sombre
Le deal à ne pas rater :
Display One Piece Card Game Japon OP-08 – Two Legends : où la ...
Voir le deal


    :: Défouloir :: 2022

million fireflies (nayoung)

Invité
Invité
Anonymous
 
Re: million fireflies (nayoung) | Mar 24 Aoû - 14:23
Citer EditerSupprimer

million fireflies //« c'est la nuit qu'il fait beau de croire en la lumière. » — edmond rostandSi seulement les choses avaient été différentes… Wonhee rêvait de réécrire son histoire, le scénario était trop bancal et nécessitait une belle édition voire une refonte totale pour lui convenir. La plume de sa vie entre les doigts aurait redessiné son arbre généalogique ; gardant sa petite sœur et probablement ses grands-parents qui n'avaient rien demandé à personne – et encore. Il aurait retracé son enfance, se donnant plus courageux, moins timide et un peu plus persévérant ; un enfant qui révait de devenir un pirate brave et sans peur et non de faire ce que ses parents voulaient de lui. Wonhee aurait également choisi de gommer ses rencontres avec Junwan et Nabi tant les blessures qu'ils lui avaient tous deux infligées étaient profondes et douloureuses – ne plus avoir une seule photo d'eux imprimée dans son esprit. Le jeune homme était sûr de ne pas mériter d'être abandonné ainsi, personne ne le méritait. Il voulait juste tout effacer, tout recommencer. Mais la vie n'était pas aussi simple que cela et Wonhee n'avait pas le script de sa vie entre les mains. Et la jolie brune avait beau dire ce qu'elle voulait, ce n'était pas évident d'ignorer son entourage comme elle le préconisait. « C’est drôle… Enfin étrange plutôt. Vous n’avez pas la tête à dire ce genre de choses à vos proches. Ou plutôt à l’écrire. » fit-il avec un sourire qui faisait apparaître sa petite fossette gauche. Son visage d'enfant si innocent ne laissait pas un instant penser qu'elle serait capable d'envoyer bouler les gens qui comptent pour elle de cette façon. « Je pense que vous-même vous savez que c’est plus facile à dire qu’à faire. Je n’ai envie qu’ils m’abandonnent à mon tour parce que je suis agaçant avec mes problèmes de cœur. ». Mais d'une certaine façon, Wonhee avait l'impression que les mots de la jeune femme découlaient d'une situation déjà vécue auparavant et cela rendait le garçon bien curieux. Il ne voulait cependant pas être intrusif avec elle, il ne la connaissait ni d'eve ni d'adam, il se voyait pas lui demander de parler de sa vie privée. Quand bien même c'est ce qu'elle faisait avec lui. L'étudiant en botanique lui racontait son histoire et la petite brune le conseillait. Les mots sur le carnet avaient le don de l'apaiser un peu, même s'il ne partageait pas totalement son avis, Wonhee le comprenait. Il appréciait que la jeune fille ne le juge aucunement sur ses positions, qu'elle lui partage seulement ce qu'elle pensait en se servant de ses expériences personnelles ; cela lui permettait plus facilement de comprendre sa position et la position de Hahee. La lèvre torturée entre ses dents, il passa une main dans ses cheveux en soupirant de toute son âme. « Et si je m’en veux à moi pour ne pas avoir tout fait pour protéger ma sœur ? ». Il s'agissait d'une de ses plus grandes peurs après tout, de ne pas réussir à protéger Hahee de ses parents, d'elle-même. De regretter de ne pas avoir tout fait pour elle. Sa petite sœur était une des choses les plus importantes de sa vie, peu importait s'ils se parlaient peu, s'ils étaient en froid – elle restait le noyau de son existence. Parfois, Wonhee regrettait amèrement d'avoir choisi de commencer la botanique sous les conseils de ses amis et de sa sœur pour l'unique raison qu'il se doutait que ses parents accuseraient Hahee d'être la fautive de ce choix. Et même s'ils n'auraient pas tord, Wonhee ne voulait pas l'importuner avec les malheurs liés à sa décision. « Enfin au final, j’ai fini par l’écouter sans lui dire et j’ai choisi de changer d’orientation. Faut juste trouver le courage de l’annoncer à nos parents. » ajouta-t-il dans un nouveau soupir. Le faire était déjà une étape en soit, une grande étape – un pas sur la lune pour Wonhee – mais l'annoncer à ses parents était encore un obstacle d'une autre envergure, une sorte de muraille de chine impossible à franchir. Il préférait limite avoir à falsifier ses papiers administratifs et ses bulletins que de le dire à son père notamment ; juste le temps qu'il soit trop tard pour revenir en arrière le temps que les parents Joo réalisent la chose. « Vous êtes gentille, vous n’avez pas à vous investir tant dans mon histoire... Après si j’ai choisi de changer d’orientation, c’est parce que la gestion ne plait pas mais je ne sais pas si la botanique me plaira plus ; c’est moins ennuyeux en tout cas. Je verrai bien. ». Et bien sûr, ce n'était aucunement lié au fait qu'il avait appris que sa grand-mère possédait une boutique de fleurs non loin, non absolument aucun lien. Enfin… À qui pouvait-il faire avaler ce mensonge trop gros ? Wonhee mourrait d'envie de lui parler, de renouer les liens avec elle comme l'avait fait Hahee mais il n'était pas prêt encore à prendre ce risque supplémentaire, c'était trop tôt. Il se passait trop de choses à la fois dans sa vie – il avait simplement besoin d'une pause quelque temps. Son corps s'avança une nouvelle fois vers la barrière qui donnait sur le dénivelé, il se pencha en avant puis leva la tête vers le ciel. Les rares nuages laissaient briller les étoiles à leur guise ce soir. Wonhee les observa en silence avant de finalement tourner les pupilles vers sa camarade d'un soir. « Et vous ? Que faites-vous ici toute seule aussi tard ? » demanda-t-il ne souhaitant qu'ils passent leur soirée à parler de lui uniquement. Même si le garçon était très focalisé sur sa douleur et n'avait envie de penser qu'à son malheur en ce moment, il n'aimait pas pour autant parler de lui avec excès comme il venait de le faire. « Vous n’êtes pas là pour écouter un pauvre type au cœur brisé raconter sa vie chaotique, si ? » continua-t-il en riant de nouveau puis il tapota sur la barrière métallique pour inciter la jeune femme de le rejoindre pour regarder les étoiles scintillantes.ft : @gong na young
Invité
Invité
Anonymous
 
