sombre
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal
Le Deal du moment : -34%
Smartphone 6,67 POCO M6 Pro – Ecran 120 Hz ( ...
Voir le deal
152 €


    :: Défouloir :: 2016

a girl with kaleidoscope eyes — Jae

Invité
Invité
Anonymous
 
a girl with kaleidoscope eyes — Jae | Jeu 7 Juil - 18:52
Citer EditerSupprimer
La luminosité extrême donne la migraine. Les yeux de Syu n’arrivent pas à s’adapter à la lumière, à la blancheur de la chambre d’hôpital. Durant ce dernier mois, elle a tout juste réussi à rester éveillée. Peut-être la puissance des médicaments qu’on lui administre souvent pour calmer la douleur à la tête qui la lance presque constamment malgré tout, peut-être la fatigue à la fois physique et mentale. Elle ne sait pas. Parfois, elle entend la voix de son petit papa qui lui parle de ce que Shin Bom a fait durant la journée et de combien elle manque à son petit bout. Elle aimerait bien le serrer dans ses bras, c’est ce qu’elle se dit parfois. Mais elle refuse qu’il vienne la voir. Hors de question qu’il voit sa mère dans un lit d’hôpital.

C’est drôle. Aujourd’hui, son père a l’air contrarié, se dit-elle. Elle ouvre les yeux lentement mais peine à les garder ouverts et lui sourit. Du calme, papa. Je ne sais pas ce que tu racontes, mais du calme. Tu sais bien qu’il ne faut pas stresser une patiente. Je ne sais pas ce qu’il fout là, ce sale merdeux. Elle fronce les sourcils. De qui parle-t-il ? Il ne s’est même pas assis et fait les cents pas dans la chambre si bien que Syu a du mal à le suivre. Elle laisse échapper un petit soupire et ajuste de nouveau sa position dans le lit. Qu’il est inconfortable, ce lit. Chez elle, elle a spécialement fait installer un lit au matelas très épais mais également moyennement souple, juste car elle aime la sensation de s’enfoncer dans du coton. Ce lit d’hôpital est tellement dur et fin qu’elle ne s’y sent pas à l’aise. Elle ne sait pas exactement combien de temps il lui a fallu pour penser à ça mais quand elle rouvre les yeux, se sentant à peine plus réveillée, ce n’est plus son père qui se tient à côté de son lit.

Jae… murmure-t-elle. En voilà un rêve étrange. Pourquoi viendrait-il la voir à l’hôpital, puisqu’il n’en a rien à faire ? Ça ne peut donc être qu’un rêve. Alors, elle s’autorise à lui faire un sourire. Salut, beau gosse. Non. Ce n’est qu’un rêve, mais ne dis pas ça, Syu. Sait-on jamais, qu’il t’entende. Lentement, elle se redresse en position assise sur son lit et lève les yeux vers lui. Il a encore son air renfrogné. Ce n’est pas étonnant. Qu’est-ce que tu fais ici ? Je t’ai manquée ? demande-t-elle. Malheureusement, ce n’est que la morphine qui la fait parler. Ce n’est ni un rêve, et il va probablement la faire retomber salement sur Terre en moins de deux mais la blondie ne s’en rend pas compte et continue de sourire avec ingénuité.
Invité
Invité
Anonymous
 
Re: a girl with kaleidoscope eyes — Jae | Lun 25 Juil - 21:40
Citer EditerSupprimer
Tu crois qu'il t'a reconnu ? Bien sûr que oui. D'une part, s'il ne t'avait pas reconnu, il ne serait pas rentré en trombe dans la chambre lorsque ton regard a croisé le sien dans le couloirs. Ta présence n'est pas la bienvenue ici. T'as baissé les bras en voyant cette réaction, vexé, t'as tourné les talons et fait marche arrière en donnant les fleurs que t'avais, aussi petit le bouquet fût-il, à la première mamie que tu as croisé... Et puis au final, t'as inspiré profondément. C'était l'heure de se calmer, pour montrer que tu étais mieux que toutes les rumeurs et tous les ragots à ton sujet. Tu expires tout l'air de tes poumons, et t'armant une nouvelle fois de ton culot légendaire, te voilà à pousser la porte de la chambre d'hôpital de Syu.

Dans un premier temps tu es déçu de ne pas croiser son prétendu fils... Et puis la déception laisse place au soulagement. En balayant la salle du regard, tu prends soin d'ignorer son père afin d'éviter tout conflit. Il doit probablement faire une drôle de tête, lui qui t'avait vu avec des fleurs. Tu serres les poings et les dents, retenant les questions basiques que tout être sur terre poserait quant à l'état de la patiente... Mais toi, tu es fier, un peu gêné malgré ta nature. Cet homme tu l'a connu comme étant quelqu'un d'intègre, mais tu sais qu'il ne te ratera pas au moindre faux pas : chose que tu redoute, car ton tempérament de feu risquerait de tout faire déraper, encore une fois.

