sombre


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Kazea + Who are you goddamn ?!

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Kazea + Who are you goddamn ?! | Dim 13 Sep - 20:20
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Fatiguée de cette journée de cours je m’apprêtais à sortir de l’amphi quand le prof m’interpella. Il fallait attendre que tout le monde soit dehors pour pouvoir discuter sérieusement. Il voulait savoir comment je m’en sortais, si j’arrivais à m’accrocher et la pitié dans son regard me donnait envie de vomir. Je serre les dents et détourne le regard. Je suis fatiguée ce soir, je n’ai pas envie de faire semblant, de jouer à l’élève modèle. J’affiche un air blasé, pinçant mes lèvres pour ne pas me mettre à râler, j’attendais sagement qu’il est fini son monologue de prof consciencieux. J’ai envie de lui dire qu’il a l’air pathétique face à moi et qu’il me dégoute d’être aussi inquiet. J’ai envie de lui hurler que je vais bien. Que je suis en vie et pas seulement une jeune fille qui a foutu les pieds à l’hôpital. J’aimerais qu’on puisse voir autre chose qu’une blouse blanche sur moi autre chose qu’un putain de bracelet qui porte mon nom à mon poignet. J’aimerais qu’on puisse me voir comme … comme une étudiante lambda qui attirerait à peine l’attention. Mais ils sont toujours à me regarder comme si j’étais quelque chose de fragile qui risquait de se casser. « Je vais bien. » finissais-je par lâcher avant de tourner les talons sans un regard. Surement surpris, il me laisse partir, peut-être vexé de me voir porter aussi peu d’attention à son inquiétude. Mais je m’en moque. Je veux juste rentrer chez moi. Je dégaine mon téléphone pour envoyer un sms à Kouji « Soit à l’appartement quand je rentre » J’aurais pu lui réclamer un câlin, j’aurais pu l’appeler, et lui dire qu’il me manque, mais j’y arrivais pas. J’y arrivais plus. Pas avec des mots. Avec des gestes j’arrivais encore à me faire comprendre. Un calin, un baiser un peu plus long que d’habitude, une étreinte, une caresse … il savait comment gérer mes sauts d’humeurs mais ces derniers devenaient de plus en plus fréquents et il était difficile pour moi de me contrôler. Soupirant longuement je descendis les marches qui menaient au hall d’entrée. Evidement à cette heure-ci il faisait presque nuit. Et les étudiants se faisaient plus rares. La lumière du couloir était à peine allumée et je bifurquais à droite pour arriver devant mon casier. Je l’ouvris rageusement le faisant claquer sur les portes et prit de seconde pour respirer. Détachant mes cheveux je les laissais tomber dans le creux de mon dos en secouant doucement la tête. Ca faisait du bien. J’avais en plus, retrouvé ma couleur naturelle, un brun foncé qui donnait plus de caractère à mon regard. Ramassant mes affaires je serrais contre moi, mon sac rempli. J’avais hâte de rentrer pour tout avouer.
