sombre


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Liar game ft Miso

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Liar game ft Miso | Lun 18 Avr - 7:40
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Nawei & Miso

J'descends jusqu'au sous-sol du restaurant vietnamien, là où les clients qui recherchent autre chose que le plat du jour se planquent. La clientèle au sous-sol est bien différente de celle qui se trouve à la surface, déjà on ne vient pas en famille, on essaie de pas les mêler à ça. Nos vices nous appartiennent et tous les joueurs les plus vicieux de la ville sont concentrés ici alors ils le savent bien, chacun à sa place.

Il y'a d'ailleurs des flambeurs de tous les types qui trainent entre ces murs : le père de famille qui joue ses dernières économies pour tenter d'se refaire, le gars pas fréquentable qui essaie d'se remplir les poches pour aller ensuite dilapider son fric dans les boites à putes, des gens plus riches que Crésus qui narguent le diable en lui secouant une liasse au nez qu'ils mettent en péril sottement... Ils essaient tous de repartir avec le plus gros gain à la fin de la soirée ou plutôt de matinée. Tu sais toujours à quelle heure tu rentres dans ce bordel mais jamais précisément quand tu comptes en sortir.

J'salue personne, j'ai pas envie. J'me contente de m'assoir à la table qui m'est attitrée suivi de près de mes deux "collègues" qui aiment s'donner le titre de "garde du corps". J'aime pas trop leur coller cette étiquette sur la tronche, j'suis capable d'me défendre tout seul mais c'est la hiérarchie qui veut ça. J'coule, ils coulent avec moi comme sur un navire. Ne jamais donner son allégeance à un pirate ou à un bandit, une fois qu'on a signé les fins heureuses sont tellement rares que j'serais prêt à appeler ça une légende.

J'ai à peine le temps d'me poser qu'on me distribue déjà les cartes, quand j'peux enfin voir mon jeu, j'suis pas vraiment satisfait mais j'vais faire avec. La partie commence et j'suis déjà contrarié, d'habitude on m'sert mon verre dès que je pose un pied dans la salle et là rien. Ils ont dû engager des nouvelles meufs car aucun visage ne m'est familier. On commence à jouer sans que j'ai besoin de demander de moi-même à ce qu'on me serve, un gars à moi le fait à ma place. Une fille finit par débarquer, vu que je la connais pas je lui souffle ma commande du bout des lèvres mais elle me demande de répéter ( j'ai tendance à parler assez peu fort j'avoue mais j'aime pas devoir ressasser mes paroles six fois pour essayer d'me faire comprendre, surtout quand y'a autant de connards réuni autour de la table prêts à me descendre à la première petite incartade. ) « J'ai dit une vodka avec deux glaçons. » Pas de bonjour, pas d'au revoir. Si elle s'attendait à se faire courtiser par un gentleman fallait pas qu'elle ramène sa petite gueule dans ce taudis. Elle s'en va, mon regard se porte sur elle dès lors où il ne peut plus l'atteindre, dommage.

J'attends mon tour avant de poser ma carte sur le plateau, c'est lorsque je dois jouer qu'elle décide de se repointer avec ma boisson. Quand j'vois que mon verre ne contient qu'un seul glaçon, je lâche mon jeu pour lever les yeux sur son minois. « Tu l'fais exprès ou quoi ? J'ai dit deux. » Je renverse le contenu du verre au sol, le liquide éclabousse ses chaussures et ses chevilles mais les gens tout autour font peu attention à ses états d'âme, c'est l'enfer par ici poupée. « Un autre. » Je la calcule à peine lorsque je remise, bien décidé à lui faire comprendre que j'me laisserai pas embobiner par un joli sourire ou un regard de biche. Elle est tombée sur le mauvais gars et moi peut-être sur la mauvaise fille, bonne soirée en perspective...  


