I meant to behave but there were so many other options ✰ Yeong

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I meant to behave but there were so many other options ✰ Yeong | Dim 2 Juin - 23:27

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#LUNA #YEONGIE If I can only please one person a day then today isn’t your day. Tomorrow doesn’t look good either.

Je comptais pas me laisser faire par la première idiote de passage. "C'est mon casier." Je fais remarquer en me postant à côté. Ses yeux s'arrêtent sur ma silhouette. Calme et docile, c'est ce qu'elle doit penser en me voyant parce qu'elle me dévisage de haut en bas avant de tirer sur la porte entrouverte. "Plus maintenant." Ses mains arrachent des cintres les vêtements que j'y avais déposé pour les jeter au sol et y ranger les siens. En me voyant immobile devant elle, elle s'arrête et fixe mes mains resserrées en deux poings ronds et tendus. Un rire moqueur file entre ses lèvres avant qu'elle reprenne, "et tu vas faire quoi ? Avec tous les problèmes que t'as déjà causé, tu te tapes mon mec et maintenant tu veux venir foutre la merde dans les vestiaires ?" Je rate un soupir et le suivant est un peu plus saccadé parce qu'elle me regarde lourdement et entraîne avec elle les chuchotis de toutes les filles qui se changent avant le prochain cours. "Ouais. Je vois quel genre de fille t'es" mais je la laisse pas finir et surenchéris en dépit de mon jeune âge qui me vaudrait plutôt de me la fermer comme une gentille fille "je vois pas de quoi tu parles, vérifie tes sources." Ses insinuations m'arrachent un frisson désagréable et je regrette pour la centième fois en deux jours d'avoir accepté l'invitation à cette fucking soirée d'intégration. Quand je dis que c'est pas mon truc les modules sociabilité et les ateliers cocktails, damn. "La ferme" elle commande entre ses mâchoires serrées mais je vais me faire un plaisir d'aller plus loin. "Mais fous moi la paix, j'en veux pas d'ton gars. Tu le satisfais pas c'est pas mon problème. Pose toi les bonnes questions, si c'est pas moi qu'il se tape maintenant, ça doit être qui à ton avis ?" Sa main aurait pu me gifler si la coach n'était pas intervenue pour nous rappeler le gong des trois minutes avant le début du cours. "Reprends ton casier, je voudrais pas que mes affaires soient souillées." Classe le sous-entendu.

Le cours se termine et je récupère mon sac et mes affaires. J'ai l'impression de croiser tout le monde en ce moment mais le seul que je cherche vraiment se fait passer pour mort ; à se demander s'il existe vraiment et si je l'ai pas rêvé finalement.

Mes muscles se relâchent enfin et les battements de mon cœur se calment en même temps que ma respiration. La musique s'est arrêtée et je fourre le reste de mes affaires dans le fond de mon sac. Je devrais rester dans l'un des studios libres de l'école et m'entraîner encore vu que personne ne semble jamais s'arrêter de bouger ici. Mes mouvements sont loin d'être fluides comme ceux des autres, ils manquent de technique et de cette perfection mécanique qu'ils recherchent tous comme si c'était le graal. Mais je suis plus d'humeur à supporter les regards lourds et les messes-basses pour aujourd'hui. "Connard." Je murmure dans le vide à l'intention d'une seule personne, la seule personne aux abonnés absents. Yeong Cheol. Quel connard. Je reprends une gorgée d'eau et resserre ma queue de cheval de toute façon messy après l'effort.

SIAL

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Re: I meant to behave but there were so many other options ✰ Yeong | Lun 3 Juin - 4:43

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it wasn't about making you mine, it was all about respect

Ça fait un moment que j'y réfléchis, déjà. La chercher pour qu'on s'explique tous les deux, qu'on mette les choses au clair. Je crois qu'elle n'a aucun souvenir de cette soirée, et les rumeurs doivent sûrement pas l'aider. Je me sens coupable, en un sens. Mais pas autant que quand une grosse boulette arrive. Et je sais pas vraiment si je pourrais considérer ça comme étant une grosse boulette. En étant un minimum réfléchi, si, c'est le cas. Elle vient de commencer l'année, et je lui fais déjà vivre un semblant d'enfer. À cause de moi. Elle mérite mieux que des foutues rumeurs.

