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Handcuff me - SungJae ♥

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Handcuff me - SungJae ♥ | Dim 15 Oct - 15:02
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Fuis moi je te suis, suis moi je te fuis. J’aimais le feu jusqu’à la brûlure, l’amour jusqu’à la plaie, et la vie jusqu’à la mort. Ne rallume pas la flamme d’un cœur éteint, la déferlante pourrait t’entrainer sur ce terrain déjà bien trop ravagé.

Leurs cris résonnaient avec force dans l’obscurité de la nuit, et ils ressemblaient à des primates tant ils étaient ridicules. J’aurais pu partir, les abandonner et les laisser vaquer à leurs occupations, mais je m’obstinais pourtant à rester dans cette ambiance de mort. Je n’étais pas à ma place parmi ces individus décérébrés mais ils m’offraient la possibilité de faire taire tout ce qui m’étouffait. Je n’étais plus chanteur, je n’étais plus mannequin ou même étudiant, j’étais simplement Wook, le dongsaeng de ce groupe d’homme ayant pour vocation de faire régner la terreur. L’argent passait de main en main alors qu’ils s’acharnaient sur leur dernière victime, et peu importait qu’elle ne ressemble plus à un trentenaire banal, je me contentais de les observer, appuyé sur le capot de la voiture. Je jouais avec un briquet en le faisant glisser entre mes doigts sans même ciller devant la violence des propos et des coups. Qu’y pouvais-je si ce pauvre homme n’avait pas été fichu de rembourser des usuriers qui lui avaient pourtant expliqué clairement les conséquences d’un emprunt dont il n’honorait pas l’échéance ? Son visage n’avait plus rien d’humain et seules ses prunelles qui luisaient de peur sous la chair écarlate. Il cherchait désespérément quelque chose à quoi se raccrocher, et lorsque ses iris croisèrent les miens, je ne détournais pas le regard. Qu’espérait-il ? Que j’allais lui tendre la main à la manière d’un super héro ? Que j’allais l’absoudre et lui rendre sa liberté en me battant contre la dizaine de mafieux qui m’entouraient ? La part d’humanité que j’avais pu avoir était morte depuis trop longtemps pour que je capitule face à sa détresse, préférant rester impassible, même lorsque l’un de mes supérieurs vint prendre place à mon côté. « Ça fait longtemps qu’on ne t’a pas vu jouer des poings ! Tu n’as pas envie de te défouler un peu ? » « Non. » Je la connaissais sa technique, celle avec laquelle il comptait me pousser à m’énerver pour ensuite m’envoyer au front et prendre pour l’ensemble des ces abrutis qui pensaient pouvoir échapper à leur destin. « Non ? C’est tout ce que tu as à dire ? » Je l’ignorais, les yeux rivés sur le métal dont je faisais sortir une flamme minuscule avant d’allumer le bâton de nicotine que je venais coincer entre mes lèvres. « Depuis quand tu fumes de simples cigarettes quand on a de la marchandise de bien meilleure qualité ? » Je n’eus pas le temps de réagir qu’il remplaçait déjà la sèche par une autre et dont les substances qui la composait n’avaient pas exactement le même effet. Je n’étais pas amateur de ce qu’ils s’évertuaient à cultiver, l’un de leurs commerces, mais sous le regard autoritaire et déterminé d’un homme dont l’arme ne demandait qu’à être utilisée, je demeurais silencieux. Je le laissais écraser la tige qu’il m’avait subtilisé, attendant que j’allume celle qui était coincée entre mes dents. La mâchoire serrée, je m’exécutais cependant, dans l’espoir qu’il reporte son attention sur un autre, mais le destin devait se moquer de moi en m’imposant ce fardeau. « Tu m’en diras des nouvelles ! »