Re: million fireflies (nayoung) | Dim 3 Oct - 14:03
Citer EditerSupprimer

million fireflies //« c'est la nuit qu'il fait beau de croire en la lumière. » — edmond rostand Son regard surpris se posa sur l’inconnu alors qu’il réagissait à ce qu’elle avait écrit. Comment ça elle n’était pas quelqu’un qui avait la tête pour dire ce genre de chose ? Elle ne comprenait pas. Fallait-il avoir une tête spéciale pour dire merde quand la situation ne plaisait pas ? Elle ne le pensait pas. Pourtant, dans un sens, il n’avait pas tort. Si Nayoung avait été par le passé quelqu’un qui l’aurait dit et plutôt deux fois qu’une, maintenant ce n’était plus vraiment le cas. Elle était plutôt passive maintenant, laissant les gens lui marcher dessus sans rien dire ou faire. Ce n’était pas parce qu’elle aimait ça, juste qu’elle n’avait pas l’énergie ni même le temps de s’occuper de tout ça. Elle les laissait donc faire se souciant peu de l’image que cela pouvait lui donnait. Elle hocha la tête quand il reprit la parole, et recommença à écrire quelques mots. « J’ai une tête à dire quoi exactement ? Et oui je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire… Mais s’ils partent parce que vous n’allez pas bien, ce n’était pas vos vrais amis. » Nayoung s’était enfermée seule quand elle avait eu ses problèmes et n’en avait parlé à personne. Malheureusement, des mois après, elle se retrouvait littéralement seule. Tous ses amis avaient fini par lui tourner le dos parce qu’elle ne leur avait pas donné de nouvelles. Ce n’était pas mieux non plus de se couper de tout le monde ou même de garder pour soi quand on n'était pas au top de sa forme. Elle lui conseillait donc de ne pas forcément se fermer aux autres mais encore une fois c’était plus compliqué à appliquer et ce même si elle lui parlait par rapport à ce qu’elle avait elle, vécu. Comme lorsqu’elle mentionna le fait qu’il devait vivre pour lui et pas pour sa petite sœur. Nayoung était heureuse de voir qu’il y avait encore des grand frère comme le sien et l’inconnu qui lui faisait face, mais si elle se retrouvait dans la situation de cette Hahee, elle aurait aimé que son frère vive pour lui pas pour elle. Un sourire sincère s’afficha sur ses lèvres alors que sa question la fit baisser les yeux pour écrire à nouveau. Après quelques temps, elle lui remontra la feuille où elle avait couché ses pensées. « Je ne peux pas assurer que ça n’arrivera pas ! Cependant, votre sœur est une grande fille. Elle a aussi besoin de faire ses propres expériences, ses propres erreurs. Si elle ne peut pas le faire, elle ne tombera que de plus haut lorsque vous ne serez plus là pour la protéger. Ce n’est malheureusement pas en restant tout le temps sur son dos que vous réussirez à la protéger efficacement. » C’était en quelque sorte ce qui était arrivé à Nayoung. Une fois son grand frère à l’étranger, elle avait été plus vulnérable et ce qui s’était passé était arrivé. Certes, il aurait été là, Yunho aurait quand même tenté de lui faire du mal, mais elle aurait eu son frère avec elle et elle n’aurait peut-être pas autant souffert de la situation. Alors, il fallait que le jeune homme en face d’elle lâche du lest à Hahee pour qu’elle puisse vivre sa vie comme elle l’entendait et ce n’était pas en l’infantilisant qu’il parviendrait à la protéger. Elle arriverait à se débrouiller, comme toutes les petites sœurs du monde sans leur fratrie à leurs côtés. Une nouvelle fois, Nayoung hocha la tête aux paroles du jeune homme. C’était parfois compliqué de parler avec ses parents. Elle-même avait eu du mal à leur dire, ou plutôt leur écrire ce qu’elle avait subi. La honte, la gêne et surtout la peur de les décevoir avaient été des facteurs qui avaient ralenti l’annonce de ce qu’elle avait vécu. Les médecins avaient eu un résumé grâce au garçon qui l’avait aidé, mais ils n’avaient pas eu tous les détails qu’elle avait couchés sur papier pour qu’ils puissent lire. Elle avait tellement pleuré en écrivant et en voyant les visages de ses parents se décomposer à chaque mot qu’ils lisaient. La douleur, la colère et l’envie de tuer ces hommes avaient pris place sur leurs traits et la jeune femme avait fini par baisser les yeux. Ils avaient compris pourquoi elle s’était tu pendant si longtemps. Ce n’était clairement pas la même situation qu’il vivait mais Nayoung était intimement convaincue qu’ils finiraient par comprendre. Elle continuait de poser des questions d’ailleurs, pour connaître la raison de ce changement de voie et un sourire s’afficha sur ses lèvres. « Est-ce que ce changement vous rend heureux ? Est-ce qu’il vous a fait du bien ? Si c’est le cas… Et bien c’est que vous avez fait le bon choix. » Son sourire s’agrandit alors qu’elle hochait rapidement la tête plusieurs fois de suite pour approuver ce qu’elle venait de dire. Le jeune homme finit par partir dans un mutisme volontaire et elle l’observa un peu plus alors qu’il lui tournait le dos. Nayoung remarquait alors qu’il était courbé, comme s’il portait toute la misère du monde sur son dos. N’importe qui aurait pu dire qu’il était malheureux rien qu’à la posture qu’il avait. Avait-elle eu la même alors qu’elle se remettait lentement et qu’elle le faisait encore maintenant, de son traumatisme ? Elle ne le savait pas mais sursauta presque quand leurs regards se rencontrèrent et qu’il reprit la parole. Elle sourit tendrement et se leva, emportant avec elle son carnet et de quoi écrire, laissant le reste de ses affaires sur le banc. Prenant place à ses côtés, elle répondit à l’écrit à ses questions. « Vous n’êtes pas un pauvre type. Vous êtes juste quelqu’un qui a un chagrin d’amour et d’amitié… Sinon pour vous répondre, j’avais besoin de sortir… Je suffoquais à l’intérieur. J’avais besoin d’essayer de reprendre ma vie en main. La mienne est tout aussi chaotique… Et je me remets également d’une rupture amoureuse. » Rupture qu’elle avait elle-même provoqué suite aux agissements de son ex petit ami. Mais ça n’en restait pas moins douloureux. Parce que Nayoung avait été amoureuse, réellement amoureuse, et qu’elle n’avait pas compris ce qu’il lui était passé par la tête pour se comporter ainsi avec elle. « Mais ce n’est pas la même situation… C’est moi qui l’ait quitté... » Elle haussa les épaules alors que sa tête se leva pour fixer les étoiles. Elles étaient belles malgré les nuages qui en cachaient certaines. Un sourire rêveur s’installa sur ses lèvres alors qu’elle pensait au temps où elle venait dans ce genre d’endroits reculés avec Yunho. Maintenant, c’était fini
ft : @joo won hee
Invité
Invité
Anonymous
 