Entre temps, j'ai rejoint une fratrie. Min Jae a eu les bons mots pour me faire comprendre que ça ne pouvait être que bon pour moi. Que je serais plus tout seul, et que j'aurais constamment de l'aide. Ça a un peu aidé dans ma décision. J'ai été rebuté par cette idée même de fratrie des années durant à cause de leurs gue-guerres constantes. Ça ne me concerne pas. Maintenant, ça me concernera. Mais je ferais tout de même attention à mes arrières. Et à celui de ce qui deviendra ma seconde famille. Comme si j'en avais déjà eu une, de toute manière. Entre un père obnubilé par la perfection et l'idée du fiston exemplaire, et une mère qui abandonne son enfant sans aucune considération, je peux pas vraiment dire que c'est une famille.

Je suis extirpé de mes pensées quand tout le monde plie bagage parce que le cours est terminé – je viens seulement de m'en rendre compte. Aujourd'hui, c'était de la rhétorique, aucune pratique. Alors la pratique, je m'en occuperais seul, après, dans l'un des studios de danse. Avant ça, je dois me changer et acheter une boisson énergisante pour ce qui va suivre. J'ai du boulot, aujourd'hui. J'espère pouvoir rentrer avant vingt-deux heures, en ayant déjà mangé.

Il n'a fallu que cinq minutes à tout casser avant que je n'arrive dans le couloir menant à plusieurs studios différents. Je fais sauter le bout d'alu en haut de la canette, je prends une première gorgée, et je reprends la marche. Deux portes, encore. Je salue un ami qui passe par-là. J'arrive devant la porte du studio, et en la poussant pour pénétrer à l'intérieur, je reste presque cloué sur place. Merde. Je m'attendais pas à la trouver là, soudainement, alors que j'avais un autre plan en tête. J'essaye de me faire discret pour poser mon sac d'affaire dans un coin et la canette sur une petite table juste à côté. Je pense pas que ça marchera, vraiment. « OK, je pense que t'as déjà dû capter que j'étais là. Désolé, j'ai été con. » Pas qu'un peu. Ce que je viens de dire aussi, c'était con. Plus que nécessaire. « J'voulais pas t'éviter des jours durant mais– genre, j'sais pas, j'ai eu peur que tu veuilles m'en coller une à cause des rumeurs que j'ai même pas cherché à démentir. »

Ça sert à rien de t'expliquer, Kang, que je pourrais presque l'entendre répliquer. Je lâche un rire dans un souffle, et je me penche pour déposer mon téléphone dans mon sac, avec mon casque et mon portefeuille. J'en profite pour bien refaire mes lacets – la sécurité avant tout –, puis je finis par lâcher un soupir et m'approcher d'elle. « Écoute, si c'est ce que tu veux entendre, j'ai pas couché avec toi. J'habite– ou plutôt j'habitais dans un studio du centre ville de la digital city, je t'ai laissé mon lit, j'ai dormi dans le canapé. Je sais pas où est-ce que t'habites, si tu fais partie d'une fratrie, si tu crèches aux dortoirs, et j'voulais pas te laisser dans ton coin alors que ton état était franchement déplorable. Tu devrais même plutôt me remercier, en un sens. » C'était grave prétentieux, ça. Je l'avoue.

Après quelques secondes de réflexion, je pense qu'elle va franchement pas apprécier.

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Re: I meant to behave but there were so many other options ✰ Yeong | Jeu 13 Juin - 22:34

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#LUNA #YEONGIE If I can only please one person a day then today isn’t your day. Tomorrow doesn’t look good either.

J'ai pas le moindre contrôle sur mes émotions. Le calme et la sérénité qui viennent avec la fatigue, c'est vraiment que des conneries parce qu'au milieu de tous les autres qui me dévisagent depuis le début de la séance, je me sens encore plus sous pression ; encore plus mal à l'aise, comme si c'était possible. Ils parlent tous après le cours et se promettent de se revoir ce soir pour boire un verre et discuter comme les joyeux compagnons de promo qu'ils sont tous. J'ai jamais demandé à faire partie de tout ça, je déteste leurs faux-semblants et je les déteste tous ! Je pourrais me le répéter mille fois et me persuader que c'est vrai. Au final, c'est pas comme si j'avais eu un choix à faire, celui d'être mise de côté tout le temps. Au bout de dix-huit ans, je me demande même plus comment je suis capable de repousser autant les gens en y mettant si peu d'effort. C'est simplement devenu un mécanisme de défense.

