DON'T LET ME DOWN ~ #LEE-KPAI ♥︎
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DON'T LET ME DOWN ~ #LEE-KPAI ♥︎ | Lun 20 Juin - 11:01 Citer EditerSupprimer
Don't let me down
Niran & Aecha
Tapie dans l'ombre, adossée à un mur, j'observe les vas et viens des personnes qui entrent et sortent du resto vietnamien dans l'quel je sais que Nawei et tous ses sbires de merde se donnent rendez vous pour parler business ou s'bourrer la gueule comme des connards. J'ai les mains moites et l'coeur qui fait l'con mais j'reste calme, inexpressive, fermée. C'est pas Nawei qu'j'attends, nan. Nawei j'veux pas l'voir, pas après la confrontation d'il y a deux jours devant l'hôpital. Ce moment où il m'a clairement fait comprendre qu'à ses yeux y'avait plus de nous, plus de jumeaux, plus rien. Quand j'y repense, j'ai de nouveau cette boule au bide qui provoque le blizzard à l'intérieur de moi, cette tristesse tellement dévorante qu'elle pourrait m'engloutir. J'ai cherché à le fuir pendant des mois et des mois et quand il me retrouve, c'est pour m'enfoncer un peu plus, pour me pousser dans le gouffre au bord duquel je suis depuis que Hyun Ki est mort.
Don non, c'est pas Nawei que je veux voir, c'est Niran. Je serre les poings et prends une grande inspiration en fermant les yeux deux secondes. Penser à lui, ça fait remonter trop d'trucs que j'tente d'enfouir depuis mon départ, depuis que je sais qu'il était au courant de l'implication de Nawei dans la mort de mon grand frère. Faut pas que je me laisse submerger par ce que j'ai pu éprouver pour lui à l'époque, ni par ce que je peux encore ressentir aujourd'hui. Quand j'ouvre de nouveau les paupières, j'vois que celui que j'suis v'nue voir est en train de sortir. Sans réfléchir plus longtemps, j'fonce sur lui en traversant la rue sans r'garder et une fois suffisamment proche, j'le choppe par le col et le plaque contre l'mur. Il est deux fois plus grand qu'moi mais j'm'en fous, j'suis trop concentrée à essayer de pas penser au festival qui bat son plein dans mon ventre pour me focaliser sur ma colère. Ça fait tellement longtemps que je l'avais pas vu, la dernière fois c'était il y a deux mois, quand il m'a retrouvé alors que je venais quasiment tout juste d'emménager. Et cette fois là, il m'a promis de ne rien dire à Nawei sur ma planque, sur ma nouvelle vie. Il a promis et pourtant, aujourd'hui, Nawei sait où je suis. Alors il faut que je sache, que je sois sûre qu'il n'a rien à voir avec ça, parce que même si j'ai l'intime conviction qu'il ne m'aurait pas trahie, j'peux pas m'empêcher d'me remémorer l'époque où j'étais aussi persuadée que jamais il me cacherait quoi qu'ce soit alors même qu'il savait pour le meurtre de mon frère depuis 3 piges. J'relève la tête et plonge mes yeux dans les siens en lui crachant à la gueule « C'est toi qui lui as dit où j'étais ? C'est toi ? Tu m'as trahi ? » J'arrive pas à m'empêcher de prier qu'il me dise non. Normalement, j'accorde pas ma confiance deux fois. Déjà une ça relève de l'exploit, mais quand on me trahit, je peux pas pardonner. Pourtant, j'ai cru Niran quand il 'a dit qu'il me protégerait de mon frère, j'l'ai cru comme avant, comme si rien ne s'était passé. J'y ai cru à cette sécurité qu'il m'avait promise, même si ça m'faisait du mal de savoir que le prix à payer pour ça, c'était d'plus le voir. Alors maintenant, j'ai un besoin viscéral de savoir, de connaître la vérité, d'entendre ce qu'il a à m'dire. Parce que nan, ça s'rait pas la première fois qu'il me détruit et pourtant, putain ça fait toujours aussi mal.
Don non, c'est pas Nawei que je veux voir, c'est Niran. Je serre les poings et prends une grande inspiration en fermant les yeux deux secondes. Penser à lui, ça fait remonter trop d'trucs que j'tente d'enfouir depuis mon départ, depuis que je sais qu'il était au courant de l'implication de Nawei dans la mort de mon grand frère. Faut pas que je me laisse submerger par ce que j'ai pu éprouver pour lui à l'époque, ni par ce que je peux encore ressentir aujourd'hui. Quand j'ouvre de nouveau les paupières, j'vois que celui que j'suis v'nue voir est en train de sortir. Sans réfléchir plus longtemps, j'fonce sur lui en traversant la rue sans r'garder et une fois suffisamment proche, j'le choppe par le col et le plaque contre l'mur. Il est deux fois plus grand qu'moi mais j'm'en fous, j'suis trop concentrée à essayer de pas penser au festival qui bat son plein dans mon ventre pour me focaliser sur ma colère. Ça fait tellement longtemps que je l'avais pas vu, la dernière fois c'était il y a deux mois, quand il m'a retrouvé alors que je venais quasiment tout juste d'emménager. Et cette fois là, il m'a promis de ne rien dire à Nawei sur ma planque, sur ma nouvelle vie. Il a promis et pourtant, aujourd'hui, Nawei sait où je suis. Alors il faut que je sache, que je sois sûre qu'il n'a rien à voir avec ça, parce que même si j'ai l'intime conviction qu'il ne m'aurait pas trahie, j'peux pas m'empêcher d'me remémorer l'époque où j'étais aussi persuadée que jamais il me cacherait quoi qu'ce soit alors même qu'il savait pour le meurtre de mon frère depuis 3 piges. J'relève la tête et plonge mes yeux dans les siens en lui crachant à la gueule « C'est toi qui lui as dit où j'étais ? C'est toi ? Tu m'as trahi ? » J'arrive pas à m'empêcher de prier qu'il me dise non. Normalement, j'accorde pas ma confiance deux fois. Déjà une ça relève de l'exploit, mais quand on me trahit, je peux pas pardonner. Pourtant, j'ai cru Niran quand il 'a dit qu'il me protégerait de mon frère, j'l'ai cru comme avant, comme si rien ne s'était passé. J'y ai cru à cette sécurité qu'il m'avait promise, même si ça m'faisait du mal de savoir que le prix à payer pour ça, c'était d'plus le voir. Alors maintenant, j'ai un besoin viscéral de savoir, de connaître la vérité, d'entendre ce qu'il a à m'dire. Parce que nan, ça s'rait pas la première fois qu'il me détruit et pourtant, putain ça fait toujours aussi mal.