Ce ne fut que lorsque le sourire étira mes lèvres et que je commençais à ne plus distinguer le vrai du faux qu’il s’éloigna enfin. À peine avait-il tourné le dos que je jetais ce qui restait de son cadeau, tentant de reprendre pied avec la réalité. Je me voyais déjà sombrer dans les habituels cauchemars qui hantaient mes nuits, mais les sirènes brisèrent le silence, interrompant les hommes dans leur mission. Il ne leur fallut qu’une fraction de seconde pour disparaître comme des ombres. « Wook, occupes-toi de la voiture ! » J’attrapais de justesse les clés qu’on m’envoyait avant de comprendre. La voiture ? Les insultes dont il me gratifiait me parvenaient comme étouffées avant que je ne prenne place derrière le volant. Un réflexe sans doute aussi absurde que ridicule, mais qui ne m’empêcha pas de faire démarrer le moteur pour emmener l’une des preuves de ce trafic illicite loin des alarmes hurlantes et des représentants de l’ordre. Je ne savais pas comment il avaient eu vent de cette petite réunion, et je m’en fichais. À peine concentré sur la route, je n’avais pas vu le passant qui traversait et qui m’obligea à braquer pour que je vienne m’encastrer dans un arbre. « Génial ! » M’enfonçant dans le dossier, je savais que je n’avais plus aucun moyen d’y échapper et au fond, je n’étais pas inquiet. J’abandonnais en revanche la voiture pour m’en éloigner le plus possible, jusqu’à finalement me retrouver face à la voiture aux phares aveuglants, celle que je ne connaissais que trop bien. Un rire, bref et provoqué par ce que j’avais respiré m’échappa en reconnaissant l’officier qui allait, encore une fois, se charger de mon cas. « Tiens… ça faisait longtemps ! » Croisant les bras, j’attendais qu’elle vienne me chercher, résolu et déterminé à ne pas bouger, or je savais qu’elle ne manquerait pas de m’écrouer à nouveau. « Je te manquais tant que ça ? »

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Re: Handcuff me - SungJae ♥ | Jeu 26 Oct - 14:56
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Un sommeil qui fuit, un homme qui plombe, un enfant dans les yeux de la femme endormie. M'aurais-tu seulement prise par surprise si Morphée ne m'avait pas déjà tenu dan ses bras ? T'aurais-je seulement regardé si mes prunelles n'avaient pas été voilées ? La porte se referme, la grille claque, écrouant deux âmes sans autre point commun que le feu qui brûle et ravage.

Un bâillement étira mes lèvres gercées par la fatigue. Je l'étouffai du poing et me forçai à ouvrir les yeux pour observer sans les voir les million de points troubles qui défilaient derrière la vitre. « Un peu de viande grillée et du soju, ça vous tente inspecteur ? » demanda mon jeune collègue en tapotant le volant. « Je n'aspire qu'à dormir, pas à manger. » répondis-je en me redressant pour ne pas succomber à Morphée avant d'avoir pu regagner mon appartement. « Je n'ai jamais fait de planque aussi longue. » commenta t-il en bifurquant, « mais je dois dire que le résultat donne un coup de punch. » Un sourire ironique fit tressaillir les commissures de mes lèvres. « Arrêter un voleur dans un salon de coiffure ne te procurera plus aucune joie dans un an. Accélère que je puisse enfin rentrer chez moi. » le pressai-je en passant mes longs doigts dans ma chevelure brune. « Oui In... » La radio grésillante l'interrompit et une voix rauque demanda du renfort à une rue tout au plus de notre position. D'un geste souple, je pris le récepteur et annonçai d'une voix claire que nous étions en route. « Fonce » ajoutai-je à l'intention d'Il Woo. Il hocha la tête tandis que je branchais les sirènes, dont le son strident déchira aussitôt la nuit. La voiture fit une embardée et il tourna violemment à gauche. « Arrête toi ! » Il pila si violemment que je sentis la ceinture mordre ma poitrine. Néanmoins peu concernée par la douleur éphémère, je défis le lien et sortis souplement de l'habitacle. Les phares aveuglant éclairaient un visage que je connaissais bien, aussi jeune qu'arrogant malgré