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Re: Liar game ft Miso | Lun 18 Avr - 20:13
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Nawei & Miso

[REDDRESS] Fixant mon maquillage sur ma peau un peu trop blanche je souriais au reflet. Un sourire factice, un sourire polie, un brin enjôleur, un sourire capable de faire tourner des têtes. Je fais gonfler mes cheveux et pince mes lèvres pour faire ressortir le rouge qui couvre ma bouche d’une couche écarlate attirant le regard sur mes dents blanches et parfaitement alignées. Un regard charbonneux. Un parfum discret mais entêtant. Un parfum qui marque les esprits. Je tire sur ma robe rouge avant de me raviser. Nous n’avions pas de tenue particulière en tant que serveuse mais plus la robe était courte et moulante plus le pourboire était important. Je ferme les yeux pour me glisser dans la peau de cette jeune femme sans peur, celle capable d’affronter le monde parce que son maquillage et parfait et que son sourire et franc. Les bracelets qui teintent à mes poignets laissent un son mélodieux sur mon passage. Mes talons claquent sur le sol avec une assurance factice que j’ai appris à maitriser avec les années. Trois ans que je suis seule dans cette ville qui a bien failli me bouffer. Trois ans que je cherche mon jumeau en essuyant échec sur échec. Les mensonges, les faux espoirs, les abus font désormais parties de ma vie mais je sais, je sais que le jour où je retrouverais Hwan tout ça en aura valu la peine. C’est tout du moins ce que j’arrive à me convaincre alors que mon corps frôle et dépasse chacun de ces hommes que je croise dans ce bar clandestin. Des joueurs de poker, la misère humaine à son apogée. Des tensions, des vies qui se jouent au détour d’une paire de cartes. Les hommes dans leur plus pauvre grandeur. Des armes, de la drogue, de la triche … Des combines, des vies prises, un milieu qui me donne envie de vomir. Un milieu dans lequel j’évolue sans y appartenir. J’ai des airs de grandes dames quand j’évolue dans cette foule. Je ne suis pas une trainée qui vend son corps pour quelques billets. J’aime à croire que les hommes ne peuvent m’atteindre et j’ai tort, si souvent, que j’ai fini par croire à mes propres mensonges. Elle était ma came, elle était ma dame.
 
Le boulot est simple ici. Tu sers les clients, en silence, encaissant les attouchements et autre remarques sexiste que tu peux entendre. Tu souris, tu trouves ça normal. Tu lui donnes ce qu’il veut, d’un regard, d’un sourire, d’un bout de tissu relevé sur tes hanches. Tu encaisses, toujours en silence. Ce milieu on l’a choisi bon gré malgré. On l’a choisi par qu’on a toujours finis par faire le mauvais choix. C’était plus facile il parait. J’en sais rien, c’est peut être un raccourci. Celui qui mène aux enfers. Je jette mon dévolu sur une table où je reconnais un homme qui a toujours su me donner des pistes plus ou moins concluante pour retrouver Hwan. Il est doué pour le poker mais il se trahi toujours avec son tic à la lèvre que personne ne semble n’avoir remarqué. Mais cette table ne m’est pas attribué ce soir, elle le sera pourtant. Passant une main dans mes cheveux je vois cette jeune serveuse revenir. Elle débute, elle semble perdue mais elle est douée, avec ses rondeurs et ses sourires aguicheurs. Elle est douée pour séduire et plaire d’un regard. Ses pourboires sont conséquents assez pour attiser la jalousie des autres filles. J’esquisse un sourire en connaissant déjà sa commande. Elle prépare le verre, y glisse deux glaçons comme il lui a demandé. D’un geste discret je fais tomber toutes les pailles alors qu’elle se baisse pour m’aider. « Oh je suis maladroite ce soir ! Merci » je lui souris, de ce sourire doux pour la remercier, mais j’ai déjà retiré un des glaçons que j’ai balancé derrière le bar. Mes yeux charbonneux hypnotisent et mon sourire doux capitule. « Tu devrais retourner à ta table ils n’ont pas l’air du genre … commode. » Je le vois dans son regard qu’elle me remercie, qu’elle est consciente du milieu dans lequel elle évolue. Rapidement elle se saisit de ce plateau et va le servir. A quoi bon vérifier, elle les a mis les deux glaçons, elle en persuadée, alors avec toutes son assurance, elle chaloupe des hanches jusqu’à cette table. Et moi je souris, parce que c’est presque trop facile.
 

