((ootd))  Kun à quoi tu pensais sérieusement? Non parce que déjà, boire avec tes médocs, c’est la pire idée du monde. Mais si en plus, tu arrêtes d’utiliser ton cerveau malade avec Jin Ah? Non, mais c’est juste pas possible… Un moment de faiblesse, oui voilà c’est ça, elle t’a eu dans un moment de faiblesse, l’alcool, les médicaments, tout ça… Non tu mens. Tu le sais parfaitement. Tu peux mentir à tout le monde sauf à toi même. Tu rêvais de l’embrasser, tu as juste… Arrêter de résister bêtement. Tu n’aurais pas dû, pas du tout, ce n’est pas bien d’utiliser Jin Ah et sa confiance en toi de la sorte. Elle qui veut sortir avec quelqu’un d’autre… Oui, bon, ça ne t’enchante pas, pas du tout même, parce que tu es jaloux de ce gars. Tu aimerais que ce soit toi à sa place, mais ça ne le sera jamais. Alors pourquoi? Pourquoi est-ce que ce baiser (spoiler : non, ces baisers) t’empêche de dormir parce que tu les repasses en boucle dans ta tête? La sensation de ses lèvres contre les tiennes, de son cœur contre le tien, de son cœur qui tambourine contre sa poitrine… Bordel Kun, arrête de te faire du mal, arrête parce que ça n’arrivera plus jamais. Oui, parce que tu en aurais voulu plus, encore et encore… Difficile pour toi de te convaincre, encore plus quand Jin Ah semblait loin de trouver ça désagréable. Non, tu te fais des idées, c’est juste que c’était son premier baiser. Sûrement… Oui bon, c’est vraiment la seule façon que tu as eu de te convaincre un minimum.

Les jours passent depuis la soirée pour ton anniversaire et tu es clairement gêné, oui gêné par ces baisers et surtout par ce qui s’est passé après. Tu n’avais pas à prendre aussi mal la réaction de Jin Ah, c’était… stupide et puéril. Elle avait tous les droits de ne pas vouloir être vus en train de t’embrasser, que plus de rumeurs ne se propagent. Tu as fait l’enfant parce que c’était un peu comme si elle te rejetait, alors que ça n’avait rien à voir… Pourquoi tu deviens soudainement si égoïste et possessif avec elle? Aucune idée, ton cerveau commence déjà à être en vrac, et tu perds le sens des réalités plus vite que prévu. Tu t’es même demandé si ces baisers n’était pas juste une vision de ton esprit, pour dire à quel point toute cette histoire te perturbe. Régulièrement au fil des heures, tu restes bloqué sur ton téléphone en te mordant la lèvre. TU veux écrire, appeler Jin Ah, sauf que pour la première fois tu n’oses pas. Tu ne sais pas comment faire sans rendre ça terriblement gênant. Ça te dévore de l’intérieur, de ne pas la voir, tu ne sais si c’est l’effet de ce baiser ou juste qu’en ce moment tu es complètement décalé par rapport à elle. Le fait de devoir lui cacher autant de choses n’aide clairement pas. Pendant que tu es en pause à l’hôpital, entre deux crises de tremblement qui t'empêchent d’opérer, le moral n’est pas là. Tu ne veux pas te priver de la présence de la jeune femme en plus de ne plus pouvoir faire ce que tu aimes pour être un simple larbin. Bref, tu prends ton téléphone pour envoyer un message à ta reine de cœur qui s’ignore. Hey Jin Ah… Je suis désolé pour l’autre soir, je ne sais pas ce qui m’a pris… On peut ce voir ce soir?” Tu hésites clairement trop longtemps avant d’envoyer ce message. Tu remues les jambes en réfléchissant avant de finalement appuyer sur envoyer.

