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Le rêve d'une vie... #HARA ♥

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Re: Le rêve d'une vie... #HARA ♥ | Mar 6 Mar - 10:42
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Le rêve d'une vie...
C'est l'Amour
Perfect HaRa ❤️

« Les rêves qui sommeillent dans nos coeurs
Au creux de la nuit
Habillent nos chagrins de bonheur
Dans le doux secret de l'oubli
Ecoute ton rêve et demain
Le soleil brillera toujours
Même si ton coeur a l'âme en peine
Il faut y croire quand même »

Face à ta répétition interrogative de mes mots, je te répondais par un hochement de tête affirmatif agrémenté d’un petit sourire. Tu pouvais me faire confiance, non ? Mes choix étaient toujours bons et judicieux. Et tu comprendrais quand ce que tu me rappelais ensuite, tu découvrirais. « Tu verras le moment venu ! » Car ma surprise allait avec notre mission suivante. Ou plutôt, elle te serait révélée au cours de notre sortie d’achat. Tout doucement, mes lèvres s’étirèrent. Sans quitter tes yeux des miens, j’ôtais mon doigt en me dressant dans l’instant sur la pointe de mes pieds afin de te dérober un baiser. Doux et furtif, petit baiser volé à l’être aimé.

Et je m’en retournais. Vers la porte d’entrée je me dirigeais munie de mon sac à la main. J’attrapais dans l’entrée deux chapeaux dont nous coiffer pour nous protéger de l’agressivité des rayons d’un soleil plus que chaleureux en cette région du monde. « Arvin, nous te laissons les deux voyous ! » lançais-je à au jeune employé de maison, sensiblement du même âge que nous. Fils du soigneur des crocodiles, se retrouver à charge d’un chat et d’un chien n’était pas pour lui faire peur. Quoique, ces deux-là pouvaient être bien terribles. Mais Arvin ne m’avait jamais rien refusé au cours des longues années depuis lesquelles nous nous connaissions.  J’ouvris la porte et pris ta main : « On est parti ? » te demandais-je sourire aux lèvres. Nous franchîmes le seuil de notre maison et nous retrouvâmes inondés dans un bain de soleil sous la chaleur parfois accablante de Singapour. Protection de mes yeux face à l’assaut de lumière, mes paupières s’abaissèrent. Je sentis une légère brise fraiche caresser ma peau. J’ouvris les yeux et nous étions au coeur d’un temple de la consommation : l’un des superbes centre commerciaux de Singapour, sous verrière pour admirer le ciel bleu, orné de nombreuses décorations végétales et surtout, climatisé ! Le secret de la consommation était là dans la Cité du Lion, les centres commerciaux s’avéraient être l’un des lieux où il faisait le meilleur lorsque le soleil tapait sur la ville.
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Re: Le rêve d'une vie... #HARA ♥ | Dim 25 Mar - 9:50
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Dans le doux secret de l'oubli
Ecoute ton rêve et demain
Le soleil brillera toujours
Même si ton coeur a l'âme en peine
Il faut y croire quand même »
Si des réponses j’espérais cueillir de mes interrogations, tu ne m’en offrais point. Pour ne pas dire, que tu ne m’en offrais absolument pas. Alors j’étais tout autant perdu que la seconde d’avant, voir plus même. Nous allions faire les boutiques mais ta surprise sera à découvrir à ce moment ? Quel genre d’évènements avais-tu donc prévu pour nous aujourd’hui ? « J’ai hâte de voir. » concluais-je finalement après ton doux et tendre baiser qui amenait mon cœur à s’envoler une fois de plus. Pouvais-je être plus heureux ? Un homme pouvait-il l’être même plus que moi à cet instant ?  J’en doutais, cela devait être impossible. C’était impossible.

