi. Hera savait qu’elle devait être patiente avec Hyeon. Qu’elle ne devait pas prendre trop à coeur ces petits détails et veiller à ne pas trop le presser. Cependant, ce n’était pas toujours chose facile non plus pour la jeune femme d’aller contre sa spontanéité et son impulsivité naturelle. Ce petit moment de flottement fut vite évincé par la reprise de parole du pianiste. Rayonnante, Hera redressa la tête, le regard pétillant : il venait de lui confier quelque chose qu’il aimait ! Et bien qu’incertaine, si Hera avait évoqué l’antiquaire, s’eut été avec la timide hypothèse que le sud-coréen pourrait y trouver intérêt.
« Allons-y ! Et tu verras, les trésors de Singapour n’ont pas fini de surprendre ! Si tu aimes le parfum des antiquités, je te montrerai la salle de collection de mon père, si tu veux ! Oh et pour ce qui est du déjeuner, je veux t’emmener le prendre à Little India. Ce quartier est un incontournable où tes sens en verront de toutes les couleurs ! »
Mais avant cela, ils pénètrent ensemble dans la shophouse d’exposition. À l’instar de celles en location, celle-ci était équipée de mobilier traditionnel à la différence que celui-ci était d’époque, et non imitation. Époque pas si lointaine d’une cité-état à l’histoire si particulière et à l’essor incroyable depuis sa fondation en tant que telle qui fut proclamée cinquante ans auparavant. Aussi passionnée par la modernité luxueuse et exceptionnelle que par l’héritage d’antan de son pays, Hera se fit guide. Elle expliqua à Hyeon l’architecture tout en longueur de ses maisons traditionnelles des peranakan, ethnie dont descend son propre père. L’absence de fenêtre latérale engendrait une certaine obscurité,  à une époque où l’électricité ne solutionnait pas tous les problèmes comme aujourd’hui,  malgré la source de lumière acquise par la présence de cour intérieure formant un puit de lumière. Mais cette particularité architecturale avait aussi pour vocation de conserver la fraîcheur dans les foyers, intérêt non négligeable dans ce pays où la température annuelle avoisine les 30°C, où l’atmosphère est humide, et toujours en ce temps désormais révolu où la climatisation n’existait pas. Désormais, nombreuses shophouses arboraient un design intérieur ultra-moderne. Afin d’implanter une branche de sa société dans la cité du Lion, son grand-père avait fait l’acquisition de plusieurs de ces maisons traditionnelles, souvent moins petites qu’elles en ont l’air de façade, qu’il avait fait rénover et moderniser avant de les louer désormais. Le bâtiment était un secteur toujours actif à Singapour, alors forcément, pour Choi Bâtiment, pouvoir s’y implanter s’avérait être une véritable aubaine. Par moment, lancée dans ses explications, Hera s’arrêtait, grimaçait légèrement en adressant un petit regard d’excuse à son petit ami afin de s’assurer qu’elle n’était pas en train de l’ennuyer. C’était plus fort qu’elle, déjà lorsqu’elle parlait de son pays quand elle se trouvait à Séoul s’était quelque chose, mais alors de retour au bercail… Heureusement, Hyeon partageait avec elle, cette éducation inculquée par leur milieu familial incitant à la curiosité intellectuelle. C’était d’ailleurs grâce au goût très prononcé pour la culture et les arts de ses parents que les deux étrangers avaient pu se rencontrer dans leur enfance.

À la sortie de la maison-musée, l’intensité des rayons du soleil et la chaleur de la rue se rabattirent sur eux, brièvement, quelques instants pour s’adapter au contraste. Hera se tourna vers Hyeon, sans jamais perdre de sa bonne humeur éclatante en ce jour :
« Alors, convaincu d’acheter une shophouse comme résidence de plaisance à Singapour ? »
Puis, elle lui indiqua la direction de l’antiquaire, petit sanctuaire de la culture peranakan à la particularité très hétéroclite à l’image du paysage culturel et ethnique global de la cité. Hera n’était pas certaine si Hyeon savait à quoi s’attendre. À l’affut, elle surveilla sa réaction lorsqu’ils en franchirent le seuil. Ici, folklore chinois, indien, malaisien, indonésien, hindoue, musulman sans oublier l’influence victorienne avaient fusionné à travers les objets témoins du passé. Ils saluèrent poliment le propriétaire et s’avancèrent. Hera laissa Hyeon découvrir à sa guise. Elle, elle connaissait déjà ce lieu bien qu’elle n’y avait pas mis les pieds depuis longtemps. D’ailleurs, ses yeux se posèrent sur un objet dont le souvenir était encore frais dans sa mémoire. Doucement, la jeune femme retint son petit ami pour le bras pour attirer son attention sur cette jolie porcelaine, où détour du hasard figurait des papillons maintenant qu’elle en prenait conscience, et lui conta  une petite anecdote d’une voix discrète :
« Un jour, nous sommes venus ici avec mes soeurs et mon frère. Ma soeur Liwei qui semble être l’incarnation de la douceur est surtout extrêmement maladroite et cette petite pièce a failli en faire les frais. Heureusement, Jae Hwa a d’excellents réflexes qui nous ont permis d’éviter la catastrophe. »
Un petit regard en direction du propriétaire à son comptoir, elle ajouta :
« Je crois que ce monsieur n’est pas passé loin d’un arrêt du coeur ce jour-là. »
Du coin de l’oeil, elle aperçut l’homme venir vers eux et remis une légère distance avec son compagnon comme si de rien n’était. L’antiquaire leur demanda alors s’il pouvait faire quelque chose pour eux, les prenant probablement tous deux pour des touristes.

