sombre
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal


    :: Défouloir :: 2022

I'm the bad guy. [Hye Mi x Caïn]

Invité
Invité
Anonymous
 
Re: I'm the bad guy. [Hye Mi x Caïn] | Jeu 7 Oct - 0:17
Citer EditerSupprimer
❝ Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. ❞ Jean 12:31Les plaies ouvertes.Les paroles de Hye Mi étaient si crues (elle qui aimait tant lui balancer des trucs à la gueule qu'elle avait auparavant tourné et retourné dix mille fois dans son esprit, il sentait toute la sincérité qui s'émanait de son cœur), et si vraies que cette vérité le fit glousser.

"J'aurais du mal à vous contredire là-dessus, c'était tout à fait idiot, je suis imbécile et j'ai déjà blessé quelqu'un, n'est-ce pas ?" (oui, le sous-entendu incluait qu'il l'appréciait mais s'il le disait à voix haute, il avait peur de ne retrouver que des fragments de poussière de leurs deux âmes, c'était définitivement trop tôt pour mettre des mots sur des sentiments naissants - bien que déjà bien installés).

Un imbécile, un parfait idiot. Il pouvait penser à tellement d'insultes en allemand qu'il avait si facilement balancé à son frère sans aucun remord et avec la complaisance de celui qui ne s'abaisserait jamais à ce niveau là; et pourtant n'était-il pas parti depuis quelques secondes que la ligne si fine entre son travail et son addiction s'était manifesté dans les tous les pires états dans lesquels il avait pu voir ses proches; et toutes les promesses de ne pas finir comme eux qu'il s'était répétées pendant des années jusqu'à ce convaincre qu'il n'y avait aucun problème, tout cela et bien plus encore (comme son estime de lui) avait volé en éclats.

Un hypocrite, un égoïste, voilà ce qu'il était au fond. Il s'était toujours cru au dessus des autres, à voyager par dessus les nuages persuadé dès son plus jeune âge qu'il était destiné à régner sur chaque parcelle de terre qu'il foulait. Ses névroses prenant le dessus, sa fierté l'écrasant car si ce n'est pour sa fierté, il n'aurait jamais su se tenir debout. Il s'y était accroché si fort, avec toute sa poigne, pendant tellement d'années qu'il s'était aveuglé de tous les progrès qu'il avait accompli. Il n'avait rien fait, rien gagné de toute son existence puisque tout lui était dû dès la naissance, il ne méritait rien puisque le destin lui avait posé chaque victoire sur son chemin. Son obsession à construire des relations saines, son engouement pour l'art et pour son métier, son attachement à ses petits protégés, il ne les reconnaissait que quand elles disparaissaient de son champ de vision. Puis il les regrettait.
Une allégorie à un vase. Le jeune et talentueux potier prit son temps pour construire le plus jolie vase du royaume, il voulait prouver qu'il était meilleur potier que son père qui l'avait abandonné. Alors il fabriqua avec sa sueur les plus beaux vases du royaume, mais quand ses plus belles créations tombaient sur le sol et se fissuraient, il les enterrait et retournait au travail. Alors les vases d'après se construisaient non plus que sur sa sueur mais sur ses larmes qu'il blâmait sur la poussière.

Allait-il se fuir toute sa vie ? Il n'était pas à blâmer pour ce qu'on lui avait donné comme outils pour se défendre avec la vie, ou plutôt sur ce qu'on ne lui avait pas donné : l'amour et l'affection, mais il ne pouvait pas s'en servir d'excuse pour autant quand il faisait tout merder.

"Les erreurs, les mauvaises décisions, on dit qu'elles sont faites pour apprendre mais celle-ci, je vous jure que je n'aurais jamais voulu la commettre. Vous n'auriez jamais dû payer à un si grand prix cette décision."

Son corps restait immobile, il n'osait rompre leur contact. Il se portait attentif à chaque micro-geste qu'elle effectuait pour ne pas lui en prendre trop.