les conneries ridicules qu'ils s'obstinaient à faire. Je soupirai faiblement, déçue de voir mon sommeil retardé pour un petit con dans son genre. « Tiens toi prêt à repartir. » annonçai-je à Il Woo qui esquissait un geste pour descendre. « Mais ... » « Les collègues arrivent, ils n'ont pas besoin de nous et nous ne sommes plus en service. » lui rappelai-je en laissant ma portière ouverte. Puis, sans plus un mot pour mon collègue, je m'approchai du gamin dont les bras croisés peinaient à donner un peu de maturité. « Terriblement. » ironisai-je. « Je n'ai que ça à foutre de ramasser les gamins récalcitrants en pleine nuit. Sans toi et tes petits copains, c'est le comble de l'ennui. » Les mots brûlèrent dans l'ombre d'un regard froid tandis que je tordais ses bras pour le menotter sans ménagement. Attrapant son blouson, je le menais jusqu'à la voiture et le fis monter fermement sur la banquette arrière. « Hyun Jae ! » Je me tournai et aperçu Dae Won qui venait d'arriver. « J'en ai un. » lui annonçai-je « mais je n'ai vu personne d'autre. Je te laisse terminer, je rentre. » Il opina et je me glissai sur mon siège, exténuée. « Oublions la radio et conduis nous au poste sans attendre. » grognai-je en fermant les yeux, les bras croisés.  Le rideau de mes cils chuta, masquant paysage et conversation. Mes trois nuits blanches pesaient sourdement sur mes épaules et je me sentais prête à rattraper ce sommeil perdu sans plus me soucier du reste. Hélas, la légère secousse précédant l'arrêt me força à mettre fin à un projet pourtant attirant. Un léger soupir s'arracha à ma gorge et je descendis en secouant légèrement la tête. « Vous avez l'air prête à vous écrouler. » chuchota Il Woo inquiet. « Je suis à deux doigts. Rentre vite chez toi. » « Mais ... » « Je ferais le rapport. Allez. » Attrapant Wook, je le conduisis à l'intérieur d'un commissariat … étonnamment calme. Haussant un sourcil interrogateur, j'interrogeai silencieusement le policier de garde. « Vous ne vous souvenez pas ? C'est le pot de départ de L'inspecteur Ji. » « Ah merde ... » grognai-je en fermant légèrement les yeux. « Tout le monde a donc sauté l'occasion d'aller boire, j'imagine ? » « Désolée inspecteur … » murmura t-il en passant la main dans ses cheveux. « Vous voulez que je m'occupe de lui ? » « Et quitter ton poste ? » Confus, il piqua un fard et s'installa sur son siège.« Viens avec moi Ji. » Maudissant ma nuit et les Ji qui la foutaient en l'air, je conduisis le jeune homme jusqu'aux cellules. Je fouillais mes poches, attrapai les clés et ouvris l'une des portes en lui faisant signe d'entrer.« Je ne vais pas me fatiguer à t'expliquer ce que tu connais si bien. Alors, go. » Coulant la paume dans mes cheveux, je refrénais l'envie de le pousser pour le faire accélérer. Je frôlais mes limites. Aussi motivée et bornée que je pouvais l'être, je ne pouvais résister à trois jours sans dormir ne serait-ce que quelques minutes. Enroulant les doigts autour d'un des barreaux de fer pour soutenir mon corps épuisé, l'idée de dormir sur un des canapés dans la pièce m'effleura, d'autant plus qu'il n'y aurait personne pour surveiller cet imbécile avant plusieurs heures. Puis … prendre la voiture dans cet état serait m'exposer sans nul doute à un accident que je préférais éviter. « Accélère, je n'ai pas de temps à perdre avec toi. » sifflai-je en lui coulant un regard froid.
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Re: Handcuff me - SungJae ♥ | Jeu 14 Déc - 15:34
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Fuis moi je te suis, suis moi je te fuis. J’aimais le feu jusqu’à la brûlure, l’amour jusqu’à la plaie, et la vie jusqu’à la mort. Ne rallume pas la flamme d’un cœur éteint, la déferlante pourrait t’entrainer sur ce terrain déjà bien trop ravagé.