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Re: DON'T LET ME DOWN ~ #LEE-KPAI ♥︎ | Ven 24 Juin - 5:12 Citer EditerSupprimer
Don't let me down
Aecha & Niran
« Niran, fais pas ton timide, allez mets toi à l'aise avec nous! » Je force un sourire. Ça fait quelques minutes déjà qu'il me colle, il est manifestement saoul et c'est ce genre de comportement inoffensif certes mais puéril qui me rappelle pourquoi je n'affectionne ni l'alcool ni la drogue. Comme c'est mon aîné, je ne réponds pas et puis ça ne m'intéresse pas de répondre si c'est pour le voir pleurer en voyant que je n'accorde aucune importance à son propos. Ça ne serait pas la première fois pour Min Suk. Ils ont tendance à me prendre pour l'un de leurs amis, ils oublient parfois même que je représente l'autorité simplement parce que je ne crie pas et que mon tempérament est différent en tout point avec celui du grand boss. D'autant plus qu'ici, l'ambiance est plutôt jeu et rigolade que sérieux et travail. Ici c'est l'un des quelques restaurants disposés dans des coins dynamiques de la ville que nous contrôlons, Nawei et moi. J'étais passé aujourd'hui par pur hasard— je m'étais dit qu'il fallait contrôler l'état des lieux, voir s'ils n'en avaient pas fait un taudis pendant que je n'étais pas là, après tout ça ne serait pas étonnant, ce serait bien à l'image de Nawei de laisser les choses se détériorer comme ça quoique je suis mal placé pour le critiquer. Si certains d'entre eux ne sont pas effrayés par ma présence, c'est suffisant malgré tout pour qu'ils se remettent à travailler plus sérieusement afin de ne pas faire perdre toute crédibilité à cette enseigne.
En sortant je respire un air neuf. J'ai l'impression de pouvoir me ressourcer à nouveau. Ce genre d'endroits ça vous pourrit de l'intérieur après tout et puis j'ai franchement du mal à supporter la nourriture vietnamienne encore moins quand elle est cuisinée par des hommes que je côtoie presque tous les jours et dont l'hygiène est fortement répréhensible. C'est lorsque je m'y attendais le moins qu'elle m'est tombée dessus. Ça faisait quelques temps que je ne l'avais pas vu, quelques fois dans les couloirs de l'université—je n'osais pas lui parler et puis même si je m'étais retrouvé "malencontreusement" dans le même dortoir, je ne voulais pas m'immiscer dans sa vie privée, alors je la laissais en paix et j'allais dormir quelque part d'autre. Et là, Aecha m'est tombée dessus comme la misère sur le pauvre monde. Ce qui est incroyable chez elle —et je le pensais alors même qu'elle me tenait violemment par le col et me vociférer des mots pas très agréables à entendre en pleine face— c'est qu'elle est d'une spontanéité farouche et presque admirable. C'est dans ces moments là que je me rends compte à quel point je suis perdu avec elle, quand je me mets à sortir ce genre de conneries, quand je me mets à penser que la voir dans quelconque condition est suffisant pour me rendre heureux. Ma joie cependant fut de courte durée. En entendant ses mots je me suis rendu compte d'une chose: j'avais promis de ne rien dire et j'ai tenu ma promesse mais le vrai problème c'est que Nawei a réussi à la trouver, c'est que maintenant elle n'est plus en sécurité et ça c'est suffisant pour me faire peur. Mon regard change. Ce n'est plus de la surprise ou un semblant de joie —aussi étrange fusse-t-elle— qui apparaît mais une réelle crainte. Je me redresse contre le mur et saisis chacun de ses bras doucement de sorte à la calmer. J'ai toujours été suffisamment doux avec les gens, avec elle c'était autre chose. Je lui ai toujours promis que je ne lui ferais jamais de mal et je le pense, non pas parce que je crois qu'elle ne peut pas se défendre —croyez-moi, elle le fait magnifiquement bien et c'est ça ce que j'aime chez elle—, non, je veux juste être quelqu'un sur qui elle peut dépendre—quelqu'un en qui elle aurait confiance. « Je sais que j'ai pas toujours été réglo—mais jamais, jamais j'aurais fait ça, Aecha. Je te l'ai promis. » Là y'a un tas de choses qui s'enchaînent dans ma tête alors que je prononce ces quelques mots pour la rassurer. Moi je suis pas rassuré. Si Wei l'a trouvé, c'est pas bon signe—et putain je lui ai promis qu'elle serait en sécurité.
Je la regarde. De toute façon j'ai toujours fait que ça. Je me tais et je fixe ses yeux, vifs et étincelants. Je me rends compte qu'elle m'a manqué et je trouve pas les mots pour le lui dire alors je dis rien. Et c'est là où je me rends compte que j'ai pas posé les bonnes questions. Nawei je le connais, il l'aime Aecha, il l'aime tellement qu'il tuerait pour elle mais il a tendance à être violent quand il est délaissé alors j'me dis qu'il a pu faire une connerie et ça je lui pardonnerais pas alors j'ose. J'ose effleurer son visage alors même qu'elle me hait en ce moment mais j'ai besoin d'y voir plus clair, discerner une quelconque blessure si blessure il y a et puis j'ai besoin de la reconnaître aussi, de la revoir, de la toucher. Ma main tremblait légèrement alors je l'ôte et je soupire légèrement avant de lui lancer, le plus calmement possible même si ça me brûle de l'intérieur, « Il t'a fait quelque chose? »
En sortant je respire un air neuf. J'ai l'impression de pouvoir me ressourcer à nouveau. Ce genre d'endroits ça vous pourrit de l'intérieur après tout et puis j'ai franchement du mal à supporter la nourriture vietnamienne encore moins quand elle est cuisinée par des hommes que je côtoie presque tous les jours et dont l'hygiène est fortement répréhensible. C'est lorsque je m'y attendais le moins qu'elle m'est tombée dessus. Ça faisait quelques temps que je ne l'avais pas vu, quelques fois dans les couloirs de l'université—je n'osais pas lui parler et puis même si je m'étais retrouvé "malencontreusement" dans le même dortoir, je ne voulais pas m'immiscer dans sa vie privée, alors je la laissais en paix et j'allais dormir quelque part d'autre. Et là, Aecha m'est tombée dessus comme la misère sur le pauvre monde. Ce qui est incroyable chez elle —et je le pensais alors même qu'elle me tenait violemment par le col et me vociférer des mots pas très agréables à entendre en pleine face— c'est qu'elle est d'une spontanéité farouche et presque admirable. C'est dans ces moments là que je me rends compte à quel point je suis perdu avec elle, quand je me mets à sortir ce genre de conneries, quand je me mets à penser que la voir dans quelconque condition est suffisant pour me rendre heureux. Ma joie cependant fut de courte durée. En entendant ses mots je me suis rendu compte d'une chose: j'avais promis de ne rien dire et j'ai tenu ma promesse mais le vrai problème c'est que Nawei a réussi à la trouver, c'est que maintenant elle n'est plus en sécurité et ça c'est suffisant pour me faire peur. Mon regard change. Ce n'est plus de la surprise ou un semblant de joie —aussi étrange fusse-t-elle— qui apparaît mais une réelle crainte. Je me redresse contre le mur et saisis chacun de ses bras doucement de sorte à la calmer. J'ai toujours été suffisamment doux avec les gens, avec elle c'était autre chose. Je lui ai toujours promis que je ne lui ferais jamais de mal et je le pense, non pas parce que je crois qu'elle ne peut pas se défendre —croyez-moi, elle le fait magnifiquement bien et c'est ça ce que j'aime chez elle—, non, je veux juste être quelqu'un sur qui elle peut dépendre—quelqu'un en qui elle aurait confiance. « Je sais que j'ai pas toujours été réglo—mais jamais, jamais j'aurais fait ça, Aecha. Je te l'ai promis. » Là y'a un tas de choses qui s'enchaînent dans ma tête alors que je prononce ces quelques mots pour la rassurer. Moi je suis pas rassuré. Si Wei l'a trouvé, c'est pas bon signe—et putain je lui ai promis qu'elle serait en sécurité.