:copyright: 2981 12289 0
Invité
Invité
Anonymous
 
Re: I'm the bad guy. [Hye Mi x Caïn] | Jeu 7 Oct - 12:32
Citer EditerSupprimer
Si vous me voyez juste comme une princesse, alors vous ne comprenez pas qui je suis et ce que j'ai vécu.Les plaies ouvertes.Une destinée ne vaut pas plus qu'une autre, mais tout homme doit respecter celle qu'il porte en lui. Toute destinée, pour longue et compliquée qu'elle soit, comprend en réalité un seul moment : celui où l'homme sait à jamais qui il est. Un destin n'est pas une punition. Il y a ceux qui disent que le destin est au-delà de notre contrôle. Que nos destinées ne sont pas à notre portée. Mais je sais mieux. Notre destin vit en nous. Il suffit d'être assez courageux pour le voir. Le chemin de notre destin est celui de notre pensée. Il faut contrôler sa destinée ou quelqu'un d'autre le fera à notre place. Et plus je le regarde, plus il me semble qu'il n'est pas maître de son destin. Et cela me peine plus que je ne l'aurais cru.

Un proverbe chinois dit : "Si le destin souhaite votre rencontre, vous vous retrouverez. Fussiez-vous séparés par des milliers de lieues. Mais si le destin s'oppose à la rencontre, vous aurez beau être là, face à face, vous resterez étrangers l'un à l'autre." Je n'ai jamais fait attention aux proverbes. Je préfère le concret aux théories. Mais celui-ci hante mon esprit en cet instant bien précis. Malgré tout ce qui nous est arrivé, malgré nos ressentiments, nous sommes voués à nous retrouver. Je le crois, maintenant. Oui. Chacun est maître de son destin. C'est à nous de créer les causes du bonheur. Il en va de notre responsabilité et de celle de personne d'autre. Le destin dessine notre vie mais c'est à nous de la colorier. Et puisqu'il apparaît sans cesse dans ma vie, peut être est-ce le bon moment ?!

- Vous n'êtes pas croyable...

J'ai un léger rictus en le fixant puis détourne le regard. Il me demande confirmation pour savoir s'il a déjà blessé quelqu'un qui compte pour lui.. Sérieusement ? Je n'aime pas ses allusions. Il me fait perdre la tête et m'embrouille davantage. Je repense à cette fameuse journée et souris en coin de façon critique. Je le regarde de nouveau.

- Vous m'avez repoussé et vous voilà de nouveau devant moi... Comment voulez-vous que je ne sois pas blessée par votre comportement ? Je ne vous comprends pas !

J'ai haussé un peu la voix et tant pis si du monde nous entend en passant par ce parking. Il faut qu'il sache.

- Pourquoi ne pas être venu me voir ? Je vous attendais. Je n'en avais que faire de vos excuses. Je voulais simplement m'assurer que je n'étais pas qu'une étudiante insignifiante. Mais vous n'êtes pas venu. N'est ce pas ? Vous n'êtes pas venu me faire face et là vous me dites que vous vivez mal mon accident car vous vous prenez pour le responsable ?

J'ai un nouveau rictus et je détourne de nouveau le regard. Il ne dit rien alors je le fixe. Je m'avance vers lui et le frappe à l'épaule.

- Yah. Vous croyez que je vais vous croire ? Je le frappe de nouveau à l'épaule. Réveillez-vous. Comment cela pourrait-il être de votre faute ? Vous n'étiez ni le conducteur du taxi ni le fou furieux qui a voulu tous nous tuer. Le monde ne tourne pas qu'autour de vous. Je soupire et le regarde droit dans les yeux. Je suis en vie alors arrêtez de vous morfondre. Je vais bien, d'accord ? Oubliez et passez à autre chose. Vous agissez comme si j'étais votre femme ou votre sœur. J'ai un léger rire. C'est n'importe quoi.

Je prends une grande inspiration tandis que du monde rejoint le parking. Je regarde ces personnes passer sans vraiment faire attention à nous et je me pince la lèvre nerveusement. Lorsque tout ce petit monde monte en voiture pour s'en aller, je reporte mon attention sur Lui.

