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    :: Défouloir :: 2017

shake me down ☽ aeni

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shake me down ☽ aeni | Ven 17 Mar - 22:54
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go boni & sialov aegir
music ☽ La petite souris qui se faufile dans les couloirs qu'elle découvre et redécouvre au grès de ses envies et de ses explorations. Elle a réapprit à aller en cours, Boni, à réviser, à apprendre, à rester planter sur sa chaise pendant des heures, à écouter ces voix monocordes qui la bercent. Elle a réapprit, même si elle ne maîtrise pas encore totalement, même si elle se rend à nouveau compte, de ce qu'elle détestait avec les cours avant, la raison de son abandon, de son désir de voyage et de découverte.
Et là elle étouffe, la petite souris, se glisse hors de sa salle pour arpenter les couloirs, slalomer entre les gens, sourire à la cantonade. Elle se sent mieux dehors, pas coincée entre quatre murs avec impossibilité de s'enfuir. Elle se sent mieux ici, alors qu'elle passe derrière une silhouette familière. BOUH. Et elle sourit, Boni, et elle rigole, Boni, avant de lui adresser un clin d'œil. J't'ai fait peur hein ? Elle est légère, Boni, elle est simple, Boni, profite de chaque petit moment de la vie, sans en faire des tonnes, sans en demander des tonnes non plus. Juste comme ça, à prendre ce qui vient, se battre pour ce qui ne vient pas.
Ça te dit qu'on s'évade ? Ça sort comme ça, tout seul, sans vraiment qu'elle y réfléchisse. Mais elle se rend compte, Boni, comme elle les pense, ces quelques mots, comme elle la pense, cette question venue tout droit du cœur. Elle veut s'évader de cette université comme elle s'évaderait d'une prison, sans un mot, sans signer son crime, juste en ouvrant la porte, et en marchant. Comme si de rien n'était et puis, peut-être, comme si elle en avait le droit. Parce qu'elle est libre Boni, parce qu'elle la revendique cette liberté qui fourmille dans ses membres, embrase tout son être, la pousse à se rebeller contre tout, principalement le système.
Elle est libre, Boni, libre d'aller et venir comme elle l'entend, sans se soucier des barrières - juste en les renversant, juste en les éradiquant. Et aujourd'hui, Boni, elle a des envies d'ailleurs. Aujourd'hui, Boni, elle a des envies de partout sauf d'ici. Des envies de fuite et d'air frais - même si elle sait cet air frais introuvable à Séoul. Au moins de l'air du dehors, c'est tout ce qu'elle demande. Et puis un peu de compagnie également, celle du blondinet à qui elle a posé sa question.
Parce que même si ça ne la dérange habituellement pas, aujourd'hui elle veut pas être seule Boni.
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Re: shake me down ☽ aeni | Sam 18 Mar - 17:31
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Elle avançait dans les couloirs, cette poupée de verre qui, son bouquin de géographie à la main, allait ouvrir son casier pour y ranger ses affaires. Il était à peine midi et elle avait déjà fini les cours. aegir ne savait pas où était son frère, s’il était en train de faire une bêtise ou non, puis il se résigna, il ne pouvait pas être systématiquement derrière ashvin, et ce dernier ne faisait pas constamment n’importe quoi. Il était raisonné, et raisonnable quelque fois, même si c’était devenu rare. Le russe débloqua la porte de son tiroir et y glissa son livre, ses bras longilignes et fins nus, la mèche dorée retombant sur le coin de son œil. Il sortit son perfecto du placard et le coinça sous son bras, la mine concentrée et fermée comme la plupart du temps. Les gens passaient, certains s’arrêtaient ou ralentissaient, se demandant s’ils avaient à faire à ash le petit con, ou à son grand frère calme et inintéressant. Finalement, l’allure et la couleur de cheveux n’étaient pas du tout les mêmes, son sang ayant opté pour un look plus prononcé, une couleur plus blanche encore que la neige, quelques délires de mannequin qui voyait la mode dans tout ce qui était original. Aegir aimait bien les fringues aussi, mais il arpentait plus souvent les friperies que les boutiques au renom surdimensionné. Il trouvait beau son frère