Les minutes te semblent interminables, autant dire que tu fais les cent pas dans l’hôpital. Tu ne t’imagines même pas qu’elle puisse avoir un nouveau rendez-vous. Non, tu le sais, mais tu ne veux pas penser à ça, vraiment pas. Oui, ces baisers ne t’ont pas aidé à te dire que c’est beaucoup mieux qu’elle fréquente quelqu’un d’autre. Bon, de toute façon, tu dois faire avec cette attente, parce que tu ne vois sa réponse que lorsque tu termines ta garde. Un sourire idiot se dessine alors sur tes lèvres. Tu es rassuré de te dire que tu pourras toujours compter sur elle en un sens. ”On se retrouve chez moi? Je rentre là.” Une fois que tu as envoyé le message, le rouge te monte soudain aux joues. Oui parce que tu vois le double sens que ce que tu as envoyé peut dire. ”Enfin juste pour se voir, hein, manger quelque chose, regarder un film, ça fait longtemps.” Mais BORDEL KUN ARRÊTE. Tu as envie de t’éclater la tête contre un mur, tu arrêtes d’écrire parce que tu as l’impression de t’enfoncer un peu plus à chaque fois. Tu quittes enfin le bus devant chez toi en ayant envie de te pendre. Pourquoi il faut toujours que sorte tout et n’importe quoi avec elle? Tu arrives enfin chez toi, et tu guettes ton téléphone assidûment, comme si tu attendais un cadeau de Noel. Quoi que Jin Ah est un peu un cadeau de Noel non? Oui, non, dis comme ça… Bref. Tu ranges un minimum tes affaires et tu essayes de cacher le tas de médicaments, de fiole et de prescription qui parsème ton appartement. Parce que oui, on va éviter que Jin Ah tombe sur quelque chose en plus de ce qui s’est passé la dernière fois.

((ootd))  Une nuit blanche à coder et à faire voler ses doigts sur le clavier. à streamer jusqu'au petit matin. Dormir ? Non. Jinah a enchainé directement avec une matinée de cours des plus chargée sans une seule minute de sommeil. Alors c’est presque naturellement qu’elle a sombré dans les bras de morphée au moment même où, rentrée et changée, elle s’est enfouie dans le confort de son lit. Quand ses yeux encore plein de sommeil s’entrouvrent, sa main cherche à tâtons son téléphone qui trône à côté d’elle. Et on peut clairement dire qu’elle a dormi tout l’après-midi quand il voit qu’il est déjà presque dix-huit heures et que le soleil est déjà parti depuis longtemps. Encore un rythme de qualité pour notre petit génie dont le regard accrochent le nom de kun sur son écran et un message qui date d’il y a quelques heures déjà. Ce genre de choses anodines et précieuses qui l’aide à se réveiller un peu plus vite. Se redressant dans son lit, jinah fixe son écran quelques secondes. Relit ces quelques mots. Se pince les lèvres les doigts en suspens sur son écran avant de répondre « hey. Non c’est moi suis désolée.. Mais n’en parlons plus d’accord ?  Et oui, bien sur qu’on peut se voir. » depuis cette soirée, jinah a fait un peu l’autruche vis-à-vis de tout ça.. Parce que son rendez-vous a eu lieu plus tôt que prévu, aussi. Son sentiment de culpabilité vis-à-vis de kun et l’angoisse que ça puisse changer quoi que ce soit entre eux a progressivement été éclipsée par le stress ultime de son date qui est arrivé, et elle n’a pas osé lui dire après tout ça.. Alors revoir kun ce soir, lui fait plaisir. Du bien même. Et lui retire ce poids qui cohabite avec elle depuis son anniversaire. Elle ne sait pas vraiment s’il fera un détour par chez elle ou si elle doit ressortir, mais dans le doute, jinah prend son courage à deux mains pour sortir de son lit et filer sous la douche. Récupérant son téléphone après s’être séché les cheveux, jinah y découvre la réponse de kun. Et elle s’apprête à lui répondre un oui pas de soucis qu’elle bloque littéralement au-dessus du clavier après avoir lu le le message d’après. ça fait longtemps ? À peine quelques jours. Juste pour se voir ? depuis quand a-t-il besoin de se justifier comme ça. Relisant le message en clignant des yeux. Que veut-il qu’il..  jinah met du temps à percuter avant de virer rouge pivoine. Se remémorant avec une clarté foudroyante ce moment où ses lèvres étaient sur les siennes. Celle où elle avait presque voulu qu’il recommence. Presque ? Non, elle l’avait voulu. S'attendait-il à ce qu’elle lui redemande une nouvelle fois et il se sent obligé de le lui dire ? elle a envie de se terrer sous son lit. « ah pourquoi il fallait qu’il dise çaaaa.. » Comme c’est gênant. Terriblement gênant. Elle n’aurait jamais du lui demander ça de base. mais il serait mentir que de dire qu’elle n’a pas repensé un peu trop souvent à ce qu’il s’est passé entre eux la dernière fois. malgré ses tentatives de mettre tout ça sous le tapis. Quand bien même elle sait que ce n'était qu'un exercice. Enfin c’était le but non ? De s’en rappeler, pour le refaire. Oui voilà. Se pinçant les lèvres, jinah finit par répondre après un temps terriblement long au-dessus de son clavier. « j’arrive. » bref, simple, concis. Tout à fait jinah quand bien même elle fait la moue parce que kun aurait pu éviter ce genre de commentaires.. Récupérant ses affaires et sortant de la maison, jinah met un peu de temps avant d’arriver chez kun. Le métro qui galère. Le froid qui lui ronge les veines en se dirigeant jusqu’à son appartement..  Mais une marche qui a le mérite de lui faire oublier tout ce qui la travaille. Alors quand elle sonne chez kun et qu’il lui ouvre, jinah le pousse presque pour rentrer en claquant des dents « aaah il fait si froid dehooors. » et qu’elle est sorti de la chaleur de son lit pour ses beaux yeux. « on est mieux ici. » soupir presque salvateur à l’appui. la chaleur de son appartement une véritable bénédiction pour ses membres engourdis. Retirant finalement son manteau, elle se retourne enfin vers kun plongeant ses yeux dans les siens. « ça va ? Tu travaillais aujourd’hui ? » parce qu’elle ne l’a pas croisé sur le campus non plus. Se rapprochant un peu, ses sourcils se froncent avant qu’elle ne croise les bras de manière presque inquisitrice. « t’as l’air fatigué, t’as pas dormi depuis quand encore toi ? » toujours les mêmes rengaines. Les mêmes débats et les mêmes inquiétudes. Et ce sentiment d'un bref retour à leur normalité;