- Je suis prête à tout vous pardonner. Je suis prête à brandir le drapeau blanc de la paix avec vous. Mais en échange, vous devrez m'aider. Je marque une pause. Vous devez m'aider à vivre sans vous. À vous oublier. À passer à autre chose. Car je me suis imaginée des choses et c'est ce qui est le plus douloureux pour moi. Mon accident n'était rien à côté. Je baisse la tête. Ne faites plus semblant de vous intéresser à moi. Ne faites plus semblant de me croiser par hasard pour m'offrir des cafés devant mon université. N'apparaissez plus devant moi. Ne me suivez plus sur les réseaux. Arrêtez de jouer avec moi. S'il vous plaît. Je relève la tête pour le regarder de nouveau dans les yeux. Car si vous recommencez à agir ainsi, je vais véritablement m'attacher à vous et je ne pourrais plus m'échapper. S'il vous plaît... Prenez une autre cible.
[size=34]©[/size] 2981 12289 0
Invité
Invité
Anonymous
 
Re: I'm the bad guy. [Hye Mi x Caïn] | Mer 10 Nov - 18:29
Citer EditerSupprimer
❝ Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. ❞ Jean 12:31Les plaies ouvertes.Caïn Le Magnifique, Boss, des milliers de fans à travers le pays et plus encore dans le monde entier, à trente ans il avait construit sa fortune par lui-même, ancienne star de la télé-réalité, il couvrait désormais les couvertures des magazines modes de sa silhouette et les émissions radios par sa voix, plus qu’un simple propriétaire ou gérant, il se transformait en véritable hôte chaque soir pour les habitués du N°7, et ce n’est que maintenant qu’elle remarquait qu’il était égocentrique ?  Il se l’était entendu dire un certain nombre de fois mais malgré ses efforts, il n’arrivait pas bien à se défaire de ce mauvais trait de caractère.
Certes, il était dans le tort. Bien sûr qu’il savait qu’il n’était pas responsable de l’accident de Hye Mi mais certaines personnes, dont lui en premier, et ses satanés cauchemars avaient fini par le convaincre du contraire. Il n’y pouvait rien, il ressentait la culpabilité, son imagination le projetait à la place de ce conducteur fou. Il revoyait le visage ensanglanté de la jeune femme contre son pare-brise et les cicatrices qu’elle avait gardé de cet accident coïncidaient un peu trop  aux visions de ses plus mauvaises nuits. Il ne voyait que ça alors qu’elle essayait de le réconforter à sa manière.

Pour le reste de ses propos, il décrocha un peu. Elle lui donna quelques tapes à l’épaule comme pour le faire revenir à la réalité. Il n’en fit rien. Il n’arrivait pas à appréhender la moindre parole qui sortait de ses lèvres. Des phrases, un discours, et un sens derrière, mais pourquoi avait-il autant du mal à le saisir ? Comme si elle s’adressait à quelqu’un d’autre, comme si ce n’était pas leur histoire.
Un groupe de personnes sortant de l’ascenseur interrompu leur discussion un instant, tous deux les suivirent du regard et un étrange silence s’installa. Le calme avant la tempête.

Un orage qui gronde au loin, il la regarde, son monde ne se résume qu’à elle en cet instant, alors pourquoi a-t-il l’impression de flotter en orbite ? C’est tout ce qu’il a pu faire, flotter autour de sa personne, sans jamais réussir à s’en approcher. Ils avaient tous deux cette porte de fer devant le cœur et leurs forces contraires les faisaient se repousser. Trop con, il semblait qu’ils étaient aussi les seuls à avoir les clés de ces foutus portes.

Elle voulait baisser les bras ? Elle lui demandait de l’aider à tout abandonner, tout lâcher, laisser ça sur le sol, par terre, sale et inachevé, et partir sans se retourner ? Elle se satisferait peut-être de cette décision mais lui en perdrait tout à fait le sommeil.  Elle venait de lâcher une allumette embrasée dans son cœur et voulait balancer un seau d’eau dessus aussi vite ? Quand elle était sortie de l’hôpital, il pensait honnêtement qu’il ne la reverrait plus, ou alors qu’ils s’ignoreraient promptement quand ils se croiseraient dans la rue quelques mois plus tard. Mais le destin aimait beaucoup entremêler leurs chemins. S’ils commençaient à prendre le même, qu’elle en serait la destination ?

« Mais.. Mais. Non ? Non. Non, je ne vais pas vous laisser me pardonner, je ne suis jamais venu ici avec la simple intention de calmer mes remords parce que je suis le grand méchant qui se comporte mal. Si j’ai un comportement de merde alors ne me pardonnez pas, je ne le mérite pas. C’est pas pour ça que je vous parle, c’est pas pour atténuer une quelconque culpabilité. C’est parce que… C’est pour vous parler que je vous parle. Et… Une cible ? »

Il fit une pause. Le mot l’avait choqué.