Sur tes talons j’avançais et te suivais sagement, docilement bien que mes sourcils se fronçaient à te voir si prévenante qu’un chapeau tu posais sur ma tête. Celui-ci même qui ne resterait bien longtemps en place à en croire ma main qui l’ôtait pour le déposer dans l’entrée à peine fus-tu sortie de la maison. Le soleil me frappait brusquement, violemment, d’une chaleur que je ne connaissais alors mais que j’appréciais pour être un grand frileux d’origine. Vers le ciel bleu et dénué du moindre nuage mon regard se levait, ma main libre au-dessus de mes paupières pour n’agresser mes rétines des rayons du soleil ardent, rapidement, celui-ci semblait s’apaiser. La chaleur également alors je baissais la tête et regardais autour pour apercevoir un énorme centre commercial, de ceux que je ne voyais que dans les films. Ou peut-être mieux ? Je ne savais, mais ce dont j’étais sûr : j’étais éblouit par sa beauté. Première fois que mes pupilles brillaient tant pour un édifice, c’était avec enthousiasme que je regardais autour de nous, découvrant un lieu qui semblait tout droit sorti de mon imaginaire. Il ne manquerait plus qu’une immense fontaine pour que celui-ci soit parfait et, d’ailleurs, celle-ci je croisais au loin. Une eau claire et fraîche s’en écoulant dans un bruit aussi apaisant que reposant. « Où est-ce qu’on va ? » demandais-je à ma guide adorée, celle qui était chef dans ce genre de lieux. Car nous n’avions le même mode de vie mais au tien je m’étais accoutumé de mon mieux, quand bien même le luxe de ta famille je ne pouvais t’offrir.
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Re: Le rêve d'une vie... #HARA ♥ | Lun 26 Mar - 10:45
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Même si ton coeur a l'âme en peine
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Les centre commerciaux de Singapour, ces temples de la consommation où tant d’habitants de la Cité-État se rendaient en guise de promenade rituelle. Une balade faite de tentation d’achat pour le plus grand bonheur des commerçants mais aussi de l’économie de la ville. Pour cause de cet engouement des singapouriens se ruant dans ces lieux n’était pas tant leur superficialité ou leur asservissement au capitalisme mais plutôt à… La climatisation ! Outre resté confiné chez soi – ce qui n’était pas forcément inscrit dans la culture locale – les centre commerciaux représentaient bien les meilleurs lieux où « vivre ». Tout du moins passer le temps par des chaudes journées ensoleillée sans être accablé par le poids de celles-ci. Bien que le revers de la médaille s’abattait souvent à la sortie comme un coup de couperet. Surtout lorsqu’on était un idiot qui sortait sans chapeau. En conséquence, nous n’aurions d’autre choix que de t’en acheter un nouveau. Et tu n’aurais droit au moindre refus.

Néanmoins, avant cet achat, nous en avions d’autres à effectuer dont tu ignorais encore la nature. Et bien qu’ils n’eurent rien d’exceptionnel, je me plaisais à te laisser dans le brouillard. « C’est à l’étage ! » me contentais-je te donner en guise de réponse t’indiquant seulement la direction des escalator. Je ne délierais ma langue qu’une fois devant la boutique où je comptais d’emmener. « Mais avant… » interrompis-je toute mise en marche vers notre destination. Non en l’occurence, je ne cherchais à te titiller davantage en prolongeant ton temps d’ignorance. J’avais bien une autre idée en tête. Je pris ta main au bout de ton bras tombant dans l’alcôve des deux miennes. « Prenons une photo devant la fontaine ! J’ai envie d’une nouvelle photo de nous deux ! » Du menton je désignais le paysage décoratif puis t’imposais de m’y suivre bien que je te savais d’une nature à ne pas résister face à de telles requêtes. Placés devant la fontaine et son environnement végétal, je me rapprochais de toi. Mes bras autour de ta taille, je levais le nez en direction de ton visage tout d’abord. Car sa vue me conférait toujours les plus beaux sourires, avant de me tourner vers le smartphone que tu tenais au bout de ton bras tendu au-dessus de nous.
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Re: Le rêve d'une vie... #HARA ♥ | Jeu 12 Avr - 23:47
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Ecoute ton rêve et demain
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Même si ton coeur a l'âme en peine
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Où étions-nous ? Ce lieu m’était totalement inconnu, comme sortie d’un rêve, tout droit de mon imaginaire. Un bâtiment qui n’avait d’existence propre ni de réelle essence, pourtant, je le foulais bien de mes propres pieds, je m’y trouvais, nous nous y trouvions, ensemble guidés par ton envie d’aller faire les boutiques. Beaucoup d’hommes ronchonneraient à cette idée, beaucoup d’autres trouveraient une excuse pour n’avoir à s’y rendre et pourtant… J’étais si heureux et consentant pour t’accompagner. Des heures rien que nous deux, une sortie durant laquelle, peut-être, tu chercherais une nouvelle tenue à porter –ce qui signifiait de longues et délicieuses minutes à te voir défilé sous mes yeux en quête de l’habit parfait–, durant laquelle nous pourrions faire une halte quelque part pour savourer une glace ou une boisson fraîche. Tout était possible, tout était réalisable et agréable tant que nous étions ensemble. Etait-ce ton cas également ? Le ressentais-tu ainsi ou étais-je celui qui, comme à mon habitude, me laissait un peu trop porté par la situation ?

