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    :: Défouloir :: 2017

Beautiful #HARA ♥

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Beautiful #HARA ♥ | Dim 22 Oct - 21:54
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« I can hear the sound of your footsteps from afar Why are you so lovely ? I can hear the sound of my heart beating loudly I’m blushing
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Nuit agitée, dans mes draps, je me tournai et retournai encore. Esprit encombré, je plaiderais volontiers la fièvre, mais aucune perle de sueur ne perlait sur mon front. Le seul frisson fut celui de m’ébrouer comme pour balayer mes pensées, envahissantes, indésirables… Un soupir, les yeux levés vers le haut, plafond nappé par l’obscurité, j’inspirais et expirais profondément, calmement, avant d’encore une fois, abaisser mes paupières dans l’espoir que… Encore raté ! Exaspérée, je roulais sur le côté, assénais mon oreiller d’un revers de main, puis, je capitulais. Vaine bataille, je ne parvenais à l’effacer. Portait qui s’imposait obstinément dans mes pensées, celui rencontré en cette journée clôturée une fois le soleil couché par-delà l’horizon : un visage… ce visage… Ton visage…

* * *

Intimidé, l’astre flamboyant en ce jour derrière sa toison de nuage avait trouvé refuge. Seuls quelques rayons téméraires perçaient à travers, curieux de scruter la vie sur Terre. Le vent arpentait les rues et avenues en patrouilles paisibles. Il s’amusait seulement, à flirter parfois avec quelques feuilles mortes qu’il invitait à danser. Puis, s’en désintéressait ensuite pour succomber à de plus pernicieuses pulsions, soufflant sous les jupes des passants, caressant mes cuisses non sans une certaine délectation avant de continuer son périple vagabond. Parmi les murmures de la ville, le son de mes talons sur le pavé résonnait dans un discret écho. Mais pas me guidaient jusqu’à ce portail que je ne connaissais que trop bien. Le franchir à pied faisait figure d’exception. Néanmoins plus que de faire mander chauffeur, j’avais préféré venir jusqu’ici par mes propres moyens. D’autant plus que ma venue ne s’avérait attendue. Cependant, si mes aïeuls ne voyaient pas grand intérêt à trier sur le volet les candidats à la promenade et à l’éducation de mon chien, mon affection pour ce dernier m’interdisait de le remettre entre les mains de n’importe qui. Alors, j’entendais lui asséner un jugement pas moi-même, selon mes critères. Mes grands parents, propriétaires de cette demeure au jardin dont je foulais à présent l’entrée, n’approuvaient que je vienne à rencontrer un si vulgaire employé de court terme. D’une certaine manière, ils redoutaient également les conséquences de la révélation de mon identité. Ce fameux chien à promener n’était autre que celui de l’égérie du numéro un national aux yeux des lambda. Quant aux plus initiés, aux plus ambitieux, ils pouvaient savoir l’immensité de l’héritage, du pouvoir et de l’influence qui auréolaient le nom de Zhang Hera. Inéluctablement, la méfiance était de guise.

Sous la plante de mes talons, les fins graviers de l’allée d’entrée crépitèrent, timidement, à l’opposé des aboiements bien plus affirmés qui ne tardèrent à fendre l’air. L’air sur lequel il semblait glisser, majestueux husky aux yeux bleus chaque jour un peu plus grand, un peu plus fort. A grandes foulées, il accourait immanquablement dans ma direction. La langue pendante au gré du vent, débarquant sans nul doute depuis la cour principale. Flair infaillible, nul mot, nul son n’avait eu à être émis de ma bouche pour qu’il détecte ma présence. Qu’il reconnaisse mon odeur. Et il fonçait, droit sur moi. Si mon coeur quelque peu s’emballa, ma prestance n’en laissa rien paraitre, et dans les derniers mètres, j’affirmais mon ordre, index pointé vers l’immensité des cieux. « Stop ! » Tentative bien moins incertaine que mon aura ne le présageait. L’obéissance se faisait encore bien carence dans l’éducation de mon compagnon canidé, surtout lorsqu’il s’agissait de réfréner ses élans d’affections. En revanche, au fil des mois, notre complicité n’avait fait qu’accroître et nous vibrions tous deux d’une facétie commune. Ainsi, nos regards s’apprêtèrent à se croiser. Rencontre interrompue par l’apparition d’une silhouette humaine, vraisemblablement à la suite de Jethro. À moins que ce ne soit à la poursuite, bien qu’à distance, l’homme, le jeune homme, toi, ne semblait guère paniqué. Mon attention, tu n’attiras pas plus longtemps que cela, la reportant prestement sur mon public animal, assis à mes pieds, enthousiaste et paré à répondre au moindre de mes signes. Communication silencieuse qui ne tarda pas à s’effectuer. Fin sourire aux lèvres, mes iris pétillèrent. L’occasion se présentait de tester un peu la valeur de ce promeneur. Jethro et moi, nous comprenions de mieux en mieux, surtout lorsqu’il était question de jouer quelques tours. Alors, ordre discret du regard, léger mouvement de menton, je lui donnais le signal. Aussitôt, il se mit en action, bifurquant sur ses coussinets, volte-face, trois foulées et un bond. Un bond et un promeneur à terre après avoir reçu de plein fouet l’étreinte vigoureuse d’un jeune chien mâle de plusieurs dizaines de kilo. De tout son poids, de toute sa force, il te témoignait son envie de jouer avec toi. Fort attachant et particulièrement collant, ces deux puissantes pattes antérieures posées sur torse, Jethro se mit à son aise en s’allongeant sur ton corps. Gare à tes mots, l’inconnu, car la seule prononciation de son nom et tu risquais d’avoir le visage repeint de bave. Cependant, je m’aviserai bien de te prévenir. D’un pas sans pression, je franchissais la distance qui nous séparait. Les mains dans le dos, jusqu’à hauteur de ton visage sans lui prêter attention je m’avançais. Ma chevelure tombante le long de mon minois, digne et élégante, du haut de toute ma stature, mon buste j’inclinais légèrement, me penchant ainsi au-dessus de ta personne. T’accordant gracieusement le son de ma voix qui t’était adressée. « Alors, voici, le prétendu maitre chien ? » Ou devrais-je dire, le nouveau jouet du chien ? Ainsi penchée au-dessus de notre victime, je dominais mais  j’omettais également la prudence. Celle de considérer la vue en contre-plongée sous les pans de ma robe dissimulant la chair de mes cuisses depuis le sommet de mes genoux que ta position de soldat vaincu sur le champ de bataille te donnait. Car, si jusqu’à présent encore tu l’ignorais, il s’avérait que tu foulais en ce lieu un terrain miné.

La face cachée d’une nouvelle pièce du puzzle de la destinée se dévoile…
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Re: Beautiful #HARA ♥ | Lun 23 Oct - 1:49
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Malgré mon calme infaillible, la frustration me gagnait. Quand et comment sur cette terre vous pouviez laisser un chien ainsi ? Loin d’être un nouveau-né, il n’en était pour autant pas un adulte. Pourtant le voilà qui s’agitait quoi que je fasse. Incapable de le brosser correctement, je soupirais face à ce joueur né. « Jethro… On jouera après d’accord ? » Soufflais-je d’un chinois parfait au chien, comme si celui-ci pouvait me comprendre et même me répondre. Le désespoir commençait à me gagner alors qu’enfin je parvenais à atteindre la dernière zone qu’il me manquait pour qu’il soit présentable. La brosse se posait sur le pelage une fois, deux fois, avant que ma vue de soit obstruée par une boule de poil. La voix de l’animal parvenait à mes oreilles et le voilà qui s’enfuyait à toute vitesse vers l’entrée du domaine.

Ma tête basculait en arrière en appelant le chien d’une voix désespérée. Sentiment de défaite, je posais la brosse à sa place avant de le rejoindre en me débarrassant de l’habit canin dont il m’avait fait cadeau durant cette guerre.