« Je sais que vous n’avez jamais eu une très bonne impression de moi et honnêtement je n’ai pas franchement réussi à la changer mais une cible ? Je ne suis pas un prédateur ! Je suis mais sincèrement, vraiment, désolé si c’est l’impression que je vous ai donné. Je sais que je ne suis pas des plus conventionnels dans mes relations mais je ne suis pas un prédateur. Je ne joue pas avec les sentiments des gens, je ne m’amuse pas de flirter avec tout ce qui bouge pour flatter mon égo et me comporter comme un connard après. Je ne joue pas avec vous, je ne fais pas semblant de m’intéresser à vous, je ne vous repousse pas. Vous n’êtes ni un passe temps, ni une obsession. Vous n’êtes pas une cible. Je… Je… Ça fait des mois que ça dure et j’ai l’impression que ce n’est pas encore clair. Hye Mi, je ne joue pas avec vous. Je vous drague. Vous me plaisez. Sérieusement. »

:copyright: 2981 12289 0
Invité
Invité
Anonymous
 
Re: I'm the bad guy. [Hye Mi x Caïn] | Mer 10 Nov - 22:32
Citer EditerSupprimer
Si vous me voyez juste comme une princesse, alors vous ne comprenez pas qui je suis et ce que j'ai vécu.Les plaies ouvertes.Parfois, j'aimerais retourner des années en arrière, m'abandonner au doux mensonge que je me disais. Aimer de toute son âme ne peut pas être si mal.
Je ne suis pas tombée amoureuse. Tout ce qui tombe est brisé. Je ne suis pas brisée. Non. Je ne le suis pas. Je ne veux pas l'être. Et si je ne veux pas l'être, c'est assez pour que je ne le sois pas, n'est-ce pas ? Je ne me laisserais pas briser par ça.

Mais je suis mal conçue. J'ai un défaut de programmation. Mon circuit sentimental s'emballe avec trop d'ardeur pour que mon cœur de verre n'éclate pas. Ma boussole intérieure est brisée, elle ne voit que tout noir ou tout blanc.

Je ne crois pas que je déteste vraiment le sentiment d'aimer. Je ne veux pas le croire non plus. C'est impossible de ne pas aimer aimer. Je ne peux pas accepter que c'est ce qu'il se passe en moi. J'ai trop peur que cela me rende incapable de ressentir d'autres émotions. J'ai essayé d'aimer moins, mais ça m'a fait encore plus mal que d'aimer autant que je le fais.

J'en deviens ivre d'inconscience, de sentiments que je ne ressens pas, de sentiments que je ressens trop. Je me noie dans des émotions que je tente d'ignorer et suffoque, en manque de ressentis que je n'aurais jamais. Je me cache derrière une insouciance que je désire. Mais je ne suis pas dupe, je ne me dupe pas. Je sais que mon cœur s'enveloppe de déni pour étouffer sa douleur trop grande.

J'aime avec toute l'ardeur dont je suis capable, mais je déteste avec chaque fibre de mon corps. Je ne comprends pas pourquoi le destin permet à deux personnes de se rencontrer, si ce n'est pas pour qu'elles s'aiment autant. Je ne peux pas pardonner qu'on puisse souiller quelque chose d'aussi pur en ne prêtant pas attention aux coups de froid que cela provoque sur mon cœur. Comment est-ce qu'on ne peut pas le remarquer ?

L'amour est fait pour être partagé, mais à quoi est-ce qu'il sert si je suis la seule à le posséder ou à me battre pour le conserver ? On ne peut pas aimer à demi. Moi, j'aime tout entier. Pourquoi est-ce que l'on me force à le cacher, à le contenir ? Ce n'est pas indécent que d'aimer autant. Cela ne fait de mal à personne. Si. Cela me fait du mal, à moi. Mais je ne me compte pas. Je ne me compte plus. Plus depuis que l'on me force à effacer une partie de moi-même. Je suis en colère de l'avoir refoulé. Qu'on l'ait piétiné.

Je suis en colère contre l'amour de me faire trop aimer, plus que l'on m'aime. C'est injuste. Pourquoi est-ce que l'on ne peut pas s'aimer de la même façon ? Cela ne rime à rien. Cette chanson sonne fausse à mes oreilles. Pourquoi me faire haïr les sentiments ? Ce sont des signes que je suis vivante. C'est de l'insensibilité qu'il faut s'inquiéter. Elle est mortelle. Mais je n'y suis pas encore. Je suis bien trop en colère pour ça.

