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The truth is hiding in the dark ft. Dong Jae
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The truth is hiding in the dark ft. Dong Jae | Ven 2 Avr - 21:15 Citer EditerSupprimer
The truth is hiding in the dark
ft. Dong Jae
« Exposition ambiance tamisée à 17h » Le papier glacé entre les doigts, Yu Ri regarda une énième fois l'horloge de la cuisine. L'envie était présente mais pour une fois qu'elle avait une journée de repos, l'idée de ne pas avoir à s'habiller de la journée et rester en pyjama était plus que tentante. Elle était à l'affiche d'un nouveau drama, et ces dernières semaines avaient été rudes avec les tournages. Yu Ri jouait une fois de plus une histoire d'amour, et pour une fois elle incarnait un médecin. Ce n'était pas vraiment original diriez-vous, cependant ce n'était pas vraiment le domaine de prédilection de la jeune femme qui était contente de jouer un personnage à des années lumières de ce qu'elle était dans la réalité. Elle n'était pas du genre à s'imprégner de ses rôles, une fois qu'elle quittait les plateaux elle redevenait elle-même. Il lui était arrivé de rencontrer des acteurs qui n'arrivaient pas à se détacher de ce qu'ils jouaient, ou même les fans qui n'arrivaient pas à les voir dans des rôles totalement différents, alors elle était plutôt contente de ce détachement qu'elle avait. Au contraire, elle voyait son travail où elle jouait la comédie - même en tant que chanteuse parce qu'elle devait correspondre aux attentes qu'on avait plus qu'être elle-même - comme une coupure à sa vie où elle était juste Moon Yu Ri. En effet, c'était incroyable de voir à quel point elle était capable de vivre dans un monde parfait tant elle positivait et aimait ce qu'elle faisait.
Le réalisateur avait accordé une journée aux acteurs à cause de problèmes techniques, ce qui était l'occasion idéale pour elle de rester dans son lit et manger des chips toute la journée. Pas très diététique pour une idole, en effet. Un lointain souvenir dans son esprit travaillait son inconscient, et en compensation au fait que Yu Ri ignorait les signaux de tracas que lui envoyait son cerveau, son estomac demandait à manger tout et n'importe quoi. Elle avait démarré avec un paquet de chips au petit-déjeuner en jouant sur son portable à un roleplay en ligne. Généralement elle faisait ça toute la journée, et elle dormait quand elle avait fini ce qu'il y avait à faire sur son jeu, ce qui prenait parfois des heures. Et bien évidemment la carte bancaire n'était toujours pas très loin parce qu'elle achetait beaucoup sur les jeux en ligne. Alors qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire, à l'heure actuelle, assise dans son canapé à attendre de partir pour une exposition ? Des mots tout simple. « Bouges toi de là gros tas, je sais que tu es chez toi à rien faire. » Des mots doux venant de sa meilleure amie qui avait eu la merveilleuse idée qu'elles connectent leurs emplois du temps afin de savoir ce que l'autre faisait en temps réel. Plus jamais Yu Ri précisera quand elle ne travaille pas. Son amie lui avait rappelé qu'il y avait une exposition qu'elles avaient eu pour projet d'aller voir ensemble, mais que n'étant pas disponible Yu Ri se devait « d'honorer sa mémoire » en y allant sans elle. Voilà comment la jeune femme, à un quart d'heure de l'ouverture de la galerie, elle se retrouvait à prendre ses clés de voiture, ses baskets (elle allait pas faire un footing mais elle ne savait pas conduire en talons et comme elle avait pour principe que les baskets c'était que pour ça et le sport, Yu Ri se retrouvait toujours avec des centimètres en plus) et son sac à main.
L'avantage et la raison d'ailleurs pour laquelle cette exposition était intéressante, c'était que seules les œuvres allaient être sous une légère lumière, afin que les personnes puissent mieux les apprécier et se concentrer uniquement sur ce qu'ils pouvaient voir. Donc l'actrice qu'elle était n'attirerait pas l'attention et elle pouvait faire sa vie de personne normale, comme apprécier des œuvres d'art. Elle avait quand même pris soin d'emporter une paire de lunettes de soleil et une casquette le temps où elle serait à découvert, même si elle trouvait toujours que ça arrivait encore plus l'attention. Puisque tout le monde savait que les idoles se protégeaient comme ça, forcément les gens en casquette-lunettes étaient de potentielles cibles. Pas évidant en été. Lorsque la jeune femme entra dans la galerie, elle put apprécier la vague de silence et l'obscurité qui l'entouraient. Sûrement par pudeur les gens n'osaient pas parler fort et c'était agréable et paisible. Yu Ri qui comptait y rester le plus de temps que possible et en toute sérénité, elle se dirigea vers les œuvres les plus au fond du bâtiment, guidée par des marquages au sol. En ne suivant pas l'ordre naturel, elle croiserait forcément moins de monde. Elle s'arrêta devant le tableau d'une femme en tenue traditionnelle qui semblait attendre le retour de son mari. La famille Moon étant très portée sur les droits de la femme, Yu Ri n'avait jamais connu d'acte sexiste, et militaire activement contre. Elle analysa le tableau, à la recherche d'un sens à celui-ci.
