it's never too late to make things right (sunwoo + miran)
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it's never too late to make things right (sunwoo + miran) | Jeu 26 Mai - 22:44 Citer EditerSupprimer
❥ Ses recherches lui avaient pris plus de temps que prévu et après avoir passé une bonne partie de la journée à la bibliothèque, Miran se sentait la femme la plus heureuse au monde de retrouver dans les couloirs de l’université la vie, le bruit et la chaleur des étudiants. Elle quitta son groupe de travail dans un soupir de soulagement et dévala les escaliers du grand hall l’esprit léger. C’était ce sentiment du travail fait et bien fait qui la rendait si joyeuse, se dire qu’après tant d’effort, elle pourrait enfin se reposer et ne plus penser à rien qui serait susceptible de lui rappeler de près ou de loin les cours – au moins jusqu’à demain.
Alors qu’elle descendait les marches d’un air dégagé avec son sac sur le dos, elle avait un visuel parfait sur l’ensemble du hall Yonsei. C’était incroyable de se dire que pas plus tard qu’il y a deux ans, elle foulait encore les dalles de son lycée de Busan. Cette petite ville côtière cher à son cœur lui manquait, mais qu’est-ce qu’elle adorait Séoul et sa grandeur ! Il fallut qu’un étudiant plus pressé que les autres la bouscule et manque de la faire dévaler les marches sur les fesses pour qu’elle sorte de son petit monde merveilleux. Aigoo... si elle attrapait ce malpoli, elle se chargerait de lui faire passer un sale quart d’heure ! C’est ce d’ailleurs ce qu’il se serait probablement passer sur le regard de Miran n’avait pas été attiré vers un petit groupe qui s’était formé au bas des escaliers. Si l’endroit choisi n’avait pas été aussi bien exposé, elle aurait juré qu’il s’agissait d’un trafic très louche dans son genre. Mais des groupements comme celui-ci, il y en avait des dizaines sous ses yeux et ce n’est pas ce petit détail qui avait attiré son attention, c’était plutôt un visage très familier. Elle pivota sa tête sur le côté et descendit prudemment quelques marches supplémentaires, se penchant discrètement au-dessus de la rambarde pour surplomber les cibles de sa curiosité. Ses yeux se plissèrent dans l’effort. Sa mémoire n’avait jamais été bonne, elle était même plutôt minable pour une jeune femme de son âge ! Elle l’avait déjà vu, lui au milieu de tous, et elle le connaissait, elle en était persuadée.
Il lui fallut de longues secondes de réflexions avant de remettre un nom sur ce visage si mature qui était loin d’être celui du jeune collégien qu’elle avait connu : Kang Sunwoo. Elle soupira. Le voilà qui n’avait pas perdu ses bonnes habitudes, toujours flanqué d’une bande d’idiots avec lesquels il s’amuserait à violenter quelques personnes vulnérables ? Elle détourna le regard et s’apprêtait à continuer son chemin lorsque ses yeux captèrent un geste qui la fit bondir en son for intérieur. Elle le vit ouvrir son portefeuille, en sortir quelques pièces et les tendre à ceux qui étaient en réalité de parfaits inconnus. Fiers de leur pêche du jour, ce que Miran appelait plus volontiers du racket, ils s’éloignèrent sans un regard de plus. Agrippée à la rambarde des escaliers, la rouquine était sciée. « Si je m’attendais à ça ! Qui êtes-vous et qu’avez-vous fait de Kang Sunwoo ? » S’enquit-elle suffisamment fort pour que l’intéressé lève la tête et la remarque sans trop chercher.
C’était le monde à l’envers, celui qui un jour fut la brute était aujourd’hui la victime de ses propres agissements passés. A croire que Sunwoo ne savait pas ce que signifiait l’expression du juste milieu.
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Re: it's never too late to make things right (sunwoo + miran) | Sam 28 Mai - 23:14 Citer EditerSupprimer
« Sunwoo, Sunwoo !! Attends nous, deux secondes ! »
Tu t'arrêtes dans tes mouvements, doucement, puis te retournes pour voir qui vient de t'interpeller. Trois des tes « amis ». Enfin, des camarades de classe, d'amphi, tout ce que tu veux, ou bien tout ce qui leur plaît d'être. Tu les vois de temps en temps dans les salles de conférence pour certains de tes cours, t'es même retrouvé plusieurs fois assis sur le même banc qu'eux, et as déjà eu plusieurs conversations avec eux. Et puis, c'est bien connu, tu t'entends avec presque tout le monde de toute façon, n'est-ce pas ?
Tu les vois trotter vers toi d'un bon pas, alors que tu t'apprêtais à monter les escaliers afin de trouver un endroit tranquille pour travailler un peu. Tu as un de ces longs essais -ennuyant à pleurer- à rendre dans quelques jours et tu ne l'as toujours pas commencé. Tu n'es pas forcément en retard, une bonne partie de tes camarades n'ont même pas encore réfléchi à ce qu'ils allaient y mettre -à croire que vous êtes tous des pros du travail fait à la dernière minute-, mais pour une fois tu aimerais bien t'organiser pour éviter de terminer la rédaction à trois heures du matin la veille. (ou le jour même, question de point de vue.)
Ils s'arrêtent une fois arrivés à ta hauteur et t'adresse un très grand sourire – trop grand peut-être, légèrement espiègle.
« Tu aurais pas quelques sous à nous prêter ? On meurt de faim et on a tous les trois oublié de prendre notre porte-feuille... Il est resté dans les dortoirs... tu veux bien nous dépanner pour cette fois ? »
Tu les regardes un instant, avant de leur rendre leur sourire, tes yeux se plissant en demi-lunes. Tu n'es pas vraiment dupe. C'est déjà la deuxième fois que cela arrive en moins d'une semaine. Et si la première fois, tu les croyais de bon cœur, cette fois tu ne te fais pas d'illusions. Néanmoins, tu cherches quand même dans ton sac, afin de trouver les quelques billets qui restent dans le fond de ton porte-feuille.
« Oh, bien sûr, pas de problèmes ! » t'enquis-tu en hochant la tête, le même sourire aux lèvres « juste une seconde... ah, voilà. »
Tu relèves la tête vers eux en leur tendant les quelques billets, qu'ils attrapent rapidement sans même feinter d'hésiter ou d'être désolé de te prendre de l'argent.
« Merci vieux, on te revaudra ça ! » s'écrie l'un avant qu'ils fassent demi-tour et te laissent planté devant les escaliers.
Ils n'ont même pas encore tourné dans un différent couloir, que tu les entends déjà rire. Tu es sûr que tu peux les entendre marmonner quelque chose aux allures de « mais quel idiot ce type, les rumeurs... »
Mais tu n'as même pas le temps de laisser échapper un soupir, qu'une voix résonne derrière toi. Tu fais volte face -décidément- en l'entendant.
« Si je m’attendais à ça ! Qui êtes-vous et qu’avez-vous fait de Kang Sunwoo ? »
Ta première réaction, c'est de pencher la tête sur le côté droit, en signe d'interrogation. Tu plisses les yeux pour mieux voir la fille qui se tient maintenant devant toi, et qui te paraît étrangement familière -outre le fait qu'elle connaisse déjà ton nom, mais qu'il ne te semble pourtant pas l'avoir croisé déjà dans les couloirs.
Une seconde, puis deux. Et puis tu la reconnais enfin. Tu recules d'un pas, de surprise, alors que tu ne trouves rien à dire et que ton cerveau se met à fonctionner à toute allure.