- Je ne vais pas vous laisser me pardonner.

Cette phrase résonne dans mon esprit et je le fixe, plus que surprise. Qu'est-ce qu'il lui prend tout à coup ? J'affirme être prête à lui pardonner toutes ses erreurs mais aussi à pardonner les miennes pour que l'on puisse repartir chacun de notre côté, sur de bonnes bases, sans remords, mais il refuse. Pourquoi ? Je ne comprends pas à quoi il joue et continue de le fixer, tandis qu'il continue de me surprendre dans son discours sorti de nul part.

- C’est pour vous parler que je vous parle.

Mon cœur bondit fortement dans ma poitrine. Qu'est-ce qu'il sous-entend par là ? Me voilà encore perdue. Il me perd encore et toujours lorsqu'il me parle avec autant de sérieux et de profondeur. Je déglutis alors qu'il tique sur le mot cible. Je me sens soudainement mal à l'aise et j'ai presque envie de fuir. Oui, j'ai envie de prendre mes jambes à mon cou mais il reprend la parole et cela me fige sur place.

- Je ne suis pas un prédateur !

Il me le dit. Il me le répète. Plusieurs fois. Je déglutis de nouveau, gênée. Extrêmement gênée. J'ai bien compris que mes mots étaient irrespectueux et ce n'est pas du tout ce que je voulais. Je n'arrive presque plus à le regarder en face et détourne alors la tête.

- Je... Ce n'est pas exactement ce que...

Il continue de parler sans vraiment faire attention à ce que j'essayais de dire pour m'excuser d'une telle accusation. Mais peut-être qu'il ne m'a pas entendu. Quoi qu'il en soit, je reste honteuse et silencieuse. Je le laisse continuer. Il semble avoir envie de me parler et de mettre les choses au clair, je ne vais donc pas l'interrompre. Je vais plutôt en profiter, cela fait un moment que je souhaitais une telle discussion.

- Je suis mais sincèrement, vraiment, désolé... Je ne joue pas... Je ne m'amuse pas... Je ne fais pas semblant... Je ne vous repousse pas.

Chacun de ces mots me touche au plus profond de mon cœur. Il ignore à quel point il est en train de me convaincre. Je relève la tête pour pouvoir le regarder de nouveau. Je plonge mon regard dans le sien. Mon cœur bat de plus en plus vite et j'ai presque l'impression que la température augmente tout autour de nous. J'ai chaud. Très chaud. Mais ça doit être l'émotion. Je souhaitais une telle discussion avec lui mais au fond de moi, je n'étais pas encore prête. Et pourtant, j'ai envie d'y croire. Tout ce qu'il me dit, je l'ai souhaité. Je l'ai rêvé. Et maintenant que cela arrive, j'ai peur. Extrêmement peur. Peur que tout ça ne soit qu'un rêve. Je ne veux pas me réveiller. J'ai tellement espéré ces mots. Le sait-il ?

- Ça fait des mois que ça dure et j’ai l’impression que ce n’est pas encore clair.

Mon cœur s'emballe. Que veut-il dire par là ? Est-ce bien ce que je crois ? Non. Impossible.

- Hye Mi, je ne joue pas avec vous.

Sa façon de prononcer mon prénom me fait frissonner. Je continue de soutenir son regard.

- Je vous drague.

Pardon ? Il est en train de m'avouer qu'il me drague depuis tout ce temps ? Mon cœur rate un battement. Est-ce qu'il est fou ?

- Vous me plaisez.


Mon cœur s'arrête de battre pendant plusieurs secondes. Il se serre fermement dans ma poitrine et je déglutis pour ne pas paniquer. Je dois rester sûre de moi et ne pas flancher. J'ai voulu le faire réagir alors désormais, je dois assumer. Mais il est en train de m'avouer que je lui plais. Moi, Janggok Hye Mi, je plais au célèbre et désiré Jeong Caïn. Est-ce une blague ?

- Sérieusement.