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Re: Lovely time, Valentines in Singapore ♥ | Dim 19 Fév - 6:46
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Tenue Jour 1 ~ Le jeune homme hausse un sourcil lorsqu'elle insinue qu'elle n'attend rien venant de lui puisque c'est un coréen de la, soi-disant, vieille époque. Sur le moment il se sent particulièrement vexé qu'elle puisse penser ainsi de lui. Certes il parle avec de grands mots, parlant tel un aristocrate, nageant dans les coutumes anciennes, mais pour autant il est de l'époque moderne et s'adapte, comme les autres, aux temps dans lequel il est. Malgré le fait qu'il considère cette fête comme essentiellement commerciale, parce qu'il ne comprend pas le but de devoir exprimer son amour à une femme un jour bien précis, il a quand même essayé de faire l'effort de trouver un cadeau pour elle, passant plusieurs heures, plusieurs jours, en quête du fameux cadeau. Il ne sait plus s'il a réellement envie de lui offrir sa preuve d'amour, au vu des croyances de la jeune femme. Mais quelque part, il se dit qu'il risque de la surprendre car elle ne s'attend absolument pas à recevoir un cadeau de lui. « Je ne suis pas de la vieille époque très chère. Je veille juste à conserver certaines coutumes et puis ce n'est que commercial. Je ne vois pas l'intérêt de montrer son amour en une journée », mais qu'est-ce qu'il en sait de toute manière ? Il n'a jamais été dans une relation concrète et amoureuse, pas réciproquement parlant, alors il ne s'y connaît pas vraiment. Il y a quelques jours il pensait encore qu'il n'était guère possible de s'attacher énormément à une femme, il ne pensait pas tomber dans ce système de relation sérieuse, pas même une seule fois. Et le voilà qui est pris au piège, remettant en question tout ce dont il croyait jusque là. Hera parle ensuite de ce qu'elle prévoit qu'ils fassent, proposant plusieurs options, le perdant dans le flot de paroles. Il ne sait pas. Pour ne pas changer. Il aimerait se décider et quelque part il le fait mais il n'a pas pour habitude de se décider pour telle ou telle chose même si en présence de Hera il commence à s'habituer à devoir se positionner. Mais pour autant, cela l'angoisse encore un peu. Il décide tout de même de prendre une rapide photo avec Hera, parce qu'il est gêné, préférant le faire rapidement. Il en fera sûrement une plus tard mais pour le moment il se sent mal à l'aise, le rouge lui montant progressivement aux oreilles, caché tout de même derrière sa pâleur. Il sait que son comportement n'est pas adapté mais il préfère fuir. Encore une fois. La fuite est parfois plus facile que de rester. Toutefois, là, c'est uniquement par timidité. Parce qu'il se sent étrange à agir comme un couple avec Hera, dans les rues, alors qu'à Séoul ils sont dans l'obligation de se cacher, pour ne pas tâcher leurs réputations. Mais pour ces quelques jours, il faut qu'il s'y habitue, rapidement. Il suit ensuite Hera, pressé tout de même de sentir une odeur connue. « Oh vraiment ? Ça sera avec une grande joie que je regarderai sa collection ». Il utilise encore un vocabulaire posé parce qu'il a besoin de temps pour s'adapter à ce contexte si singulier. « Et je te fais confiance pour me faire goûter les mets de Singapour. Tu es plus experte que moi en la matière et heureusement que je t'ai. Ça permet de réellement découvrir la ville. Seul c'est moins amusant ». S'il sait ce qu'est que le terme amusant.