Mi Ran ? Lee Mi Ran ? Si tu te souviens bien de son nom. Il faut dire que tu ne lui as jamais adressé qu'une fois la parole auparavant et que la dernière fois que tu l'as vu, c'était avant que tu quittes Busan, avant l'accident. Cela fait des années. Tu es même surpris de la reconnaître si bien après tant d'années. Elle n'a pas tant changé, c'est peut-être pour cela. Sa bouille est restée la même, adorablement mignonne, malgré le fait qu'elle ait grandi.
Si on t'avait dit que tu la recroiserais ici...
Un sentiment de malaise s'installe en toi, et tu clignes des yeux quelques fois, toujours à court de mots pour exprimer... exprimer quoi d'abord ? Ta stupéfaction ? Ou le fait que tu commences à te sentir un peu agité, parce qu'elle fait partie de ton passé. De ce passé que tu as laissé derrière toi des années de cela auparavant et que tu tentes tant bien que mal d'oublier. Si elle fait partie de ton passé, elle connait ta réputation au collège et au lycée, quand tu étais encore bien installé à Busan, et que tu faisais partie de la bande de petits délinquants de l'établissement.
Toi qui ignores si bien les commentaires des autres sur ton comportement, tu te mets à appréhender ce que peut bien en dire et en savoir une jeune fille, que tu respectais pourtant à l'époque. Cette jeune fille qui t'a ignoré parce que tu faisais partie du gang du collège et lycée, la seule fois où tu es venu lui parler.
Mais tu ne peux pas rester planté là, tel un poisson ahuri et bouche bée, au milieu du couloir et faisant face aux escaliers. Tu te racles donc la gorge et tente de reprendre le dessus sur ta surprise.
« Lee Mi Ran ? De Busan ? »
Bon, le fait est que, pour une fois dans ta vie, tu n'as aucune idée de comment réagir. Tu lui fais donc un grand sourire, que tu souhaites chaleureux mais qui doit sûrement laisser entrevoir ta nervosité.
« Ca alors ! Tu es étudiante ici ? »
Bonjour, ça paraît évident. Et tu ne réponds pas à sa question – qui ne t'étais sûrement pas réellement adressée, c'est vrai. Mais en même temps, c'est aussi parce que tu n'as aucune réponse à lui offrir.
Tu t'arrêtes dans tes mouvements, doucement, puis te retournes pour voir qui vient de t'interpeller. Trois des tes « amis ». Enfin, des camarades de classe, d'amphi, tout ce que tu veux, ou bien tout ce qui leur plaît d'être. Tu les vois de temps en temps dans les salles de conférence pour certains de tes cours, t'es même retrouvé plusieurs fois assis sur le même banc qu'eux, et as déjà eu plusieurs conversations avec eux. Et puis, c'est bien connu, tu t'entends avec presque tout le monde de toute façon, n'est-ce pas ?
Tu les vois trotter vers toi d'un bon pas, alors que tu t'apprêtais à monter les escaliers afin de trouver un endroit tranquille pour travailler un peu. Tu as un de ces longs essais -ennuyant à pleurer- à rendre dans quelques jours et tu ne l'as toujours pas commencé. Tu n'es pas forcément en retard, une bonne partie de tes camarades n'ont même pas encore réfléchi à ce qu'ils allaient y mettre -à croire que vous êtes tous des pros du travail fait à la dernière minute-, mais pour une fois tu aimerais bien t'organiser pour éviter de terminer la rédaction à trois heures du matin la veille. (ou le jour même, question de point de vue.)
Ils s'arrêtent une fois arrivés à ta hauteur et t'adresse un très grand sourire – trop grand peut-être, légèrement espiègle.
« Tu aurais pas quelques sous à nous prêter ? On meurt de faim et on a tous les trois oublié de prendre notre porte-feuille... Il est resté dans les dortoirs... tu veux bien nous dépanner pour cette fois ? »
Tu les regardes un instant, avant de leur rendre leur sourire, tes yeux se plissant en demi-lunes. Tu n'es pas vraiment dupe. C'est déjà la deuxième fois que cela arrive en moins d'une semaine. Et si la première fois, tu les croyais de bon cœur, cette fois tu ne te fais pas d'illusions. Néanmoins, tu cherches quand même dans ton sac, afin de trouver les quelques billets qui restent dans le fond de ton porte-feuille.
« Oh, bien sûr, pas de problèmes ! » t'enquis-tu en hochant la tête, le même sourire aux lèvres « juste une seconde... ah, voilà. »
Tu relèves la tête vers eux en leur tendant les quelques billets, qu'ils attrapent rapidement sans même feinter d'hésiter ou d'être désolé de te prendre de l'argent.
« Merci vieux, on te revaudra ça ! » s'écrie l'un avant qu'ils fassent demi-tour et te laissent planté devant les escaliers.
Ils n'ont même pas encore tourné dans un différent couloir, que tu les entends déjà rire. Tu es sûr que tu peux les entendre marmonner quelque chose aux allures de « mais quel idiot ce type, les rumeurs... »
Mais tu n'as même pas le temps de laisser échapper un soupir, qu'une voix résonne derrière toi. Tu fais volte face -décidément- en l'entendant.
« Si je m’attendais à ça ! Qui êtes-vous et qu’avez-vous fait de Kang Sunwoo ? »
Ta première réaction, c'est de pencher la tête sur le côté droit, en signe d'interrogation. Tu plisses les yeux pour mieux voir la fille qui se tient maintenant devant toi, et qui te paraît étrangement familière -outre le fait qu'elle connaisse déjà ton nom, mais qu'il ne te semble pourtant pas l'avoir croisé déjà dans les couloirs.
Une seconde, puis deux. Et puis tu la reconnais enfin. Tu recules d'un pas, de surprise, alors que tu ne trouves rien à dire et que ton cerveau se met à fonctionner à toute allure.
Mi Ran ? Lee Mi Ran ? Si tu te souviens bien de son nom. Il faut dire que tu ne lui as jamais adressé qu'une fois la parole auparavant et que la dernière fois que tu l'as vu, c'était avant que tu quittes Busan, avant l'accident. Cela fait des années. Tu es même surpris de la reconnaître si bien après tant d'années. Elle n'a pas tant changé, c'est peut-être pour cela. Sa bouille est restée la même, adorablement mignonne, malgré le fait qu'elle ait grandi.
Si on t'avait dit que tu la recroiserais ici...
Un sentiment de malaise s'installe en toi, et tu clignes des yeux quelques fois, toujours à court de mots pour exprimer... exprimer quoi d'abord ? Ta stupéfaction ? Ou le fait que tu commences à te sentir un peu agité, parce qu'elle fait partie de ton passé. De ce passé que tu as laissé derrière toi des années de cela auparavant et que tu tentes tant bien que mal d'oublier. Si elle fait partie de ton passé, elle connait ta réputation au collège et au lycée, quand tu étais encore bien installé à Busan, et que tu faisais partie de la bande de petits délinquants de l'établissement.
Toi qui ignores si bien les commentaires des autres sur ton comportement, tu te mets à appréhender ce que peut bien en dire et en savoir une jeune fille, que tu respectais pourtant à l'époque. Cette jeune fille qui t'a ignoré parce que tu faisais partie du gang du collège et lycée, la seule fois où tu es venu lui parler.
Mais tu ne peux pas rester planté là, tel un poisson ahuri et bouche bée, au milieu du couloir et faisant face aux escaliers. Tu te racles donc la gorge et tente de reprendre le dessus sur ta surprise.
« Lee Mi Ran ? De Busan ? »
Bon, le fait est que, pour une fois dans ta vie, tu n'as aucune idée de comment réagir. Tu lui fais donc un grand sourire, que tu souhaites chaleureux mais qui doit sûrement laisser entrevoir ta nervosité.