Jethro – 1 // Haneul – 0

Mes pas suivaient tout bêtement la voix de mon nouvel ami canin avant d’apercevoir une silhouette avec lui. Un instant je me disais que j’allais juste le laisser dire bonjour à cette personne qu’il semblait aimer… Avant de me rappeler où je me trouvais. Les riches n’aimaient pas toujours avoir leur animal dans les pattes. Mes doigts passaient dans mes cheveux avant de venir en courant pour voir la situation. Loin de me faire engueuler, l’ignorance tu semblais avoir choisis pour ma punition. Soit… J’observais en silence l’affection que vous vous offriez avant d’apercevoir ce faible mouvement de ta part. Il ne me fallut pas bien longtemps pour comprendre. A vrai dire, je ne m’attendais pas à ce qu’une chute dû à un animal soit si violente. Ma tête heurtait le sol en pierre avant qu’une plainte ne passe mes lèvres.

Ce travail ne serait certainement pas de tout repos.

Je soupirais, les yeux fermés avant de les baissés vers l’animal que je devais garder. Après avoir servi de jouet, me voilà panier. Une main se perdait dans le pelage de l’animal, malgré tout attendri par son comportement jusqu’à entendre une voix s’adresser à moi. Mon attention tu captais et me voilà à lever les yeux vers ton visage. Quelques secondes de silence pour admirer ce visage que je ne connaissais que trop bien. Il y avait bien trois choses que je pouvais affirmer à cet instant.

Premièrement, les anges devaient exister.
Nulle beauté semblable à la tienne n’avait un jour fait irruption dans ma vie et je me retrouvais totalement à ta merci. Que tes yeux me jugent de haut, moi qui n’était qu’un pauvre type qui gardait des chiens, ou qu’ils me couvent m’importait peu. Le peu de temps où tu m’offrais cette attention suffisait à me satisfaire.

Deuxièmement, j’avais presque remis la théorie du coup de foudre en doute.
Il n’avait fallu que de quelques secondes à observer tes traits bien trop parfait pour pratiquement en tomber amoureux. Sans oublier le son de ta voix qui resterait probablement marquée dans mon esprit comme la mélodie la plus douce que je n’avais pu entendre.

Et enfin, le point le plus important.
J’avais de toute évidence… Une vue parfaite sur cette peau que tu aurais de toute évidence préférée me cacher. D’ailleurs après ton visage, c’était bien tes cuisses que je me permettais de détailler. Peau de porcelaine, elle semblait si douce que j’aurais eu envie de plonger mon visage contre pour la parsemer de baisers, de l’effleurer du bout des doigts pour…

Pour finalement perdre mon salaire en fait. J’ouvrais grands les yeux et les détournait brusquement à l’opposée exacte de ta personne. Je mentirais si je disais qu’à cet instant, mes joues n’avaient pas revêtit une couleur rosée avec pour cause la gêne de telles pensées en ta présence. Je me raclais la gorge pour enfin répondre à la question qu’il m’avait été posé quelques instants plus tôt.
« Il.. Il parait… » Soufflais-je maladroitement en chinois, choc trop grand d’avoir pareille vue sans pouvoir en profiter. « Heum.. Je, je veux dire. Oui… » Reprenais-je en coréen rapidement, toujours aussi troublé.

Situation critique, j’étais incapable de tourner les yeux vers toi dans cette position. J’ébouriffais les poils de l’animal, désespéré à l’idée de pouvoir me sortir de cette situation. « Jethro, lèves toi mon.. » lançais-je à l’animal avant de soupirer.

Jethro – 3 // Haneul – 0

Après l’habit de poil, me voilà couvert d’un masque de bave sans qu’il n’ait bougé pour autant. Sans oublier la bave dont il m’avait fait cadeau en guise de breuvage pendant que je lui parlais. Je gardais la bouche ouverte un moment avant la refermer d’un air perplexe face au goût qui l’habitait. Ma main libre remontait pour nettoyer l’œil que l’animal avait humidifié avant de lever mon regard vers ta personne. « Votre animal… Est entre de bonnes mains… Ne vous inquiétez pas… » Avais-je seulement l’air crédible dans cet état ?
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Re: Beautiful #HARA ♥ | Mar 24 Oct - 17:11
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Mes grands-parents étaient pourtant des requins des affaires. Le nom de mon aïeul et celui son épouse  se faisaient familiers à tous coréens prétendants appartenir au gratin de cette société. Le puissant chaebol du bâtiment, c’était lui. Mieux encore, l’heureux père dont la fille avait épousé un homme à la fortune et l’influence continentale dépassant de loin la sienne. Alors, comment comprendre cette négligence dont ils faisaient preuve quant à la sélection de la personne qui se verrait remettre entre ses mains mon précieux chien ? L’urgence et la nécessité de tempérer les fureurs de ma grand-mère. Qui, fort heureusement pour les candidats au poste, ne daigner perdre son temps à les rencontrer. Sinon, ils repartiraient sans doute de ce lieu sans salaire et avec le moral plus bas que terre à s’être fait toiser, mépriser comme les déchets qu’ils incarnent à ses yeux. Moi-même, je n’avais jamais reçu la moindre lueur de tendresse dans son regard alors, quelqu’un comme toi…

Penchée au-dessus de ta personnage alors que les traits de ton visage commençaient seulement à prendre forme sur mes rétines, voilà que tu t’enfuis. Ta tête se détourna comme si quelque chose te culpabilisa. Mes sourcils se froncèrent légèrement suspicieuse. À moins que tu ne fus tout simplement pris au dépourvu à ma vue. M’aurais-tu déjà reconnu ? Ou fut-ce ma beauté qui t’intimida. Fin soupir, j’esquissai néanmoins un sourire. Celui d’un ange démoniaque ayant trouvé un nouveau jouet ? Non, je moquais juste de ton attitude si prévisible. Jambes bien serrées, mes mains délicatement posée sur les pans de ma robe, je m’accroupissais avec élégance afin de rapprocher de hauteur, sans pourtant autant t’accorder véritablement mon intention en ces instants. Oreille attentive qui ne manquait pas de relever tes paroles, je dus – intentionnellement – te donner l’impression de t’ignorer, préférant première m’adresser à ce chenapan qui venait de se délecter du goût de ta peau. « Suffit, laisse-le, » Voix ferme et posée qui suffit à me faire écouter, l’imposant animal libérant enfin ton torse pour que derechef tu puisses respirer. Tu ne manquas probablement pas de remarquer ce langage dans lequel je venais de m’exprimer puisque toi-même en avait user quelques instants auparavant. Je l’avais bien décelé émis de tes lèvres, ce chinois rappelant ma terre natale. Non, je te conviais à échanger de folles conversations effrénées dans cette langue qui apparemment nous était commune. J’appréciais juste la rareté d’une telle occasion de l’employer. Si j’avais été chinoise de naissance, probablement aurais-tu davantage titiller ma curiosité. Cependant, la cité où j’ai vu le jour ne se situait sur le vaste territoire de la République Populaire.