La jeune femme sentit une présence dans son dos et par réflexe elle s'écarta afin de laisser la personne derrière elle admirer l'œuvre. « Je ne sais pas pour vous, mais personnellement je ne comprends pas. Je ne comprends pas comment à notre époque on peut penser que la femme puisse être tributaire d'un homme. Je sais bien que cela représente une période antérieur à la notre mais... J'aime penser que les femmes sont libres, et je penses que d'une certaine manière, elles ont toujours réussi à manipuler les hommes. »
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Re: The truth is hiding in the dark ft. Dong Jae | Sam 3 Avr - 0:01 Citer EditerSupprimer
( The truth is hiding in the dark ft. @Moon Yu Ri ) Aujourd’hui, cependant, il allait s’intéresser à une toute autre forme d’art. Exposition d'œuvres d’art. Il n’était pas totalement étranger à ce monde, faisant écho à de lointains souvenirs où sa mère aimait le traîner dans ce genre d’endroits. A cette époque, comme beaucoup d’adolescents à la recherche d’action, il qualifiait ces endroits de lieux sans intérêt et d’une perte de temps, mais avec l’âge il avait su y être plus sensible jusqu'au point d’y aller seul et de son propre chef. Cette exposition, il en avait eu vent par Song Ju, qui l’avait visité après les cours et le lui avait conseillé. Il ne doutait que très rarement des goûts de la jeune femme, alors il s’était laissé avoir par la tentation et la curiosité. Pour occuper sa journée avant l’heure d’ouverture, il n’avait que très peu quitter son logement, si ce n’est pour la pause du midi en raison d’une grande flemme soudaine de se faire à manger. Le reste du temps, il s’était un peu plus isolé, à venir tapoter les touches de son piano. Si le jeune homme n’avait pas opté pour une carrière musicale, il n’en oubliait pas pour autant son premier amour, à tel point qu’il faillit presque manquer l’heure lorsque l’horloge s’approchait dangereusement des 17h. Dans un petit mouvement d'accélération, il enfilait sa veste et ses chaussures dans l’entrée, puis quittait son domicile après avoir tout verrouillé derrière lui. Se garant dans un parking non-loin, il terminait les derniers mètres à pieds avant de s’engouffrer dans le lieu qui abritait l’exposition. L’intérieur contrastait énormément avec l’extérieur, puisque le but même de cette exposition était de mettre les œuvres sous leur plus beau jour en ne dirigeant la lumière que sur elles. Si la luminosité n’était pas non plus inexistante - probablement pour éviter que les visiteurs ne se rentrent dedans à tout va - Dong Jae devait bien admettre que l’effet recherché marchait plutôt bien, tant son regard se trouvait naturellement attiré par la lumière. Le journaliste n’avait, malheureusement, qu’une connaissance limitée de l’art pour probablement saisir toutes les intentions qui se cachaient dans chaque œuvre, mais il ne se faisait pas prier pour laisser son regard se perdre de part et d'autre, non sans reconnaître le talent indéniable des artistes. C’était au final la magie de l’art, de pouvoir parler à tout le monde, laissant à chacun sa libre interprétation. A hauteur d’un tableau, une autre personne déjà présente se décalait pour laisser libre court au jeune homme d’en profiter également. Voix de la jeune femme qui se faisait d’ailleurs entendre, à volume réduit pour ne pas briser le calme ambiant de l’instant présent, dépeignant sa vision de la femme dans notre société. Ses sens bien trop altérés pour détailler la voix de son interlocutrice, son regard trace les lignes du tableau tout en écoutant les paroles de la jeune femme. « Libres, je n’en doute pas… Je dirais plutôt que c’est la société qui a encore du mal à leur accorder ce droit par défaut. Dans l’imaginaire collectif j’entends, bien sûr. J’ai quand même tendance à penser que la situation évolue, sûrement mais doucement, depuis cette époque dépeinte, non ? Enfin, j’ose l’espérer, du moins ». Si Dong Jae ne se sentait pas forcément légitime de parler d’un tel sujet, il fallait bien admettre que les interrogations de la jeune femme étaient d’actualités, et qu’à moindre mesure il s’y interrogeait également, que ce soit pour une recherche d’égalité homme-femme dans ses bureaux ou dans le milieu du divertissement qu’il dépégnait aux yeux du public avec son agence, sur ses bons côtés comme ses mauvais, même si la deuxième partie restait toujours un peu plus difficile à aborder malheureusement. | ( Pando ) |
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Re: The truth is hiding in the dark ft. Dong Jae | Sam 3 Avr - 20:31 Citer EditerSupprimer
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Yu Ri n'avait pas pour habitude de parler avec des étrangers mais l'obscurité renforçait sa confiance en elle. L'art était subjectif, tout le monde voyait les choses sous des angles différents et elle aimait débattre de ça même si ce n'était pas la plus ouverte d'esprit en matière de débat. Elle avait la certitude de détenir la vérité absolue, cependant dans le domaine artistique elle sait qu'il n'y avait pas de vérité mais que des suppositions. Par exemple, on pouvait demander à plusieurs artistes de peindre la même chose qu'elle serait représentée différemment. Yu Ri était toujours curieuse de savoir comment les autres interprétaient ce qu'elle voyait. Elle avait sous ses yeux un tableau d'une femme attendant son mari, le regard qui semblait inquiet, et elle supposait qu'il était parti au combat vu l'époque à laquelle cela semblait se produire. En y réfléchissant bien, elle se disait qu'il pouvait aussi très bien s'agir d'une femme qui regarde son amant partir, craignant que son mari revienne bientôt.