Néanmoins, je ne perdais de vue notre objectif et te demandais alors notre direction. L’étage ? A nouveau, mon nez se levait en l’air, en quête d’une boutique que je pourrais apercevoir et reconnaitre comme étant de celles que tu avais l’habitude de fréquenter. A moins qu’une nouvelle tu ne désirais essayer ? Je ne parvenais à savoir, je ne réussissais à trouver alors j’abandonnais et je fis bien à voir comme tu avais une nouvelle idée en tête. Sur ta main se trouvant sous la mienne je refermais mes doigts, désireux de la tenir un peu plus longtemps encore. Chaque contact, chaque regard, ne pouvaient-ils s’éterniser, stopper le temps ou, au moins, le ralentir à l’instar de ces films à l’œil de roses où ce genre de scènes prenaient de longues et interminables minutes. Mais maintenant je comprenais ce sentiment, celui qui vous donnait envie de tout arrêter pour que ne dure que cet instant. Au quotidien, ce désir égoïste m’habitait… A défaut de pouvoir véritablement voir le temps se figer pour nous, au moins, un souvenir nous pourrions immortaliser. Tu n’avais à me faire les yeux doux longtemps pour que j’accepte ta demande, à vrai dire, celle-ci j’accueillais même plutôt avec enthousiasme. Les photos, les vidéos, tant de souvenirs que j’aimais créer lorsque l’occasion se présentait et que le décor le méritait, à l’instar de celui où tu me guidais pendant que mon portable je sortais de ma poche. Comme si cela était une habitude entre nous, une sorte de routine qui pourtant jamais ne saurait nous lasser ou nous fatiguer d’une quelconque façon.

« T’es prête ? » demandais-je alors que sur ta taille ma main libre se reposait, une caresse aussi naturelle que la question qui la précédait. Mes yeux restaient rivés vers l’écran avec une certaine concentration, mon bras restait levé à cet angle parfait pour un selca de couple sans faiblir un seul instant alors que ta réponse j’attendais pour commencer le décompte lentement. «  3…. 2 …. 1 … »  Mais de suite il n’y aurait, de photo non plus d’ailleurs. Désir égoïste que de stopper le temps… C’était bien contre tes lèvres que j’y parvenais en y repensant, idée qui m’avait poussé à l’effectuée quand bien même nous nous trouvions en public. Du bout des lèvres, un baiser chaste, empreint de ce doux sentiment qui m’habitait par ta faute, celui-ci même qui me donnait des ailes et faisait chavirer mon cœur une fois de plus prit d’assaut par ses tremblements. Je n’escomptais de réponse à cet échange volé alors bien rapidement – trop rapidement ? Je ne savais, la notion du temps m’était alors inconnue momentanément – de tes pulpes délicatement rosées je me détachais. Au sourire ornant mes lèvres tu pourrais t’en douter, j’étais fier de t’avoir surprise de la sorte, mais malgré tout, je m’attendais à tes représailles. « Désolé, c’était trop tentant… »  Ta personne toute entière était une tentation à laquelle il m’était difficile de résister, un bonbon que mon âme d’enfant voulait dévorer, un présent que mon âme d’adulte prendrait soin d’ouvrir délicatement pour le chérir. « Prenons la photo cette fois, d’accord ? »  Et recommençait alors le même système que précédemment, ne voulant te faire la surprise par deux fois j’escomptais bien prendre une photo cette fois-ci, en espérant que ta vengeance tu ne déciderais de prendre à la fin du décompte.
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Re: Le rêve d'une vie... #HARA ♥ | Lun 7 Mai - 21:47
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Un couple. Nous en avions tout d’un en nous prenant ainsi la pose. L’un à côté de l’autre, ta main reposant dans une caresse infime sur ma taille, la vue de ton visage qui à lui seul sublimait l’éclat sur le mien – il était un sourire, un secret niché au coin des lèvres dont toi seul détenait la clé – oui, indéniablement, nous formions un couple. C’était le cas. C’était sans embarras que nous l’affichions. Dans une certaine limite néanmoins. Cependant, il était vrai qu’en mon pays la jeunesse avait remporté quelques batailles contre cette pudicité conditionnant tant la société sud-coréenne. Cette terre, cette péninsule où nous nous étions rencontrés. Dont tous deux y trouvions des origines, et pourtant, ni l’un ni l’autre n’avions véritablement le cœur coréen. Une autre langue nous rapprochait bien davantage. Celle qu’à nos oreilles parvenait de toute part au sein du centre commercial. Avec néanmoins, quelques variables et l’une récurrente qui m’était plus propre qu’à tes habitudes : le singlish. Ce langage si usuel en ma cité, pourquoi avais-je le sentiment qu’il m’eut tant manqué ? Que je ne l’avais entendu depuis longtemps ? Pourtant, ne vivions nous pas ici désormais ? A nouveau, une impression étrange flottait dans l’air. Brièvement, aussitôt balayé par ce soudain baiser furtif que tes lèvres étaient venues me dérober alors que j’attendais le signal de la photographie.

