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égerie.
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égerie. | Mar 16 Fév - 21:15 Citer EditerSupprimer
Il y avait quelque chose qui m'embaumait le cœur, quelque chose qui m'apportait un peu de chaleur ces temps-ci. Je pleure moins, je me ramasse moins, je perds moins mes moyens. J'ai l'impression que c'est moi maintenant qui donne des coups, que c'est moi qui bouscule tout et tous le monde. Je n'arrive plus à voir les interdit, je n'ai plus ce voile devant les yeux. Quelque soit le lieu, quelque soit le moment, ca ne risque plus d'exploser, ça ne risque plus de tout gâcher.
Je me suis rendue compte que j'ai vraiment été malheureuse. Mais je savais même pas que être malheureux ça pouvait vraiment exister. Je me disais, c'est encore un concept qu'on a inventé, encore un truc qui est sorti de la tête d'un mec un peu fracassé. Je pouvais pas savoir que c'était si large, que ça englobait tout le reste. C'est affreux ça : t'as mal, t'es dans la pire des douleurs et tu ne le sais même pas. Alors la gifle elle pique encore plus, elle te déglingue, te réveille comme un seau d'eau froide, comme une double humiliation. Réveille toi bordel. Tu mérites pas ça.
Pourquoi j'ai jamais compris ça avant. Petite poupée, pourquoi tu t'es jamais dis que toute ces jupes parfaitement plissés, c'était pas toi ?
A côté de ça, le vent me berçait presque. Quand on se prend une gifle comme ça, on devient presque insensible au reste. Alors je courais, à bout de souffle, sans m'arrêter. Comme si j'allais arriver quelque part à la fin, comme si j'étais jamais passé sur ces lignes blanches auparavant. Que je découvrais tout ce qui m'entoure. Parce que le bonheur a toujours été un concept, au même titre que le malheur. Une théorie. Mais je me suis rendue compte que tout n'était pas si vide que ça, que je pouvais me nourrir de tout ce qui vivait à mes côtés. Une fois que c'est ancré dans ton crâne tu peux plus t'en passer ; tu bouffes de la vie, t'en bouffe jusqu'à exploser, puis tu recommences. C'est comme si t'étais un nouveau né, qui débarquait pour la première fois sur cette foutu planète : t'es insouciant, t'es d'une franchise sans borne, d'une désinvolture sans pareille, et tu t'habille des sourires les plus sincères, des plus naturels.
En expirant un grand coup, le cœur battant à tout rompre, j'arrêtai enfin ma course. Je me penchai pour m'asseoir et m'étirer. Un sourire imperceptible ornait ma bouche, sans trop que je sache pourquoi. J'aurais aimé hurler de joie, une joie inexplicable. Mais je n'en étais pas encore là. Bientôt. Bientôt je mettrais le monde entier à mes pieds, de ma simple voix. Comme les autres.
Paupières closes, mains sur la pointe des pieds, j'entendis des aboiements au loin sans vraiment y prêter attention. J'ouvris seulement les yeux, quand ceux-ci se firent plus proches. Tellement proche, qu'en me retournant, je vis deux chiens me sauter dessus. D'abord surprise, je me relevai d'un coup. J'aperçus le propriétaire au loin furtivement, puis reportai mon attention sur les chiens que je caressai de la paume de la main. Interpellée par leur collier qui m'était familier, je passai le bout des doigts dessus. Et relevai mon visage, comme frapée par la foudre.
Sale gosse, saloperie. Regarde, c'est encore toi. Comment tu fais heun ? Comment tu fais pour tout bousiller comme ça ? Comment tu fais pour tout bousiller à chaque fois ? Encore une fois ?
Je le vis s'approcher de moi, de cette démarche nonchalante. Comment ai-je pu ne pas le reconnaître. Il aurait pu être un point sur l'horizon, que cela aurait été évident. Les canidés s'amusaient, en s'éloignant, et moi je restai planté là, de ce regard assassin, de ce regard qui aurait pu faire gagner une guerre. Tuer des innocents. J'avais mal tout d'un coup. J'étais si légère il y a deux minutes, et me voilà maintenant lourde, sale. Inconfortable. Trahie. Je voulais fuir. Comme lui.
Tu n'as pas le droit de m'enlever ça, aussi vite.
lacheur, trompeur, menteur
JU KAN & SON BO JA
Il y avait quelque chose qui m'embaumait le cœur, quelque chose qui m'apportait un peu de chaleur ces temps-ci. Je pleure moins, je me ramasse moins, je perds moins mes moyens. J'ai l'impression que c'est moi maintenant qui donne des coups, que c'est moi qui bouscule tout et tous le monde. Je n'arrive plus à voir les interdit, je n'ai plus ce voile devant les yeux. Quelque soit le lieu, quelque soit le moment, ca ne risque plus d'exploser, ça ne risque plus de tout gâcher.
Je me suis rendue compte que j'ai vraiment été malheureuse. Mais je savais même pas que être malheureux ça pouvait vraiment exister. Je me disais, c'est encore un concept qu'on a inventé, encore un truc qui est sorti de la tête d'un mec un peu fracassé. Je pouvais pas savoir que c'était si large, que ça englobait tout le reste. C'est affreux ça : t'as mal, t'es dans la pire des douleurs et tu ne le sais même pas. Alors la gifle elle pique encore plus, elle te déglingue, te réveille comme un seau d'eau froide, comme une double humiliation. Réveille toi bordel. Tu mérites pas ça.
Pourquoi j'ai jamais compris ça avant. Petite poupée, pourquoi tu t'es jamais dis que toute ces jupes parfaitement plissés, c'était pas toi ?
A côté de ça, le vent me berçait presque. Quand on se prend une gifle comme ça, on devient presque insensible au reste. Alors je courais, à bout de souffle, sans m'arrêter. Comme si j'allais arriver quelque part à la fin, comme si j'étais jamais passé sur ces lignes blanches auparavant. Que je découvrais tout ce qui m'entoure. Parce que le bonheur a toujours été un concept, au même titre que le malheur. Une théorie. Mais je me suis rendue compte que tout n'était pas si vide que ça, que je pouvais me nourrir de tout ce qui vivait à mes côtés. Une fois que c'est ancré dans ton crâne tu peux plus t'en passer ; tu bouffes de la vie, t'en bouffe jusqu'à exploser, puis tu recommences. C'est comme si t'étais un nouveau né, qui débarquait pour la première fois sur cette foutu planète : t'es insouciant, t'es d'une franchise sans borne, d'une désinvolture sans pareille, et tu t'habille des sourires les plus sincères, des plus naturels.
En expirant un grand coup, le cœur battant à tout rompre, j'arrêtai enfin ma course. Je me penchai pour m'asseoir et m'étirer. Un sourire imperceptible ornait ma bouche, sans trop que je sache pourquoi. J'aurais aimé hurler de joie, une joie inexplicable. Mais je n'en étais pas encore là. Bientôt. Bientôt je mettrais le monde entier à mes pieds, de ma simple voix. Comme les autres.
Paupières closes, mains sur la pointe des pieds, j'entendis des aboiements au loin sans vraiment y prêter attention. J'ouvris seulement les yeux, quand ceux-ci se firent plus proches. Tellement proche, qu'en me retournant, je vis deux chiens me sauter dessus. D'abord surprise, je me relevai d'un coup. J'aperçus le propriétaire au loin furtivement, puis reportai mon attention sur les chiens que je caressai de la paume de la main. Interpellée par leur collier qui m'était familier, je passai le bout des doigts dessus. Et relevai mon visage, comme frapée par la foudre.
Sale gosse, saloperie. Regarde, c'est encore toi. Comment tu fais heun ? Comment tu fais pour tout bousiller comme ça ? Comment tu fais pour tout bousiller à chaque fois ? Encore une fois ?
Je le vis s'approcher de moi, de cette démarche nonchalante. Comment ai-je pu ne pas le reconnaître. Il aurait pu être un point sur l'horizon, que cela aurait été évident. Les canidés s'amusaient, en s'éloignant, et moi je restai planté là, de ce regard assassin, de ce regard qui aurait pu faire gagner une guerre. Tuer des innocents. J'avais mal tout d'un coup. J'étais si légère il y a deux minutes, et me voilà maintenant lourde, sale. Inconfortable. Trahie. Je voulais fuir. Comme lui.
Tu n'as pas le droit de m'enlever ça, aussi vite.
electric bird.
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Re: égerie. | Mer 2 Mar - 14:55 Citer EditerSupprimer
J'avais envie d'croire que j'avais le droit de vivre moi aussi. en partant, j'pensait partir pour crever, puis finalement j'ai survécu, c'est surement... ça veux dire quelque chose non ? j'partais pour crever finalement, finalement j'suis bel et bien vivant, pas tremblant. la drogue, elle m'as pas défoncé, elle m'as juste aidé à relever la tête, pas m'casser la gueule. c'est naïf, bête, égoïste. Mais c'est tellement plus facile. La vie paraît moins dure comme ça. Moins dure au point d'essayer d'avancer.