Tu tires une chaise pour t'assoir prêt du lit, en silence, tentant d'être le plus indifférent possible. Pas de contact physique avec le garde du corps à proximité, alors tu tires ton porte feuille rempli de tickets de caisse. Si Syu semble encore dormir, tu dois t'occuper de la manière la plus anodine possible, chose dont tu as appris à devenir maître en prison. Quand tu ne faisais pas de boxe, tu passais ton temps à faire des origami, c'est pour quoi tu étais déjà attelé à la tâche de faire une petite fleur en papier. En voyant ça, le paternel a probablement hausser les sourcils et levé les yeux au ciel en soupirant, avant de sortir "chercher un café".

Quelques minutes après, c'est ton nom que tu entends, et tu déposes la première fleur de papier sur le bord de la table de chevet. Tu continue ton activité sans pour autant lever les yeux vers elle, par peur d'être apeuré par son état. tu m'as envoyé un message, non? Tu esquives la seconde question. Pas question de faire le fier, alors tu t'acharnes un peu plus sur le bout de papier que tu plies entre tes doigts. Comment tu te sens? Tu es neutre, presque froid, par peur de trahir une once d'émotion. Tu ne veux pas qu'elle sache que tu es venu en courant, tu aimerais qu'elle croit que tu es là par obligation. Tout cela ne te mène à rien au final, mais tu as besoin de savoir que Syu ne veut pas de toi dans son présent et futur. Pour son bien. Mais tant qu'elle ne te chasse pas, tu resteras là, malgré ton attitude.
Invité
Invité
Anonymous
 
Re: a girl with kaleidoscope eyes — Jae | Mar 26 Juil - 18:16
Citer EditerSupprimer
Syu aimerait pouvoir le regarder dans les yeux. Comme d’habitude, il se la joue froidement. A croire que pour lui, exprimer ses sentiments et ses émotions serait une erreur fatale. Pourtant, elle le savait en acceptant d’être sa petite amie. Elle le connaissait déjà et avait bien remarqué son accablante incapacité à exprimer quoi que ce soit d’autre que de l’énervement ou de l’indifférence. Quel gros malin. Il savait pertinemment que c’était le pire. Pire qu’être aimé ou haï, il y avait l’indifférence. Certes, il ne l’avait pas toujours traitée ainsi. Il y avait, en de rares moments, des élans de quelque chose qui pouvait s’apparenter à de l’amour. Mais Syu n’en a jamais été sûre. Elle laisse échapper un petit soupire par le nez et observe autour d’elle. Son ton froid ne la dérange plus. De toute façon, ce n’est qu’un rêve. Elle ne tardera pas à se réveiller. Son regard se porte sur la table de chevet. Outre les fleurs de son père et celles de Bom Chan, elle trouve une petite fleur en papier faite avec un ticket de caisse. Elle la prend le plus délicatement possible, malgré ses gestures encore maladroits et tremblants, et l’observe. Merci… pour la fleur. Ce qu’il peut être maladroit. Cette fleur, elle se doute que c’est pour s’excuser de ne pas en avoir apporter des vraies, en quelque sorte. Elle ne lui en veut pas de toute façon. Pour une fois qu’il lui fait un cadeau simple, impossible de refuser. C’est alors que la robe lui revient en mémoire. Cette robe prune tellement belle qu’elle a gardé dans son armoire sans jamais la porter. Elle n’aurait plus aucun sens de toute façon. Elle a toujours menti et prétendu à son mari qu’elle l’avait achetée sur un coup de tête mais ne l’aimait pas tant que ça. Pourtant, elle la gardait précieusement.

Elle se souvient à peine dudit message. Quel était-il déjà ? Quelque chose comme « viens me voir » sans aucun doute. Sous l’effet de la morphine, elle aurait été tout à fait capable de lui envoyer ce genre de requête pathétique. Elle fronce les sourcils. Elle s’excuse à demi-mots mais ne lui dit pas de partir s’il en a envie. Secrètement, elle est tellement heureuse qu’il soit venu la voir.