« En quelques sortes, oui. Je travaille dans un milieu où les femmes sont appréciées pour leur apparence. » La jeune femme marqua une courte pause. « Les hommes aussi. » En soi, le métier d'idole fonctionnait vraiment bien grâce à l'apparence physique, homme ou femme, c'était un fait. Cependant elle avait vu beaucoup trop de cas de jeunes filles dont le physique avait été exploité à des fins malhonnêtes en leur promettant leurs débuts. Les jeunes hommes aussi, devaient avoir un physique avantageux, car après tout pour les métiers de scène tout était visuel, mais selon elle ce n'était pas autant sexualisé que les jeunes filles. Elle voyait des concepts mignons qui devraient être à des lieux de ça avoir des messages subjectifs alors qu'il devrait y avoir un thème innocent, et ne parlant même pas des concepts sexy. Par chance, son groupe avait été épargné parce qu'il avait fait parti de la seconde génération et qu'avant que tout ne change les filles avaient décidé de s'arrêter. « Mais dans mon domaine la beauté est plus importante que le talent. Si je n'avais pas convenu aux attentes, je n'aurais jamais pu travailler. » Quand elle a commencé, Yu Ri était une jeune fille enrobée, et ils avaient été clairs là-dessus : si elle n'y remédiait pas, jamais elle ne verrait la lumière d'un projecteur. Quelques années après, elle avait pris du poids après une période de stress, et c'était dans le top des recherches à son sujet. Elle avait aussi remarqué que lorsqu'elle était interviewée pour un film en même temps qu'un de ses collègues homme, elle avait des questions concernant la beauté et les régimes que lui n'en avait pas. « Par exemple. Vous devez bien écouter de la musique ? Vous avez déjà vu toutes ces idoles, admettez que c'est quand même bien plus appréciable de voir ces jolies filles sur scène que si elles étaient laides. » La réponse de cet inconnu lui importait peu en vérité et que s'il lui disait que si la chanteuse était moche il ne l'écouterait pas, ça ne l'empêcherait pas de dormir le soir. De toute façon Yu Ri était amatrice de musique classique et à l'heure actuelle, la plupart des compositeurs étaient décédés.
Yu Ri s'approcha du tableau suivant, qui semblait être un de ses tableaux avec un vomit de couleurs tant il y avait de choses à voir et que c'était impossible de savoir ce que le peintre voulait vraiment dire. Elle était si proche qu'elle pouvait sentir la peinture d'où elle était. Impossible pour être le comprendre les détails. « Vous pensez que ça représente quoi ? »
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Re: The truth is hiding in the dark ft. Dong Jae | Dim 4 Avr - 20:55 Citer EditerSupprimer
( The truth is hiding in the dark ft. @Moon Yu Ri ) Elle rétorquait par la suite que dans son domaine, l’apparence semblait être très importante. Chose que Dong Jae pouvait aisément comprendre. « Quel milieu, si ce n’est pas indiscret ? ». Tristement, beaucoup de métiers accordaient plus d’importance au visuel qu’autre chose, surtout dans des métiers avec une forte exposition publique, que ce soit la télévision, les émissions de variétés, films ou séries. Et surtout le domaine qui le touchait directement lui, à savoir la scène musicale. Dong Jae, de son côté, était bien plus sensible aux timbres de voix des chanteurs et chanteuses qu’à leur physique en général, mais il ne pouvait nier que ce n’était pas le cas de la majorité, surtout auprès d’un public plus jeune. Lui-même dans son adolescence était peut-être sujet à la même chose. A partir du moment où une personne atteignait le stade de célébrité, on attendait d’elle qu’elle vende du rêve, quelque chose que l’on ne pouvait pas voir à chaque coin de rue, avec les bons comme les mauvais côtés. « Jamais ? C’est un peu extrême, non ? Que la beauté puisse jouer un rôle important, peut-être, mais sans talent on ne va jamais très loin ». Il savait qu’elle avait plus ou moins raison, mais il fallait bien admettre aussi que, une chanteuse ou une actrice avait beau avoir le plus beau physique, sans une véritable voix ou capacité d’acting, la carrière restait plutôt courte ou du moins superficielle. Lorsqu’elle abordait justement les idoles plus en détail, il haussait les épaules - geste inutile puiqsue dans le noir, le langage non verbal n’avait pas vraiment d’importance. « Pas vraiment, non. Mais je vois où vous voulez en venir. On a déjà eu des idoles qui dérogeaient aux standards de la beauté coréenne, même si je vous l’accorde elles ne rentraient pas dans la case des “laides”, peu importe comment on définit la laideur. Mais forcément, être beau ou belle aux yeux du public est un très bon coup de pouce » Répondait-il avec l'honnêteté dont il faisait toujours preuve. Loin de lui l’idée de vouloir sauver son image ou jouer le chevalier blanc. Il préférait croire à un monde nuancé, bien qu’il restait conscient que la minorité était rarement entendue. Se laissant porter par le flot, il approchait à son tour du tableau suivant. Tableau bien moins explicite que le précédent. Type d’art qui était au-delà des compétences d’analyse de Dong Jae. S’il pouvait trouver certaines de ces toiles belles à l’oeil, il n’était pas en mesure d’y saisir une quelconque intention de l’artiste derrière. « J’ai bien peur que ce soit au-delà de mon expertise. Vous pouvez peut-être m’aider ? ». Avouait-il d’un léger rire sans pour autant détourner son regard de l'œuvre. | ( Pando ) |
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Re: The truth is hiding in the dark ft. Dong Jae | Dim 4 Avr - 21:57 Citer EditerSupprimer
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Si elle avait été en pleine lumière, si elle avait été dans la peau de la célébrité Moon Yu Ri, elle n'aurait certainement pas tenu ces propos. La critique de la société qu'elle faisait et plus généralement du monde du divertissement aurait créé un scandale, bien que les propos qu'elle tenait étaient assez justes même s'il ne s'agissait que de son point de vue. Mais à ce moment elle pouvait prétendre être une simple femme venue faire un tour dans une galerie d'art et apprécier la beauté des créations d'autrui. La question de son interlocuteur la ramena à la réalité : elle était directement liée à ce monde qu'elle critiquait. Cependant elle ne voulait pas dire qu'elle était chanteuse, ou même actrice. L'inconnu pourrait très bien lui demander de lui montrer ce qu'elle faisait et ce n'était pas le but de la démarche. En tant que idole c'était bien vu de passer son temps libre dans une galerie d'art mais pour une fois qu'elle pouvait oublier cette vie médiatique. « Je travaille justement dans le domaine artistique. » Ainsi elle donnait plus de crédit à ce qu'elle disait sans pour autant trop se mettre en danger parce que l'art regorgeait d'une multitude d'emplois. Il n'était pas pour autant obligatoire de travailler dans un domaine où le visuel était important pour que le critère de la beauté soit au même niveau que des diplômes, par exemple. De nombreuses études avaient démontré qu'il était bien plus simple pour des personnes plus présentables de trouver un emploi, hommes et femmes confondus. Mais pourtant, la beauté était totalement subjective.