Y'as un truc que j'ai compris, c'est que mes démons partiront jamais, c'est qu'ils seront toujours la quelque part, au fond d'mon coeur, dans l'reste de ma carcasse. y'as un truc que j'ai compris c'est que si j'voulais revivre, fallait qu'j'fasse un peu machine arrière, un peu machine avant. J'me souviens j'étais assis en haut d'ce toit dans la vilel qui m'as vu grandir. en bas la bas, c'était mon royaume avant, c'est là qu'j'ai trippé au lsd, fumé ma vie avec marie-jeanne, dégueuler mes tripes avec jack. là bas en bas, c'était toute mes conneries d'ado déjà fatigué, usé, défoncé par la vie. et j'ai regardé ma vie, d'en haut, j'me suis sentis con, ridicule, faible, j'me suis fait la remarque en rigolant, j'ai ris de moi et j'ai voulu la rejoindre en saut d'l'ange histoire de recommencer à zéro.
Après tout pourquoi j'pourrais pas croire comme les bouddhistes que ma vie recommencerais à zéro ? debout au bord du vide, j'ai cru que j'étais pas digne de voler, pas digne de vivre, mais j'étais pas assez courageux pour mettre fin à tout ça et libérer d'mon poids les dernières personnes qui comptent sur moi.
j'suis qu'un lâche, un mariole, un faux tombeur, un défonceur de coeur.
un point noir, une blessure, un choc qu'on à pas envie d'avoir.
j'ai essayé de comprendre, je suis resté en haut d'ce toit longtemps pour essayer de retrouver le p'tit bout de moi qu'était blanc, qu'étais grand, qu'étais vainqueur et pas vaincu. J'ai cherché cette haine qui me faisait avancer, cette fausse-joie, cette joie-ivre, cette joie-folle, cette folie. ça a pris du temps. j'étais pas fier, j'le suis toujours pas. Mais j'suis revenu pour une seule raison : j'ai cassé des gens, j'doit au moins faire en sorte qu'ils saignent plus. moi qui croyait aider, j'ai bousillé, défoncé.
c'est égoïste, c'est juste pour aller mieux peut-être, parce que je comprend pas moi-même les sentiments, mais qu'est-ce qui est pire ? pas me rendre compte que j'suis la plaie de leur vie, ou essayer juste assez de faire en sorte qu'ils s'empoisonnent pas ?
j'ai ris de moi, j'me suis regardé dans la glace du vieux squat et j'ai ris. Qui j'suis pour croire que j'peux réparer les gens alors que j'suis tout cassé. J'ai envoyé chier toutes les questions, toutes les peur, j'ai juste eu le cran de m'pointer chez moi. chez eux, chez nous. là bas.
Puis là maintenant, dans la nuit, les chiens aboient avec entrain alors qu'on parcours la ville. c'est elle que j'cherche, c'est la seule que j'pensais ne pas avoir fait sourire. qu'est-ce que j'suis naïf, ignorant, dégradant. J'suis qu'un lâcheur, trompeur, menteur. J'ai fait les coins que j'pensais qu'elle fréquentais, j'me suis rendu compte que je la connaissait pas si bien qu'ça. J'ai cru que j'faisait attention à elle, à ce qu'elle me disait, j'entendais rien, j'lisait rien, j'suis qu'un con putain. Mais j'finis quand même par la trouver, elle.
Et qu'est ce que j'allais bien lui dire? je me rapprochais et j'pouvais déjà crever d'ici. C'est bizarre, ce truc dans ma poitrine qui s'déchire un peu quand je la vois me tuer comme ça. elle à toujours su tout dire par ses yeux. « t'as l'droit de me frapper si tu veux. »
j'avais décidé d'me repentir, de demander pardon. J'courberais le dos, j'baisserais les yeux s'il le faut. j'suis qu'un lâche, un chien, un détraqueur.
lacheur, trompeur, menteur
JU KAN & SON BO JA
J'avais envie d'croire que j'avais le droit de vivre moi aussi. en partant, j'pensait partir pour crever, puis finalement j'ai survécu, c'est surement... ça veux dire quelque chose non ? j'partais pour crever finalement, finalement j'suis bel et bien vivant, pas tremblant. la drogue, elle m'as pas défoncé, elle m'as juste aidé à relever la tête, pas m'casser la gueule. c'est naïf, bête, égoïste. Mais c'est tellement plus facile. La vie paraît moins dure comme ça. Moins dure au point d'essayer d'avancer.
Y'as un truc que j'ai compris, c'est que mes démons partiront jamais, c'est qu'ils seront toujours la quelque part, au fond d'mon coeur, dans l'reste de ma carcasse. y'as un truc que j'ai compris c'est que si j'voulais revivre, fallait qu'j'fasse un peu machine arrière, un peu machine avant. J'me souviens j'étais assis en haut d'ce toit dans la vilel qui m'as vu grandir. en bas la bas, c'était mon royaume avant, c'est là qu'j'ai trippé au lsd, fumé ma vie avec marie-jeanne, dégueuler mes tripes avec jack. là bas en bas, c'était toute mes conneries d'ado déjà fatigué, usé, défoncé par la vie. et j'ai regardé ma vie, d'en haut, j'me suis sentis con, ridicule, faible, j'me suis fait la remarque en rigolant, j'ai ris de moi et j'ai voulu la rejoindre en saut d'l'ange histoire de recommencer à zéro.
Après tout pourquoi j'pourrais pas croire comme les bouddhistes que ma vie recommencerais à zéro ? debout au bord du vide, j'ai cru que j'étais pas digne de voler, pas digne de vivre, mais j'étais pas assez courageux pour mettre fin à tout ça et libérer d'mon poids les dernières personnes qui comptent sur moi.
j'suis qu'un lâche, un mariole, un faux tombeur, un défonceur de coeur.
un point noir, une blessure, un choc qu'on à pas envie d'avoir.
j'ai essayé de comprendre, je suis resté en haut d'ce toit longtemps pour essayer de retrouver le p'tit bout de moi qu'était blanc, qu'étais grand, qu'étais vainqueur et pas vaincu. J'ai cherché cette haine qui me faisait avancer, cette fausse-joie, cette joie-ivre, cette joie-folle, cette folie. ça a pris du temps. j'étais pas fier, j'le suis toujours pas. Mais j'suis revenu pour une seule raison : j'ai cassé des gens, j'doit au moins faire en sorte qu'ils saignent plus. moi qui croyait aider, j'ai bousillé, défoncé.
c'est égoïste, c'est juste pour aller mieux peut-être, parce que je comprend pas moi-même les sentiments, mais qu'est-ce qui est pire ? pas me rendre compte que j'suis la plaie de leur vie, ou essayer juste assez de faire en sorte qu'ils s'empoisonnent pas ?
j'ai ris de moi, j'me suis regardé dans la glace du vieux squat et j'ai ris. Qui j'suis pour croire que j'peux réparer les gens alors que j'suis tout cassé. J'ai envoyé chier toutes les questions, toutes les peur, j'ai juste eu le cran de m'pointer chez moi. chez eux, chez nous. là bas.
Puis là maintenant, dans la nuit, les chiens aboient avec entrain alors qu'on parcours la ville. c'est elle que j'cherche, c'est la seule que j'pensais ne pas avoir fait sourire. qu'est-ce que j'suis naïf, ignorant, dégradant. J'suis qu'un lâcheur, trompeur, menteur. J'ai fait les coins que j'pensais qu'elle fréquentais, j'me suis rendu compte que je la connaissait pas si bien qu'ça. J'ai cru que j'faisait attention à elle, à ce qu'elle me disait, j'entendais rien, j'lisait rien, j'suis qu'un con putain. Mais j'finis quand même par la trouver, elle.
Et qu'est ce que j'allais bien lui dire? je me rapprochais et j'pouvais déjà crever d'ici. C'est bizarre, ce truc dans ma poitrine qui s'déchire un peu quand je la vois me tuer comme ça. elle à toujours su tout dire par ses yeux. « t'as l'droit de me frapper si tu veux. »
j'avais décidé d'me repentir, de demander pardon. J'courberais le dos, j'baisserais les yeux s'il le faut. j'suis qu'un lâche, un chien, un détraqueur.
electric bird.
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Re: égerie. | Mer 2 Mar - 16:08 Citer EditerSupprimer
Il me parlait comme si tout était une évidence, comme si il n'était jamais parti. Comme si nous étions destinés à nous retrouver ici, à cette heure précise. Sans le moindre remord. Le fraper, j'en mourrais d'envie. Ca bouillonait à l'intérieur, je sentais que ma main pouvait partir à tout moment. Mais non, je ne pouvais plus faire ça. C'était trop facile. J'avais du cran, contrairement à lui. Et j'ai découvert une nouvelle force récemment, celle des mots. Je n'aurais jamais soupçonné pouvoir jouir de ça un jour. Alors je voulais en profiter, lui montrer aussi que depuis qu'il n'est plus là, j'ai aussi changé. Kan pouvait-il changer ? J'adorerais y croire. Parce que je l'adore lui, du plus profond de mon être. C'est absurde, ça n'a pas de sens. C'est juste qu'il m'a fait grandir aussi, qu'il m'a accompagné pendant une partie de mon existence. Je prends mes relations avec le sexe opposés comme des leçons de vie. Et comme j'aimerais ne pas parler au passé. J'ai juste trop mal pour me faire des idées.
« Je t'aime Kan. Pourquoi est-ce que tu crache sur les gens qui t'aiment ? »
Parce que cl'amour peut être atemporel.