Encore elle. C’était comme si elle m’avait été assignée, comme si elle était la première à avoir vent de mes délits. Comme si je ne pouvais pas lui échapper, peu importe l’heure ou le lieu, elle était là. Quel dommage qu’elle exerce un métier que j’exécrais, quelle perte d’avoir un si beau visage avec un caractère pareil. «  Apparemment oui, dois-je tendre les mains pour te faciliter les choses ? » Mais je n’eus pas le temps de plaisanter avec mon tyran habituel qu’elle usait déjà de sa force pour me passer les menottes. « Est-ce vraiment nécessaire ? Après tout, je ne suis qu’un gamin non ?! » Ses mains se refermèrent sur mes vêtements pour me trainer sans ménagement jusqu’à son véhicule, et je crevais d’envie de faire quelques blagues douteuses. Mais l’état encore vaseux dans lequel je me trouvais suffit à me convaincre de me retenir alors que je m’installais sur la banquette arrière. Je me fichais d’être, une nouvelle fois, amené au commissariat, c’était presque devenu un rendez-vous régulier, et j’hésitais à relever le défi d’en faire une rencontre quotidienne. Malgré les sirènes qui résonnaient dans la nuit, je ne m’inquiétais pas pour ces raclures avec lesquelles je trainais, baillant à m’en décrocher la mâchoire, je m’installais confortablement, me laissant bercé par le ronronnement du moteur et les secousses de la voiture. Même sa douce voix crachant les éternelles insultes que je connaissais si bien ressemblait à une mélodie à mes oreilles jusqu’à ce que le silence n’emplisse l’habitacle avant de marquer l’arrête face à l’imposant bâtiment dans lequel les employés n’étaient pas plus doués que des primates attardés. Et je soufflai de devoir encore une fois passer la nuit entouré de ces incapables, sérieusement, ce n’était pas bien difficile de mettre la main sur un gang aussi bruyant qu’un troupeau d’éléphant ? À croire qu’ils aimaient jouer au chat et à la souris pour finalement revenir bredouille, ou plutôt avec un simple étudiant qui jouait les faire valoir en toute conscience. Les effets de la substance ingérée commençaient à se dissiper et je rêvais de pouvoir m’allonger pour dormir, et apparemment, je n’étais pas le seul. La flic épuisée me guidait dans les couloirs vides du commissariat, ces couloirs même qui grouillaient de monde à toute heure de la journée et qui ressemblaient désormais à une pâle copie d’un établissement que les représentant de l’ordre avaient déserté. « Un peu d’intimité, je ne dis pas non. » me moquai-je. « J’aime bien quand tu me donnes des ordres, mais veilles à ne pas trop en faire, tu pourrais passer pour un mégère avec tes sourcils froncés ! » Me conduisant jusqu’aux cellules de dégrisement, ces placards qui faisaient sans aucun doute la fierté des policiers bedonnants. « Tu aurais pu me laisser y aller seul, je connais le chemin depuis le temps ! » Je lui offrais un sourire cynique et moqueur, empreint d’une exaspération que je retenais malgré moi. L’envie de lui faire profiter de mes sous entendus et de mes allusions était autrement plus tentante. Je prenais un malin plaisir à la rendre folle par mon comportement inapproprié et puéril, et j’adorais voir son visage se tordre pour me gratifier de ses grimaces qu’elle pensait efficaces contre moi. « Dommage, j’aime entendre le son de ta voix, tu es sûre que tu ne veux pas m’expliquer à nouveau ? » Elle me poussait sans ménagement, s’assurant de me faire entrer dans la cellule que je connaissais autant que je connaissais les lieux, et je voyais dans son regard fatigué une opportunité qui se présentait à moi. Une idée qui fleurissait dans mon esprit tordu alors qu’elle prenait appui sur les barreaux en espérant sans doute avoir un regain d’énergie. « Aish… ils ne sont pas tendre avec toi, tu m’as l’air exténuée, tu devrais dormir. » J’attendais qu’elle me retire le métal qui enserrait mes poignets pour mettre à exécution mon plan. J’attrapais les menottes qu’elle venait de récupérer et les balançais plus loin avant de lui saisir les poignets pour l’attirer et la forcer à partager ma prison le temps d’une nuit. Prenant soin de refermer la porte derrière moi, j’entendais le cliquetis habituel de la serrure qui se verrouille automatiquement et que seule une clé pouvait ouvrir de l’extérieur. « Profites dont de ma bonté, je t’offre la possibilité de te reposer et de faire disparaître ces affreuses cernes qui pendent sous tes yeux. Non sérieusement, tu es d’une laideur à faire pâlir un fantôme ! Quel homme s'intéresserait à une femme aussi flippante ?» Je l’ignorais, elle et la mauvaise humeur qu’elle exhalait en m’installant sur le sol. Je m’allongeais de tout mon long, m’étirant comme si j’étais chez moi, à vrai dire, je me sentais bien plus à l’aise à l’intérieur du commissariat que dans ce studio qui ne m’était de plus aucun secours. « Allonges-toi, le temps va te paraître bien long si tu continues à ruminer... » Les yeux fermés, je n’avais pas besoin de la voir pour sentir la colère émaner d’elle. Puis une nouvelle idée germa, et le sourire aux lèvres, je me redressais, m’appuyant sur mes coudes pour la taquiner une nouvelle fois. « Remarques… j’ai bien une idée pour passer le temps, et je suis sûr que ça te détendrait ! »

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Re: Handcuff me - SungJae ♥ | Sam 14 Avr - 18:23
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Un sommeil qui fuit, un homme qui plombe, un enfant dans les yeux de la femme endormie. M'aurais-tu seulement prise par surprise si Morphée ne m'avait pas déjà tenu dan ses bras ? T'aurais-je seulement regardé si mes prunelles n'avaient pas été voilées ? La porte se referme, la grille claque, écrouant deux âmes sans autre point commun que le feu qui brûle et ravage.