« Ca alors ! Tu es étudiante ici ? »
Bonjour, ça paraît évident. Et tu ne réponds pas à sa question – qui ne t'étais sûrement pas réellement adressée, c'est vrai. Mais en même temps, c'est aussi parce que tu n'as aucune réponse à lui offrir.
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Re: it's never too late to make things right (sunwoo + miran) | Mar 31 Mai - 0:03 Citer EditerSupprimer
❥ Elle se pencha par dessus la rambarde des escaliers et acquiesça sans effluve de bons sentiments. Elle n’avait pas gardé une bonne image de lui et de son groupe de brutes épaisses au collège. Il avait toujours été un suiveur, pas le genre de type à vous foudroyer par la clairvoyance de ses plans, mais suffisamment influençable pour se laisser empêtrer dans de mauvaises histoires. Il ne l’impressionnait pas, pas plus que ses soi-disant amis auxquels, souvenirs, souvenirs, elle avait déjà flanqué une belle dérouillée alors qu’elle n’avait même pas quinze ans. C’est à cette époque que Sunwoo était venu lui parler pour la toute première fois. Elle l’avait ignoré avec une puissance si magistrale que la première fois fut aussi la dernière fois. C’était une question d’apparence parce qu’il était hors de question que quiconque la voit plaisanter avec des idiots du genre, mais c’était surtout une question de principe parce que faire pression sur plus faible que soi pour se donner de l’importance ne faisait pas partie des attributs qu’elle recherchait pour composer son entourage. « Je suis en deuxième année de médecine » répondit-elle le plus simplement du monde en levant les sourcils. Il lui souriait si naïvement et avec tellement d’entrain que Miran aurait voulu lui rendre la pareille. Mais elle savait que son sourire n’aurait rien de sincère et préféra s’abstenir. Elle ne lui retourna même pas la question, pas parce qu’elle n’en avait rien à faire au contraire. Mais parce qu’elle se sentait concernée par la nouvelle image de Sunwoo qui contrastait étrangement avec celle qu’elle avait en tête depuis plus de six ans.
Elle ne savait pas si elle devait s’intéresser à lui. Il faisait partie de son passé mais surtout il ne faisait pas partie de sa vie. Mais quelque chose dans son regard la gardait là-haut, perchée sur les marches du grand hall alors qu’elle aurait pu se trouver tellement plus loin à cet instant. Ses yeux brillaient de sincérité et son satoori de Busan resplendissait au milieu de l’accent standard qu’on entendait à Séoul. C’est peut-être ça qui la fit céder à un petit sourire en coin. Elle qui s’attachait à lisser les contours disgracieux de son accent côtier appréciait de n’avoir plus aucun effort à faire face à des natifs du sud.
Elle se retira de la rampe et descendit les dernières marches des escaliers. Lorsqu’elle arriva à sa hauteur, elle se rendit compte qu’il n’avait pas seulement grandi mais qu’il avait aussi beaucoup changé. C’est qu’elle s’étonnait, avec une mémoire aussi traître que la sienne, d’avoir su le reconnaître dans un flot d’étudiants aussi dense. « Ce sont tes amis ? » Elle désigna d’un geste de la tête le bout d’un couloir. Les trois garçons avaient fuis depuis bien longtemps mais Sunwoo ne pourrait pas se méprendre sur le sujet de la conversation. Elle poursuivit. « T’avais pas l’air de beaucoup les connaître. Eux par contre, ils savaient à qui ils s’adressaient. » Ce n’est pas qu’elle le jugeait mais elle se posait beaucoup de questions. A force de faire la charité pour toute l’université, il songerait bientôt à troquer ses fringues pour un peu d’argent. « T’es à Séoul depuis longtemps ? » Elle aiguilla la conversation sur une nouvelle pente. Elle lui avait fait connaître le fond de sa pensée, libre à lui de décider s’il voulait y répliquer quelque chose ou non. Elle ne voulait pas le mettre encore plus mal à l’aise qu’il ne l’était déjà. Quoi qu’il arrive elle en apprendrait plus en discutant avec lui, une chose qu'ils n’avaient jamais fait quand bien même ils n’en donnaient pas l’impression.
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Re: it's never too late to make things right (sunwoo + miran) | Mer 1 Juin - 23:51 Citer EditerSupprimer
« Je suis en deuxième année de médecine »
Tu la scrutas du regard, tes muscles se détendant sensiblement. Le fait qu'elle te parlait de manière pour le moins normale -et comme si vos antécédents, si on pouvait appeler ça comme ça, si ce n'était pas plutôt une absence de relation, fondée sur une situation particulière, n'existaient pas- te rassurait. Et ce malgré qu'elle n'aivait pas l'air non plus profondément enchantée de ta présence, cependant.
« Oooh, wah... » laissas-tu échapper doucement, avant de reprendre dans un sourire. « Félicitations ! »
Il n'y avait rien d'ironique dans tes propos, au contraire. Tu étais en effet toujours très respectueux des étudiants en médecine, il faisait généralement partie du top du top des élèves, et tu n'aurais pas pu te trouver à leur place. Cela nécessitait une grande rigueur et de grandes capacités qui, si tu en étais peut-être en partie doté, t'aurais largement manqué pour faire des études de médecine.
Il y eut un court silence avant que Mi Ran ne descende les marches des escaliers pour venir te rejoindre.
« Ce sont tes amis ? »
Tu notas dans un coin de ta tête, avec un sourire amusé et une touche d'affection, un léger relâchement dans la façon dont elle te parlait, qui laissait percevoir bien plus aisément son accent de Busan, de cette ville côtière qui t'avait vu naître et qui te manquait encore tant.
« T’avais pas l’air de beaucoup les connaître. Eux par contre, ils savaient à qui ils s’adressaient. »
Tu tournas la tête d'un mouvement machinal, plus par réflexe parce qu'elle te désignait le bout du couloir qu'autre chose, ayant très bien compris de qui elle parlait. Tu restas un moment, pourtant, à fixer l'endroit d'un regard vide, avant de prendre une inspiration -doucement, presque imperceptible- et la regarder de nouveau en souriant, comme si de rien n'était.
Tu hochas la tête.
« Ce sont des camarades de classe. Ils sont avec moi dans pas mal de mes cours de socio. »
Tu n'argumentas pas plus. En réalité, tu la pensais loin d'être idiote, et si tu n'étais toi même pas vraiment dupe au petit jeu que menaient tes camarades, elle ne l'était sûrement pas non plus. D'ailleurs, les mots qu'elle t'avait adressé paraissaient suffisamment significatifs pour te le faire comprendre, et te faire parvenir ce qu'elle en pensait.
Mais tu n'avais pas besoin de plus te justifier, ce que tu disais était bien la stricte vérité après tout. En ce qui était de tes choix, cela ne te concernait peut-être que toi.
(Et puis, tu ne la connaissais de toute façon pas assez pour lui dire que tu n'avais pas le cœur à refuser quoique ce soit à personne... ou bien de lui expliquer ce qui faisait que tu te pliais si facilement aux désirs des autres.)
« T’es à Séoul depuis longtemps ? »
Tu levas un sourcil un instant, surpris par la question. Une sincère surprise qui se vit sûrement reflétée sur ton visage avant que tu te mordes la lèvre un peu nerveusement. Ce n'était pas dans tes habitudes, d'être si mal à l'aise et de réagir de la sorte, c'est vrai. Mais ce n'était pas aussi dans tes habitudes, certainement, d'être confronté à une personne toute droit sortie du passé que tu voulais oublier.