C'est à ça que ça ressemblait, malgré mes nombreux bégaiements. J'aurais aimé lui dire ça d'une traite, sans reprendre mon souffle. Des larmes me restaient coincés au fond de la gorge. Je les ai toujours retenus avec lui. Je ne voulais pas qu'il voit que des fois il me rendait triste à en crever. Parce que je voulais qu'il reste concentré sur l'idée, que je le prenais comme il était. Mais j'ai été idiote. A force de trop le laisser avec cette part de verité, je l'ai rendu aveugle pour le reste. Et il s'est permis de m'abandonner. Et même si il n'a jamais été parfait, je pouvais me réjouir de sa présence, de ces quelques fois où il déposait un doux baiser juste au creux de mon coup, de ces instants d'intimité où il ne regardait que moi.
J'inspirai avec difficulté, la gorge nouée, et finit par mimer.
« Tu ne m'as jamais aimé. Mais je m'y suis forcé à le croire pour ne pas trop avoir mal tu sais. Tu es parti, sans un mot, et c'est là que j'ai compris que tu m'avais trahie. »
lacheur, trompeur, menteur
JU KAN & SON BO JA
Il me parlait comme si tout était une évidence, comme si il n'était jamais parti. Comme si nous étions destinés à nous retrouver ici, à cette heure précise. Sans le moindre remord. Le fraper, j'en mourrais d'envie. Ca bouillonait à l'intérieur, je sentais que ma main pouvait partir à tout moment. Mais non, je ne pouvais plus faire ça. C'était trop facile. J'avais du cran, contrairement à lui. Et j'ai découvert une nouvelle force récemment, celle des mots. Je n'aurais jamais soupçonné pouvoir jouir de ça un jour. Alors je voulais en profiter, lui montrer aussi que depuis qu'il n'est plus là, j'ai aussi changé. Kan pouvait-il changer ? J'adorerais y croire. Parce que je l'adore lui, du plus profond de mon être. C'est absurde, ça n'a pas de sens. C'est juste qu'il m'a fait grandir aussi, qu'il m'a accompagné pendant une partie de mon existence. Je prends mes relations avec le sexe opposés comme des leçons de vie. Et comme j'aimerais ne pas parler au passé. J'ai juste trop mal pour me faire des idées.
« Je t'aime Kan. Pourquoi est-ce que tu crache sur les gens qui t'aiment ? »
Parce que cl'amour peut être atemporel.
C'est à ça que ça ressemblait, malgré mes nombreux bégaiements. J'aurais aimé lui dire ça d'une traite, sans reprendre mon souffle. Des larmes me restaient coincés au fond de la gorge. Je les ai toujours retenus avec lui. Je ne voulais pas qu'il voit que des fois il me rendait triste à en crever. Parce que je voulais qu'il reste concentré sur l'idée, que je le prenais comme il était. Mais j'ai été idiote. A force de trop le laisser avec cette part de verité, je l'ai rendu aveugle pour le reste. Et il s'est permis de m'abandonner. Et même si il n'a jamais été parfait, je pouvais me réjouir de sa présence, de ces quelques fois où il déposait un doux baiser juste au creux de mon coup, de ces instants d'intimité où il ne regardait que moi.
J'inspirai avec difficulté, la gorge nouée, et finit par mimer.
« Tu ne m'as jamais aimé. Mais je m'y suis forcé à le croire pour ne pas trop avoir mal tu sais. Tu es parti, sans un mot, et c'est là que j'ai compris que tu m'avais trahie. »
electric bird.
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Re: égerie. | Mer 2 Mar - 16:38 Citer EditerSupprimer
Pas capable de dire si c'était de l'amour, ou si j'tenais à elle comme un trésor, un bijoux. pas capable de dire si j'aurais pleuré pour elle, pas capable de dire si j'aurais décroché la lune pour elle. surement pas, parce que j'étais trop aveugle pour voir qu'elle était là, trop solitaire pour comprendre qu'elle aurait pu m'aider, m'aimer même. Qu'elle l'avait fait. trop con pour m'en rendre compte.
J'avais envie de lui dire pleins de trucs, de lui raconter. J'trouvais ça idiot moi, mais peut-être qu'elle apprécierait? J'ai jamais rien dit, jamais rien raconté. J'ai jamais présenté mes démons à quelqu'un parce que ça fait que les défoncer encore plus. Puis c'est quand elle ouvre ses lèvres que je me rend compte que j'étais con. Sa voix, sa vraie voix, la sienne, sort de ses lèvres, parle. Me parle à moi. J'ouvre mes yeux un peu plus grand, mes bras un peu ballant, parce que j'm'y attendais vraiment pas. Boja, boja à toujours été silencieuse, elle parle pas. « Je t'aime Kan. Pourquoi est-ce que tu crache sur les gens qui t'aiment ? » Et en plus elle dit des mots doux, des mots durs, elle montre ses maux, elle m'assassine la gueule à coup d'mots. Merde, elle parle, et moi, moi j'sais pas quoi faire.
ça fait un peu mal et en même temps je sais pas, mon coeur à sauté un battement, je sais pas trop comment. ça a fait méga mal dans mon corps, pire que la cocaïne, pire que tout, parce que c'est... merde, sa voix qui coule en moi, qui tourne en rond dans ma tête. Une main viens attraper la clope à mes lèvres que j'laisse tomber dans l'herbe, marchant dessus. Puis un pas en avant, la gorge serré, un petit rire nerveux qui s'en va néanmoins. « merde boja tu... parles. »
J'savais pas quoi dire face à des je t'aime, j'savait pas faire parler mon coeur, tout ça. J'étais pas doué dans tout ça. Mais boja elle, elle avait besoin de tout dire, tout sortir, tout cracher. Je fait un autre pas vers elle quand elle se met à mimer, je fronce les sourcils en baissant les yeux sur ses mains. j'ai pas lu tout ça pendant longtemps, je confond peut-être un peu, j'capte pas trop parce qu'elle mime trop vite. « j'suis désolé, boja. J'suis qu'un con, j'le sais. »
me repentir, c'est bien c'que je voulait. Je sais même pas faire. Je fait les deux pas qui me séparent encore d'elle. J'avais oubliée sa taille, j'avais oublié la douceur de sa peau, j'avais oublié son regard profond. c'est vrai ça, j'suis qu'un con. aujourd'hui je la regarde et... « J'suis trop con. J'voyait rien tu sais, je sais pas... j'comprend rien à tout ça, j'sais pas faire, j'suis qu'un aveugle. » Ma main attrape la sienne, que j'essais de garder entre mes doigts. Je baisse le regard vers le siens. J'sais pas ce qu'elle y voit, j'ai jamais compris ce qu'elle y voyait. « merde boja tu parles. » j'pouvait pas m'en empêcher. Comme pour l'empêcher de mimer, comme si j'avais besoin de l'entendre tout me dire, tout me reprocher, j'voulais pas lâcher ses doigts.
lacheur, trompeur, menteur
JU KAN & SON BO JA
Pas capable de dire si c'était de l'amour, ou si j'tenais à elle comme un trésor, un bijoux. pas capable de dire si j'aurais pleuré pour elle, pas capable de dire si j'aurais décroché la lune pour elle. surement pas, parce que j'étais trop aveugle pour voir qu'elle était là, trop solitaire pour comprendre qu'elle aurait pu m'aider, m'aimer même. Qu'elle l'avait fait. trop con pour m'en rendre compte.
J'avais envie de lui dire pleins de trucs, de lui raconter. J'trouvais ça idiot moi, mais peut-être qu'elle apprécierait? J'ai jamais rien dit, jamais rien raconté. J'ai jamais présenté mes démons à quelqu'un parce que ça fait que les défoncer encore plus. Puis c'est quand elle ouvre ses lèvres que je me rend compte que j'étais con. Sa voix, sa vraie voix, la sienne, sort de ses lèvres, parle. Me parle à moi. J'ouvre mes yeux un peu plus grand, mes bras un peu ballant, parce que j'm'y attendais vraiment pas. Boja, boja à toujours été silencieuse, elle parle pas. « Je t'aime Kan. Pourquoi est-ce que tu crache sur les gens qui t'aiment ? » Et en plus elle dit des mots doux, des mots durs, elle montre ses maux, elle m'assassine la gueule à coup d'mots. Merde, elle parle, et moi, moi j'sais pas quoi faire.
ça fait un peu mal et en même temps je sais pas, mon coeur à sauté un battement, je sais pas trop comment. ça a fait méga mal dans mon corps, pire que la cocaïne, pire que tout, parce que c'est... merde, sa voix qui coule en moi, qui tourne en rond dans ma tête. Une main viens attraper la clope à mes lèvres que j'laisse tomber dans l'herbe, marchant dessus. Puis un pas en avant, la gorge serré, un petit rire nerveux qui s'en va néanmoins. « merde boja tu... parles. »
J'savais pas quoi dire face à des je t'aime, j'savait pas faire parler mon coeur, tout ça. J'étais pas doué dans tout ça. Mais boja elle, elle avait besoin de tout dire, tout sortir, tout cracher. Je fait un autre pas vers elle quand elle se met à mimer, je fronce les sourcils en baissant les yeux sur ses mains. j'ai pas lu tout ça pendant longtemps, je confond peut-être un peu, j'capte pas trop parce qu'elle mime trop vite. « j'suis désolé, boja. J'suis qu'un con, j'le sais. »
me repentir, c'est bien c'que je voulait. Je sais même pas faire. Je fait les deux pas qui me séparent encore d'elle. J'avais oubliée sa taille, j'avais oublié la douceur de sa peau, j'avais oublié son regard profond. c'est vrai ça, j'suis qu'un con. aujourd'hui je la regarde et... « J'suis trop con. J'voyait rien tu sais, je sais pas... j'comprend rien à tout ça, j'sais pas faire, j'suis qu'un aveugle. » Ma main attrape la sienne, que j'essais de garder entre mes doigts. Je baisse le regard vers le siens. J'sais pas ce qu'elle y voit, j'ai jamais compris ce qu'elle y voyait. « merde boja tu parles. » j'pouvait pas m'en empêcher. Comme pour l'empêcher de mimer, comme si j'avais besoin de l'entendre tout me dire, tout me reprocher, j'voulais pas lâcher ses doigts.
electric bird.
