All I wanna do right now ♚ #jaykyu
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All I wanna do right now ♚ #jaykyu | Mar 11 Oct - 1:10 Citer EditerSupprimer
Hold hands with you - J A Y K Y U - Il y a la terreur qui enserre sa gorge comme un étau qui n'autorise que la quantité minimale nécessaire d'air à parvenir jusqu'à ses poumons compressés. Son coeur cogne fort, si fort contre sa cage thoracique que le vacarme qu'il produit résonne jusqu'au creux de ses tympans, fait vibrer son corps dans des tremblements nerveux qui électrisent son échine. Ses mains maltraitent l'extrémité de ses manches pour accorder un peu de répit à ses paumes rougies par les assauts de ses griffes déchiqueteuses. Ses joues irradient d'une chaleur qui brûle son épiderme, pourtant de petits nuages, semblables à ceux qu'il a survolé s'échappent d'entre ses croissants de chair rosés à chacune de ses expirations. Le faible poids de son corps est balancé d'avant en arrière, tantôt prenant appui sur la pointe de ses pieds, tantôt sur ses talons. Il se sent comme un adolescent à se premier rencard Kyu. À tenter vainement d'arranger ses cheveux trop sauvages pour être domptés d'un passage régulier de ses doigts entre les mèches emmêlées, À regarder les gens passer pour se comparer à eux, à constater qu'il aurait peut-être dû mettre un autre pull, probablement un autre jean, sans doute être une autre personne. Il maudit la lenteur du temps, maudit sa rapidité. Il maudit ce qu'il est. Et il oublie tout Kyu. Il oublie tout quand il le voit, son Soleil, quand il l'aperçoit loin et pourtant si près, si près de lui lorsqu'il pense aux kilomètres qui les ont séparés, encore. Son organe vital s'affole, cogne si fort contre son torse que le gamin est convaincu qu'il finira par exploser la cage blanche dans laquelle il est enfermé, que chaque battement sonne si fort que tout le monde peut l'entendre, que le monde tremble un peu. Pourtant il le sait Kyu, que celui qui fait vaciller l'univers et le rend pourtant si stable, c'est Jay. Son visage s'enfonce dans la laine épaisse de l'écharpe qui entoure son cou, sans doute pour dissimuler la rougeur de ses joues, l'esquisse de sourire sur ses lèvres, la flammèche dans son regard. L'adrénaline secoue son corps d'un spasme qui le pousse a faire un pas en avant, à se rapprocher de lui. Un regard muet à cet ami qui l'accompagne et il comprend, et il s'en va, prétextant probablement une obligation de s'absenter quelques instants. Et de nouveau le corps du métisse est poussé vers lui, tiré, attiré. Comme un aimant. Comme un météore autour d'un astre. La peur le brûle de l'intérieur, mais s'il se dépêche alors il l'atteindra avant d'être entièrement consumé. Et elle a raison d'une partie de son courage devenu cendres encore chaudes. Alors Kyu il ne va pas lui faire face. Il ne saurait quoi lui dire, a oublié le discours qu'il avait pourtant préparé. Il se faufile au milieu de la foule, en pousse certains pour se jeter un peu brusquement, un peu maladroitement contre le dos de son Soleil, le visage enfoui dans le tissu de son pull imprégné de ce parfum qui lui a tant manqué, et ses bras traversent la lisière de ses flancs pour se recroiser contre son ventre. « Joyeux anniversaire, Jay. » Et il y a la tempête qui se calme. L'ouragan de sentiments qui s'éveille. code by lizzou — img/gifs by TUMBLR. |
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Re: All I wanna do right now ♚ #jaykyu | Mer 12 Oct - 0:08 Citer EditerSupprimer
Hold hands with you - J A Y K Y U - Mais pas Jay. Le couperet est tombé – et rien n’a pu y changer. Ni ses supplications, ses regards-prières. Ni ses assauts désespérés, ses appels à l’aide parfois muets, souvent retentissants. Et les soirées passées le goulot en bouche, et les nuits passées, la tête dans le vide, au-dessus de cette cuvette qui tourbillonne sous ses yeux hésitants. Viens, viens, viens, empêche-moi de faire des bêtises, viens me punir, me crier dessus, énerve-toi si tu veux. Mais viens, qu’il criait, le Jay, dans son mutisme, dans ses actes désespérés. Gamin égoïste, égocentrique, incapable de comprendre – non, refusant de comprendre. Précipité