La vérité était que tu étais surpris qu'elle ne soit pas au courant... Ou ne savait-elle vraiment pas que tu avais quitté la ville de Busan juste après l'incident ?... Tu étais presque sûr que tout le monde en avait entendu parler, de cette histoire : apparemment ça avait fait du grabuge dans vos établissements... Et cela avait du certainement parvenir jusqu'à ses oreilles. Toi même, tu avais malheureusement eu quelques retours depuis que tu étais parti à Seoul.
Mais enfin, après tout, elle ne t'avait jamais paru, déjà à l'époque, comme une personne qui se souciait de ce genre d'histoires et qui y prêtait une réelle attention.
(Peut-être, certainement même, que c'était mieux comme ça)
Tu relevas les yeux vers elle -que tu avais négligemment baissé dans un instant de réflexion-, en te grattant doucement la nuque et en lui souriant à nouveau, découvrant tes dents.
« Je suppose que tu n'en as pas entendu parler... ? »
Et puis, tu laissas la question en suspens ainsi, n'ayant aucune intention de replonger plus profondément dans les souvenirs de cette époque quelque peu obscure de ton adolescence. Si elle ne connaissait pas elle même la réponse, alors elle n'avait pas besoin de le savoir. Mais tu étais sincère, et n'avais pas l'intention de lui cacher ouvertement non plus. Elle était déjà trop impliquée, de toute façon, pour que tu tentes même d'y penser.
« Oui, ça fait déjà pas mal de temps... J'ai quitté Busan après ma première année de lycée, pour vivre avec ma grand mère à Seoul. » enchaînas-tu d'un ton plus léger. « Et toi, alors ? Ca fait longtemps ? »
Tu la regardas en souriant, puis commença à rire doucement. Si tu avais quitté Busan depuis des années déjà, cela ne voulait pas dire pour autant que tu avais abandonné et perdu ton accent du Sud. Loin de là. Et l'entendre résonner dans la voix de ton interlocutrice, malgré le fait que tu appréhendes légèrement sa présence, te rassurait quelque peu.
« Je dois t'avouer que te voir et t'écouter me fait plaisir. Entendre un accent familier n'est malheureusement pas si courant dans le campus, et l'accent de Busan me manque beaucoup. »
Petit à petit, tu sentais ta langue se délier un peu et ton malaise se dissiper à mesure que tu lui parlais. Ca ne pouvait être que bon signe, n'est-ce pas ?
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Re: it's never too late to make things right (sunwoo + miran) | Sam 4 Juin - 0:58 Citer EditerSupprimer
❥ Miran fronça les sourcils. Elle n’avait pas le souvenir d’avoir fait quoi que ce soit qui mérite des félicitations et si sa deuxième année de médecine provoquait un tel engouement, elle n’osait imaginer ce que donneraient les années suivantes. Mais elle accueillit sa réaction avec un petit sourire touché, s’inclinant légèrement pour le remercier sans un mot.
Un silence flotta dès lors que Sunwoo confirma qu’ils étaient bien ses amis. « Ah, vraiment. » Elle opina doucement, ayant cru comprendre le contraire, en tout cas n’ayant pas une version aussi joliette que lui, mais ne s’embarqua pas sur cette voie. Il faisait ce qu’il voulait et s’il souhaitait fréquenter certaines personnes plutôt que d’autres, le choix lui revenait en maître. Mais Miran, quoi que d’ordinaire peu encline à porter des jugements, ne pouvait s’empêcher de penser, très fort au fond d’elle, qu’il n’avait jamais su s’entourer des bonnes personnes. « Donc tu es en sociologie. » Elle ne faisait pas preuve d’une perspicacité flamboyante en le faisant remarquer, certes, mais elle trouvait l’information suffisamment importante pour la relever et en prendre note. « Quelle année ? » Elle se faisait de plus en plus curieuse ce qui pouvait paraître étonnant puisque, retour à l’époque du collège, elle n’avait jamais daigné faire attention à lui, pas plus qu’à son gang de terreurs en mousse. Mais elle était d’humeur à faire des efforts, se persuadant que de l’eau avait coulé sous les ponts et qu’on n’était plus à l’université ce que l’on fut, un temps, au collège. Quoi que dans le cas de Miran beaucoup de choses n’avaient pas changé, elle avait pu témoigné rien que par les évènements récents que les choses avaient pris une tournure différente pour Sunwoo et elle ne pouvait que s’en réjouir pour l’instant.
Miran ne s’attendait pas à créer un malaise lorsqu’elle lui demanda depuis combien de temps il était à Séoul. Cette question lui paraissait tellement anodine qu’elle ne comprit pas pourquoi Sunwoo mit autant de temps à lui répondre, et surtout avec un air si grave. Il ne lui fallut pas bien longtemps pour remettre ces quelques souvenirs en place. Sa mâchoire tomba grande ouverte et son regard se perdit en confusion. « Oh... » D’une logique sans faille, Miran se doutait à présent que son attitude un peu étrange face à elle devait provenir de là : l’impression qu’il avait laissé à tout le monde en quittant Busan après l’incident qui était survenu. Heureusement avant qu’elle ne puisse répondre quoi que ce soit, il avait déjà embrayé pour répondre plus frontalement à sa question. Et effectivement tout coïncidait, clair comme de l’eau de roche. « Oui, c’est logique. Ca va bientôt faire deux ans, j’ai terminé mon lycée à Busan et j’ai été acceptée à Yonsei dans la foulée. C’est génial Séoul, n’est-ce pas ?! » Elle s’enthousiasmait un peu avant de reprendre une expression neutre, n’étant pas parvenu à dire plutôt ce qu’elle tenait à lui dire. « Tu sais, pour cette histoire. J’ai jamais vraiment cru à tout ce qu'ils disaient à l’école. » Elle marqua une pause. « Enfin, je sais ce qu'il s’est passé hein ! Mais il y avait tellement de versions différentes que je me suis juste dit que peut-être ça s’était passé dans des circonstances différentes, tu vois ? » Elle tira sur les bretelles de son sac à dos et lui adressa finalement un sourire en haussant les épaules, même s’il devait s’en ficher éperdument après tout ce temps ?
« Vraiment ? » Plutôt que d’utiliser le dialecte de Séoul, elle avait utilisé un mot propre au satoori de Busan, fronçant le nez avec un petit sourire amusé. C’était rare qu’elle parle en satoori entre les murs de l’université, mais pouvoir le faire avec quelqu’un qui la comprendrait et ne lui demanderait pas de répéter ou de parler correctement, c’était très agréable. « Tu es retourné à Busan, depuis ton départ ? »
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Re: it's never too late to make things right (sunwoo + miran) | Ven 17 Juin - 2:30 Citer EditerSupprimer
Un léger silence flotta tout de même après que tu lui aies expliqué qu'ils étaient tes camarades de classe. Et si tu ne faisais que dire la vérité, et que tu te fichais -à priori- du jugement des autres, tu perçus bien dans ce silence tout le poids de ce qu'elle ne prit pas la peine de dire.
Ou peut-être que tu l'imaginais simplement, parce qu'au fond de toi, tu en étais conscient toi-même et le pensais toi-même.
Elle enchaîna cependant, ce qui te fit la regarder plus intensément, et tu apprécias le fait que la conversation dévie de son sujet initial.
« Donc tu es en sociologie. Quelle année ? »
Tu hochas vivement la tête en souriant avant de répondre.