Les idoles étaient, justement, idolâtrées, elle représentaient un idéal, leur rôle était de vendre du rêve, et cette vérité s'appliquait d'une manière plus général à l'Asie plutôt qu'à l'Occident. Yu Ri avait noté que par exemple, de l'autre côté du globe, les artistes devenaient plus beaux grâce à l'argent qu'ils gagnaient avec leur succès alors qu'en Corée ils étaient déjà parfait à leur début. En conclusion, d'un côté le talent était plus important que de l'autre. Certains artistes n'avaient pas un talent extraordinaire mais ils compensaient avec une jolie apparence. D'un autre côté c'était rassurant parce qu'il y avait des centaines d'idoles en Corée du Sud et cela voudraient dire que c'est un pays avec beaucoup de personnes talentueuses. « Non, je n'aurais jamais pu déb- » Yu Ri bafouilla en se rendant compte rapidement de la bêtise qu'elle allait dire. « C'est vrai que si je n'avais pas été douée dans mon domaine, ça n'aurait jamais marché. Mais mon patron m'a fait comprendre qu'il fallait que j'améliore mon apparence, ce que j'ai fait. » Elle grimaça en se demandant elle-même ce qu'elle racontait comme bêtise. Dit comme ça, ça semblait tellement idiot et iréel. « Oh oui. »
Yu Ri se sentit un peu triste en pensant à ces idoles magnifiques qui recevait des vagues de haine parce qu'elles étaient soit-disant laides alors qu'elles étaient magnifiques, et bien souvent il s'agissait de non-coréens. Les standards de beauté étaient incroyables. Le nombre de fois où ses amies avaient dû mettre du fond de teint tellement blanc qu'il y avait une démarcation dans le cou, tout ça parce que dans l'avis global une personne à la peau pâle était plus belle. Tout ça c'était des paroles d'aristocrates européens, pas d'un peuple moderne !
« Ah oui, et quel est votre domaine d'expertise, monsieur le féministe ? » demanda Yu Ri avec un petit rire, tout en essayant de comprendre l'étrange tableau qui suivait. « Mon domaine d'expertise est d'être une femme, naturellement, et je peux vous dire qu'à notre époque, discuter avec un inconnu dans le noir c'est assez téméraire. Bien que j'ai du mal à imaginer un tueur en série aller regarder des tableaux avant de faire son job. » En soit, Yu Ri n'avait jamais connu la peur d'être seule dans le noir justement, car elle était trop casanière pour aller faire seule des soirées tard le soir et sinon elle avait toujours un garde du corps pas loin d'elle pour son travail, ou des managers. Cependant elle trouvait très intéressant de parler avec une personne inconnue dont elle ne voyait pas le visage. Étant assez superficielle et romantique, elle imaginait un homme très beau, un homme d'affaires peut-être, très riche, qui passait son temps libre à se promener dans des galeries d'art. « Bien que si vous me tuez maintenant, on pourrait méprendre les éclaboussures de sang avec de la peinture. Alors avant que ma dernière heure soit venue, j'aimerais au moins savoir une chose sur mon assassin. » Yu Ri s'écarta un peu du tableau pour que les lumières de celui-ci ne l'éclairent pas trop, portant un sourire provocateur que son interlocuteur ne pouvait voir. Elle venait de rendre cette soirée plus intéressante que prévue et aimait ce jeu de rôle qu'elle venait de lancer. Mais elle espérait quand même que le karma ne la rattrape pas en donnant vie à ses suppositions, ça serait quand même une trop grande coïncidence. « En attendant je penses que l'artiste n'avait pas d'idée pour sa peinture et que d'énervement il a jeté toutes ses couleurs sur la toile. Mais je peux facilement affirmer que chez moi j'ai pu exposer mes propres œuvres qui sont mille fois moins dénuées de sens que ça. »
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Re: The truth is hiding in the dark ft. Dong Jae | Mer 7 Avr - 22:36 Citer EditerSupprimer
( The truth is hiding in the dark ft. @Moon Yu Ri ) Elle reprenait cependant très vite sur le sujet, se rattrapant après une maladresse que Dong Jae ne jugeait pas important de relever, bien qu’il pouvait en saisir le sens s’il le souhaitait vraiment. Elle soulevait par la suite un point important, à savoir la pression qu’elle avait reçu de sa hiérarchie quant à son apparence. Une bien triste réalité malheureusement. Si Dong Jae n’avait pas ces problèmes de son côté, et que dans sa branche il n’accordait clairement aucune importance au physique des employés qu’il recrutait, il était aux premières loges du traitement que pouvaient subir les idoles dans les agences. Certaines le faisaient avec tact et bon sens, d’autres pouvaient se montrer un peu plus oppressantes. Il suffisait de voir les témoignages de nombreuses idoles à la retraite pour se rendre compte de la réalité. Si bien souvent le public s’en offensait, il oubliait très vite avec le temps jusqu’au prochain scandale. « J’ai l'opportunité de le voir à travers mon boulot également, donc j’imagine très bien oui… D’une certaine manière, les personnalités publiques deviennent également la face de leurs entreprises. On essaye toujours de soigner la partie visible quitte à s’occuper plus tard de ce qui se cache derrière. » Soulevant le caractère atypique dans lequel se déroulait cette discussion après lui avoir demandé son domaine d’expertise, Dong Jae lui-même se rendit compte que c’était probablement la