Je veux voir mon pire cauchemar débarquer !

Où étais-tu, abruti?

Kan ✧ Minri

Tenue ♦ Je frappais aussi fort que je le pouvais dans ce sac qui avait décidé ce soir de ne pas bouger d’un pouce. Je n’étais pourtant pas une femme faible qui avait besoin qu’on la protège. Je savais me battre. J’avais de la force, de la poigne. Et pourtant… ce foutu sac avait décidé de me faire chier et de ne pas bouger comme pour m’exaspérer un peu plus, comme un nouveau jeu que lui seul trouvait drôle. Il était plus lourd que d’habitude, ou plus imposant, je n’aurais su dire. Je tapais une énième fois avant d’enlever un des gars et de le jeter sur le sol de rage. J’avais l’impression de frapper comme une fillette en cette nuit fraiche. Je défis nerveusement le bandeau autour de ma main avant de le refaire, plus serré cette fois. Je crispais mes doigts, les fixant pour voir si le tout tenait bien, et ramassais mes gants pour me reprendre l’entrainement. J’étais nerveuse, comme si quelque chose avait changé. Je le sentais, mais je n’arrivais pas à mettre le doigt sur le quoi en question. Je jetais un coup d’œil vers la porte donnant sur les escaliers qui distribuaient l’étage supérieur. Une habitude que j’avais prise depuis ces deux derniers mois. Depuis que mon compagnon de boxe était parti, depuis qu’il avait disparu sans laisser un mot derrière lui. Il apparaissait dans votre vie comme il en disparaissait comme par magie. Comme Kan. Discret, mais bruyant. Un paradoxe toujours en conflit avec la personnalité du jeune homme. Ca n’avait pas toujours été rose entre nous deux, mais sans m’en rendre compte, je m’étais mise à tenir à lui. Et même si je refusais de l’avouer, il me manquait. Enormément. Je ne pouvais cesser de me demander ce qu’il pouvait bien devenir, qu’est ce qu’il faisait, qu’est ce qui lui était passé par la tête pour agir de la sorte ? Parfois, les gens ont juste besoins de s’éloigner sans que l’on comprenne pourquoi. Et sans doute que lui non plus, ne le savait pas avec exactitude le pourquoi tu comment. Il devait le faire. C’est tout. Je n’allais pas le blâmer pour cela, même si ce comportement ne me plaisait guère. J’étais une femme après tout, j’avais droit aux comportements contradictoire de temps à autre, non ? "Abruti !" pestais-je vers l'entrée sans même me rendre compte de l'ombre qui approchait le long du mur ...

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Kan ✧ Minri

Tenue ♦ c'était tellement plus facile d'être dans les vapes, d'être la gueule en sourire à cause de la facilité à vivre avec un peu d'aide des substances. Tu sais juste, être heureux, même si c'est factice. ça allait bien plus facilement. Dans mon appartement qui était encore remplis de poussière parce que j'avais pas fait monté le type que bobae faisait bosser en bas, pleins de vide parce que j'avais, la nuit dernière, jeté toute les affaires de mika dans un carton, tout jeter. parce que j'avait tout viré, tout c'qui ressemblait au passé histoire de faire la place pour le présent. Je descendait pour monter la musique, régler la chaîne pour qu'elle résonne dans tout le bâtiment, mais en descendant les escaliers, clopes au bec, comme d'habitude, j'ai entendu du bruit alors j'me suis arrêté dans la première salle pour trouver minri en train de boxer. tiens, minri. J'avais été con avec elle aussi, j'avais rien dit, j'étais juste partis.

faut pas m'en vouloir, j'ai juste pas compris que des gens pourraient tenir à moi. faut pas m'en vouloir, j'pensais juste pas que ma vie avait quelque chose de précieux ici bas.

Et la je la regarde boxer, rien comme d'habitude, elle est plate, pas vive, elle frappe comme une meuf. Et j'la mate sans gêne, remarque réellement pour la première fois qu'elle à des formes, les cheveux longs, ce genre de détails. Mais je peux pas m'empêcher de rire alors qu'elle marmonne des trucs. « c'est comme ça que tu boxes ? » que j'lâche de ma voix éraillée, rigolant en m'approchant en traînant les pieds. Torse nu, je me gratte le ventre en affichant un petit sourire-satan. « on dirait une meuf putain. » J'sort du noir pour la regarder, fixer mon regard sur le siens, reniflant avec dédain comme pour la provoquer.