Stupéfaite, les yeux grands ouverts, je demeurais quelques instants immobiles. Si j’étais gênée ? Plutôt surprise. Si j’étais fâchée ? Tout au contraire, un sentiment d’amusement s’attisait en moi. Cependant, je t’offrirais la joie de consentir. Mais, ne prenais-tu pas autant de plaisir à me voir jouer que râler ? Vraiment, tu étais incorrigible. Je ne savais plus comment te déjouer. Comment reprendre l’ascendant dans notre jeu espiègle, provocateur que nous avions initié dès le départ. Dès notre première rencontre… Quand était-ce déjà ? La mémoire m’échappait. Des pans entiers s’avéraient troublés. Si parfois – souvent – je perdais la face, je n’abandonnais jamais pour autant. A chaque nouvelle partie, une nouvelle stratégie. « Tu n’es pas marrant, » me contentais-je de rétorquer pour le moment sur un ton froid. « Et tu ne sais pas te tenir non plus public. » Comme si j’allais me contenter de ce piètre sermon, je prenais la pose à tes côtés. Allions-nous pouvoir capter numériquement ce moment ? C’était sans compter sur la vengeance malice que je couvais. A l’instant où ton doigt semblait presser le rond tactile de photographie de mes doigts je vins pincer la peau de ton flanc assez fermement pour t’arracher une grimace en réflexe et probablement te plierais-tu de ce côté par instinct de protéger la faille dans ta défense. Restait plus qu’à espérer que tu avais eu l’habilité de prendre la photo au parfait instant !
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Re: Le rêve d'une vie... #HARA ♥ | Sam 18 Aoû - 21:08
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De ce petit plaisir que je m’étais octroyé en volant tes lèvres je ne m’attendais à rester impuni. Je ne savais que trop bien que ta vengeance tomberait, mais quelle forme revêtira-t-elle? Quand tombera-t-elle? Je ne le savais. Serait-ce à la fin de ce décompte? Serait-ce avant? Plus tard? A quoi pouvais-tu bien penser dans cette mignonne petite tête qui était la tienne? Mais bien que la question se posait, à tes côtés, je demeurais sans conscience aucune du danger dans lequel je me jetais en agissant ainsi. Passant la barrière de mes lèvres, un nouveau décompte s’élevait dans les airs, avant que vers le rond je ne dirige mon doigt, que l’écran ne soit effleuré par ma chair afin d’immortaliser ce moment. Le moment de ta vengeance. Sur mon flanc, une sensation que je ne connaissais que trop bien malheureusement, qui amenait mon ventre à se contracter, mon corps à fuir tes doigts belliqueux. Mon visage prenait la forme d’une grimace et, abandonnant le sourire qui ornait mes lèvres, celles-ci s'ouvraient afin de laisser un petit cri résonner dans ce lieu déjà bruyant de par ses nombreux visiteurs. Certains s’en retournaient vers nous, curieux de savoir ce qui avait pu provoquer un tel bruit ou dérangés par celui-ci, d’autres se fichaient totalement de ce qu’il pouvait en être la cause. Mais sur mes joues, c’était une teinte rosée qui se dessinait progressivement tandis que mes pas s’effectuaient instinctivement dans le but de m’éloigner. De fuir cette source de torture que la pulpe de tes doigts incarnait à cet instant précis. Une de mes mains, celle ne tenant le téléphone, se dressait entre nous en barrière prête à stopper la moindre approche suspecte de ta part. « Yaah! Tu sais pas te tenir non plus.. » Mon timbre chantant, rallongeant les syllabes, ne faisait que te prouver combien j’appréciais ce moment. Un moment de complicité entre deux amants bien qu’étrangement, cette scène me rappelait un vague souvenir, comme si, par le passé, nous avions été amenés à vivre cette même expérience; mais à cette époque, je n’avais le souvenir d’être aussi proche de toi… Pas le temps pour les réminiscences! Alors je me reconcentrais sur la bataille en cours, celle que tu avais entamé sans prévention première. A moins que je n’en fut l’investigateur?  « Comment tu peux faire gémir un homme en public de la sorte! Y a même des enfants ici! » N’avais-tu donc aucune bienséance? Aucune retenue? Quel genre de femme pouvait bien se permettre d’être si provocante en pleine journée face à tant de témoins?  « Aigo.. » soufflais-je en portant une main à mes joues réchauffées par ton attaque précédente, faussement timide alors que je ne cherchais qu’à atteindre un armistice dans cette puérile guerre qui nous animait.
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Re: Le rêve d'une vie... #HARA ♥ | Lun 5 Nov - 19:10
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Ma vengeance était-elle prévisible ? Sans doute, en principe, tu commençais à bien assez me connaitre pour savoir que je ne laissais rien impuni. En revanche, mes retours de manivelles pouvaient tomber à tout moment. Fut-ce la raison pour laquelle il me fut si aisé de te piéger ? Je ne m’attendais cependant à une réaction aussi manifeste de ta part. Attiré l’attention était vraiment plus fort que toi, n’est-ce pas ? Je soupirais, puis les lèvres pincées et les joues légèrement gonflées sous un masque mignon d’innocence, je levais les yeux au plafond faisant comme si je ne t’entendais. Ou que tes mots ne valaient la peine d’être écoutés, juste pour t’embêter. Cependant, je ne pus les ignorer dans leur intégralité sans rétorquer. D’un pas, je réduis la distance que tu avais établi dans ta fuite. « Un homme qui gémit ? » répétais-je en battant des cils feignant l’incrédulité. « Il m’a plutôt semblé entendre un jappement digne d’un chiot, » me moquais en tournant légèrement les talons, reportant mon attention sur notre environnement. Sur ces gens dont certains visages affichaient quelques expressions curieuses parfois. « Regarde-les, » me retournais-je à nouveau à toi. « Ils ne nous fixent pas mais sont en train de chercher s’il y a un chien dans les parages. » Je te l’assurais quand bien même ma déduction s’avérait des plus discutables. Un sourire je t’adressais tandis que mon index se levait à hauteur de ton visage. Sur le bout de ton nez en guise de truffe que tu n’avais, je le déposais. « Et ne t’en fais pas, » continuais-je sur ma lancée dont l’air malicieux dessiné sur mes traits trahissaient l’espièglerie à venir. Une légère pression de la pointe de mon doigt, puis je l’ôtais sans décrocher mon regard du tien. « Les gens doivent nous prendre pour un gay et sa meilleure amie ! » Sur ces mots, il me fut plus difficile de ne pas rire. Titiller ta susceptibilité ne me plaisait que trop. Sans doute aussi parce que tu n’étais jamais en reste en la matière. Et puis, tu te dotais d’une beauté à faire tomber bien des hommes aussi. De tous les genres je devais me méfier, incapable de supporter l’idée de te partager. Tu étais mon homme à moi et à moi seule. Mes sourcils se froncèrent légèrement. « Ou son alibi… » ajoutais-je sur le ton de la réflexion. Mes iris se détachèrent de ta personne pour se perdre en quête d’un point imaginaire tandis que je montais une main à mon menton en témoignage de ma réflexion sur le sujet. « Oui, c’est le plus probable, » conclus-je. Singapour n’était pas encore un lieu où il s’avérait toujours aisé d’assumer son homosexualité. Pour les individus qui ne sentaient la liberté de le revendiquer, pour lequel le poids des jugements étaient trop lourd – d’autant plus dans une société où leur orientation était encore inscrite comme un crime dans les textes de lois –, fréquenter ouvertement une personne du sexe opposé pouvait s’avérer une nécessité. À cette pensée, un semblant de doute m’assaillit. J’en revenais te fixer, sous un air à la fois interrogatif et méfiant. « Ce n’est pas le cas, n’est-ce pas ? » Tu étais bien hétérosexuel, n’est-ce pas ? Ou plutôt la véritable question, tu étais bien avec moi pour de vrai ?