((ootd))  Tu es beaucoup, beaucoup trop tendu par le simple fait de revoir Jin Ah. Tu ne devrais pas, pas après autant de temps à la côtoyer et à la connaître par cœur. C’est encore ce baiser qui te monde un peu trop au cerveau. Il faut que tu arrives à en faire abstraction, même si c’est plus facile qu’à faire. Ce moment te hante depuis, tu t’es même dit que c’était le moment où tu avais ouvert ta boîte de pandore et que tu ne serais peut-être jamais en mesure de la refermer. Est-ce le cas? Tu n’en sais rien. Tu n’as pas revu Jin Ah depuis donc tu ne peux pas dire comment tu vas réagir. Tout ce que tu sais c’est que tu as besoin de la voir, quitte à ce que soit gênant.

“Autant dire que l’attente de sa réponse te paraît être une véritable éternité. Ce n’est que quelques heures, quelques minutes pourtant, mais l’angoisse à ce don de distordre la notion du temps d’une manière peu avantageuse. Alors tu attends, avec angoisse et tu attends, un tas d’hypothèses te traverse l’esprit avant qu’elle ne te réponde un simple j’arrive Simple, clair et précis, c’est souvent comme cela que Jin Ah répond. C’est même rassurant pour toi, parce que ton dernier message aurait pu sous-entendre un tas de chose qui aurait pu la rebuter. Pour une fois c’est toi qui fais des gaffes et pas elle, et ce retournement de situation ne te plaît pas vraiment. Elle soudain encore plus d’effet sur toi et c’est très mauvais. Tu es terrifié à l’idée de faire encore plus de boulettes avec elle. En attendant qu’elle arrive tu t’affaires donc à ranger tout ce qui pourrait la mener à une découverte de ton état, on ne va pas rajouter à cette situation déjà assez étrange. Tu ne peux pourtant pas t’empêcher de te presser à la porte quand elle sonne enfin. Oui non pas enfin, pas que tu es impatient de la voir, enfin si mais. Oh puis merde tu fais ce que tu veux. Tu n’as pas le temps de dire quoi que ce soit qu’elle rentre dans ton appartement visiblement frigorifié. Tu ris intérieurement, alors quel soupir d’aise une fois au chaud. Tu la frictionnes rapidement pour l’aider à se réchauffer. En même temps quelle idée, tu crois que tout le monde est en mode pingouin par plaisir? Non parce que les doudounes énormes c’est pas juste pour le plaisir Jin Ah, c’est parce qu’on se gèle.