derrière l’objectif, et comprenait tout à fait la place qu’il occupait dans ce monde, mais ce n’était pas son univers. Il n’était pas un bonbon au regard intense et au sourire exceptionnel. Il n’avait pas ce feu ardent en lui. il baissa ses yeux sur son téléphone pour répondre à un énième sms avant de lever le nez sous l’attaque inattendue dans son dos. Les pupilles du garçon se pointèrent vers le plafond tandis qu’il se retourna pour fixer la féministe en herbe droit devant. Il haussa une épaule sous sa première question, peu convaincu, et enfila sa veste sous la seconde. Il était partant. Peu importait où ils iraient, tant qu’ils iraient. « - tu veux m’emmener dans une de tes manifestations pour défendre les gorilles qui se font maquiller toute la journée ? » plaisanta aegir qui attrapa son sac, marchant déjà vers la sortie de l’université. Il taquinait boni c’était certain, et bien qu’il eût montré un intérêt un peu moindre pour le combat de la jeune femme dans le but de lui plaire, il avait trouvé un certain amusement finalement, à se rendre dans les soirées de secours ou de charité ; loin de lui, pourtant, de faire un jour, la quête pour les lépreux. Ses docks traversèrent la cour, la pelouse, pour enfin sortir du campus. « - surprends-moi. » glissa l’homme dans un sourire, fixant la belle d’un air de défi. C’était le moment ou jamais de s’ouvrir un peu plus.
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Re: shake me down ☽ aeni | Dim 19 Mar - 14:19
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music ☽ Boni, ça l’amuse, parce qu’Aegir, au fond, il ressemble à son père. Ça l’amuse, ça l’enrage aussi parfois. Alors quand il se contente de hausser les épaules, elle lui adresse un clin d’œil moqueur, sourire aux lèvres. Puis elle lève la main, brandit l’index « d’une, c’est pas drôle, » puis le majeur « et de deux, y a pas que les gorilles qui sont exploités par les entreprises de cosmétiques ! » Elle lève les yeux au ciel, soupire, tente de garder son sérieux, mais finit par lui claquer une petite pichenette sur l’épaule, avant de le suivre en direction de la sortie. Elle trottine, regarde à droite et à gauche, sourit à la cantonade, adresse même un signe de la main à une camarade, avant de reporter son attention sur le blondinet (mais au fond, c’est cool d’avoir un autre vrai blond dans cette ville de bridés). « Un petit peu que j’vais te surprendre ouais, tu vas pas t’en remettre ! Au fait ! » Et elle reprend sa respiration à un instant, mime un craquage de doigt pour préparer le jeune homme à un de ces longs monologues comme elle sait si bien les faire ; comme lui a l’habitude de les écouter, ou du moins de les entendre, sans une once de possibilité de s’enfuir. « Y a une association qui vient d’ouvrir dans la banlieue, pour aider et héberger les femmes victimes de violences conjugales. Y en a pas encore beaucoup vu que c’est tout récent, mais y en a quand même, et ils ont besoin de financements pour se faire connaître et acheter tout ce dont ils ont besoin pour aider les femmes. Ça te dit de participer dis ? T’es pas obligé de donner beaucoup, en plus tu peux même faire un virement mensuel ! » Les combines dans ce genre, Boni, elle les connaît bien, participe souvent, donne quand elle le peut, mais surtout en parle énormément autour d’elle, pour leur donner la chance d’avoir quelques dons supplémentaires. Elle est pas riche, Boni, pas assez, son argent fond comme neige au soleil, elle qui a pleins de projets, pleins d’envies, elle qui donne régulièrement aussi. Mais elle le sait, que y en a d’autres, comme Aegir, qui ont les moyens,  qui peuvent se le permettre. Et elle le sait, que comme d’habitude, elle aura pas forcément à insister beaucoup pour qu’il accepte de donner gracieusement. « Alors t’en es ? J’te préviens, si tu réponds non, attends-toi à un long exposé sur les violences conjugales. » La menace ultime de celle qui dit pourtant ça avec le sourire, celle qui rigole un peu, quand ils quittent enfin l’université, pour aboutir à l’air libre. Elle gambade un peu dans la rue, sans trop savoir où aller, s’arrête pour s’étirer, puis le regarde la mine faussement sérieuse.
