To the end of your strength ~ Jihwan
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To the end of your strength ~ Jihwan | Dim 28 Aoû - 19:54 Citer EditerSupprimer
To the end of your strength
ft. Choi Ji Hwan
Il faisait une chaleur à crever, pourtant ce jour-là Hera avait tout de même rechausser ses baskets et sa tenue de sport pour se rendre à la salle de sport. Quelques mèches s’échappaient de sa longue chevelure brune attachée en queue haute, tandis que sac de rechange sous le bras, elle se présenta à l’accueil du club sportif. Elle montra sa carte d’adhérent mais la personne derrière le comptoir ne se donna guère la peine d’y jeter un coup d’oeil. Le visage de la jeune fille lui était familier. Il fallait dire que Hera avait pris l’habitude de venir au moins deux fois par semaines, voire plus, toutes les semaines et ce pratiquement depuis le début du printemps dernier. Elle avait néanmoins dérogé à ses habitudes durant les trois dernières semaines. Le responsable d’accueil lui fit remarquer que son absence n’était pas pensé inaperçu. Ces bavardages de politesse qui avaient pour seul but d’entretenir la relation avec la clientèle avait le don de désabuser la jolie brune. Elle avait la quasi-certitude que son interlocuteur s’en fichait pas mal des raisons de son absence. Tout ce qui avait plu le préoccuper était la perte éventuelle d’une cliente. Hera s’efforça néanmoins de faire preuve du minimum de politesse requis, sans entrer dans une attitude chaleureuse feinte.
Oui, la singapourienne – et ça aussi, ça ne passait pas inaperçu sur des papiers d’inscriptions, les singapouriens courraient pas non plus les rues et souvent dans les yeux des gens ça faisait : money, money, money ! – n’était pas venue pendant trois semaines, mais elle n’avait pas vraiment envie de s’étendre sur le sujet avec un parfait inconnu. Il y avait eu le naufrage, leur perdition sur l’île déserte au cours de laquelle, la jeune fille s’était transpercée le dessous du pied avec une sorte de pieux en bois. Conditions d’hygiène douteuse, absence de réelle pharmacie, plus le fait qu’elle ne tenait pas en place, jackpot : infection ! Depuis son retour, il avait fallu un certain temps pour que les anti-biotiques combattent l’infection et que la plaie guérisse. À présent, il n’y avait plus de risque que sa blessure se rouvre. Elle n’était même plus vraiment douloureuse, avant la mission de sauvetage nocturne en quête d’indice à travers la ville pour faire libérer les membres de sa fraternité… Qu’importe la légère douleur, Hera ressentait un besoin indispensable de se défouler ! Cela faisait trop longtemps qu’elle n’avait pas fait une séance de sport vraiment intensive et avec tout le bazar dans sa tête actuellement, que ce soit à propos des divers évènements ou de ses relations, se vider l’esprit ainsi que son énergie lui ferait le plus grand bien ! Par précaution, elle avait néanmoins bandé son pied dans sa chaussure.
Après avoir déposé son sac dans un casier des vestiaires, Hera se dirigea dans la salle des tapis. Une séance de cardio semblait idéale pour se remettre en route. Elle s’apprêta à choisir une machine lorsqu’elle aperçut une silhouette familière en plein exercice un peu plus loin. Comment s’appelait-il déjà ? Ils se voyaient souvent à la salle de sport et elle le savait membre du club de foot même s’il ne faisait pas partie de l’équipe qu’elle soutenait en tant que Cheerleader. Par contre, Hera et les noms… C’était déjà bien que sa silhouette et son visage aient laissé une trace dans sa mémoire. Comme à leur habitude auparavant, la jolie brune se dirigea jusqu’à la machine voisine de la sienne. Elle le salua d’un simple hochement de tête. Ils se côtoyaient régulièrement à la salle mais ce n’était pas non plus comme s’ils avaient tués le poisson ensemble – parce que maintenant, ça elle l’avait fait avec certains gumiho pour assurer leur survie sur l’île. Hera monta sur la machine et commença sa séance de cardio. Au bout de quelques minutes, un léger doute s’insinua dans son esprit. Elle jeta un regard en direction de son voisin, puis renonça. Une poignée de minutes supplémentaires défilèrent à nouveau, puis elle finit par arrêter sa machine ainsi que celle de son voisin.
« Tu es Pyo, n’est-ce pas ? »
Hera et l’art d’y mettre la forme ! Son ton parut sans doute vindicatif et peut-être même un peu agressif, pourtant son intention n’était nullement de l’accuser. Sauf que la jolie fleur délicate avait un caractère bien trompeur derrière les apparences et que lorsqu’on ne la connaissait guère, son tempérament pouvait en dérouter plus d’un.