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Re: égerie. | Mer 2 Mar - 17:17 Citer EditerSupprimer
Il avait l'air plus ému que moi, plus en émoi. Un peu plus en moi. Qu'est ce que ça te fait, grand con, de voir que je peux enfin te percuter comme ça ? Tu pensais que ça n'arriverait jamais, je m'en suis toujours douté. Parce que ce que tu trouvais délicieux, ce que tu as toujours trouvé réconfortant, c'est ses mots qui n'ont jamais osés sortir. Tu te rends compte Kan ? Tu m'as gardé auprès de toi, pour la simple raison que j'arrivais pas vraiment à exister. C'est humiliant, ca torture. T'es resté auprès d'un fantôme, d'une poupée sans âme. Et c'est ca que tu as du apprecié. C'est comme être seul, au sommet de la falaise. Y gueuler ses haines, ses passions, y vomir tout ce qui te passe par la tête : y a que toi et l'écho de ta voix. J'ai été que l'écho de tes pensées, tes paroles ricochaient sur ma vie. Et tu t'es dis que si c'est comme ça ça ne pouvait qu'aller : ça te confortait dans je ne sais quelles idées.
J'ai beau l'aimer, il a beau s'excuser. Jamais je ne lui pardonnerai. Le pire c'est que je sais que j'arriverai à vivre avec ça. Il le faut. Il a avancé, j'ai reculé. Il a ré essayer, je ne me suis toujours pas laissé approcher. Il avait rien compris, rien. Je le sais, je connais chacun de ses regards. Chacun de ses rictus, chacun de ses gestes. Parce que quand on aime un être aussi inexpressif que cet homme, on s'accroche aux moindres informations qu'on peut avoir sur lui. Parle moi Kan. Aujourd'hui je pourrai te répondre réellement, ils sont bien loin ces monologues.
Il attrape ma main avec une telle force, et je suis persuadée qu'il ne s'en rend pas compte Ses doigts se serrent contre les miens, et ses yeux bleus me fixent d'un air fou. Il est beau. Je le trouvais beau, dans cette laideur qui pouvait le ronger, le haper. Je le trouvais beau, dans toute la tristesse qu'il pouvait m'apporter. J'essaye de me défaire de sa main, et frape sur son torse de l'autre. En vain.
Je bégaye encore, toujours. J'essaye, je me concentre, je fais tout pour que ca sorte simplement, naturellement, pour ne pas me laisser impressioner par mes maux. Ce n'est pas aussi beau que je le voudrais, malheureusement. « Je sais que t'as rien compris de ce que j'ai dis. »
Peu de mots, et je mets trop de temps à les dire. Vous n'imaginez pas tout ce que j'ai à lui dire.
Je ne suis que rage, je suis pleine d'un profond chagrin.
« C'est qui le plus silencieux de nous deux Kan ? » lachai-je avec difficulté, le regard levé vers le sien. C'est vrai ça. « T'as décidé de me trahir plutôt que de me dire.. me.. dire tout ce qu'il y a là. » C'est éprouvant. Et sur le dernier mot, je plante mon index dans son plexus. J'y mets toute ma puissance, comme si je souhaitais le transpercer. Il ne me lâcha pas. Il me forçait à parler.
« J'ai..j'ai..j'-j'ai cru quelques fois, que tu me détestais Kan. »
Tu sais ce que ça fait de sentir detesté par la personne qu'on aime ? Si tu m'as un jour aimé je t'en prie dis le moi. Si tu m'as un jour détesté, dis le moi aussi. Dis moi tout. Parle je t'en supplie, je n'en peux plus d'être laissé de côté comme ça. Si tu avais vraiment levé les yeux vers moi Kan, tu aurais compris que je t'aimais malgré tout.
Je le voulais contre moi, je voulais sentir son corps frêle contre le mien même si ça pouvait me faire encore plus mal. Le pire dans tout ça c'est que je me suis rendue heureuse en l'oubliant. Et maintenant qu'il me ré apparaît, je ressens à nouveau cet amour. Sans le comprendre pour autant.
Zbaf. Finalement c'est parti. Moi même, je n'ai pas vu venir. Ma main partit claquer sa joue droite. Je pourrais lui faire encore plus mal. Mais je ne suis pas comme ça. « Parle ! » criai-je. Ca, je l'avais dis en une fois.
Je sais que ça te torture, que tu te meurs dans ce que tu penses être ta maison. Mais t'es en train de t'enterrer pauvre garçon. Tu mérites pas ça, laisse moi rentrer, et tu verras que t'es pas obligé de tout vivre seul.
lacheur, trompeur, menteur
JU KAN & SON BO JA
Il avait l'air plus ému que moi, plus en émoi. Un peu plus en moi. Qu'est ce que ça te fait, grand con, de voir que je peux enfin te percuter comme ça ? Tu pensais que ça n'arriverait jamais, je m'en suis toujours douté. Parce que ce que tu trouvais délicieux, ce que tu as toujours trouvé réconfortant, c'est ses mots qui n'ont jamais osés sortir. Tu te rends compte Kan ? Tu m'as gardé auprès de toi, pour la simple raison que j'arrivais pas vraiment à exister. C'est humiliant, ca torture. T'es resté auprès d'un fantôme, d'une poupée sans âme. Et c'est ca que tu as du apprecié. C'est comme être seul, au sommet de la falaise. Y gueuler ses haines, ses passions, y vomir tout ce qui te passe par la tête : y a que toi et l'écho de ta voix. J'ai été que l'écho de tes pensées, tes paroles ricochaient sur ma vie. Et tu t'es dis que si c'est comme ça ça ne pouvait qu'aller : ça te confortait dans je ne sais quelles idées.
J'ai beau l'aimer, il a beau s'excuser. Jamais je ne lui pardonnerai. Le pire c'est que je sais que j'arriverai à vivre avec ça. Il le faut. Il a avancé, j'ai reculé. Il a ré essayer, je ne me suis toujours pas laissé approcher. Il avait rien compris, rien. Je le sais, je connais chacun de ses regards. Chacun de ses rictus, chacun de ses gestes. Parce que quand on aime un être aussi inexpressif que cet homme, on s'accroche aux moindres informations qu'on peut avoir sur lui. Parle moi Kan. Aujourd'hui je pourrai te répondre réellement, ils sont bien loin ces monologues.
Il attrape ma main avec une telle force, et je suis persuadée qu'il ne s'en rend pas compte Ses doigts se serrent contre les miens, et ses yeux bleus me fixent d'un air fou. Il est beau. Je le trouvais beau, dans cette laideur qui pouvait le ronger, le haper. Je le trouvais beau, dans toute la tristesse qu'il pouvait m'apporter. J'essaye de me défaire de sa main, et frape sur son torse de l'autre. En vain.
Je bégaye encore, toujours. J'essaye, je me concentre, je fais tout pour que ca sorte simplement, naturellement, pour ne pas me laisser impressioner par mes maux. Ce n'est pas aussi beau que je le voudrais, malheureusement. « Je sais que t'as rien compris de ce que j'ai dis. »
Peu de mots, et je mets trop de temps à les dire. Vous n'imaginez pas tout ce que j'ai à lui dire.
Je ne suis que rage, je suis pleine d'un profond chagrin.
« C'est qui le plus silencieux de nous deux Kan ? » lachai-je avec difficulté, le regard levé vers le sien. C'est vrai ça. « T'as décidé de me trahir plutôt que de me dire.. me.. dire tout ce qu'il y a là. » C'est éprouvant. Et sur le dernier mot, je plante mon index dans son plexus. J'y mets toute ma puissance, comme si je souhaitais le transpercer. Il ne me lâcha pas. Il me forçait à parler.
« J'ai..j'ai..j'-j'ai cru quelques fois, que tu me détestais Kan. »
Tu sais ce que ça fait de sentir detesté par la personne qu'on aime ? Si tu m'as un jour aimé je t'en prie dis le moi. Si tu m'as un jour détesté, dis le moi aussi. Dis moi tout. Parle je t'en supplie, je n'en peux plus d'être laissé de côté comme ça. Si tu avais vraiment levé les yeux vers moi Kan, tu aurais compris que je t'aimais malgré tout.
Je le voulais contre moi, je voulais sentir son corps frêle contre le mien même si ça pouvait me faire encore plus mal. Le pire dans tout ça c'est que je me suis rendue heureuse en l'oubliant. Et maintenant qu'il me ré apparaît, je ressens à nouveau cet amour. Sans le comprendre pour autant.
