Outfit | hair + Combien de fois n'avait-il pas tenté de lui avouer ? De vaines tentatives qu'il avait rattrapées de justesse. Par son rire, par une connerie prenant le pas sur la vérité. Son sourire était devenu quelque chose de naturel, de passe-partout. Qu'au final, il n'était pas tant à regretter. Plus triste, mais au moins vrai. Boudeur, mais plus sincère. Bien que plus renfermé, et refusant la discussion. Mais il n'y avait bien que Yohan, pour l'influencer autant. Pour le faire passer du chaud au froid. Pour enlever aussi rapidement cette envie de le repousser, pour chercher à nouveau son contact. Son front contre son épaule. Sa main contre sa nuque. C'était rien. C'était tout. C'était brûlant, et doux. C'était addictif, son touché. Et c'était peut-être pour ça aussi, qu'il boudait. Parce qu'il lui avait montré ce que c'était, d'être désiré, et que ce n'était qu'une illusion d'éphémère, d'une réalité dont il ne goûterait probablement jamais.

Il assumait pas. Il avait jamais assumé. C'était Mana, le roi des mensonges, le mec qui en avait tellement inventé, que lui même s'y noyait. Tellement qu'il savait qu'il n'y avait pas d'échappatoire à tout ça. Et que s'il voulait le garder, il allait devoir vivre avec ses erreurs, avec ses vérités factices et crées. Si c'était le prix à payer, soit. Il s'en fichait. Ne pensait pas ça important. Le passé le définissait pas. Son orientation non plus. Son amour pour lui… non plus. Mais en enlevant petit à petit les choses… Il ne restait que lui. Un petit menteur, caché par un sourire trop grand pour être réel, parfois. Il avait la trouille. Il avait toujours été lâche. Il voulait pas l'effrayer. Il voulait pas le perdre. C'était trop demander, que d'être la personne à ses côtés ? Il ne lui demandait pas son amour, pas même son coeur. Juste une place. La première place. Et même si la première place dans la sienne, de vie, ne valait probablement pas beaucoup, il le lui donnait. Il lui donnerait tout ce qu'il avait. Pas grand chose. Pas suffisamment, sans doute… Il soupire, écoutant sa voix. Son ton, l'énervement semblait s'être dissipé. L'apaisant, lui aussi. Les yeux pourtant clos, il les rouvrit sous la surprise de se faire redresser. Sans comprendre, avant de comprendre. Il aurait pas du dire ça. Il aurait simplement du accepter ses excuses et ne rien dire de plus. Le laisser croire que tout ça lui avait déplu, même si c'était mentir, même si cela l'aurait blessé d'autant plus. Il avait pas pu… Il avait ses limites. Sa faiblesse. S'il n'avait pas détesté, il avait forcément aimé. Et sans qu'il n'arrive à caser quoi que ce soit, il voyait le visage de Yohan, face au sien, qui démontait peu à peu, comprenait la vérité. Et lui qui redevenait anxieux, son coeur reprenant ses battements incessants dans ses tempes, et la panique s'emparant de son corps, serrant sa gorge. Son rire passant difficilement, nerveux, alors que ses doigts accrochent inconsciemment son haut.  « ah, il faut croire que je le suis pas totalement ahah...ah. » Menteur. Encore un autre mensonge qui s'empile avec les autres. Un truc qu'il avoue à moitié, de peur de se mouiller, de tomber...De se fracasser, et de pas pouvoir en récupérer les morceaux, de leur amitié. Parce qu'il savait qu'une chute d'aussi haut, il s'en remettrait pas. Mais ce n'était qu'un petit aveu et il pourrait toujours se rattraper à une autre branche. Qu'est-ce que ça changerait, s'il savait qu'il était pas hétéro ? L'espoir gonflait, nourri par un amour qu'il s'interdit. C'était l'occasion de trop. « est-ce que tu m'en voudrais… si je te dis que je le suis pas ? » Moins certain, moins rieur. Son sourire s'était crispé, baissant de nouveau les yeux. S'il lui avouait avoir menti… est-ce qu'il s'énerverait ? Probablement. C'était égoïste, au fond. Parce qu'il arrivait pas à vivre avec ce poids sur ses épaules. Parce que les mensonges pesaient, à la longue. Parce que tout son corps lui criait je t'aime et que parfois, bah… Ça lui échappait.