J’attends quelques minutes, observe la scène, sourit en coin et me dirige vers la table avec une assurance qu’elle n’aurait su imiter. La voilà à repartir déjà le rouge aux joues de honte et la peur au ventre de s’attirer les foudres d’un homme mauvais. Délicatement je dépose le verre, parfaitement remplie pour ravir les attentes de ce jeune homme. « La nouvelle apprendra vite. » Me contentais-je de dire en faisant glisser son verre jusqu’à lui. Mes cheveux glissent lentement sur son bras et mon parfum s’immisce dans l’air comme une carte de visite. « Faites-moi signe si vous avez besoin de quelques choses. » Soufflais-je à nouveau, penchée vers lui, me cambrant ce qu’il fallait pour que l’homme de l’autre côté de la table pose son regard sur moi. Il ricane  d’ailleurs et m’interpelle « Beauté, soit notre hôtesse ce soir. Apporte-moi un double whisky. » Ses doigts s’agitent négligemment pour que je lui obéisse vulgairement. Après un court instant je susurre à l’oreille du jeune homme « couche-toi. » Je me redresse et m’éloigne sans d’autre mot pour lui servir son putain de double Whisky que je vais lui servir avec un sourire si aguicheur que j’en aurais la nausée.

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Re: Liar game ft Miso | Mer 20 Avr - 0:18
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J'hausse un sourcil de façon dédaigneuse à l'adresse de la nouvelle venue, c'est comme si elle venait de me promettre qu'elle était capable d'inverser les jours de la semaine. Déjà de un je m'en tape et de deux c'est impossible, elle aurait dû laisser sa collègue dans la merde car là tout ce qu'elle risque de faire en intervenant c'est de s'y enfoncer elle aussi. La pauvre godiche s'en va pour ne pas dire «  s'enfuir » en direction de l'étage, elle abandonne bien vite et la belle brune en fait son avantage.

Alors qu'elle se penche, plus qu'elle ne le devrait d'ailleurs, pour m'offrir ses services pour le reste de la soirée, je soutiens son regard pour lui souffler à mon tour. « Commençons par mon verre ensuite... » Je laisse ma phrase en suspens, lâchant la connexion visuelle qui nous maintenait connecté l'un à l'autre pour me concentrer sur la partie. Vu que mon tour est passé, je me permets de me laisser distraire par la commande du beauf sur ma gauche. Il m'arrache un sobre soupir, il est tellement aviné et obnubilé par le décolleté de notre hôtesse que j'peux voir son jeu d'ici, dommage qu'il n'y ait pas qu'des crétins comme lui autour de la table. Je ne me montre pas déstabilisé lorsqu'elle me susurre son conseil, là deux choix s'offrent à moi : lui faire confiance ou l'ignorer. Soit elle essaie de m'embobiner car elle est de mèche avec l'un des joueurs, soit elle est sincère et essaie d'attirer mes faveurs pour quelconques raisons. Bon, je me fie aux cartes du mec sur ma gauche, à ses dires... Conclusion : on va l'écouter. Je me couche et il faut croire que j'ai bien agi.

On relance, je mise, joue, on bluffe, certains savent mieux le faire que d'autres. Ça continue ainsi jusqu'à que les sommes commencent à grimper, à devenir intéressantes. Y'en a un qui quitte la partie au plein milieu du jeu, on ne fait aucun commentaire mais on pense tous la même chose : Branleur. La miss revient avec nos consos, je glisse dans sa main un billet de 50 000 wons au même moment où elle me tend mon verre histoire de faire ça discrètement et de lui dire : « merci  » sans avoir à le formuler.