Zbaf. Finalement c'est parti. Moi même, je n'ai pas vu venir. Ma main partit claquer sa joue droite. Je pourrais lui faire encore plus mal. Mais je ne suis pas comme ça. « Parle ! » criai-je. Ca, je l'avais dis en une fois.
Je sais que ça te torture, que tu te meurs dans ce que tu penses être ta maison. Mais t'es en train de t'enterrer pauvre garçon. Tu mérites pas ça, laisse moi rentrer, et tu verras que t'es pas obligé de tout vivre seul.
electric bird.
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Re: égerie. | Mer 2 Mar - 23:06 Citer EditerSupprimer
Parce que la toucher c'est comme l'empêcher de s'enfuir, l'empêcher de s'envoler alors je fait pas trop attention à ma force. J'ai jamais été violent avec elle, j'ai jamais voulu lui faire du mal, sauf que si ça s'trouve je l'ai juste brisée entre mes doigts, j'en sais rien. Le coup qu'elle envois dans ma poitrine, c'est que l'écho de son regard, le rappel de ses maux sur moi, qui ricochent. qui entrent un peu en moi, mais... mais j'suis qu'une carapace de toute façon. Je suis ses gestes sans la lâcher, sans accepter le fait qu'elle veuille me quitter. Et puis finalement ça marche parce qu'elle finis par parler.
c'est cassé, défoncé, c'est pas très droit, mais c'est tellement vrai que moi, je peux rien faire d'autres que suivre en aller-retour ses yeux, ses lèvres, écouter attentivement (vraiment) ce qu'elle me raconte. On avait tout le temps du monde s'il fallait. Et je l'écoutais, silencieux, déverser son venin sur moi, sa tristesse, sa colère, son amour, son coeur, ses pleurs. Et à ces mots j'ai voulu parler, j'ai voulu lui dire parce qu'elle... elle m'as ému, c'est ça, oui.
ému.
mais j'ai jamais su dire, j'ai toujours du être violenté pour parler.
j'connais que la colère, que la douleur, que la passion destructrice des amours trahison.
j'sais pas faire avec l'amour,
j'sais pas faire avec la vraie passion.
Le doigt qu'elle pointe sur moi me coupe le souffle. elle appuie comme si elle pourrait me transpercer. Mon silence la plombe, nous défonce tout les deux alors qu'elle parle, encore. Comme si à elle seule, elle parlait pour nous deux. J'suis bloqué, complètement perdu, j'sais pas parler, pas réconforter non plus, j'sais pas m'y prendre et ses mots, ses maux c'est un putain de poignard au creux de mois.
mais j'ai voulu me repentir, apprendre à guérir. j'ai voulu qu'elle le voit, qu'elle me croit. La baffe qui laissera une trace rouge sur ma peau marquant si facilement marquera aussi mon coeur, et bien fait pour toi, p'tit con, chien, lâcheur, trompeur. Le coeur battant sous le coup de l'adrénaline, comme si elle m'avais réveillé, comme si j'pouvait à nouveau parler, bouger, exploser, je l'attire d'un coup vers moi en tirant sur la main que j'avais toujours entre mes doigts. Mes bras autour d'elle, ma tête contre la sienne, je soupire doucement en sentant son corps rencontrer le miens avec un peu trop de violence. Puis j'veux plus la lâcher, puis j'veux parler aussi mais j'sais ps comment m'y prendre. « tu veux que j'te dise quoi? j'sais pas raconté tu sais... j'sais même pas, genre c'est quoi, une putain d'analyse de moi-même que j'doit faire c'est ça? » Ma voix cassée se perd dans ses cheveux bruns. Les minutes passent et je desserre mon étreinte, sans pour autant l'autorisé à me quitter. un nouveau soupire glisse entre mes lèvres. « je sais pas comment aimer, boja. J'sais juste que j'ai été con, que j'veux pas te détruire. » c'est bancal, pas beau, pas digne des grands romans non plus. c'est cassé, détraqué, c'est très kan. « J'ai pas voulu te faire du mal, j'ai pas voulu qu'tu pleures à cause de moi, j'ai pas voulu qu'tu t'énerves non plus. »
je redresse la tâte, remontant une main le long de son bras, je cherche son regard. Le miens est pas dur, pas doux. Les sentiments moi, ça m'rend dingue. « j'voulais pas te casser. » que j'murmure comme un faiblard, mes yeux perdus dans l'océan de sentiments que sont ses pupilles, alors que j'suis que le reflet vide, livide.
lacheur, trompeur, menteur
JU KAN & SON BO JA
Parce que la toucher c'est comme l'empêcher de s'enfuir, l'empêcher de s'envoler alors je fait pas trop attention à ma force. J'ai jamais été violent avec elle, j'ai jamais voulu lui faire du mal, sauf que si ça s'trouve je l'ai juste brisée entre mes doigts, j'en sais rien. Le coup qu'elle envois dans ma poitrine, c'est que l'écho de son regard, le rappel de ses maux sur moi, qui ricochent. qui entrent un peu en moi, mais... mais j'suis qu'une carapace de toute façon. Je suis ses gestes sans la lâcher, sans accepter le fait qu'elle veuille me quitter. Et puis finalement ça marche parce qu'elle finis par parler.
c'est cassé, défoncé, c'est pas très droit, mais c'est tellement vrai que moi, je peux rien faire d'autres que suivre en aller-retour ses yeux, ses lèvres, écouter attentivement (vraiment) ce qu'elle me raconte. On avait tout le temps du monde s'il fallait. Et je l'écoutais, silencieux, déverser son venin sur moi, sa tristesse, sa colère, son amour, son coeur, ses pleurs. Et à ces mots j'ai voulu parler, j'ai voulu lui dire parce qu'elle... elle m'as ému, c'est ça, oui.
ému.
mais j'ai jamais su dire, j'ai toujours du être violenté pour parler.
j'connais que la colère, que la douleur, que la passion destructrice des amours trahison.
j'sais pas faire avec l'amour,
j'sais pas faire avec la vraie passion.
Le doigt qu'elle pointe sur moi me coupe le souffle. elle appuie comme si elle pourrait me transpercer. Mon silence la plombe, nous défonce tout les deux alors qu'elle parle, encore. Comme si à elle seule, elle parlait pour nous deux. J'suis bloqué, complètement perdu, j'sais pas parler, pas réconforter non plus, j'sais pas m'y prendre et ses mots, ses maux c'est un putain de poignard au creux de mois.
mais j'ai voulu me repentir, apprendre à guérir. j'ai voulu qu'elle le voit, qu'elle me croit. La baffe qui laissera une trace rouge sur ma peau marquant si facilement marquera aussi mon coeur, et bien fait pour toi, p'tit con, chien, lâcheur, trompeur. Le coeur battant sous le coup de l'adrénaline, comme si elle m'avais réveillé, comme si j'pouvait à nouveau parler, bouger, exploser, je l'attire d'un coup vers moi en tirant sur la main que j'avais toujours entre mes doigts. Mes bras autour d'elle, ma tête contre la sienne, je soupire doucement en sentant son corps rencontrer le miens avec un peu trop de violence. Puis j'veux plus la lâcher, puis j'veux parler aussi mais j'sais ps comment m'y prendre. « tu veux que j'te dise quoi? j'sais pas raconté tu sais... j'sais même pas, genre c'est quoi, une putain d'analyse de moi-même que j'doit faire c'est ça? » Ma voix cassée se perd dans ses cheveux bruns. Les minutes passent et je desserre mon étreinte, sans pour autant l'autorisé à me quitter. un nouveau soupire glisse entre mes lèvres. « je sais pas comment aimer, boja. J'sais juste que j'ai été con, que j'veux pas te détruire. » c'est bancal, pas beau, pas digne des grands romans non plus. c'est cassé, détraqué, c'est très kan. « J'ai pas voulu te faire du mal, j'ai pas voulu qu'tu pleures à cause de moi, j'ai pas voulu qu'tu t'énerves non plus. »
je redresse la tâte, remontant une main le long de son bras, je cherche son regard. Le miens est pas dur, pas doux. Les sentiments moi, ça m'rend dingue. « j'voulais pas te casser. » que j'murmure comme un faiblard, mes yeux perdus dans l'océan de sentiments que sont ses pupilles, alors que j'suis que le reflet vide, livide.
electric bird.
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Re: égerie. | Jeu 3 Mar - 4:06 Citer EditerSupprimer
Est ce que tu es heureux Kan ? Est ce que tu es malheureux ? Tu vois, je ne sais pas. Tu ne m'as laissé la chance de le savoir. Une statue de glace, que j'essayais de briser timidement quelques fois. Mais t'es trop solide, t'as décidé de resister aux vents, aux tempêtes. Alors la petite brise que je devais être dans ta vie, tu t'imagines... que je ne pouvais pas percer à jour le personnage intriguant que tu es. Tu sais, je ne me leurre pas. Je me suis déjà dit que le problème venait peut-être de moi : je ne suis sans doute pas la bonne personne, et peut-être que je ne suis pas celle qui est destinée à te faire sourire, rire. Pourtant je l'ai cru, au tout début. Dans nos premières rencontres, nos premières fois dans tout. Tu avais cette toute petite lumière dans les yeux, cette petite merveille qui se cachait dans les commissures de tes lèvres. C'était presque imperceptible mais je savais qu'elle était là. J'ai trouvé ça splendide. Parce que j'avais cru voir un petit bout de toi.