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Re: To the end of your strength ~ Jihwan | Mer 31 Aoû - 14:28 Citer EditerSupprimer
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ft. Choi Ji Hwan
Pourquoi la nature a décidé de me faire petit ? Je me le demande. Toute ma vie on m’a fait chier par rapport à ma taille. Quand j’étais en maternelle, j’étais obligatoirement le bébé des filles qui jouaient à la ‘‘maman et au papa’’ et je devais pleurer sur commande sinon on me lançait de la terre dans la gueule. Même en primaire, j’avais toujours la chance d’être celui qui se fourre partout sous les bureaux pour piquer ci et ça et j’étais choisi dans les équipes de foot uniquement parce que ma petite taille me rendait plus rapide et agile. Ce qui est loin d’être un défaut, je dois l’avouer. Du coup, j’ai vite été complexé par ça et j’ai toujours cherché à compenser ce manque de centimètres. Je me suis inscrit au foot (où je suis plutôt bon, pour ne pas me lancer des mimosas), j’ai investi dans des semelles compensées (mais on se foutait encore plus de moi parce qu’on savait qu’il y avait baleine sous gravier) donc au final je me suis dit qu’il fallait que je m’accepte comme je suis et que j’arrête de me prendre pour ce que je ne suis pas. Et c’est à ce moment-ci que je me suis mis à fond dans le sport. Football, taekwondo, salle… Tout y passe. Du coup je suis peut-être petit mais au moins je suis bien gaulé.
La salle, j’y vais au moins deux fois par semaine. Généralement je commence par quelques kilomètres de course sur le tapis avant d’aller me muscler du côté des hommes virils. Parce que le tapis, y a que des filles et ça m’angoisse. Elles me regardent trop souvent comme un bout de viande, j’aime pas ça, ça me rend mal à l’aise. Dernièrement, je suis un peu plus souvent autour des machines parce que l’été est là et il faut entretenir son corps. Dans mon cas, c’est pas vraiment pour plaire. De toute façon les filles, c’est pas ça qui les intéressent dans le fond. Elles veulent juste être traitées comme des princesses par un garçon gentil et attentionné. Ma sœur en est l’exemple parfait. Mais en fait, dans le fond… Je connais que l’exemple de ma sœur. Mes amies, je les vois pas comme des filles. Elles ont des cheveux longs, des seins (parfois petits, parfois étonnement gros) mais ça reste des potos de la vie. Tout ça pour dire que dernièrement, je fréquente la salle avec plus d’assiduité et je m’en étonne. Surtout ce matin où, après avoir passé la nuit à bouffer des chips avec Jae In en regardant illégalement Suicide Squad sur notre ordi (bah quoi ? vous avez pas vu le prix du ciné ? faut vendre un rein pour t’asseoir sur leurs sièges inconfortables).
Vêtu d’un survêtement assez large, je rentre dans la salle en passant par la caisse pour aller saluer mon pote et je file dans les vestiaires. Quelques étirements et me voilà déjà sur le tapis de course, commençant doucement l’exercice. Mon corps en pâtit vraiment à cause du manque de sommeil mais je tiens bon, je resterais là jusqu’à ce que le dernier kilojoule de ces chips à l’huile de palme ait quitté mon corps. Vu que je regarde les JO en même temps à la télévision, je me prends pour Usain Bolt. J’augmente de plus en plus le rythme des pas et me voilà en mode ‘speed’. Je suis tellement à fond que je salue la fille qui vient courir à côté de moi sans rien capter. Sauf que lorsqu’elle décide de s’adresser à moi, je perds le contrôle. Une jambe en l’air et bim, je finis sur le cul à l’arrière de la machine. Ce qui me laisse une vue assez agréable sur le sien. « Euh non, enfin… si ! Si ! Je suis Pyo. Mais j’ai rien à voir avec l’attaque, j’étais pas là, je suis innocent, je bouffais du poulet à la rivière Han alors m’agresse pas ! » On sait jamais. Elle fait peur un peu.
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Re: To the end of your strength ~ Jihwan | Jeu 1 Sep - 17:15 Citer EditerSupprimer
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ft. Choi Ji Hwan
Alors là… Hera ne s’attendait pas à ça ! Elle demeura immobile à côté de sa machine, le bras dans le vide, doigt juste au-dessus du bouton d’arrêt, le regard stupéfait. Un temps de réaction. Ses lèvres frémirent tandis que son abdomen se contracta. Elle les pinça afin de réprimer un fol éclat de rire. Cette scène avait été tout simplement magique ! Il était là, l’instant d’après, il ne l’était plus ! Omo ! Qu’elle avait envie de rire ! Des larmes en perlaient même au coin de ses yeux. Alors qu’elle se contenait tant bien que mal avant de se retourner vers lui, Hera l’entendit se défendre et surtout lui demander de ne pas… L’agresser ? Avait-elle si effrayante aussi menue soit-elle ? La brunette s’apprêtait à lui faire une telle remarque lorsqu’il lui sembla surprendre un regard mal situé en se retourna. Avait-il vraiment osé mater à la dérobée ses…
« Yah ! » siffla-t-elle avec de gros yeux et l’air menaçant.