Tu t’apprêtes à lui demander si elle veut boire quelque chose de chaud pour vraiment ce réchauffer mais tu n’en as pas le temps. Jin Ah Se retourne et plante son regard de jais dans le tien, te coupant complètement dans ton élan. Elle te prend par surprise sur ce coup-là. ”Fatigué, mais c’est une habitude je suppose. Oui je travaillais mais c’est… Compliqué en ce moment.” Compliqué oui c’est le moins qu’on puisse dire. Un chirurgien qui ne peut presque pas opérer parce qu’il ne peut plus faire confiance à ces mains. Un chirurgien qui ne peut pas faire confiance à sa tête tout court en fait. Tu es plus un poids mort en fait, et tu le sais, tu te contentes d’assister tant que le peu. Pouvoir rester dans le bloc est déjà bien, tu supposes. Jin Ah te sort de tes pensés et tu la trouves complètement en train de te faire un interrogatoire. Les vieilles habitudes on la vie dure. ”Je ne sais pas trop… Je crois que j’ai dormi un peu hier…”  Oui tu as dormi un peu hier… Après ta séance de rayons parce qu’on t’a littéralement assommé à l’hôpital mais ça, tu ne peux pas lui dire. Encore un secret de plus que tu crèves d’envie de lui dire, mais que tu ne feras pas. ”Tu comptes resté là à me juger parce que je n’arrive pas à dormir? Tu veux faire quoi? Venir me faire bisous pour m’endormir tous les soirs?” Ça sort tout seul, au début tu n’y penses pas, mais une fois que tu te rends compte de ce que tu viens de dire tu ne peux que rougir et être particulièrement mal à l’aise. Oui, tu as soudain le goût des lèvres qui te revient immédiatement. Ça suffit Kun, arrête de penser à ça, arrête de te torturer avec ce sentiment qui t’envahit encore quand tu y penses. Ce n’est pas comme si tu comptais recommencer. Si seulement tu pouvais…

Ne pas rendre ça bizarre, ne pas rendre ça bizarre, allez Kun Réfléchit. Tu ris un peu, mais pas un rire franc, tentative de détendre l’atmosphère. ”Bref, tu as encore froid? Tu veux que je te réchauffe? Enfin boire quelque chose de chaud. Je suis fatigué, je ne sais plus parler moi?” Nouveau rire gêné avant que tu ne te retournes pour cacher le rouge de ton visage. Si tu pouvais tu te taperais la tête contre le comptoir de ta cuisine pour dire autant de bêtises. ”Tu veux un thé ou autre chose?” Oui Kun, change de sujet c’est beaucoup mieux. Tu tournes toujours le dos à Jin Ah le temps que la gêne te quitte un peu. Tu soupires un grand coup, accoudé au comptoir alors que tu viens de prendre deux tasses. Reprends-toi bon sang. Tu mets quelque instant à calmer ton cœur et ton cerveau qui s’affolent et ne sont pas d’accord sur la marche à suivre. Qu’elle idée aussi d’avoir un corps qui se contre dit encore. Bref. Tu finis par te retourner vers Jin Ah, encore clairement contrarié par ta propre bêtise. ”Sinon à part mes bêtises parce que je ne sais plus parler, tout vas bien?”