Tous les deux rentrent dans la shophouse d'exposition, ses yeux étant quelque peu illuminés devant tant de splendeur, tant de mobiliers si différents de ce qu'il connaît. Il est même surpris d'entendre autant de choses de la bouche de Hera. Il ne pensait pas qu'elle pouvait avoir autant de connaissances sur ce type d'infrastructure. Mais peut-être qu'elle a révisé juste avant. Lui-même ne saurait tout expliquer s'il devait un jour présenter certains palais coréens, même si sa source de connaissance est inépuisable mais tout de même. Il a tendance à se mêler les pinceaux avec certains palais. Il hoche vigoureusement de la tête tout au long de l'explication de Hera, ébloui par tout ça, par cette source de savoir dont il n'avait pas accès. « Sincèrement Hera, je ne pensais pas que tu pouvais en savoir autant. Non pas que je remets en question tes connaissances, mais j'ai l'impression d'être en compagnie d'une guide touristique qui a déjà fait ça pendant plusieurs années. Ça semble très facile pour toi d'expliquer chaque partie de l'histoire. C'est très enrichissant et je t'en félicite ». Elle ne l'a pas ennuyé une seule seconde, en même temps, c'est elle. Ce n'est donc pas la même chose que d'être avec un parfait inconnu. A la fin de cette visite, elle lui demande s'il compte acheter une telle maison. Il esquisse un sourire, amusé par cette soudaine question. « Et bien, cela doit être fort agréable de venir y vivre quelques temps, mais . . . je t'avoue que sa situation géographique est certes plaisante mais ne correspondrait pas à mes attentes », oui parce que Monsieur aimerait, si possible, acheter en dehors de la ville, pas trop loin mais pas trop près non plus pour ne pas avoir cette pression sociétale et cette pollution atmosphérique, même si elle reste présente où qu'il aille. Vient ensuite la partie antiquaire qui le surprend davantage. « Oh » se contente t-il de dire, exprimant ainsi sa surprise. Il ne s'attendait pas à se retrouver dans un tel lieu avec une décoration bien loin de ce qu'il a l'habitude de voir chez des antiquaires. Il se permet de faire le tour, touchant rapidement certaines antiquités. Hera le retient alors, lui narrant une partie de son enfance, qui l'oblige à sourire, tellement il trouve l'histoire mignonne. « Penses-tu qu'il se souvienne de ta fratrie et toi ? A sa place, j'aurai interdit la famille Zhang de pénétrer de nouveau dans la boutique », il lui fait un sourire amusé, regardant du coin de l’œil l'homme en question qui les épie discrètement. Il sursaute doucement quand il s'approche d'eux, leur demandant s'il souhaite quelque chose. « Merci bien, nous nous contentons de faire le tour, pour voir si nous trouvons notre bonheur ». Il se penche par habitude et sort ensuite de l'antiquaire pour ne pas être forcé à acheter quoique ce soit. Une fois dehors, Hyeon réfléchit quelques secondes, essayant de se souvenir du programme. « On s'en va pour la prochaine étape ». Hyeon hèle un taxi pour qu'il puisse les ramener à la prochaine destination. « J'ai hâte de voir ce fameux lieu. J'ai entendu énormément de choses mais je n'ai jamais eu l'occasion de visiter le little india. Ça doit être bien atypique ». Le taxi se fait rapidement, en 15 minutes à peine, et ils se retrouvent rapidement au lieu-dit. Il a un mouvement de recul lorsqu'il voit l'immensité de la place et les couleurs particulièrement . . . fortes. « Et bien si on ne remarque pas l'endroit il y a un souci. C'est très coloré », et c'est peu de le dire. Hera l'amène alors jusqu'au Temple Sri Veeramakaliamman où là il est encore plus impressionné. Il a quand même un léger frisson. « Je t'avoue que ces. . . dieux et déesses, si je ne me trompe pas, sont quelque peu impressionnants. Ce n'est pas quelque chose qu'on peut voir en Corée », bien loin de cette idée. Il n'a pas peur, mais c'est juste que c'est assez imposant. « Toi qui t'y connais, quelle est la religion principale ici ? », parce qu'il magine qu'avec ce temple il doit y avoir quelques hindous. Singapour est vraiment une ville aux multiples cultures. Il y a vraiment de tout. Il espère quand même ne pas y rester trop longtemps. Il a l'impression que tous ces dieux l'épient depuis tout à l'heure, même s'il sait que ce n'est qu'une fausse impression.

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Re: Lovely time, Valentines in Singapore ♥ | Lun 20 Fév - 12:12
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Tenue Jour 1 ~ Hyeon… Pouvait-il seulement soupçonner à quel point le coeur de Hera se retrouvait emporté dans la tourmente des montagnes russes en sa présence ? Alors qu’il se défendait d’être de la vieille école comme lui-même l’avait pourtant formulé précédemment, la jeune femme ne pouvait que tenter vainement de réprimer ce petit sourire espiègle qui se peignait sur ses lèvres, le regard pétillant. Elle ne devrait pas se moquer de lui, mais une fois de temps en temps, affectueusement, cela ne faisait pas de mal non plus. Il y a encore un mois en arrière, elle n’aurait pu sans qu’ils ne perdent ses moyens, sans qu’il ne s’excuse pour une raison ou une autre, sans qu’il ne lui demande comme une supplication d’arrêter cela. Elle s’en souvenait encore. Leur premier rendez-vous, et d’autres par la suite, où Hera avait redouté par moment de ne pouvoir être elle-même face à lui. La jeune femme avait même accepté cette idée. Muselée une partie de son âme pour s’accorder à la sienne. Mais, peut-être parce qu’elle avait su faire preuve de  plus de patience qu’à son habitude, finalement, lui aussi, il semblait s’ouvrir un peu dans une direction qui lui permettait à elle de libérer cette énergie dont elle débordait. Et Hera n’était nulle part plus elle-même qu’en foulant le sol de sa cité natale. Hyeon avait été quelque peu vexé et paradoxalement, sa petite amie y trouvait une forme de satisfaction.