Puis ensuite tu t'es à nouveau figé. Tu es redevenue cette œuvre d'art, statique, qui ne s'exprimer que par le corps, par sa simple présence.
Mais t'es un être humain Kan. T'es putain de vivant. Tu dois bien ressentir des choses non ? Alors comment veux-tu que je puisse t'aimer comme je le veux, si de ce que tu ressens je ne sais rien...
Bien sûr je ne suis pas un exemple : il y a tellement de choses que tu ignore à mon sujet. Je devrais te comprendre, c'est ca ? Deviner ? Sauf que je n'arrive pas à penser à la place des gens. Je veux que tu me dises qui tu es, comment tu vois le monde. J'en ai marre de ces yeux qui me contemplent : je préfère cette bouche qui pourrait se mouvoir, et m'enivrer de ces mots.
Il m'étouffe contre son torse, m'enferme dans ses grands bras minces. Je redécouvre cette odeur, ce corps contre lequel je m'endormais quand je le pouvais. Ca me tue. Je suis bien ici. Je pourrais même ne jamais partir. Je pourrais fermer les yeux, lui dire que c'est pas grave et que le plus important c'est qu'il soit revenu. Mais c'est pas vrai, on le sait tout le deux. Je veux apprendre à le redécouvrir, je veux retomber amoureuse de lui. Parce que quoi qu'il arrive, je sais que je l'aimerais.
Mais qu'est ce qui va pas chez moi.
Je lèves mes yeux, toujours aussi noirs, pour les planter dans les siens. Comme deux boutons qu'on m'aurait cousu au visage. Je bouge mes lèvres pour essayer de parler, jusqu'à que les mots sortent, lentement. « J'ai besoin de savoir. » Je marque une pause en reprenant ma respiration. « Tes excuses je m'en fous. » Ma voix se brise à ces aveux. Ma mâchoire se crispe. Et délicatement, mes mains glissent jusqu'à son visage que j'encadre de mes mains, que je serre presque tendrement dans cette folie innommable. « Je veux que tu puisses te vider. » J'ai pas fini. J'ai l'impression que je finirai jamais. « Je veux que tu puisse te voir comme je te vois. » Ce que c'est dur. J'en oubliais presque qu il était parti sans un murmure. « Je ne suis pas ta psy. Je suis quelqu'un qui t'aime, et qui a besoin de comprendre des choses. » Quelqu'un qui a besoin de voir que tu peux t'aimer au moins un peu. J'ai toujours senti que Kan portait quelque chose de lourd en lui. Je n'ai jamais voulu le forcer à cracher le morceau. Mais ça me semble nécessaire, maintenant plus que jamais...
« De quoi tu as peur ? Toi, tu-t-tu as peur de quoi ? Même moi, je n'ai pas peur de toi... »
Arrête de te la jouer monstre. Même dans mes cauchemars, tu ne me ferais pas peur.
Il me semble que j'avais mis une éternité à dire tout cela. Mes bégaiements avait enlevé tout ce qu'il pouvait y avoir de triste, ou même magique. Mais parle, bordel. Ne fais pas comme moi. Ne te pousse pas dans tes derniers retranchements.
lacheur, trompeur, menteur
JU KAN & SON BO JA
Est ce que tu es heureux Kan ? Est ce que tu es malheureux ? Tu vois, je ne sais pas. Tu ne m'as laissé la chance de le savoir. Une statue de glace, que j'essayais de briser timidement quelques fois. Mais t'es trop solide, t'as décidé de resister aux vents, aux tempêtes. Alors la petite brise que je devais être dans ta vie, tu t'imagines... que je ne pouvais pas percer à jour le personnage intriguant que tu es. Tu sais, je ne me leurre pas. Je me suis déjà dit que le problème venait peut-être de moi : je ne suis sans doute pas la bonne personne, et peut-être que je ne suis pas celle qui est destinée à te faire sourire, rire. Pourtant je l'ai cru, au tout début. Dans nos premières rencontres, nos premières fois dans tout. Tu avais cette toute petite lumière dans les yeux, cette petite merveille qui se cachait dans les commissures de tes lèvres. C'était presque imperceptible mais je savais qu'elle était là. J'ai trouvé ça splendide. Parce que j'avais cru voir un petit bout de toi.
Puis ensuite tu t'es à nouveau figé. Tu es redevenue cette œuvre d'art, statique, qui ne s'exprimer que par le corps, par sa simple présence.
Mais t'es un être humain Kan. T'es putain de vivant. Tu dois bien ressentir des choses non ? Alors comment veux-tu que je puisse t'aimer comme je le veux, si de ce que tu ressens je ne sais rien...
Bien sûr je ne suis pas un exemple : il y a tellement de choses que tu ignore à mon sujet. Je devrais te comprendre, c'est ca ? Deviner ? Sauf que je n'arrive pas à penser à la place des gens. Je veux que tu me dises qui tu es, comment tu vois le monde. J'en ai marre de ces yeux qui me contemplent : je préfère cette bouche qui pourrait se mouvoir, et m'enivrer de ces mots.
Il m'étouffe contre son torse, m'enferme dans ses grands bras minces. Je redécouvre cette odeur, ce corps contre lequel je m'endormais quand je le pouvais. Ca me tue. Je suis bien ici. Je pourrais même ne jamais partir. Je pourrais fermer les yeux, lui dire que c'est pas grave et que le plus important c'est qu'il soit revenu. Mais c'est pas vrai, on le sait tout le deux. Je veux apprendre à le redécouvrir, je veux retomber amoureuse de lui. Parce que quoi qu'il arrive, je sais que je l'aimerais.
Mais qu'est ce qui va pas chez moi.
Je lèves mes yeux, toujours aussi noirs, pour les planter dans les siens. Comme deux boutons qu'on m'aurait cousu au visage. Je bouge mes lèvres pour essayer de parler, jusqu'à que les mots sortent, lentement. « J'ai besoin de savoir. » Je marque une pause en reprenant ma respiration. « Tes excuses je m'en fous. » Ma voix se brise à ces aveux. Ma mâchoire se crispe. Et délicatement, mes mains glissent jusqu'à son visage que j'encadre de mes mains, que je serre presque tendrement dans cette folie innommable. « Je veux que tu puisses te vider. » J'ai pas fini. J'ai l'impression que je finirai jamais. « Je veux que tu puisse te voir comme je te vois. » Ce que c'est dur. J'en oubliais presque qu il était parti sans un murmure. « Je ne suis pas ta psy. Je suis quelqu'un qui t'aime, et qui a besoin de comprendre des choses. » Quelqu'un qui a besoin de voir que tu peux t'aimer au moins un peu. J'ai toujours senti que Kan portait quelque chose de lourd en lui. Je n'ai jamais voulu le forcer à cracher le morceau. Mais ça me semble nécessaire, maintenant plus que jamais...
« De quoi tu as peur ? Toi, tu-t-tu as peur de quoi ? Même moi, je n'ai pas peur de toi... »
Arrête de te la jouer monstre. Même dans mes cauchemars, tu ne me ferais pas peur.
Il me semble que j'avais mis une éternité à dire tout cela. Mes bégaiements avait enlevé tout ce qu'il pouvait y avoir de triste, ou même magique. Mais parle, bordel. Ne fais pas comme moi. Ne te pousse pas dans tes derniers retranchements.
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Re: égerie. | Jeu 3 Mar - 9:47 Citer EditerSupprimer
Regarde là, elle que tu as laissée muette, elle que tu as laissée seule. Regarde là, comme elle est forte ce soir, comme elle parle. Elle se bat chaque jour contre ses démons, ses peines, sa haine, son passé, son présent. elle à cette lueur au fond des yeux, cette voix mirage, ces gestes qui réconfortent. Elle est forte, elle. Regarde là, regarde ce que t'aurais pu voir y'as des mois d'ça, qui aurait pu t'aider, t'écouter.
Puis regarde toi, qu'est pas capable de t'exprimer correctement, qui ouvre la bouche comme t'envois un poing dans la gueule. Regarde toi, qu'arrive même pas à comprendre ce que ton coeur te dis. T'es qu'une pierre, tu fais toujours juste des remous puis tu coules, tu coules là ou personne à envie d'aller te chercher. T'acceptes pas, tu recules quand la lumière elle à l'air plus belle, plus blanche, plus calme, plus douce, plus vivante. Regarde toi, qui à l'impression de pouvoir vivre que dans la saleté, qu'à l'impression que ta vraie place c'est là, bien bas sur terre.
t'es qu'un roublard.
tu sais qu'être malheureux.