Re: million fireflies (nayoung) | Mer 17 Nov - 16:31
Citer EditerSupprimer

million fireflies //« c'est la nuit qu'il fait beau de croire en la lumière. » — edmond rostandQuelque part, Wonhee savait que la jeune femme avait raison. Tout comme la plupart de ses amis avaient raison. En fait, tout le monde savait raison, sauf lui. Les milliers de conseils d’ici et de là grouillaient dans sa tête et entraient en collision avec les conseils donnés ce soir-là. Nayoung, au moins, avait eu la bienveillance de l’écouter avant de lui donner son point de vue. Peu dans l’entourage du l’étudiant avait la patience nécessaire pour l’écouter chouiner sur ses problèmes avant de lui donner une solution ; enfin si ‘passe à autre chose’ était une réelle solution. C’était le principal souci d’être connaissance plus plus c’est-à-dire pote avec la moitié de la fac et de n’avoir que deux ou trois personnes qu’il pouvait considérer comme des vrais amis. La petite brune n’avait pas tort, il faudrait un jour qu’il se pose pour réfléchir à qui étaient ses vrais amis. Mais en lisant son message, le garçon fut plus perturbé par le début du texte que par la suite. Ses vrais se levèrent rapidement devant lui et il les agita maladroitement pour indiquer que ce n’était pas ce qu’il voulait dire. « Ah ! Ce que je veux dire c’est que– enfin, ce n’est pas du tout méchant ou négatif, hein… Mais vous avez la tête de quelqu’un de patient… et de compréhensif. Pas que les gens qui envoient promener leurs proches aient une tête particulière ! Mais je– Pardon, j’ai mal choisi mes mots… ». Sa lèvre inférieure à présent pincée entre ses dents, Wonhee ne trouva pas mieux à faire qu’à s’excuser comme un enfant pris en faute. Jamais il n’avait voulu la vexer en disant cela, mais il était pro dans l’art de dire les mauvaises choses au mauvais moment ou d’être trop maladroit pour traduire correctement en mots sa pensée. Il passa une main fatiguée sur son visage en expliquant la situation avec sa petite sœur. C’était probablement lui le problème, plus que Hahee – trop protecteur, pas assez brave. Il aimait le confort de leur situation plus qu’elle ou bien il s’y était accommodé mieux qu’elle. Toujours était-il que des deux, la plus jeune semblait être celle qui avait le plus besoin de vivre sa vie comme elle l’entendait plutôt que celle qu’on avait choisi pour elle. Wonhee ne comprenait qu’on veuille tout risquer pour cela – peut-être parce que lui n’avait aucune idée de comment il voulait que sa propre vie soit. « Je serais toujours là… » commença-t-il. Le jeune homme ne voyait pas pourquoi il disparaîtrait de la vie de sa sœur ainsi, sauf si Hahee elle-même décidait de couper les ponts avec lui. Mais peut-être que c’était illusoire de croire qu’il pourrait être à ses côtés infiniment. « Alors quoi ? Je la laisse souffrir en faisant ce qu’elle veut, sans rien faire, parce que c’est comme ça qu’elle va apprendre ? » reprit-il d’une voix indiquant que l’idée ne lui plaisait pas du tout. Sa petite sœur ne méritait pas cela. Et il n’était pas sûre de s’en sentir capable, la laisser se précipiter dans un jeu perdu d’avance et le regarder perdre une à une ses cartes sans rien dire. Quoique, peut-être qu’au fond, Hahee s’était déjà jetée dans ce jeu et qu’il n’était intervenu que trop tard pour la persuader de faire demi-tour dans de se heurter au mur – les parents. En réalité, Wonhee avait beau tourner le problème dans tous les sens le seul et unique problème dans leur histoire familiale, celui qui les tenait tous deux en cage, c’était leurs parents. Leur père était probablement sur le podium des plus grosses menaces pour leur liberté d’exister suivi d’assez près par leur mère. Mais des parents restaient des parents – la couverture financière avec – alors ce n’était pas si simple, et même plutôt dangereux, de les contredire. Raison pour laquelle le garçon se sentait tout à fait incapable de leur avouer avoir changer de cursus. D’autant plus qu’il n’arrivait pas à regretter ce choix spontané – si on pouvait considérer des semaines de réflexion et de débat avec son insupportable cadet en droit comme étant spontané. « Hm, j’aime bien ce qu’on apprend… Je n’ai pas l’impression de perdre mon temps, les cours sont plus intéressants qu’en gestion. ». À voir où cela le mènerait dans le futur, parce que pour le moment il n’était pas sûr de ce qu’il ferait réellement d’une licence en botanique couplée d’une licence en gestion. Il y avait bien cette petite expérience au festival avec le fleuriste mais une journée était trop peu pour imaginer construire une carrière. Pour le moment, il vivait son truc sans réfléchir à autre chose qu’à comment gérer Hahee, comment gérer ses parents et surtout comment gérer sa rupture. Et Wonhee trouvait que c’était assez de choses à la fois comme ça. Le garçon prit la liberté pour la première fois de leur conversation de retourner la question à la brune muette. Le sourire de la jeune fille le fit sourire à son tour et il l’invita à se rapprocher pour s’installer à ses côtés. Ses yeux se levèrent au ciel quand Nayoung insista sur le fait qu’il n’était pas un pauvre type – il avait des millions de contre-exemple à ce sujet mais il se tairait comprenant qu’il n’aurait pas le dernier mot avec elle. « Oh. » une simple onomatopée qui passa ses lèvres lorsqu’il avait encore la tête penchée sur le carnet pour y lire les quelques phrases. Quand la jeune femme lui annonça que c’était elle l’initiatrice de leur rupture, Wonhee ne comprit pas pourquoi elle semblait si triste à ce sujet si c’était son choix à elle d’y mettre fin. Il resta muet un instant dévisageant sans jugement mais avec une grande confusion la brune. « Je peux vous demander pourquoi ? Pourquoi vous avez rompu ? » demanda-t-il en gardant ses yeux sur la jeune femme. « Enfin, vous n'êtes pas particulièrement heureuse que cela se soit fini ainsi, pourtant vous dites être celle qui a choisi de le quitter… ». Wonhee n’avait jamais largué qui que ce soit, il laissait le loisir aux autres de le faire pour lui et ses ex s’en sortaient bien soulagées de leur décision. Alors il avait un peu de mal à comprendre la situation de Nayoung.
ft : @gong na young
Invité
Invité
Anonymous
 