Une heure plus tard la partie prend fin et sans trop de surprise j'en sors vainqueur. En même temps avec une complice telle qu'elle c'est toujours plus facile. Au fil du temps on a réussi à se créer nos propres codes par le biais de signes et de regards discrets. Le manège était des fois tellement flag' que je toussais dans mon poing pour y dissimuler un sourire, c'était... Divertissant, j'avoue.

Avant de partir j'passe à côté d'elle en lui demandant d'me suivre d'un mouvement de tête. J'passe par la porte de derrière et l'attends dans la ruelle en m'allumant une clope. J'profite d'être seul pour sortir mon portable et vérifier que la soirée en mon absence s'est bien déroulée de leur côté. Aucun message susceptible de m'alarmer n'apparait sur mon écran, tant mieux. Le bruit de la porte qui claque annonce son arrivée, je me décolle du mur pour lui faire face. Je la jauge quelques secondes sans rien dire avant de lui demander. « C'est quoi ton nom ? » Toute histoire à un début, pas vrai ?   


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Re: Liar game ft Miso | Mer 20 Avr - 1:41
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[REDDRESS] La soirée prenait une tournure à laquelle je ne m’attendais pas. Ma proie n’était que ce beauf qui trouvait du réconfort dans l’argent, la luxure et la dépravation. J’en connaissais un rayon sur ses pratiques et ce qu’il aimait faire aux femmes. Un homme immonde qui considérait toutes personnes de la gente féminine comme étant à sa merci. Le genre d’homme que je porte en horreur et que je pourrais tuer pour avoir posé son regard sur moi. Mais cet homme n’est encore envie aujourd’hui que par sa position et le pouvoir qu’il a réussi à se donner. Information, drogue, argent, il ne laisse rien au hasard et sait combler chacune des personnes dans cette pièce. De son air revêche et de son obésité il dégoute chacune des femmes de cette pièce qui lui sourit pourtant. Parce que l’on sait, autant que nous sommes, qu’il a le pouvoir de briser nos vies. Et c’est précisément cet homme que je veux approcher. C’est cet homme qui peut détenir des informations sur mon frère. C’est cet homme qu’il me faut manipuler. Une paire de seins et quelques sourires ne suffiront pourtant pas. J’avais prévu mon petit jeu avec une certaine maitrise et timing étudié. Pourtant c’est son regard à lui qui m’a accroché. C’est son dédain et sa suffisance qui m’ont attiré. Il y a quelque chose chez lui qui me dit de foncer tête baissée. Comme si mon instinct se réveillait et qu’il s’alarmait à sa vue. Il y a quelque chose chez lui qui me servira un jour, j’en suis persuadé. Je ne sais juste pas quoi pour l’instant. Les minutes, les heures défilent et il m’hypnotise de son regard. L’indifférence dont il fait preuve lui donne des airs de grandeurs que son voisin ne pourra jamais avoir, même avec tout l’argent du monde.