Je la regarde. De toute façon j'ai toujours fait que ça. Je me tais et je fixe ses yeux, vifs et étincelants. Je me rends compte qu'elle m'a manqué et je trouve pas les mots pour le lui dire alors je dis rien. Et c'est là où je me rends compte que j'ai pas posé les bonnes questions. Nawei je le connais, il l'aime Aecha, il l'aime tellement qu'il tuerait pour elle mais il a tendance à être violent quand il est délaissé alors j'me dis qu'il a pu faire une connerie et ça je lui pardonnerais pas alors j'ose. J'ose effleurer son visage alors même qu'elle me hait en ce moment mais j'ai besoin d'y voir plus clair, discerner une quelconque blessure si blessure il y a et puis j'ai besoin de la reconnaître aussi, de la revoir, de la toucher. Ma main tremblait légèrement alors je l'ôte et je soupire légèrement avant de lui lancer, le plus calmement possible même si ça me brûle de l'intérieur, « Il t'a fait quelque chose? »
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Re: DON'T LET ME DOWN ~ #LEE-KPAI ♥︎ | Lun 27 Juin - 0:58 Citer EditerSupprimer
Don't let me down
Niran & Aecha
J'ai le souffle haché, comme si on m'avait balancé un sac de plomb sur l'bide et que je devais me démerder avec ça pour respirer correctement. Niran il fait cet effet sur moi, il me vide de tout : d'un sourire il me vide de ma colère, d'une parole de mes doutes, d'une caresse de toute ma douleur. Quand je le vois comme ça, si près de moi, j'peux pas m'empêcher de m'demander comment j'peux être assez conne pour remettre sa parole en doute. J'crève d'envie de lui faire confiance, autant que j'crève d'envie de me laisser tomber dans ses bras, d'le laisser prendre les commandes et d'lui dire de continuer pour moi, parce que j'suis épuisée d'lutter seule tout l'temps, sans arrêt. J'en peux plus d'me cacher, de jouer un jeu au dortoir en prétendant que j'le vois pas alors qu'en réalité, j'vois que lui justement. Mais au fond de moi, je peux pas m'empêcher de voir Nawei dans l'ombre de Niran, tout le temps, partout. Comme si ils étaient une seule et même personne. C'est con, c'est pas l'cas, mais la loyauté de Niran à mon frère m'fait encore plus peur que ce que j'peux ressentir pour lui.
Je serre un peu plus les poings sur le col de son haut en durcissant mon regard pour pas perdre la face. Quand il me scrute comme ça, j'ai l'impression qu'il me transperce de toute part, qu'il peut lire en moi. Mais ça, j'veux pas. Je veux pas qu'il en sache plus que c'que j'accepte de lui dévoiler, et là la seule chose que je veux qu'il voit, c'est que j'hésiterai pas à le lui faire payer très cher si il m'a encore trahie. Je sais pas encore comment, mais je finirai forcément par trouver. L'entendre me promettre qu'il n'aurait pas fait ça fait légèrement vaciller ma volonté de ne pas le croire sur parole. Je pince les lèvres sans le lâcher avant de demander « Qu'est c'qui me prouve que t'es pas en train d'me mentir ? Tu l'as bien fait pendant des années, pourquoi ça aurait changé, hein ? » Ca m'troue l'coeur de lui dire ça, parce que j'sais pas auquel de nous deux ça fait l'plus mal de l'entendre. Mais il pourra jamais me reprocher d'être méfiante, il a pas l'droit. J'ai la rancune tenace, il le sait, il l'a toujours su. Qu'il s'étonne pas si je continus à lui cracher des saloperies comme ça à la gueule.
De nouveau, ce regard mais cette fois, c'est encore différent, parce que moi aussi je me perds dans ses yeux. Je suis tellement proche de lui, je peux voir le moindre détail de son visage, le moindre grain de beauté, la moindre cicatrice, le moindre de ses cils. J'essaie de le sonder, de savoir si il me ment mais plus je plonge dans ses pupilles, plus j'oublie ce que j'y cherche. J'ai l'impression que cette attraction entre nous elle est malsaine, qu'il faut que je résiste parce que de toute façon ça finira forcément mal et que je veux pas savoir si il serait vraiment prêt à lâcher Nawei pour sa soeur. Pourtant lorsqu'il effleure mon visage du bout des doigts, j'ai envie d'y croire. De croire qu'il serait prêt à tout quitter, tout envoyer foutre en l'air pour moi. Son contact réchauffe au fond de moi des trucs que je croyais gelés à jamais. Ça dure quelques secondes, quelques secondes pendant lesquelles je tente pas de m'écarter, quelques secondes pendant lesquelles j'ai l'impression de retrouver mon souffle perdu au cours de la course dans laquelle je suis engagée depuis presque un an. Et lorsque ce simple contact s'achève, je me surprends à regretter la douceur de sa peau sur la mienne. Il me demande si Nawei m'a fait du mal et je sais même pas quoi lui répondre. Mon jumeau a rompu le lien qui nous unissait depuis notre naissance avec quelques mots tranchants comme une lame. Il m'a pas fait du mal, il m'a carrément détruite. Mais j'pense pas que ce soit de ça que Niran veuille parler et même si c'était l'cas, je suis pas encore prête à m'étendre dans des longues explications de la douleur qui me vrille le bide depuis que j'ai revu Nawei. « Il m'a pas touchée. » j'me contente de répondre en me forçant à pas baisser les yeux.