A sa question, une main se porte automatiquement à sa tête. Un bandage en fait le tour pour dissimuler et protéger les points de suture qu’elle a reçus. A cause de ses cheveux si fins, ils se voient beaucoup quand elle le retire. Pour l’instant, elle n’a pas mal, mais quand la morphine se dissipera, elle cherchera par tous les moyens à dormir pour oublier la douleur. Alors elle hausse les épaules. Elle pourrait lui dire que finalement, elle ne va pas si bien que ça, qu’être à l’hôpital la rend malade, que son fils lui manque, elle va finir à la rue et sans lui si elle ne reprend pas bien vite le travail mais qu’après tout, elle est heureuse qu’il soit venu, que ça la fait se sentir importante à ses yeux. Sa fierté reprend le dessus, tel un chat errant blessé. Pas trop mal. On s’occupe bien de moi ici. Mensonge. En plus, la nourriture est à vomir.

Très vite, elle a bien compris que ce n’était pas un rêve. Alors elle lève la main en l’air et la repose sur la tête de Jae, qui n’a même pas encore daigné lever les yeux sur elle. Comme elle n’a pas de force, elle l’a laissée retomber un peu fort. Désolée. Ce mot s’échappe dans un rire de sa part. Bon, elle n’est pas vraiment désolée, vu son regard rieur, mais elle ne veut pas l’énerver. Son pouce caresse le front du boudeur. Qu’est-ce que c’est que cette coupe ? demande-t-elle en regardant ses sidecuts. Un rire s’échappe encore. Une vraie coupe de yankee… Vraiment, toi… Ça te va bien. T’as de la chance que ton patron t’aie employé, avec une tronche pareille. Est-ce que tu comptes me regarder en face, un jour ? Elle n’a pas marqué de pause entre les deux sujets, comme si savoir s’il comptait lever les yeux était tout aussi anodin que sa coiffure.
Invité
Invité
Anonymous
 
Re: a girl with kaleidoscope eyes — Jae | Jeu 11 Aoû - 22:32
Citer EditerSupprimer
Sa réponse a l'effet d'un énorme soulagement. Tu le sais, car tes épaules se sont détendu, tu as l'air moins crispé. Dans un sens, si Syu te dit qu'elle va plutôt bien, c'est que ce n'est pas si horrible qu'on pourrait l'imaginer. Tu retiens ton soupire de soulagement, manquant de déchirer le papier fin entre tes doigts. Rien ne peux être pire que le mitard. C'est ce que tu crois et il faut croire que tu en es persuadé. Dans un sens, ici Syu est mieux que seule chez elle avec son fils... Quoique, en vu du gorille qui est parti faire un tour, ses parents sont toujours au petit soin. Bien. Tes narines se rebiffent sous cette pensée,... Et puis tu préfères oublier cette légère amertume qui t'a traversé l'esprit à ces simples souvenirs qui tu as enterré il y a un petit moment.

La main qui se pose sur ta tête te surprend. Le dernier échange physique que tu as eu avec Syu était loin d'être affectif, si bien que tu manques presque de lever les yeux pour la regarder. Comme un petit chien qu'on a pardonné. Reprend ton self contrôle, et reste aussi neutre que possible. si elle s'excuse, tu ne bronches pas pour autant, sans prendre la peine de la rassurer. Ce n'est pas grave. Ca t'arracherait les cordes vocale de dire cette simple phrase, alors tu hausses les épaules. Bon dieu que tu paraît désinvolte. tu casserais la gueule du type à la place de Syu, et pourtant tu continue d'agir comme un connard. Cette petite tape sur la tête n'était que le commencement. Ce contact sur ton front te donne un léger frisson dans le dos, et tu t'es arrêté de bidouiller ta fleur en origami. C'est probablement les calmants, tu penses. Il n'y a aucune raison pour que Syu soit aussi gentille avec toi après tout ce qui s'est passé et après vos retrouvailles. Elle te donne presque l'impression de t'avoir pardonné... Mais c'est la morphine, tu essais de te persuader. C'est un geste anodin, tout comme la conversation qu'elle lance sur tes cheveux... Et toi.

Tu as levé la tête en entendant sa dernière réplique, comme piqué à vif. Sur le coup, tu l'as presque fusillé du regard. Syu devrait comprendre que tu n'aimes pas voir les gens dans un état mal en point. Que tu ne supportes pas cette vue... Enfin, à l'époque elle s'en serait probablement douté. D'ailleurs, lorsque tes yeux se posent à peine quelques secondes sur ses pansements, ton coeur s'affole,  empli de colère envers le petit malin ayant foutu le feu.. Et tu détournes rapidement les yeux en t'acharnant un peu plus sur ce que tu tiens entre les mains. Tu ne souris pas, reste de marbre. C'est le seul type qui a accepté de m'embaucher après... Mes différents avec la justice. Tu marques une pause. Pas la peine d'en dire plus, Syu n'a pas besoin de savoir tes différents avec le club de boxe après ta sortie de prison. Elle n'a pas non plus besoin que tu lui rappelle le passé. A croire qu'il en a eu marre des petites frappes, il a préféré se tourner vers un type comme moi, prêt à faire n'importe quel boulot sous n'importe quelles conditions. Un type banal qu'à besoin de payer ses factures. Tu pinces les lèvres, car tu as l'impression d'avoir fait un monologue. Mais bon.