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Re: Kazea + Who are you goddamn ?! | Mar 15 Sep - 13:33
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La tête entre mes mains, je la secouais en tous sens, exaspéré, n’écoutant qu’en partie ce que pouvait bien raconter le professeur à l’ensemble de l’amphithéâtre. Je tentais de m’ôter ces pensées, mais surtout ces images qui ressemblaient fortement à des flash-back qui hantaient mon esprit ces derniers temps. Il venait de ce rêve. Ce rêve où une jeune femme apparaissait, toujours de dos, baignée d’un coucher de soleil à l’arrière, rendant flou mon regard. Eblouis par la lumière tombante, je me sentais envahir par une douce chaleur de bien-être. Un sentiment que je ressentais dans les rares moments où je me permettais d’être heureux. Elle avait de longs cheveux qui lui tombaient dans le creux des reins. Elle était jolie. Enfin, je crois. Car, à mon plus grand damne, chaque fois que je m’approchais d’elle pour lui attraper le poignet, elle penchait la tête vers moi. Et alors que je pensais pouvoir entrevoir son visage, la lumière devient plus éblouissante, rendant l’image floue, et c’est la fin. Je me réveillais simplement comme si ca n’avait jamais existé. Ca semblait si réel. Ca avait l’art de me rendre dingue par moment.  La première fois que j’avais fait ce rêve, je devais avoir huit ans. Aujourd’hui, j’en avais 23, et il était toujours aussi tenace, devenant même plus envahissant que jamais. Je n’avais pas passé une seule nuit sans qu’il fasse éruption cette semaine. Ca allait me rendre fou. J’en venais à passer des nuits blanches pour éviter de devoir la croiser à nouveau. Je me posais trop de question sur une femme qui n’existait même pas. Quand le cours prit fin, je me dirigeais directement vers la sortir sans même prêter attention aux étudiants qui m’interpellaient, me réfugiant à la bibliothèque. Seul endroit où je pouvais être un temps soit peut tranquille. Je passais l’après-midi plongé dans les bouquins, travaillant mon esprit, l’empêchant de vagabonder. Je me fis mettre à la porte par la bibliothécaire à une heure avancée de la soirée, s’excusant de son geste, mais qu’elle avait un rendez-vous. A croire que même les rats de bibliothèques avaient leur moment de gloire. Je me dirigeais vers mon casier où je voulais récupérer un cahier. Pénétrant dans le couloir, il y avait peu d’étudiant, à part une jeune femme à qui je jetais à peine un coup d’œil. A vrai dire, elle avait l’air d’avoir aussi des problèmes, vu comment elle claquait la porte de son casier. Par chance, ou par malheur, le mien se trouvait en face du sien. J’ouvris le mien avec plus de douceur. Avant de le refermer, mon livre en main. Je me retournais, prêt à partir, alors que je tombais nez à nez avec cette silhouette qui me hantait depuis des jours. Comment avais-je fais pour ne pas la reconnaitre au premier coup d’œil. Elle portait la même robe flottant au vent. Les mêmes longs cheveux foncés. Je n’en revenais pas. Comment était-ce possible ? Par réflexe, je m’approchais pour lui attraper le poignet, la faisait pivoter sur elle-même d’un geste brusque comme dans mon rêve. Je sentis ma poitrine se serrer à l’idée que son visage puisse encore devenir flou. Mais rien de tout cela se passa. Je reculais même d’un pas, faisais presque un bond, lâchant son poignet comme si sa peau m’avait brulée. Ce visage… « Impossible ! » dis-je tout bas. C’était le même visage que sur la photo que j’avais dans mon portefeuille. Celle de ma mère à mon âge. Ne voulant pas croire à ce qui m’arrivait, et pensant à blague de mauvais gout, je fronçais les sourcils, prenant un air menaçant. « Qui est tu ? » Quand le chemin de l’imaginaire et la réalité s’entrecroise, voila ce qui se passe…


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Re: Kazea + Who are you goddamn ?! | Mer 16 Sep - 16:22