Re: million fireflies (nayoung) | Lun 6 Déc - 18:31
Citer EditerSupprimer

million fireflies //« c'est la nuit qu'il fait beau de croire en la lumière. » — edmond rostand Un sourire amusé fleurit sur les lèvres rosées de Nayoung alors qu'elle regardait le jeune se dépêtrait de la situation dans laquelle elle l'avait mis. Bien entendu, elle n'avait pas mal pris ses mots et elle secoua les mains devant lui pour lui dire d'arrêter. Elle ne voulait pas qu'il soit aussi mal et essaie de ne pas plus s'enfoncer. Elle inscrivit rapidement sur son carnet quelques mots avant de lui montrer. « Je vous embêtais. Je ne l'ai pas mal pris. Ne vous excusez pas. » Nayoung se sentait maintenant elle-même légèrement mal d'avoir posé la question, mais elle était tut de même contente qu'il trouve qu'elle était patiente et compréhensive. Ce n'était pas facile tous les jours et elle n'avait pas été ainsi depuis le début. Mais son agression avait changé sa façon de voir les choses, d'appréhender sa vie et ce qui s'y passait. Elle n'était plus la même personne, plus posée, plus patiente, moins pile électrique. Ça avait été un choc pour sa famille et son entourage, mais la petite Nayoung qu'ils avaient connus n'était malheureusement plus là et même son frère n'avait rien pu faire pour ça. Pourtant, il lui avait promis d'être toujours là pour elle, de toujours avoir ses arrières et que rien ne pourrait lui arriver. Morale de l'histoire, elle se retrouvait dans cette situation alors qu'elle n'avait rien demandé. Nayoung comprenait qu'il veuille veiller le plus possible sur sa petite sœur, mais il ne pouvait pas être là h24 avec elle. Le grand frère de la jeune femme en face de lui en était la preuve. Son sourire devint plus tendre alors qu'elle écrivait une nouvelle fois. « Pas la laisser souffrir, juste vivre pour elle-même. Oui c'est compliqué et ça le sera pour vous. Mais laissez la souffler, laissez la apprendre ce qu'elle veut faire de sa vie sans votre aide. Vous verrez que si jamais elle n'y arrive pas, elle reviendra d'elle-même vous demander de l'aide... Vous savez, on a toujours besoin de son grand frère. J'ai besoin du mien comme votre petite sœur a aussi besoin de vous. Mais elle a aussi besoin de faire sa vie, d'elle-même. » La gymnaste ne savait pas si elle arrivait à ce que ses mots se fassent un chemin dans l'esprit du jeune homme en face d'elle. Elle comprenait totalement qu'il ait du mal à ne pas surprotéger sa sœur, mais ce n'était pas bon pour eux. Pour lui parce qu'il ne vivra pas pour lui mais toujours pour elle et elle, parce qu'elle finira par lui en vouloir de ne pas la laisser vivre un peu plus sa vie. Ce n'était pas couper les ponts ou moins être présent pour elle, juste la soutenir dans ses choix et faire en sorte qu'elle se sente aimer. Malgré tout ses mots, Nayoung ne put écrire plus. Ce n'était pas à elle de lui faire ce genre de discours. En plus, il ne la connaissait pas. Alors pourquoi l'écouterait-il ? Elle n'était qu'une inconnue, une personne qu'il ne reverrait sûrement plus jamais. Néanmoins, elle disait ce qu'elle pensait tant qu'il ne l'envoyait pas chier. S'il avait accepté d'échanger avec elle, c'était parce qu'il voulait entendre l'avis d'une autre personne, non ? Si ce n'était pas le cas, pourquoi continuait-il de lui parler ? Nayoung ne voyait pas d'autre hypothèse au