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L'encens provoque des incendies. ((Qin Tian))

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Re: L'encens provoque des incendies. ((Qin Tian)) | Ven 9 Oct - 18:02
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Yami était une fille intelligente. Elle travaillait dur et essayait de varier ses lectures dans le peu de temps qu’il lui restait dans la journée. Elle excellait en calculs mentaux et pouvait rapidement remarquer des erreurs de frappe dans un paragraphe de codes avec l’habitude. Seulement ce qu’elle pouvait être parfois stupide. Les maths étaient sa force mais l’humain sa faiblesse. Arrogante par manque de connaissances (le comble pour une personne qui se disait intéressée par tous types de recherches), elle avait du mal à visualiser la vie et les ressentis de son entourage. Elle essayait, pourtant. Elle faisait des efforts et utilisait ses années d’expériences avec ses frères et sœur pour savoir comment réagir dans toute sorte de situations. Seulement, elle avait coupé tous liens avec sa famille. Elle se sentit stupide face à sa tentative d’humour échouée. Bien sûr que tout étudiant qui se respectait était loin de la vie saine et utopique que les générations précédentes semblaient croire. « Hm. » Elle baissa les yeux, se sentant complètement vaincue. La vie était une battle royale et Yami avait appris à calculer chaque mouvement de ses adversaires, se mettant secrètement en compétition avec eux. C’était stupide et entièrement inutile mais c’était ce qui l’aidait à avancer.

Devant le comptoir, elle continua de s’intéresser au magasin en général, prétextant dans sa tête que c’était pour des raisons économiques. Du moins, c’était l’excuse. Elle leva un sourcil, à moitié surprise par la réponse du vendeur. Il était vrai que ses propos insinuaient un possible retour à la boutique, cependant elle se répétait dans la tête que ça n’arriverait pas. D’autant plus si la personne qui tenait le magasin continuait à lui répondre ainsi. Frustrée, elle avait déjà assez de clients au restaurant qui lui demandaient son numéro où l’heure à laquelle elle finissait son service, elle n’avait pas envie que ça se reproduisait alors qu’elle faisait simplement des courses. « Ne prend rien en note, non. » Elle ne voulait pas du sachet jaune, elle espérait simplement payer son encens, la casse et partir. Elle ne prit même pas en compte la réaction du jeune homme, sachant que, par expérience, certains étaient près à tout, même feindre l’ignorance. « Mon nom se mérite. » Et certains n’en demandaient même pas autant au grand dégoût de la Japonaise.
Elle soupira, il était vrai qu’il avait détruit son haut lors de leur première rencontre et que cela pouvait être un moyen de régler les choses. Elle n’allait cependant pas renchérir sur le sujet alors qu’elle savait elle-même que sa réaction avait été disproportionnée (si seulement elle avait dormi un peu plus la vieille, ça ne serait pas arrivé). « Il amène vraiment bonne fortune, où il ne sert qu’à faire joli ? » Elle l’avait pris dans la main pour l’observer de plus près. En tout cas, ça faisait certainement un joli porte-clefs. La seule manière que Yami connaissait pour amener bonne fortune était de travailler. Le travail dur payait toujours et elle était persuadée que beaucoup de portes s’ouvriraient à elle une fois son master en poche. Elle n’avait sûrement pas besoin de charmes ou autres gadgets. Elle le reposa avec délicatesse et remit correctement le sac sur l’épaule. Les mots satisfait ou remboursé eurent cependant raison d’elle. Bien que c’était idiot dans sa tête car elle ne payait pas pour ce charme. « Un remboursement pour quelque chose que je ne paie pas ? » Qui était le plus stupide des deux au final.
Stupide, cependant il marquait un point. Elle n’avait pas besoin d’y croire pour posséder ce genre de décorations. « Donc, tu avoues que c’est une arnaque ? » Elle devait apprendre à s’arrêter lorsqu’il en était encore temps. Surtout si c’était simplement pour jouer avec ses nerfs afin qu’il arrêtât de flirter avec Yami.