Puis elle parle et moi, moi j'suis hypnotisé par son regard, j'attendrais la nuit entière qu'elle ai finis de parler s'il le faut. Puis tant qu'elle parle, je peux la fermer moi, ma gueule. Et je l'écoute, et j'essais de rester glace, de rester marbre, parce que j'sais faire que ça. Parce que j'veux pas voir, accepter le fait que des gens tiennent à moi, parce qu'une voix au fond, depuis mes treize ans, tourne en boucle. tu sers à rien, et j'aurais mieux fait de faire avorter ta pute de mère. qui aurait cru que même moi, moi, avait finalement rien que des problèmes d'amour familial, d'un manque incessant, de repères manquants? Et sa main sur mon visage, ça m'fait soupirer. J'ai envie de m'enfuir, de fumer, de m'échapper sur les toits d'la ville, dans les rues sombres, n'importe ou sauf hors de ma zone de confort. Et quand j'sens qu'elle à finis, qu'elle veux juste que je parle, c'est presque avec innocence que je lui demande : « comment tu peux m'aimer alors que moi-même je m'aime pas? qu'est-ce que tu peux bien trouver à un vieux gars nul comme moi? » c'est pas histoire de s'lamenter, c'est quelque chose qui l'ronge, il se demande vraiment. Il à jamais voulu se rendre compte qu'il aurait pu guérir avec d'autres personnes, parce que la dernière à avoir essayé s'est sauvée, m'a abandonné. encore.
Je ferme les yeux, avale ma salive, soupire, tousse un peu. « je sais pas quoi te dire, je sais pas quoi dire. » c'est pas qu'il veux pas, c'est juste que... imagine, imagine la boule dans la gorge qui t'empêche de parler, imagine 15 ans de silence, de torture mentale pour faire disparaitre les faiblesses, imagine te mutiler, jour après jour pour jamais avoir à en parler, imagine crever si t'en parles. J'sais pas faire, j'ai jamais su faire. J'l'ai fait qu'une seule fois. « j'avais écrit une lettre à tara ou j'racontais... j'crois qu'elle l'a trouvé parce qu'elle est venue mais... » j'l'avais laissé dans notre squat, ce bout de papier, froissé, défoncé, comme mon coeur. J'me raccrochais à un démon, à une obsession trop encrée dans mon coeur pour qu'elle disparaisse avec quatre mots. J'lui avait tout raconté, tout déballé. Elle l'a trouvé ma lettre, parce qu'elle est venue.
puis elle s'est barrée.
« elle s'est barrée. »
Il a les jambes qui flanchent. Parce qu'il avait fait confiance, et elle l'a tué.
lacheur, trompeur, menteur
JU KAN & SON BO JA
Regarde là, elle que tu as laissée muette, elle que tu as laissée seule. Regarde là, comme elle est forte ce soir, comme elle parle. Elle se bat chaque jour contre ses démons, ses peines, sa haine, son passé, son présent. elle à cette lueur au fond des yeux, cette voix mirage, ces gestes qui réconfortent. Elle est forte, elle. Regarde là, regarde ce que t'aurais pu voir y'as des mois d'ça, qui aurait pu t'aider, t'écouter.
Puis regarde toi, qu'est pas capable de t'exprimer correctement, qui ouvre la bouche comme t'envois un poing dans la gueule. Regarde toi, qu'arrive même pas à comprendre ce que ton coeur te dis. T'es qu'une pierre, tu fais toujours juste des remous puis tu coules, tu coules là ou personne à envie d'aller te chercher. T'acceptes pas, tu recules quand la lumière elle à l'air plus belle, plus blanche, plus calme, plus douce, plus vivante. Regarde toi, qui à l'impression de pouvoir vivre que dans la saleté, qu'à l'impression que ta vraie place c'est là, bien bas sur terre.
t'es qu'un roublard.
tu sais qu'être malheureux.
Puis elle parle et moi, moi j'suis hypnotisé par son regard, j'attendrais la nuit entière qu'elle ai finis de parler s'il le faut. Puis tant qu'elle parle, je peux la fermer moi, ma gueule. Et je l'écoute, et j'essais de rester glace, de rester marbre, parce que j'sais faire que ça. Parce que j'veux pas voir, accepter le fait que des gens tiennent à moi, parce qu'une voix au fond, depuis mes treize ans, tourne en boucle. tu sers à rien, et j'aurais mieux fait de faire avorter ta pute de mère. qui aurait cru que même moi, moi, avait finalement rien que des problèmes d'amour familial, d'un manque incessant, de repères manquants? Et sa main sur mon visage, ça m'fait soupirer. J'ai envie de m'enfuir, de fumer, de m'échapper sur les toits d'la ville, dans les rues sombres, n'importe ou sauf hors de ma zone de confort. Et quand j'sens qu'elle à finis, qu'elle veux juste que je parle, c'est presque avec innocence que je lui demande : « comment tu peux m'aimer alors que moi-même je m'aime pas? qu'est-ce que tu peux bien trouver à un vieux gars nul comme moi? » c'est pas histoire de s'lamenter, c'est quelque chose qui l'ronge, il se demande vraiment. Il à jamais voulu se rendre compte qu'il aurait pu guérir avec d'autres personnes, parce que la dernière à avoir essayé s'est sauvée, m'a abandonné. encore.
Je ferme les yeux, avale ma salive, soupire, tousse un peu. « je sais pas quoi te dire, je sais pas quoi dire. » c'est pas qu'il veux pas, c'est juste que... imagine, imagine la boule dans la gorge qui t'empêche de parler, imagine 15 ans de silence, de torture mentale pour faire disparaitre les faiblesses, imagine te mutiler, jour après jour pour jamais avoir à en parler, imagine crever si t'en parles. J'sais pas faire, j'ai jamais su faire. J'l'ai fait qu'une seule fois. « j'avais écrit une lettre à tara ou j'racontais... j'crois qu'elle l'a trouvé parce qu'elle est venue mais... » j'l'avais laissé dans notre squat, ce bout de papier, froissé, défoncé, comme mon coeur. J'me raccrochais à un démon, à une obsession trop encrée dans mon coeur pour qu'elle disparaisse avec quatre mots. J'lui avait tout raconté, tout déballé. Elle l'a trouvé ma lettre, parce qu'elle est venue.
puis elle s'est barrée.
« elle s'est barrée. »
Il a les jambes qui flanchent. Parce qu'il avait fait confiance, et elle l'a tué.
electric bird.
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Re: égerie. | Jeu 3 Mar - 20:18 Citer EditerSupprimer
J'aime pas la psycholog de comptoir, mais je me suis toujours dit que j'avais besoin d'aimer quelqu'un pour la pure et simple raison que je n'en ai jamais eu l'occasion, et que de l'amour je n'en ai jamais reçu. Pas l'amour que je voulais en tout cas. Pas du vrai. On tombe amoureux de mon corps, de mes yeux, de mes jambes, de mes faux sourires, et même de ce silence de martyr. Et moi dans tout ça, je suis quoi ? Une bombe à retardement, une putain d'idée qui a pas sa place dans le monde concret. C'est beau de me regarder, de me dévisager. Ils ont cru que j'étais à leur cœur, ce que le ciel est aux oiseaux. Pendant toute ces années, où je partageais le lit de
ces âmes en peine, de ces époux infidèles, de ces paumés, drogués, névrosés, poètes, de ces poissons qui frétillent.
Tout ce que j'ai fais c'est les tromper. J'ai feins l'amour, j'ai feins le plaisir, j'ai même feins la douleur c'est pour dire.
Tu sais Kan, des mecs comme toi j'en ai jamais rencontrés. T'es le seul le premier, y'en a pas deux. Toi tu es l'oiseau qui s'est aventuré en mon ciel. Le seul de ton espèce, un hybride. Tu te fatigue, à trouver une quelconque banalité, à trouver ce qui pourrait te rattacher à une « normalité ». Mais tu te rejette tout seul, tu te dis que tu es fou. Que tu es un monstre. Tu en es peut-être un, qui sait ?
Mais tu sais quoi, des fois quand tu revenais voler, mon ciel devenait d'un bleu si pure que j'en oubliais qu'il pouvait être gris. Tu l'as rendu bien sombre aussi, pluvieux et orageux. Il faut juste que tu arrête de te dire, que partout où tu passes, tu détruis ce qu'il y a autour de toi.
« P-p-arce-parce-q-que j'ai assez d'amour pour nou-n-nous de-de-deux.»
murmurai-je en le regardant, mes lèvres tremblantes.
Folle à liée.
Perchée, insensé, mais pas insensible.
Tu m'as fais morfler. Ca, ça me brisera toujours à l'intérieur.
Mais j'ai le droit de t'aimer quand même, non ?
Pas tout le temps, mais je penses que je peux.
Je l'écoutais attentivement, je saisissais chacun de ses mots, parce que tout devait avoir un sens. Je me disais, que plus il parlait, mieux je le comprendrai. Mon pouce vient caresser un peu sa peau blanchâtre, maladivement pâle. Je me sens stupide, traversée par moultes émotions. J'ai la rage, et en même temps j'ai l'amour. Le mieux serait qu'il disparaisse de ma vie, et pourtant j'ai l'impression qu'il pourrait être encore le soleil de mes nuits. Alors qu'à sa simple vue, il y a quelques minutes, tout s'est éteint. J'ai l'impression d'avoir été enfermé dans une pièce obscure, alors que je courais dans les champs. J'ai l'impression que mon propre ciel, m'est tombé sur la tête. Juste parce qu'il est là. Il faut juste prendre le taureau par les cornes maintenant. Je ne plus vivre et aimer comme ça. Je veux retrouver ces jours, où le ciel était azur.