fait qu'il avait besoin d'écouter et d'entendre les opinions de quelqu'un d'autre. Comme pour ses nouvelles études. Un sourire s'afficha sur ses lèvres alors qu'elle l'écouta en parler et elle laissa même échapper un petit rire inaudible. « Tout est plus intéressant que de faire de la gestion... Mais ça ne vous avez jamais plu ? » Nayoung se retint de demander la raison qui l'avait poussé à ne pas changer directement. Elle se doutait que la réponse serait ses parents. Ça, c'était bien quelque chose qu'elle ne comprenait pas. Ses parents avaient toujours fait en sorte qu'elle fasse ce qui lui plaisait et qui la faisait sourire. Ils se moquaient même du fait qu'elle change de cursus si elle n'aimait plus le sport. Elle restait cependant dans la gymnastique parce que c'était quelque chose qu'elle connaissait et où elle n'avait pas besoin d'utiliser de trop son cerveau. Ses parents acceptaient tout de leurs enfants, même le fait que Nayoung n'ait pas souhaité retourné au lycée après que Yunho ait voulu abuser d'elle. Pour mieux discuter avec lui, elle se rapprocha et mentionna le fait qu'elle aussi était dans une période de deuil de relation. Certes, cela faisait presque deux ans maintenant qu'elle n'était plus avec lui, mais les conséquences de ses actes étaient ancrées en elle et elle ne pouvait malheureusement pas s'en défaire si facilement. Son sourire se changea et devint rapidement triste alors qu'elle repensa à sa relation avec Yunho. Jusqu'à ce qu'il fasse le con, elle était idyllique. Nayoung était amoureuse du jeune homme. Il avait été son premier amour et elle était heureuse avec lui. Malgré sa sexualité et sa libido quasi inexistante elle avait prévu de lui donner sa première fois, de lui offrir ce cadeau alors qu'elle n'avait pas particulièrement envie que ça se passe. Mais l'amour lui avait fait perdre la tête et des années après, elle était heureuse que ça ne soit pas arrivé et qu'elle ait pu garder cette chose si précieuse à ses yeux. La voix de l'inconnu la sortit de ses pensées et elle hocha la tête alors qu'elle se mettait à écrire sur son carnet. « Disons que j'étais extrêmement amoureuse et que j'aurais sûrement tout fait pour lui. Mais le souci est qu'il m'a agressé avec des amis à lui. C'est la raison pour laquelle je ne peux pas parler aujourd'hui. Un traumatisme que les médecins ont dit... Je ne pouvais pas rester avec lui après ça. » Elle haussa les épaules en arrachant la page pour lui montrer, son sourire ayant disparu de ses lèvres. Elle reprit son écriture pendant qu'il lisait. « Je suis assexuelle et il a cru bon de me « montrer » que le sexe c'était bien. Il m'a agressé dans une ruelle avec trois de ses potes. Heureusement, ils n'ont pas pu aller très loin, parce qu'un garçon m'a sauvé... C'est sa veste d'ailleurs. J'imagine qu'il en avait marre d'attendre que la petite prude que je suis, s'offre à lui et qu'il voulait le prendre de force... Vous savez, il aurait attendu quelques jours de plus et il aurait eu ce qu'il voulait. Le destin est bien fait hein ? Là je me sens honteuse parce qu'ils ont réussi à foutre le bordel dans ma vie. Mais si j'avais donné ma virginité à mon ex... Je me sentirais encore plus mal et surtout sale. » Là, elle avait gardé un semblant de dignité, du moins pour le peu qui lui restait.
ft : @joo won hee
Invité
Invité
Anonymous
 