Je récupère mon sac sur une épaule et inscris mon nom sur la feuille de présence qui circule. J'ai l'impression d'être une gamine. Je galérais suffisamment à justifier mes absences au lycée pour avoir à me préoccuper de ces fichues listes d'appel silencieuses qui permettent aux prof de nous fliquer comme à la maternelle. "Hé. Hwang Luna, c'est ça ?" Je reconnais sa voix mais j'ai déjà fait demi-tour. Elle me saoule. Le désintérêt est complet et pourtant elle persiste. D'autant plus que je suis pas encore psychologiquement prête pour un second round. Ma mauvaise humeur joue en ma faveur, un mot de travers et je me reconvertie en lanceuse de poids (je suis curieuse, les bouquins de théorie dans le fond de mon sac pèsent une tonne.)

Son sourire parfait, excessivement satisfait. Je peux sentir ses yeux qui brûlent dans mon dos et le venin qui se répand dans ses commentaires haineux. Quand je me dis que je suis presque sortie de là, une ombre se glisse au tableau, la voix hésitante alors que pourtant il a tout du gars qui ne devrait pas avoir à hésiter. Il me fait quoi au juste, ce grand idiot à resté planté là pendant ma grande tactique d'évasion ? Mes yeux le fusillent d'un regard sans nom et je remets un prénom sur ses traits. GREAT c'est tout ce qu'il me manquait : la plèbe en révolution et le roi des cons qui vient à moi en clamant son titre. "Pas maintenant" je glisse entre mes dents. Aux pires timings, les pires situations. Je me démène à faire taire les rumeurs en l'absence du principal intéressé pour qu'au final, il se ramène au dernier moment craquer l'allumette de trop pas loin de la flaque d'essence. C'est là que je me rends compte que j'ai affaire à un pur génie et comme j'ai manifestement pas le droit d'en placer une tellement il enchaîne comme sur une finale de cent mètres, je fais des exercices de respiration, les doigts crispés sur la bande du sac à mon épaule. "T'as choisi ton moment pas vrai ?" Je demande, glaciale une fois le silence revenu. "Suis-moi." Je le contourne sans jeter un seul regard en arrière et tape dans les porte-battantes pour sortir de là. Lèvres pincées, les poings serrés et la gorge nouée. Je serais incapable de dire si c'est la fatigue, la pression ou la rage qui me fait tourner la tête aussi fort.

"Va te faire foutre." Je décrète en pivotant sur mes talons lorsque j'estime que l'endroit est un peu plus approprié. (Approprié à tout ce qu'il va se prendre dans la tronche.) Mais en guise de remerciements comme il l'a élégamment souligné, c'était peut-être pas exactement ce à quoi il s'attendait. Alors, je vais me faire un plaisir de développer. "T'as pas besoin de t'expliquer, j'ai pas l'intention de m'immiscer dans ta" comment je vais dire ça "vie sexuelle débridée" mettons les choses sous cette forme-là. Je baisse les yeux et rougis en détournant très vite le regard sur l'un des murs du couloir. Shit. "Mais si tu m'as ramenée chez toi ce soir-là en pensant faire ta BA du jour et finir M.I.A. quand j'ai le plus besoin de toi alors, ouais, va te faire foutre." C'est quoi leur problème à tous, de vouloir à tout prix servir dans le chevaleresque ? "Autre chose." Je poursuis, abrupte. Parce que je sais que dès l'instant où il en placera une, j'arriverais plus à me faire entendre. "Tu parles trop et pendant que tu parles j'ai tes quinze" j'ai pas fait le compte exact "pseudo copines sur le dos et une réputation de traînée que franchement, j'ai rien fait pour mériter." J'espère qu'il pense pas que je suis la seizième en simultanée sur sa liste ?