Outfit + J’étais complètement sur le cul. Si tout à l’heure déjà, je pataugeais dans la semoule, désormais, c’était pire. Je savais plus que croire, que penser, que déduire de tout ça. La réponse paraissait évidente, et en même temps, elle ne l’était pas. Parce que je pouvais pas croire qu’il m’avait menti. Je voulais juste pas y croire. Mais sa phrase ne pouvait pas avoir d’autre sens. Ses mots ne pouvaient être mal interprétés. Il y avait pas plusieurs issues. Juste une. Improbable, mais bien réelle. Que j’avais jamais vu. Que j’avais jamais voulu voir non plus, sûrement. Ça aurait rien du remettre en question. Ça aurait pas du changer grand chose. Au pire, j’aurais du m’énerver, comme à mon habitude. Sauf que non, à la place, j’étais juste sous le choc. A attendre une réponse qui ne venait pas. A regarder son visage impuissant et effaré. A pas comprendre ce qui était entrain de se passer.

Nous deux, ça avait toujours été une évidence. Du moins, pas au début, mais enfin, façon de parler. Mana s’était immiscé si facilement dans ma vie, que je ne m’en étais même pas rendu compte. Qu’une vie sans lui était maintenant chose complètement absurde. Dérisoire. Deux meilleurs amis, qui se comprenaient et se cherchaient souvent un peu trop. Beaucoup d’engueulades, mais beaucoup de rires aussi. Et quelques câlins dans le lot, devenant bien plus fréquents si on y repensait. Sauf que ça m’avait jamais paru étrange. Juste… Naturel. Comme ce soir où je l’avais prit dans mes bras pour me réconforter. Alors que j’avais jamais dépendu de personne. Mais il n’était pas, personne. Juste que là, tout de suite, je savais plus trop ce qu’il était. Comme si en modifiant l’un de ses paramètres, notre relation elle aussi, s’en trouvait affectée. Je le regarde paniqué, j’entends carrément son coeur qui bat d’où je suis et c’est à peine si je crois qu’il frôle la crise cardiaque. Alors j’avais raison ? Il n’était pas hétéro ? Il faut croire ? Non mais c’était quoi cette réponse sérieux ?! Il allait me faire croire que cet élan de panique incontrôlée se résumait à une subite découverte ? Et il y avait écrit pauvre con sur mon front aussi ?? J’avais envie de m’énerver. J’avais réellement envie d’exploser. Mais j’y arrivais pas. Parce que je sentais son rire nerveux. Je voyais son regard fuyant. Et je pouvais juste pas l’enfoncer alors qu’il semblait déjà crever. Mais putain ce que ça me rendait dingue ! « Dis moi, t’as cru tu pouvais te payer ma tête ? » laissais-je tout de même échapper très bas en serrant les dents. Histoire de bien lui faire comprendre que je n’étais pas dupe. Qu’il devait arrêter son petit jeu s’il voulait pas que je lui saute vraiment à la gorge. Et puis l’aveu. D’un seul coup, m’y attendant beaucoup moins. « Si je t’en voudrais ? » La réponse logique était oui. Ça avait toujours été celle la. Surtout quand il s’agissait de mensonge. De lui, qui plus est, en qui j'avais une totale confiance. Et en même temps… Non. Parce que ce n’était pas un mensonge essentiel. Parce qu’il avait eu le courage de m'avouer la vérité, même s’il baissait les yeux. Parce qu’il reconnaissait son tord. Et parce que… Au fond, cette réponse me plaisait plus que celle que j’avais toujours cru savoir. Étrangement. Sans en comprendre la portée. « ...ça dépend. Explique moi pourquoi tu m’as pas dit la vérité. » Ouais, je voulais comprendre. Comme si comprendre sa raison m’éclaircirait sur mes zones d’ombres. Je pouvais toujours rêvé, non ? J’avais toujours été un handicapé des sentiments. Je soupire, essayant de laisser couler toute cette colère emmagasinée, décrispant mes membres avant de me laisser aller, déposant cette fois ci moi même un instant ma tête contre son torse. M’y reposant un instant, comme si ça pouvait recharger mes batteries, avant de me relever légèrement, mon regard plongeant dans le sien. « Alors tu es quoi ? Bi ? Ou… Gay ? » Apprendre que ce n’était pas des filles mais des mecs ses coups de fils ne m’étonnerait même plus. Sauf que là, ça me plairait beaucoup moins. Parce que j’avait toujours cru être le numéro un.