Re: million fireflies (nayoung) | Lun 3 Jan - 14:30
Citer EditerSupprimer

million fireflies //« c'est la nuit qu'il fait beau de croire en la lumière. » — edmond rostand« Je m’excuse de toute même… ». Parce que c'était maladroit de sa part et que c'était aucunement son intention de vexer la jeune femme. Wonhee était comme cela parfois, il n'avait jamais été le meilleur en termes de communication. Il avait cette tendance à dire des choses qui se voulaient gentilles ou bienveillantes et réaliser trop tard qu'il n'avait pas choisi les bons mots pour l'exprimer. L'étudiant était juste un peu maladroit, avec ses paroles comme avec sa façon de prendre soin des autres. C'était probablement ce qui ne fonctionnait pas avec sa sœur ; à vouloir la protéger, il en faisait trop et finissait par abîmer sa relation avec elle. Quelque part, il comprenait qu'il fallait lui laisser de l'espace, tout comme il aimerait que ses parents lui en donnent à lui, mais Hahee était sa petite sœur. La seule personne qu'il considérait comme sa famille, sa vraie famille – il se refusait à la perdre. « Je suppose que vous avez raison… Je devrais faire ma propre vie aussi. M’enfin, je garderai un œil sur elle de loin quand même. » avoua-t-il en soupirant. Il était hors de question pour lui de la laisser à la dérive, pas maintenant qu'elle prenait des choix risqués. Pourtant, ce n'était pas comme si la plus jeune n'avait jamais volé de ses propres ailes – son année de lycée en échange en france était la preuve même de son indépendance et de son entêtement. Contrairement à lui, sa sœur avait tout de suite su ce qu'elle voulait faire de sa vie – des objectifs qui s'étaient affinés avec le temps mais qui n'avaient pas changé pour autant. Loin de Wonhee qui avait gaspillé trois ans de sa vie en gestion avant d'avoir le courage de changer, enfin il espérait tout de même que ses connaissances qu'il avait acquises – aussi peu intéressantes soient-elles à ses yeux – lui serviraient un jour dans sa misérable vie. La remarque de la petite brune lui arracha un petit rire, qu'il couvrit par sa paume contre ses lèvres. « Ce n’est pas moi qui vais vous contredire, ce sont mes parents qui m’ont obligé à m’y inscrire et malheureusement, je n’ai pas été assez mauvais aux examens d’entrée pour y échapper… » ricana-t-il même si au fond ce n'était pas réellement drôle à ses yeux. Enfin, Wonhee aurait pu volontairement raté les examens d'entrée pour saboter son entrée en gestion mais cela voulait dire saboter toute sa vie universitaire, et il n'était pas idiot non plus, il savait qu'une licence en gestion était mieux que rien du tout. La preuve, aujourd'hui, cela lui avait permis de se réorienter en licence de biologie sans soucis. Et ce n'était pas comme si ses parents lui auraient laissé le choix de toute façon, ils auraient probablement fait des pieds et des mains – et d'une liasse de billets – pour lui trouver une place bien que non méritée dans une excellente université dans le domaine voulu. Wonhee se trouvait ridicule à l'instant de se sentir aussi mal dans une situation aussi puérile, certes il vivait son premier chagrin d'amour et il s'était fait abandonné par son meilleur ami mais d'autres vivaient certainement bien pire. Il le vivait tout de même mal, mais les mots de la jeune fille lui faisaient du bien, le fait qu'on valide ainsi ses émotions était réconfortant. Mais le garçon n'était pas le seul avec des problèmes, et il s'en rendit bien compte en discutant avec la brune – qu'elle avait elle-même vécu un chagrin d'amour. Et poussé par la curiosité et le mystère derrière la tristesse de Nayoung, il ne put