« Oui, je suis en deuxième année. Les sciences sociales m'ont toujours intéressé. »
En effet, même si quand tu étais adolescent tu ne comprenais pas encore tout à fait bien la portée de la discipline ou même ce qui te fascinait dans les relations entre les hommes et leur fonctionnement. Tu avais aussi passé trop de temps déjà, petit, à observer en silence et calculer comment fonctionnait la société, et tous les gens autour de toi, autour des autres. Et puis quand on t'avait parlé de cette science au lycée, et puis quand tu as du faire ton choix pour l'université, c'était devenu, bizarrement une évidence. Même sans réel projet derrière la tête, tu avais fait le choix d'étudier quelque chose qui te plaisait et t'intéressait.
Tu laissas ensuite échapper un petit gloussement en la regardant de manière malicieuse, en ajoutant :
« Certaines personnes étaient surprises de me voir étudier la sociologie. C'est si surprenant que ça ? »
Tu te demandas si elle se serait jamais doutée, des années auparavant, quand tu faisais encore partie de ta petite bande de délinquants, que tu finirais par étudier la sociologie une fois arrivé à l'université. Enfin, tu te demandais même si elle te voyait même, à l'université.
Il faut dire que tu n'étais pas le premier de la classe quand tu étais au collège, et que tu ne brillais pas beaucoup, à traîner avec tes amis.
Ignorant le nouvel petit instant de flottement après ta réponse, et le « Oh » lâché par ton interlocutrice au sujet de ton départ de Busan, tu enchaînas de manière plus vive en répondant et en lui retournant la question afin de dévier des lourds souvenirs qui continuaient encore, parfois, à te hanter pendant de longues heures.
« Oui, c’est logique. Ca va bientôt faire deux ans, j’ai terminé mon lycée à Busan et j’ai été acceptée à Yonsei dans la foulée. C’est génial Séoul, n’est-ce pas ?! »
Tu souris en hochant une nouvelle fois de la tête. En réalité tu étais content d'en apprendre plus sur cette jeune fille qui avait déjà piqué ta curiosité il y avait des années de cela. D'autant que vue la manière dont elle s'exprimait et se comportait devant toi, de manière très franche et directe, elle ne te semblait pas avoir beaucoup changé. Ou du moins, l'image que tu en avais gardé des tes années de collège et de ta première année de lycée était restait intacte. Mais après tout, tu ne pouvais pas savoir. A l'époque déjà tu ne la connaissais pas. Rien d'autre que ton observation faite au détour d'un couloir, des bruits que tu avais entendu courir parfois, et la seule conversation, si on pouvait bien appeler ça une conversation puisqu'elle t'avait ignorait, comme simple référence pour éclairer ce que tu savais d'elle. Presque rien, finalement. Tu ne pouvais pas te permettre de porter de jugement.
Pourtant, la manière dont elle te parlait maintenant, et qui était la même à l'époque, avec une certaine honnêteté et un caractère bien trempé, était ce qui t'avait intrigué dans le passé.
Tu n'eus pas réellement le temps de répondre cependant, avant que le visage de la jeune femme qui te faisait face se ferme légèrement, et qu'elle reprenne sur un ton plus sérieux.
« Tu sais, pour cette histoire. J’ai jamais vraiment cru à tout ce qu'ils disaient à l’école. »
Tu penchas la tête sur le côté, par instinct. Tes yeux s’agrandirent légèrement alors que ton cœur se mit à battre un peu plus rapidement dans ta poitrine, surpris qu'elle parle à nouveau de cela.
« Enfin, je sais ce qu'il s’est passé hein ! Mais il y avait tellement de versions différentes que je me suis juste dit que peut-être ça s’était passé dans des circonstances différentes, tu vois ? »
Pendant quelques secondes, tu ne sus que répondre, et un silence s'installa entre vous. Puis ton cœur ralentit un peu sa cadence, et un large sourire chaleureux et extrêmement sincère vint se dessiner sur tes lèvres. Tu n'aurais pas su décrire exactement le sentiment qui t'habitait à ce moment précis, mais tu te sentais bien plus léger tout d'un coup, comme si un poids s'était soudain envolé de tes épaules. Elle ne le savait sûrement pas, mais tu n'avais pas réellement recroisé ou parlé à de vieilles connaissances de ton ancienne vie à Busan, et les seules choses que tu avais entendu étaient les rumeurs malignes qui courraient sur toi. Tu avais aussi pu lire ce genre de choses sur les réseaux sociaux, par exemple. Tu n'avais pas vu un commentaire pour te défendre, et tu n'en espérais peut-être pas autant.
Ce qu'elle te dit te fit te sentir incroyablement mieux. Plus que soulager le malaise qui était présent de par sa présence et la peur que tu pouvais ressentir à son égard, elle venait aussi de te rassurer, d'une certaine manière.
Savoir qu'au moins une seule personne n'avait pas choisi de te voir immédiatement comme coupable et ton départ comme une fuite, cela te faisait, d'une certaine manière, chaud au cœur. Ou du moins cela te faisait te sentir plus léger, vraiment. Tu ne t'étais pas douté de combien tu avais souhaité entendre des mots pareils.
C'était stupide. Elle ne savait sûrement pas à quel point cela te touchait et rassurait. Et comment aurait-elle pu ? Tu n'étais pas censé réagir de cette manière, ce n'était pas non plus le bout du monde après tout. Et pourtant.
Tu tentas tant bien que mal –et assez médiocrement- de contenir ton sourire, qui faisait déjà son chemin jusqu'à tes oreilles, et tu baissas un instant la tête pour te contrôler. Puis tu relevas la tête vers elle, les yeux plissés en demi lunes, avant de t'exprimer la voix un peu enrouée par l'émotion.
« Merci, vraiment. Merci beaucoup, Miran-ssi. »
Tu n'aurais pas pu être plus sincère que cela. Et cela devait se percevoir dans ta voix, certainement. Mais tu n'avais aucune honte à exposer à quel point tu étais reconnaissant envers elle. Une presque totale inconnue. (Tu étais ridicule, vraiment.)
Quand elle se mit à te parler en dialecte typique de Busan, ton sourire ne put que s'agrandir. Tu hochas de nouveau la tête. « Vraiment. » Qu'est-ce que ça t'avait manqué vraiment, ce dialecte si familier et ses intonations si chaleureuses à tes oreilles. Le satoori de ta province du Sud t'avait toujours fait te sentir immédiatement plus proche des gens avec qui tu l'utilisais. Elle semblait amusée aussi et apprécier de parler avec son dialecte, ce qui te fit plaisir.
« Tu es retourné à Busan, depuis ton départ ? »
Tu fis non de la tête, arborant une moue légèrement boudeuse, et un peu triste, il faut l'avouer.
« Pas vraiment, de temps en temps, mais très peu. »
Tu te souvenais être rentré à Busan suites aux funérailles de ta grand-mère, juste avant et après ton service militaire, et puis une ou deux fois pendant les vacances scolaires, d'été notamment, quelques jours, mais jamais rien de très conséquent. Le fait est que tu n'avais jamais été très bien accueilli là-bas depuis ton départ. Si tes parents étaient heureux de te voir, ta sœur ne t'adressait toujours pas la parole, ce qui te provoquait beaucoup de peine, et te faisait paradoxalement, toujours appréhender de retourner dans ta vile natale.
« Justement, si Seoul est en effet génial et qu'il y a toujours des tonnes de choses à faire... Je dois t'avouer que la mer et l'atmosphère de Busan me manque. »
Tu restas perdu dans tes pensées pendant quelques instants, te remémorant l'odeur de la mer et les rues occupées de la ville côtière, même si toujours plus calme que Seoul.
« Et toi ? Tu y es retournée depuis que tu es partie ? Enfin, ça ne fait pas si longtemps, mais je suppose que tu as du rendre visite à ta famille, non ? » t'exclamas-tu sur un ton amical.