De mon sac à main, j’en vins à extraire un mouchoir afin de remédier à ce masque naturel qui ne sublimerait certainement pas le grain de ta peau. Ta phrase vouée à m’inspirer confiance me déroba au contraire un rictus au coin des lèvres. Mon regard planté dans le tien, j’ironisais alors toujours dans cette langue que j’espérais pour toi, tu maniais mieux que ton coréen balbutiant : « Tu ne parles pas des tiennes alors, je suppose ? » Cette main que tu avais porté à ton oeil, je la pris dans la mienne, l’éloignait de ton visage pour l’amener à moi. Dans mon immense bonté, aujourd’hui, je te ferais don d’un présent. Ta paume ouverte vers le ciel, je logeais mon offrande en son sein avant de refermer des doigts dessus. Tu pouvais sans doute déjà le deviner au touché, lorsque tu les ouvrirais, un mouchoir pour t’essuyer tu découvrirais. « Il y aurait plus pour elles à s’inquiéter de les savoirs au bout de la laisse rattachée à ce chien. » Mes iris glissèrent sur Jethro qui tournoyait autour de nous, bien trop enthousiaste pour tenir en place. Dans mon sac, je remettais le petit paquet dont provenait mon généreux présent, puis, à nouveau, sur toi mon attention se reporta. Toi qui finissait d’ôter la bave afin de rendre à ton visage sa… beauté. Un instant, je me figeais. La seconde suivante, je sentis une vaguement de chaleur commencer à me monter aux joues. Prestement, je me détournais et m’apprêtais à me redresser.« Relève-toi, nous n’avons pas d’emploi de paillasson de jardin à  pourvoir… » Mais en pleine manoeuvre pour me redresser sur mes deux jambes, impatient de connaitre la suite du programme, de son corps poilu Jethro vint se coller à ma jambe droite, perturbant ainsi mon équilibre. Parant à la chute, mes membres se désolidarisèrent afin de répartir mon poids du corps et mes appuis. Celui de mon pied gauche se posa in extremis à la lisière de ton entrejambe, sans que je n’y prête attention, à la différence de ma main gauche qui avait atterri sur son torse. « Fais attention, Jethro… » Dans mon râle, je commis l’erreur imparable. Celle de prononcer son nom, lui qui depuis tout petit avait décidé de l’interpréter comme un signal de départ pour une invitation à un câlin…brutal. Je n’eus que le temps de comprendre ma maladresse avant que son poids ne me propulse et s’abatte sur moi. Par réflexe, mes paupières s’étaient abaissées sur mes yeux. Je sentis néanmoins un matelas de sous moi. Je n’eus besoin de réflexion en déduire que c’était toi. Celui sur qui je me retrouvais allongée. Face à face, écrasée contre ton corps par celui de ce cher Jethro vraisemblablement très heureux de trôner tel un sphinx sur sa pyramide à strates humaines. Néanmoins, puisque la position ne permettait guère de possibilité de jeu, l’animal ne mit pas longtemps à se lasser. Libérée de ce fardeau, je commençais lentement à me redresser, mon dos ayant été quelque peu malmené. Mon ascension m’amena à croiser ton regard. Rencontrer ton visage dans une promiscuité que je n’aurais pu concevoir. Je ne pus, une seconde fois, nier à quel point, tu étais beau, et derechef, mes joues furent victimes d’un assaut de chaleur qui me fit instantanément me redresser, bien que seul mon buste fut concerné. Trop déconcertée, je demeurais quelques instants de plus assise sur ta personne, une jambe repliée sous moi de chaque côté de tes hanches.

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Re: Beautiful #HARA ♥ | Mer 25 Oct - 15:26
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Le dos reposant contre le sol frais de ce chemin qui nous avait réunis,  j’aurais préféré que ce soit en d’autres circonstances. Comment pouvais-je avoir l’air crédible lorsque l’animal m’avait choisi comme panier, moi qui devais m’occuper de lui ? Comment pouvais-je avoir l’air rien qu’un brin attirant avec ce filet de liquide gluant qui recouvrait ma peau par la faute du même animal ? Un instant, ma fierté s’ébranlait, me jurant de ne plus jamais te recroiser de ma vie pour ne plus avoir à revivre ce moment gênant. Mais le timbre de cette voix que la brise portait à mes oreilles me donnait envie de t’entendre conter d’avantage. Ironie ou non, tes mots sonnaient joliment à mes oreilles. Etait-ce parce que depuis mon arrivée en Corée tu étais la première à me parler dans cette langue que je maîtrisais à la perfection ? A moins que ce ne soit simplement le timbre de ta voix qui rendait tout ce que tu disais agréable à entendre ? Tu te moquais de ce que j’avais marmonné plus tôt  alors que je trouvais le moyen de trouver cela doux à entendre. Il ne me fallait pas longtemps pour que le sortilège soit malheureusement rompu. Seulement le temps que la signification de tes paroles ne rentre dans ma boite crânienne et à ce moment, j’osais un léger rire nerveux.

Venais-tu de clairement me rabaisser ? Ma bouche s’ouvrait, prêt à lancer un « yah » des plus communs pour te montrer mon total désaccord face au jugement rapide que tu avais porté sur ma personne. Pourtant aucun son ne sortait, bien trop conscient de la place que tu occupais dans la société et dans cette demeure. Bien que je n’avais aucune idée de la réalité, je t’imaginais être accueillit en princesse et tes souhaits, tous autant qu’ils sont, être réalisés sans que tu n’aies quoi que ce soit à faire. Mes lèvres se refermaient alors que dans ma main se trouvait à présent un doux tissu que je me permettais d’utiliser pour retirer le filet de bave dont m’avait couvert Jethro. Un instant, je pouvais sentir le doux parfum dont le tissu était imprégné, délicat et agréable, je me demandais si derrière ce masque d’ironie pouvait se cacher une telle douceur ? J’avais même bien du mal à prendre tes mots au sérieux par la suite, te trouvant bien trop délicate pour pouvoir te permettre de mettre mes capacités en question. « Je pense pourtant pouvoir m’en sortir. » annonçais-je avec assurance dans cette langue que l’on semblait partager. Un sourcil s’arquait, signe de défi de ma part alors que dans mes yeux brillait une lueur de malice. Si au défi tu me mettais, je savais que je n’en sortirais pas perdant.

Un instant mes yeux se détournaient de tes traits angéliques pour les poser sur le tissu que je repliais sans intention de te le rendre. Comment pouvais-je rendre à une si jolie femme un mouchoir rempli de bave de chien ?  Alors je le plaçais dans ma poche pendant qu’encore une fois, tu utilisais ta douce voix pour me lancer une remarque qui m’amenait à esquisser un sourire amusé. Un poste de paillasson ? Comment étais-je censé réagir à ce genre de commentaire au juste ? L’idée me semblait à peine supportable avant de me dire qu’un paillasson devait avoir la belle vie. Tous les jours à voir sous les jupes de jolies filles… Finalement ça valait le coup d’être écraser à longueur de temps. Cette réflexion, je me permettais de l’avoir alors que je me redressais sur mes coudes avec l’intention de me relever comme tu me l’avais gentiment fait remarquer. Cependant je me figeais rapidement en voyant ce qui se trouvait près de mon entrejambe : ton talon. Un instant, mon cœur s’était même emballer sous la peur de voir cette partie de mon anatomie blessée. 21 ans sans douleur, je ne comptais pas découvrir ça en Corée !

Désireux de t’offrir plus de stabilité, mes doigts s’enroulaient autour de ce fin poignet pendant que ma main libre se tendait vers ta personne sans te toucher pour autant, te l’offrant simplement si jamais besoin venait à apparaître.  « Vous allez bien ? » te demandais-je en pensant à l’éventualité d’une foulure au vu de ta fine silhouette possiblement fragile. Aucune réponse de ta part à cette question puisqu’elle s’était élevée peu avant que tu ne prennes la parole pour me mettre en garde. A quoi donc devais-je faire attention ? A moins que tu ne parlais au chien ? Je n’eus pas le temps de poser de question ni même d’en savoir plus qu’une nouvelle fois je me retrouvais plaquer au sol par un poids bien plus imposant que Jethro. J’aurais bien dit le double ? Peut-être un peu plus ? Certainement plus. Rouvrant les yeux que j’avais fermés avec le choc, j’eus la joie de constater la raison de mon asphyxie : toi et Jethro.  « Aurais-je dû lire les petites lignes de bas de page qui informaient que je deviendrais parfois un lit ? » Soufflais-je doucement alors que mes lèvres s’étiraient en un sourire amusé par la situation.