s'empêcher de l'interroger. Wonhee resta silencieux, les mots fixés sur les mots qui s'imprimaient doucement sur le carnet. Une boule se forma dans sa gorge au fur et à mesure que ses yeux découvraient les paroles de la jeune femme. S'il s'attendait à apprendre une telle chose, un si lourd passé… « Ah, je vois… » furent les premiers mots qu'il parvint à dire après avoir difficilement avalé sa salive. Ses pupilles noires fixèrent un moment sa camarade avant qu'il ne trouve les mots pour répondre. « Je suis désolé qu’une telle chose vous soit arrivée, personne ne devrait avoir à vivre un tel traumatisme… ». Il détourna les yeux de la silhouette féminine, se sentant soudainement honteux d’être un homme. C’était bien triste de penser ainsi, surtout quand le garçon faisait partie lui-même de cette part de la population. Mais c’était la vérité, il lui suffisait d’écouter la radio, de lire les faits divers ou de regarder les infos pour se rendre compte qu’une bonne partie de la gente masculine n’était bien d’autres que des idiots. « L’homme est un sacré idiot, ce n’est pas nouveau et particulièrement, celui avec un petit h malheureusement… ». Ce n’était probablement pas une grande partie mais une partie suffisante – et suffisamment bruyante – pour que cela se traduise en vérité universelle sur eux. Wonhee en était conscient, et bien qu’il ne se considère nullement comme mauvais ou bien qu’il n’ait jamais fait de mal à une mouche durant sa courte vie, il ne pouvait s’empêcher d’avoir honte. Lorsqu’il entendait que de nouvelles agressions physiques, de nouveaux abus sexuels ou que de nouveaux actes sexistes avaient lieu. Mais c’était bien pire lorsque la petite brune lui narrait son histoire, cela devenait plus réel et il se sentait d’autant plus inconfortable d’appartenir à ce groupe d’individus, pourtant uniquement regroupé par des critères biologiques. Le jeune homme se pinça les lèvres un instant avant de soupirer. « J’espère qu’un jour une personne arrivera à panser vos blessures, quelqu’un qui vous comprend, qui vous accepte et qui vous aime pour ce que vous êtes et non pour ce qu’elle attend que vous lui offriez. » tenta-t-il en osant un nouveau regard vers la jeune fille. C’était un peu audacieux de sa part de dire une telle chose quand lui-même avait essayé de se plier aux attentes – peut-être même de changer – pour satisfaire la seule et unique femme qu’il avait aimé. Et qu’il en souffrait tant maintenant qu’il réalisait que cela n’avait pas été suffisant, qu’il n’était toujours pas assez bien pour elle et qu’il ne le serait probablement jamais. Cependant, ce n’était pas parce qu’il manquait cruellement de confiance en lui – et qu’on venait de lui réduire le peu qui lui restait à l’état de poussière – que tout le monde devait être ainsi. Et l’étudiante, au milieu de cette bombe qu’elle venait de lui lâcher et de ses conseils bienveillants, n’avait pas l’air d’être quelqu’un d’abattu. Même si Wonhee se doutait qu’elle renfermait plus de traumatismes qu’elle ne laissait paraître. « Même si je n’ai aucun doute sur le fait que vous êtes assez forte pour surmonter cette épreuve par vous-même. Je ne vous connais que depuis quelques minutes, mais c’est l’impression que vous me donnez. » ajouta-t-il en toute honnêteté. Et parce qu’il était convaincu que s’appuyer sur les autres pour aller mieux n’était pas toujours la meilleure solution. Wonhee avait cependant conscience que c’était parfois nécessaire d’avoir quelqu’un à ses côtés pour avancer, il en était le bon exemple : incapable d’aller mieux sans se morfondre auprès de ses proches.
ft : @gong na young
Invité
Invité
Anonymous
 