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J’étais pressée de rentrer chez moi. J’imaginais déjà un bain plein de mousse m’attendre et mon homme présent pour prendre soin de moi. J’envisageais même de ne pas aller en cours demain pour pouvoir dormir un peu plus longtemps. Et avec un peu de chance j’arriverais à convaincre Kouji de sécher aussi pour qu’on puisse passer la journée ensemble. Soupirant je farfouillais dans mon casier à la recherche de mes clés que j’avais eu la merveilleuse idée de laisser ici. Putain … sur la porte de mon casier, à l’intérieure, on pouvait voir des photos de Kouji et moi enlacé, amoureux. On pouvait voir aussi la photo des Pyo, et des membres avec qui je m’entendais bien. J’étais souriante sur ces photos, j’étais heureuse je crois, mais la donne changeait inexorablement ces derniers jours. Je me sentais dépassée par ma colère et mon amertume de la vie. J’étais en colère, constamment et je n’avais pas la moindre idée de comment m’en débarrasser, et le côté cool et relax de mon petit ami me rendait dingue ; j’aimerais parfois qu’il s’énerve, qu’il pète un plomb comme moi. Qu’il se lâche, autrement qu’en répandant son amour et sa paix. Putain cette simple idée m’énerve à nouveau. Je lâche un soupire rauque sans faire attention à la personne qui se faufile derrière moi pour ouvrir son casier. Je tiens mes livres d’une main et de l’autre je m’apprête à fermer mon casier quand une main s’agrippe à mon poignet pour me faire tourner brusquement. Surprise j’en lâche mes livres au sol. « Bordel mais t’es malade ou quoi ?! » m’écriais-je une fois la surprise passée. Je m’accroupis rageusement au sol sans vraiment réaliser qui se trouvait en face de moi. Et le voilà qui se met à m’agresser pour savoir qui j’étais … mais c’est qui ce fou !? Il se prend pour qui ?! Loin d’avoir peur, je suis surtout à bout. J’ai les nerfs sur le point d craquer alors s’il ne veut pas se retrouver avec des traces de griffures sur le corps il ferait bien de me lâcher. « Ta mère ! » lui lançais-je avec toute la vulgarité et l’arrogance que je pouvais avoir. Quel con putain. Je me détourne en faisant voleter mes cheveux autour de mes épaules. J’avais récemment retrouvé ma couleur de cheveux naturel et ca donnait à ma peau une couleur plus clair et plus blanche. Lui jetant un regard noir par-dessus mon épaule je fais claquer mon casier et rejette une mèche de cheveux par-dessus mon épaule. Il semblait avoir vu un fantôme et pendant une seconde j’étais prête à lui demander si ça allait, mais ma mauvaise humeur repris le dessus et je préférais l’ignorer en me détournant, grognant un dernier « Espèce de taré. » en serrant contre moi mes livres. Cette université, ce n’est plus ce que c’était.
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Re: Kazea + Who are you goddamn ?! | Mer 16 Sep - 21:49
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Sincèrement. Je m’attendais à tout sauf à cela. Le destin se foutait-il de moi ? Où était-ce mon imagination qui me jouait des tours ? Impossible. J’étais clean depuis quelques jours. J’avais rien pris qui pouvait me pousser à faire une telle hallucination. Et aussi… réel. Contrairement à l’image que mon rêve me donnait d’elle, elle était bien moins douce, me hurlant littéralement dessus. Alors, comme je faisais à chaque fois qu’on élevait la voix sur moi, je me braquais, me refermant comme une coquille sur moi-même. J’avais reculé sous l’effet de la surprise de son visage identique à celui de ma mère. Mais sa réponse crachée avec autant de haine envers ma personne me mit hors de moi. Elle ne pouvait pas revendiquer être ma mère avec ce visage et me hurler dessus. Je ne voulais pas croire que ma mère m’en voulait de sa mort alors qu’elle m’avait mis au monde. Elle était là, en face de moi. Elle ne pouvait pas m’en vouloir pour une chose qu’elle avait aujourd’hui : la vie. Je ne lui avais rien ôté comme je l’avais cru si longtemps. Elle était bel et bien là, me traitant comme un attardé. Elle ne pouvait pas faire cela et ignorer qui j’étais. J’avais vécu si longtemps dans le déni et la destruction trop longtemps par sa faute. M’avançant d’un pas menaçant vers elle, je la surplombais de toute ma hauteur. J’étais prêt à lui faire endurer ce qu’elle m’avait fait ces 23 dernières années. Ma culpabilisation s’était envolé, maintenant que je pouvais enfin lui parler et qu’elle, elle n’en avait rien à foutre. Au lieu d’être triste comme le petit garçon d’autre fois, j’allais faire entendre me plainte cette fois-ci. Sans hésitation, je l’attrapais par le cou, la plaquant contre un casier sans ménagement alors que le couloir était vide. Le bruit résonna d’ailleurs dans celui-ci, cassant le silence morbide qui s’était installé. Mon visage proche du sien, à quelques centimètres de ses lèvres, je la fusillais du regard, ajoutant sur un ton glacial : « Mauvaise réponse. » Je resserrais un peu plus ma prise autour de la nuque. Sa vie était entre mes mains cette fois-ci. J’avais le choix de lui ôter moi-même où de la laisser vivre. Mais elle allait devoir payer le prix fort pour m’avoir abandonnée et m’avoir laissé vivre seul ce que j’avais enduré par sa faute.