« D’accord. » Dans un soupir, elle fouilla dans son sac à la recherche des seules clefs qu’elle gardait toujours sur elle bien qu’elle ne s’en servait jamais. Elle sortit un anneau avec deux clefs attachées dessus, l’une plus grande et bien plus ancienne que l’autre, et un morceau de bois qui servait déjà de porte-clefs avec le nom du restaurant et son nom de famille écrit en japonais dessus. Elle les laissa tomber dans la main du garçon, son regard ne les quittant pas. Une once de tristesse pouvait se lire dans ses yeux mais Yami le fit vite oublier. « Je te propose un deal aussi alors. » Elle croisa les bras sur le comptoir, sûre d’elle. « Je garde le charme si tu arrives à trouver mon prénom avant que l’on se recroise. Que ce soit sur le campus ou… Ici.  Sans tricher. » Pourquoi ne pouvait-elle pas simplement acquiescer comme un mouton à tout, prendre le charme et partir ? « Et… Désolée pour la dernière fois. » Il n’y avait pas besoin d’explications, elle ne voulait pas en donner. Sa fierté était déjà assez touchée comme ça. « Je ne suis pas si méchante. » Finit-elle d'une grimace.
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Re: L'encens provoque des incendies. ((Qin Tian)) | Sam 10 Oct - 18:49
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Outfits. | La jeune femme rendait le médium vraiment perplexe. Il émanait d’elle différentes choses, certaines plutôt familières qu’il tentait de garder dans un coin de sa mémoire (c’était en grande partie peine perdue mais il essayait malgré tout), et d’autres sur lesquelles il ne parvenait pas à mettre le doigt. Sans doute à cause de toutes les barrières qu’elle avait, inconsciemment ou non, construites autour d’elle. La japonaise n’en était que plus intrigante aux yeux de Qin Tian, lui qui aimait mettre au jour l’inaccessible. Ce qui le rendait le plus curieux était ce scepticisme et cette pointe de sarcasme dont elle faisait preuve envers la boutique et la pratique du médium, pourtant, elle ne cessait de poser des questions qui ne semblaient pas être posées avec un quelconque venin. Et c’était bien parce qu’il était intrigué que Qin Tian se permettait une entorse à la politique « tu casses tu payes » et à la politique « aucun remboursement » que ses parents avaient imposés à la boutique. Un petit rituel pour espérer qu’ils ne le découvrent jamais ne serait pas de trop.

Il regretta presque que son nom soit écrit sur le badge qu’il portait, c’était injuste que son nom soit visible et que lui ne sache pas, en retour, celui de la japonaise. Mais loin d’être du genre à se battre pour obtenir ce type d’information il préférait en rire, levant légèrement les yeux au ciel, soit, il ne méritait pas de connaître son prénom, il pouvait vivre sans. Regardant la jeune femme observer le pochon, il eut un petit rire, il aurait presque été surpris qu’elle ne soit pas suspicieuse. « Qu’il ait fonctionné ou non, ça sera à toi d’en décider. » Il garda son sourire aux lèvres. « Mais c’est moi qui ai fait ces charmes, alors ce serait mal venu de ma part de dire qu’ils ne fonctionnent pas. » Il avait fait ça dans les règles de l’art, il savait qu’il les avait réalisés avec soin. Finalement, il sembla avoir trouvé les arguments pour la convaincre malgré les doutes dont elle faisait preuve. Il serra les clés lorsqu’elle les lui donna, l’empêchant ainsi de les reprendre si elle changeait d’avis. Il attacha le charme afin qu’il tienne et qu’elle ne puisse l’enlever, il vint se joindre au porte-clé en bois. Qin Tian en profita pour observer les kanjis qui s’y trouvaient et essaya de les retenir. Il chercherait plus tard s’il s’agissait du prénom de la japonaise ou non.  

C’était d’autant plus important vu le défi qu’elle lui lança, mais Qin Tian la regarda avec une lueur presque désespérée dans le regard. « Je ne suis pas omniscient ! Lorsque tu reviendras je n’aurais pas ton prénom à moins que tu me le donnes ou que je cherche sur internet. » Il afficha un sourire en coin. « Si tu crois que je peux communiquer avec les esprits et demander à tes ancêtres comment tu t’appelles, tu regardes trop de films. » Tout en encaissant enfin le prix du charme (et non de la bougie), il rangea les billets et referma le tiroir-caisse. « Si je faisais semblant de trouver ton prénom, ça serait une arnaque mais ça – il pointa le sac contenant le charme – ça n’en est pas une. » Il en allait de son honneur au fond. « Contente toi de revenir si ça ne fonctionne pas. » Et d’un geste de la main, il balaya sa mise au défi et ses excuses, parce que c’était déjà oublié. Lâchant un dernier rire à la remarque de la jeune femme, il la salua d’un petit hochement de tête. « À bientôt Mademoiselle « Pas si méchante que ça » ! » En attendant, ce serait comme ça qu’il l’appellerait dans sa tête. Lorsque les clochettes de l’entrée retentirent, il resta quelques instants à fixer la porte par laquelle la japonaise venait de sortir. Il secoua la tête une dernière fois encore amusé par l’échange qui venait de se faire, puis il reprit la bougie cassée. Avec un petit soupir, il sortit son portefeuille de sa poche et déposa la somme dans la caisse. Il partit ensuite avec l’objet dans l’arrière-boutique avant de vaquer à ses occupations du jour.

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