dans un monde qu’il ne connaît pas, un monde qu’il ne veut pas connaître, il apprend, le gosse. Il apprend, difficilement, que tout ne tourne pas autour de lui. Que les autres ont une vie, aussi. Que leur univers ne tourne pas autour de son existence. Il le sait, ça. Enfin, il le découvre. Mais il rechigne, surtout, veut s’éloigner de cette vérité aux antipodes de ses espérances, de ce qu’il a connu. Lui autrefois habitué à être le tout de sa mère, à estimer être celui des autres également, doit assimiler cette idée, qu’il ne l’est plus. Personnage principal, maintenant secondaire, regrettant l’époque bénite de son insouciance. Un coup à la porte. Puis un deuxième. Et un troisième. Le téléphone tombe de sa main, heurte le matelas, alors qu’il s’extirpe de son lit, pour ouvrir la porte. Sourire lumineux accroché sur le visage, peine si vite oubliée, il part sans se retourner, aux côtés de cet ami qui lui a promis la lune, cette nuit. Enfin, pas la lune, non, y a qu’une personne qui peut la lui apporter. Mais les étoiles au moins. Le ciel. Pas besoin de plus, pour l’enfant – juste besoin de ses petites parcelles de lumières, qui brillent si loin de lui, et pourtant constamment dans ces pensées. Alors il s’en va, d’un pas vigoureux, oubliant son téléphone, son sac, toutes ses affaires. Oublieux de laisser son chagrin derrière lui – désirant abandonner l’appareil qui ne fera que lui rappeler ces quelques mots, cette indication qu’il sera injoignable. Instinctivement, il lève la tête, laisse l’air frais caresser son visage. Les volutes glacées du vent nocturne, aussi. Mais il le remarque pas, ça. Il n’a d’yeux que pour ces petites billes, tout là-haut, à peine visibles. Ces points qui parviennent pourtant à percer l’obscurité polluante du ciel de Séoul, à sa plus grande joie. Un frisson le ramène sur la terre ferme. Le pull bien trop léger, qu’il a enfilé à la va-vite, ne lui suffit pas. Pas d’écharpe pour accompagner le tout, pas de manteau non plus. Mais pas question de faire marche arrière. Alors il fait le fier, brave la température et grimpe dans la voiture qui file à toute allure vers cet endroit de rêve, qu’il nomme affectueusement son chez lui, appellation constamment accompagnée d’un sourire jusqu’aux oreilles. Une blague, peut-être. Probablement. Son antre reposant, qu’il baptise, les yeux dans le vague, quand il se rappelle que sa maison, son foyer, est loin, bien trop loin de lui. Mais pour cette nuit, il se contentera de l’observatoire – et plus que dans le ciel, c’est dans ses yeux, qu’elles brillent de mille feux, les étoiles, ce soir. Trajet rapide, pourtant bien trop lent, il s’éjecte de la voiture, avance d’un pas impatient, oubliant d’attendre celui qui le rejoint en courant. Il entend sa plainte, rigole joyeusement, se permet même une petite tape sur l’épaule. Une épaule qui s’éloigne, pourtant. Des mots marmonnés, à peine compréhensibles, et voilà qu’il se retrouve seul, le gamin, les sourcils froncés. Nouveau frisson. Peut-être qu’il a froid, finalement. Peut-être que c’est son âme qui a froid – qui attend cette chaleur qu’on lui a enlevé, qu’on continue de lui arracher. La solitude ne lui va pas, à Jay. Il aime pas ça. Pourtant il continue, d’un bon pas, beaucoup moins enthousiaste néanmoins. Et quand il sent quelqu’un percuter son dos, son corps réagit, instinctivement, veut prolonger le contact, préserver la flamme de cette autre vie, tout contre la sienne. Pourtant, un rire vient franchir la barrière de ses lèvres, alors qu’il s’apprête à parler, lancer une plaisanterie, excuser cette personne qui l’a heurté, probablement involontairement. Mais il s’arrête, en plein élan. Se fige alors que des bras fins viennent enserrer son corps. Son cœur loupe un battement puis s’accélère, quand il entend la voix. La reconnaît. Avant même d’avoir entendu les premiers mots. Ils surviennent vite, les tremblements. Incontrôlables. Mais il bouge pas, il peut pas, n’y arrive pas. Immobile comme un chêne au milieu de cette foule mouvante. Brindille ballotée par les flots, mais qui reste droite. Stoïque. Pourtant il le brise bien vite ce moment, s’extrait de cette étreinte pourtant tant