Outfit | hair + Le problème avec les mensonges, c'est qu'il fallait en inventer d'autres pour les garder intactes. Une toile fragile. Et le problème à avouer la vérité, c'est qu'il ne pouvait pas en avouer un, sans affaiblir toute la structure. L'un reposait forcément sur l'autre. Mais d'autres reposaient, tout en haut. Les plus petits, ceux à moins d'impact… Ceux qui ne détruisaient pas totalement ce qui avait été construit, mais qui en auront forcément, puisque reposant sur une confiance donnée et mutuelle. Mana aurait pu tout lui pardonner. Parce qu'il l'aimait, parce qu'il passerait au delà de tous les murs. Parce qu'il ne voyait que YoHan, pour se perdre dans la colère ou la haine. Mais il aurait aussi du savoir, que ce n'était pas son cas. Qu'ils ne fonctionnaient pas pareils, qu'ils étaient opposés. Que sa confiance était quelque chose de trop précieux. Comment aurait-il pu savoir, ce jour-là, que tout prendrait de telle proportion. Tout était devenu si gros, qu'il n'avait jamais trouvé l'occasion de s'en débarrasser. Il avait repoussé l'échéance, toujours plus. Jusqu'à ce qu'il n'étouffe. Jusqu'à ce qu'un jour, tout ne s'écroule de lui-même. Puisqu'il n'y avait que ça à faire, attendre. Un jour ou l'autre, leur relation changerait. Et c'était trop tard pour lui dire toutes ses vérités. C'était trop tard pour demander pardon.

Il était pas prêt. Mais il n'aurait jamais été prêt. Il ne lui avouait même pas ses sentiments. Preuve que si il avait voulu le faire, il serait mort d'une crise de panique avant même d'en avoir prononcer les mots. Yo Han, il voulait pas le perdre. Il pouvait pas. Il avait toujours été son pilier, sa stabilité. Son univers, sa personne. Et il pouvait sentir à quel point c'était fragile. A quel point c'était facile, de le mettre en colère. Non. Il se payait pas sa tête. Il prendrait pas plaisir à jouer là-dessus. Il s'aventurerait pas sur ce chemin, si ça résumait à le perdre. Parfois, Yo Han était idiot. Pour croire que ça l'amusait peut-être. Ou que ce soit facile, de tout balancer. Il était pas un gars franc, il l'avait jamais été. Il était lâche. Il souriait, même quand il souriait pas. Alors il aurait bien du le deviner, qu'il était entrain de galérer. Que c'était pas pour se sauver lui, mais qu'il se souciait bien plus des autres. Bien plus de lui. Ça dépendait ? Il savait alors que ce qu'il dirait déterminerait la suite. C'était sa faute. Son jugement. Sauf qu'il savait pas ce qu'il devait dire, pour sa défense. Parce que je t'ai aimé au premier regard, mais que je savais que tu me repousserais ? Parce que je voulais juste être avec toi, tant pis si je pouvais pas t'avoir totalement pour moi ? C'était pathétique. Un peu.  « Je voulais pas que tu me repousses, ou que tu me regardes différemment. Je te connaissais pas assez au début et… je voulais pas que tu me juges. Puis après … j'ai pas eu le courage… Je voulais pas prendre le risque de voir notre relation changée. Ça me définit pas… »  Il voulait pas qu'un jour, tout s'arrête. Qu'un jour, il disparaisse de sa vie parce qu'il avait fait une connerie de trop. Il regrettait déjà, d'avoir touché à sa toile. Torturé, paumé. Il écarquille pourtant les yeux, en sentant sa tête s'appuyer sur son torse. Et c'est à son tour, de glisser ses doigts dans ses cheveux. Peut-être qu'il devrait pas, surtout après ça. Surtout après lui avoir dit qu'il était attiré par les hommes. Il avait beau le connaître, il avait jamais eu son opinion là-dessus. Il savait pas ce que ça changerait, ou si ça changerait rien. Il savait pas. Parce qu'ils avaient évolué dans un mode où c'était mal vu. Où c'était contre les conventions et qu'ici, à Yonsei, ils venaient pratiquement tous d'un milieu aisé, bien éduqué. Un monde qu'il connaissait pas… Mais ça non plus, Yo Han savait pas. Il croisa de nouveau son regard, et pour une fois, il sembla moins paniqué. Parce que c'était dit, de toute façon. Loin de se douter qu'il se souciait de la personne au bout du téléphone.  La voie du mensonge restait toujours aussi séduisante, pourtant. L'incitant à toujours plus. A mentir, encore, pour sauver sa peau. Sauf qu'il savait que c'était sa seule chance de faire les choses plus ou moins bien, pour une fois. « J'aime que les hommes. » Et depuis quatre ans, il l'aimait lui. « Ne m'en veux pas... S'il te plait. »

Outfit + Je savais pas comment on en était arrivé là. Comment d’un simple snap… Ça avait pu partir si loin. J’allais l’interdire de se refaire une teinture si ça continuait. Parce que là, ça atteignait des sommets tout de même ! Alors certes, cette couleur lui allait bien. Même vraiment bien… Mais là n’était pas le problème ! Le truc, c’était que tout découlait de là. D’une photo qui demandait un avis… Mon avis… Avait-il voulu savoir si ça me plaisait ? A moi ? Ou parce que j’étais un homme peut être ? ...Pourquoi tout devenait si compliqué d’un seul coup ? C’était à croire que chaque détail anodin du quotidien pouvait avoir un sens caché. Et lorsqu’il m’avait cherché par sms, en me sortant qu’il allait me chauffer, est-ce qu’il blaguait vraiment ? Encore une fois, impossible à déterminer. Parce que Mana rigolait tout le temps, même quand ce n’était pas le cas, rendant un jugement de son état d’esprit bien plus dur. Décidément, ce type allait vraiment me rendre dingue. Et il fallait croire que je n’étais pas au bout de mes surprises...