Ce léger ravissement ne fut que l’amorce de la phase ascendante des montages russes. Heureusement qu’il l’avait Évident ! Et même s’il ne disait cela qu’en matière de guide au sein de la ville, comment ne pas se laisser envelopper par la douce étreinte de ses mots ? Et c’était réciproque. Il ne savait pas à quel point ! Certes, le simple fait de se trouver à Singapour rendait Hera heureuse, cependant si Hyeon n’était pas à ses côtés, elle y aurait encore été seule. Comme durant les cinq dernières années qu’elle y avait passé. Ses trois ainés partis, Hera avait perdu Iwan, puis Siara… Aussi néfastes qu’avaient pu être ces liens, tous deux avaient toujours été avec elle pendant son enfance et les premières années de l’adolescence. Durant ses cinq années, les activités de groupe sonnaient faux et ne la quittait plus, de l’école jusqu’à sa maison en passant par les rues de la ville.

À son insu, l’ascension atteignit le sommet de cette pente lorsque Hyeon la félicita. Hera sentit ses joues se pâmer de rose et s’en trouva quelque peu stupide. Ce n’était pas son genre d’être émue par des félicitations. La jeune femme en avait l’habitude et n’en attendait rarement moins d’ailleurs. Cependant de la part de son petit ami, ces mots sonnaient différemment. Elle s’en jugea d’autant plus ridicule. Devait-elle l’une de ses jeunes filles qui se transformait en guimauve à la moindre parole de leur amoureux ? La singapourienne était forcée de reconnaitre que tout acte de Hyeon avait un fort impact sur elle, en positif ou en négatif. Elle lui rétorqua néanmoins qu’elle ne considérait en rien ses connaissances comme remarquables. Hera avait simplement assimilé et bien ancré dans sa mémoire tout le savoir qu’elle avait reçu à l’école et de son père. Au fond, la demoiselle se révélait un parfait petit soldat de cette société : une compétitrice hors pair qui visait toujours plus haut, l’excellence sinon rien, et une citoyenne éprise de sa nation ainsi que ses racines. Certes, le système éducatif de Singapour avait eu son rôle à jouer, mais indéniablement l’homme qui avait le plus d’influence sur Hera depuis toujours n’était autre que son père. Les yeux de la jeune femme n’avait pas changé depuis sa tendre enfance lorsqu’elle posait ses yeux sur lui. Elle buvait ses paroles et les gardait précieusement en mémoire. Cette excellente mémoire dont elle était dotée et qu’elle avait soigneusement entrainé dès un très jeune âge. Hera aussi avait grandi avec pour seule visée de mire d’être la meilleure. Dans tout ce qu’elle entreprenait. Les  différence avec Hyeon était que la singapourienne n’avait jamais été prisonnière d’un moule, esprit trop indomptable, et que cette pression, Hera se l’était imposée en grande partie toute seule.

Puis, ce fut la descente brutale, inattendue. Sans doute, pour sûr même, Hera se méprit encore une fois sur la signification des mots de Hyeon mais ce que ses oreilles entendirent par  « situation géographique » ne s’associait à la shophouse mais à la Cité-État toute entière. Il était vrai que le climat presque équatoriale était très différent de celui de la péninsule sud-coréenne, que le voisinage culturelle différait aussi mais… Bien sûr, il était trop tôt pour ce genre d’interrogations, Hera le savait pertinemment, cependant… Au fond d’elle, ce sujet le taraudait depuis un certain temps déjà. Ils étaient tous deux originaires de pays différents et éloignés. Qu’adviendra-t-il lorsque le moment sera venu de faire un choix ? Dans son esprit, Hera n’avait encore jamais pu se résigner à quitter définitivement sa cité natale. De surcroit, c’était ici que siégeait la société de son père dont Hyeon devrait en toute logique devenir le successeur. C’était trop tôt. Elle le savait, mais elle ne pouvait chasser pleinement ses inquiétudes. Et elle s’en voulait un peu aussi. Ce que Hera souhaitait pour Hyeon était notamment qu’il parvienne, en douceur à libérer son coeur et son esprit, à se délester de ses chaines, or en faisant le choix de rester auprès d’elle, c’était un poids bien plus lourd encore qui s’abattrait sur ses épaules…

