“It's hot in there (January 2019)” & tenue. + Dans la vie, certaines choses étaient séparées par une très fine limite. Comme par exemple, faire quelque chose pour soi ou faire quelque chose contre soi. Il arrivait que souvent on pensait faire quelque chose pour soi-même et c’était en fait l’inverse, on se faisait plus de mal qu’autre chose. L’inverse était vrai aussi mais souvent plus rare. Et puis, il y avait aussi la limite entre faire quelque chose pour/contre soi et faire quelque chose pour/contre quelqu’un. Vous savez, ce genre de décision que l’on prend pour soi mais qui impacte forcément les autres, d’une façon positive ou non. Ivy avait un don pour se faire du mal, pour se punir de choses dont elle s’estimait coupable, et au passage, elle blessait ceux à qui elle tenait. N’était-ce pas toujours comme ça au fond ? L’être humain était condamné à blesser ceux qu’il aimait, quoiqu’il fasse... Mais cela n’empêchait pas de vouloir réparer les dégâts, du moins c’était ce que la néo-zélandaise allait essayer de faire ce jour-là. Elle savait qu’elle avait déconné mais sur le moment, elle avait eu besoin de s’isoler. Elle ne saurait se dire si elle l’avait fait pour se préserver ou se punir davantage, mais elle l’avait fait et c’était tout ce qu’Athéna allait retenir. La Sango se disait que son amie n’allait pas venir, elle l’aurait compris d’ailleurs. Elle fût donc surprise de voir la silhouette de la plus jeune se diriger vers elle, et encore plus surprise lorsqu’elle se retrouva avec une « petite » Athy dans ses bras qui arriva avec une telle vivacité qu’elle manqua de les faire tomber toutes les deux. Rapidement, Ivy se reprit et passa ses bras autour de la taille fine de l’étudiante et la serra contre elle à son tour. « Athy. » Et dans sa voix, on entendait le soulagement qu’elle ressentait à la retrouver ainsi. Au bout d’un instant, elle se recula légèrement pour regarder la belle dans les yeux. « Je suis désolée.” Et elle était des plus sincère en disant cela. Elle ne dirait rien d’autre, elle n’avait pas envie d’expliquer, pas envie de se justifier, tout ce qu’Athéna avait à savoir, c’était qu’elle était sincèrement désolée. « Vraiment. » Ajouta-t-elle avec un sourire triste aux lèvres. « I missed you. » Et ça aussi c’était sincère. Et sans se défaire de l’étreinte qu’elle exerçait sur la Sango, Ivy commença à marcher à reculons, pour les rapprocher du sauna, en souriant largement, se moquant bien de tomber ou non. Elle avait retrouvé sa poupette.  

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“It's hot in there (January 2019)” & tenue. + Rares sont ceux qui sont capables de la rendre aussi émotive, aussi vulnérable, tant elle érige des barricades semblant frôler le ciel, tant elle a verrouillé l’accès à son cœur par des couches de glaces presque éternel. La mission n’est pas impossible mais elle est plus que périlleuse, à tel point qu’elle ne compte que sur les doigts d’une main ceux qui y sont parvenus et qu’elle-même s’y croit protégé. Mais elle se trompe, mais ça, elle ne le réalise que lorsque tout s’effondre. Chaque fois que cela arrive, la seule chose qu’elle parvient à faire est de se blâmer constamment d’être aussi faible, de permettre à ce qu’on l’abandonne encore. Jamais elle ne retient ses leçons. Et c’est ce qu’à laisser Ivy en décidant de couper les ponts, une Athéna désemparée. La fierté l’empêche de frapper à la porte du donjon de la belle, mais la peur la paralyse également car une question la hante : si elle était la seule à le ressentir ?

Ses doutes, ces angoisses, ses souffrances s’envolent, tels de mauvais souvenirs dès lors qu’elle aperçoit sa Eonnie. Ses bras se verrouillent automatiquement au contact de cette dernière, plus jamais ça criait-elle silencieusement. Plus grande son ainée, elle niche sa tête au creux de son cou, et cherche à croiser qu’à l’entente de ses mots d’excuse. « Promets-moi juste que ça n’arrivera plus » murmure-t-elle avec douceur, l’implorant presque, telle une enfant. Elle sait qu’il y a des promesses qu’il est difficile de tenir, qu’il est même impossible, mais elle voulait être rassurer – même par des mensonges. Cela lui suffisait, tant que c’était elle. Mais le i missed you lui arrache une mine encore plus abattue, tant ils résonnent en elle, parce qu’elle sent les larmes lui monter, et qu’elle ne veut pleurer, elle renfouit sa tête au creux de son cou. « Ne me quitte pluuuuuus », lâche-t-elle, mais plus comiquement. Elle se doute qu’elles devaient attirer le regard, davantage aux vue de la démarche étrange qu’avait Ivy pour la guider vers le sauna. « Autant que tu me portes franchement » dit-elle en reculant un peu, histoire d’arrêter d’étouffer trop sa eonnie de cœur. Elle ne pouvait pas de toute s’enfuir, l’américaine était persuadée qu’elle pourrait la rattraper : elle était sportive, et puis, ses longues jambes lui nécessiteraient moins d’effort qu’Ivy aurait besoin pour se faufiler entre la foule bien épaisse malgré l’heure.  

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