ce con, c'ptit con des rues, il s'rend pas compte combien il a eu l'occasion d'sen sortir.  pessimiste, taulard, gueulard, cogneur, chien galeux, désireux d'la vie des autres.

ce con, p'tit con des rues, il s'est jamais rendu compte qu'il aurait pu être heureux, il à toujours choisit la merde, l'angoisse, la haine, la tristesse. Il à jamais vu l'positif, il sait pas faire, il à jamais su faire. son corps amaigris, pleins de drogues, de crocs, de bleus, remplis de saloperies, meurtris il cri au monde entier qu'il faudrait mieux qu'il crève, parce que de toute façon vivre il sait pas faire, il à jamais su gérer la joie, l'bonheur, l'amour, la simplicité des p'tites conneries de la vie. A chaque fois que cette chienne de vie lui à fait l'coup de « tiens, tiens un peu d'amour, un peu d'réconfort », il l'a détruit.

Il se souvient de ses démons, qui le hante encore avec beaucoup trop de force, de haine. Les souvenirs pour lui, c'est sa punition pour avoir été un gros con. Comme la folie, ça l'oppresse, ça l'angoisse, ça ricoche autour de lui pour qu'il l'oublie jamais. D'abord boyun, puis jinsil, en passant par mika et tara. Les femmes, les femmes c'est sa mort, les femmes c'est c'qul l'détruit avec le plus de brio. A qui l'tour, qu'il gueule dans la rue avec ses yeux malheureux. A qui l'tour, quelle vie j'vais détruire en voulant la sauver?
Il est naïf, c't'enfant. Il a cru pouvoir sauver des gens.

Barre-toi ! Casse-toi j't'ai dit, qu'est ce qu'il te faut de plus ?
T'en as pas vu assez ? Et arrête de m'regarder comme ça
T'as rien écouté ? T'as rien compris ?
Comment j'dois te l'dire pour que ça imprime ?
Ecoute, pauvre conne:
J'suis pas quelqu'un de bien, j'suis pas une belle personne
J'suis une sale bête, une bouteille de gaz dans une cheminée
Et j'vais finir par te sauter au visage si tu t'approches trop
Comme ça a fait avec les autres
Mais tu sais pas d'quoi tu parles
J'ai essayé ça sert à rien on change pas, on change jamais
Et quand bien même de toute façon ici y'a pas de deuxième chance

J'ai pas les couilles, pas l'courage, j'ai fui une fois, encore une fois. J'ai tout lâché, tout cassé, j'voulais tout détruire parce qu'apparement on peut tout reconstruire après. C'est vrai? Faut faire quoi pour avoir une seconde vie? ça marche pas, ce genre de conneries hein? on dit ça que dans les chansons, dans les refrains de blaireau, dans les films d'amour à la con et les belles paroles pour se sentir bien, pas vrai? Fallait que j'me casse, fallait que j'abandonne, que j'trépasse. J'voulait crever, la putain de seringue sous les pieds, parce qu'encore une fois elle avait osé m'abandonné. Merde, merde, mon cerveau fonctionne plus bien, j'arrive pas à guérir, j'peux rien re-construire. Mes repères se perdent les uns après les autres dans la brume, dans le déchet de mes sentiments. Merde, merde, comment on fait, comment on guéris ?

J'aurais pu être heureux. elle parlait pas beaucoup, mais elle me guérissait. Elle parlait pas beaucoup mais putain, son regard me transperçait. elle aurait peut-être pu y arriver, moi, moi j'voyait qu'une autre meuf à baiser. J'ai vu à un moment ce sentiment de bonheur, cette simplicité. J'ai eu peur. Elle parlait pas beaucoup mais elle m'aimait j'crois, genre sincèrement simplement, ça aurait peut-être pu être sain, on aurait pu guérir à deux, aimer à deux, se reconstruire à deux. J'ai eu peur, j'ai pas eu les couilles, j'voulait pas goûter à l'amour, j'voulait pas croire que c'était possible, j'connaissait que l'excès de la passion.

T'sais, la passion, celle qui détruis, qui tue, qui fais fuir, préfère vivre à 3000/h, flirte avec le diable, fait sortir la bête pour se sentir en danger, pour se sentir vivre. Parce que c'est quand la vie s'enfuit qu'on s'rend compte qu'on est toujours là, bandant. C'est quand la haine et la passion crie, jouis, qu'on s'rend compte qu'on est vivant. La passion, cette connasse, s'est glissée dans ses yeux de biches, dans son sourire d'ange, son corps de diablesse, sa jalousie à deux balles et ses airs de tigresses. Merde, merde, pourquoi la seule qui m'rend dingue, c'est la seule pour qui j'ai d'l'estime. assez, assez pour me frustrer, assez pour l'engueuler, assez pour prendre soin d'elle, assez pour oublier tara, mika, assez pour essayer d'l'aider, depuis quoi, trois ans maintenant? merde, merde, la passion étripe nos ventres, nous fait vomir d'envie.

Voilà, t'as compris, il s'traine comme un condamné. Mais il à encore une p'tite once d'espoir, il veut croire que c'est pas qu'un voyou, un bâtard. Il veut s'reconstruire, alors il est revenu. Laisse le jouer avec ton corps, laisse le jouer avec ta vie. Parce que c'est ça, la vie, non?

ce con, ce p'tit con à jamais su gérer l'amour, il voit pas qu'il a pas besoin d'être du même sang pour avoir une famille. ce con, ce p'tit con à jamais su gérer les amis. Il s'rend pas compte que des gens ont besoin d'lui. égoïste, bouffon, taulard, pessimiste, amoureux. P't'être qu'un jour il trouvera son nirvana, en espérant juste qu'il se désintègre pas quand la poudre quitte sa peau.

Comment est-ce que tu peux penser qu'tu tiens à moi si moi même j'y tiens pas ? Pourquoi tu dis qu'tu m'aimes alors que moi même j'me déteste ?
Pourquoi t'es là, pourquoi tu restes ?