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Re: shake me down ☽ aeni | Ven 31 Mar - 15:47
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Aegir ne sait pas vraiment où aller. Alors oui il a accepté de suivre boni dans ses fausses aventures de jeune femme qui veut changer le monde. L’étudiant apprécie ça du moment qu’il n’est pas embêté. Ça lui plait d’écouter tout ce qu’elle a à dire. cependant, aujourd’hui, il a envie d’autre chose. Il n’est pas d’humeur à aider les gens alors que lui-même ne pourra jamais être sauvé. Il la regarde, affiche un simple sourire, comme pour lui faire comprendre qu’il se laisserait balader, du moment qu’il n’a rien besoin de prendre comme initiatives. Il allume une cigarette. Comme ça. Sans provoquer boni. Juste parce qu’il est fumeur et qu’il a envie de s’en griller une à la sortie des cours. il arque un sourcil à sa nouvelle demande. Aegir a déjà donné pour les lépreux d’afrique cette année. Et il ne roule pas sur l’or. Ash et lui peinent déjà à payer le loyer en se disant qu’il leur restera de quoi se faire plaisir pour le mois. alors donner aux femmes battues. Il ne sait pas trop, bien que la cause soit noble. Tout serait si simple si on avait tous de l’argent. « - bof. J’arrive déjà pas à me faire une soirée décente avec des potes sans piquer dans la tirelire. Et tu m’as déjà fait donner à une autre association. » il s’arrête et plante une main dans ses poches « - mais je ferai de la pub pour toi. » lâche le blond en contrepartie. Il n’aime pas vraiment qu’on lui force la main. Aegir se met alors à suivre boni. Il espère qu’elle sait où elle va. Qu’elle va l’emmener ailleurs que dans des lieux où tout reflète le malheur du monde. Il y a à peine deux minutes il était prêt à la suivre partout. Maintenant qu’elle avait invoqué le sujet répétitif de ses quêtes et surtout de la violence, il n’était plus trop partant pour continuer de débattre à ce sujet. C’est un mec assez sensible et lunatique à ce propos. Et, bien qu’il soit réfléchi, lui aussi il a ses tabous, ses faiblesses. Alors il affiche un rictus nouveau quand elle le fixe. Prenant son air nonchalant, l’épaule tressautant « - mouais. Je ne suis pas vraiment surpris je t’avoue. Si c’est pour me montrer le centre-ville que tu es venue… » la nargue-t-il. Allez boni. Fait un effort. Evade-le. Sors-le d’ici pour quelques heures. Mais surtout, ne pose pas de questions. Les questions c’est trop impoli. Le garçon tire sur sa cigarette et fait quelques pas vers elle, le regard interrogateur. « - fait-moi voyager. » ordonne-t-il d’une voix douce presque suppliante.
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Re: shake me down ☽ aeni | Sam 29 Avr - 21:20
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music ☽ « Waw, tu me sous-estimes à ce point ? J’vais te montrer la chose la plus merveilleuse du monde, tu vas pas t’en remettre. » Elle oublie son sujet initiale, piquée au vif par la provocation, le menton tendu avec fierté – une fausse fierté. Et le doigt qui se brandit à nouveau, agité avec impatience sous le nez de l’impertinent. « Par contre j’te permets pas de me donner des ordres. » Et puis elle atténue la dureté de ses mots d’un éclat de rire léger, court et simple, qui s’interrompt bien rapidement, alors qu’ils traversent une énième rue, la blonde prenant les devants – comme d’habitude. Elle est pas spécialement autoritaire Boni, surtout habituée à prendre les devants dans une société d’indécis, qui ne savent jamais ce qu’elle veut. Parce qu’elle, elle sait, Boni. Elle a toujours su, s’est toujours battue pour ça. Et c’est sûrement pour ça qu’elle est si différente, évoluant dans cette bulle qui la coupe des autres. Elle communique Boni, mais elle le sait, qu’elle est à part, qu’elle sera jamais comme tout le monde, qu’elle en est incapable, elle qui a pourtant essayé si fort avant. Elle qui a pourtant essayé si fort qu’elle a brûlé ses ailes, arraché une partie de son âme – une âme qui ne sera probablement