Il sort un nom. Tara. Ce nom ne me dit rien. Je ne le connais définitivement pas, il me semble qu'il a une vie parallèle à celle qu'il m'a laissé entrevoir. Je me sens rejetée, et ma mâchoire se serre à nouveau, mes yeux ne perdant pas de leur noirceur. A contrario, je reste calme et répond simplement – enfin façon de parler. « Je..j-je ve-veux lire cette l...lettre. »
Si tout tes secrets, toute les réponses à mes questions sont dedans, alors je ne te pousserai pas à en dire d'avantage. Je veux juste savoir tu comprends ? Je veux juste comprendre, te comprendre. Laisse moi ouvrir cette porte. Oui, je veux.
Dis toi bien que je ne vais pas me barrer.
lacheur, trompeur, menteur
JU KAN & SON BO JA
J'aime pas la psycholog de comptoir, mais je me suis toujours dit que j'avais besoin d'aimer quelqu'un pour la pure et simple raison que je n'en ai jamais eu l'occasion, et que de l'amour je n'en ai jamais reçu. Pas l'amour que je voulais en tout cas. Pas du vrai. On tombe amoureux de mon corps, de mes yeux, de mes jambes, de mes faux sourires, et même de ce silence de martyr. Et moi dans tout ça, je suis quoi ? Une bombe à retardement, une putain d'idée qui a pas sa place dans le monde concret. C'est beau de me regarder, de me dévisager. Ils ont cru que j'étais à leur cœur, ce que le ciel est aux oiseaux. Pendant toute ces années, où je partageais le lit de
ces âmes en peine, de ces époux infidèles, de ces paumés, drogués, névrosés, poètes, de ces poissons qui frétillent.
Tout ce que j'ai fais c'est les tromper. J'ai feins l'amour, j'ai feins le plaisir, j'ai même feins la douleur c'est pour dire.
Tu sais Kan, des mecs comme toi j'en ai jamais rencontrés. T'es le seul le premier, y'en a pas deux. Toi tu es l'oiseau qui s'est aventuré en mon ciel. Le seul de ton espèce, un hybride. Tu te fatigue, à trouver une quelconque banalité, à trouver ce qui pourrait te rattacher à une « normalité ». Mais tu te rejette tout seul, tu te dis que tu es fou. Que tu es un monstre. Tu en es peut-être un, qui sait ?
Mais tu sais quoi, des fois quand tu revenais voler, mon ciel devenait d'un bleu si pure que j'en oubliais qu'il pouvait être gris. Tu l'as rendu bien sombre aussi, pluvieux et orageux. Il faut juste que tu arrête de te dire, que partout où tu passes, tu détruis ce qu'il y a autour de toi.
« P-p-arce-parce-q-que j'ai assez d'amour pour nou-n-nous de-de-deux.»
murmurai-je en le regardant, mes lèvres tremblantes.
Folle à liée.
Perchée, insensé, mais pas insensible.
Tu m'as fais morfler. Ca, ça me brisera toujours à l'intérieur.
Mais j'ai le droit de t'aimer quand même, non ?
Pas tout le temps, mais je penses que je peux.
Je l'écoutais attentivement, je saisissais chacun de ses mots, parce que tout devait avoir un sens. Je me disais, que plus il parlait, mieux je le comprendrai. Mon pouce vient caresser un peu sa peau blanchâtre, maladivement pâle. Je me sens stupide, traversée par moultes émotions. J'ai la rage, et en même temps j'ai l'amour. Le mieux serait qu'il disparaisse de ma vie, et pourtant j'ai l'impression qu'il pourrait être encore le soleil de mes nuits. Alors qu'à sa simple vue, il y a quelques minutes, tout s'est éteint. J'ai l'impression d'avoir été enfermé dans une pièce obscure, alors que je courais dans les champs. J'ai l'impression que mon propre ciel, m'est tombé sur la tête. Juste parce qu'il est là. Il faut juste prendre le taureau par les cornes maintenant. Je ne plus vivre et aimer comme ça. Je veux retrouver ces jours, où le ciel était azur.
Il sort un nom. Tara. Ce nom ne me dit rien. Je ne le connais définitivement pas, il me semble qu'il a une vie parallèle à celle qu'il m'a laissé entrevoir. Je me sens rejetée, et ma mâchoire se serre à nouveau, mes yeux ne perdant pas de leur noirceur. A contrario, je reste calme et répond simplement – enfin façon de parler. « Je..j-je ve-veux lire cette l...lettre. »
Si tout tes secrets, toute les réponses à mes questions sont dedans, alors je ne te pousserai pas à en dire d'avantage. Je veux juste savoir tu comprends ? Je veux juste comprendre, te comprendre. Laisse moi ouvrir cette porte. Oui, je veux.
Dis toi bien que je ne vais pas me barrer.
electric bird.
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Re: égerie. | Sam 19 Mar - 20:50 Citer EditerSupprimer
Elle aurait pu être tellement plus heureuse si ça avait pas été moi, si elle m'avait jamais vu, jamais rencontré, jamais parlé, jamais aimé. elle mérite la vie, le soleil, l'espoir, pas la nuit le pessimisme et le désespoir. Pas un pauvre gars qui sait pas trop comment vivre. Mais bon, c'est vrai qu'j'ai envie de vivre d'y arriver de comprendre et d'me lever. c'est vrai que j'ai envie d'assurer, d'aimer et que miah me regarde avec des yeux de fierté plus tard. Il est pas trop tard pour commencer une nouvelle vie, c'est ce que j'me suis dit en revenant ici.
pourtant mes godasses traînent toujours sur le sol et la clope encrasse mes poumons et j'rigole bien à des blagues de cons et j'suis toujours perché mais pas trop défoncé, et j'suis toujours un sale con.
mais c'est peut-être la fin, le début, j'sais plus.
et puis imagine nous ensemble, heureux, au clair de lune ou sous l'soleil qui nous grille nos peaux pâles, imagine nous sur l'canapé à s'en griller une, à bavarder. Imagine moi sourire et imagine toi amour, on pourrait être heureux c'est bien ce que je veux, j'crois bien. et puis imagine que t'arrives à m'pardonner, on pourrait peut-être vivre et rigoler. elle dit qu'elle peut aimer pour deux qu'elle peut m'aimer moi et qu'elle ferait tout pour nous, c'est ce qu'elle dit non, là, j'entend bien? Moi j'appuie un peu le contact entre nous parce que finalement, ses yeux sombres qui veulent tout dire et sa voix qu'est belle, j'les veux tous les jours.
c'est ça en fait.
mais c'est d'l'amour ?
j'sais pas aimer j'crois bien.
elle peut peut-être m'apprendre ?
puis bon, j'ai fait un p'tit pas en avant. Je baisse mes yeux pour la regarder, ou plutôt j'prend le courage de la regarder dans les yeux, pour de vrai. J'ai la mâchoire serré. « j'sais pas si je l'ai encore. Puis elle est vieille, mal écrite, nulle à chier. » et elle sens les emmerdes et les démons, cette lettre. Et j'veux pas la voir moi, c'te lettre. Je glisse lentement une main sur sa joue que je caresse du pouce. J'cherche pas à dériver croit-moi, j'ai juste peur.
peur de vivre
peur d'aimer
lacheur, trompeur, menteur
JU KAN & SON BO JA
Elle aurait pu être tellement plus heureuse si ça avait pas été moi, si elle m'avait jamais vu, jamais rencontré, jamais parlé, jamais aimé. elle mérite la vie, le soleil, l'espoir, pas la nuit le pessimisme et le désespoir. Pas un pauvre gars qui sait pas trop comment vivre. Mais bon, c'est vrai qu'j'ai envie de vivre d'y arriver de comprendre et d'me lever. c'est vrai que j'ai envie d'assurer, d'aimer et que miah me regarde avec des yeux de fierté plus tard. Il est pas trop tard pour commencer une nouvelle vie, c'est ce que j'me suis dit en revenant ici.
pourtant mes godasses traînent toujours sur le sol et la clope encrasse mes poumons et j'rigole bien à des blagues de cons et j'suis toujours perché mais pas trop défoncé, et j'suis toujours un sale con.
mais c'est peut-être la fin, le début, j'sais plus.
et puis imagine nous ensemble, heureux, au clair de lune ou sous l'soleil qui nous grille nos peaux pâles, imagine nous sur l'canapé à s'en griller une, à bavarder. Imagine moi sourire et imagine toi amour, on pourrait être heureux c'est bien ce que je veux, j'crois bien. et puis imagine que t'arrives à m'pardonner, on pourrait peut-être vivre et rigoler. elle dit qu'elle peut aimer pour deux qu'elle peut m'aimer moi et qu'elle ferait tout pour nous, c'est ce qu'elle dit non, là, j'entend bien? Moi j'appuie un peu le contact entre nous parce que finalement, ses yeux sombres qui veulent tout dire et sa voix qu'est belle, j'les veux tous les jours.
c'est ça en fait.
mais c'est d'l'amour ?
j'sais pas aimer j'crois bien.
elle peut peut-être m'apprendre ?
puis bon, j'ai fait un p'tit pas en avant. Je baisse mes yeux pour la regarder, ou plutôt j'prend le courage de la regarder dans les yeux, pour de vrai. J'ai la mâchoire serré. « j'sais pas si je l'ai encore. Puis elle est vieille, mal écrite, nulle à chier. » et elle sens les emmerdes et les démons, cette lettre. Et j'veux pas la voir moi, c'te lettre. Je glisse lentement une main sur sa joue que je caresse du pouce. J'cherche pas à dériver croit-moi, j'ai juste peur.
peur de vivre
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