Un bruit dans le couloir te fait de nouveau lever les yeux vers la porte. Heureusement, le père de Syu ne franchi pas la porte, probablement une infirmière qui fait le tour des chambres et qui est en face. D'ailleurs, la pensée de son père laisse échapper cette simple question Il est là depuis quand ? Comme si cette question avait un quelconque intérêt pour la suite de votre relation, mais tu ne peux t'empêcher de demander. Parce que lui a toujours été là, contrairement à toi.
Invité
Invité
Anonymous
 
Re: a girl with kaleidoscope eyes — Jae | Sam 13 Aoû - 15:06
Citer EditerSupprimer
Parfois, et cela arrive de plus en plus souvent surtout depuis qu’elle est presque vingt-quatre heures sur vingt-quatre sous morphine, Syu se dit qu’elle aurait mieux fait de se taire. Elle ne voulait pas le vexer et pensait que son ton en disait long sur l’absence de sérieux de ses mots. Lentement, elle écarte sa main de sa tête et la repose sur ses genoux. Elle non plus ne veut plus parler du passé. Elle a complètement abandonné l’idée d’avoir une explication. Pourquoi tu m’as fait ça ? Pourquoi t’as tout gâché ? Je sais que t’as jamais été heureux, mais quand même. Toutes ces questions si égoïstes qui ne trouveront jamais de réponse. Comme elle le pensait, la claque a été monumentale et elle s’est très vite rendue compte que la présence de Jae auprès de son lit d’hôpital n’était pas un rêve. Quand elle se rend compte que s’il tire encore une seule fois sur le papier de la fleur, il va la déchirer, elle se penche et l’attrape doucement, la glissant hors de portée de ses doigts. Je l’aime bien, ne la déchire pas… fait-elle d’une voix beaucoup plus douce qu’avant. Alors qu’elle tente de caser la fleur sur son oreille, comme une Hawaïenne, les pas derrière la porte lui font également lever les yeux.

Son coeur bat la chamade et pour une fois, elle voudrait que son père ne revienne pas de la journée. Elle se détend en voyant par la vitre une infirmière entrer dans la chambre d’en face. Lorsqu’elle retourne la tête vers Jae, elle a un vertige et sent le haut de son corps osciller légèrement avant de se calmer. Hmm… Qui ça ? Papa ? Depuis le premier jour. J’avais personne d’autre à prévenir, à part l’école, donc c’est lui qu’on a appelé. Et puis, il faut bien que quelqu’un garde Shin Bom. Un petit rire s’échappe, un peu plus forcé. Elle ne sait pas vraiment comment mais elle arrive encore à rire. C’est horrible de dire ça comme ça. On dirait que je l’exploite. Mais les baby-sitters sont vraiment chères, de nos jours ! Enfin, je ne me plains pas. Sans cet enfant, je ne serais plus là. Rêveusement, ses yeux ont dérivés vers la fenêtre. Du bout des doigts, elle joue avec la fleur en papier sans l’abimer. Une question lui brûle les lèvres mais elle a peur de le fâcher à nouveau. Mieux vaut repartir sur un terrain moins glissant. Je suis contente que tu aies trouvé ce boulot. Ça doit être long, la nuit, mais c’est un bon début. Peut-être que j’arriverais à te faire embaucher à l’école, pour faire le gardien. Tu ferais peur aux élèves avec ta grosse voix, et on n’aurait plus à faire la police. Elle lui lance un petit regard et un sourire en coin pour voir sa réaction.

Alors qu’elle lâche un petit rire soudain, elle sent un liquide chaud s’écouler de son nez. Un râle d’énervement s’échappe tandis qu’elle y porte une main, ne souhaitant pas particulièrement tâcher son pyjama. C’est un peu soudain, cette fois, mais depuis qu’elle a eu cet accident, ça lui est arrivé deux ou trois fois déjà. C’est alors qu’elle réalise. De son autre main, elle se penche vers sa table de chevet pour attraper des mouchoirs. Elle ne panique plus mais ses mains tremblent visiblement. Ah merde… Pardon… fait-elle d’une toute petite voix. Et voilà, maintenant elle a peur qu’il s’en aille. Malgré son caractère légèrement bagarreur, il n’aime pas voir les gens mal en point. Ce n’est que maintenant qu’elle s’en souvient et qu’elle a honte d’être devant lui en si piteux état. C'est alors qu'elle se rend compte. La fleur qu'a fait Jae est couverte de sang. Elle l'observe comme si c'était la chose la plus triste au monde, à ce moment précis. Elle a même du mal à la tenir tellement elle tremble. Ta fleur... Pardon, Jae. A ce moment-là, les yeux baissés et contrits, Syu ressemble à une enfant qui vient de faire une bêtise.
Invité
Invité
Anonymous
 