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Kan ✧ Minri

Tenue ♦ A force de fixer cette fichue entrée, j’ai bien cru avoir une hallucination quand cette silhouette si familière y apparu. Je crus d’abord que je rêvais et y prêtais aucune attention, continuant de me défouler sur ce sac qui ne voulait toujours pas bouger. Rien y fait. Je n’avais aucune énergie, comme si on l’avait complètement pompé. Paradoxe. Moi qui suis hyperactive en temps normal. A croire que plus rien ne tournait rond ce soir. Et cette ombre derrière moi qui ne cessait de me fixer. Je sentais son regard sur moi. Au point que ca commençait réellement à me mettre mal à l’aise, même si j’étais convaincue qu’elle n’existait pas. Un tour de mon esprit ? Juste pour m’exaspérer un peu plus ? Je l’entendais maintenant me parler. Je ne pus m’empêcher de m’arrêter et de lui jeter un regard noir. C’est la que je me rendis compte qu’il ne s’agissait en rien de mon imagination. Je restais ébahie quelques secondes avant de me reprendre. « Merde. Kan, c’est bien toi ? » Ce sourire digne de Satan, il n’y avait que lui qui pouvait l’arborer aussi bien. Je souris en coin à sa provocation. « Je te rappelle que je suis une meuf. » Il avait l’air … plus serein ? Plus enjoué ? Moins déprimé. Ca c’était certain. « Deux mois. Deux putain de longs mois sans boxer…. C’est qui qui tape comme une fillette selon toi ? » Sans même lui demander son avis, je lui lançais une paire de gang de boxe pour l’inviter à me rejoindre. A plus tard les questions. Evacuons la frustration en premier. « Comme une meuf… je vais te montrer moi. » marmonnais-je entre mais dents, ne digérant toujours pas ses paroles.

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Kan ✧ Minri

Tenue ♦ sa réaction est drôle, pour un mec un peu dans les vapes, pas trop sur terre, pas trop carré. un autre se serait rendu compte qu'il blessait les gens en disparaissant, lui il juge qu'il devait juste partir, que de toute façon ça s'verrait pas.  « ça reste encore à prouver, t'es un peu un mec quand même. » qu'il dit en rigolant, moqueur. Il s'approche encore un peu en s'étirant, fait pas attention à c'qui s'passe vraiment, aux remarques, aux reproches. Les gants de boxes le cogne au ventre en retombant dans un bruit sourd, et lui, lui il rigole. « pas b'soin d'un sac pour cogner. » il rouvre ses yeux pour fixer minri avant de se baisser et d'enfiler les gants en reniflant, ses cheveux pleins devant les yeux. « des gens comme toi ça fait l'affaire! » Il saute deux trois fois sur place en faisant jouer ses épaules en pouffant de rire. elle sait non, qu'il déconne? Elle sait, non? Et il ferme les yeux, juste deux secondes, le temps de chasser la buée dans son esprit, d'être un peu plus vif. Il rouvre les yeux et fait un pas en avant, montrant les gants pour qu'elle frappe dedans, mais ricane quand elle essaie de l'atteindre au ventre. « c'est tout c'que t'as? » il la touche au bras, puis à la cuisse sans douceur, s'en mange un aussi, la regarde attaquer avec ce sourire de branleur.

Entre deux coups, il se recule et la provoque du regard. « je t'ai manqué, avoue? »