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Re: Le rêve d'une vie... #HARA ♥ | Lun 5 Nov - 20:42
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Encore une fois, nous n’étions qu’enfants. Deux âmes puériles et joueuses qui n’avaient pour dessein qu’ennuyer l’autre à n’importe quel prix. N’importait le lieu, n’importe ceux qui se trouvaient autour de nous, qu’importait ce qu’il fallait faire pour cela, nous le ferions. Tel était le jeu dans lequel nous avions plongé, le jeu qui, probablement, nous avait réunis au fil du temps. Nous ne nous lassions de celui-ci tout autant que nous ne nous lassions de l’autre, un quotidien rempli de surprises, d’attentions, de nouveautés, nulle place pour la routine. Après tout, nous n’étions fait pour celle-ci, nous ne la connaissions pas. Elle ne nous seyait d’aucune façon. Et bien que certains pourraient là y voir une forme de jeu destinée à attirer l’attention sur notre couple, au fond, ne nous fichions pas de ceux-ci? Ils pouvaient bien nous regarder avec embarras, porter un jugement sur nous, nous pouvions les déranger ou les énerver; je m’en fichais. Tant que j’étais avec toi, tant que je te rendais heureuse, rien d’autre n’avait d’importance. J’étais prêt à surréagir si nécessaire, comme à cette timidité exacerbée que j’affichais sur le moment; une gêne qui n’existait véritablement et revêtait la cape de la méfiance dès qu’un pas vers moi tu engageais alors. Ma main portée au niveau de ma joue se baissa vers ma taille, prêt à stopper toute approche belliqueuse de ta part avant qu’elle ne touche sa cible. Mais plus qu’un geste, ce fut d’abord tes propos que je dus interpréter et affronter. Un jappement de chiot? Si cette discussion s’avérait sérieuse, très certainement que j’aurais pu me voir touché dans mon égo pour une telle comparaison - quel homme aimerait apprendre que ses gémissements ressemblaient à un chiot en train d’aboyer exactement? - mais elle n’arrivait à m’atteindre sincèrement. A la place, j’eus envie d’esquisser un sourire mais décidais de le réprimer afin de poursuivre notre pseudo bataille qui n’avait véritable motif à avoir lieu et donc de me montrer un semblant sérieux. Semblant, car sans doute voyais-tu dans mes pupilles combien je m’amusais… jusqu’à ces propos étonnants de ta part. Un gay et sa meilleure amie?