Re: a girl with kaleidoscope eyes — Jae | Lun 22 Aoû - 20:46
Citer EditerSupprimer
Tu es curieux au sujet de cet enfant, tu aimerais savoir son âge car il a l'air assez âgé, mais au fond tu te dis que cela ne te regarde pas. Tu cesses de t'acharner sur la fleur de la jeune femme, laissant cette dernière la prendre pour en faire tu ne sais quoi. Tu n'as pas envie de voir la tête de con de son père, mais tu lui es reconnaissant de faire son rôle à merveille. Après tout, il a toujours été là malgré son caractère... Enfin, il faut dire qu'il n'a jamais apprécié la petite frappe que tu étais et que tu es toujours. Cependant, tu le respectes. Cet homme a toujours été un père de famille, au fond tu as toujours regretté ne pas avoir un père comme celui de Syu.

Les doigts croisés désormais, tu entends à peine Syu te faire part de ses fantasme. Tu voudrais lui dire qu'une école n'embauchera jamais un type avec un casier comme le tiens. Même si cela ne relève pas de la pédophilie, ton passé reste un boulet dont tu ne peux te séparer. La différence entre vous deux, c'est peut-être que tu t'es fait à cette réalité... Et aussi, que tu n'es pas sous morphine pour troubler tes pensées. Tu n'es pas un rêveur, c'est pourquoi tu ne ris pas à cette idée de jouer la police; tu ne veux pas être déçu, mais pourtant le rire de Syu t'arrache un rictus amusé. Le jour et la nuit, comme toujours.

Voilà que tu relèves la tête rapidement lorsqu'elle est prise d'une quinte de toux. Tu plisses les yeux pour comprendre, pour déceler le danger mais heureusement, tu souffles. Rien, mis à part un peu de sang. Te voilà surpris de la voir s'excuser pour ça. Puis voilà qu'elle s'excuse pour un détail. La fleur. Tu devrais te fâcher ? C'est donc ça l'image que tu donnes à Syu ? Un long soupire s'échappe d'entre tes lèvres. As tu toujours été aussi puéril ? Tu n'as pas souvenance d'avoir été aussi intolérant envers la condition d'autrui. Lorsque ton soupire se termine, tu te lèves. De nouveau, tu ne prends pas la peine de la regarder. Tu as l'air tellement neutre, tellement froid. Tu ne la réconforte même pas lorsque tu t'approches de la porte. Ta main se pose sur la poignée. Idiote. Ces mots résonnes dans la pièce, sans une once de reproche néanmoins. Tu es bien bête de croire qu'il se vexerait pour si peu.

Sans ajouter un mot, tu t'engouffres dans le couloir et disparaît comme un fantôme.
Invité
Invité
Anonymous
 
Re: a girl with kaleidoscope eyes — Jae | Lun 22 Aoû - 21:06
Citer EditerSupprimer


Un silence de mort dans cette chambre... Et voilà que la porte s'ouvre à la volée après quelques minutes d'attente interminable. Est-ce qu'elle t'attendait? Dos à elle, tu sembles tirer quelque chose, c'est lorsque tu entâmes un "virage" que Syu peut apercevoir le fauteuil roulant. Tu positionnes l'engin de torture à côté de son lit, et sans un mot, tu lui retires tout les câbles, notamment le petit boitier qu'elle a au bout du doigt pour mesurer son pouls. Le son strident ne résonne que quelques instants, car tu as déjà éteint la machine.

Accroche toi.

Tes mots semble presque doux, et tu t'abaisses pour la porter entre tes bras avec une délicatesse qui ne te caractérise pas habituellement. Vos visages sont si proche, tu n'es même pas troublé, peut-être devrais-tu l'être. En tous cas, tu fais attention à Syu comme tu l'as toujours fait, peut-être un peu plus avec cette poupée en porcelaine qui manque de se briser entre tes mains. Lentement, tu l'aides à s'installer sur la chaise. Tu attrapes ta veste, lui pose délicatement sur les épaules. Une fois le vêtement en place, tu tires tes lunettes d'une des poches pour lui mettre sur le nez, histoire qu'elle ne soit pas éblouie lors de la ballade.