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Kan ✧ Minri

 
Tenue ♦ Je souris à sa remarque. Je ne pouvais pas lui en vouloir de me prendre pour un mec. J’en avais le comportement pour la plupart du temps, puis auparavant, je cachais mon corps de femme sous des t-shirt trop grand pour moi que je trouvais dans le placard d’In Su ou dans celui de mon frère cadet. J’étais un garçon manqué aux longs cheveux. Aujourd’hui, je faisais plus attention à moi. Je prenais plus de soin à choisir un vêtement, faisait attention à ma coiffure, apprenait à me maquiller. J’avais encore du mal avec les talons, même si je faisais des efforts, je considérais toujours la chose comme un instrument de torture. Donc je comprenais tout à fait sa critique, même si c’était une pure taquinerie. A la place de répondre à sa provocation, je lui jetais les gants de boxe qui retombèrent sur le sol sans qu’il ne les rattrape sur l’instant. « Tes reflexes sont lents ! Tu te ramollis ! » Plaisantais-je pour le secouer un peu. Et voilà qui se permettait de me menacer de servir de sac pour lui boxer après avoir enfilé les gants. C’était lui le fautif. C’était lui qui disparaissait pendant deux mois. Pas moi. C’était lui qui méritait qu’on le frappe. Pas le contraire. Il me montrait les gangs pour que je frappe dedans. A la place, je donnais un petit coup dans ses côtés. Rien de bien méchant. Juste de quoi le taquiner à mon tour. Il pensait pas vraiment que je frappais ainsi réellement, n’est ce pas ? Puis sans prévenir, j’encaissais un coup au bras  et un à la cuisse. Je me retiens de lui hurler dessus pour lui demander à quoi il jouait. Ca n’avait rien d’une plaisanterie. Il avait frappé comme il frapperait dans un sac de sable. Si je n’avais pas une le réflexe de le parer pour atténuer le coup, il m’aurait déjà mis à terre. Ca allait me valoir de beaux bleus ca. Adieu robe à courte manche ou shorty. « T’es un grand malade ! Ca au moins, ca n’a pas changé ! » Il allait me payer ces coups bas. Je lui donnait deux coups dans les gants pour le distraire avant de donner un coup de pied dans le creux de son genou pour le faire plier, et d’un mouvement souple, je me retrouvais derriere son dos, le plaquant sur le sol de tout mon poids. Je ne pesais pas bien lourd alors si l’envie lui prenait de se relever, il me repousserait facilement. Ce n’était pas tres légale sur un ring ce que je venais de faire, mais on était au kurss, pas en pleine compétition. Et puis, quand la boxe ne suffisait plus pour battre mon adversaire, mes arts martiaux prenaient le dessus. Me mettant à califourchon au niveau de sa taille, je le maintenais au sol en serrant les cuisses, un gant appuyant fermement sur une de ses épaules, l’autre touchant doucement sa joue. « Comment une loque comme toi pourrait m’avoir manqué ? » déclarais-je un sourire étirant mes lèvres. Evidemment qu’il m’avait manqué, mais je m’abstenait bien de le lui dire. "C'est qui la couille molle maintenant?" 
 

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Kan ✧ Minri

Tenue ♦Il est pas doux, Kan, il l'a jamais trop été c'est clair parce qu'il sait pas faire. Et demande pas à quelqu'un qui castagne tout ce qui bouge depuis 15 ans de faire doucement, d'pas taper fort parce que c'est une fille en plus. Oh non, elle voulait frapper, qu'elle bouffe, qu'elle mange le sol qu'elle sente la vie couler dans ses veines et les bleus apparaitre sur sa peau. Elle pouvait pas râler, pas lui dire d'faire plus doucement, de toute façon c'était pas trop son genre à celle là de nana, kan le sait. Il pouffe de rire à la voir souffrir. Satan, p'tit con, pas galant. « oh aller fait pas ta meuf » Il lâche ça peut-être un peu trop vite parce que le voilà en un tour de main à terre, se rattrapant de peu sur ses gants pour pas s'éclater la gueule par terre. Le sol est froid sur son ventre mais il s'en fou bien, il éclate de rire quand le poids plume s'installe sur lui. Il rit parce que ce genre de p'tites scènes là, ça le rend vivant. Il se tape pas pour de vrai, il met pas sa vie en jeu. Pour une fois, c'est juste pour déconner, juste pour se retrouver à leur façon, parce qu'ils savent pas dire des mots doux de toute façon. « c'est toujours toi bébé! » y dit ça comme ça, il s'en fou un peu d'ses mots, de tout ce qu'elle pourrait lui reprocher. Kan se redresse un peu, poussant sur ses bras, Min ri toujours sur son dos. Il se laisse tomber sur le côté, retombant lourdement pour la faire dégager, en rigolant de sa connerie. Il se redresse un peu pour pas lui écraser la jambe ou n'importe quoi, et viens donner un p'tit coup dans son épaule, alors qu'il voit rien de ses cheveux en pleins dans la gueule. « T'as pris des muscles un peu, tu fais du vrai sport? »