Je sais au fond de moi que je devrais le remercier parce que je me souviens de rien ce soir-là. Pas grand chose, à tout péter. Mais je vie une crise d'ego existentielle et vu qu'il en rajoute une couche, je suis nerveuse de devoir admettre qu'il a raison. C'est dire que j'y pense pas vraiment. Ce soir, peut-être, quand je me prendrais du recul et que je me répéterais (pour là 657ème fois) que j'ai été complètement imprudente ce soir-là. "Et mon état n'était pas déplorable" je rectifie avec un aplomb mal-assuré.

Sans doute un peu chanceuse, aussi.

SIAL

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Re: I meant to behave but there were so many other options ✰ Yeong | Jeu 13 Juin - 23:59

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it wasn't about making you mine, it was all about respect

Choisi mon moment ? Pas vraiment, non. La trouver là n’était pas dans mes plans et encore moins l’intention de départ. Il s’avère juste qu’elle était là alors que je voulais faire mon entraînement comme tous ces jours où je me remplis la tête de théorique sans faire une seule seconde de pratique. Je ne réponds même pas à ce qu’elle me dit, mais je la suis comme elle me le demande si gentiment – ou pas, tout bien réfléchi – en dehors de la salle, afin qu’on puisse avoir un semblant d’intimité pour parler des choses qui fâchent.

Enfin, choses qui fâchent. Pardon, je dirais plutôt quiproquo de son côté, et comportement de merde du bien. Les seules que je fous dans la merde grâce aux rumeurs sont celles qui me mettent soit dans une situation profondément embarrassante niveau personnel, soit qui s’incrustent un peu trop là où elles ne devraient pas. Luna n’est pas dans la première catégorie et pas non plus dans la deuxième, et me voilà pourtant en train de me faire tataner le cul à la première occasion qui passe tout ça parce que j’ai été une sous-merde de première. Bien joué, champion. « Pour avoir essayé, sans façon, vraiment. Mais peu importe. C’est pas la discussion. » Pourquoi est-ce que j’ai eu la pensée soudaine de cette nuit-là où j’étais totalement torché et où j’ai fini par coucher avec un mec ? J’ai même pas eu de nom, en plus. Ew.

Je n’ai même plus envie d’y repenser, en fait.

J’ai presque envie de m’étouffer de rire quand j’entends les mots « vie sexuelle débridée » sortir de sa bouche. Je me mords très fort la langue pour éviter de déblatérer une autre débilité alors que la situation est tout sauf propice à ça. Ma vie sexuelle est en effet active, mais je n’irais pas coucher avec une nana différente tous les soirs. Où est le plaisir, si je les enchaîne ? Nulle part. En plus, je pourrais clairement me calmer vu que je n’habite plus tout seul, mais dans le dortoir des Gumiho. Avec une présidence qui s’est faite harceler et pincer le cul par des pingouins, une furie de sexe féminin et des colocs de chambre d’un gay à toute épreuve. Je n’ai jamais autant ri que ces derniers jours, soit. C’est vrai. Mais la tranquillité n’était pas trop mal.

« Bordel— quand est-ce que tu comprendras que j’en avais pas après ton c— » Raté pour cette fois, j’ai même pas le temps de me défendre. Voilà qu’elle continue en parlant de mes pseudo copines – chose que je ne peux certainement pas contester, surtout vu comment elle a l’air de ne pas les porter dans son cœur –, et de sa nouvelle réputation de traînée.

Good job, asshole. Tu viens de te faire coller l’étiquette du connard et queutard en série par une nana qui n’avait rien demandé. Et qui avait, en plus de ça, l’air un minimum intéressante ailleurs qu’à l’extérieur. « Ton état était déplorable. Si t’as aucun souvenir de la soirée et de ce que j’ai fait pour toi c’est que t’étais clairement allumée et incapable de réfléchir sans parfaitement connecter deux neurones. Sans vouloir être méchant ou vulgaire. » J’ai plus envie de la blesser, à ce stade, sans déconner. « Si t’as le nom des pétasses qui te font chier, je peux leur en toucher deux mots et les envoyer balader. Dans la plus grande diplomatie et sans en rajouter une couche sur ton cas. J’essaye même de le sauver. J’ai jamais voulu agir comme un trou du cul ignorant qui en a rien à foutre des rumeurs circulant sur ses conquêtes, ses plans cul ou des nanas qui n’ont strictement rien à voir avec moi. Il semblerait que tu sois dans ce cas-là. J’ai foutu la merde, je vais régler cette même merde. Sans que tu te salisses plus les mains. »