Ce dernier mot finit de m'achever et de me convaincre, à la fois. Il m'assure qu'il est sérieux et c'est en continuant de regarder au plus profond de son regard que je le crois. Je crois en ce qu'il dit mais il n'empêche que cet aveu sorti de nul part et totalement surprenant me laisse sans voix. Que dois-je faire, maintenant ? Le prendre dans mes bras ? Trop classique, peut-être. L'embrasser ? Bien trop décalé. Que dois-je dire, alors ? Merci ? Trop détaché. Vous me plaisez également ? Je serais alors à sa merci et il pourra faire de moi ce qu'il veut. J'ai bien trop peur, encore. Et pourtant, je le crois. Et j'ai une irrésistible envie de succomber.

- Vous...

Je marque une pause.

- Je...

Mon regard s'ancre davantage dans le sien et je ne le quitte plus des yeux. C'est comme si nous étions ailleurs. Rien que lui et moi. Loin de ce parking et loin des potentiels passants.

- Je vous plais...

Je murmure ces trois mots comme pour me convaincre que c'est bien ce qu'il a osé me dire. Et moi qu'ai-je à lui dire en échange de son aveu ? Tant de choses. Mais suis-je vraiment prête à le lui dire ? Je ne pense pas. Et pourtant, il n'y a pas meilleure occasion. Si tout doit être dit, quitte à en finir, autant le faire et ne pas avoir de regrets par la suite. Je me pince la lèvre tout en continuant de le regarder et après un énième douloureux battement de cœur, je me lance.

- J'ai toujours eu du mal à m'exprimer quand il s'agissait de dire ce que je ressentais.  J'ai toujours été un peu bancale. Un peu maladroite. Et pourtant... Il y a tellement de choses que j'aimerais vous dire. Mais je crois bien que le courage m'a toujours manqué et que si vous ne m'aviez pas dit toutes ces choses, vous ne les auriez sans doute jamais entendu.

Personne n'est là. Personne d'autre que lui. Je cache mes mains fermées en poings à l'intérieur de mes manches. J'ai peur. Mais je dois le faire. Cela me soulagera. Cela me permettra enfin d'aller de l'avant.

- Trop souvent, je me dis que je ne devrais pas montrer toute l'importance qu'une personne a à mes yeux. Parce que j'ai toujours eu peur que ça se retourne contre moi. Alors, écoutez moi très attentivement. Parce que je ne le redirais pas deux fois.

Je marque une petite pause, assez émue.

- Je voudrais que vous sachiez à quel point votre présence a compté pour moi. Depuis que vous avez débarqué dans ma vie, c'est simple, je n'arrive même plus à me souvenir de comment c'était quand vous n'y étiez pas. En quelques mois, vous m'avez plus apporté que certaines personnes en plusieurs années. Vous avez marqué une page dans ma vie. Et croyez-moi que je m'en rappellerais parce que vous avez été là au moment où je me construisais et vous y avez déposé votre pierre dans la foulée.

Ma gorge se noue sous l'émotion de ce moment tant attendu mais tant redouté.

- Je voudrais que vous sachiez que je ne me suis jamais autant sentie chez moi qu'avec vous. Je ne savais pas que ça pouvait être possible de se sentir à ce point en sécurité dans les bras de quelqu'un, avant de passer une nuit entière dans les vôtres.

Je verse des larmes et détourne le regard une seconde, le temps d'essuyer mes joues.

- Bien sûr, nous n'avons jamais véritablement dormi ensemble. Mais j'ai rêvé de vous. Un rêve très particulier. Un rêve lourd de sens. Un cauchemar que je fais sans cesse et que vous avez réussi à transformer en doux rêve de par votre présence. Depuis que je vous connais, mes cauchemars ont cessé et c'est ce dont je voulais vous parler ce jour-là...

Je parle bien sûr du jour de mon accident et reporte alors mon regard sur lui.

- Parfois, vous m'énervez au plus haut point ou même parfois on se dispute sans fin. Vos défauts, qu'est-ce qu'ils m'énervent. Mais qu'est-ce que je les aime aussi, putain. Et qu'est-ce qu'ils me manqueraient si vous n'étiez plus là. Mr Jeong Caïn... Je me suis attachée à vous plus qu'à n'importe qui d'autre ces derniers mois et cela me fait peur. Terriblement peur, si vous saviez.

Je me mordille légèrement la lèvre inférieure.

- Vous êtes rentré dans ma vie et vous avez tout chamboulé. Vous avez mis un bordel pas possible et je vous en remercie. Je vous remercie pour tout ce désordre que jamais je ne rangerais. Parce que je vous crois. J'ignore comment l'expliquer mais je vous crois, simplement parce que c'est vous et que j'ai besoin de croire en vous pour ne pas me perdre. Alors...