L’animal se retirait rapidement pour te laisser le loisir de te redresser, ce que tu fis sans attendre bien que lentement. Ce n’était qu’à ce moment que je remarquais mes mains logées dans ton dos, comme si dans ta chute j’avais voulu te couvrir d’une éventuelle douleur. Les dénouant pour te laisser partir, mes doigts glissaient le long de tes reins pour atteindre ta taille une fois que tu t’installais en position assise, plutôt rapidement d’ailleurs. Patiemment, j’attendais que tu te relèves, mais tu semblais trouver un certain confort à cette position. Je penchais la tête sur le côté, visiblement curieux alors que mes sourcils s’haussaient.  « Vous ne vous êtes pas fait mal ? » demandais-je poliment en pensant que tu n’apprécierais pas d’être tutoyer malgré la situation peu conventionnelle dans laquelle nous nous trouvions. Les mains toujours autour de ta taille, bien que mon regard se faisait légèrement plus intense de  par la situation, je m’efforçais de ne penser à rien de déplacé.  « Vous devriez vous relever.. » soufflais-je à ton intention avant de trouver l’excuse parfaite. Mon regard se baissait sur ton genou et ma main, suivant le mouvement, trouvait refuge cette fois sur l’extérieur de ta cuisse. « Une jolie femme ne devrait pas avoir la peau à même le sol, surtout s’il est froid. » Avais-je réussi à mentir cette fois ? Tu ne me connaissais pas alors peut être que cette excuse passerait facilement. A moins que ce ne soit ma main sur ta taille qui finisse par te faire fuir ? Ou celle sur ta cuisse ? D’ailleurs j’eus la joie de sentir ta peau sous la paume de ma main. Beaucoup plus douce que je ne l‘avais pensé, elle ne m’aiderait certainement pas à me changer les idées et je risquais de m’en souvenir pour un long moment.
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Re: Beautiful #HARA ♥ | Jeu 26 Oct - 16:22
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Pourquoi ? Pourquoi ne me suis-je relevée instantanément au lieu de rester là, assise sur toi à te chevaucher de la sorte, docile étalon – car j’espérais pour toi que tu ne fusses hongre bien que la situation pourrait fort t’amener à une telle condition, mais ta castration se ferait sans anesthésie. Seraient-ce en effet la présence de tes mains sur mon corps qui m’avait empêcher de m’en extraire aussi promptement ? Restée hébétée de la sorte ne me ressemblait pas. Serais-je anémiée pour que mes coups de sang habituel ne se manifestent en cet instant ? Si je demeurais interdite, tu ne semblais pas autant perturbée notre position, tes mains s’offrant le luxe de descendre le long de mon dos, effleurant mes reins jusqu’à se poser sur mes hanches. Je sentis leur chaleur hérisser mon épiderme. Malgré la légère teinte rosâtre persistante sur mes joues, l’expression de mon visage se rembrunit. Tu poussas néanmoins, sous le débit de prétendues belles paroles, ton audace encore un peu plus loin. Mon échine frémit au touché de tes doigts sur ma cuisse. Sensation indécente mais étrangement pas désagréable… Mes sourcils se froncèrent néanmoins. Sans céder mon siège, dans un agencement des corps qui avait au moins l’avantage de me conférer l’ascendant, je plantais mon regard froid dans le tien, avec ton minois présomptueux bien arrogant soudainement à mes yeux. « Où crois-tu mettre tes mains là ? » Oh non, je ne les chasserais pas de moi-même. Ou du moins, je t’offrais une chance de t’en sortir indemne en les ôtant de ton propre chef. J’estimais que tu devais être suffisamment éclairé pour que je n’ai besoin de te menacer de les couper en guise de châtiment pour avoir oser toucher de la sorte ma personne sacrée. Cependant, au cas où il me faille quelques arguments pour te convaincre te réfréner tes ardeurs élégamment salué, à ton attention j’ajoutais : « Chaque parcelle de ce jardin est sous caméra de vidéo-surveillance, il serait fâcheux que l’angle de vue laisse à penser que tes mains exercent une pression pour m’empêcher de repartir… » D’un léger mouvement de tête, je te signifiais de regarder en direction de la première caméra visible. Mes grands-parents s’avéraient des personnes particulièrement fortunées comme tu avais pu le remarquer en mettant les pieds dans cette propriété. Leurs biens pouvaient attirer des individus malfaisants et des cambrioleurs un peu plus performant que celui avec lequel il m’avait été absurdement donné de me retrouver enfermée dans la maison par le système de sécurité. Petit regard en coin, la déesse t’accorderait tout de même un gage à sa façon pour ta bienveillance à son égard. Mes deux mains posées sur ton abdomen, j’y exerçais une pression de la paume – que j’espérerais pas trop douloureuse ou étouffante, car loin de moi cette intention – tandis que je me penchais derechef en avant au-dessus de ta personne. Délectable sourire aux lèvres, fort charmant dès lors que l’on ne connaissait pas le venin qui l’imprégnait. D’une voix murmurée, je vins te susurrer avec une once d’ironie noyée dans un halo d’innocence : « Un garçon aussi prévenant, il serait dommage qu’on puisse s’imaginer que tu profites de la situation. » Je devais au moins saluer ta performance. Tu étais odieux mais audacieux, un peu trop pour te le permette en ce lieu, cela avait quelque chose d’aussi révulsant qu’intéressant à mes yeux. Tu devrais cependant faire attention. Il ne serait probablement pas très bon pour toi de raviver mes démons. De me donner envie de jouer avec toi, un sentiment que je n’avais plus éprouvé depuis longtemps. D’autant plus déconcertant que si tu m’irritais, tu n’avais encore rien fait pour que je te haïsse. Nul ressentiment ne m’habitait en cet instant, et tu paraissais malgré tout, bien trop innocent susciter mon esprit combatif.

Avant que la pression sur ton abdomen ne t’achèves, je me redressais et me relevais cette fois totalement, avec élégance et soin que ma jupe ne t’offre plus encore que tu n’avais déjà reçu de ma personne, indépendamment de ma volonté. D’un léger coup de pied, j’assénais le tien afin de te presser :« Lève-toi ! » Tu n’allais pas passer tout ton premier essai à paresser dans les graviers. Pas plus que je n’allais aider à te relever. Cependant, j’eus la bonté de retenir Jethro par le collier en prévision d’un nouvel assaut sur ta part. Dans un sens, l’animal devait t’apprécier car d’un naturel jaloux et protecteur, sans même que je ne le somme de le faire, il aurait très bien pu avoir l’instinct de te dévorer les mains qui se prêtaient à tes gestes si inopportuns. Une fois tout deux sur nos pieds, tes nombreux centimètres me dominant physiquement ne m’empêchèrent de te toiser dans mon entreprise de bien clarifier les choses : « Tu as intérêt à de montrer digne du privilège dont tu viens de bénéficier, qui n’aurait pas dû se produire et ne se reproduira jamais ! » Derechef, cette vague de chaleur associée à un sentiment d’embarras revint à la charge suite à ces mots prononcés, alors que j’étais parvenue à la chasser. Je détournais instinctivement le regard, attitude que je répugnais. D’ailleurs, non, pourquoi fuirais-je ? Il était un autre sentiment qui avait le don de colorer le visage de rouge : la colère. Et je m’apprêtais bien à la déverser sur ta personne lorsqu’un voyant clignotant au sommet du mur du portail interpela mon regard. Le signal d’ouverture : quelqu’un rentrait ! À cette heure-ci, il ne pouvait que s’agir de ma grand-mère et j’avais tout sauf envie d’être asséner de ses remarques, reproches et sarcasmes dont elle ne tarissait jamais ! La vieille n’avait jamais éprouvé d’affection à mon égard. Nous nous révulsions mutuellement et je n’étais qu’objet d’intérêt et de profits à ses yeux – mais pas des moindres.« Restons pas là ! » Réflexe insensé, sans guère t’expliquer, je t’attrapais par le poignet et t’entrainais avec moi pour nous cacher derrière un bosquet de haies décoratives taillées. De mon index posée sur mes lèvres, je te signifiais de ne pas moufter, mais je me doutais de ta curiosité que j’anticipais finalement en plaquant ma paume contre ta bouche. Il ne manquerait plus que nous nous faisions remarquer dans une pareille situation, portant à confusion. Décidément, l’ambiguïté te collerait-elle à la peau ? En matière de discrétion, je repérais justement le facteur le plus délateur qu’il soit malgré lui : Jethro ! Avant que l’animal n’entre dans le champ de vision de mon aïeul et que d’une façon ou d’une autre, il ne nous trahisse nous devions le rattraper et le garder avec nous. Les signes que je lui adressais ne semblait suffire pour le convaincre, trop hésitant entre nous humains et courir après la voiture en aboyant. Je n’eus d’autres choix que d’employer les grands moyens : « Viens, viens, mon chien ! Jethro, viens ici ! » Même à demie-voix, l’écho de son nom eut son effet et le missile fonçait droit sur nous. À son approche, je tentais un nouvel ordre d’arrêt. Aurais-je la chance d’obtenir son obéissance deux fois de suite ?