Et essaye pas de me faire changer d’avis, Hwang. J’ai pas envie d’en arriver à certains extrêmes. J’ai d’autre choses à faire que de tourner autour du pot pendant mille ans sur un truc qui n’en vaut même pas la peine.

Ou alors un peu quand même. Je n'avouerais pas vraiment être curieux à propos d'elle.

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Re: I meant to behave but there were so many other options ✰ Yeong | Ven 14 Juin - 18:34

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#LUNA #YEONGIE If I can only please one person a day then today isn’t your day. Tomorrow doesn’t look good either.

Je mets de la distance entre lui et moi et j'attaque sans lui laisser le temps de répliquer. D'une certaine manière, je dirais que c'est une façon de me protéger et de ne pas lui montrer comme au fond, toute cette histoire peut m'affecter alors qu'en surface, j'ai l'air de simplement m'agacer pour avoir été mise malgré moi au centre d'un cyclone. Je me sens gênée au moindre de ses mouvements et l'idée que j'ai pu rester à sa merci toute une soirée, à la merci de n'importe qui en réalité, me fait frissonner comme rarement j'ai pu l'expérimenter. A part la désinvolture et le tranchant blessant de mes mots, je ne vois pas de quel autre artifice je pourrais me servir pour le garder à distance sans lui montrer à quel point tout cette situation me trouble. Ses commentaires eux aussi me font perdre le fil de tout ce que j'ai à lui dire. Ce sous-entendu étrangement commun où j'ai l'impression de voir où il veut en venir sans pour autant vouloir en savoir plus. Est-ce qu'il vient de sous-entendre ce que j'ai cru comprendre qu'il avait sous-entendu ? Merde, il va me rendre dingue à s'éparpiller dans tous les sens alors que j'essaie comme je peux d'instaurer un cadre sérieux à notre échange ; déjà que les longues discussions c'est pas mon truc.

Je vais me calmer. Tenter de positiver, de faire des exercices de respiration et m'inscrire à une ou deux sessions méditations. Athena s'y connaît dans ce genre de conneries mais encore une fois, je sais pas si j'ai envie de me laisser embarquer là-dedans. La dernière fois qu'elle a eu une idée de génie, j'ai fini avec ma tronche affichée sur un site de rencontre en ligne et je suis pas certaine de vouloir revivre l'expérience. C'est d'ailleurs parce que l'un des gars qui était à la dernière soirée avait reconnu ma tête que je me suis forcée à me servir coup sur coup les bières qu'il y avait dans le frigo dans l'espoir de me tenir occupée et de le garder à distance. "Je me souviens parfaitement !" well "partiellement" oh à peu de choses près c'est les mêmes lettres. La signification peut pas changer du tout au tout à deux ou trois, peut-être sept lettres près ?

Au terme d'une tirade fleurie en compliments à l'intention de ses petites-amies nombreuses mais pas si spéciales que ça (ça donne envie!) je le fixe, muette et les bras croisés sous ma poitrine. "Yeah. Right. Va leur parler avec ta jolie diplomatie." Je marque une pause. "Mais sur quelle planète tu vis au juste ?" Parfois je me dis que les relations entre mecs doivent être franchement simples vu la difficulté monstre qu’ils ont à assimiler dans leur esprit qu’une fille, c'est pas aussi doux que ça veut bien leur faire croire. Et j’ai pas besoin d’un sugar daddy qui saupoudre ma vie de rose pour la rendre trois fois pire dès qu’il aura le dos tourné. Je lève les yeux au ciel. "En même temps, si tu comptes gérer le problème avec les mêmes bonnes idées qui nous ont directement amenés là où on est aujourd'hui, permet-moi de douter de tes capacités." Trop direct ? J'ai pas entendu parler de lui pendant des jours, je vois pas pourquoi je devrais lui faire confiance pour rétablir une vérité qu'il n'avait pas l'air pressé de mettre en lumière jusqu'à maintenant. "Tu proposes quoi ?" Un cheval blanc pour la fière allure, un carrosse pailleté pour escorter ma douce personne et des alexandrins poignants pour tenir la horde de dragons à l'écart ? J'suis foutue.