Pour l’heure, ce fut sur son coeur qu’un petit poids était venu se poser. Néanmoins, soucieuse de ne pas se laisser gâcher cette précieuse journée, Hera l’en balaya rapidement, aidée par la légère manifestation d’étonnement de Hyeon lorsqu’ils pénétrèrent à l’intérieur de la boutique de l’antiquaire. Elle aimait observer ses petites réactions spontanées. Certaines lui échappaient encore, et malheureusement sans doute parmi les plus précieuses, celles qui lui permettraient parfois de ne pas se méprendre sur ses véritables pensées, mais Hera affectionnait déjà celles qu’elle parvenait à saisir. Ainsi que les petites boutades qu’il s’aventurait désormais parfois à prononcer. Hera posa sur lui un regard étincelant et amusé lorsqu’il plaisanta sur l’interdiction d’entrée de sa fratrie. Aucune chance qu’il puisse reconnaitre Hera alors que plus de sept années s’étaient écoulées, par contre Liwei… La jeune femme s’apprêta à lui répondre sur un ton plaisantin également lorsqu’elle vit l’homme approché et n’eut que le temps de poser son index contre ses lèvres, afin de faire signe à Hyeon de rester discret, comme s’ils risquaient vraiment quelque chose, avant de se retourner prestement, faire comme si de rien n’était, comme si elle n’avait pas vu l’homme venir à eux tandis qu’un air malicieux illuminait son visage. Hyeon répondit à l’antiquaire pendant que Hera tachait de se retenir de rire. Restriction qu’elle s’imposa durant tout le temps où Hyeon continua de déambuler dans la boutique avant d’en ressortir. Le seuil franchit, elle libéra un soupir comme si elle avait dû retenir sa respiration tout ce temps pour s’empêcher de faire quelques facéties.

Ils montèrent ensuite dans le taxi hélé par Hyeon. Hera reconnaissait bien là le jeune homme qui tenait quand même à participer, à ne pas la laisser tout prendre en charge même s’il s’agissait de sa ville qu’il ne connaissait que trop peu. Autant la singapourienne avait prévu un itinéraire à pied pour la suite, autant pour se rendre jusqu’à Little India le taxi était la meilleure option. Assis à l’arrière, Hera ne put se permettre de prendre sa main comme précédemment, cependant, elle ne laissa guère le silence s’imposer non plus. Tout en lui montrant certains éléments du paysage qui défilèrent, et le laisser apprécier la vie notamment lorsqu’ils passèrent sur un pont au-dessus de la Marina Bay, Hera lui parla un peu de Little India :
« Hum… Oui, je pense qu’atypique peut-être le bon mot, en rit-elle doucement. C’est l’un de mes quartiers préférés. Non pas pour l’esthétique mais pour… l’atmosphère, les saveurs qui planent dans l’air, surtout les jours de marché. Lorsque j’étais plus jeune, nous n’avions pas le droit de nous y rendre, car trop fréquenté, mais nous y filions toujours que ce soit juste avec Siara ou en groupe, ou parfois même toute seule. Enfin… Sachant pertinemment que les garçons nous suivaient toujours plus ou moins ouvertement, je n’y ai jamais vraiment été seul. »
Cette ville débordait des souvenirs de son enfance, alors des anecdotes, Hera en avait à foison. Elle les contait spontanément avec bonne humeur. Elle n’était pas certaine que Hyeon leur trouve un quelconque intérêt, mais Hera se laissait tant emporter par l’enthousiasme de partager son univers avec lui que sa spontanéité naturelle plaquait sans ménagement toute once de raisonnement avant de délier sa langue.

Arrivée à destination, Hera continue de s’amuser un peu de la réaction de découverte de Hyeon. Pas sûr que cet étalage de couleurs soit à son goût.
« C’est sûr qu’on ne voit pas ça en Corée du Sud, et encore, tu n’as pas tout vu ! »
Elle l’entraina alors jusqu’au fameux Temple Sri Veeramakaliamman. Tandis que Hyeon observait l’impressionnant temple, Hera se recula pour prendre le toit en photographie avec son smartphone. Elle n’avait pas personnellement besoin de ce genre de souvenirs, mais son petit ami ne semblait pas avoir le réflexe de capturer les moments alors, elle le faisait pour lui. Histoire qu’il puisse les regarder quand ils seront de retour à la Yonsei, quand leurs obligations professionnelles les tiendront loin de l’autre pendant plusieurs jours. Elle revint ensuite vers lui pour lui répondre.
« La religion la plus représentée est le bouddhisme mais ici à Singapour, nous prônons la cohésion sociale entre singapouriens. Tout comme la population est formée d’une grande diversité ethniques, il en va de même pour les religions mais nous n’avons pas de tradition religieuse liée à l’État. La fondation de Singapour et son antériorité ne pourrait être étudiée en comparaison avec celle de la Corée du Sud… »
Elle réfléchissait un peu, essayant de peindre pour lui un tableau le plus clair possible mais ce n’était pas forcément chose facile. Sa cité-état natale avait vraiment un profil particulier, atypique, en tout point.
« Allons jeter un coup d’oeil à l’intérieur, » l’invita-elle à la suivre.
Déambulant calmement afin d’observer les ornements, statuts et autres trésors liés au culte hindous, Hera accompagna Hyeon sans jouer les guides avertis cette fois-ci car ses connaissances sur cette religion restées restreintes. Peut-être qu’il en savait plus ?
« Tu as déjà visité un temple hindous auparavant ? lui demanda-t-elle. Tu as déjà donné des concerts en Inde ou un pays voisin peut-être ? »
Après tout, elle lui racontait beaucoup de nouvelles anecdotes sur son passé, alors Hera était curieuse d’en découvrir un peu plus sur lui, s’évertuant à bien retenir la moindre petite nouvelle donnée à l’instar de son goût pour le parfum des antiquités.