Un instant, je ne savais comment réagir à cette idée alors mes yeux s’arrondissaient dans une surprise véritable. Je ne m’y attendais. Surtout, comment devais-je répondre à une telle accusation? Nier trop fermement n’était convaincant, le prendre comme si de rien n’était non plus, il n’y avait de véritable issue qui s’offraient à moi sur le moment. Et là où je pensais que tu t'arrêterais, il te fallait bien entendu continuer un peu plus loin, faire mine de prendre le sujet au sérieux jusqu’à faire naître un doute en moi. Le pensais-tu vraiment? Ton regard sur ma personne parvenait à me rendre confus quant à tes pensées. « Yah… » Fut alors la seule chose que je pus souffler sous le coup de la surprise, mon voix prenant naturellement un timbre plus grave afin d’affirmer ma position d’homme. Jamais je n’avais eu affaire à une telle remise en cause de ma sexualité, n’était-elle pas évidente?! Perdu entre l’envie de jouer ou de prendre au sérieux cette accusation, je me penchais à ton oreille bien rapidement. « Pourquoi tu crois que j’ai choisis une copine avec une aussi belle poitrine? » te demandais-je alors, la voix sérieuse et grave mais les mots plus taquins; incapable de toute évidence de prendre le sujet à la légère comme je le voudrais. Je n’aimais être perçu de cette façon, je n’aimais l’idée que des gens puissent penser de cette façon en nous voyant. Tu étais mienne. Je me redressais et dérobais une nouvelle fois tes lèvres par surprise, avec plus de passion, plus d’ardeur, bien que l’échange se voyait rapidement rompu. « Et je déteste que les gens puissent penser ça de nous. T’es ma petite-amie. » Avais-je besoin de le prouver? Tant à toi qu’aux autres, tu n’étais un simple alibi ou une meilleure amie, tu étais la femme que j’aimais. Et tant pis si en t’attaprant ainsi par la taille pour te coller à moi les plus âgés trouvaient ce geste déplacé, tant pis si ce baiser que j’entamais une fois de plus choquaient les parents de par son indécence au point de mettre une main devant les yeux de leur enfants et de les éloigner. Je t’aimais, mon corps bouillait pour toi, mon coeur battait grâce à toi; qu’importait le lieu, qu’importait les circonstances, j’étais prêt à te le prouver.
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Re: Le rêve d'une vie... #HARA ♥ | Mar 18 Déc - 19:33
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Il faut y croire quand même »

Une boutade lancée de ma propre idée qui telle une bourrasque se retournait contre moi. Il n’existait de fond de vérité derrière mes propos inventés, n’est-ce pas ? Je n’avais d’utilité pour toi de masquer une sexualité inavouée ? Il était vrai qu’aux hommes tu semblais plaire parfois tout autant qu’aux femmes. Flairaient-ils tes dispositions à goûter aux plaisirs de l’autre rive ? Non, tu ne jouerais pas si bien la comédie à mes côtés si tel était le cas. Encore moins au quotidien, jusqu’au coeur de notre intimité… Voilà qu’à l’évocation de celle-ci dans mes pensées, je sentis mes joues se mettraient à chauffer. Sans doute qu’aux yeux d’autrui, à présent elle rougissait. Mais la situation se prêtait bien à lui incomber cette gêne soudaine plutôt que de supposer des pensées un peu trop audacieuses et aventureuses nous concernant tous les deux. Une main je déposais sur l’une des mes joues tendant vainement de masquer sa couleur rosée. À moins que ce ne fut pour en apaiser le feu qui l’embrasait ? J’en oubliais presque ma taquinerie précédente.

Un oubli rapidement corrigé par le claquement de ta voix. T’aurais-je offensé ? Aurais-je réussi à sincèrement vexé Woo Haneul l’imperturbable qui prenait tant toutes choses à la légère ? Celui que rien ne semblait pouvoir atteindre parce qu’il ne se souciait de rien. Par cette exclamation, tu n’hésitais à me rappeler la virilité de ton timbre de voix. Il était vrai que celle-ci se parait d’une mélodie grave plus que séduisante à mes oreilles. Peut-être avais-je un faible pour les belles voix masculines ? En tout cas, indéniablement la tienne me ravisait chaque fois que je l’entendais. À condition parfois de ne point écouter les mots qu’elle proférait. À l’instar de ceux que tu vins intimer à mon oreille. Tu avais désespérément le don de tout gâcher. Même ta voix, même la légère tension grimpant à ton approche tandis que tu te rapprochais de mon oreille. Que ton souffle effleurait ma peau à m’en faire presque fondre d’aise tant j’aimais ta proximité et les sensations qu’elle provoquait. Encore une fois, par tes mots tu brisais le charme envoutant. Mes yeux s’écarquillèrent. D’instinct, ils se baissèrent brièvement sur ma poitrine que tu venais d’évoquer avant de se redresser aussitôt jusqu’à ton visage. Ma main faillit partir à la rencontre de celui-ci. Vraisemblablement ta joue quémandait après une gifle de ma paume. Tu n’y échappas que grâce à ce baiser volé à mes lèvres, furtif et brûlant, qui brièvement me figea. Surprise et interloquée, je continuais de te fixer, battant deux fois des paupières en témoignage de ma stupéfaction. D’autant que tu ne semblais pas vouloir en rester là. Non content de ce premier baiser en public – bien qu’ici il aurait pu passer relativement inaperçu si nous n’avions pas attiré l’attention précédemment –, ma taille tu saisissais de tes bras. De tes dires je crus pouvoir en déduire que j’avais réussi à faire mouche et froisser quelque peu ta susceptibilité. Alors, si ton intention en prenant ainsi possession de mon corps, de mes lèvres, et de mon esprit aussi, était de me dissuader de recommencer, tu te trompais. Comment ne pas succomber à l’envie de réitérer à l’avenir si par ce biais, je parvenais à attiser tes ardeurs ?