Morphée soufflait sur mes paupières et je n'aspirais plus qu'à lui céder. À m'allonger, à oublier et à m'enfoncer.   Encore un peu de patience, Hyun Jae. Malheureusement, cette dernière s'effritait, tant elle était travaillée au burin par le gamin qui m'accompagnait. Un soupir caressa mon inférieure pulpeuse, trahissant ma fatigue et ma lassitude. « Le silence, tu connais kid ? » grognai-je en le poussant dans sa cellule. Je secouai légèrement la tête, afin de tenir quelques secondes de plus sans m'effondrer, et lui retirai ses menottes. Mais l'épuisement m'assourdissait … m'aveuglait et lui offrait une opportunité. Je sentis les menottes m'échapper en même temps que la situation qui se retourna contre moi en m'enfermant avec le prisonnier. Hébétée, j'écarquillai les yeux et observai la porte close, avant de reporter mon attention sur mon jeune colocataire, assez brillant pour jeter sa liberté loin de la cellule. « Tu plaisantes ? Plutôt que de t'enfuir après ton petit tour de force, tu choisis de rester enfermer avec une flic ? Crétin. » sifflai-je furieuse entre mes dents. « Faudrait-il encore qu'il y ait un homme dans les parages. » soulignai-je, tant pour lui rappeler son manque de maturité que pour panser superficiellement mon orgueil blessé. Prenant sur moi de ne pas l'étrangler, je tâtonnai les poches de ma veste à la recherche de mon portable … absent. Qu'en avais-je donc … Une ombre voila mes traits lorsque je me souvins l'avoir laissé sur mon bureau. « Oh quelle idiote. » me fustigeai-je en m'approchant des barreaux pour évaluer la distance qui me séparait des clés. Un gouffre. Une silhouette attira alors mon regard et je tournai légèrement la tête. Le gamin s'allongeait sur le sol, avec un calme que je ne partageais pas. Je levai légèrement les yeux au ciel et m'apprêtai à me détourner pour réfléchir lorsqu'il repris la parole. Avait-il l'impudence de me draguer après m'avoir enfermée ? « Parce que tu sais comment détendre une femme ? » me moquai-je en plissant les lèvres.   « Quoique … avec ta frimousse, je suis certaine que tu t'y connais un peu ... » rebondis-je d'une voix chaude en me tournant vers lui. « Ne serais-tu pas le Don Juan de ton université ? Le mauvais garçon après lequel courent toutes les pauvres filles en mal d'amour ou de sexe ? » susurrai-je en plantant mon regard sombre dans le sien. « A moins que mon esprit de femme n'ait imaginé les lourds sous-entendus présents dans ta phrase ? » Je m'accroupis, avec la lenteur du dompteur devant un fauve. Mais il n'était en rien une panthère ou un lion à mes yeux. Il n'était qu'un jeune homme, qui s'approchait d'un feu dont il ignorait l'intensité. Un enfant qui jouait sans connaître les règles d'un jeu qu'il découvrait tout juste. « Cela dit … je serais ravie que tu m'aides à me détendre. » murmurai-je en m'approchant de lui. Je glissai les mains de part et d'autre de son corps et le surplombai à quatre pattes, en prenant soin de ne jamais nager hors des eaux sombres qui coulaient dans ses prunelles. «Et à oublier le fait que tu viens de me dérober liberté et sommeil. Tu penses toujours y parvenir ? » le mis-je au défis en esquissant un sourire sensuel, dont la chaleur se reflétait dans les pierres noires ornant mes traits. Les siennes étaient mystérieuses. Ce garçon avait une beauté presque féminine et pourtant dégageait quelque chose d'indéniablement masculin. Un mélange intéressant, que n'altérait que son évidente jeunesse. « Alors ? » le cherchai-je en penchant légèrement la tête. Ma lourde chevelure suivit les mouvements souples de mon visage et coula sur mon épaule puis dans le vide, pour venir flirter avec la joue du brun allongé. « Quoique, et après tout … tu as engagé ton honneur de mâle …. » Me penchant légèrement sur lui, je libérais finalement ma main pour lui décocher une droite ferme. Sa tête se déporta sur la droite tandis que je me redressais avec la