SIAL

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Re: I meant to behave but there were so many other options ✰ Yeong | Lun 17 Juin - 18:02

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it wasn't about making you mine, it was all about respect

« Partiellement », ouais. Et encore, je m'avancerais pas énormément sur la chose. Elle a l'air presque confiante sur ce qu'elle dit, mais j'ai cette petite voix dans ma tête qui me dit que c'est pas vrai, et qu'elle a juste pas envie de se ridiculiser, d'une manière ou d'une autre. Bien sûr, ouais, personne n'a envie d'avouer qu'il a tord. Même moi, je déteste ça. Mais il faut parfois assumer et laisser sa fierté mal placée au placard. Elle devrait sûrement en prendre de la graine, soit dit en passant. Genre. Admettre. Ce serait pas trop mal, et ça m'aurait enlevé une épine du pied depuis le début de cette conversation.

Au final, je lui dis que je peux dissuader tout ce... florilège d'exs enquiquineuses si elle me donne des noms. J'aurais dû lui demander une description, aussi, tant qu'à faire. « Sur la même que la tienne, aux dernières nouvelles. Si t'as pas confiance en moi, chose que je peux tout à fait comprendre et ne pas remettre en cause, okay, tant pis, mais tu devras te débrouiller toute seule. Je suis cependant pas sûr que t'apprécies. Vraiment, vraiment pas. » Je hausse les épaules en lâchant un soupir. Je cherche pas à être méchant, sans déconner, mais il faut quand même y aller pour refuser mon aide, surtout dans la situation où elle est. Ce qu'elle me dit après me laisse presque bouche-bée. J'aurais pu paraître franchement débile d'être aussi affecté par un truc pareil, mais elle a pas entièrement tord, je l'avoue – et j'peux rien y faire. « Alright, vas-y, tu peux douter. C'est pas comme si t'avais totalement tort, de toute manière. J'ai mal géré le problème, j'ai foiré sur toute la ligne. » C'est dit, au moins.

Et puis, c'que j'propose – honnêtement, j'en sais rien. Il y a des tas de solutions qui sont tout sauf éthiques et morales, des moyens bien peu corrects, mais il y a aussi la diplomatie. Diplomatie qu'il m'arrive souvent de zapper, soit dit en passant. « J'en ai aucune idée. Ou alors une, mais tu vas pas apprécier. » Vraiment, vraiment pas. « Un pseudo rencard, juste pour la couverture, dans un endroit public. C'est à supposer que celles qui t'en font baver son forcément rancunières ou grandes gueules. On attend qu'elles viennent, et je les remballe. Tu vois le genre ? Pas d'alcool cette fois, c'est promis. » On a déjà vu le mal que ça a fait la dernière fois, alors on va éviter de remuer le couteau dans la plaie, hein.

Je regarde l'heure d'un coup d'œil rapide sur ma montre. J'avais pas plus de temps à perdre que ça, vu tout ce que j'ai à faire. Chorégraphies à perfectionner. Pas à parfaire. Mouvements à peaufiner. Danser, jusqu'à ce que mon corps me dise stop. Comme toutes ces fois. « Si l'idée te va, je crois que j'ai... encore beaucoup de travail à faire. Le théorique et la rhétorique m'ont achevé aujourd'hui, j'ai besoin de me dépenser et d'y aller à fond. Mais oublie pas, hein, c'est vraiment pas contre toi et je cherche vraiment à t'aider. Comme ce soir-là. »

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Re: I meant to behave but there were so many other options ✰ Yeong | Mar 18 Juin - 0:13