Et en matière d’odeur, elle comptait justement lui en faire découvrir de nouvelles, ou du moins, lui apprendre comment les apprécier des que peut-être il ne soupçonnait pas toutes les effluves. Après la visite du temple, ils descendirent le long de la grande rue de Little India. Là, Hera lui signe de la suivre lorsqu’elle s’approcha d’un petit étalage où étaient présenté d’un côté des ornements fleuris, des fleurs, de l’autre des épices, des gousses de vanilles et tout un panel de petits trésors naturels dotés de subtiles parfums. Hera les couva du regard, en cherchant de précis dont elle se saisir ensuite entre ses doigts. Elle huma ce parfum qu’elle présenta ensuite à Hyeon pour qu’il en fasse de même.
« J’ai toujours aimé les parfums de cette rue, lui expliqua-t-elle. Et le cousin de Liwei m’a appris beaucoup de chose sur les secrets des parfums. Je vous présenterai un jour, vous entendriez sans doute bien. »
Qui ne s’entendrait pas avec Baek Chin Hae ? En tout cas, il était le seul Baek – famille fondatrice de la société de parfumerie et cosmétique Hana Yon pour laquelle travaillait désormais ses deux soeurs et son beau-frère, cadet de Chin Hae – a avoir obtenu la sympathie de Hera. Cette dernière se dirigea ensuite du côté des fleurs.  Un homme d’origine indienne sortit alors de la boutique et les salua :
« Bonjour, jeunes gens, que puis-je… Oh ! s’étonna-t-il à la vue du visage de Hera. La petite demoiselle est de retour ? »
Hera était venue si souvent s’arrêter devant son étalage pendant tellement d’années qu’assurément il ne pourrait oublier son visage.
« Oui, les parfums de votre boutique me manquaient trop pour que je puisse m’en passer plus longtemps, plaisanta-t-elle sur un ton léger avec un doux sourire. Comment allez-vous ? »
– Comment pourrais-je ne pas aller quand une si jolie princesse se présente sous le porche de ma modeste enseigne ?
Ses yeux se tournèrent vers Hyeon auquel, il sourit aimable.
« Et qui est ce beau jeune homme ? Serait-ce votre fiancé ? »
Un peu embarrassée, Hera ne sut que répondre. Acquiescer risquait peut-être de paraître prématuré pour Hyeon et nier… Elle redoutait de le vexer mais cette fois-ci d’une manière fort déplaisante. Interprétant cette hésitation comme une forme de timidité, l’homme continua alors à l’intention de Hyeon :
« Prenez grand soin de la petite princesse et de notre cité de Singapour, » lui présenta-t-il ses respects.
Hera le remercia un peu maladroitement, puis posa une main sur le bras de Hyeon afin de le hater de reprendre leur chemin.
« Je commence à avoir un peu faim, pas toi ? »

Ils continuèrent ensuite à descendre la rue jusqu’à un bâtiment encore plus coloré que ce qu’ils avaient pu voir précédemment, et pour cause :
« Voici, un autre vestige incontournable de Little India, la maison de Tan Teng Niah qui est assurément l’édifice le plus coloré de tout Singapour.  Il y a un petit restaurant sympathique par là, juste à côté. »
Elle lui conduisit et se dirigea tout d’abord vers une table en terrasse, à l’ombre, sur laquelle la jeune femme posa un paquet de mouchoirs, à l’instar de nombre autres tables, signe de réservation respectée par la population si disciplinée de Singapour. Juste avant de se diriger vers la file d’attente, raisonnable, car ces petits restaurants fonctionnaient souvent sur le principe d’organisation des fast-food, elle s’inquiéta néanmoins :
« Cela n’a rien d’exceptionnel, nous dinerons dans un meilleur endroit ce soir, rassure-toi, mais… Enfin si ça ne te dérange pas, j’ai pensé plus sympathique de déjeuner au moins une fois dans un lieu plus authentique, et de la cuisine locale, et du quotidien d’un singapourien. Nous nous posions de temps en temps ici avec mes amies, alors… Mais si tu n’approuves pas, il y a bien d’autres adresses plus chics ! Ne te sens pas obligé parce que j’ai dit que j’avais faim, je peux tenir encore une heure ou plus ! »
Quelle tourmente incessante que d’essayer de lui offrir un séjour parfait avec la crainte perpétuelle de commettre une erreur…