plus jamais complète. « Viens on grimpe ici. » Et sans attendre, elle saute dans le premier bus qui s’arrête, entraînant à sa suite son ami, dans un grand éclat de rire, alors qu’elle se laisse tomber sur un fauteuil. « Aegir, est-ce que tu t’es déjà promené ? Est-ce que t’as déjà voyagé ? Sans but précis, juste pour le plaisir de marcher, d’avancer, de voyager. Juste pour le plaisir de voir là où tes pas et le destin vont t’emmener. T’as déjà essayé dis ? » Elle, elle a essayé, Boni. S’est plus d’une fois perdue dans les méandres d’une ville bien trop grande pour elle, ce monde de béton et d’immeubles qu’elle abhorre, qui est pourtant l’endroit où elle vit. Elle les a foulé, ces rues, ces trottoir, a exploré cet univers jusqu’à trouver des coins sympas, d’autres beaucoup moins. Souvent déçue par ses trouvailles, à la fin de la journée. Elle aimerait en voit plus, Boni, tellement plus. Elle aimerait en être émerveillée, les yeux pleins d’étoiles qui ne disparaîtront jamais. « Tu veux le faire avec moi ? » Parce qu’elle persévère, Boni, persuadée qu’elle le trouvera un jour – et elle se dit que c’est pas grave, si elle est accompagnée. Elle se dit qu’elle veut bien se trouver un petit coin, avec Aegir, leur petit coin à eux.
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Re: shake me down ☽ aeni | Mer 17 Mai - 16:57
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Aegir il aime bien boni. Parce qu’elle est à la fois une petite sœur quand il se doit de l’écouter parler de ses différents combats et qu’elle demande au blondinet de l’aider, mais c’est aussi une grande sœur, celle qui balade l’étudiant quand il s’ennuie, quand il est perdu ou qu’il ne sait plus quoi penser. Comme si elle le remettait dans le droit chemin pour ne pas qu’il craque. Ce n’est pas facile de réellement le détendre ae, parce qu’il a trop peur de tout, parce qu’il porte le poids d’un fardeau qui ne s’effacera jamais. Alors quelque part, s’occuper des autres et surtout de quelques histoires de son frère, ça lui fait du bien, parce qu’il apprend à oublier son propre malheur. Le problème c’est que parfois, il a envie de hurler, de frapper dans les murs, de courir des kilomètres jusqu’à cracher du sang, pour que les gens comprennent que c’est aussi dur d’être lui. Mais il peut pas. parce qu’il a des responsabilités, parce qu’il a des empêchements aussi. Alors il suit boni, riant à ses accusations mais sans répondre quelque chose de plus. Tout est dit sur le ton de la plaisanterie, comme si tout était facile. Et l’espace d’un instant, le croire, ça fait du bien.

Il grimpe dans le bus, s’installe en face d’elle et glisse un pied entre le siège et le sol, la regardant dans un éternel sourire attentif avant de hausser une épaule. C’est vrai qu’il a toujours rêvé de voyager n’importe où pour le plaisir d’atteindre quelque chose, un petit but. Mais il semblerait que sa fragilité l’empêche de vivre, ou bien est-ce lui qui en a décidé ainsi. Parce que quand on veut, on peut. Ses yeux bleus se perdent alors dans le paysage urbain avant de s’éloigner dans une banlieue assez médiocre. « - si bien sûr. Et bien sûr que je veux le faire avec toi. Mais. Ça sert à quoi de se perdre pour au final retourner dans une réalité décevante la plupart du temps ? » aegir n’est pas du genre à être pessimiste, mais ce n’est pas un type rempli d’espoir non plus. Il se contente d’essayer de vivre au présent comme toutes les chansons un peu chill le disent. Ouais vivre le moment présent. Mais que peut-on faire avec un semblant de maladie des os de verre ? que peut-on faire lorsque le moindre effort peut être un jour fatal ? « - et toi ? ça te fait quoi de faire ça ? est-ce qu’après tu te sens mieux ? mais ça apporte quoi sur la durée ? » il n’exprime nullement un désaccord au contraire, il a juste besoin d’entendre quelqu’un. De comprendre.
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Re: shake me down ☽ aeni | 
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