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Kan ✧ Minri

Tenue ♦ la douceur entre nous, ca n’a jamais été notre fort. Chien et chat, c’était ainsi qu’on se connaissait le mieux. Nos rires, nos sourires, nos colères, nos coups bas échangés. C’était ce qui nous correspondaient le mieux. On ne savait communiquer autrement. C’était juste lui. Juste moi. Juste nous. J’éclatais de rire en l’entendant me dire de ne pas faire ma meuf. J’en étais une dans le fond, mais pas avec lui. Oh non ! J’étais une fille avec des couilles qui aimait se battre et frapper le plus fort qu’elle pouvait, car elle savait qu’il savait encaisser et qu’il lui rendait bien. J’étais libre avec lui. Je pouvais me lâcher, me défouler. Il chouinait pas. J’étais tout de même parvenue à le foutre à terre, fière de moi, j’avais pris place sur lui, le taquinant de mon gang de boxe. J’éclatais à nouveau de rire, car même en position de faiblesse, il maintenait toujours que c’était moi le point faible du duo. Il avait peut-être le dessus physiquement parce qu’il était un homme, mais je m’en fichais bien. J’étais vive, et mon agilité compensait largement. Je savais tenir sur la longueur, et c’était souvent ainsi que j’arrivais à bout mes adversaires. En les fatiguant. Mais avant ca, je devais savoir encaisser, parce que les coups, je les ramassais bel et bien. Je lâchais un couinement de souris malgré moi alors qu’il se relevait, me faisait basculer sur le cote. Je roulais sur moi-même pour retrouver à moitir sur le dos, alors que son corps écrasait encore une de mes jambes. Les cheveux dans la figure, je riais en le sentant me donner un coup dans l’épaule. Je soufflais dans mes cheveux pour les faire se soulever et le voir une demi-seconde. « J’ai double mes entrainements. » fallait dire que j’avais besoin de pas mal me défouler ces derniers temps avec tout ce qui se passait. Enfin une bonne nouvelle : son retour. « J’espère que tu m’en veux pas, j’ai squatte ton arrière-boutique quand t’étais pas là. » qu’il accepte ou non, Je m’en fichais bien. Je l’avais fait, c’était tout. Que ca lui plaise ou non. L’époque où je devais défoncer sa porte en hurlant pour qu’il daigne m’ouvrir était révolu. Je restais coucher sur le dos les bras écartés le long de mon corps, profitant du sol froid alors que ma peau était en sueur avant de reprendre. « Tu ne veux pas dégager de la ? Ma jambe commence à picoter. »

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Kan ✧ Minri

Kan se foutait bien du temps qui passe, de la douleur des coups ou de sa peau qui rougit, vire au bleu, qu'importe, tant qu'il se sent en vie. Et minri qui le frappe, ça sonne en vie ça sonne mieux que le vide, que le rien, que la solitude ou que sait-il d'autre. Kan, an à besoin de vivre. Parce que vivre, il à enfin compris que rien d'autre ne comptait. Et qu'importe les épreuves, vivre, vivre c'est toujours mieux que survivre. Alors le vieux gamin il se pousse en rigolant, tousse en rigolant aussi mais finis par se lever et tendre le bras à minri, la provoquant du regard. « Dans une heure j'te met dehors et je veux plus te voir » qu'il dit sans grande conviction, la malice au fond des yeux. Ses yeux à nouveau brillants, à nouveau vivant. Elle devait être surprise la gamine, elle qui l'a trop souvent vu mort, livide, rouge sang ou noir blessure. Kan détache les gants en les laissant tomber à terre, passant ses deux mains dans ses cheveux en reniflant sans grande élégance, avant de chercher dans ses poches son paquet, qu'il avait finalement jeté dans un coin. Il va le chercher en traînant des pieds et en tire une, l'allumant directement. Un soupire se glisse entre ses lèvres alors qu'il se tourne vers minri « qu'est-ce que j'ai raté, ici ? » demanda t-il avec un p'tit regard curieux. « et pourquoi tu fais ta meuf au juste, enfin pour qui? »  

Minri avait changé, ça se voyait, autant que se voyait le changement de Kan. Dans leur yeux ou dans leur manière de se tenir, ils évoluaient et c'était drôle de voir à quel point, en deux mois, les gens pouvaient évoluer quand ils étaient loin des autres. Kan se faisait la remarque en voyant minri, autant que an, bo bae ou aidan. Le temps passait si vite. La mort était là, en arrière plan, prête à frapper à chaque instant, et il ne s'en était rendu compte qu'en étant quasiment pris au piège dans ses bras, les bras de cette vieille amie la mort. Kan redécouvrait les gens. Redécouvrait également min ri. Un sourire fin se glissa sur ses lèvres.