première fois qu’il se trouvait dans une telle situation. Il faut dire qu’en temps normal, on faisait directement face à notre interlocuteur. Dans la vie de tous les jours comme dans sa vie professionnelle. Les yeux sont le miroir de l’âme comme on dit, dans une telle configuration il était quasiment impossible de se fier aux réactions de l’autre, n’ayant que les mots comme support. « Les tueurs en série ne peuvent pas aimer l’art, alors ? J’ai jamais vu ça dans le manuel ». Rebondissait-il avec un léger sourire sur le coin des lèvres. Sa connaissance en tueur en série était probablement encore plus limitée que l’art, mais de mémoire il avait bien dû voir quelques tueurs en série mégalomane dans x films ou séries. « Je ne suis pas sûr que donner des indications à un tueur pour masquer ses crimes soit la meilleure des choses à faire vous savez, vous devriez être plus prudente ». Glissait-il accompagné d’un léger rire, gardant son regard rivé sur le tableau comme à la recherche d’une interprétation qui ne lui viendra probablement jamais. « Au risque de vous décevoir, je me limite surtout à la musique et la littérature. Je n’ai clairement aucun don avec un pinceau. Les mots sont plus faciles à manier que de la peinture ». Phrase qu’il pensait entièrement. Son métier consistait à aligner des mots pour susciter l'intérêt de son lecteur. Pour un gosse qui avait passé son temps à dévorer bouquins sur bouquins plus jeune, c’était clairement le rêve d’être payer pour écrire. Bon, pour le coup il avait surtout la chance d’être dans un univers dynamique qui l’obligeait à rencontrer des gens. Dong Jae n’aurait clairement pas tenu face à la solitude d’écrire isolé dans une pièce pendant des mois un livre. Il avait, en ce sens, un profond respect pour les écrivains de romans qui réussissaient à s’investir sur une grande période de temps pour pondre un ouvrage qui serait lu en quelques jours par certains lecteurs. Sans compter sur le fait que le succès n’était jamais garanti. L’avantage du journalisme, c’est que l’on documentait sur l’instant présent, et qu’un flop pouvait vite être rattrapé le jour suivant. Il écoutait finalement la théorie de la jeune femme sur l’intention du peintre derrière ce tableau qui ne faisait pas grand sens tellement il était abstrait. Du moins d’un point de vue extérieur. Une théorie qui semblait tout à fait plausible pour le coréen. « Si une crise de colère peut permettre de terminer dans une galerie, je devrais peut-être y penser à l’avenir… Qui sait, je ferais peut-être fortune ». La seule approche avec la peinture que Dong Jae a pu connaître se résume à ses années d’écoles primaires. Éventuellement quelques dessins d’enfant accrochés au frigo par ses parents mais rien de plus, contrairement aux paroles de son interlocutrice, de ce qu’il a pu en comprendre. « Vos propres œuvres, mmh ? Intéressant ça. Et en quoi sont-elles moins dénuées de sens ? Plutôt du réaliste, du coup ? » | ( Pando ) |
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Re: The truth is hiding in the dark ft. Dong Jae | Lun 19 Avr - 15:11 Citer EditerSupprimer
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L'inconnu restait tout aussi évasif qu'elle à propos de sa profession, à la différence qu'il n'avait pas donné d'indices contrairement à sa boulette un peu plus tôt. Après tout ce n'était pas grave, qu'est-ce que ça changerait à la conversation qu'il soit médecin, vétérinaire ou pompier ? La personne ne se définissait pas par son statut professionnel, il n'existait pas de sous-métier. Yu Ri jugeait qu'un avocat qui avait fait de longues études pouvait être très peu cultivé alors qu'une personne avec un travail manuel pouvait en avoir bien plus dans la tête. Evidemment travailler dans certains domaines permettait d'en savoir un peu plus à certains sujets comme il le laissait comprendre. La situation serait vraiment amusante si elle se trouvait face à une idole qui essayait d'avoir un semblant de vie normale comme elle. Parce que contrairement aux autres personnes, Yu Ri lorsqu'elle rentrait chez elle ne pouvait pas raccrocher sa casquette de chanteuse ou actrice. Un plombier qui sort dans la rue ne se ferait pas interpeller tout les cent mètres pour des problèmes de tuyauteries par exemple, alors que si la jeune femme sortait à découvert, c'était pas moins sûr qu'on ne lui demanderait pas un autographe. Mais il n'avait pas tord. Les apparences étaient trop importantes parce qu'elle représentait son agence et tout ses écarts de conduite seront fatalement liés à celle-ci. Yu Ri avait appris à ne jamais croire les communiqués d'agence parce qu'elle savait qu'ils disaient seulement ce que les gens voulaient entendre mais rarement la vérité. Elle avait pu le constater aussi lorsqu'il y avait eu les rumeurs à son sujet à propos d'une potentielle relation amoureuse - ce qui était vrai à l'époque - qu'ils avaient nié pour que les fans ne fassent pas un lien malsain entre ça et la séparation de son groupe, ce qui n'avait rien eu avoir. Avec un peu de recul, elle aurait peut-être préféré rendre ça public, décevoir ses fans, quitter son compagnon pour que tout le monde soit content et éviter ainsi d'être avec une personne mauvaise, et deux-trois autres événements encore dont elle aurait pu se passer.