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Re: Lovely time, Valentines in Singapore ♥ | Mer 1 Mar - 18:19
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Tenue Jour 1 ~ De nature peu aventurier, Hyeon éprouve un certain plaisir à accompagnée Hera dans cette découverte de la ville. Il y a un goût atypique, plaisant. Et le fait de voir Hera si attentionnée, et si prise dans sa propre culture, a le don de dessiner un fin sourire sur ses lèvres. Il trouve qu'au travers de cette visite, elle en vient à avoir un charme indescriptible qui le fait succomber, pour ne pas changer. C'est plaisant de voir une personne aussi passionnée par sa ville, sa culture. Alors que lui n'en a que faire. Certes il en sait énormément sur sa propre culture, qui est coréenne, mais pour autant, il n'a pas un tel attrait. En tout cas, il se voit mal faire le guide. Il n'en serait tout simplement pas capable. Pour autant, il en sait plus dans les autres pays que dans son propre pays, mais simplement parce qu'il a dû s’accommoder aux diverses cultures et pratiques différentes, au travers de ses nombreux passages dans différents pays. Dans tous les cas, Hyeon se sent bien dans cette visite qui n'en finit plus et qui n'apporte qu'un avant goût du reste de la journée. Il est curieux de savoir ce que la suite peut le réserver, pressé mais à la fois pas. Il n'a pas envie que la journée passe trop vite, et elle risque de passer trop vite. C'est la première fois qu'il visite réellement une ville, et auprès, en plus, d'une personne avec qui il y a un certain nombre de sentiments. Il a envie de profiter de chaque seconde, de manière différente et intense. Mais il sait que pour ça, il peut compter sur sa chère partenaire. Elle l'émerveille déjà par ses explications, mais surtout, par sa présence. Il ne peut s'empêcher de s'amuser lorsqu'elle lui parle de ses sottises d'enfance, trouvant cela presque marrant, s'imaginant la scène à maintes reprises. Il est heureux de savoir qu'elle a eu une enfance agréable, sous les meilleurs auspices. Il est heureux de savoir qu'elle a pu partager de bons moments avec sa famille, sa fratrie. Mais étrangement, il se sent soudainement nauséeux, mal. Car son bonheur reflète son propre échec, sa difficile enfance, les nombreuses larmes qu'il a pu déverser, mais surtout, le manque qui le creuse mais qu'il cache. Le manque de son défunt frère qu'il tente, tant bien que mal, d'oublier. Il ne le montre néanmoins pas et garde ce sourire jusqu'aux lèvres, alors que ses pensées s’assombrissent. Si son frère avait été encore là, sûrement qu'il aurait été heureux. Si son frère n'était pas mort subitement, sûrement qu'il aurait été un enfant différent et plein de vie. Si son frère était là . . . mais avec des si on ne refait pas le monde alors, il tente d'oublier et de se concentrer de nouveau sur la joie, les paroles, la visite, de Hera. Parce que ce sont les seules choses qui lui permettent de s'accrocher encore. Juste un peu. Et d'oublier les maux.

Ils s'engagent alors pour la prochaine visite, que Hera tente d'expliquer lors du trajet en taxi. Encore une fois, elle lui relate un souvenir qui le fait sourire, trouvant cela terriblement mignon. Il imagine dans sa tête la scène qu'elle décrit. Il aime bien cette manière qu'elle a de toujours relater un fait du passé à chaque visite, lui permettant d'avoir une image plus posée et amusante des lieux. « Je vois que déjà très jeune tu ne semblais pas trop écouter les conseils de tes aînés ». Il lui sourit, non pas pour se moquer ou même pour lui faire la moral, mais parce qu'il trouve qu'elle a une force qu'il n'a jamais eu. Que Hera est une femme de caractère et a toujours su l'être. Ce qui lui plaît grandement. Elle est à la fois différente de lui mais identique, à certains niveaux. « J'apprécie le fait que tu me ressasses certains de tes souvenirs. J'ai le sentiment d'avoir été là tout en étant à des kilomètres. De retracer un peu ta vie d'enfance. De te voir en tant qu'enfant, rempli de naïveté, s'amusant de tout. Le fait que tu me transmettes ces souvenirs me donne le sentiment d'être important, et de partager une part de toi, de ton passé ». Il n'a pas conscience du poids de ses mots mais il le pense. Sincèrement. Ils arrivent enfin à destination, l'éblouissant de toutes couleurs. Il faut dire que ce n'est pas un coin de la ville sombre, au contraire. Les couleurs explosent de partout, rendant le lieu particulier. Au début, cela ne plaît guère à Hyeon car trop de couleurs. Il se sent presque agressé visuellement, mais il finit par s'adapter à la chaleur des lieux, et s'y sent mieux. Tandis que lui contemple les lieux Hera, elle, prend plusieurs photos pour sûrement en faire un album plus tard ou pour simplement conserver une trace de leur séjour. Gardant le regard fixé sur ce temple si coloré, il ne peut s'empêcher de se questionner et de se demander la raison d'un tel temple. Ce n'est pas une chose courante sur ses terres natales et Hera ne fait que confirmer ce qu'il pensait. « C'est intéressant comme approche. Ces multiples cultures en un seul lieu c'est original. Mais je trouve cela bien, car chacun y trouve sa place », même si celle-ci doit quand même se faire difficilement. Elle propose alors d'entrer dans le temple et il se contente de la suivre, faisant attention à ne pas bafouer ce lieu sacré. « J'ai eu l'occasion de visiter quelques temples hindous et de me rendre Inde. Mais je doute avoir visité le pays comme j'aurai dû le faire. En tant que pianiste renommé il n'y a que très peu de temps et les passages se font sur une journée, une nuit, quelques heures parfois. Et souvent, je réside dans un hôtel bien trop luxueux, m'empêchant ainsi de voir l'envers du décor. Je devrai peut-être apprendre à prendre mon temps et me laisser quelques heures à visiter le fin fond de chaque pays. Je me rends dans beaucoup de pays et pourtant, réellement, je n'en connais que très peu. » Mais encore une fois c'est une question de temps. Beaucoup de personnes pensent que la ''célébrité'' a la possibilité de visiter tous les pays dans lesquels elle s'y rend, mais c'est faux. Hyeon en sait quelque chose.