Réussite : Les postérieurs du chien passent sous lui pour s’asseoir, freinant des quatre fers juste à nos pieds.

Échec : Les postérieurs du chien passent sous lui pour bondir, se propulsant sur nous.

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Re: Beautiful #HARA ♥ | Jeu 26 Oct - 16:22
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Le membre 'Zhang Hera' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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Ton pire cauchemar mais en pire.
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Re: Beautiful #HARA ♥ | Jeu 26 Oct - 18:25
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Audacieux, je l’étais bien plus que d’ordinaire en ta présence. Mes mains n’avaient pas leur place sur ton corps et pourtant, je faisais l’affront d’y trouver refuge sans demander ta permission. Quand bien même ta voix s’élevait dans un reproche masqué d’une interrogation, je ne les retirais pas de cette poupée parfaite que tu représentais. J’aurais même l’audace d’y répondre par l’évidence si je n’avais pas conscience que ce regard posé sur ma personne était prêt à me transformer en statue si j’osais ouvrir la bouche pour prononcer de telles infamies. Regard feintant l’innocence, c’est par la réalité de la situation que tu m’amenais à ce que tu désirais. Mes yeux suivaient l’endroit que tu désignais de ce geste mince du menton, cherchant cette caméra dont tu venais d’évoquer la présence. Petite vitre qui semblait nous scruter, mes mains se levaient rapidement dans les airs pour prouver l’innocence de mon comportement. Bien avant même d’avoir reposé les yeux sur toi, comme si je venais de me brûler en fixant cet outil de surveillance.  « Jamais je forcerais quelqu’un à faire quelque chose… » Soufflais-je pour ma défense. Bien que très maigre, c’était de l’honnêteté que tu pouvais sentir dans ma voix, comme si ma vie tu avais mis en jeu soudainement. Alors que je gardais les mains dans les airs, je prenais soin à ne pas plus profaner ce corps sacré qui était si proche lorsque tu prenais appui sur moi. J’aurais pu laisser les doigts trainer non loin des courbes de ta poitrine en feintant être innocent quant à la collision mais je doutais de sortir vivant du domaine après cela. Alors j’écartais mes mains lorsque tu osais te pencher vers moi, un sourire charmeur aux lèvres.

Loin de la froideur de tes mots, cette expression semblait suffire à me captiver. Regard incapable de se décider entre les courbes féminines de ton corps et ce sourire, je finissais par me mordre doucement la lèvre inférieure. M’engueulais-tu ? Ou m’incitais-tu à continuer ? Un instant, pur reflexe de ma part, mes mains se rapprochaient de la fine taille dont tu semblais prendre soin mais ta voix rompait le sortilège. Je clignais des yeux pour reprendre pied avec la réalité alors que pour ta part, tu commençais à te redresser.  « Je… Non... Fin... Loin de moi ce genre… Je… Je suis pas comme ça… » Mensonge évident, mots difficiles à prononcer. Même moi je ne croyais à ce que je venais de dire. Je posais ma main gauche sur mes yeux, traitant ma propre personne d’imbécile pour avoir réagi de la sorte. Pour ta part, tu ne semblais pas être sensible à mes remords, m’ordonnant de me relever comme on le ferait avec un simple animal. Pire, puisque tu semblais être plus douce avec Jethro. Je n’étais qu’un esclave avec lequel la princesse que tu étais voudrait jouer. Prêt à accepter ce sort, je me dressais sur mes pieds en retirant les graviers accrochés à mes vêtements avant de passer une main dans mes cheveux sous ton regard que je trouvais froid. Mais sans doute pas plus que tes mots suivants, me faisant bien comprendre que jamais une situation de ce type ne se reproduirait. J’hésitais entre te faire croire que je n’avais pas apprécié le moment ou te promettre que jamais plus mes mains ne se poseraient sur ta silhouette de poupée. Quelques secondes de réflexions et me voilà prêt à défendre ma fierté. « Quel privilège… Je me suis fait écrasé et menacé par la fille la plus mignonne sur … » Je grimaçais doucement avant de me racler la gorge pour me faire taire. Est-ce que je ne devais pas sauver mon honneur à la base ?  « Je veux plus que ça arrive non plus de toute façon! » Pourquoi mes parents n’avaient pas inclus de fonction mensonge à mon code génétique ?  J’aurais été capable de me sortir de cette situation si j’avais eu cette option en plus.

Alors que je reprochais à mes parents un souci de conception, mon poignet se retrouvait prisonnier de ta poigne. Surpris, je baissais les yeux sur notre peau en contact tout en te suivant bien malgré moi. Avant que je ne comprenne quoi que ce soit, nous voilà derrière un buisson… Qu’elle genre d’idée avais-tu eu pour me punir au juste ? A moins que ce ne soit mes mains sur ta taille qui t’ai donné envie de… Non ? Aussi facilement ? Etonné, je tournais les yeux vers toi, les lèvres entrouvertes prêt à demander la raison d’un tel engouement par besoin d’entendre la raison. Mais aucune question ne m’était autorisée, aucun son même à en croire la main qui s’était posée sur ma bouche. A moins que tu ne préfères pas parler avant. Ce qui dans tous cas me convenait, je n’étais pas bien difficile… D’ailleurs mes mains se levaient pour bien te faire comprendre que je serais sage et muet. Aussi muet que tu voulais. Docile et sage, comme une poupée ou un enfant… Ou un esclave, un jouet. C’était une façon de voir aussi.  Pourtant tes mains ne se jetaient sur moi, tu semblais plutôt attendre… Te cacherais-tu de quelque chose ou de quelqu’un ?

Mes doigts se posaient sur ta main pour la retirer de mes lèvres, comprenant que silence tu voulais que je garde sans pour autant lâcher ta peau. Non cette fois par envie de contact avec ton épiderme si doux, simplement j’étais trop concentré à chercher la cause de cette cachette quelque peu… surprenante. Disons qu’il y avait bien mieux pour éviter de se faire voir mais notre princesse ne devait avoir l’habitude de jouer à cache-cache. Accroupi derrière ce buisson, je finissais par tourner les yeux vers ce joli minois dont on t’avait gratifié à la naissance pour finalement me percher à ton oreille.  « Tu semble préférer te cacher avec un bel inconnu plutôt que d’affronter la personne dans cette voiture… » Mon regard fixé vers l’entrée en prononçant ses mots, je le posais ensuite sur toi, un vague sourire amusé étirant mes lèvres. « Quelle genre de bêtises t'as bien pu faire pour réagir de la sorte… » A part jouer avec le maître-chien tout fraichement arrivé, tu semblais bien trop soigneuse pour faire quelque chose de mal. Sauf si ce genre de choses t’arrivait tout le temps ? Prenant soin de parler tout bas pour ne pas nous faire remarquer, je me reculais une fois que j’eu parlé pour ne pas avoir la joie de sentir ta paume contre ma joue. Bien que j’aurais pu, tel un idiot heureux, apprécié d’avoir une attention de ta part, je doutais de vouloir en ressentir la douleur. Ma main libre se perdait dans le pelage du husky, le convaincant par des caresses de rester immobile avec nous. Il pouvait bien me mordre les doigts ou les lécher, je l’aurais laissé faire si c’était pour tes beaux yeux. Douce contradiction quand tu nous tiens.