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Re: Kazea + Who are you goddamn ?! | Dim 20 Sep - 15:44
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Si j’avais su que ma journée se terminerait comme ça j’aurais peut-être tout fait pour esquiver ce moment et le fuir. Ou peut-être que je me serais contenter de l’attendre avec impatience. Parfois je me fais peur. La violence m’attire indéniablement et personne ne réalise que le masque que je porte est effrayant. Je m’engouffre lentement, très lentement, vers un monde qui n’existe pas. Qui ne devrait pas exister. Un monde qui n’existe que dans ma tête. Un monde qui devient oppressant jour après jour. Un monde qui me retient, un monde auquel je prends goût. Un monde qui m’effraie autant qui m’hypnotise. Un monde qui me séduit avec indécence et poison. Je succombe sans même chercher à me débattre. Je m’y enfonce avec un délice. Et je m’y plais. Je m’y plais dans ma colère, dans ma rage. Et ça me plait de me noyer dans la violence. Celle qui  boue en moi. Celle que je n’arrive pas à semer. Celle que l’amour attise. Celle que ma vie accroit. Dans ce couloir, face à lui, j’aurais peut-être dû fuir, faire profil bas. J’aurais dû me taire, j’aurais dû détourner le regard. J’aurais dû remarquer la lueur de son regard. J’aurais peut-être dû réaliser qu’il faisait partie de ceux qui me tire vers le bas ; ce bas qui me provoque et qui me rend dingue. Je comptais m’arrêter là. Je comptais juste tourner les talons et le quitter, comme l’homme sans importance qu’il est à mes yeux. Mais il me rattrape, ses doigts sur mon cou sont glacés. Il me plaque contre le casier et ma tête heurte la porte sans douceur. J’aurais dû avoir peur. J’aurais dû me débattre. J’aurais peut-être dû chercher à lui rendre ses coups, mais je me contente de le fixer, l’air glissant doucement entre mes lèvres jusqu’à me manquer.  Je souris, amère, mauvaise, provoquante. Je souris parce que je sais que je ne vais pas mourir aujourd’hui. Je peux brûler mes ailes et crever demain. Mais ce soir n’est pas mon heure. Et cette intime conviction me fait tenir bon. Comme un jeu. Une roulette russe. Et l’adrénaline qui coule dans mes veines me fait frémir. Mes cahiers et livres chutent au sol et s’éparpillent dans un bruit sourd. L’air me manque. Je suffoque doucement, mais comme un soldat entrainé je ma rationne. La panique ne ferait que me faire perdre l’air que plus vite. Ses doigts sur mon cou se resserrent et ça fait mal. Putain ça fait mal de sentir ma gorge se froisser sous ses doigts. J’aimerais déglutir mais j’en suis incapable. Je n’ai que les lèvres entre ouverte et mon regard franc, dur, sans peur, ancré au sien. Mes doigts fins viennent s’enrouler autour de son poignet avec une délicatesse étrangère à la situation. Ma main libre s’agrippe à son t-shirt pour l’attirer plus encore à moi. Comme pour le forcer à regarder, droit dans les yeux, cette vie qu’il torture. Pour qu’il sente sur sa peau, mon souffle qui se perd. Pour l’entende, de si près, les gargouillements douloureux de mes gorges. Pour qu’il comprenne que je n’ai pas peur de lui, que je suis là, que je me tiens droite, et qu’il ne pourra pas me faire crever. Mes ongles manucurées, si joliment dessinés et affutés s’enfonce lentement dans sa peau. Ma vision se trouble à mesure que j’enfonce mes ongles sous sa peau. Le sang perle légèrement et ma poitrine s’agite, cherchant l’air qui me manque. Et je continue de sourire. De sourire à la mort. De sourire à cet homme. Ce n’est pas encore mon heure.