Je scrute quelques secondes de plus le visage de Niran avant de finalement me résoudre à le lâcher en me reculant légèrement. Je lance un coup d’œil en direction du resto d'où il sortait avant que j'le chope ici en disant : « Si t'y es pour rien, alors t'es dans la merde. Il va s'douter que tu savais un truc, surtout si t'étais censé ratisser ce secteur. Personne peut t'échapper, même pas moi. Et si il sait tout alors... » Je retiens un frisson en laissant le silence s'étendre entre nous. Il sait aussi bien que moi c'qu'il pourrait lui arriver si Nawei sait. Il voudra s'venger. Et j'veux même pas imaginer comment il s'y prendra. Je mords violemment ma lèvre inférieure avant d'reporter mon regard sur Niran pour lui dire « J'le laisserai pas faire. Si tu m'as protégé tout c'temps alors c'est à moi d'te rendre la pareille. » J'lui dis pas que c'est surtout parce que j'supporterai pas qu'mon frère s'en prenne à lui. Il a pas b'soin de savoir ça, il en sait déjà beaucoup trop.
Je serre un peu plus les poings sur le col de son haut en durcissant mon regard pour pas perdre la face. Quand il me scrute comme ça, j'ai l'impression qu'il me transperce de toute part, qu'il peut lire en moi. Mais ça, j'veux pas. Je veux pas qu'il en sache plus que c'que j'accepte de lui dévoiler, et là la seule chose que je veux qu'il voit, c'est que j'hésiterai pas à le lui faire payer très cher si il m'a encore trahie. Je sais pas encore comment, mais je finirai forcément par trouver. L'entendre me promettre qu'il n'aurait pas fait ça fait légèrement vaciller ma volonté de ne pas le croire sur parole. Je pince les lèvres sans le lâcher avant de demander « Qu'est c'qui me prouve que t'es pas en train d'me mentir ? Tu l'as bien fait pendant des années, pourquoi ça aurait changé, hein ? » Ca m'troue l'coeur de lui dire ça, parce que j'sais pas auquel de nous deux ça fait l'plus mal de l'entendre. Mais il pourra jamais me reprocher d'être méfiante, il a pas l'droit. J'ai la rancune tenace, il le sait, il l'a toujours su. Qu'il s'étonne pas si je continus à lui cracher des saloperies comme ça à la gueule.
De nouveau, ce regard mais cette fois, c'est encore différent, parce que moi aussi je me perds dans ses yeux. Je suis tellement proche de lui, je peux voir le moindre détail de son visage, le moindre grain de beauté, la moindre cicatrice, le moindre de ses cils. J'essaie de le sonder, de savoir si il me ment mais plus je plonge dans ses pupilles, plus j'oublie ce que j'y cherche. J'ai l'impression que cette attraction entre nous elle est malsaine, qu'il faut que je résiste parce que de toute façon ça finira forcément mal et que je veux pas savoir si il serait vraiment prêt à lâcher Nawei pour sa soeur. Pourtant lorsqu'il effleure mon visage du bout des doigts, j'ai envie d'y croire. De croire qu'il serait prêt à tout quitter, tout envoyer foutre en l'air pour moi. Son contact réchauffe au fond de moi des trucs que je croyais gelés à jamais. Ça dure quelques secondes, quelques secondes pendant lesquelles je tente pas de m'écarter, quelques secondes pendant lesquelles j'ai l'impression de retrouver mon souffle perdu au cours de la course dans laquelle je suis engagée depuis presque un an. Et lorsque ce simple contact s'achève, je me surprends à regretter la douceur de sa peau sur la mienne. Il me demande si Nawei m'a fait du mal et je sais même pas quoi lui répondre. Mon jumeau a rompu le lien qui nous unissait depuis notre naissance avec quelques mots tranchants comme une lame. Il m'a pas fait du mal, il m'a carrément détruite. Mais j'pense pas que ce soit de ça que Niran veuille parler et même si c'était l'cas, je suis pas encore prête à m'étendre dans des longues explications de la douleur qui me vrille le bide depuis que j'ai revu Nawei. « Il m'a pas touchée. » j'me contente de répondre en me forçant à pas baisser les yeux.
Je scrute quelques secondes de plus le visage de Niran avant de finalement me résoudre à le lâcher en me reculant légèrement. Je lance un coup d’œil en direction du resto d'où il sortait avant que j'le chope ici en disant : « Si t'y es pour rien, alors t'es dans la merde. Il va s'douter que tu savais un truc, surtout si t'étais censé ratisser ce secteur. Personne peut t'échapper, même pas moi. Et si il sait tout alors... » Je retiens un frisson en laissant le silence s'étendre entre nous. Il sait aussi bien que moi c'qu'il pourrait lui arriver si Nawei sait. Il voudra s'venger. Et j'veux même pas imaginer comment il s'y prendra. Je mords violemment ma lèvre inférieure avant d'reporter mon regard sur Niran pour lui dire « J'le laisserai pas faire. Si tu m'as protégé tout c'temps alors c'est à moi d'te rendre la pareille. » J'lui dis pas que c'est surtout parce que j'supporterai pas qu'mon frère s'en prenne à lui. Il a pas b'soin de savoir ça, il en sait déjà beaucoup trop.
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Re: DON'T LET ME DOWN ~ #LEE-KPAI ♥︎ | Ven 1 Juil - 3:18 Citer EditerSupprimer
Don't let me down
Aecha & Niran
J'me tais et je dis rien. C'est dans ma nature, j'ai toujours été comme ça, le genre de cons incapables de se décider. Elle a plus confiance en moi comme avant et ça je le sais, les mots qu'elle me déblatère m'atteignent, forcément et ça me fait du mal. C'est normal, je l'aime moi Ae Cha—je l'aime comme j'ai jamais aimé personne. Je sais pas trop si elle le sait vraiment mais j'ai jamais trouvé ni les mots ni le temps pour le lui dire et pourtant j'y pense tout le temps, même quand elle me crie à la gueule, même quand elle me sert le col et que sa seule envie c'est de me péter la gueule, j'y pense tout le temps. J'me rends compte qu'à n'importe quel moment j'peux la perdre et j'me dis que je devrais arrêter d'hésiter mais j'y arrive jamais de toute façon. Je suis un lâche au fond, du moins quand ça concerne les affaires sentimentales.
