il parait que tu as toujours un paquet de sucettes sur toi, mieux que les drogues dures. ♢il parait que tu adores les animaux, dans ton assiette. ♢ il parait que tu as créé une centaine de comptes youtube seulement pour mettre des pouces rouges. ♢il parait que le malheur des autres t'amuses, sans coeur. ♢il parait que tu adore te prélasser sous le soleil. ♢il parait que tu vendrais ta famille pour un peu d'affection, ça en dit long sur toi. ♢il parait que tu peux rire de tout, avec n'importe qui.  ♢ il parait que tu fais pousser de l'herbe dans ton appartement, tu préfères les fleurs. ♢ il parait que tu es souvent dans la lune, tête en l'air ♢il paraît que tu as déjà fait pleurer un gamin malade en lui disant de profiter de son gâteau car il sera sûrement le dernier qu'il goûtera. mais tu n'as pas tord. ♢il paraît que tu es beaucoup moins cynique avec un peu d'alcool dans le sang. ♢ il paraît que petit, tu étais persuadé d'être l'enfant d'une entité supérieure, bien plus amusante que tous ces dieux ♢il paraît que tu as une peur bleue des guêpes. ♢ il paraît que tu te moquais tellement d'une fille au lycée que son copain a essayé de te tuer, tu as de la chance d'être résistant. ♢ il paraît que tu seras prêt à faire tout ce que tes amis te proposent sans leur demander la raison, tant que ça te paraît excitant, si quelqu'un a besoin de cacher un cadavre, l'aventure t'intéresse. ♢ il paraît que tu pourrais te nourrir exclusivement de pastèque et de nouilles instantanées.

tu es dans ta bulle, guowei. si fine qu'on ne saurait la voir à l'oeil nu. ceux qui tentent de t'approcher de trop près se heurtent à elle sans réussir à l'exploser et, blessés, tiennent les autres à l'écart. ils se protègent de ta bulle, ils se protègent de toi. tu te retrouves alors seul mais est-ce vraiment important ? tout ceci n'est qu'une mascarade, un coup de théâtre.

comédien  métamorphose et perte d'humanité quand tu maquilles tes joues de rose pour donner à ton personnage un air plus sincère. gueule d'ange, tes cheveux bouclés et tes grands sourires, qui essaies-tu de berner ?
à trop jouer tu finis par confondre réalité et fantasme mais ton masque d'innocence te va mal.

metteur en scène  apathie et indolence quand tu demandes à ton voisin agonisant de souffrir en silence.

c'est peut-être un mécanisme étrange pour ne faire face à la mort (tu ne lui échapperas pas) ou peut-être que tu es juste comme ça. tu ignores le malheur, la souffrance, le temps qui passe. tu es là pour prendre du bon temps et les problèmes des autres, ça ne te regarde pas.

t'es sympa de loin, t'as le rire facile, tu te donnes en spectacle. pas dur d'approcher le petit comédien, celui qui donne le sourire aux mourants, celui qui chante des carpe diem entre chaque verre. on apprécie ton caractère bon enfant, ton détachement. on complimente ton calme, ton habilitée à ne jamais t'énerver. on se dit que si on arrive à gagner ton amitié alors peut-être que tu te montreras différent. et on réalise que tu ne changes pas.

t'es pas quelqu'un de bien, t'as pas de tact, pas de tabous. filtrer tes paroles serait te rendre malhonnête, tu préfères dire ce que tu penses. tu penses comme un con. tu n'hésites pas à énumérer devant les autres les choses que tu n'aimes pas chez eux. le pire c'est sûrement que ça t'amuses, les grimaces de ta voisine quand tu lui dis qu'avec un physique comme le sien, elle aura du mal à trouver quelqu'un ; les gémissements des personnes âgées que tu salues pas des « à la semaine prochaine, si vous êtes pas clamsés d'ici là ! ». ça te fait rire, voir les autres essayer de démentir ce qu'ils savent malheureusement déjà.

honnêteté enfantine quand tu parles de liberté, perversion sinistre quand tu assassines verbalement, le sourire aux lèvres.