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Re: Kazea + Who are you goddamn ?! | Ven 25 Sep - 0:30
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Jamais. Encore jamais je n’avais vu une femme me regarder de la sorte. Même quand il m’arrivait de lever la main sur Ami, elle ne m’avait jamais lancé un tel regard. Je me noyais presque dans celui me faisait face. Il n’avait pas peur de mon geste, ni de moi… Au contraire, il avait l’air d’exprimer son addiction pour la violence. Comme si il avait attendu cela depuis longtemps. Comme si j’étais le libérateur qu’il attendait depuis toujours. Je fus décontenancer quelques secondes, ce qui fit relâcher me prise quelque peu. Ma la jeune femme s’était emparé de mes doigts, et contre tout attente, elle les resserra l’emprise que j’avais relâché, comme pour me rappeler de ne pas me laisser distraire, par ses yeux sombres qui me mettaient au défi. J’avais envie de m’y perdre, tellement je m’y sentais comme en sécurité. C’était une drôle de sensation, presque malsaine. Elle aurait pu me mettre à genou devant elle à ce moment précis que je n’aurais pas broncher, devenant aussi docile qu’un jeune chiot devant son maitre. Pourtant d’une certaine manière, son attitude me glaçait le sang comme si elle pouvait comprendre ce que je ressentais. Sa réaction n’était pas normale. Elle n’était pas conforme à ce qui aurait dû être. Et je pense que c’est ce qui m’avait séduit. M’encourageant à continuer mon geste jusqu’à sentir ses poumons tressautés sous le manque d’oxygènes, de voir sa bouche entrouverte, ses lèvres cherchant quelques goulées d’air que je ne laissais passer qu’à ma guise. Je voulais voir cette lumière qu’elle avait dans le regard s’éteindre, qu’elle arrête de me provoquer de la sorte. Soudain, me rendant compte de ce que j’étais entre de faire. Je la lâchais, reculant d’un pas à nouveau, comme si sa peau m’avait brulé le bout des doigts. Mon acte me faisait peur. Pas parce que j’avais été violent avec une inconnue, mais parce que j’avais aimé cela et particulièrement avec elle. Parce qu’elle lui ressemblait. J’avais beau pensé que c’était une illusion, elle paraissait bel et bien réelle entre mes doigts. « Qu’est ce que tu veux ? Pourquoi réapparais-tu maintenant ? C’était il y a 23 ans que j’avais besoin de toi ! » Je lui sortais les paroles que j’avais sur le cœur en lui crachant au visage avec toute la haine dont j’étais capable. Elle m’avait abandonné, me faisant porter ce lourd fardeau seule avec un père qui me détestait. Je ne pouvais pas lui pardonne. Pas maintenant. Il était trop tard pour cela…

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Re: Kazea + Who are you goddamn ?! | Ven 25 Sep - 15:20
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Accrochée à son poignet je me retenais à la vie. Je sentais l’air manqué à mes poumons, ça brûlait, ça faisait mal. Un mal de chien. Mais putain c’était ça qui me faisait du bien. Parce que pour une fois je ressentais quelque chose, mon corps qui me semblait mort d’ordinaire, était tordu sous la douleur. Comme sortir d’un long hiver, engourdi, j’atteignais la lumière, la chaleur, le soleil sur ma peau qui me brûlait. Et ça me plaisait, ça me plaisait bon sang … son regard si noir m’hypnotisait. Son visage si sévère, si douloureux. Il était beau dans sa folie. Il était beau dans sa monstruosité et moi j’étais incapable de fermer les yeux. Les traits de son visage je les grave dans mon esprit. L’orage de son regard me cogne le corps et ma vision se trouble. Mon visage rougi légèrement sous la pression et mon sourire n’a de cesse de grandir. La peur s’est fait la malle dès l’instant où ses doigts se sont fermés. Et je me noie sous l’audace de lui plaire, de le provoquer. De le faire rager dans sa colère. Ma tête tourne légèrement et j’aurais dû me débattre pour qu’il me lâche mais je n’en ai