 
Voisin que je laisse me caresser les cuisses et les fesses chaque fois qu’il m’appelle. Je ne perturbe pas le jeu, je me contente de glisser quelques conseils à ce jeune homme. Couche toi, tapis, mise beaucoup plus. Il aurait pu perdre la main facilement avec moi mais je connaissais le jeu, je connaissais les cartes. Si bien que je finis par faire partie de cette table, accoudée sur l’épaule de cet homme vil je suis la partie d’un regard inquisiteur. Ça serait presque trop facile de le faire gagner. Et moi je trouve un malsain plaisir à voir ma proie s’offusquer et s’énerver de perdre autant d’argent … Mais c’est tellement plus facile de combler un homme sous l’effet de la colère que de l’atteindre quand il est sous ce sentiment de pleine puissance. Au final chacun y trouve son compte, j’aide cet inconnu à gagner, bien qu’il n’ait pas vraiment besoin de moi pour ça, et il m’aide à rendre ma proie assez dingue pour pouvoir lui soutirer des informations en m’infiltrant dans ses failles. C’était un jeu d’enfant, un jeu plaisant où l’adrénaline me rendait esclave du moment. Le moindre doute aurait pu causer des torts innommables autour de cette table. Des gens sont morts pour moins que ça dans ce bar. La vérité c’est que je me sens puissante à cet instant, ça comble mes envies de pouvoir et j’ai envie le voir se morfondre dans sa défaite. C’est presque un rire cristallin qui s’échappe de mes lèvres au dernier coup de carte qui aurait pu tout changer. Ils ont été joueur, ils ont pris un risque, mais rien ne bats une quinte flush. J’arque un sourcil amusé et ne me fait pas trop d’illusion à la situation. Cet inconnue va se lever de table, ne pas prendre la peine de me remercier et ramasser sa thune pour partir. Moi je n’aurais qu’à reprendre mon boulot et tenter de convaincre ce beauf de passer un peu de temps avec l’une des filles qui offrent son corps pour quelques heures de plaisir affiné.
 

Alors je dois avouer que je suis surprise quand il me fait signe de sortir dehors. J’hésite un instant en zieutant vers ma proie en fâcheuse discussion avec un autre perdant. Mon regard se pose sur cette porte qui vient de se refermer sur l’inconnu et j’hésite un bref instant. Mes talons claquent sur le sol et la porte s’ouvre sur l’air frais de la ruelle avant que mon esprit ait pu prendre une décision. Mon instinct m’a toujours guidé alors je l’écoute aussi ce soir. J’attrape un châle qu’une fille laisse souvent traîner près de la sortie et me glisse en silence dans cette ruelle. J’avance vers lui alors qu’il se redresse pour me faire face. Il me demande mon prénom et c’est bien la première fois qu’il me parle réellement de la soirée. J’esquisse un sourire en coin. Je pourrais jouer la carte de la fille inaccessible mais je me contente de lui glisser « Yeon Mi. » Je frissonne légèrement et passe ma langue à la commissure de ma lèvre. « Et toi ? » Ce n’est qu’un faible mensonge, on a tous un prénom mais était-ce si important pour lui de le connaitre ? J’avais depuis bien longtemps oublié quel était mon vrai prénom. Celui de naissance, celui en Chine, puis celui du Japon, celui de Corée du sud et celui que je me donnais dans le milieu. Lequel était le vrai ? Je fis un pas de plus vers lui et resserra légèrement le châle autour de moi. « Bien joué ce soir. » Pas la peine de souligner mon rôle dans cette victoire, il n’apparaitrait qu’infime j’en suis persuadée, puis c’était lui qui avait pris les bonnes décisions au bon moment m’arrachant parfois des moues dubitatives sur ces prises de risques. Mais il en était sorti vainqueur. « On remet ça quand tu veux. » Je prenais peut être un risque à jouer les innocentes vêtues d’une robe trop courte et trop moulante pour assurer la sécurité de ma pudeur. Il s’assurait peut être de l’intégrité des filles du bar et je risquais peut être même ma place à cet instant mais j’étais devenue joueuse et ma partie poker se résumait à ma vie. Tu bluff. Lui criait mon regard mais tout mon corps se tenait là, devant lui, droite et fière, je le fixais avec une once de malice depuis bien longtemps disparut dans ce club.