désirée. Ses prunelles hésitantes se fixent dans ce regard charbonneux, se perd dans ces pupilles qui lui semblent contenir la voie lactée. « Kyu ? C'est... vraiment toi ? » Un murmure, le filet de voix qui peine à atteindre leur destination, mais qui détruit sa barrière, à lui. Les derniers restes de son contrôle. Comme un noyé remontant à la surface, ses bras viennent enlacer le corps si mince. Une main se verrouille contre son dos, l’autre s’avance, timidement, vers les cheveux, s’enfouit entre les mèches. « J’avais… j’avais trop peur que… que tu reviennes jamais et… » Et ils sont toujours là, les mots acérés, les mots tranchants de son démon. Ceux qui lui ont retourné le cerveau, décortiqué le cœur. Alors il serre un peu plus fort, veut se prouver qu’il est bien là, son Kyu, à ses côtés. Avec lui. A nouveau. Pour toujours. « De toute manière, un peu plus et… et j’serais venu te chercher. » C’est faux, il le sait. Oh, évidemment, il le voulait. En mourait d’envie. Mais pouvait pas. Parce qu’il y avait cette voix qui lui hurlait qu’en faisant ça, il détruirait tout. Qu’il ne ferait sûrement qu’éveiller la rage de son meilleur ami, parti s’exiler loin, si loin, probablement nullement désireux, de le revoir de si tôt. Alors il a attendu. Même quand il crevait d’attendre. code by lizzou — img/gifs by TUMBLR. |
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Re: All I wanna do right now ♚ #jaykyu | Jeu 20 Oct - 23:50 Citer EditerSupprimer
Hold hands with you - J A Y K Y U - Cependant ses angoisses étaient telles qu'il n'a su trouver le courage d'annoncer son retour, pétrifié à l'idée qu'ils ne lui disent de ne pas revenir, de rester loin de leurs vies. Si cette situation avait été réelle alors il aurait sans doute obéi, aurait disparu sans plus de cérémonies, dépourvu d'assez de forces qui auraient pu l'inciter à se battre. Il est pas fort, Kyu, il donnerait tout ce qu'il a, offrirait jusqu'à sa vie pour ceux qu'il aime, mais sait aussi que parfois ce n'est pas suffisant. Et elle est toujours là, cette impression de n'être qu'un poids pour eux, un poison qui les étouffe lentement alors s'ils venaient à le chasser, il ne pourrait que comprendre, accepter. S'écraser devant la réalité. Alors il a l'impression d'étouffer, d'agoniser, comme si chaque seconde brûlait un peu plus son organisme d'une impatience et d'une appréhension dévorante depuis son arrivée à l'observatoire jusqu'aux derniers pas qui le séparent de son Soleil contre lequel il s'empresse de se blottir. Et tout s'apaise immédiatement. Et tout s'arrête à l'instant, hormis son coeur qui recommence enfin à battre normalement. Et il s'enivre de son parfum si singulier, celui qu'il a toujours préféré. Il s'imprègne de la fragrance de sa peau chaude, qui lui a toujours fait pensé aux levers du soleil sur les plaines Australiennes qui faisaient face à leurs maisons voisines. Ses poumons s'en gonflent comme un camé qui aspirerait la fumée de ses tubes meurtriers. Il se sent bien, le gosse. Il revit. Pourtant il le sent, le corps de son astre secoué sous ses doigts, il les ressent, ses mains qui le détachent de lui et ses pires pensées s'empressent de l'envahir, de lui hurler qu'il va le repousser, le chasser. Il ne dit rien pourtant, la gorge si serrée qu'aucun son ne pourrait se frayer un chemin à travers elle de toute façon. Ses cils papillonnent, chassent l'humidité qui fait briller ses orbes pourtant si sombres, hoche à peine la tête à défaut de pouvoir lui répondre, vacille quand les bras accueillants du plus grand l'encerclent, le pressent de nouveau contre son corps chaud. Alors il croise instinctivement ses bras dans le dos contre lequel il était appuyé l'instant précédent, agrippe son pull entre ses doigts crispés, se cache contre son torse sur lequel il s'est tant de fois reposé. Et les mots de l'être aimé lui tordent le ventre, le rongent par la culpabilité, le rendent coupable des craintes de celui qu'il s'est pourtant promis de protéger de tout. Incapable pourtant de le protéger de lui. Il est incapable de répondre Kyu, inapte à parler si ce n'est pour laisser échapper un « Pardon » puis un second, encore un, jusqu'à ce qu'il