J'parle toujours pas, la mâchoire serrée, le regard détourné, j'ai trop honte, j'arrive pas à la voir en face. Je sais que j'ai pas été un mec bien et je comprends qu'elle doute autant de moi mais putain, ça me tue. Ça me tue de savoir qu'il lui a fallu tout ce temps pour comprendre que jamais, ô grand jamais, je me permettrais de lui faire ça. Je sais que tout ce qu'elle veut c'est vivre une vie normale, loin de nous et de nos conneries. Je sais qu'elle nous aime, Nawei et moi—'fin pas trop là, je pense qu'elle veut surtout nous exploser l'un après l'autre en ce moment— mais que c'est trop pour elle nos affaires. Elle a raison, moi aussi j'en peux plus mais je continue parce que j'ai seulement ça, à côté j'ai l'impression que j'avancerais jamais dans mes études de droit, que je fais ça sans grande conviction et qu'au fond, je suis à Yonsei seulement pour elle, pour faire attention à elle—est-ce qu'elle le sait ça au moins? J'sais pas, j'men fiche je vais me faire passer pour un héros protecteur alors qu'on sait tous les deux que je suis une enflure et que tout ce que je fais là c'est pour me repentir. Ça fait juste quelques minutes que je la regarde en ne disant rien et pourtant j'ai l'impression que ça fait une éternité. Ça me fait tellement de bien de la voir, de la sentir près de moi même si c'est dans ce genre de contexte—je sais plus à partir de quel moment je suis devenu aussi fleur bleue, ça me ressemble pas, faut croire qu'elle me change, je sais pas si c'est en bien ou en pire.
Le problème avec Ae Cha c'est qu'elle pense qu'elle me doit quelque chose. Elle me doit rien. Je l'ai pas protégé tout ce temps parce que je voulais qu'elle me soit redevable, en me disant ce genre de trucs, elle fait que m'énerver. Je resserre les points tout en restant relativement calme mais ça se voit à mon visage—elle le voit, comme Nawei elle sait quand je cache quelque chose, elle voit quand y'a quelque chose qui me gêne. Je retourne mon regard vers elle. Je sais qu'elle a peur pour moi cette fois, pas pour elle. Je peux pas m'empêcher de sourire. Elle a peur pour moi, bizarrement ça me fait plaisir mais y'a pas de raison qu'elle ait peur. Il m'en veut, maintenant je le sais. Maintenant je sais qu'il est au courant, je sais qu'il va pas tarder à venir me confronter, à venir m'en parler mais j'ai jamais eu peur de Nawei. J'ai toujours eu peur pour lui. Il est pas conscient du mal qu'il se fait, de la violence qu'il cache en lui—il va mal Nawei et c'est ça qui me fait peur. « Arrête. » Ma réponse est concise et nette. D'habitude je lui parle toujours avec douceur mais cette fois mon ton s'est fait autoritaire, j'aime pas faire ça mais autrement elle m'écouterait pas. J'le sais, c'est ce qui me plait chez elle. Elle écoute personne, c'est un électron libre, elle en fait qu'à sa tête et elle finit par faire des conneries qu'elle peut pas rattraper—elle fait ça quand ça concerne quelqu'un qu'elle aime, comme Nawei, c'pas pour rien qu'ils sont jumeaux. « Tu m'dois rien, Ae. Je sais que tu dis ça pour me rassurer mais tu vas faire qu'empirer les choses en intervenant. » Je me tais un instant et inconsciemment je cherche ses mains. Je sais que j'ai aucun droit mais je finis par entrelacer mes doigts avec les siens et je serre fort, je sais pas si c'est vraiment pour me rassurer, pour me donner du courage ou simplement parce qu'elle me manque, je sais plus trop en vrai.
« J'ai besoin que t'aies confiance en moi. Si t'as pas confiance en moi, je vais pas m'en sortir—et t'inquiètes, s'il me voulait mort, j'serais pas là en ce moment. » J'affiche un sourire en coin, un peu bête, un peu arrogant, le genre de trucs que je fais pour détendre l'atmosphère parfois—c'est pas trop mon fort après tout mais vu l'état des choses, je peux pas empirer la tension présente entre nous.
J'parle toujours pas, la mâchoire serrée, le regard détourné, j'ai trop honte, j'arrive pas à la voir en face. Je sais que j'ai pas été un mec bien et je comprends qu'elle doute autant de moi mais putain, ça me tue. Ça me tue de savoir qu'il lui a fallu tout ce temps pour comprendre que jamais, ô grand jamais, je me permettrais de lui faire ça. Je sais que tout ce qu'elle veut c'est vivre une vie normale, loin de nous et de nos conneries. Je sais qu'elle nous aime, Nawei et moi—'fin pas trop là, je pense qu'elle veut surtout nous exploser l'un après l'autre en ce moment— mais que c'est trop pour elle nos affaires. Elle a raison, moi aussi j'en peux plus mais je continue parce que j'ai seulement ça, à côté j'ai l'impression que j'avancerais jamais dans mes études de droit, que je fais ça sans grande conviction et qu'au fond, je suis à Yonsei seulement pour elle, pour faire attention à elle—est-ce qu'elle le sait ça au moins? J'sais pas, j'men fiche je vais me faire passer pour un héros protecteur alors qu'on sait tous les deux que je suis une enflure et que tout ce que je fais là c'est pour me repentir. Ça fait juste quelques minutes que je la regarde en ne disant rien et pourtant j'ai l'impression que ça fait une éternité. Ça me fait tellement de bien de la voir, de la sentir près de moi même si c'est dans ce genre de contexte—je sais plus à partir de quel moment je suis devenu aussi fleur bleue, ça me ressemble pas, faut croire qu'elle me change, je sais pas si c'est en bien ou en pire.
