Née à Séoul d’un père coréen et d’une mère indo-coréenne, tous deux convertis au bouddhisme, Yuna a grandi entre la capitale coréenne agitée et le calme monastère tibétain où ses parents l’emmenaient un mois tous les ans. La jeune femme a connu les longues séances de méditation où petite, elle ne comprenait pas grand-chose et se contentait de faire la sieste sur le tapis de sa mère ou de son père. Mais on lui apprit vite l’importance de cette technique, aussi bien pour le mental que pour le corps. Depuis son enfance, Yuna a appris à vivre dans la compassion, l’empathie et la bienveillance envers les autres, qu’importe soient-ils, humains ou animaux, bons ou mauvais. Elle n’a jamais mangé un seul morceau de viande, ses parents étant déjà vegan quand elle est venue au monde et cela leur a causé beaucoup de tort auprès des médecins quand elle était bébé. Fortement carencée au départ par des parents dépassées à l’idée de devoir assurer une alimentation vegan mais nutritive pour leur enfant, Yuna a arrêté d’être vue comme un bébé fragile par ses médecins au fur et à mesure de son développement.

À l’école, elle était au départ très solitaire, le mode de vie familiale l’avait fait mûrir plus rapidement et elle prenait trop au pied de la lettre chaque précepte appris au monastère. Elle comprit pourtant après de nombreuses discussions avec ses parents qu’elle avait tout aussi le droit de vivre dans une société consommatrice et portée sur le divertissement, comme tout autre enfant, sans néanmoins oublier ce en quoi elle croyait.

On pourrait croire que la jeune femme a vécu et grandi dans une famille au mode de vie hippie et peu matérialiste, mais ses parents ont tous deux des carrières bien différentes de ce à quoi on pourrait s’attendre. Néanmoins, ils ont chacun comme idée d’aider leur prochain et c’est pour cela que sa mère est médecin dans une association humanitaire, parcourant le monde au gré des catastrophes et des besoins des populations et son père est le PDG d’une grande boîte pharmaceutique, faisant fréquemment des dons de médicaments aux associations. Fondée par son arrière-grand-père, l’entreprise fait partie de l’héritage familial et ses grands-parents ont acceptés (difficilement) le mode de vie de leur fils et de sa femme, avant de se résoudre à s’investir dans leurs actions humanitaires.

Yuna a donc toujours vécu dans cette atmosphère très particulière et c’est en grandissant que son envie d’aider les autres s’est affirmé en voulant devenir médecin humanitaire comme sa mère, ou urgentiste pour commencer. Elle n’est pas bien difficile, tant qu’elle peut aider les autres. Bien qu’elle ne voit pas souvent ses parents au cours de l’année, ceux-ci lui ont transmis de quoi lui permettre de se construire et de grandir. En effet, la jeune femme vit la majeure partie du temps seule au domicile familiale, avant de finalement prendre la décision de partir vivre en dortoir quand elle fut admise en faculté. Elle a toujours ce besoin de contact avec les autres et d’ailleurs, elle est très bien entourée. Elle a grandi avec 4 autres personnes, des amis rencontrés lors de sa scolarité et qui se sont suivis depuis, toujours aussi soudée. La coréenne est aussi très complice avec sa meilleure amie, Xiyeon, et apprécie chaque petit moment passée avec elle en raison de son agenda de ministre.

Néanmoins, elle, qui a toujours réussi à résoudre ses soucis dans le calme et la zénitude, Yuna voit ses pensées hantées régulièrement par un garçon d’une bande adverse à la sienne. Elle n’a jamais trop compris leurs différents, se rangeant du côté de ses amis forcément. Elle essaye de passer à autre chose, mais toutefois … ce garçon l’intrigue tout particulièrement.