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Re: Beautiful #HARA ♥ | Jeu 26 Oct - 21:31
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Sauvé par le gong, tu n’en doutais très certainement pas – comment le pourrais-tu ? – mais l’arrivée de cette voiture fut pour toi l’égide dont les cieux te gratifièrent en cet instant. La colère étant l’un de mes plus fidèles attributs, tu m’offrais en prime un prétexte à l’embraser sur un plateau d’argent. Mignonne. Le mot avait sifflé à mes oreilles. Je n’avais que faire de tes mensonges maladroits pour cacher au final les gestes auxquels tu t’étais adonnés pour refuser à présent de les assumer. Cette curiosité que tu avais précédemment attisée venait de retomber. Un pleutre doublé d’un trouillard, où avais-je pu te trouver de l’audace ? T’imaginais-tu seulement que je n’aurais perçu ta sensibilité à ma beauté ? Tu ne faisais simplement pas exception. Cependant, il était un adjectif que ma fierté ne parvenait guère à accepter – excepté parfois d’une voix bien particulière mais qui aux dernières nouvelles ne t’appartenait pas – : mignonne. Non, je n’étais pas mignonne ! Belle, élégante, magnifique, voire même juste jolie restait tolérable mais mignonne… Je détestais ce terme car il sonnait à mes oreilles comme un renvoi à une notion de fragilité. De précieuse poupée à couver. Or, j’étais fière, orgueilleuse et certainement pas fragile ! Je n’étais de ces sud-coréennes qui pour flatter l’égo des hommes en mal de virilité réclamaient après leur protection ! J’apprenais seulement à me remettre parfois entre les mains du mien. À accepter que cela puisse aussi découler d’un instinct masculin. Cependant, j’avais bien l’intention de chasser de tes pensées, toi l’inconnu, une telle perception de ma personne, si l’ouverture du portail n’avait pas fait office de salut.

Refuge improvisé, je remerciais mon avertissement précédent d’être pour grande partie de l’esbroufe. Oui, caméras, il y avait. Oui, elles étaient parfaitement opérationnelles mais sauf nécessité particulière, personne ne s’attardait à les visionner. Une chance, car notre attitude semblable à deux amants en proie à être pris en flagrant de délit d’un amour secret, interdit. Doublement car si la nouvelle de ses fiançailles Hera s’était encore bien gardée, même depuis tout ce temps, d’avouer à sa famille, son aïeul n’avait pas moins connaissance qu’elle entretenait déjà une relation privilégiée avec un garçon, et en prime, coeur à prendre ou non, un pianiste de renom peinait déjà à obtenir leur approbation alors que dire d’un flirt présumé avec un vulgaire employé destiné à se faire promener par le chien. Car, nulle ne se leurrait dans cette famille, si aucun candidat ne persévérer au-delà de deux essais, la cause n’en était autre que l’invisible Jethro ! Pourtant, ce jour serait-il béni des cieux pour que par deux fois, j’obtienne une parfaite obéissance de cet énergumène. Mais peut-être n’était-il pas le pire, aujourd’hui en ma compagnie. Trop occupée à surveiller la voiture s’éloigner le long de l’allée, je ne remarquais, ta main conservant la mienne entre tes doigts. Je ne fus en revanche, pas insensible à ton souffle chaud venu effleurer ma peau tandis que tu me murmurais quelques mots à l’oreille. À nouveau, un frisson. L’exaspérante sensation aussi plaisante que désobligeante. À croire que bien que couard, mon courroux tu te plaisais à attiser. Ferais-tu l’erreur de me sous-estimer ? Tu pourrais bien finir par le regretter, et ce regard que je te rendis une fois retournée t’en avertit. « Premièrement, je n’ai pas peur d’affronter ma grand-mère ! Je n’ai juste pas envie de me farcir ses sermons, et crois-moi, je te rends un immense service en t’épargnant sa rencontre aussi ! » Jusqu’à présent, tu avais pu t’estimer en être épargné mais à présent, tu faisais la connaissance de mon timbre de glace dénué de pitié. D’autant plus que j’avais cru t’entendre sous-entendre que fuyait par crainte. Or, la raison en était toute autre ! Je m’évitais seulement une contrainte harassante et inutile. Rectification, je nous en avais préserver, cependant, si tu ne savais estimer ta chance à sa juste valeur alors je pouvais très bien y remédier par le processus parfaitement opposé. « Donc avise toi de recommencer à t’approcher ainsi une seconde fois et je me ferais un plaisir de te propulser dans son champ de vision. » Si j’avais à y perdre aussi ? Si une once d’inquiétude te traversait l’esprit car je m’avérais bien assez futée pour m’extraire sans dommage de pareille situation. D’ailleurs, ta question avait provoqué un raz de marée dans mes pensées afin de passer en revue toutes les frasques imprévues qui avaient pu dernièrement alimenter les journées. Avais-je vraiment à redouter qu’une anecdote incongrue leur soit parvenue ? « Deuxièmement, ce que je fais de ma vie ne concerne certainement pas un inconnu, en effet ! » Que j’eusse trouver la réponse dans mon esprit, je n’allais certainement pas de la partager. Tu l’avais si bien dit toi-même, une dizaine de minutes auparavant et je ne te connaissais encore ni d’Eve ni d’Adm, ni de nom ni de vue. Anonymat qui te poursuivait encore mais le titre de promène-toutou te sciait à merveille, à défaut du grade de maitre chien. Peut-être avais-tu espérer notre rencontre en venant ici. Peut-être cherchais-tu à obtenir quelques informations sur ma vie privée, en conséquence, je ne te ferais aucunement le présent de t’en délivrer. Puis, face à ton visage, mes yeux se perdirent sur celui-ci. Mes lèvres finirent par s’entrouvrir. Un léger souffle imperceptible suivit d’une tirade, au zeste de sarcasme : « Même ton vocabulaire chinois doit être restreint car je n’aurais pas employé le terme « bel ». » Sur ces mots, sans t’en dire davantage sur le qualificatif que j’aurais choisi, je me redressai, m’extrayant de notre brève cachette. La voiture avait disparu de notre champ de vision, garée de l’autre côté de la maison. La voie libérée ne signifiait que nous avions loisir de nous attarder. Au contraire, j’entendais m’éloigner de la vieille de plus bel. Après observation de l’allée, à toi, j’accordais de nouveau ma vague attention. « Puisque nous sommes là tous les deux, autant que je me charge personnellement d’évaluer tes compétences. » Les preuves de ta crédibilité en matière d’autorité ou de capacité à contrôler Jethro n’allaient jusqu’à maintenant certainement pas en ta faveur. Parce qu’il était indispensable de trouver pigeon à faire voler dans son sillage afin de le défouler, je te laisserais la possibilité de remédier à mon premier jugement. « Allons promener ce chien. » Je te fis signe de me suivre tandis que Jethro lui n’eut besoin d’y être invité pour nous talonner. J’attrapais non loin de la porte d’entrée à la propriété une laisse accrochée aux élégants crochets prévus à cet effet. Le mousqueton refermé sur l’anneau du collier, je gardais pour le moment la laisse en main. Hors des murs de la maison de mes grands parents, en bordure de chaussée, je ne te faisais pas assez confiance pour te laisser. Ton tour viendras une fois que nous aurons atteint le parc à proximité. En espérant qu’avant cela, Jethro ne soit pas trop synonyme chaos…