Tu restes silencieux. Si la jeune femme te questionne, tu n'ouvres pas la bouche pour lui répondre. Attention à tes pieds. Tu déposes la couette sur ses genoux au cas ou elle aurait froid, et voilà que tu tires la chaise vers le couloir pour t'enfuir avec Syu. Qu'importe l'avis des médecins, toi tu fais ce qui te semble juste à cet instant précis. Encore une fois, tu te laisses emporté par ces drôles d'envies. Son père te tueras probablement. Et alors ? Tu n'as pas peur d'un vieux père de famille. Tu veux juste la voir sourire à nouveau, plutôt que de s'apitoyer sur son sort.

Tes pas vous guident vers l'exterieur de l'hôpital. Les gens vous regardent comme deux fugitifs, mais tu ne lèves pas les yeux. Tu sais exactement là ou tu veux aller, si bien que tu y arrive rapidement. Dans le jardin de l'hôpital, tu arrêtes le fauteuil Tu retires les lunettes avec précaution des yeux de Syu. Le soleil passe au travers le feuillage, et voilà qu'un doux spectacle se présente devant les yeux de la jeune femme. Tu l'as emmené à la roseraie de l'hôpital, un lieu serein, là ou de magnifiques roses sont en fleur.
Invité
Invité
Anonymous
 
Re: a girl with kaleidoscope eyes — Jae | Mer 24 Aoû - 22:03
Citer EditerSupprimer
Elle n’a pas compris ce qui est arrivé. Un moment Jae était là et l’instant d’après, il avait disparu et l’avait laissée seule dans cette chambre d’hôpital qu’elle ne pouvait plus supporter. Etrangement, elle se sent aussi éveillée et alerte que si elle venait de se réveiller d’une nuit d’un sommeil parfait. Elle balance les jambes hors du lit et se lève. Mais la perfusion la tire en arrière. Jeung Jae !! Il est rare que Syu prononce son prénom entier. Ils en sont arrivés à un point où elle n’a pas honte de l’appeler juste par son surnom. Elle n’arrive même pas à se souvenir de la dernière fois qu’elle l’a appelé Jeung Jae et pas simplement Jae. Un élan de colère s’empare d’elle. Comment ose-t-il partir ainsi ? Peu importe qu’il l’ait traitée d’idiote, elle sait qu’il ne le pensait pas. Sa voix était trop douce. D’ailleurs, ce n’est pas commun venant de lui, d’être si doux. Neutre, indifférent, voire même insultant, oui, en colère rarement, mais doux et gentil… Jamais. Alors que sa vision se brouille momentanément et qu’un nuage de coton lui embrouille l’esprit, elle se dit que cette dernière fois, quand il a insisté pour lui payer une robe hors de prix qu’elle n’a jamais mis, là, il a été gentil. Son coeur bat la chamade alors qu’elle se force à ne pas s’arracher la perfusion pour le poursuivre. Quel abruti. Il sait toujours aussi bien se débrouiller pour qu’elle veuille absolument rester avec lui.

Quand la porte valse contre le mur, elle a fini de se débarbouiller le visage avec un mouchoir et un peu d’eau provenant de la carafe posée sur la table de nuit. Elle n’arrive même pas à être étonnée de voir le fauteuil roulant. Jae est et restera toujours le même. Elle tique légèrement quand il retire sa perfusion et pose sa main sur le dos de l’autre brièvement, pour l’empêcher de saigner. Elle ne proteste pas quand il la soulève, enroulant ses bras autour de son cou. Avec le temps, elle a appris à ne plus questionner ses plans. Je me fais kidnapper. C’est mon père qui va être content. Pour une fois, elle ne tente même pas de dissuader Jae. Tout ce qu’elle veut, c’est sortir de cet enfer. Et malgré les bandages, la douleur et l’hôpital, il prend soin d’elle. C’est un peu son rêve devenu réalité. Jae sorti de prison et qui prend soin d’elle.

Alors qu’il la conduit à l’extérieur, elle s’extasie à voix basse sur ses lunettes, beaucoup trop cool à son goût. Elle louche même pour les voir. Je vais te les voler et les porter tout le temps, prévient-elle en levant la tête pour lui adresser un grand sourire. Finalement, alors qu’ils sortent dans le jardin, elle ferme les yeux. Pour garder la surprise. Parce que son coeur bat beaucoup plus vite ainsi. Lorsqu’elle rouvre les yeux, le spectacle l’éblouit un instant. Pendant quelques secondes, elle ne voit que du blanc avant que les formes se dessinent. Des arbres éparpillés formant une clairière éparse et au milieu, plantés sur une minuscule colline, des dizaines et des dizaines de pieds de rosiers. Tous en fleurs. Rouges, roses, jaunes, blanches et violettes. On y trouve toutes les variétés de roses les plus communes. Le sourire déjà présent sur le visage de la blondie s’élargit encore et des petites paillettes de bonheur scintillent dans ses yeux. Elle éclate de rire joyeusement, quelque chose qu’elle n’avait plus fait depuis presque deux ans.