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Re: Liar game ft Miso | Mar 3 Mai - 5:20
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Yeon Mi. Je l'étudie du regard sans bouger, relâchant d'un souffle un nuage de fumée qui l'épargne de justesse. Elle est loin et proche en même temps, y'a comme une distance de sécurité qu'on s'est imposée tacitement. On se connait pas et pourtant on est là à jouer la carte de l'effronté, on s'allume, on se cherche mais tout en subtilité. C'est ce qui la rend intéressante. « Je te donne la première lettre, quand on se reverra t'auras la deuxième. » C'est une promesse aguicheuse que je tiendrai, parce qu'elle m'amuse et j'suis curieux de savoir si elle aura la patience de découvrir l'ultime lettre qui me compose. Je lui dévoile mon « N » à mi-mot avant de m'approcher un peu plus car j'parle doucement et que j'ai l'habitude qu'on me demande d'me répéter à défaut d'hausser le ton. « On s'retrouvera ici dans la semaine, peut-être.... » Avant d'me tirer, j'aspire sans conviction le poison contenu dans le bâtonnet de nicotine coincé entre mon index et mon majeur. « Tiens poupée, finis s'tu veux. » Je place entre ses lèvres le filtre de la cigarette, effectuant une douce pression de mes doigts contre sa bouche. « À la proch. »

J'fais à peine deux pas que j'ai pas l'temps d'piger c'qui se passe. Y'a du grabuge quelque part, j'essaie de cibler d'où ça provient et ça m'fait tilt direct en voyant le gros con de tout à l'heure sortir par la porte qu'on a emprunté Mi' et moi pour s'échouer jusque dans cette ruelle un peu crade où les cuistots entassent leurs déchets. Une bribe de conversation me parvient et elle est tout sauf clean. Ça parle fric, arnaque, d'allumeuse... Il a dû piger notre cinéma, pas discret d'ailleurs donc c'est à peine surprenant qu'il s'en plaigne mais qu'il le fasse après coup quand y'a plus personne autour d'elle, c'était le truc à pas faire. J'suis pas du genre justicier, j'provoque pas les conflits non plus. J'suis le mec qu'on calcule pas parce qu'il vit dans les coulisses et avec le temps j'ai réussi à tirer ça à mon avantage. Si j'avais une grande gueule peut-être que j'serais plus là pour en parler, surtout avec les gens que je côtoie vaut mieux faire peu de tapage et tracer sa route sans trop faire défaut aux autres même si parfois c'est inévitable. Mais là la meuf elle a été cool avec moi, elle s'est mise en danger en désobéissant aux règles. C'est son problème si elle a été ma complice, j'lui dois rien. Pourtant j'me vois pas la laisser s'faire défoncer ou j'sais pas quoi par ce mec alors que j'ai juste à me retourner pour agir. « Viens j't'attends tu fous quoi là ?! » J'passe un bras par-dessus son épaule en lui ébouriffant les cheveux d'une main. « On rentre. » S'il avait peut-être moins picolé ça se serait bien passé mais c'est le genre de type buté et lourd qui veut chercher la merde peu importe la menace face à lui, s'il avait su, même pas il m'aurait adressé la parole.

Il me traite de tricheur, c'que j'suis. De connard, ouais ça aussi peut-être. Mais quand il commence à m'dire d'aller me faire foutre, là j'prends même pas le temps de remonter mes manches que je le fais tituber en lui décrochant une droite au niveau de la mâchoire. Le gars est tellement mort qu'il essaie même pas de répliquer, je le laisse végéter dans son coin sans lui accorder un regard.

On se retrouve  à nouveau en tête à tête avec miss robe rouge, bon... « Si tu pars sur la droite, j'veux bien t'accompagner jusqu'au bout de la rue. » Après nos routes se sépareront définitivement, elle rentrera chez elle, moi chez moi, fin de l'histoire.
  