Yu Ri rit doucement de manière à ne pas déranger les autres personnes présentes. Il est vrai que les tueurs en série pouvaient avoir des passe-temps comme tout le monde. D'ailleurs ça serait assez poétique, et une bonne idée de faire un film sur un meurtrier amateur d'art. « N'existe-t-il pas actuellement un film liant assassin et art d'ailleurs ? Vous devriez aller le voir, cela vous donnerait sûrement des idées. » Elle n'avait pas souvent le temps de se poser devant la télé mais elle était presque sûre qu'un film de ce genre était en ce moment au cinéma. Etant plus amatrice de film à l'eau de rose, ce n'était pas étonnant qu'elle n'en sache pas plus à ce sujet, mais peut-être que son nouvel ami assassin serait plus intéressé par des images plutôt que le manuel du parfait bandit. Encore une fois, la situation l'amusait mais une petite voix lui disait que ça serait vraiment ironique de discuter réellement avec un tueur. « J'imagine qu'on doit bien mourir un jour et je préférais que ça soit quand je suis encore jeune et jolie. Vous savez, peut-être que dans l'au-delà il y a de jolis anges ou démons à fréquenter. D'ailleurs j'espère que vous porterez votre plus beau costume le jour de votre arrestation, je suis convaincue que vous serez sur tout les tabloïd. » Au fond elle espérait quand même avoir un mari, des enfants, une maison et un chien avant de mourir mais Yu Ri croyait au destin et puis ça serait l'occasion de faire parler d'elle une dernière fois.
« Et bien comme vous avez la peinture, la littérature n'est pas vraiment mon domaine. Je me limite surtout à la presse people, même si j'aime les œuvres réalistes françaises. » Histoire de garder un œil sur ce qui est dit sur elle et ses petits protégés., mais elle aimait aussi les histoires d'argent et de statut social. « En revanche, on peut parler de la musique aisément. Dîtes-moi quel est le plaisir coupable musical d'un tueur en série ? Vous connaissez les musiques et les chorégraphies par cœur de quels groupes ? » Yu Ri aimait la tournure de la conversation. Bien qu'elle préférait de loin les artistes classiques à la pop coréenne, elle était bien obligée d'en connaître un minimum. Elle avait analysé aussi à la façon de parler et à la voix que son interlocuteur ne devait pas être beaucoup plus jeune qu'elle, elle osait donc espérer qu'il mentionnerait plutôt des groupes de son époque que les derniers en date. Même si en vérité il n'y avait qu'un seul nom qu'elle aimerait entendre. « Mais je suis d'accord avec vous. Si on prend l'exemple de la musique, c'est quelque chose qui nous accompagne dans la vie de tout les jours, la littérature aussi même si maintenant les gens lisent beaucoup moins des livres, nous restons obligés de lire. Cependant je suis surprise de voir autant de personnes à une galerie d'art. J'imagine que c'est bénéfique pour les comptes Instagram ou un lieu parfait de rendez-vous. » C'était d'ailleurs complètement le genre d'endroit où elle aimait être invitée.
« Dernière je me suis intéressée à l'époque de l'Antiquité. J'aime beaucoup les sculptures et j'avais très envie d'en peindre une. Evidemment avec la texture de la peau et les jeux de lumière cela m'a pris des mois, mais à présent je suis très fière d'avoir pu exposer au dessus de mon lit un tableau d'Aphrodite endormie en taille réelle. Tenez, regardez. » Yu Ri sortit son téléphone de son sac pour montrer fièrement ce qu'elle avait créée. Elle avait pris soin de se décaler un peu au préalable afin qu'il ne voit pas son fond d'écran qui était une photo d'elle et sa meilleure amie. « Vous allez peut-être me prendre pour une folle mais j'aime peindre des scènes plutôt hédonistes, qui relatent les plaisirs de la vie. Un verre de vin entre amis, une soirée entre amants, des animaux adorables... Ce genre de choses. »
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Re: The truth is hiding in the dark ft. Dong Jae | Dim 2 Mai - 11:34 Citer EditerSupprimer
( The truth is hiding in the dark ft. @Moon Yu Ri ) Le journaliste rejoignait son rire lorsqu’elle évoquait un film sur un assassin, bien que de prime abord une telle œuvre ne lui rappelait aucun souvenir. Appréciant le 7ème art, ce n’était cependant pas son domaine de prédilection comme pouvait l’être la musique ou le sport. « J’irais y jeter un oeil, merci du conseil ! ». Évoquant l’au-delà, Dong Jae pouvait très bien imaginer le décor qu’elle décrivait. C’était bien plus attrayant que d’imaginer un décor de flammes et de diables avec des fourches. « Je tâcherai d’être sur mon 31, ce serait dommage de faire la une en survêtements ». Clarifiant un peu plus les domaines qu’il maîtrisait, son interlocutrice venait en faire de même, précisant qu’à l’inverse, elle n’avait que très peu de connaissances en littérature. Elle évoquait d’ailleurs la presse people, ce qui pouvait faire plus ou moins écho au métier du jeune homme. Bien sûr, la ligne directrice de son agence n’était clairement pas le sensationnalisme. Il essayait de faire en sorte de se limiter aux œuvres et activités des artistes, en oubliant le côté malsain. D’autres agences s’occupaient très bien d’afficher la vie privée des artistes contre le gré, c’était un domaine qu’il s’interdisait. Elle évoquait cependant par la suite la musique, qu’elle semblait maîtriser un peu plus d’après ses dires, lui demandant ses goûts dans ce domaine. « Mon plaisir coupable, mmh.. Si je ne devais en citer qu’un, ce serait la musique classique. Je joue du piano depuis très jeune, donc c’est le style que j’écoute le plus. Mais j’ai suivi le parcours classique sinon, j’ai écouté pas mal de pop