souplesse d'un félin. « Au cas où tu te le demanderais … non je t'ai pas frappé fort. Tu restes un gamin. » lui rappelai-je en épousant mes hanches de mes paumes. « Mais tu avais raison … tu m'as aidé à me détendre. » L'enjambant, je rejoignis le semblant de lit qu'il avait délaissé pour m'y installer. Je m'y allongeai, relevai les genoux et croisai les mains sur mon ventre. « Bonne nuit Kid. » Les notes moqueuses s'entrelacèrent tandis que je fermais les yeux, désormais indifférente à cette colocation inopinée. Je n'aspirais plus qu'à dormir et à me laisser embrasser par Morphée, seul homme digne de mon intérêt à cet instant. Néanmoins, une part de moi, la plus policière et la moins endormie, se doutait que mon jeune voisin n'en resterait pas là. Je le sentais capable de faire du tapage ou même de chercher une nouvelle fois à se rendre intéressant. Ce qu'il n'était définitivement pas, et encore moins à cette seconde où la seule chose attrayante existante en ce monde était le sommeil.
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Re: Handcuff me - SungJae ♥ | Mar 8 Mai - 12:44
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Fuis moi je te suis, suis moi je te fuis. J’aimais le feu jusqu’à la brûlure, l’amour jusqu’à la plaie, et la vie jusqu’à la mort. Ne rallume pas la flamme d’un cœur éteint, la déferlante pourrait t’entrainer sur ce terrain déjà bien trop ravagé.

Elle avait un charme certain… ou un certain charme, c’était indéniable, mais son air renfrogné et exaspéré aurait rebuté même le plus volontaire. Cela dit, je n’étais pas homme à lâcher aussi facilement ma prise une fois désignée, et la fatigue qui faisait luire ses prunelles m’incitait davantage à jouer avec elle. « Kid ? » Pour qui se prenait-elle ? En plus de me coffrer en plein milieu de la nuit, elle se permettait de me regarder de haut ? « Dois-je t’appeler Ahjumma ? Quoique… Noona t’irait bien mieux. » Je sentais déjà l’agacement poindre et faire frémir mes muscles qui se réveillaient lentement de la léthargie dans laquelle ils avaient été plongés, mais je refusais de céder si facilement à l’attaque, si infime soit-elle, qu’elle me lançait. N’avait-elle pas compris que me pousser dans une direction, c’était m’attirer à son exact opposé ? Il ne me fallut que quelques secondes alors qu’elle me délestait des bracelets de métal, quelques secondes seulement pour qu’ils atterrissent sur le sol avec fracas et que je pousse la flic dans la cellule qui m’était presque réservée, avant de faire preuve d’une habileté qui me permit d’en fermer l’unique entrée et de me débarrasser de la clé. La colère étira ses traits et les injures caressèrent ses lèvres, mais je retins de justesse le rire en relevant une main pour la poser sur mon cœur, arborant une mine faussement choquée. « Crétin ? Tu me vois outré de cette insulte si… douloureuse ? » raillai-je. « Je ne ressemble donc pas à un homme à tes yeux ? Quel dommage… » Si elle pensait avoir réussi à me museler avec ses remarques… elle se trompait lourdement. Je connaissais suffisamment l’auto dénigrement pour ne pas avoir le loisir de l’entendre s’échapper d’une bouche autre que la mienne, je n’accordais ce privilège à personne, et encore moins à une soi-disant représentante des forces de l’ordre. Le spectacle qu’elle m’offrait en revanche était captivant, un instant des éclairs faisaient briller ses iris quand la seconde suivante le soupire et la lassitude faisait ployer ses épaules. « Je n’aurais pas mieux dit… » J’ignorais néanmoins la raison pour laquelle elle fulminait contre elle-même et me contentais de m’étaler et m’étirer à même le sol, lui proposant par la même occasion une activité bien plus intéressante qu’un échange verbal. J’hochais la tête à sa question, rhétorique sans aucun doute, mais combien de fois avais-je eu simplement besoin d’offrir un simple clin d’œil et une moue séductrice pour parvenir à charmer la gente