Tu regardas ensuite autour de toi. Moins de personnes se pressaient dans les couloirs à présent, mais toujours était-il que vous étiez toujours debout, au milieu du chemin, devant les escaliers. Pas que vous bouchiez vraiment le passage, mais tu te mis à penser qu'il y avait sûrement de meilleurs endroits pour discuter, et tu n'aurais pas dit non à une chaise, tu devais l'admettre. Tu ne savais pas trop comment l'annoncer, cependant. En temps normal, tu n'aurais eu aucun remords à le faire, mais tu n'étais pas exactement en termes totalement bons avec elle, au vue de votre (absence de) relation dans le passé, et tu ne voulais pas l'entraîner quelque part où elle n'avait pas envie d'aller. Elle ne comptait peut-être pas rester des heures à parler avec toi non plus. Enfin, encore moins au beau milieu d'un couloir.
« Tu as encore des cours après ? Tu as quelque chose à faire ? Parce que sinon, on peut trouver un endroit ou s'asseoir quelque part si ça te dit qu'on continue à parler ? »
Tu te passas une main dans les cheveux, distraitement, te grattant ensuite la nuque au passage. Ca n'était pas dans tes habitudes d'être comme ça, pourtant. Puis tu finis par hausser les épaules, en riant doucement. Tu fis glisser ton sac de ton épaule et le laissa tomber sur le sol, avant de toi même t'accroupir, par terre, au milieu du couloir.
« Ou sinon je peux m'asseoir ici aussi, ça me va aussi si tu préfères. » ajoutas-tu en souriant à la manière d'un chat.
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Re: it's never too late to make things right (sunwoo + miran) | Lun 20 Juin - 19:53 Citer EditerSupprimer
❥ Si Miran était douée en maths, il n’y avait cependant pas besoin d’être une flèche en la matière pour comprendre qu’elle-même étant en deuxième année et Sunwoo étant plus âgé qu’elle, il y avait un problème à ce qu’ils se retrouvent tous les deux en deuxième année. Partant de là, sa question lui brûlait les lèvres mais il lui coupa l’herbe sous le pied lorsqu’il lui demanda si c’était aussi étonnant qu’il étudie la psychologie. Elle s’efforçait d’être la plus honnête possible et répondit à sa malice par un fin sourire. « C’est surprenant, oui. Pourtant je ne trouve pas ça incohérent. La sociologie c’est l’étude des comportements humains, n’est-ce pas ? » Elle haussa les épaules et se décida enfin à s’expliquer. « Tu devrais comprendre mieux que personne ce qui pousse certains à agir, la pression d’un groupe social, tout ça. » Elle restait assez évasive dans ses propos, après tout ce n’était pas son domaine d’étude et elle ne voulait pas dire de conneries monumentales. « Enfin ce que je pense, c’est que mieux vaut un idiot repenti qu’un abruti fini. » C’était si joliment dit qu’on avait du mal à distinguer le compliment du reproche, mais de toute façon Miran n’était disposée à dispenser ni l’un, ni l’autre. Elle était simplement contente de voir que tout allait bien pour Sunwoo. Et elle était persuadée que sa grand-mère avait du jouer pour beaucoup dans sa remise sur le droit chemin. En revanche pour sa confiance en lui Miran doutait un peu. Il semblait tellement fragile et hésitant qu’elle se demandait véritablement comment un gars comme lui avait pu intégrer la bande des petits délinquants du collège. « Au fait, » enchaîna-t-elle avec tout le naturel du monde, « pourquoi tu n’es qu’en deuxième année ? J’avais pourtant le souvenir que tu étais plus âgé que moi. » Et elle ne se trompait pas, pourtant certaines choses ne coïncidaient pas et elle ne l’imaginait pas, lui qui était si passionné par la sociologie, repiquer une année d’université.
Les quelques mots de Miran lui allèrent droit au cœur, il ne lui fallut pas longtemps pour s’en rendre compte et sourire à son tour, d’un sourire cette fois beaucoup plus doux. Elle n’avait pas mesuré l’impact que son discours aurait pu avoir sur lui mais avec le recul, et les vagues souvenirs des atrocités qui avaient pu être proférées à l’époque, elle comprenait à présent la raison de son soulagement. Mais les gens étaient souvent influencés par la parole la plus forte et beaucoup ne cherchaient pas la vérité plus loin que celle qu’on prétendait leur présenter au bout de leur nez. Miran ne mangeait pas de ce pain là. Bien sûr elle écoutait tout ce qui se disait autour d’elle, elle y réagissait et elle y répondait comme n’importe qui le faisait. Mais au final elle se laissait toujours le bénéfice du doute : tout le monde disait blanc, mais personne n’avait encore prouvé que ce ne pouvait pas être noir. Peut-être un jour saurait-elle jamais la véritable couleur dans toute cette histoire, mais pour le moment elle se contenterait de ce poids en moins sur le cœur qu’elle était ravie d’avoir pu ôter à l’autre étudiant. Tant d’années et toujours autant de remords, ce ne devait pas être facile tous les jours, songea-t-elle.
Son visage s’obscurcit lorsqu’elle demanda s’il était retourné à Busan. « Il n’est jamais trop tard, tu sais. » Elle tenta une note de positivisme mais elle se demandait si c’était vraiment parce qu’il n’avait pas pu y retourner, ou si quelque chose de plus profond l’empêchait d’y retourner. Après tout il ne devait pas avoir de souvenirs exclusivement joyeux là-bas, s’il avait été poussé à partir. « C’est vrai que c’est moins pratique de se baigner dans le fleuve Han que dans la Mer du Japon ! » ironisa-t-elle en se souvenant des descentes à la plage avec toute sa famille. « Mon père adorait pêcher. Tu vois pour le coup, ça m’amusait quand j’étais gamine mais je suis bien contente que tout ça soit fini, maintenant ! » Parce que d’un à Séoul on ne pêche pas, et de deux son père n’était pas là non plus... c’était un coup double. Elle poursuivit. « Oui, j’y vais pendant les grandes vacances parce que le dortoir est fermé. Mais après ça, je suis contente de revenir ici... » Elle plaisantait. Quoi que dans le fond, non, elle ne plaisantait pas tant que ça !
La conversation avait pris une tournure beaucoup moins stricte, beaucoup plus agréable. Et lorsque Sunwoo suggéra qu’ils continuent de parler dans un endroit plus sympa, Miran accepta d’un signe de la tête. Cependant lorsqu’elle le vit lâcher son sac au sol et s’asseoir à même le sol du grand hall, elle ouvrit de grands yeux et tout se bouscula dans sa tête. « Yah !! Qu’est-ce que tu fais, relève-toi ! » Il n’y avait plus grand monde mais ce n’était certainement pas un comportement à observer juste au bas des escaliers. Elle se baissa rapidement et l’attrapa par l’épaule pour le faire se relever à la vitesse de la lumière – parce que oui, elle a de la poigne la jolie Miran. « Aigoo... j’ai un peu de temps avant mon entraînement, mais quitte à s’asseoir quelque part, autant que ça soit confortable. » Elle soupira mais assez vite, esquissa un petit rire. « Il y a des marches devant l’université, suis-moi au lieu de faire n’importe quoi ! » Elle l’attrapa par la lanière de son sac pour l’inciter à prendre le même chemin qu’elle.
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Re: it's never too late to make things right (sunwoo + miran) | Jeu 30 Juin - 1:12 Citer EditerSupprimer
« C’est surprenant, oui. Pourtant je ne trouve pas ça incohérent. La sociologie c’est l’étude des comportements humains, n’est-ce pas ? »
Il hocha de la tête, développant tout en marmonnant un peu.