Je marque une nouvelle pause et finis par sourire en baissant les yeux et la tête.

- Partons du principe que vous ne jouez pas avec moi. Que je ne suis pas une cible. Que vous n'êtes pas un prédateur. Que je ne suis pas un passe-temps. Que vous n'êtes pas méchant.

Je relève lentement la tête pour plonger de nouveau mon regard dans le sien.

- Partons du principe que je vous plais et que depuis tout ce temps, vous passiez votre temps à me draguer. Partez également du principe que je me suis sérieusement attachée à vous même si je me montre toujours aussi froide et loin de vous. Je crois tout ce que vous me dites parce que c'est vous et que je décide de vous faire confiance. Mais...

Je fais une légère moue et hausse doucement les épaules comme si j'étais désolée par ce que j'allais dire.

- Si j'ai bien compris, je ne dois pas vous pardonner pour autant. Du moins pas aussi facilement. Il va donc falloir vous racheter.

Je souris en coin, le plus discrètement possible et croise les bras.

- Vous sentez-vous capable de vous racheter ?

[size=34]©[/size] 2981 12289 0
Invité
Invité
Anonymous
 
Re: I'm the bad guy. [Hye Mi x Caïn] | Mer 8 Déc - 21:11
Citer EditerSupprimer
❝ Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. ❞ Jean 12:31Les plaies ouvertes.Un flottement dans l’air. Une légère fluctuation du temps qui le rend distendu, hétérogène, morcelé. Comme s’il hésitait à se fixer. Il leur faut un instant, pour se poser, pour comprendre, pour réaliser. Une sensation d’irréalisme, comme si ça n’était pas vraiment arrivé et tant que le temps ne reprendra pas son cours, qui n’est pas encore arrivé. L’incertitude de l’avenir face aux ondulations du présent. Et puis la reprise brutale du cours du film.

Je viens de dire quoi là?

Il était trop tard pour reprendre ses paroles, elles s’étaient échappées et avaient ricoché sur les murs gris du parking, formant de légers échos. Si elle n’avait pas entendu la première fois, ces dizaines de petites voix ne pouvaient que lui répéter. Pas de retour en arrière ou de quiproquo permis. Parfois il détestait son impulsivité, mais elle avait bizarrement toujours des conséquences qui s’étaient répercutées sur sa vie pour le meilleure.

- Je vous plais...

Pourvu qu’elle ne vit pas le feu qui embrasait ses joues alors qu’elle répétait ses propres mots. Sa première déclaration.

- J'ai toujours eu du mal à m'exprimer quand il s'agissait de dire ce que je ressentais.  J'ai toujours été un peu bancale. Un peu maladroite. Et pourtant... Il y a tellement de choses que j'aimerais vous dire. Mais je crois bien que le courage m'a toujours manqué et que si vous ne m'aviez pas dit toutes ces choses, vous ne les auriez sans doute jamais entendu.

Bon, en réalité il les avait déjà entendu ces choses là. Mais il savait également faire la différence avec des paroles emplies de douleur et de morphine et la réalité de ce qu’elle pouvait ressentir dans ce présent.

Alors, écoutez moi très attentivement. Parce que je ne le redirais pas deux fois.

Il n’allait pas foutre en l’air sa chance une seconde fois. Il avait rarement été aussi concentré de sa vie, et aussi impatient. Il aurait aimé avoir un petit bouton « avance rapide » dans la main. Cette situation jouait sérieusement sur ses nerfs.

Mais non. Les meilleurs moments devaient se mériter. Alors il prit sur lui, calma l’affolement de son corps et de sa tête et plongea dans ses paroles. Et les mots, ses mots, le touchèrent. Elles entrèrent dans son cœur en traversant cette couche de glace et fondirent sur l’ardeur qu’elle renfermait.
Bien sûr qu’elle comptait pour lui mais apprendre que cela était réciproque le surprenait. Ou pas vraiment ? Autant qu’il la cherchait, elle venait le chercher. Il parlait, elle répondait, se confiait même parfois. Ils en avaient fait du chemin depuis leur première rencontre. Il était conscient de leur lien particulier, mais honnêtement, il s’était attendu à une réaction dans d’autres tons. « Vous me dégoûtez. » ou « Je suis désolée mais je vous vois vraiment pas comme cela » aurait même semblé plus approprié. Oh oui, elle avait beau lui dire qu’elle le détestait aussi, il flottait sur un petit nuage. Ça lui faisait beaucoup trop plaisir. Une émotion plus intense que ce qu’il avait pu ressentir jusqu’à présent. Il avait des chatouillements dans sa poitrine.