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Re: Liar game ft Miso | Sam 7 Mai - 8:59
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[REDDRESS] Il me donne la première lettre ? Trop aimable. Je lâche un petit rire en passant ma main dans mes cheveux. Il m’aurait foutu ma soirée en l’air mais au moins je me serais bien amusée. J’aspire une latte de la cigarette qu’il me colle entre les lèvres avec un jolie Poupée qui me fait arquer un sourcil. Vraiment ? J’ai envie de me moquer mais je n’en fais rien, après tout c’est bien l’image que je veux donner de moi. C’est toujours plus facile de se faire passer pour une jolie fille sans cervelle, un peu naïve, qui ne sait pas quoi faire de sa vie plutôt que de leur montrer mes vraies valeurs. Le voilà déjà à partir et je ne peux qu’afficher une moue déçu de le voir prendre la tangente aussi facilement … Je ne sais pas vraiment ce que j’attendais de cette soirée mais peut être autre chose qu’un simple échange de prénom après qu’il m’ait fait venir dehors … Je le suis distraitement sans vraiment réaliser que l’autre tordu à compris notre petit manège. J’entends un éclat de voix que je ne prends pas la peine de comprendre et écrase la fin de la cigarette sur le sol. « Qu’est… » Le voilà à passer un bras autour de mes épaules et parler plus fort que je ne m’y attendais. Surprise je le fixe avant de comprendre doucement la situation en voyant l’homme bourré venir vers nous. Il me dégoute rien qu’à sa façon de marcher. Il pue d’ici et je grimace en me pressant contre le jeune homme, ce qui n’est pas vraiment pour notre avantage d’être vu si proche après notre petit tour de passe-passe. Je grogne en le voyant s’énerver et s’en prendre à nous verbalement, enfin surtout à mon compagnon d’une soirée. J’aurais pu m’éclipser mais après tout il avait fait demi-tour pour moi non ? Je me mets à rire en le voyant lui en mettre une. C’était presque trop facile. Je le regardais s’étaler au sol de façon si pathétique … je ne perdais pas plus de temps à contempler son corps plein de graisse rouler au sol. Je suis le jeune homme qui doit surement avoir mal à la main et esquisse un sourire joueur en me plantant devant lui. je sors une sucette de mon décolleté et me penche vers lui avant de me hisser sur la pointe des pieds pour lui susurrer à l’oreille «  Pile je vais à droite, face à gauche. » D’une main je ramasse une capsule de bière qui trainait au sol. « Ça c’est pile, ça c’est face. » lui indiquais-je avant de la faire sauter sur mon pouce. « Face. » Sans perdre plus de temps je me détourne en giflant négligemment son visage de la pointe de mes cheveux et m’enfonce dans la rue sans un regard. Je me demande combien de temps il va mettre pour réaliser que je lui taxer son portefeuille discrètement pendant que je lui murmurais ses quelques mots à l’oreille jouant de ma sucette pour tenter de détourner son attention. Je lâchais un petit en l’ouvrant pour ne trouver que de l’argent. J’étais trop curieuse pour attendre notre deuxième rencontre et connaitre son nom mais … Après tout c’était un jeu comme un autre. Le refermant sans chercher plus loin je faisais simplement claquer mes talons sur le bitume sans vraiment savoir où aller. L’avantage de ne pas avoir de maison fixe c’est que j’avais la liberté d’aller dormir où je voulais. Mais je dois bien avouer que je me damnerais pour une douche chaude ce soir.

 

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Re: Liar game ft Miso | Mar 21 Juin - 4:24
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Je la laisse s'approcher et jouer avec moi parce qu'elle est douée pour ça mais sa voix a beau être suave et la partie intéressante, j'en baisse pas moins ma garde. Mes yeux restent ancrés dans les siens et ça même lorsqu'elle sort la friandise de son décolleté ( j'me pose pas trop de questions à ce sujet d'ailleurs, t'façon pour traîner ici faut avoir une case en moins alors si son kiffe c'est d'cacher la maison d'Hansel et Gretel dans son soutif, bah qu'elle fasse même si perso j'préférai y foutre du fric. ) «  Pile je vais à droite, face à gauche. » Ok. Je la laisse manipuler la capsule et quand sonne le résultat j'montre rien d'autre que de l'amusement, c'est tellement une peste. Elle s'éloigne, le bruit de ses talons raisonne dans la rue bientôt suivie d'ma voix. « T'sais pas d'où j'viens toi, par contre moi si. Nam Yeon Mi, née le 10 juillet 1993 au Japon. » Elle s'arrête d'avancer, je rattrape la courte distance qui nous sépare et fais mine de lui rendre sa carte d'identité coincée entre mon index et mon majeur. « J'sais en faire de meilleure qualité, le gars qui te l'a fait s'est foutu d'ta gueule. Ça c'est à moi. »