« L'étude de la dimension sociale sur les comportements humains, notamment. »
Elle enchaîna après avoir haussé les épaules.
« Tu devrais comprendre mieux que personnes ce qui pousse certaines personnes à agir, la pression d’un groupe social, tout ça. »
Ce commentaire te fit réfléchir quelques instants. Bien que son ton était neutre, tu ne pouvais y lire qu'une forme de reproche. Peut-être que tu extrapolais, après tout, et qu'il n'y avait aucun message suggéré par ses mots, mais tu ne pouvais pas l'ignorer. Ton sourire se figea quelque peu sur tes lèvres, et tu te sentis un peu embarrassé. Notamment par ce que cela pouvait signifier.
Pourtant, elle ne savait pas à quel point en effet, tu pouvais le comprendre. Parce qu'elle ne connaissait de toi que l'image que tu renvoyais à l'époque et ton attitude d'aujourd'hui. Rien d'autre. Elle se méprenait d'ailleurs sur ton compte, mais ce n'était pas si important après tout, n'est-ce pas ?
Cela te semblait ironique en un sens, à quel point oui, tu pouvais comprendre tous ces rouages. Ou en tout cas tenter de le faire. Ce n'était pas pour rien après tout, que tu étais devenu ami avec la petite bande de délinquants que Miran méprisait tant à l'époque. Tu savais bien ce que c'était de se faire marcher sur les pieds, et de se voir réduire au silence rien que par la pression de la société, des conventions, et d'une personne d'un « rang plus élevé ». C'était ça qui t'avait poussé à tenter d'en sortir. Pour finalement que tu en arrives à ce que tu étais maintenant. C'était pathétique à vrai dire.
Pas que tu appréciais forcément te dévaloriser, et que tu le faisais souvent. Mais tu en étais conscient et ne refusais pas de voir la réalité. Te retrouver dans ta situation actuelle maintenant, en tout cas en ce qui concernait ta relation avec les autres, ne constituait en rien ce qu'on pouvait appeler un progrès.
Quelques années plus tôt, tu te serais regardé, tu te serais détesté.
Enfin, cela ne servait à rien de s’apitoyer sur son sort et à penser au passé.
« Au fait, pourquoi tu n’es qu’en deuxième année ? J’avais pourtant le souvenir que tu étais plus âgé que moi. »
« Oh ! » Tu retrouvas ton sourire. « C'est parce que j'ai fait mon service militaire, en fait. »
En réalité, tu avais un semestre de retard sur les autres, et tu avais fait le service militaire le plus court, donc tu étais sorti un peu avant deux années complètes. Ce qui faisait que tu te retrouvais aujourd'hui à étudier dans le même niveau d'études que ton interlocutrice, bien qu'elle soit plus jeune que toi d'un an. Tu avais aussi fait de nombreux efforts pour rattraper ton retard et ne pas en prendre d'avantage, après être revenu de l'armée.
Ses années ne t'avaient pas particulièrement changées, mais tu avais quand même mûri d'une certaine manière. Et cela t'avait fait du bien de le passer loin de tout le monde, et de te rapprocher de nouvelles personnes. Tu t'étais fait de bons amis, là-bas. Et ce, même si vous n'aviez pas encore trouvé le temps de vous revoir.
« Il n’est jamais trop tard, tu sais. »
Tu relevas la tête vers Miran à ses mots, l'observant un instant avant d'acquiescer, un sourire un peu timide venant prendre place sur ton visage.
Tu haussas les épaules avant de répondre. « Je suppose que tu as raison... »
Quand remontait la dernière fois que tu étaits allé à Busan au juste ? Trop longtemps pour quelqu'un qui comme toi avait toujours été aussi attaché à sa ville natale. Mais les circonstances ne te permettaient seulement pas d'y retourner à ta guise. Tu y penserais, cependant. Tes parents te manquaient. Ta sœur, aussi. Et ce malgré le fait qu'elle te détestait.
« C’est vrai que c’est moins pratique de se baigner dans le fleuve Han que dans la Mer du Japon ! Mon père adorait pêcher. Tu vois pour le coup, ça m’amusait quand j’étais gamine mais je suis bien contente que tout ça soit fini, maintenant ! »
Tu ris en l'entendant prononcer ses mots. Cela ne te surprenait pas tant, pourtant, l'image de Miran en train de pêcher restait on ne peut plus amusante. Tu ne te retins pas de lui faire remarquer.
« Tu pêchais aussi ? J'aurais vraiment voulu voir ça ! » bien que ton ton était joueur, tu étais sincère. Tu étais curieux de la voir pêcher, toi qui avait toujours été intrigué par la jeune fille. « Tu t'en sortais bien ? Je n'ai jamais eu l'occasion d'essayer, je dois bien t'avouer... »
« Oui, j’y vais pendant les grandes vacances parce que le dortoir est fermé. Mais après ça, je suis contente de revenir ici... » Tu hochas la tête à ses mots, une nouvelle fois. Mais releva tout de même la dernière phrase. Même si elle semblait faire passer cela sous le ton de la blague, tu ne pouvais t'empêcher d'y voir une trace de vérité dans ses mots. Tu ne lui en demanda pas plus, car au vu de votre relation, cela aurait été indiscret, et tu n'étais clairement pas en position pour lui demander plus d'informations sur le pourquoi du comment elle n'avait pas l'air de tant apprécier rentrer chez elle et voir sa famille. Elle devait avoir ses propres problèmes, après tout, comme tout le monde. Et tu ne voyais pas pourquoi elle te le dirait à toi, en particulier.
Mais tu notas ce point dans un coin de ta tête, car tu ne pouvais pas t'empêcher d'être curieux. Tu te demandas un instant, si tu aurais un jour l'occasion de satisfaire ta curiosité. Tu n'en étais franchement pas convaincu. (Pas du tout, tu dois dire.)
Alors que tu avais déjà posé tes affaires – et tes fesses – sur le sol -à y bien regarder, assez sale- du couloir, devant les escaliers, Miran t'interpella.
« Yah !! Qu’est-ce que tu fais, relève-toi ! »
Tu relevas la tête vers elle, en riant assez bruyamment. Ne bougeant cependant pas d'un poil, trop occupé à rire, jusqu'à ce qu'elle prenne elle même la peine de se pencher et de te tirer par l'épaule afin de te relever. Elle n'eut même pas l'air de le trouver un seul instant de te trouver lourd. Pas que tu pesais des tonnes -malgré ta taille, tu étais assez mince, voir maigre, il fallait bien l'admettre- mais elle était capable à elle seule de te relever d'un geste, et sans aucun problème, alors que tu devais bien faire au moins vingt centimètres de plus qu'elle. C'était une sacré prouesse.
« Wah » laissas-tu échapper, impressionné « content de voir que tu as toujours autant de force ! »
Tu entamas un autre rire. Tu ne te moquais en rien d'elle. Tu l'avais toujours trouvé impressionnante, et cela formait une qualité dans ton esprit.
« Aigoo... j’ai un peu de temps avant mon entraînement, mais quitte à s’asseoir quelque part, autant que ça soit confortable. Il y a des marches devant l’université, suis-moi au lieu de faire n’importe quoi ! »
D'un côté, tu étais content d'avoir pu la faire esquisser un sourire et même un rire. L'atmosphère s'était considérablement détendue depuis les premiers mots que vous aviez hésité, ou tu ne savais pas vraiment où te mettre. Tu souris à ton tour, la laissant te mener par la lanière de ton sac en riant d'un ton clair.