même pas eu besoin. Sa poigne me lâche brusquement et je tombe au sol, mes jambes incapables de supporter le poids de mon corps. L’air qui entre dans mes poumons est une douleur comme jamais je n’ai ressenti. Un feu ardent me déchire la gorge et la poitrine alors que les marques de ses doigts naissent déjà sur mon cou. Les poings serrés sur le sol je me surprends à sourire et si j’en avais été capable, je crois que j’aurais ris. Mais j’ai la gorge en feu et le cou douloureux. Mon souffle est erratique et sifflant. Difficilement je me relève en m’aidant des casiers. Mon regard nuit noir ancré au sien, les cheveux quelque peu sur le visage, rendant l’expression de mes prunelles plus sauvage encore. Titubante je m’approchais de lui, il semblait fou, prit au piège, paniqué, choqué peut être bien … et moi je me délectais du spectacle. Je ne sais pas qui il est. Je ne sais pas d’où il sort. Tout droit de mon imagination peut être. Mes doigts viennent frôler sa joue. Si je peux le toucher, peut-être qu’il fait partie de mon monde. Et je ne comprends pas le sens de ses paroles, je les ai à peine écouté pour tout dire. J’ai les oreilles qui bourdonne mais assez de force pour le gifler. « Ne me touche plus jamais comme ça. » murmurais-je la voix cassée, sans ciller un seul instant, les doigts douloureux et la tête haute. Ça semble tellement irréel comme situation mais j’ai besoin de lui cracher mon autorité, ma domination. Je suis celle qui contrôle le jeu. Toujours.


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Re: Kazea + Who are you goddamn ?! | Ven 25 Sep - 22:22
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On se serait cru dans un remake de la belle et la bête, en beaucoup plus trash. Je la surplombais de toute ma hauteur alors qu’elle se trouvait encore sur le sol, son frêle corps incapable de se porter sans mon aide. Je me surpris à aimer la dominer de la sorte alors qu’elle n’était qu’une inconnue pour ma personne, dans le passé comme dans le présent. Elle n’aurait jamais du me faire cet effet, et pourtant… Bien que j’avais pu émettre une certaine surprise à mon geste, une certaine décontenance sur l’instant et un certain dégout pour ce sentiment qui me gagnait, mais tout c’était évaporé au moment-même quand elle ancra à nouveau son regard noir de geai dans le mien. Pas une seconde je ne le lâchais. Elle était belle les cheveux en pagaille, le souffle court, le regard fou. J’avais l’impression qu’elle ne vivait que dans le but de me détruire, de me tuer jusqu’à ce que je la supplie d’arrêter. Jamais. Jamais elle ne risquait d’entendre ces mots sortir de ma bouche. J’avais la sensation d’être un animal pris au piège devant le pire des prédateurs. Et pourtant, je n’avais pas peur. Loin de là, je relevais la tête, bien droit, fier. Je baissais les yeux baignés de colère vers elle quand elle s’approchait, me touchant la joue. Une douceur presque indécente au milieu de cette scène. Je ne sursautais même pas quand elle me gifla, comme si je m’y attendais. C’était presque normal comme réaction après tout. Sans doute devais-je le tenir d’elle cette façon que j’avais de m’autodétruire et ce côté légèrement, pour ne pas dire lourdement, sadique. Mon père n’avait jamais été ainsi. Il était plutôt du genre à ignore et fuir les problèmes plutôt que d’y faire face. Je m’étais toujours promis de ne jamais devenir comme lui. Alors sans doute avais-je hérité ces gènes de ma mère. Ma joue me picotait, ma peau brulait et se marquait, rougie. Et j’avais la folle envie qu’elle recommence. « Merde. » pestais-je tout bas face à cette émotion plus qu’étrange. Pourtant, je me laissais prendre à son jeu, me laissant porter par l’ambiance électrique et violente qui venait de naitre entre nous. Je perdais pied et j’aimais ca. Trop. Mes lèvres s’étirèrent en un sourire carnassier dévastateur. Je lui attrapais le poignet sans la lâcher des yeux, lui enfonçant mes ongles dans sa peau comme pour lui faire comprendre mon point vue, qu’il reste bien écrit sur sa peau, puis l’attirant vers moi d’un coup sec. « Il en faudra plus pour m’en dissuader. » lachais-je sur le même ton qu’elle. Elle pendait pouvoir me dominer à la première rencontre ? C’était mal me connaitre. Il avait fallu à Ami des années pour faire de moi un toutou docile. Il faudrait plus que me tenir tête si elle voulait espèrer seulement que je l’écoute parler. J’ai assez souffert ainsi. C’était à elle de payer aujourd’hui…
 