Le problème avec Ae Cha c'est qu'elle pense qu'elle me doit quelque chose. Elle me doit rien. Je l'ai pas protégé tout ce temps parce que je voulais qu'elle me soit redevable, en me disant ce genre de trucs, elle fait que m'énerver. Je resserre les points tout en restant relativement calme mais ça se voit à mon visage—elle le voit, comme Nawei elle sait quand je cache quelque chose, elle voit quand y'a quelque chose qui me gêne. Je retourne mon regard vers elle. Je sais qu'elle a peur pour moi cette fois, pas pour elle. Je peux pas m'empêcher de sourire. Elle a peur pour moi, bizarrement ça me fait plaisir mais y'a pas de raison qu'elle ait peur. Il m'en veut, maintenant je le sais. Maintenant je sais qu'il est au courant, je sais qu'il va pas tarder à venir me confronter, à venir m'en parler mais j'ai jamais eu peur de Nawei. J'ai toujours eu peur pour lui. Il est pas conscient du mal qu'il se fait, de la violence qu'il cache en lui—il va mal Nawei et c'est ça qui me fait peur. « Arrête. » Ma réponse est concise et nette. D'habitude je lui parle toujours avec douceur mais cette fois mon ton s'est fait autoritaire, j'aime pas faire ça mais autrement elle m'écouterait pas. J'le sais, c'est ce qui me plait chez elle. Elle écoute personne, c'est un électron libre, elle en fait qu'à sa tête et elle finit par faire des conneries qu'elle peut pas rattraper—elle fait ça quand ça concerne quelqu'un qu'elle aime, comme Nawei, c'pas pour rien qu'ils sont jumeaux. « Tu m'dois rien, Ae. Je sais que tu dis ça pour me rassurer mais tu vas faire qu'empirer les choses en intervenant. » Je me tais un instant et inconsciemment je cherche ses mains. Je sais que j'ai aucun droit mais je finis par entrelacer mes doigts avec les siens et je serre fort, je sais pas si c'est vraiment pour me rassurer, pour me donner du courage ou simplement parce qu'elle me manque, je sais plus trop en vrai.
« J'ai besoin que t'aies confiance en moi. Si t'as pas confiance en moi, je vais pas m'en sortir—et t'inquiètes, s'il me voulait mort, j'serais pas là en ce moment. » J'affiche un sourire en coin, un peu bête, un peu arrogant, le genre de trucs que je fais pour détendre l'atmosphère parfois—c'est pas trop mon fort après tout mais vu l'état des choses, je peux pas empirer la tension présente entre nous.
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Re: DON'T LET ME DOWN ~ #LEE-KPAI ♥︎ | Mar 19 Juil - 22:51 Citer EditerSupprimer
Don't let me down
Niran & Aecha
C'qui m'a toujours attirée chez Niran, c'est sa capacité à garder l'silence mais tout en restant incroyablement présent. Même si il se tait dans une pièce pleine de monde, on ne voit que lui. En tout cas, moi j'vois que lui. Déjà quand on était plus p'tits, il me fascinait, parc'que c'était l'genre qui savait s'tirer de toutes les situations, même les plus pourries. Et l'seul que j'connaissais qui savait s'en sortir comme ça, c'était mon grand frère, Hyun Ki. En grandissant, il est dev'nu une sorte de valeur sûre, quelqu'un sur qui j'pouvais compter à tout moment. Et quand Hyun Ki est mort, c'est Niran qui est devenu mon protecteur, celui qui me r'mettait sur pied quand j'tombais. Au fil des mois et des années, il a fini par devenir tout ce que j'désirai chez quelqu'un, tout c'que je voulais. Jusqu'à c'que j'apprenne qu'il m'avait trahi. C'était pas Nawei l'seul que je tentais d'fuir en quittant Daegu : c'était aussi Niran, et tout c'qu'il pouvait représenter pour moi. Mais tout ces efforts ont été foutus en l'air quand il m'a retrouvé. Et tout ce que j'ai pu faire pour l'oublier, l'effacer d'ma vie a été anéanti quand il a r'joint ma frat.
Niran, il a cette façon d'me regarder qui m'donne envie d'croire que tout ira bien. Que tant que je serai avec lui, tout sera parfait. Et j'ai tell'ment envie qu'ce soit vrai qu's'en est douloureux. Mais je le sais moi, qu'c'est pas vrai. Si j'me laisse aller, si j'me noie dans ses yeux, j'coulerai comme une pierre. Et si Nawei voit ça, Niran sombrera avec moi. Ça, c'est hors de question. Alors évidemment que j'veux l'protéger. Parce que j'me sens redevable déjà, mais pas que : c'est aussi et surtout que l'idée d'plus l'voir au dortoir, de plus le savoir pas loin de moi, ça me terrifie comme rien d'autre au monde. J'ai été trop habituée à le savoir dans les parages pour m'imaginer de nouveau me r'trouver seule sans lui. Perdre Nawei, c'est une chose, ça m'a bousillée de l'intérieur et je m'en remettrai probablement jamais à 100%. Mais perdre Niran, ça serait la rupture de trop, ça m'achèverait. Dire que j'ai cherché à le fuir tant de temps pour au final en être aussi horriblement dépendante, ça fait pitié putain. C'est pour ça qu'il doit pas savoir. Jamais.