Qu’importait notre public potentiel et probablement indigné par l’exhibition de ta passion, je ne résistais. Je ne chargeais à t’échapper. Sans répondre franchement à ton baiser non plus. Je souhaitais te laisser les rênes. Me prouver ta virilité. Et je l’avouerais, ta possessivité et le feu qui t’animaient n’était pour me déplaire. Tout au contraire. Tu immiscerais presque à mon esprit des envies de pousser encore un peu plus le vice. Doucement de mes mains sur ton torse, je finis par t’inciter à te reculer tandis qu’à regret, je m’étais un terme à notre baiser. J’en humectais néanmoins mes lèvres légèrement pincées du bout de ma langue, savourant avec gourmandise l’empreinte du parfum des tiennes. Les joues rosies, de cette timidité pécheresse mes traits effectuèrent pourtant la transition pour une mine plus boudeuse. « À ce stade, j’aurais préféré être au moins ta chérie, » bougonnais-je sans te regarder, les yeux baissés afin de n’avoir à rencontrer les tiens. Je n’espérais après une relation plus officielle entre nous, mais si nous partagions désormais le même logis et le même lit… N’étais-je pas plus qu’une petite amie désormais ? Un soupir, mon ton changeait alors que mon regard se redressait : « Mais sans doute est-ce trop en espérer d’un homme qui choisit sur de tels critères… » De mon expression, les yeux rivés sur toi, je te jugeais en référence au commentaire précédent sur ma poitrine. Pour cette remarque, je t’en tiendrais rigueur un certain temps.

Puis, la menace de mon courroux transmise, je détachais à nouveau mon attention de ta personne, sans que mes mains, elles, n’aient quitté ton torse. Je balayais rapidement les alentours du regard. « Peut-être devrions-nous… » Début d’un murmure, je marquais un temps d’arrêt avant de te faire face à nouveau, mes yeux capturant les tiens. Je me rapprochais d’un petit pas pour te souffler sur un ton plus intime : « Communiquer dans une autre langue, histoire d’avoir l’air de touristes ? » Laquelle devrions-nous choisir ? Le coréen ? Cependant, un tel comportement ne sciait guère à leur culture. Je me rapprochais encore un peu plus, me hissant sur la pointe des pieds pour atteindre ton oreille à laquelle je susurrais : « De part mon expérience, les jeunes britanniques sont beaucoup plus décomplexés… »

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Re: Le rêve d'une vie... #HARA ♥ | Sam 12 Jan - 23:47
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Le rêve d'une vie...
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« Les rêves qui sommeillent dans nos coeurs
Au creux de la nuit
Habillent nos chagrins de bonheur
Dans le doux secret de l'oubli
Ecoute ton rêve et demain
Le soleil brillera toujours
Même si ton coeur a l'âme en peine
Il faut y croire quand même »
M’habitant: l’affront. Par ton regard qui me jaugeait et interrogeait une facette de ma personne que de jamais tu n’avais à remettre en doute. Par tes gestes trahissant une réflexion sincère et inattendue de ta part, toi qui pourtant m’apparaissait comme celle me connaissant le mieux. Par tes mots qui, inévitablement, eu déclenchés chez moi une hargne à prouver comme tu avais tort de te poser de telles questions. Si tu n’avais été celle ayant formuler ces doutes, si tu n’avais semblé si sérieuse, probablement aurais-je pu sincèrement rigolé de ce sujet totalement stupide. Mais puisque c’était toi, je n’y arrivais. Puisque de preuves tu semblais avoir besoin, celles-ci je te fournissais sans attendre un instant de plus. Tu ne pouvais douter, tu ne pouvais craindre. Alors par cette prise sur ta taille, tantôt ferme afin de marquer mon ascendant, tantôt emplie de douceur afin d’exprimer mon amour, je m’assurais qu’aux yeux de tous tu apparaisse comme étant mienne. Par ce baiser volé auquel tu ne résistais pourtant, je te prouvais un désir qui n’était feint. Nulle timidité. Nulle censure. Un amour brut que je t’exprimais, que j’affichais sans pudeur aux yeux de tous. Je n’étais un homme décent à ce propos, je le savais. Je n’aimais avoir à cacher ou restreindre mes désirs à cause de ceux qui nous entouraient et pourraient nous voir, je n’aimais apparaître comme sage et presque studieux aux côtés de la femme que j’aimais. Agir de la sorte n’était dans mes gênes ou mes habitudes. Sans doute étais-je trop égoïste. Sans doute appréciais-je un peu trop le regard jaloux de ces couples routiniers. Probablement même, que je ne savais purement et simplement gérer des hormones trop agitées en ta compagnie. Mais j’étais certain de t’aimer. T’aimer au point que le reste n’avait aucune importance. T’aimer au point de tout oublier.