J'récupère mon fric en le glissant dans la poche intérieure de ma veste. Quand elle s'apprête à récupérer son bien, je le jette à ses pieds. « La prochaine fois t'éviteras d'me prendre pour un con. » C'est pas la première qui essaie d'me la faire à l'envers et malheureusement pour elle j'suis rôdé. C'est moi qui entube les gens, pas l'inverse, surtout pas les petites bouffonnes d'son genre. Après j'admire la technique parce que je l'ai pas senti me vider les poches, elle s'est cramée au moment où elle s'est tirée, le portefeuille est clairement trop grand pour sa main, j'pouvais donc l'voir dépassé entre ses doigts et ça même si elle a essayé de bluffer en le dissimulant avec son châle. Quant à moi, j'ai agi le moment où j'avais le bras autour de ses épaules alors que l'autre gros crevard était venu l'emmerder. La carte était cachée entre son soutien-gorge et sa bretelle, ses contours se devinaient aisément sous le vêtement alors j'ai pas réfléchi ( comme souvent ) et je lui ai piqué. J'savais qu'elle était pas clean, j'me demandais juste à quel point.

J'me casse sans dire au revoir, piétinant impunément la carte qui est au sol. J'vais pas non plus la remercier de m'avoir volé hein, sale garce. A chaque fois que j'aide les gens ils m'entubent sans même feindre le remord, mais elle j'lui en veux pas, c'est qu'une gamine qui s'amuse avec les types qui croisent sa route pour tirer profit d'eux. C'est avec des filles comme elle que j'ai grandi, je les repère à dix kilomètres à la ronde. La meuf sans nom, paumée, qui cherche à se faire apprécier en jouant avec ses charmes. Qui flippe, qui vole parce que c'est plus facile d'se tirer du pétrin comme ça que d'oser faire confiance, d'perdre la face en demandant de l'aide, de d'voir se sentir redevable. Faire sa propre loi c'est risqué surtout quand on tombe sur quelqu'un comme moi. Comment lui en vouloir ? C'est qu'une pauvre meuf que j'reverrai surement jamais, alors qu'elle aille à sa gauche, moi à ma droite et je l'oublierai aussitôt demain matin après avoir décuvé.

Une semaine plus tard, jour pour jour je la retrouve. Elle est toujours hôtesse, j'suis toujours joueur. On se calcule pas mais c'est elle qui me sert et moi qui commande jusqu'à l'excès, elle a jamais dû autant faire d'aller-retour d'une table de jeux à un bar que ce soir-là. Quelques jours plus tard alors que j'avais rapporté une grosse mise, je lui ai filé un pourboire scandaleux, le prix d'un mois de salaire. A la fin de la soirée on a fini elle et moi à discuter dans la rue, celle où elle m'a piqué mon portefeuille, celle où j'ai piqué sa fausse identité. Plus tard encore je me suis ramené avec une nouvelle carte, une bien meilleure que celle qu'elle avait acheté et ça sans même qu'elle me l'ait d'mandé. On a fini la soirée dans les vestiaires du personnel, la porte fermée à clé. Puis on s'est revu dehors, chez moi... On a fini collé à l'autre sans l'voir venir.

C'est comme ça que j'ai rencontré Miso. J'pensais que c'était une peste au début, aujourd'hui que j'pense que c'est une peste doublée d'une catin mais je l'aime bien pour ça aussi, parce qu'on est mal foutus, qu'on est doué pour se faire du mal et que se détruire à deux c'est plus fun que d'jouer à la roulette russe en solo.  


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Re: Liar game ft Miso | 
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