« Arrête. » Ça claque d'un coup, ça me surprend, à tel point qu'j'en oublie presque ce que j'disais. En tout cas, j'arrête immédiatement de parler et le r'garde avec des yeux étonnés, pas habituée à ce qu'il soit aussi direct dans sa façon d'parler. Il poursuit en m'disant que j'lui dois rien et que j'dois pas intervenir pour pas empirer les choses mais moi, j'suis pas d'accord. J'lui dois beaucoup, trop même et pas question d'le laisser dans la merde, y'a forcément quelque chose que j'peux faire pour lui bordel ! Lui il trouve toujours les solutions pour aider les autres, pourquoi pas moi ? J'suis sur le point d'portester quand j'sens qu'il attrape mes mains et passe ses doigts entre les miens. Je me tends d'un coup comme un arc pendant qu'mon cœur s'met à s'fracasser contre mes côtes à un rythme qui en devient presque flippant. Mon premier instinct m'pousse à l'repousser, à lui dire de m'lâcher parce que j'aime pas quand on m'touche. Mais j'le fais pas, pour les mêmes raisons pour lesquelles tout à l'heure j'l'ai pas dégagé quand il m'a caressé la joue : parc'que j'ai désespérément besoin d'son contact, de sa chaleur. Sentir ses doigts entre les miens, ça m'fait un bien fou et finalement, j'me détends légèrement, suffisamment pour apprécier cette petite étreinte à laquelle je me décide enfin à répondre par une pression maladroite. Je baisse la tête pour pas qu'il puisse voir qu'je suis limite en train de rougir comme une pucelle et me crispe légèrement en entendant ses mots. Il veut que j'lui fasse confiance. Pire : il en a besoin. J'sais plus quoi lui dire, comment le r'garder ou quoi faire. J'suis pas du genre à baisser ma garde parc'qu'un mec me prend les mains. Mais là c'est Niran. Et Niran sait déjà à quoi j'ressemble sans mon armure. « Fais pas l'con. Joue pas les héros. J'sais que tu veux faire bien et aider tout l'monde mais... y'a des causes qui sont perdues d'avance, des trucs contre lesquels tu peux pas lutter. Pas plus toi que moi. Ca fait des mois qu'tu m'planques aux yeux de mon frère, de ton boss. Ca fait des mois que j'te confie ma vie. Alors niveau confiance, j'pense que t'es assez malin pour savoir c'qu'il en est. J'ai confiance en toi pour me protéger moi. Mais maint'nant, j'ai peur qu'tu fasses un truc qui mettra ta peau en péril et ça.... » Je serre ses doigts un peu plus fort entre les miens, puis relève la tête pour lui lancer un regard dur comme l'acier, plus déterminée que jamais : « Ça, c'est absolument hors de question. »
Niran, il a cette façon d'me regarder qui m'donne envie d'croire que tout ira bien. Que tant que je serai avec lui, tout sera parfait. Et j'ai tell'ment envie qu'ce soit vrai qu's'en est douloureux. Mais je le sais moi, qu'c'est pas vrai. Si j'me laisse aller, si j'me noie dans ses yeux, j'coulerai comme une pierre. Et si Nawei voit ça, Niran sombrera avec moi. Ça, c'est hors de question. Alors évidemment que j'veux l'protéger. Parce que j'me sens redevable déjà, mais pas que : c'est aussi et surtout que l'idée d'plus l'voir au dortoir, de plus le savoir pas loin de moi, ça me terrifie comme rien d'autre au monde. J'ai été trop habituée à le savoir dans les parages pour m'imaginer de nouveau me r'trouver seule sans lui. Perdre Nawei, c'est une chose, ça m'a bousillée de l'intérieur et je m'en remettrai probablement jamais à 100%. Mais perdre Niran, ça serait la rupture de trop, ça m'achèverait. Dire que j'ai cherché à le fuir tant de temps pour au final en être aussi horriblement dépendante, ça fait pitié putain. C'est pour ça qu'il doit pas savoir. Jamais.
« Arrête. » Ça claque d'un coup, ça me surprend, à tel point qu'j'en oublie presque ce que j'disais. En tout cas, j'arrête immédiatement de parler et le r'garde avec des yeux étonnés, pas habituée à ce qu'il soit aussi direct dans sa façon d'parler. Il poursuit en m'disant que j'lui dois rien et que j'dois pas intervenir pour pas empirer les choses mais moi, j'suis pas d'accord. J'lui dois beaucoup, trop même et pas question d'le laisser dans la merde, y'a forcément quelque chose que j'peux faire pour lui bordel ! Lui il trouve toujours les solutions pour aider les autres, pourquoi pas moi ? J'suis sur le point d'portester quand j'sens qu'il attrape mes mains et passe ses doigts entre les miens. Je me tends d'un coup comme un arc pendant qu'mon cœur s'met à s'fracasser contre mes côtes à un rythme qui en devient presque flippant. Mon premier instinct m'pousse à l'repousser, à lui dire de m'lâcher parce que j'aime pas quand on m'touche. Mais j'le fais pas, pour les mêmes raisons pour lesquelles tout à l'heure j'l'ai pas dégagé quand il m'a caressé la joue : parc'que j'ai désespérément besoin d'son contact, de sa chaleur. Sentir ses doigts entre les miens, ça m'fait un bien fou et finalement, j'me détends légèrement, suffisamment pour apprécier cette petite étreinte à laquelle je me décide enfin à répondre par une pression maladroite. Je baisse la tête pour pas qu'il puisse voir qu'je suis limite en train de rougir comme une pucelle et me crispe légèrement en entendant ses mots. Il veut que j'lui fasse confiance. Pire : il en a besoin. J'sais plus quoi lui dire, comment le r'garder ou quoi faire. J'suis pas du genre à baisser ma garde parc'qu'un mec me prend les mains. Mais là c'est Niran. Et Niran sait déjà à quoi j'ressemble sans mon armure. « Fais pas l'con. Joue pas les héros. J'sais que tu veux faire bien et aider tout l'monde mais... y'a des causes qui sont perdues d'avance, des trucs contre lesquels tu peux pas lutter. Pas plus toi que moi. Ca fait des mois qu'tu m'planques aux yeux de mon frère, de ton boss. Ca fait des mois que j'te confie ma vie. Alors niveau confiance, j'pense que t'es assez malin pour savoir c'qu'il en est. J'ai confiance en toi pour me protéger moi. Mais maint'nant, j'ai peur qu'tu fasses un truc qui mettra ta peau en péril et ça.... » Je serre ses doigts un peu plus fort entre les miens, puis relève la tête pour lui lancer un regard dur comme l'acier, plus déterminée que jamais : « Ça, c'est absolument hors de question. »
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Re: DON'T LET ME DOWN ~ #LEE-KPAI ♥︎ | Lun 8 Aoû - 4:19 Citer EditerSupprimer
Don't let me down
Aecha & Niran
Qui avait le plus besoin qu’on le protège, elle ou moi? Qui de nous deux était le plus à plaindre? Qui de nous deux se devait d’être le plus fort? J’en avais pas la moindre idée. Je pouvais pas m’empêcher de me dire qu’on était bien deux causes perdues comme elle le dit si bien. Il y a moi, un idéaliste au propos aberrant, qui ne connaît pas ses limites—ni celles des autres autour de lui, un mec incapable de jauger l’état des choses et puis il y a elle. Ae Cha dans toute sa splendeur, Ae Cha qui a souffert alors même qu’elle n’aurait pas du—Ae Cha qui ne devrait pas souffrir autant mais qui a accepté d’accueillir deux idiots pernicieux et intrépides dans sa vie, deux incapables égoïstes et dangereux qui pourraient la détruire à n’importe quel moment alors même qu’ils l’aiment. Elle me serre la main. Elle répond à mon étreinte. Elle répond à mon amour. Elle a tord, nom de dieu, elle a si tord. J’aimerais qu’elle puisse lire dans mes pensées, qu’elle comprenne à quel point je suis pas bon pour elle et Nawei aussi. J’aimerais qu’elle fasse sa vie toute seule mais il ne la laissera jamais et moi je peux pas la laisser seule avec lui. Elle est coincée—putain elle est coincée. C’est là que ça me frappe, c’est là que je me rends compte que depuis tout ce temps, je m’étais voilé la face. Je me disais que je la sauverais, que tout irait mieux mais c’est trop tard. Ae Cha elle est prise au piège, j’ai beau l’aimer et espérer qu’elle puisse se sauver, elle est pas prête de s’enfuir de sitôt. Et c’est la première fois de ma vie que je m’en rends compte.