perde le compte. Il raffermit alors plus encore son emprise, caresse son dos dans des arabesques aléatoires, cherche son propre courage au travers de ses gestes, par le parfum qui l'envahit encore. Et il relève alors la tête, oublie le reste du monde, ceux autour d'eux qui les regardent de travers, qui se plaignent de leur comportement, de leur emplacement au milieu du couloir. Il n'y a plus que son Jay. Plus qu'eux deux. Un faible sourire, presque invisible fleurit sur ses lippes maltraitées par ses canines nerveuses pendant que son regard réapprend chaque détail du visage qui lui fait face, redécouvre la teinte de sa peau, la douceur de son regard, la courbe de ses lèvres. « J'te l'ai promis Jay, que je serai toujours là, désolé d'avoir mis trop de temps. » Et Kyu tient toujours ses promesses, et Kyu jamais il ne le laissera. Et la tension redescend progressivement, lorsqu'il assimile le fait qu'il ne l'a pas rejeté, qu'il ne l'a pas oublié. Il s'autorise même à comprendre qu'il l'a attendu. « J'pouvais pas louper encore un de tes anniversaires pas vrai ? Désolé de t'avoir menti hier soir, et d'être parti si vite, j'avais un avion à prendre. » Et elle le retrouve instinctivement, sa main, le trajet vers la sienne. Et ils retrouvent immédiatement, ses doigts, leur place entre les autres. code by lizzou — img/gifs by TUMBLR. |
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Re: All I wanna do right now ♚ #jaykyu | Sam 22 Oct - 22:58 Citer EditerSupprimer
Hold hands with you - J A Y K Y U - Et il a du mal à y croire, Jay, qu’il est enfin là. Du mal à croire qu’il le tient dans ses bras, qu’il sent sa chaleur contre son torse. Il veut pas fermer les yeux, préfère garder les paupières levées, pour vérifier, pour s’assurer que c’est vrai, qu’il est bien là, avec lui. Il a peur, peur de détourner le regard, peur de le perdre de vue, peur qu’il disparaisse, tout simplement. Alors il le serre un peu plus fort contre son corps, l’emprisonne un peu plus fort entre ses bras tremblants. Et il s’assure de sa présence, teste sa tangibilité, se permet même un sourire, alors que ses yeux embués témoignent de cette émotion bien trop difficile à contenir. Une émotion qu’il cache d’un clignement d’yeux, alors que les deux s’éloignent, un peu, juste un peu, comme pour mieux se retrouver, comme pour mieux s’examiner. Et il entend les mots, Jay, perçoit cette voix qui retentit à ses oreilles, mais ne prend pas la peine de répondre, pas tout de suite. Son regard analyse ses traits à lui, tente de comparer ce qu’il voit à ce qu’il voyait, et veut se persuader qu’il a meilleure mine, qu’il rayonne – parce que dans ses yeux à lui, il rayonne toujours, Kyu. Et il se perd dans sa contemplation, se perd dans cet entremêlement de pensées qui encombre son cerveau. C’est finalement cette main qui cherche la sienne, la trouve, ces doigts qui cherchent les siens, s’y enroulent, qui parvient à le réveiller, à lui faire retrouver la terre ferme. Et à lui faire retrouver ce sourire-soleil, qui illumine le monde, ce sourire qui reprend sa place légitime sur son visage. « T’excuse pas, t’excuse pas, t’excuse pas. » Et il aurait pu continuer comme ça éternellement, mais il se retient, il se contient. Parce qu’il lui en veut pas, Jay. Parce qu’il lui en a jamais voulu. Parce qu’elle est oubliée, la peine, oubliée la déception passagère, qui lui a serré le cœur en le voyant disparaître si vite. Et sa main libre, moins timidement, retourne se frotter contre les mèches, retrouve sa place, contre la peau de celui qui lui a tant manqué. « T’excuse pas, c’est le plus beau cadeau qu’on m’ait jamais fait. » Et son sourire accompagne ses mots, preuve de son honnêteté, témoin de ses sentiments. Parce qu’il le pense sincèrement, Jay, qu’il a jamais reçu plus beau cadeau, qu’il a même jamais espéré si beau cadeau. Et petit-à-petit il se rend compte, Jay, de l’endroit où il est. Il se rappelle, Jay, du pourquoi il est là. Lentement, il lève la tête, affronte de ses prunelles perdues le monde qui l’entoure, les yeux scrutateurs de ceux qui les dépassent d’un pas rapide, ceux qui les regardent avec désapprobation, une lueur acérée dans