« Vos désirs sont des ordres ! » t'exclamas-tu sur un ton légèrement espiègle, bien qu'il n'y avait pas de vraie malice là dedans.
Tu étais plutôt heureux de la suivre. Tu finis par marcher de manière correcte, te retrouvant de nouveau à son niveau, afin de lui parler plus facilement.
« Un entraînement ? Entraînement de quoi ? »
D'un côté tu espérais que tu ne dépassais les bornes de votre relation, celle qui lentement se construisait, après une étape (ou vide intergalactique) assez difficile. Mais tu étais curieux, que ce soit avec elle, ou qui que ce soit d'autre, quitte à ce que tu en deviennes un peu envahissant, donc tu n'allais plus te priver autant pour lui poser ce genre de questions.
Tu aperçu enfin les marches dont elle venait de te parler et lui emboîta le pas pour t'élancer, tel un gosse, vers celles-ci et t'y laisser retomber sans grande grâce, étendant tes longues -interminables- jambes sur les marches d'en bas.
« Ah, ça fait vraiment du bien de pouvoir s'asseoir, finalement. »
Tu en profitas pour t'étirer et jeter un regard vers le ciel, qui était clair. Tu ne pus qu'esquisser un sourire avant que tu ne retournes ton attention vers Miran.
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Re: it's never too late to make things right (sunwoo + miran) | Ven 1 Juil - 23:07 Citer EditerSupprimer
❥ Le correctif apporté au contenu de son cursus fit doucement sourire Miran. Elle ne l’avait jamais vu sans venir, au contraire s’il y en avait bien un dans son groupe sur qui elle aurait misé, ç’aurait été lui. Parce que même si elle ne lui avait jamais porté la moindre importance, elle s’était toujours demandé ce qu’il fichait parmi ces idiots de la dernière génération, lui qui avait toujours semblé si droit et si sensible. Pour autant Miran ne voulait pas être associée à ce genre de pratiques qu’elle ne cautionnait pas du tout. Et si Sunwoo avait déconné étant gosse, c’était son problème à lui. Comme quoi les gens changent, et heureusement que les secondes chances existent. « Qu-quoi, déjà ? » Les hommes étaient voués au service militaire, c’était un fait. Pourtant ils s’y mettaient relativement tard ou tout du moins, après leurs études et avant leur lancement sur le marché du travail et la mise en place de leur vie de famille. Sunwoo était décidément plein de surprises, aujourd’hui. « Tu as rejoins quelle armée ? Mon grand frère est dans l’armée de terre ! » Elle ne put s’empêcher d’éprouver un petit pincement au cœur en pensant à Jae Hyung qui était parti depuis près de trois ans maintenant ; mais définitivement pour sa part. « J’imagine que c’est une bonne chose que tu l’aies fait. Ca n’a pas du être évident, mais au moins t’as un avantage sérieux sur tous les autres étudiants de Corée ! » Parce que lui au moins, service militaire accompli, il pouvait clamer haut et fort l’homme qu’il était. Miran lui offrit un joli sourire avant que la conversation n’embraye doucement vers leur ville natale, Busan.
Suite à la révélation des après-midis pêche durant lesquelles son père ne manquait jamais de tirer quelques uns de ses enfants – paraît-il que ça les calmerait – Miran leva les deux doigts de la victoire dans un petit sourire à moitié fier, à moitié démasqué. « J’ai attrapé un truc qui ressemblait à une sardine une fois ! Mais en fait avec mes frères on s’amusait plus à se balancer dans l’eau du lac qu’autre chose. Ca faisait criser mon père parce que forcément, ça faisait fuir tous les poissons. » Ca la faisait sourire de se souvenir de tout ça, parce qu’entre frères et sœurs, ils s’en étaient foutu sur la tronche pendant ces journées ! C’était pas tellement étonnant pour des gamins, comment vouliez-vous les tenir avec autant d’énergie. L’un de ses frères avait même fini harponné avec l’hameçon accroché à son caleçon... et ça pour le coup, c’était hilarant ! « Mais je t’assure que tu ne perds rien à n’avoir jamais pêché. C’est plus ennuyeux qu’autre chose, faut pas faire de bruit et faut apprécier se faire piquer par des moustiques. » Le mot de la fin était résonnant. Autant qu’elle adorait son père et son côté un peu vieux de la vieille par certains moments, la pêche c’était pas un truc pour Miran. Ce qu’il lui fallait, c’était plutôt de l’action et une bonne dose d’adrénaline.
Et parlant de ça, Sunwoo ne semblait pas avoir oublié les capacités physiques et surtout sportives de la jolie rouquine. Rien qu’à la manière dont elle l’avait empoigné pour le relever, on voyait clairement qu’il était soufflé par une telle performance. Miran haussa les épaules de manière naturelle. C’est qu’elle avait eu l’occasion de montrer ses talents de ninja à Sunwoo, la fois où elle avait mouché deux de ses copains qui pensaient pouvoir l’intimider tout ça parce qu’ils étaient plus âgés, qu’ils faisaient une tête de plus qu’elle et que c’était des garçons. Mais Miran c’était pas un truc qui l’avait impressionné. Elle n’avait pas foncé dans le tas mais à peine l’un deux avait il posé sa main sur le haut de sa tête qu’elle lui avait fait mangé le carrelage du réfectoire. Et le deuxième s’était retrouvé la tête dans son flan, un dessert dont il se souviendrait probablement toute sa vie. « Pfff... dis pas n’importe quoi. » Elle leva les yeux au ciel lorsqu’il décida de prendre ses désirs pour des ordres, en théorie tout du moins, répondant à son sourire espiègle par un petit sourire amusé. Elle ne s’y attendait pas mais elle passait du bon temps avec lui, qui l’eut cru elle qui pas plus tard que ce matin, n’avait plus aucune trace de lui dans ses souvenirs. Elle l’attrapa alors pas les bretelles de son sac pour le tirer avec elle, signe qu’elle l’avait inconsciemment adopté.
Lorsqu’il s’installa sur les escaliers, il s’y affala comme un chat se prélassant au soleil, laissant échapper un long soupir comme s’il venait de vivre la pire journée de sa vie. Dans tout cette enthousiasme, Miran découvrait une nouvelle facette de sa personnalité qu’elle avait toujours connu un peu monotone, résignée et surtout timide. Mais les petits sauts d’enfants qu’il venait de faire et le ton détendu qu’il venait de prendre, c’était tout nouveau et ça la fit elle-même un peu rire. Toutefois elle resta debout un peu plus longtemps que lui, le regardant peaufiner son petit manège avant de lui répondre enfin. « Un entraînement de cheerleading, j’ai décidé d’intégrer l’une des équipes cette année ! » C’est qu’elle voulait montrer qu’elle avait certes de la force, mais qu’elle n’en était pas moins gracieuse et souple. Et étant un poids plume et une athlète, elle jouait souvent les voltigeuses à vous en faire perdre la notion de l’espace. « Et après ça j’ai aussi un entraînement de taekwondo, d’ailleurs » songea-t-elle d’un air profond en regardant le ciel dans la même direction que son nouveau camarade. Lorsqu’il reposa son regard sur elle, elle se décida à le rejoindre sur les marches et s’installa une marche plus haut que lui – et même avec ça, elle était toujours un peu plus petite que lui. « C’est ma journée multisports, j’avoue ! Ca ne me fera pas de mal de m’asseoir un peu du coup... et toi, tu fais du sport ? Ou une autre activité, ça compte aussi ! » Elle n’avait jamais eu l’occasion de lui parler et donc de s’intéresser vraiment à lui ; c’était le moment ou jamais.
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