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Re: Kazea + Who are you goddamn ?! | Dim 27 Sep - 15:25
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Je ne suis pas insensible à la douleur. Elle m’habite, elle me réveille. Mon corps plongé dans un état léthargique frémit à son contact. Et c’est bien la seule dose de vie qu’il me faut. Cet inconnu, sorti de nulle part, dans ce couloir assombri, m’arrache un gémissement du cœur. Il me sort de ma torpeur sans aucune pudeur et s’approprie ma vie sans se démonter. Il m’affronte, dans la peur et l’agonie. Il me serre entre ses doigts, comme un étau brûlant et je suis ravi, à sentir mon cœur battre aussi fort. A cogner si brutalement que s’en est douloureux. J’ai l’esprit embué. J’ai la tête qui tourne et le regard vague. Ma peau brûle, comme si je pouvais sentir les hématomes colorer ma peau. Un bleu que je ne saurais expliquer. Un bleu que je devrais cacher. La force de sa poigne autour de mon poignet pour ma ramener brutalement à lui me surprend. J’ai toujours le dernier mot. J’ai toujours la position de celle qui décide, de celle qui domine. Les gens finissent toujours pas capituler et céder à mes envies. Si je décide de leur tourner le dos ils n’ont d’autres choix que d’accepter. C’est la première fois que je vois une personne me retenir, prendre le dessus, me faire comprendre que je suis loin d’avoir gagné. Et c’est un rictus mauvais qui apparait sur mes lèvres. Ses ongles qui s’enfoncent sous ma peau me font mal, et je grimace, rien qu’un instant, en croisant son regard. Il a l’air de me détester, son regard si noir me retourne le cœur et l’estomac à m’en donner la nausée. Je ne sais pas ce qu’il cherche, je ne sais pas ce qu’il veut, mais sa folie est contagieuse. Je déteste cette sensation de faiblesse. D’infériorité. Mon regard ancré au sien je ne cille pas quand je le sens contre moi. Je le jauge du regard. Je l’observe, j’apprends à le connaitre, à me familiariser avec son regard pour en trouver la faille. Je fouille ses yeux avec une intensité qui me coupe du temps. Je ne sais pas combien de temps je reste là, à le fixer sans ciller. Sans crainte, sans peur, oubliant même ses ongles qui lacère ma peau avec une lenteur torturante. « Qui es-tu ? » finissais-je par lâcher, presque incertaine de vouloir connaitre son identité. Ça ne le rendrait que trop réel. Mes doigts viennent glisser sur sa joue pour sentir la chaleur de sa peau. Le contact me fait frémir alors que mes yeux suivent les courbes que tracent mes doigts sur la ligne de sa mâchoire. Je descends jusqu’à son menton que je relève de l’index l’obligeant à baisser les yeux vers moi. La domination n’est pas une question de taille. Je le relâche doucement en dégageant brusquement mon poignet de sa main. Un courant d’air se perd dans le couloir m’arrachant un frisson qui m’oblige à fermer les yeux. Et pendant une seconde je suis persuadée qu’il va disparaitre à l’instant où je les rouvrirais.  Comme s’il n’était que la manifestation réelle de mon esprit, de cette part de moi que je cache. Je regarde les lunes que ses ongles ont laissées sur ma peau et relève mon visage vers lui. « Je t’ai attendu. » je crois. « Longtemps. » pour sûr. Je penche la tête sur le côté sans lâcher son regard auquel je m’accroche fixement.