le regard. Mais il n’y prête qu’une attention fugitive, avant de reporter son attention sur son Kyu, et le sourire revient, refleurit sur ses lèvres, avec plus de douceur, plus de tendresse, plus d’autre chose, aussi, un peu. « T’es venu voir les étoiles avec moi, dis ? » Et il se rappelle de cette autre soirée, en un autre lieu, sous les mêmes étoiles pourtant. Il se rappelle des mots, mots qu’il n’a jamais vraiment pu oublier, mots qu’il n’a jamais vraiment voulu oublier, qui ont hanté ses soirées solitaires, quand il ne savait plus quoi penser, quand il ne savait plus quoi faire. Mots qu’il rejette pourtant d’un vague mouvement de la tête, alors que sa main toujours imbriquée dans celle de sa moitié, pendant qu’il traîne le derrière lui. Et ses jambes prennent naturellement le chemin de l’observatoire qu’il connaît tant, a visité tellement de fois, dont il connaît le moindre recoin sur le bout des doigts. « Comment t’as su que j’étais là d’ailleurs ? » La question fuse dans sa tête, entre ses lèvres, sans qu’il y ait vraiment réfléchi jusque-là. Sourcils froncés, il s’interroge sur sa journée, ses paroles, tente de se remémorer s’il lui a raconté ses projets – devine plus qu’il ne s’en souvient, que oui, probablement. Parce qu’il parle beaucoup, Jay, parce qu’il parle sans doute beaucoup trop, Jay, que les paroles jaillissent de sa tête, incontrôlables, sans qu’il cherche même à les contrôler. Et ils sont rares les secrets, chez Jay, tellement rares qu’ils passent inaperçus, tellement rares qu’il parvient à les camoufler sans peine, masquant avec une difficulté qui ne se perçoit souvent pas, la gêne occasionnée par ses mensonges. Parce qu’il sait pas mentir, Jay, parce qu’il sait pas dissimuler, Jay, alors tout le monde croit qu’il le fait jamais, tout le monde croit qu’il n’a rien à cacher, jamais – personne ne voit qu’il se noie dans ses tromperies, se perd dans ses impostures. Illusions censées calmer ses plaies, qui ne font pourtant que les élargir. Mais cette nuit il oublie, un peu, ce qui le perturbe, ce qui le dérange. Et cette nuit, alors qu’ils rejoignent la queue pour les ascenseurs, son regard retourne se perdre dans les yeux de son univers. code by lizzou — img/gifs by TUMBLR. |
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Re: All I wanna do right now ♚ #jaykyu | Mer 2 Nov - 0:09 Citer EditerSupprimer
Hold hands with you - J A Y K Y U - Parce que personne jamais n'a su lui faire le même effet, parce que même Tasyr qui est pourtant devenu rapidement si important pour lui ne lui procurait pas de telles sensations. Il l'aime, comme un ami, le meilleur des amis. Et il aime Jayden bien plus que ça. Il l'aime si fort que pendant ses deux années il s'est souvent imaginé à quoi ressemblerait sa vie s'il lui avait tout dit, il a tenté de deviner quel goût pourrait avoir ses lippes, la teinte que sa peau prendrait s'il l'embrassait, si elle frissonnerait sous la pulpe de ses doigts gourmands. Pourtant il n'a rien dit, et ce même lorsqu'il l'a retrouvé. Il a tenté pourtant, mais à abandonné dès les prémices d'un échec. Alors aujourd'hui lorsqu'il sont de nouveau réunis, ce besoin tacite de tout lui dire fleurit de nouveau, sus le rayonnement de son Soleil mais il tait pourtant ses sentiments, préfère ce contenter de profiter de l'instant, de son parfum, de sa voix, de sa main. Ses joues se teintent de pourpre lorsque les doigts de son vis-à-vis, de sa moitié s'égarent dans ses cheveux habitués à les accueillir, lorsqu'il parle de sa présence comme un cadeau. Son regard se dissimule sous les mèches désordonnées, ses lèvres s'entrouvrent mais il ne trouve pas quoi dire alors il garde le silence, hoche simplement la tête à la question de son Soleil. Réalité pourtant masquée, puisqu'il n'a que faire des étoiles, des astres si lointains qui brillent la haut : lui ne voit que la lumière de son Jay, plus puissante, plus belle, plus rassurante. Alors il le suit, parce que tant qu'il tient sa main il pourrait aller n'importe où, il pourrait traverser le monde, l'univers. Et il se fiche du reste, des regards, de la fatigue, le monde pourrait exploser qu'il n'y accorderait aucune forme