Et pourtant tout ce que je fais je le fais pour elle. J’y songe pas à mon péril, j’y songe pas à ma peine à moi, je sais même plus ce que ça veut dire être heureux ou malheureux moi, j’ai l’impression d’être perdu en réalité. Oui c’est ça, perdu. Y’a rien qui vaille vraiment la peine au fond si ce n’est cette famille que je me suis créé, mon bonheur dépend d’eux, mon bonheur dépend d’elle. J’ai besoin qu’elle aille bien alors je m’occupe d’elle parce que c’est la seule façon d’être réellement heureux—fin, ce que je crois être le bonheur.
« Je t’ai déjà dit que je t’aimais? » C’est soudain, même pour moi c’est soudain. Je m’y attendais pas mais je le dis quand même en ignorant tout ce qu’elle me dit. Je sais qu’elle le dit pour mon bien, je sais que c’est sa façon de me dire qu’elle m’aime. moi je pense à autre chose, ça fait des années que j’y songe, que ça me ronge, des années qu’elle me paraît en songe et que j’aimerais la prendre entre mes bras et lui dire que tout ira bien. Alors j’ignore ses conseils et je me jette à l’eau. « Parce que je t’aime, Ae. Je sais que j’ai pas le droit mais je t’aime. » j’ai la mâchoire qui se resserre, la gorge qui sèche, j’ai la tête dans les airs, le coeur frappé par une flèche. Elle m’empêche de réfléchir sérieusement ou c’est moi qui ne peux plus supporter de parler de Nawei et de ce qu’il est capable de faire, c’est moi qui veux ignorer tout ça et penser à elle. Si je suis sur le point de me faire tirer dessus, je préfère honnêtement lui avoir dit tout ça avant—c’est beau, infiniment plus con et désespéré que beau mais c’est beau quand même non? De toute façon, y’a toujours eu quelque chose de désespérant et de meurtrier dans l’amour, aussi cliché que ça puisse paraître. Elle me regarde avec ses grands yeux, moi je suis perdu dans les siens. Cette infatuation aura raison de moi, c'est sûr. Je sais pas ce qui me tuera en premier, la peur de la perdre ou ma bêtise—quoique l'une et l'autre sont étroitement liés. Je lâche pas ses mains, non, au contraire, l'étreinte se fait toujours plus forte et toujours plus rassurante mais je sais pas qui je rassure, elle ou moi. J'ai l'impression qu'elle va me crier dessus, me dire que je suis pas sérieux, que je devrais écouter ce qu'elle me dit mais j'en ai marre qu'on me réprimande, j'en ai marre qu'on me dise qu'il faut avoir peur, qu'il faut faire attention, qu'il faut se méfier du grand méchant loup qui sommeille dans le noir. Ça me monte à la tête et j'explose. J'explose devant elle, et pour la première fois depuis le début je laisse de côté mon calme légendaire et c'est mon impulsivité latente qui se réveille. Je l'embrasse. Je fais l'interdit—je la sens, je la sens la gifle qui va suivre mais en attendant j'ai le droit de goûter pendant un léger moment à ses lèvres sucrées, à ce goût dangereux dont je rêvais. Et ce n'est qu'en détachant mes lèvres des siennes que je me permets un léger commentaire. « Je sais, je suis con. »
Et pourtant tout ce que je fais je le fais pour elle. J’y songe pas à mon péril, j’y songe pas à ma peine à moi, je sais même plus ce que ça veut dire être heureux ou malheureux moi, j’ai l’impression d’être perdu en réalité. Oui c’est ça, perdu. Y’a rien qui vaille vraiment la peine au fond si ce n’est cette famille que je me suis créé, mon bonheur dépend d’eux, mon bonheur dépend d’elle. J’ai besoin qu’elle aille bien alors je m’occupe d’elle parce que c’est la seule façon d’être réellement heureux—fin, ce que je crois être le bonheur.
« Je t’ai déjà dit que je t’aimais? » C’est soudain, même pour moi c’est soudain. Je m’y attendais pas mais je le dis quand même en ignorant tout ce qu’elle me dit. Je sais qu’elle le dit pour mon bien, je sais que c’est sa façon de me dire qu’elle m’aime. moi je pense à autre chose, ça fait des années que j’y songe, que ça me ronge, des années qu’elle me paraît en songe et que j’aimerais la prendre entre mes bras et lui dire que tout ira bien. Alors j’ignore ses conseils et je me jette à l’eau. « Parce que je t’aime, Ae. Je sais que j’ai pas le droit mais je t’aime. » j’ai la mâchoire qui se resserre, la gorge qui sèche, j’ai la tête dans les airs, le coeur frappé par une flèche. Elle m’empêche de réfléchir sérieusement ou c’est moi qui ne peux plus supporter de parler de Nawei et de ce qu’il est capable de faire, c’est moi qui veux ignorer tout ça et penser à elle. Si je suis sur le point de me faire tirer dessus, je préfère honnêtement lui avoir dit tout ça avant—c’est beau, infiniment plus con et désespéré que beau mais c’est beau quand même non? De toute façon, y’a toujours eu quelque chose de désespérant et de meurtrier dans l’amour, aussi cliché que ça puisse paraître. Elle me regarde avec ses grands yeux, moi je suis perdu dans les siens. Cette infatuation aura raison de moi, c'est sûr. Je sais pas ce qui me tuera en premier, la peur de la perdre ou ma bêtise—quoique l'une et l'autre sont étroitement liés. Je lâche pas ses mains, non, au contraire, l'étreinte se fait toujours plus forte et toujours plus rassurante mais je sais pas qui je rassure, elle ou moi. J'ai l'impression qu'elle va me crier dessus, me dire que je suis pas sérieux, que je devrais écouter ce qu'elle me dit mais j'en ai marre qu'on me réprimande, j'en ai marre qu'on me dise qu'il faut avoir peur, qu'il faut faire attention, qu'il faut se méfier du grand méchant loup qui sommeille dans le noir. Ça me monte à la tête et j'explose. J'explose devant elle, et pour la première fois depuis le début je laisse de côté mon calme légendaire et c'est mon impulsivité latente qui se réveille. Je l'embrasse. Je fais l'interdit—je la sens, je la sens la gifle qui va suivre mais en attendant j'ai le droit de goûter pendant un léger moment à ses lèvres sucrées, à ce goût dangereux dont je rêvais. Et ce n'est qu'en détachant mes lèvres des siennes que je me permets un léger commentaire. « Je sais, je suis con. »
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