féminine. Combien étaient-elles à succomber et finir par passer une nuit dans mes draps ? J’en avais perdu le compte tant elles étaient nombreuses, et je jubilais à la seule pensée d’ajouter une policière à mon tableau de chasse. « C’est loin d’être un secret… et pour toi ? Quel manque dois-je combler ? » Néanmoins, je ne m’attendais pas à ce qu’elle s’approche et me surplombe pour me couver d’un regard aguicheur. C’en était indécent tant l’exercice devenait facile. « Te faire oublier tes doutes… hmm… c’est ce que je fais de mieux. » Sans prétention aucune, ou presque je lui retournais ce sourire derrière lequel se jouaient les sous-entendus. Je profitais de sa proximité pour faire glisser une main derrière son genou et la faire remonter lentement le long de sa cuisse. Ses mots résonnaient avec faiblesse à mes oreilles, des paroles qui se perdaient dans un esprit qui mirait le corps svelte et musclé d’une femme que je m’apprêtais à conquérir… une de plus. J’aurais dû le voir venir pourtant, le coup qu’elle m’asséna et qui me surpris bien plus qu’il ne l’aurait dû. Elle se releva avec souplesse sans une once de culpabilité, sans aucune gêne alors que la rage déferlait soudainement dans mes veines. Si j’étais l’instigateur de ces jeux sensuels, jamais encore je n’avais essuyé de refus, et encore moins sous la forme d’un coup de poing. La mâchoire contractée, mes doigts se refermèrent sur le vide alors que je sentais mes jointures blanchir et craquer sous l’effort. La fierté entachée, l’égo blessé, peu importait si elle avait remporté la première manche, je n’en avais pas fini avec elle et comptais bien remporter cette bataille, aussi futile soit elle. « Omo… toutes mes excuses, je ne savais pas que j’avais affaire à une vieille fille. Je suppose que tu ne connais pas grand-chose à ce genre de plaisir… » Le ton était cinglant, amer, et même si je voulais user de moquerie, elle m’avait suffisamment énervé pour que je refuse de la laisser tranquille. Kid, un terme qui promettait de rapidement me taper sur les nerfs, surtout prononcer par une bouche pareille. Je m’approchais de la porte par laquelle je nous avais condamnés, la pire idée que j’ai pu avoir. « YAH ! J’ai soif ! Y’aurait-il un empoté dans le coin ? » Il fallait que je sorte, car plus les secondes s’écoulaient, plus je me sentais bouillir. Jamais je n’avais su contenir ma rage, et peu importait à quel point je l’éprouvais, je refusais de la laisser s’exprimer sur une femme. Mais dans un espace aussi clos et en sa seule compagnie… Le souffle brûlant m’échappa tandis que je me laissais aller contre les barreaux glacés de la cellule, le regard dans le vide. Du moins c’est ce que je pensais alors que mes prunelles ne s’attardaient que sur elle. Guidé par l’impulsivité, je ne réfléchissais pas plus lorsque je la rejoignis pour faire glisser ses jambes sur le côté et interrompre la nuit qu’elle commençait pour m’assoir là où elles reposaient. C’était idiot et puéril, mais je n’avais jamais nié cette partie de moi qui me faisait réagir comme un crétin, n’en étais-je pas un finalement ? « J’ai pour habitude de me montrer…. Disons gentleman, mais recommences et je te promets de te rendre le coup. En revanche contrairement à toi je sais faire preuve de force. » précisai-je en posant mes iris sombre sur celle qui avait réveillé celui qui restait pourtant désespérément muet là où il aurait pourtant dû riposter. Loin d’être une menace, ce n’était qu’un avertissement car je me connaissais suffisamment pour me laisser consumer par la colère. « Je n’ai pas besoin de t’en expliquer l’issue… » Croisant les bras sur mon torse encore et toujours douloureux, je m’affalais contre le mur et laissais mes paupières assombrir le paysage pittoresque du commissariat, tentant vainement de calmer le cœur affolé et en proie à la tempête familière que j’éprouvais.

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