coréenne plus jeune. Les artistes de cette époque, Girls Generation, Angels, g.o.d, Wonder Girls. Mais j’essaye de me maintenir à jour, sur les derniers groupes du moins. Et vous, plutôt quel style ? ». Forcément, son métier le poussait à écouter tous types de musiques, surtout de la kpop puisque c’était au final son cœur de métier. Il pouvait aussi compter sur Song Ju, qui bien souvent lui faisait découvrir les groupes en vogue. Le journaliste ne pouvait qu’être d’accord avec ses prochaines paroles, à savoir que la musique et la lecture étaient des choses du quotidien, sans que l’on ne s’en rende vraiment compte au final. Surtout dans le cas de la musique, elle inondait la ville. A la télé, à la radio, dans les magasins, dans les rues même. La lecture aussi, même s’il déplorait en effet le manque d'intérêt au fil des générations. On avait moins pour habitude d’ouvrir un livre, mais on la retrouvait sous d'autres formes, que ce soit les articles en ligne, ou encore les webtoons qui gagnent en popularité auprès des plus jeunes. « C’est vrai, c’est vrai… En tant que fervent défenseur de la littérature, je dois dire que j’en suis attristé, mais en effet, c’est toujours positif de voir autant de personnes s’intéresser à l’art en général. Que ce soit pour les bonnes ou les mauvaises raisons, mais ça reste un bon décor de shooting photo je dois le reconnaitre ». ajoutait-il accompagné d’un nouveau rire. On vivait dans un monde du paraître, alors il était évident que ce genre de cadre attirait à la fois des passionnées d’arts, mais aussi des passionnées de réseaux sociaux. Sautant sur l’occasion lorsque son interlocutrice évoquait ses propres œuvres, la curiosité de Dong Jae ne manquait pas de s’y intéresser un peu plus en détail. Il était toujours curieux de voir les productions d’artistes, peu importe le domaine. En détaillant un peu plus sa dernière production, elle sortait très vite son téléphone pour venir lui montrer un cliché, pour qu’il puisse se rendre un peu plus compte du style qu’elle pratiquait. Son regard rivait alors sur l’écran. « Ouah, c’est vraiment pas mal. Pour le coup, c’est un style que je peux plus facilement apprécier que… ce mélange de couleur devant nous. Il y a des mois de travail là dedans ? J’ai toujours du mal à m’en rendre compte… C’est fascinant. Vous en faites depuis longtemps, j’imagine ? ». Dong Jae partait du principe qu’il devait en effet y avoir quelques années d'entraînement avant de terminer sur un tel résultat, sauf s’il était en présence d’une génie de l’art, qui sait. « Pour une folle ? Je ne vois pas pourquoi ! C’est ce genre de peintures qui me surprend le plus. On a pour habitude de voir ça en photo, mais réussir à donner quelque chose de photoréaliste, même pour une situation des plus banales du quotidien, ça force le respect. Vous le faites à partir d’un modèle photo d’ailleurs, ou simplement sur votre imagination ? » | ( Pando ) |
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Re: The truth is hiding in the dark ft. Dong Jae | Dim 16 Mai - 19:29 Citer EditerSupprimer
The truth is hiding in the dark
ft. Dong Jae
La part un peu romantique - et peut-être malsaine - de Yu Ri espérait qu'il s'agissait en effet d'un homme un peu, pas d'un tueur non plus mais pourquoi pas d'un voleur d'œuvre d'art et qu'à la fin de cette discussion il allait tomber sous son charme et l'enlever pour jouer les Bonnie and Clyde en Europe pour posséder tout les plus grands tableaux dans une villa en Sicile. Après tout elle se trouvait tellement de points communs avec cette personne qu'elle ne connaissait ni d'Adam ni d'Eve que s'en était presque trop beau pour être vrai. L'autre possibilité c'était qu'elle se trouvait face à un geek affreusement laide qui allait trouver une info compromettante ou prendre une photo trop moche d'elle qu'il revendrait à un magazine. La vision manichéenne de la jeune femme ne voyait pas d'autres solutions, alors elle priait de toutes ses forces pour être face à un parrain de la mafia. Après tout de nos jours, personne n'aimait la musique classique ou s'y intéressait alors tomber comme par hasard sur une personne qui jouait aussi du piano et qui aimait par dessus tout les styles de musique les auteurs classiques, c'était vraiment trop beau pour être vrai. En fait, durant une seconde elle se demanda si sa meilleure amie ne lui avait pas arrangé un rendez-vous avec un homme qui lui correspondait à son insu. Elle aussi avait appris tôt à jouer du piano, en plus de la harpe et passait le plus clair de son temps à écouter de la musique classique. Bien plus beau à l'oreille et plus travaillé selon elle. Mais le meilleur restait à venir lorsqu'elle entendit le nom de son groupe. En fait, elle avait un peu tendu la perche afin de savoir si parmi les centaines de groupes existant le sien allait sortir du lot. C'était comme jouer au loto, mais il fallait croire qu'aujourd'hui elle était chanceuse. Elle esquissa un sourire invisible pour un interlocuteur. « Je suis aussi une adoratrice de la musique classique, qui surpasse selon moi tout les autres genres. Mais comme vous, j'ai bien été obligé de m'intéresser aux artistes contemporains. D'ailleurs, j'imagine que nous avons à peu près le même âge vu les artistes que vous citez. J'aime particulièrement Angels pour ma part. Entre nous, quelle est la chanteuse du groupe que vous préférez ? » demanda-t-elle avec un regard malicieux. Elle avait une chance que quatre que son nom sorte du lot, et elle se sentait plutôt chanceuse pour être sûre d'elle. Au final, ce n'était qu'une question d'égo, mais ça ne faisait pas de mal.