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Kan ✧ Minri

Tenue ♦
je ris. C’était bon de retrouver Kan. C’était bon de le retrouver plein de vie et non plus habité par la mort et la solitude. Il avait les yeux qui pétillaient tel un gamin, Kan. Je ne savais pas ce qu’il s’était passé pendant son absence. Je ne savais pas ce qui avait été le déclic. Mais je le préférais maintenant. Avec son regard malicieux et son sourire si diabolique. Ca ne lui en rendait que plus attirant. Moins effrayant. Tel un diable s’habillant en Prada pour mieux approcher sa proie. Quand il m’aida pour me remettre sur pied, je fus tenté de lui sauter sur le dos, tels deux gamins jouant à se taquiner. Et vu que j’agissais en fonction de ce qui se passait dans ma tête, c’est ce que je fis. J’attendais qu’il ait ramassé son paquet de clope sur le sol et qu’il ait le dos vouté pour grimper sur celui-ci et l’enveloppant des mes jambes et de mes bras. Je levais un poing en l’air criant TAYOOOOO avant d’éclater de rire et de rester immobile sur mon nouveau perchoir. Le menton sur son épaule, je dis simplement : « Si tu comptes me foutre dehors dans une heure, ais au moins l’obligeance de me payer un verre. » après tout, nous étions dans un bar. Le sien qui plus est. Il n’y avait rien de plus jouissif que de se faire offrir un verre par le patron. Et si il ne voulait pas. Ce n’était pas un problème, je savais où il planquait les bouteilles. Je défis mes gants un a un, les laissant tomber sur le sol sur le chemin. Je ris en l’entendant me demander pour qui je faisais ma meuf. « Ca se voit tant que cela ? » Je pensais pas avoir tant changé, mais si Kan le voyait, c’était que les petits changements dans mon style vestimentaire se voyaient en fin de compte. « J’ai rencontré quelqu’un. » dis-je sur le ton du secret. Je savais que ce n’était pas bien. In Su était en prison et il me manquait à mourir, mais j’avais fini par me rapprocher de d’autres personnes, sans même m’en rendre compte. « Enfin non, je le connais depuis des années, mais je me rends seulement compte à quel point il me plait, c’est con hein ? » Je posais ma joue sur son omoplate, jouant distraitement avec ses cheveux courts. « Mmmmh … il y a eu tellement de changement ces derniers mois, pour un peu tout le monde, que je ne saurais même pas te raconter tout moi-même. »

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Kan ✧ Minri

accueillant la gamine sur son dos à contre-coeur, kan quitte la pièce en laissant les néons danser au dessus du sac de boxe, s'approchant du bord en portant gentiment minri, parce qu'il savait qu'il ne tarderait pas à la faire à nouveau chier. Arriver au bar, Kan la força à descendre de son perchoir en s'arrêtant dos à un tabouret pour qu'elle pose ses fesses, alors que le coréen faisait le tour du bar dès qu'il fut libérer. Un ricanement s'échappe de ses lèvres alors qu'ils répond à Minri « C'est qu'avant t'avais pas b'soin d'ça. C'qui, j'le connait ? » demanda t-il comme si il s'y intéressait vraiment. Kan sortis deux verres et prépara un cocktail à minri qu'il avait vu commander plusieurs fois avant qu'il ne parte, avant de chercher les bouteilles de whisky qui étaient censé être à un endroit « mais putain, elle à tout changer ou quoi... » grognait-il en tirant sur sa clope, fouillant les placards, voyant qu'il n'y en avait plus en vitrine. Il trouva enfin son bien et se servit un verre avant de donner le siens à Minri et de claquer les verres ensemble. « dit moi juste comment va bobae, alors. » Le garçon, il se cachait même plus de son interêt pour la blonde, qui voulait rien lui dire. Kan fit le tour du bar pour aller s'assoir sur le tabouret à côté de minri, un sourire espiègle sur le visage, et lâcha alors qu'il se penchait par dessus le bar pour attraper la boite à marijuana « ça t'va bien... de grandir. »