Après la visite du temple, Hera l'amène vers les odeurs toutes différentes les unes des autres. Il n'a pas besoin de s'approcher plus pour se sentir entouré de diverses odeurs. Des odeurs qu'il ne connaît pas vraiment. Pas toutes. Hyeon écoute la jeune femme, réalisant alors qu'il ne savait pas qu'elle appréciait autant les odeurs, mais désormais, il en sait quelque chose et conserver cette information au coin de sa tête. « Il est vrai que les odeurs ont un effet souvent apaisant. Je me doute bien que tu le sais mais par exemple la vanille agit sur notre comportement d'aide à autrui, ou que la simple odeur de café permet de s'éveiller. J'espère en tout cas que tu pourras un jour m'en dire plus sur les secrets de parfum. Et que je pourrai aussi rencontrer la personne dont tu me parles. C'est toujours un plaisir que de rencontrer des personnes qui t'ont connu et te connaissent aussi ». Alors qu'ils marchent tous les deux vers les parfums de la rue, un indien les interpelle soudainement, parlant alors à Hera, semblant la connaître depuis fort longtemps. Par réflexe, Hyeon se met un peu à l'arrière, essayant presque de se cacher, mais pas par honte mais pour ne pas les déranger dans leur probable retrouvaille. Malheureusement pour lui, il ne se cache pas assez bien pour que l'indien ignore sa présence. Hyeon écarquille brusquement les yeux alors qu'il évoque le fait d'être son fiancé. Il ne sait pas réellement où se mettre ni même quoi dire et Hera semble être dans la même situation. Il n'est pas son fiancé, mais il n'est pas personne non plus et sûrement pas un simple ami. Fort heureusement l'indien n'insiste pas plus, libérant les deux jeunes gens du risque de blesser l'autre. Hyeon se penche en avant et sourit à celui-ci. « Ne vous inquiétez pas plus, je saurai m'occuper d'elle ». Enfin il l'espère. Hera lui fait signe qu'il est temps d'avancer un peu plus dans leur visite, ce qu'il acquiesce. Il réfléchit quelques secondes à savoir s'il a faim. « Et bien, tu sembles être un estomac court sur pattes ». Oh. . . . est-ce que cela serait une tentative de plaisanter de la part de Hyeon ? « Mais tu as bien raison, je pense que mon ventre commence à ressentir quelques douleurs ». Et même s'il n'a pas fait il va l'affirmer. Pou Hera. Ils se retrouvent alors devant un bâtiment encore plus coloré, l'obligeant à écarquiller en grand les yeux. « Tu me rassures quand même à me dire que c'est le bâtiment le plus coloré de la ville. Je crois que je n'ai jamais vu aussi coloré dans toute ma courte vie ». Mais plus rien ne le surprend. « Voyons donc ce que nous réserve cette place en terme de dégustation ». Il a quand même hâte de découvrir les saveurs de Singpours, même s'il en connaît certaines. Mais la ville regorge de plats alors il n'est pas inquiet sur le fait de tomber sur un plat déjà connu.

Il est surpris de voir Hera qui pose un paquet de mouchoirs sur la table, lui demandant alors des explications, qui le surprennent. Les Singapouriens ont un fonctionnement particulier mais agréable. Il ressent un véritable savoir-vivre, ce qui le plaît grandement. Hyeon ne peut s'empêcher de sourire, apposant maladroitement un doigt sur la bouche de sa partenaire, pour la retirer de suite après. « Cesse donc de t’inquiéter autant Hera. J'ai beau venir, comme toi, d'un milieu bien trop distingué, un tel lieu pour manger me convient amplement ». Malgré ses allures de grands aristocrates, et malgré les apparences souvent trompeuses, Hyeon n'en a que faire de manger dans un endroit réputé et chic ou dans un endroit quelconque, insolite. Bien sûr qu'il fait l'homme propre et chic, mais seulement en présence de tels individus. « Je vais finir par sérieusement me sentir vexé. J'ai comme le sentiment que tu ne me crois pas capable de m'adapter à tout type de situation, restant quelque peu coincé dans mon milieu social. C'était le cas avant oui, mais . . . avant que je n'apprenne à te connaître Hera ». Il inspire profondément et caresse rapidement ses cheveux. « Je suis venu pour découvrir ton monde, pas pour faire le riche. Alors installons nous, goûtons ». Et puis c'est tout. Il ne veut pas qu'elle s'inquiète de trop, à savoir si elle fait les choses bien ou pas. Elle fait les choses bien. Quoiqu'il advienne.

- Adrenalean 2016 pour Bazzart.
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