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Re: Beautiful #HARA ♥ | Sam 28 Oct - 2:15
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Amusé, je l’étais. Presque autant qu’avant mon ascension qui m’avait valu plusieurs semaines à l’hôpital, mes yeux brillaient sous la malice de jouer aux enfants. Se cachant des adultes comme si leurs histoires ne faisaient que nous ennuyer, comme si une bêtise nous avions fait. Mais tu prenais rapidement la peine de me rassurer, il n’y avait point de bêtises que tu avais à cacher. Rassurer ne serait probablement pas le mot adapté dans cette situation d’ailleurs. Ta langue semblait claquer contre ton palet, élevant ta voix suffisamment fort que moi seul puisse l’entendre sans que ce souffle ne soit chaleureux. Aussi froide qu’un de ces cristaux que l’on trouverait certainement en hiver décorant nos rues, tu te permettais de me sermonner. Ne connaissais-tu donc pas le mot blague ? Savais-tu seulement rire ? A moins que ce n’était pas le bon jour ? Peut-être pas la bonne période ? Comment avais-je pu être aussi peu chanceux… A défaut d’avoir un caractère présentable, tu avais au moins le physique, je ne pouvais te l’enlever. J’allais seulement devoir apprendre à parler plus au chien qu’à la fille qui se trouvait à mes côtés, lui au moins savait répondre correctement !

Aucune réponse ne sortait de mes lèvres face à ton sermon, seulement mon regard détaillant ta personne de haut en bas comme si je me demandais où tu pouvais cacher toute cette rage. Mais tu pouvais certainement faire mieux. Beaucoup mieux même. Je n’en doutais pas. A l’instar des dinosaures que je rencontrais dans ARK, je ne souhaitais me frotter à ton mode alpha. Bien trop puissant, rasant tout sur son passage, je ne sortirais pas vivant de cette expérience. Pourtant, téméraire que j’étais, je voulais y jeter un œil. De loin, sans trop m’approcher pour ne pas me brûler avant de le juger inoffensif pour m’approcher un peu plus, jusqu’au mouvement de trop… Le mouvement fatal. Il n’arriverait sans doute pas aujourd’hui puisque j’étais encore au stade d’observation aux jumelles sur un rocher pendant que tu brûlais tout sur ton passage de ton aura destructrice. Mais la chance semblait ne pas être de mon côté aujourd’hui alors… Prudence était mère de sureté. Bien décidé à t’ignorer, je levais le nez au-dessus de la végétation que tu avais pris pour cachette, m’assurant que plus personne ne se trouvait de l’autre côté. Dans mon champ de vision, tes yeux me fixant. Je tournais la tête vers toi, curieux, un sourcil arqué. Prêt à te demander ce qui me valait d’être relooker de la sorte, tu finissais par avouer de toi-même le fond de ta pensée. Mon… « Mon vocabulaire chinois n’est pas restreint ! » lançais-je alors que tu te décidais à me fuir à présent, l’ayant ressenti comme une bombe que tu avais lâchée avant d’en fuir les responsabilités. N’ayant pas réfléchi sur le coup, ce n’est qu’une fois debout que je me demandais : quel adjectif aurais-tu utilisé ? « T’aurais utilisé quel adjectif alors ? » demandais-je en accord avec ma pensée, curieux mais aussi désireux de t’embêter. Toi qui étais si grande et si intelligente que tu pouvais te permettre de juger autrui sur leurs connaissances en seulement quelques minutes, pourquoi ne me donnais-tu pas un aperçu de ta grandeur neuronale ?

Enfantin, je l’étais certainement, mais je ne savais répondre autrement. Réaction instinctive d’un garçon trop immature pour son âge comme beaucoup l’était, c’est en enchaînant sur mes compétences que tu parvenais à attirer mon attention. Avais-tu vraiment besoin de le faire ? Si c’était le moment pour moi de gagner des points, autant tenter le coup. J'entamais un premier pas sans trop savoir si « Allons promener ce chien. » s’appliquait à ma personne ou à Jethro dans ces conditions… Mais dans tous les cas, je roulais des yeux. « Hautaine même avec son bébé… » Soufflais-je pour moi-même en te laissant un regard en coin. « Ce Chien »… Comment pouvais-tu même me faire croire que tu tenais à lui en l’appelant de la sorte ? Mon bébé, mon p’tit cœur, mon beau, mon gros, ma tarte, tout passait, mais ce chien. Bien trop neutre et distant, tu n’oserais même pas dire « mon » comme si cela pouvait te brûler la langue. Pourtant il semblait te porter énormément d’amour, pourquoi le rejeter de la sorte ? On pouvait apprendre beaucoup en regardant un humain agir avec un animal, ne le savais-tu pas ?

Ma main se perdait dans le pelage massif bien que court de l’animal avant de venir à tes côtés en plongeant les mains dans les poches de mon sweat. Bien que je portais une chemise, j’avais enfilé un sweat par-dessus, le temps commençait à devenir plutôt frais pour ne sortir qu’avec une couche de tissu, je sentais déjà l’hier rude de Corée arriver sans que je n’y sois préparé. D’ailleurs je me demandais comment tu pouvais bien sortir simplement vêtu d’une robe, les femmes m’étonneraient toujours pour cela. Si je te donnerais mon sweat ? Il ne faisait certainement pas assez froid pour ça ! Pas de vent encore, pas de pluie, pourquoi le ferais-je donc ? Bien au chaud, je te suivais sagement jusqu’à la sortie mais une fois près de la route, ma nature s’exprimait d’elle-même malgré moi. Ma main se posait sur ton épaule, t’amenant le plus loin de la chaussée que je le pus pour me placer entre les voitures éventuelles et ta personne. Contact coupé court une fois la manœuvre finie, ma main se tendait à présent vers toi. Loin de vouloir ta main, c’était bien la lanière qui tenait le chien que je te demandais silencieusement un instant, puis en mot en voyant que tu ne me la donnais toujours pas. « La laisse. S’il vient à s’agiter, il vaut mieux que je sois celui qui se blesse. » Loin d’être un mensonge, je ne voulais imaginer ton corps tirer derrière cette lanière en tissu. Quel que soit la façon dont tu le voyais, j’étais honnête encore une fois et totalement dénué d’arrières pensées. Je soupirais face à ton manque de confiance évident en moi et baissais la main, laisse ou pas laisse, je n’en restais pas moins exaspéré par ta méfiance surdimensionnée. « Pourquoi engager quelqu’un pour ce gros bébé si tu refuses de lui faire confiance ? » En quelques foulées je me retrouvais près de l’animal pour déposer un baiser sur le haut de son crâne avant d’ébouriffer ses poils comme on pouvait le faire avec un humain. « Pas vrai Jethro ? T’es pas d’accord avec moi ? » Une douceur infinie dans les yeux, l’amoureux des animaux que j’étais était au paradis avec cette boule de poil près de lui. Même si elle me trainait dans la boue, même si elle me mordait, je continuerais à l’aimer du même amour enfantin.
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Re: Beautiful #HARA ♥ | Dim 29 Oct - 18:53
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Hello my love I always looked at you »

Je ne savais que trop que ma remarque sur la pauvreté de ton vocabulaire ainsi que ma pensée laissée en suspend attiseraient, et ta susceptibilité et ta curiosité. Prévisible. Inintéressant. Et pourtant, pourquoi ne pouvais-je m’empêcher de jouer un peu avec toi ? Je te testais. Je t’analysais. Ta vantardise avait vraisemblablement quelques limites car mes mots, s’ils ne te firent douter, tu ne semblas pas en conclure une note positive. Tu n’évoquas aucune autre possibilité, mais si tu attendais de moi que je te donne la réponse, tu avais le temps de nager un aller et retour dans le Pacifique, autrement dit : jamais, avant que je ne te l’avoue. Le privilège de m’entendre confesser que le mot bel me paraisse euphémisme pour qualifier ton visage ne te saurait accorder. Trop de fierté pour le prononcer. Trop réticente à l’envie de te faire plaisir. Alors, je t’abandonnais dans le brouillard sans un seul mot en guise de phare.