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Re: Kazea + Who are you goddamn ?! | Sam 10 Oct - 16:49
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Je pouvais lire dans son regard que c’était la premières fois qu’elle avait la position de soumise. Celle qui n’avait rien à dire. Celle qui n’avait pas le dernier mot. Celle qui n’avait d’autre choix que d’obéir à ce qu’on lui disait. J’en déduis que l’on devait toujours céder à ses caprices. Que c’était une espèce de princesse excentrique dont le moindre désir était assouvi. Comme quand mon père avait décidé d’obéir à son caprice de la laisser m’abandonner. Aujourd’hui, elle allait comprendre que tout le monde ne rampait pas à ses pieds. Elle allait comprendre où était sa place une bonne fois pour toute. Et elle aurait beau se débattre, se défendre, me tenir tête… je ne cèderais pas. Je ne cèderais jamais devant elle. Qu’elle le sache ! Et ce rictus sur son visage montrait qu’elle avait l’air d’aimer ca. Se faire maltraiter pas son propre fils. Je n’avais plus aucun doute sur une chose. Ce côté sadique qui me pourrissait la vie, c’était d’elle que je l’avais hérité. Il suffisait de la regarder pour le comprendre. Et ce moment de faiblesse d’infériorité qu’elle offrait à ma vue, cette grimace de douleur qui apparait doucement sur son visage alors que j’enfonce mes ongles dans son poignet me délecte à un point…C’est ca ! Me quittes pas du regard alors que je te fais souffrir… ne le quittes surtout pas des yeux. Souviens-toi en ! Car tu risques de le voir de plus en plus souvent. De plus en plus présent dans ta vie pour en faire un véritable enfer. « Tu m’as déjà oublié ? » demandais-je sur le même ton. Tu oses me dire que tu as oublié ton propre fils. Étais-je si insignifiant pour toi ? Vu comment tu m’as fait souffrir par ton absence, je n’en doutais pas. Je la laissais faire les contours de mon visage, comme pour qu’elle se souvienne, ou qu’elle imprime celui-ci dans son esprit. Je la laissais faire sans lâcher son poignet alors que je baissais les yeux pour l’observer. Il y a eu cet instant de flottement comme si elle réalisait seulement que j’étais réel. Et inversement. J’avais cru un instant qu’elle n’était que l’apparition de mon rêve, mais bien vite, je m’étais rendu compte qu’un tel regard ne pouvait d’être que la réalité. Elle avait cette petite lueur dans le regard que je ne connaissais que trop bien, le portant dans le mien aussi chaque fois que je regardais mon reflet dans une glace. « Tu es si distante. » lâchais-je soudainement. Avant de soutenir son regard alors qu’elle m’avouait m’attendre depuis longtemps. Je faillis lui rire au nez, mais un simple rictus de dégout déforma mon visage. « Tu oses me dire cela après temps d’années ? » Tu n’as pas de cœur. Même mon père pouvait faire preuve de tendresse, mais toi… toi… tu en étais incapable. « Je t’ai pas oublié. » Il n’y avait aucun risque pour cela. « Tu me hantes chaque soir. » Tu tortures mes jours comme mes nuits. J’en avais assez. Je voulais que ca cesse. Mais voilà que tu me donnais l’occasion de te toucher, de te saisir ce poignet que tu m’avais toujours refusé dans mes rêves. D’un coup, je la saisis le visage par le menton, enfonçant mes doigts dans ses joues, la forçant a sourire. « Souris. » ordonnais-je. Je voulais le voir. Je voulais voir ce sourire avec lequel elle me narguait chaque nuit. Je voulais pouvoir lui effacer de son visage moi-même. Je voulais lui retirer le choix de choisir pour moi, pour une fois …
 
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