d'importance parce que son unique préoccupation elle est là, entre ses doigts. Puis son visage se relève lorsque sa voix brise le silence une nouvelle fois (parce que Kyu il n'entend pas le brouhaha, il ne l'entend que lui), et ses lèvres s'étirent légèrement. « Je l'sais parce que je t'ai invité. » Son regard cherche celui de son Soleil, parce qu'il sait qu'il va y déceler l'incompréhension. Alors lorsqu'ils s'arrêtent il sourit un peu plus, cherche les mots pour tout lui expliquer, et prend finalement la parole. « Je.. J'ai tout organisé. Tu te demandes pas où est passé ton pote ? Bah il est rentré chez lui. Je lui ai demandé de te faire venir ici pour te faire la surprise.. » Et les doutes s'emparent de lui lentement, le poussent à avoir peur (encore). « Tu... tu m'en veux pas ? Désolé de t'avoir menti et.. et tout le reste.. » code by lizzou — img/gifs by TUMBLR. |
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Re: All I wanna do right now ♚ #jaykyu | Dim 13 Nov - 23:50 Citer EditerSupprimer
Hold hands with you - J A Y K Y U - Alors il s’agrippe désespérément à ses doigts, dans une étreinte peut-être un peu trop brutale probablement pas assez douce. Mais il a si peur, Jay. Si peur de le voir disparaître, s’il relâche la pression. Alors il serre. Fort. Comme si sa vie en dépendait. Et tourne son regard vers son ami, cligne des yeux devant sa réponse, fronce les sourcils sous l’incompréhension. Il attend des explications – qui ne tardent pas à arriver. Et son regard s’illumine soudainement, et son visage s’éclaire, sous l’assaut de son sourire étincelant. « C’est vrai ? Genre t’as fait tout ça pour moi ? » Et la surprise tord un peu son visage, et la joie fait briller ses prunelles un peu plus fort. Enfant d’émotions, incapable de cacher ce qu’il ressent, incapable de dissimuler ses lèvres qui s’étirent à lui en faire mal. « Waaaaah t’es vraiment trop fort ! J’en attendais pas moins de toi. J’suis trop content. » Et il sourit beaucoup, rigole un peu, se moque de lui-même, lui qui n’a rien vu, lui qui n’a rien compris – l’innocence personnifiée, celui capable de croire absolument tout, absolument tout le monde aussi. Celui tombé dans le piège la tête la première, avec sa crédulité d’enfant, sa naïveté de gosse. Et sa main vient d’elle-même assener une pichenette sur le front de son ami, alors qu’il tente de prendre un air sérieux, les éclats de rire pourtant perceptibles dans son regard. « Bien sûr que non j’t’en veux pas gros bêta ! Pourquoi j’t’en voudrais même ? » Et elle est sérieuse, sa question. Et il comprend vraiment pas pourquoi il se la pose, Kyu. Parce qu’il a déjà essayé, Jay, parce qu’il a jamais réussi, parce qu’il est incapable de lui en vouloir, incapable de lui reprocher quoique ce soit – parce que sa simple présence le comble de joie, qu’il pourrait tout faire pour le garder auprès de lui, accepterait le moindre de ses défauts, si ça lui permettait de le conserver dans sa vie, d’assurer sa présence dans son univers. Et c’est si peu cher payé, à ses yeux, et ça vaut tellement le coup, pour lui. « T’es un peu con mon Kyu. » Des étoiles dans les yeux, tonalité amusée dans la voix. Il le pense pas, pas vraiment, veut juste lui faire comprendre que ça arrivera, qu’il est effectivement un peu stupide de penser ça – que c’est bien mal le connaître, de s’imaginer ce scénario. Il en a pas conscience, Jay, de tous les doutes de son ami. Il a juste conscience de tout ce qu’il éprouve pour lui – de ce besoin presque physique de l’avoir avec lui constamment. « Si tu me promets de rester pour toujours toujours toujours même quand on sera vieux et ridés et que tu devras changer ma sonde urinaire, alors moi j’te pardonne tout tout tout ! » Et il sourit, rit un peu à cette idée, s’imagine aussi un peu – et ça lui fait plaisir, et ça lui fait du bien. Parce qu’il est heureux, Jay, de penser qu’ils peuvent avoir un avenir commun, heureux de dessiner en arabesques lumineuses un futur où ils continueraient d’avancer ensemble, main dans la main, un futur où il pourrait le regarder – pour l’éternité. code by lizzou — img/gifs by TUMBLR. |
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