Elle ressemblait à une véritable reine dans cette longue robe rouge sang. Derrière cette porte se trouvait tout le mensonge, les lumières et cette hypocrisie à l'état pur. Un sourire narquois ourla ses lèvres en voyant cet homme en costard qui lui offrait son bras. « Tu es de la parti ? Prêt pour le spectacle ? » Ses yeux fixèrent son grand frère qui était tout aussi amusé qu'elle de la situation.  Ils ne comprenaient pas pourquoi leurs parents continuaient de les inviter à ses soirées. Pour faire bonne figure. Comme toujours. L'image avant tout.

Les regards se tournèrent vers eux alors qu'elle remarqua rapidement sa mère s'avancer vers eux, un sourire faux sur les lèvres, les bras tendus comme si elle était heureuse de les voir. Douce hypocrisie qu'elle ne supportait pas. Elle évita cette effusion d'amour et grimaça à l'entente, « Asteria, ma chérie ». Dire qu'elle détestait ce prénom était pure hérésie. Elle le détestait plus que tout. Car Asteria renfermait cette enfant sans liberté, emprisonnée dans une cage dorée. On l'avait forcé à entrer dans un moule qui ne lui correspondait pas. Ce n'était tout simplement pas elle. Et c'était avec son deuxième prénom, Queen, qu'elle avait repris vie, qu'elle avait trouvé cette liberté qu'elle avait toujours recherché.  Et sa mère le savait parfaitement. Elle voulait appuyer sur ce point, lui rappeler sa place dans cette société. Elle savait que pour elle, elle n'était pas loin de satan, un démon avait probablement pris possession de son corps tout comme son grand frère. La seule personne qu'elle appréciait dans sa famille hormis le deuxième démon, était le plus jeune des Im. Lui, au moins, il était honnête avec ses sentiments. Son dégoût pour elle était présent, lui donnant encore plus envie de le taquiner. Une réplique sec l’accueilli, la faisant rire un peu plus. « Azriel voyons...ton langages, les géniteurs seraient heureux de t'entendre parler ainsi. » souffla-t-elle taquine. Sa pique avait eu l'effet qu'elle espérait, ce regard de haine brûlant vers elle. Il voulait exploser mais ne pouvait pas.
Une des seules choses qu'elle regrettait, était de ne pas être proche de lui. Mais le moule avait parfaitement marché sur lui, il était ce pantin parfait aux doigts de son paternel. Elle avait déjà voulu couper les fils. Mais rien à faire, tout était déjà bien trop ancré dans son petit cerveau. Néanmoins, elle ne perdait pas espoir.

Et quand on parlait du loup, le boss final. Le visage froid et refermée. Tandis que la poupée n'exprimait que joie et jubilation. Un échange de messe basse, rempli de haine et d'amusement pour la demoiselle. Elle prit un gâteau avant de rire, attirant l'attention à tout le monde. Elle fit une révérence parfaite. « Longue vie à Satan. » Elle releva la tête, amusée, voyant tous ces croyants choquée. « Ou Lucifer, lulu pour les intimes, je n'en sais rien ». Et elle sortit de cette cage dorée, riant tout bonnement.