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Je pourrais pas lui donner leurs noms, pas même un pour satisfaire sa curiosité parce que je les connais pas et du plus loin que je me souvienne, j'ai pas non plus chercher à les connaître. C'est toute la complexité de ce nouveau monde, cette bulle de popularité soudaine à laquelle j'ai jamais aspiré, malsaine et au milieu de laquelle tout le monde semble savoir plein de trucs sur moi sans que j'ai jamais eu l'occasion d'échanger avec aucun d'entre eux. Au final, si j'avais pu me débrouiller seule, je n'aurais sans doute pas cherché à le retrouver. Mais si je voulais vraiment me débrouiller seule, je n'aurais rien pu faire d'autre que d'encaisser sans broncher. Dans le fond, c'est pas comme si l'entendre assumer sa part d'erreur me faisait plaisir et m'en disculpait à mon tour. J'étais plus exigeante envers moi-même qu'envers lui simplement, plus silencieuse aussi.

J'ai plus vraiment d'espoir à ce stade de notre rencontre et puis, il y a cette fameuse idée qui me fait me demander si j'ai vraiment envie d'en savoir plus tandis que je me laisse dévorer par la curiosité et mes yeux s'arrondissent. J'écoute le début puis je perds le fil de son raisonnement, in proper disbelief à l'idée que j'ai réellement à pondérer les "pour" et les "contre" de cette proposition on ne peut plus sérieuse. "Oh mon dieu." Un pseudo rencard, vraiment ? "Donc si je suis ta logique" je déglutis le mot logique, ça me fait de la peine que les choses s’assemblent dans sa tête comme si c’était une réponse évidente à nos problèmes (mes problèmes) "pour leur prouver qu’il se passe rien entre nous, tu proposes un fake date pour les attirer et ensuite mieux pouvoir les rembarrer ?" Ma version arrangée de son idée transpire la perplexité et effectivement, j’ai du mal à apprécier. Cela dit mon regard s’adoucit et je me montre presque compatissante, touchée et satisfaite par son geste ô combien altruiste. "Je t’ai mal-jugé, t’es plutôt génial comme gars en fait." Aux grands génies les meilleures idées pas vrai ?

Je l'écoute parler de ses cours et de ses entraînements, à me dire combien il fait ça pour moi, pour m'aider, pour la science aussi peut-être ? "Mh. Bien sûr." Je joue la carte de la compréhension et acquiesce jusqu'à ce qu'il s'arrête de me raconter le reste de sa journée "excepté que" je le coupe brusquement sans pour autant lever la voix "je sors pas avec toi." You perv?!

"C’est un mode opératoire ? Genre, quand tu fais le coup aux autres filles, elles disent oui ? Sans réfléchir ?" Maintenant, pas étonnant que ça en fasse des ex-copines complètement siphonées de l’intérieur (et somehow, relativement plastifiées de l’extérieur). "J’ai pas besoin de toi qui joue les gros bras en fronçant les sourcils d’un air méchant pour me défendre. Je suis pas une enfant et je peux m’occuper de moi-même." Je balance ma tête à l'arrière et soupire en fermant les yeux. C'est quoi le titre de ce soap-opera raté ? Luna, Rêves Brisés ? Je vais me ressaisir. J'inspire profondément et plante mon regard dans le sien. "Occupe-toi de contrer les rumeurs et de, je sais pas, simplement dire la vérité pour commencer ? En gros, cadre tes potes." C’est le message à retenir. J’ai pas l’intention de l’envoyer dans une arène remplies de pseudo-copines prêtes à m’égorger pour qu’un jour elles se jettent toutes à ses pieds en lui faisant les yeux doux et le lendemain, éventrent mon sac de cours en prétextant que c’était un accident.

Et puis, inconsciemment, il me ramène aussi un peu à ma triste réalité et je couine. Il est quelle heure ? "Merde... je crains en théorie. Je vais me cogner la tête contre un mur avant d’avoir retenu les trois derniers chapitres pour demain. Avec un peu de chance, mon supplice finira avant que cette histoire aille trop loin." Mon taux de motivation combiné à mon niveau d’intérêt pour la matière, je ferais mieux d’y aller au talent, ça reviendrait au même que de m’endormir sur mes bouquins et me lever le lendemain sans en avoir rien tiré.

SIAL

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