Faire abstraction du monde nous entourait était si aisé les yeux fermés. Pourtant en les rouvrant au moment où tu rompais l’échange, je n’avais toujours conscience qu’il existait un tout autour de nous. Egaré dans une bulle de bonheur qui nous appartenait, iris voilés par un désir si pur qu’il ne pouvait qu’abrité une pointe d’indécence, mes sens n’avaient que toi en vue. Tes lèvres pulpeuses, ton adorable petit nez, ton regard fier et joueur, tes pommettes élégamment mises en avant à chaque sourire... Je mentirais si je n’admettais me perdre au fil de ma contemplation, que dans mes pensées ne naissait les très imagées scénarios détaillant ce que, dès à présent, je mourrais de t’offrir. Et ma prise se raffermissait légèrement. Et mon esprit s‘échauffait brusquement. Et un seau d’eau tu lui jetait. « Hm? » Un souffle qui m’échappait tandis que ta demande semblait rencontrer quelques obstacles sur son chemin jusqu’à mes méninges. Peu à peu, le monde s’éclairait autour de nous, comme si conscience je reprenais alors sans comprendre les événements qui avaient pu prendre place auparavant. Ma chérie… Tu l’étais. Pourquoi semblais-tu si triste? Des paupières je venais à cligner quelques instants, silencieux en apparence mais mes pensées s’entrechoquaient afin de démêler le bazar que tu avais créé. Un brouhaha assourdissant se créait dans ma boîte crânienne, à deux doigts de voir une migraine s’installer tant je ne comprenais mais aspirais à y arriver. « T’es ma chérie pourtant.. » murmurais-je au fil de mes pensées avant qu’une idée tu n’émettes en t’approchant un peu plus encore que tu ne l’étais. Déjà préoccupé par tes reproches précédents, semblerait-il qu’il y avait un tout autre sujet qui t’inquiétais: le regard des autres. Etait-ce si mal que deux asiatiques s’adonnent à un tel comportement en public? Je n’y voyais pourtant aucun problème, nous n’avions échangé qu’un baiser. Baiser certes passionné et intime, mais tous ces gens n’avaient qu’à détourner le regard si une telle scène les importunait! Pourquoi devoir renier nos origines pour rassurer tous ces curieux incapable d’admettre que d’autres pouvaient s’aimer sans filtre social?

A cette seule idée, mon expression se refermait. Mes sourcils se fronçaient d’eux même. Mais comment devais-je définir l’expression qui prenait forme sur mes traits au moment où tu me confiais ton expérience dans les îles britanniques? De la surprise? De l’énervement? De la stupeur? J’effectuais promptement un pas en arrière afin d’accorder à ton corps un regard d’ensemble qui n’était en rien désireux cette fois. « Les jeunes britanniques sont beaucoup plus décomplexés?! Qu’est-ce que ça veut dire? » Tout en douceur, mon crâne s’inclinait sur le côté et si je le pouvais ce serait de scanners à rayon X que mes yeux se parreraient à cet instant précis. Qu’avais-tu vécu là bas? Que t’avait-on fait? Que sous-entendais-tu de cette phrase? Amenant instinctivement deux doigts à mes lèvres en signe de réflexion, l’instant suivant ce fut l’éclat de révélation. Tu… Oh mon dieu. Je ne jurais souvent sur la tête de ce vieux décroupi mais là! De l’index je te pointais rapidement, un air sévère aux traits. « Je refuse de le faire! Jamais! » Jamais! Jamais cela n’arriverait! Etait-ce pour cette raison que tu désirais savoir sur ma sexualité?! Renarde! Une fois ne t’avait donc suffit?! Espérais-tu recommencer car avec un homme capable d’accepter beaucoup de choses pour te satisfaire? Moi même n’avait jamais vécu cette expérience! Je n’avais même eu l’envie de la vivre, pourtant… pourtant tu me demandais de façon si… détournée de m’y adonner. « Ohw… J’aurais jamais cru ça de toi... » Je te savais bien loin de la petite-amie étoile de mer au lit, mais… Mais ça?! Comment allions-nous faire si je refusais de m’y adonner? Le ferais-tu quoi qu’il arrive…? Je ne voulais te perdre pour ce seul déboire que tu affectionnais…
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