« A la place d'un peintre, je n'aimerais pas vraiment que mon œuvre soit utilisée pour avoir des likes sur les réseaux. En revanche, ça me plairait beaucoup de savoir que des couples se sont formés devant. Vous savez, un peu comme un premier rendez-vous à l'aveugle afin de savoir si les personnalités match. Les discussions seraient encrées dans les toiles, un peu comme la notre. La seule différence c'est que le seul futur qu'on puisse se prévoir ce n'est pas une belle histoire d'amour, mais une fin théâtrale pour moi, n'est-ce pas ? » demanda-t-elle en riant. La déesse totem de Yu Ri était sûrement Aphrodite, et elle préférait imaginer des couples danser sur ses propres chansons à l'instar de ne pas dévoiler ses peintures, plutôt que d'imaginer des jolies filles se filmer avec une de ses chansons en fond pour faire la belle et attirer l'attention seulement. Cependant elle songea à poster une photo de la galerie sur ses réseaux plus tard pour inciter les personnes à y aller car elle trouvait le cadre vraiment agréable.
Les joues de la jeune femme s'empourprèrent aux compliments d'un parfait étranger. Elle était rarement complimenté par des œuvres qu'elle dévoilait seulement aux peu de personnes qui étaient venues chez elle, et la voilà qui en parlait à homme qu'elle ne connaissait pas. C'était peut-être cet anonymat qui la mettait en confiance. « En effet, j'ai travaillé là-dessus durant des mois. C'est difficile de se rendre compte sur une photo, mais j'ai essayé d'incorporer des détails les plus réalistes possible. Je rêvais de faire ça, et je suis plutôt fière du résultat. Au début c'était vraiment catastrophique parce que je n'ai jamais eu un don pour le dessin alors tout vient de choses que j'ai déjà vu. Alors avec le temps et des essais, j'ai fini par réussir à reproduire les choses de façon assez fidèles. » Yu Ri glissait de temps en temps les photos de son téléphone, un peu honteuse d'accaparer l'attention alors qu'ils étaient à une exposition et que manifestement si ce n'était pas elle qui était à l'honneur, c'était qu'il y avait une raison. Soudain, une barre de notification de message apparu en haut de l'écran, provenant de sa meilleure amie avec qui elle était sensée être présente. « Alors Yu Ri, comment se passe cette mission incognito ? » Bah, mal, du coup, pensa la jeune femme, qui murmura un mot peu élégant avant de ranger son téléphopne.
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Re: The truth is hiding in the dark ft. Dong Jae | Sam 5 Juin - 18:02 Citer EditerSupprimer
( The truth is hiding in the dark ft. @Moon Yu Ri ) « Toute publicité est bonne à prendre, mais oui c’est triste de passer à côté de la subtilité d’une exposition si ce n’est qu’une simple recherche de reconnaissance sur les réseaux. Après, si je dois faire mon vieux, je dois bien avouer ne pas toujours comprendre cette fameuse recherche aux likes mais je suis peut-être juste dépassé » avouait-il accompagné d’un léger rire. « Regardez Roméo et Juliette, belle histoire d’amour ou fin théâtrale, on en arrive souvent au même point. Mais je tâcherai d’être le plus tragique possible, promis ». L’attention de Dong Jae déviait finalement de l’exposition face à eux vers celle que lui offrait son interlocutrice, à savoir ses propres œuvres à travers quelques clichés sur son téléphone. Il livrait naturellement ce que lui inspirait ce qu’il voyait, sans chercher à arrondir les angles. Après tout, son côté journaliste le poussait à bien utiliser ses mots, en bien comme en mal. Dans le cas présent, il n’avait que des compliments à offrir à l’artiste alors qu’elle défilait doucement la galerie pour montrer l'étendue de son talent. Il trouvait toujours cela fascinant chez les artistes, d’imaginer, souvent à la baisse, le temps de travail qu’ils avaient pu mettre pour obtenir quelque chose de fini, sans que les admirateurs finaux puissent réellement imaginer l’investissement qu’il y avait derrière. C’était peut-être au final la malédiction de tous les artistes, en passant du peintre à l’écrivain jusqu’au musicien. Le public ne consommait que le produit fini sans en connaître le cheminement. « Si en plus vous n’avez jamais eu de don particulier, je ne peux que vous féliciter à nouveau dans ce cas ! Ca semble si facile à vue d'oeil pour un ignorant mais réussir à intégrer autant de détails pour avoir quelque chose d’harmonieux au final, c’est vraiment fascinant ». Lui-même plus jeune, il avait essayé de reproduire ce qu’il voyait, mais il avait dû se rendre à l’évidence, lui et les proportions et perspectives ne faisaient pas bon ménage. Il avait beau se forcer, il finissait toujours avec des formes trop grandes ou trop petites qui gâchaient le résultat final. Ce qui expliquait pourquoi il se contentait d’utiliser les mots et laissait des personnes plus compétentes prendre en charge l’aspect visuel de son agence. En plein milieu de cette exposition privée, l’écran de la jeune femme venait être obstruée par une notification, que le jeune homme ne put que lire malgré lui, surpris de voir un nom familier sur ce dernier. Il y en avait plein en Corée du Sud, mais les coïncidences n’étaient pas le fort du jeune homme surtout pour une personne cherchant à passer incognito. Il plissait légèrement les sourcils alors que la jeune femme rangeait à la hâte son téléphone suite à cette interruption soudaine. « Yu.. Ri ? », prononçait-il à voix basse, finalement à l’image de leur discussion depuis le début, bien que pour le coup il le disait par automatisme. Son regard se redressait légèrement vers son visage, bien que de biais et toujours dans l’obscurité, mais il devait bien admettre que, saisi par le jeu, il n’avait pas vraiment cherché à mettre un visage sur cette inconnue depuis le début de leur interaction. | ( Pando ) |
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