Je savais pas ce que je cherchais en posant mes questions. Qu’elle réponse pourrait m’énerver ou non. Parce qu’il n’y en avait pas de bonnes ou de mauvaises. Dans les deux cas, il m’avait menti de son plein gré, je ne l’y avais pas poussé. Mais c’était un mensonge mineur. Quelque chose qui ne le définissait pas réellement. Dont il pouvait avoir honte peut être ? Ou peut être pas. Combien de fois j’avais entendu des bruits de couloirs comme quoi il était gay ? Combien de fois je leur avais ri au nez, pensant que moi, son meilleur ami, j’avais raison et le connaissais mieux que les autres. J’avais du passé pour un beau con. Et j’avoue que là, ça me faisait bien chier en y repensant. Pourquoi j’étais le seul pas au courant ? Il avait pas confiance en moi ? Ou alors il voulait pas se confier à moi ? J’étais quoi pour lui ? J’avais cru… Je savais pas. Ça m’énervait. Même si je le montrais pas vraiment. Attendant, tentant de patienter histoire qu’il me sorte sa version de l’histoire. Qui ne tarda pas à arriver. Et je soupirais. A la fois désabusé, soulagé, et frustré. Cet idiot franchement… A cause de lui, j’aurais des cheveux blancs avant l’heure ! Mais je pose tout de même ma tête contre lui, frissonnant en sentant ses doigts dans mes cheveux. Sensation étrange maintenant que je connaissais ses attirances. Maintenant que je savais ne pas le laisser indifférent. Parce que c’est ce qu’il avait laissé sous entendre, non ? Que mon touché lui avait plu. Que peut être… Si ça n’avait pas été un jeu, il aurait voulu que je continue ? J’en savais trop rien. C’était trop d’infos pour moi la. Mais je n’enlevais pas ses mains de ma chevelure. Parce que… Je voulais lui montrer qu’il s’était trompé dans ses calculs. Que je l’aurais jamais repoussé pour pareil connerie. Parce que c’était lui. Et puis l’aveu final, comme quoi il aimait que les hommes. Qu’il avait jamais eu de nanas et qu’il s’était vraiment foutu de ma gueule tout ce temps. Pour le coup, je pouvais pas laisser passer ça, me relevant, et dégageant sa main. « Yah ! Espèce d’abruti, comment t’as pu me mentir tout ce temps ! Tu sais à quel point ma confiance est dure à obtenir ? A quel point je te fais confiance ? T’as cru quoi, que je t’aurais jugé ? Que j’aurais plus voulu de toi ? Mais t’as vraiment un problème mec ! Ou alors tu me connais pas… Je comprends pas. Certes, quand tu me connaissais pas, je peux concevoir, mais ça fait quoi, quatre ans ? Des occasions, tu en as eu des tas. Et c’est moi qui dois te sortir les vers du nez ! Mais merde, en quoi notre relation aurait changé ? Tu aurais pu me mater tous les soirs quand j’étais à poil que ça m’aurait rien fait ! ...Enfin… Bref ! Ce que je veux dire, c’est que certes, ça te défini pas. Mais j’aurais voulu que tu sois sincère avec moi. Que tu me prouves qu’on était amis, que tu me faisais confiance, qu’on pouvait tout se dire… » Parce que moi, je lui avais même parlé de ma sœur. J’avais été jusqu’à pleuré devant lui. Il pouvait pas comprendre. Sauf que malgré tout ça, le truc qui m’énervait le plus, c’était que je savais que j’arriverais pas à lui en vouloir. Pas face à cette bouille. Pas alors qu’il avait été sincère tout en sachant que je l’engueulerais. Me passant une main dans les cheveux rageusement, je jurais avant de le toiser à nouveau. « Je vais te le dire qu’une fois, alors écoute bien. Tu es mon ami, et jamais je te jugerais. Parce que tu comptes énormément pour moi et que tu es… Tu es Mana quoi ! Alors arrête de te prendre le chou pour de la merde et me mens plus jamais. » Pourquoi il comprenait pas ? Que parce que c’était lui, je pourrais jamais me moquer de lui ou le repousser pour pareil connerie. Mine de rien, ça me blessait. Mais ça non plus, je lui dirais pas, préférant l’attirer dans mes bras un instant, histoire de pas trop m’en vouloir de lui avoir crier dessus. Puis mes mains viendraient se perdre dans ses cheveux, et je lui ébourifferais sa tignasse dans tous les sens, histoire de lui faire une coupe d’enfer. Fallait bien que je me venge, non ? Faisant demi-tour, je m’éloignais avant de m’arrêter devant la porte, le toisant avant d’ajouter, un sourire narquois se dessinant enfin sur mes lèvres. « Tu te dépêches, ou je mange sans toi ? » Peut être que le fait qu’il soit gay changerait des choses à l’avenir, mais là, tout de suite, j’avais pas envie d’y penser. Je m’étais énervé deux fois, et j’avais l’estomac vide, fallait pas trop m’en demander.