Re: million fireflies (nayoung) | Ven 4 Fév - 19:58
Citer EditerSupprimer

million fireflies //« c'est la nuit qu'il fait beau de croire en la lumière. » — edmond rostand La jeune femme secoua la tête aux excuses du jeune homme. Elle n’en avait vraiment pas besoin. Elle avait simplement voulu jouer avec lui et maintenant, elle s’en mordait un peu les doigts. Néanmoins, il ne semblait pas lui en tenir rigueur et ils purent continuer leur conversation comme si de rien était. Nayoung avait beau ne pas connaître Wonhee, elle lui donnait des conseils d’une petite sœur à son grand frère. Elle voyait bien que cela lui pesait de ne pas être capable d’aider sa sœur, mais en étant trop proche et surtout trop sur son dos, il ne ferait qu’empirer les choses. Elle sourit en entendant ses paroles et nota rapidement quelques mots sur son carnet. Elle avait appris à écrire vite avec le temps vu que c’était son seul moyen de conversation, seulement, il y avait quand même un temps de latence assez important. « Je ne vous dis pas de totalement la délaisser ou de ne pas prêter attention à ce qu’elle fait… Juste d’être moins sur son dos. On a quand même besoin de nos grand frère. » Nana avait besoin du sien malgré tout et si elle ne lui avait pas avoué pour son agression, ce n’était pas parce qu’elle tenait absolument à lui mentir et à le tenir à l’écart de sa vie et de ce qui s’y passait. C’était simplement parce qu’elle savait que s’il l’apprenait, il réagirait bien trop mal et qu’elle ne voulait pas prendre le risque qu’il retrouve Yunho et lui fasse payer. Alors, elle ne disait rien et préférait éviter d’avoir des conversations verbales avec lui. Mais elle comprenait le point de vue de Wonhee sur le fait qu’il ne souhaitait pas que sa petite sœur soit totalement lâchée dans la nature sans rien. C’était mignon, elle ne pouvait pas le nier. Mais il fallait aussi qu’il s’occupe de lui-même et surtout de ce qu’il désirait faire dans sa vie. Parce qu’avec les éléments qu’elle avait en main, elle comprenait encore mieux les raisons qui le poussaient à protéger sa sœur. Il n’avait pas choisi ses études et pire encore, le chemin de sa vie semblait tout tracé. Cela angoissait plus que tout Nayoung qui avait toujours voulu et pu faire ce qu’elle voulait quand elle le voulait. Se faire restreindre de la sorte lui donnait l’impression qu’on lui avait coupé les ailes et qu’on l’empêchait de voler où elle le souhaitait. « Ça veut dire que vous êtes intelligent ça. C’est un bon point en vrai. Au moins, vous pouvez être fier de vous parce que vous avez quand même réussi à entrer à la fac avec vos résultats. Beaucoup n’y parviennent pas. » Ce n’était pas rare de voir des étudiants laisser tomber après avoir échoué au Suneung donc s’il avait réussi c’était qu’il y avait quelque chose dans son cerveau qui en valait la peine. Comme lui en valait la peine malgré ce qu’il pouvait dire et penser. Il vivait quand même un grand chagrin et chaque personne faisait le deuil d’une relation comme il l’entendait. Il n’y avait donc pas de honte à ressentir l’envie de pleurer ou de crier parce qu’on avait perdu l’être aimé. Nayoung était dans le même cas même si elle était celle qui avait mis un terme à sa relation avec Yunho. Elle expliqua ce qu’il s’était passé à Wonhee et la honte s’empara d’elle. Elle avait honte d’avoir été la pauvre petite victime et surtout même si elle n’avait jamais passé le pas avec lui, elle se sentait bête d’être tombée amoureuse d’un homme pareil. Il n’avait pas été capable d’attendre ou même de comprendre ce que ça signifiait d’être avec une personne assexuelle. Ce n’était pas de la faute de Nayoung si elle ne ressentait aucune attraction au fait de coucher avec quelqu’un. Elle n’était ni frigide ni prude. C’était simplement que ça ne lui disait rien du tout. Elle l’avoua même à Wonhee et ne sentit dans ses paroles quand il lui répondit, et elle tourna la tête vers lui en souriant. C’était rare que quelqu’un n'émette réellement aucun jugement quant à son orientation sexuelle. Elle était autant surprise que ravie. Elle continua de lui sourire à mesure qu’il s’excusait pour le comportement d'un autre. Encore une fois, il n’avait pas à le faire. Ce n’était pas lui qui avait décidé de la piéger dans une rue avec trois de ses amis pour lui faire comprendre que le sexe c’était merveilleux. Ce n’était pas à cause de lui qu’elle ne pouvait plus parler. Alors ce n’était pas à lui de présenter des excuses mais bien à Yunho. Nayoung hocha la tête à ses paroles. Les hommes étaient des cons. Il ne fallait pas avoir peur de dire les mots. Elle s’en était rendu compte quand elle avait été agressée dans cette rue. Elle laissa Wonhee continuer de parler pendant qu’elle recommençait à écrire sur son carnet. Elle l’écoutait également et releva la tête en entendant ses mots, un sourire éblouissant sur les lèvres et les larmes aux yeux. Elle avait besoin d’entendre ce genre de chose et il lui disait avec tellement de sincérité et peut-être même un soupçon de naïveté. Si elle n’avait pas été si frileuse des contacts humains, elle l’aurait très certainement pris dans ses bras pour lui faire un câlin. Mais à la place, elle finit d’écrire sur son carnet. « Ne vous excusez pas. Vous n’êtes pas fautif et ce n’est pas à vous de le faire pour cet abruti… Mais oui il a été idiot comme je l’ai été aussi de penser qu’il allait attendre et qu’il allait comprendre surtout. » Parce qu’il n’avait jamais réellement compris ce qu’elle était et ce que son assexualité représentait. « Merci beaucoup pour vos mots. Ça me touche énormément. Je sais pas vraiment comment vous montrer ma gratitude mais ça me fait vraiment chaud au coeur que quelqu’un pense ainsi. Vous ne me connaissez pas c’est vrai, comme je ne vous connais pas, mais… » Une légèrement larme avait coulé, faisant baver l’encre et le mot inscrit pendant qu’elle écrivait. « Merci encore… » Elle releva la tête vers lui, son sourire n’ayant pas disparu de ses lèvres et les larmes perlant un peu plus à ses yeux. Elle mima même un merci avec sa bouche, heureuse d’être tombée sur lui ce soir. Comme quoi, les nuits de déprime n’amenaient pas forcément que du mauvais. Pendant qu’il lisait, elle écrit une dernière phrase. « Je commence à avoir faim… Et froid. Je vous invite ? » Elle avait légèrement frissonné en sentant le vent frais de la nuit.
ft : @joo won hee
Contenu sponsorisé
 
Re: million fireflies (nayoung) | 
Citer EditerSupprimer

Une petite réponse rapide