Et quand elle releva la tête pour plonger son regard dans le sien, il frôla la crise cardiaque.

« Si vous me demandiez d’aller vous décrocher la lune là maintenant, honnêtement j’ai une telle poussée d’adrénaline que je pourrais le faire. Mais bon, ce n’est quand même pas très réaliste alors disons simplement que… Je pense que vous le savez, je pense que vous connaissez au moins ça de moi… Je tiens mes paroles. Je les tiens même si je dois y sacrifier tout ce que j’ai accompli dans ma vie. Bien que si c’est possible je préférerais ne pas réitérer l’expérience. Mais je me tiens à ce que je dis et je ne suis pas que de belles paroles, je les mets en action. Est-ce que je suis capable de me racheter ? Comment je pourrais vivre un jour sans honte si je n’y arrivais pas ? Ce n’est pas une question de capacité, je vais me racheter.

Il avait beau avoir les sentiments les plus sincères, les intentions les plus sérieuses en prononçant ses paroles, il ne pouvait pas s’empêcher de sourire. Oh mon dieu, mais est-ce qu’elle se rend compte à quel point elle est adorable?

« A ça ne nous reste plus qu’une question. Comment mettons nous ça en place ?

:copyright: 2981 12289 0
Invité
Invité
Anonymous
 
Re: I'm the bad guy. [Hye Mi x Caïn] | Jeu 9 Déc - 18:44
Citer EditerSupprimer
Si vous me voyez juste comme une princesse, alors vous ne comprenez pas qui je suis et ce que j'ai vécu.Les plaies ouvertes.J'ai réussi. Je lui ai dis ce que j'avais au plus profond de mon cœur depuis que je l'ai rencontré. Je ne sais pas trop ce que j'attendais comme réaction. Je crois que je n'attendais rien, à vrai dire. Mais il arrive à me surprendre, quand même. Il est si sérieux. Il m'écoute réellement, cela se voit à son regard perçant et posé sur moi. Et je dois bien avouer que cela me plait de le voir si intéressé par ce que j'ai à lui dire. Malgré tout, je m'attendais à ce qu'il finisse par gâcher cet instant. Je le voyais me dire que lui, le grand Jeong Caïn, ne ferait jamais rien pour récupérer la confiance d'une femme. J'aurais été triste mais je m'y attendais. Alors, au fond, je crois que je n'aurais même pas pu lui en vouloir. Et pourtant...

- Si vous me demandiez d’aller vous décrocher la lune là maintenant, honnêtement j’ai une telle poussée d’adrénaline que je pourrais le faire.

Ce n'est pas du tout la réponse que j'attendais. Mais alors vraiment pas. Mais elle me touche. De lui même, il finit tout de même par avouer que ce n'est pas très réaliste et je laisse échapper un rire amusé. Oui, il y arrive enfin. Il me détend et me fait baisser ma garde. Je secoue la tête, amusée. Je l'écoute, ensuite, se décrire et m'assurer qu'il tenait toujours parole. Chose que je veux bien croire. Je ne demande qu'à le voir. Je distingue même son sourire lorsqu'il m'assure qu'il va réussir à se racheter auprès de moi. Je décide alors d'en profiter pour lui demander ce que j'ai toujours voulu faire avec un homme qui pouvait s'intéresser véritablement à moi.

- Dans ce cas, invitez-moi à manger un soir. Emmenez-moi au restaurant et faites-moi passer une bonne soirée. Non. Une excellente soirée. Que l'on puisse repartir sur de bonnes bases. Et alors, je vous pardonnerais véritablement.

J'étais sérieuse. Je ne demandais pas la lune. Je pense même que ma requête lui paraitra affreusement simple mais c'est la seule chose qui m'intéresse, actuellement. Je me contente alors d'attendre son verdict et lui souris en retour. Un vrai sourire.

[size=34]©[/size] 2981 12289 0
Contenu sponsorisé
 
Re: I'm the bad guy. [Hye Mi x Caïn] | 
Citer EditerSupprimer

Une petite réponse rapide