À mon ordre, j’entendis bien ensuite ta remarque que je ne relevais. Des marmonnements si peu assumés, prononcés sans oser les prôner clairement, je n’ouvrais débat qu’avec ceux qui avaient davantage de cran. Ta pensée ne m’importait pas. Pas plus que celle des autres. Je me pliais publiquement à faire des efforts à cause de mon statut d’égérie. Raison pour laquelle d’ailleurs, j’avais été propulsé ainsi par mes grands-parents. Poupée objet dans une affaire d’intérêt, pour une fois, je n’avais guère eu d’autres choix que de m’y soustraire, pour la simple et bonne raison que mes aïeuls avaient pointé l’épée pour me manipuler vers ma plus grande faiblesse : mon amour, ma reconnaissance et mon respect pour mon père. Je ne me permettais que sa réputation puisse être entachée par quelques mauvais comportements de ma part. Lui qui avait ouvert la porte de ma cage pour me pousser à grandir, à m’épanouir et me libérer de mes chaines dorés dont je n’avais conscience à mes poignets, mes grands-parents s’étaient hâtés de profiter de l’occasion pour m’étrangler d’un collier. Mettre la main sur leur plus précieuse héritière tenue jusqu’à lors à l’écart de leur joug. M’empêcher de trop m’émanciper et qu’en conséquence, je me rebelle encore davantage, poupée incontrôlable. Triste vérité, Jethro ne représentait qu’un objet de plus dans cette machination : une bonne raison de me forcer à me présenter souvent à la maison. Un piège mal avisé dans la façon de le gérer, mais néanmoins efficace. Car, quoique tu en penses, quelque soit l’image que donnait les apparences, je l’aimais. Je l’affectionnais énormément et pour cette raison, j’étais seule à obtenir son obéissance. Que je m’abstienne d’excès de démonstration en ta présence ne reflétait pas la nature de notre relation. Si je n’hésitais à les revendiquer fermement, j’éprouvais cependant, souvent, une forme de pudeur des sentiments. Ressemblance avec l’une de mes soeurs, il me fallait juste du temps. Ou peut-être concernant Jethro était-ce simplement une question d’habitude, moi qui n’avait jusqu’à lors eu pour animal de compagnie que des reptiles avec lesquels les effusions de câlins ne rythmaient pas le quotidien. Tu serais sûrement surpris d’apprendre que Jethro avait sa place dans mon lit, comme pour compenser un caprice d’avant qui s’était toujours vu refuser la compagnie de son python blanc pour la nuit, de peur qu’il m’asphyxie. Pourtant, jamais je n’eus ressentie de danger aux côtés de ce prédateur. Donc, que tu me juges, je n’en avais que faire. Tu n’étais qu’un grain de poussière. Tu ne valais pas mieux que les autres qui me collaient une étiquette et je me contrefichais que les gens connaissent ma véritable personnalité. Au contraire même, je préférais que la barrière reste infranchissable.

Sur le pavé du trottoir, nos pas s’harmonisaient inconsciemment, dans un rythme dicté par le canidé. Mon esprit décrypta vaguement l’image de nous que nous pouvions donner. Deux jeunes personnes de sexe opposé promenant leur animal… Encore une grande idée ! Idées dont j’osais espérer que tu ne te faisais de fausses lorsque je sentis sa main sur mon épaule. Surprise par ton entreprise, je me laissais faire sans résister mais sitôt ta manoeuvre achevée, mes muscles quelques peu ramollis par ton contact se braquèrent. T’imaginais-tu pouvoir marquer des points en te comportant comme un homme bienveillant ? Espérais-tu voir mon coeur de femme fléchir pour quelques attentions ? Peut-être fus-je un instant troublée mais ce fut avant de sentir mon courroux se raviver. Venais-tu de me faire comprendre que ma condition de femme nécessitait ta protection ? Profonde inspiration, je m’efforçais de ne pas relever. Pas tout de suite. Sauf que mes nerfs en pelote, tu vins davantage exaspérer en revenant à la charge. Les dents serrées, je t’écoutais discourir, jusqu’au bout. Afin que chacun de tes mots, je puisse allègrement t’envoyer, tandis que la laisse, je n’aspirais toujours pas à te céder. Mon venin, je m’apprêtais à te cracher lorsque cette vue de ta main affectueuse caressant le front de Jethro, l’éclat amoureux dans ton regard vinrent balayer la virulence de mon ressentiment. Pouvoir incontesté de la vision d’une personne conférant une tendresse généreuse et bienveillante à l’animal qui nous est cher. Pour faire fondre un coeur, dévoiler le vôtre au compagnon qui lui est précieux…

Néanmoins, je ne tardais à secouer légèrement la tête, remettant de l’ordre dans mes pensées et redevenir en mesure de rétorquer, froidement : « Parce que je suis une femme, je suis fragile, c’est là ce que tu penses ? » Si jamais, nous devions être amené à nous recroiser, autant que tu sois mis dès à présent au diapason : par définition, de quiconque je refusais la protection. « Sinon, pourquoi faudrait-il mieux que tu sois celui blessé par mon chien ? » Voulais-tu endosser le rôle d’un parfait gentleman ? Jouais-tu au roi des tombeurs ? Au sens propre, je t’accordais que tu avais déjà donné belle présentation. Quoiqu’il en fut, à mon sens, il n’y avait aucune raison à une telle dévotion à l’égard d’une parfaite inconnue. Même, par pragmatisme, je ne trouvais que des contre-arguments à revendiquer. Qui me disait qu’en cas d’incident, tu ne serais pas le premier à vouloir attenter un procès ? « Tu es peut-être de ceux qui donnent tout de suite de leur confiance aveuglément mais pas moi. Tout au contraire, nous sommes là pour vérifier si je peux te l’accorder avant de te confier ce qui m’est précieux. » La confiance se gagne et la mienne si elle était une médaille sportive sans doute serait-elle l’or olympique. Bien que récemment le mal fut dissipé, la blessure de la fois où elle avait été si profondément et douloureuse trompée ne s’avérait pas encore parfaitement guérie. Le monde rempli d’artifice dans lequel j’ai grandi m’a forgé méfiante par nature.

D’un pas, je m’avançais à la hauteur de Jethro accroupi en face duquel tu te tenais à le caresser. Mes jambes fléchissant à leur tour, je vous rejoignis, mes doigts se glissant dans son doux pelage. Une voix un peu plus chaleureuse car malicieuse, j’ajoutai « Et lui, il ne va pas te contre-dire, la dernière fois où je l’ai laissé cinq minutes entre les mains d’un gars comme toi, je les ai retrouvé avec cet adorable démon lui faisant faire trois fois le tour du stade en courant. » Mes yeux se détachant de l’objet de notre attention, je les relevais sur toi, les plongeant sans ménagement dans les tiens. « Donc, si tu veux bien, nous attendrons t’atteindre le parc pour que tu commences ton footing. Et je peux même te chronométrer si tu veux savoir lequel de vous deux est le plus performant ! » Un sourire irradiant de plus bel sur les lèvres, dans mon goût de te taquinait, je me relevais. La laisse, je te cèderais, qu’une fois arrivée à destination, et alors, tu auras à loisir le plaisir de jouir du bonheur d’être le jouet couineur de mon facétieux cadeau d’anniversaire.
(c) DΛNDELION
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