Alors qu’elle a encore de la force dans les jambes, elle fait une première tentative infructueuse pour se lever. Elle s’est trop pressée. Alors, toujours en souriant — car il semblerait que ce sourire soit définitivement collé à ses lèvres —, elle prend le temps de plier la couverture sur ses genoux et la pose à côté d’elle dans l’herbe. Puis elle ajuste la veste de Jae autour de ses épaules, sans manquer de remarquer que son odeur, toujours la même, lui rappelle d’heureux souvenirs de quand elle était encore naïve. Et finalement, elle pose les deux pieds fermement sur le sol et se hisse du fauteuil roulant. Ses jambes la soutiennent parfaitement et sa tête ne tourne pas. Elle se tourne fièrement vers Jae. C’est magnifique ! s’exclame-t-elle d’une voix forte et déterminée, comme si l’ancienne Syu, celle qu’elle avait enterrée une première fois quand il a été incarcéré et une seconde fois quand son mari l’a quittée, comme si cette Syu téméraire et têtue était revenue d’entre les morts. Alors elle ouvre les deux bras au jeune homme, attendant qu’il se décide à la rejoindre pour lui prendre le bras, car bien que sur ses jambes, elle n’est pas tout à fait sûre qu’elles la soutiennent longtemps. Quand elle peut l’attraper, elle ne s’en gêne pas et passe les bras autour de sa taille — les passer plus haut revenait juste à se suspendre à son cou mode paresseux. Ne me laisse pas tomber…

Elle est un peu faible mais ses jambes, à l’aide de Jae, la soutiennent bien. Elle serait presque assez en forme pour partir. Alors qu’elle se penche pour admirer les roses, les rouges évidemment, ses préférées, elle se remet à sourire. Toute seule, sans la moindre raison. Elle est soulagée de sortir de cet enfer. Elle est agenouillée et tient la main de Jae dans la sienne, officiellement pour ne pas tomber, officieusement parce que le contact de sa main lui rappelle de nombreux souvenirs. Pas tous heureux, pas tous malheureux, mais tous valaient le coup. Tous étaient précieux. Finalement, elle se relève. Jae… Elle s’est enfin décidée à lui poser la question qui lui brûlait les lèvres. Une hésitation. Elle sourit mais ne le regarde pas, serrant simplement sa main dans la sienne. Merci d’être venu. Tu peux pas imaginer combien ça me fait plaisir. Elle n’a pas réussi. La question est restée bloquée dans sa gorge. A quoi bon ? Il ne lui répondrait pas. Trop de fierté, ce garçon.

Après un long silence, elle prend une grande inspiration. Elle se tourne rapidement vers l’hôpital puis plante son regard pourtant chaleureux dans les yeux de son… son quoi, en fait ? De ce garçon qui a tant grandi, disons cela. Ramène-moi à la maison. Elle ne lui laisse pas le choix. Il est avec elle ou avec elle. Pas d’autre alternative.
Invité
Invité
Anonymous
 
Re: a girl with kaleidoscope eyes — Jae | Dim 28 Aoû - 18:11
Citer EditerSupprimer
Cet hôpital, cette prison, ne pouvait te rappeler que top bien ce sentiment d'isolement dont tu avais été sujet il a quelques années. Tu ignores la raison du sentiment qui te fait agir de la sorte. Tu n'as pas de réelle raison. Tu n'es pas quelqu'un de bon en soit tu as probablement agi sur un coup de tête. Ton esprit vagabonde tandis que Syu semble apprécier l'instant. tu lui as tendu le bras pour l'aider à se lever, et c'est le seul appuie qu'elle aura de toi. Tu n'es pas très bavard et tu n'as pas non plus l'envie d'ouvrir un sujet de conversation aléatoire pour meubler. Alors que tu sembles divaguer, Syu te ramène quelque peut brutalement à la réalité. Un geste si anodin ne te laisse pas indifférent, mais tu ne bronche pas, passant tes mains dans tes poches pour maintenir indirectement son bras. Ce n'est pas que le contact te gêne - tu viens de la porter jusqu'ici - mais... C'est différent. C'est en remarquant un mouvement de sa part que ta main quitte sa cachette pour saisir la sienne. Au final ce n'est qu'une feinte. Syu n'allait pas tomber, elle s'est juste agenouillée, probablement fatiguée et à bout de force. Tu pourrais la ramener à sa chambre, mais tu doutes que ce soit sa volonté à l'heure actuelle... Alors tu hausses discrètement les épaules, attendant qu'elle ait besoin de ta main pour se relever en même temps qu'elle te remercie. Ah, quel idiot tu fais là. Avec un peu de chance, Syu n'a pas vu, et tu t'en assures d'un bref coup d'oeil. Ton regard croise le sien alors qu'elle se détourne de l'hôpital.

A la maison ?   Tu fronces les sourcils. Peut-être es-tu idiot, mais tu n'as pas compris cette réflexion. Après tout ce temps, Syu n'a jamais raccrochée ? Et pourquoi aurait-elle un petit garçon alors si ce n'était pas le cas ? Vous n'avez jamais eu de maison, pas de lieu à vous, alors pourquoi... Inconsciemment, tu as lâché ta main pour la planquer dans ta poche. Tu te met encore en retrait. Un pas en avant, trois pas en arrière.  Tu sens une légère amertume au fond de toi. Peut-être veut-elle retrouver ton type ou, qu'importe, quelque chose t'échappe, c'est pour quoi ton attention se porte sur les roses, drôlement fade tout à coup. Tu n'es pas encore rétablie. Je sais que ce n'est pas drôle d'être ici, mais tu as l'air d'en avoir bavé.

Tu déglutis difficilement, comme si ces deux phrases t'avaient arracher la gorge. D'ailleurs, ton ton t'a trahi car tu as parlé d'une manière bien plus grave que d'habitude. Une excuse bidon. Grillée à des kilomètres. Au final, tu t'avances vers les fleurs. Tu ne sais pas vraiment quoi faire à l'heure actuelle. Syu a toujours eu le don de te perdre dans ton libre arbitre. Il te faut des explications, afin de trouver un plan d'action... Pourquoi "la maison" ?
Invité
Invité
Anonymous
 
Re: a girl with kaleidoscope eyes — Jae | Mar 30 Aoû - 19:17
Citer EditerSupprimer
Quand il la lâche, Syu manque de tomber dans les roses, littéralement, à la fois de déception et de surprise. Il refuse complètement de s’ouvrir à celle qui, fut un temps, le connaissait mieux que quiconque — en tout cas, c’est ce qu’elle voulait croire —, mais c’est compréhensible. Elle n’a toujours fait que lui reprocher ceci ou cela, comme s’il n’avait aucune qualité. Un petit soupire lui échappe. Elle n’a simplement jamais réussi à lui montrer combien elle aimait ses petites attentions, aussi minuscules étaient-elles. Mais au final, ça n’est plus très grave. Ce n’est pas comme s’il risquait de se passer quoi que ce soit d’autre. Même leur amitié semble disparue.

Elle sourit un peu amusée à son évidente incompréhension. Sur ce point, il n’a pas tout à fait tort. Elle n’est pas rétablie, et pourtant. Elle sait qu’il ne veut que sa santé. Elle n’ose pas répondre sur le moment et tente de bien choisir ses mots pour ne pas l’offenser ou avoir l’air d’une ingrate. Elle noue ses mains derrière son dos et s’avance vers lui avec un petit sourire coquin. Elle s’avance encore et encore jusqu’à être si proche de lui qu’elle doit lever la tête pour le regarder dans les yeux. Il a le soleil dans le dos et les rayons frappent son visage. C’est un beau soleil couchant mais il lui fait froncer le nez. Jae…Merci de t'inquiéter pour moi mais... Ça fait un mois que mon fils n’a pas remis les pieds à la maison et je pense que mon père commence à fatiguer. De toute façon, je suis encore en arrêt maladie, alors je pourrais m’en occuper. Et si ça ne va vraiment pas, j'engagerais une baby-sitter. Ramène-moi chez moi. Son ton est doux mais catégorique. Elle ne veut pas qu’il lui refuse ce simple plaisir.

Sans pour autant bouger, son sourire disparait mais ses yeux pétillent toujours. Ce n’est pas du bonheur, pas exactement. Elle se sent revigorée par cette petite balade et les douces attention de son ex. Comme on dit, elle a retrouvé sa plussoyance. De quoi tu as peur ? Il n’y a que moi et le petit à la maison. Bon, mon père risque de te faire la tête au carré s’il te voit quand on va récupérer Shin Bom mais ne t’en fais pas. Je te pro-tè-ge-rais. Elle rythme ses mots en tapotant son épaule. Puis, soudain, elle fait demi-tour sur ses talons et se retourne vers la roseraie qui baigne dans un halo de lumière chaleureuse. Tu pensais vraiment que je parlais d’une maison à nous ? Un petit soupire lui échappe tandis qu’elle plonge ses mains dans ses poches. Je ne suis plus si naïve.
Contenu sponsorisé
 
Re: a girl with kaleidoscope eyes — Jae | 
Citer EditerSupprimer

Une petite réponse rapide