Hera feint de lever le bras comme si elle avait l’intention de le frapper mais finalement, son geste aboutit à une main tendue pour l’aider à se relever.
Il faisait donc bien partie des pyos. La place accordée aux autres dans sa mémoire se faisait vraisemblablement plus grande. À bien y réfléchir, Hera pouvait presque affirmer que son interlocuteur devait s’appelle Choi Ji Quelque chose. Bon ce point-là, elle le connaissait surtout parce qu’elle avait la quasi-certitude qu’il était le frère de Choi Ji Eun. Les deux filles n’étaient pas particulièrement proche, cependant Hera avait ressenti beaucoup de compassion à son égard suite à l’enlèvement. Elle avait essayé de s’imaginer à sa place. Au-delà de la peur, c’était sans doute le sentiment de duperie et de trahison qui la blesserait le plus. Et parce qu’elle était son ainée en médecine, Hera semblait s’être sentie comme investi d’un devoir de soutien à son égard. Décidément, son coeur se radoucissait de plus en plus. Etait-ce par qu’elle apprenait enfin et seulement à vivre avec les gens en se basant sur des relations sincères et sans l’influence de l’argent ?
Quoiqu’il en soit outre le sous-entendu selon lequel Hera pourrait être violente – c’était peut-être pas faux mais il ne la connaissait pas assez pour être au courant normalement, et puis, elle était colérique mais pas particulièrement violente, non mais oh ! –, le contenu de la réponse de Ji Hwan la chiffonna également. La brunette le toisa d’un regard en coin des pieds à la tête avec une légère moue.
« À quoi bon faire autant de sport pour tout gâcher en s'empiffrant de nourriture aussi grasse ? »
Et sa mentalité de végétarienne pouvait encore moins comprendre ce culte que les sud-coréens vouaient aux ailes de poulet et aux pièces de boeuf. Au moins, la consommation de viande n'était pas ce qui trouait son budget avant la fin de chaque mois. Quoique... À croire que les gens s'imaginait dans la légitimité de manger sa part, chaque fois que Hera se retrouvait à devoir payer un repas à quelqu'un, surtout de sexe masculin, celui-ci en profitait pour commander de la viande à foison. Ah ça ! Elle risquait pas de piocher dans leurs assiettes !
Hera le pointa du doigt en déposant son index contre le torse athlétique de Ji Hwan. Elle effectua un rapide geste de haut en bas sur une étendue d’une dizaine de centimètres afin de le désigner dans son ensemble.
« Je te pensais plus rigoureux dans ton hygiène de vie ! D'ailleurs...»
La tête légèrement penchée sur le côté, ses iris chocolat l'inspectèrent des pieds à la tête :
« Tu ne te serais pas un peu relâcher pendant mon absence ? »
L’étudiante en médecine retira ensuite son doigt. Elle fixa quelques instants encore la silhouette de son interlocuteur. Ils avaient beau se croiser régulièrement à la salle de sport, Hera ne lui avait jamais accordé plus d’attention que cela. Il faut dire qu’à l’origine, elle n’était pas d’un tempérament des plus attentionné et attentif. Puis, la singapourienne planta son regard dans celui de Choi Ji Hwan affichant un air déterminé :
« Bien ! Nous allons devoir y remédier dès aujourd'hui ! Prêt à donner tout ce que tu as ? »
La brunette ne pouvait s'empêcher d'essayer de le titiller. Hera arborait toujours cette attitude quelque peu supérieure, alors qu'en vérité, elle se doutait que suite à sa récente perte de forme et de poids dus aux incidents auquel elle avait été confronté au cours du mois dernier, d'eux deux, elle serait certainement la moins résistante. Mais fuir même face à l'évidence n'était pas Zhang Hera !
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Re: To the end of your strength ~ Jihwan | Mar 13 Sep - 15:59 Citer EditerSupprimer
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ft. Choi Ji Hwan
Bon, j’avoue que je n’avais pas été fin en matant son derrière mais quand on a ça devant les yeux, mieux vaut en profiter au lieu de faire genre on a pas vu alors qu’on a vu ! Enfin, vous comprenez ce que je veux dire quoi… Tout en reprenant place sur le tapis que je règle en mode ‘‘marche’’ avant de me casser encore une fois la figure, je reçois des accusations qui me font froncer les sourcils. D’où elle se permet de dire que le poulet, c’est mauvais pour la santé ? Il n’y a rien de mieux que le poulet dans la vie, surtout quand il est pané et piquant à souhait ! Elle, ça se voit qu’elle ne doit rien avaler d’autres que des graines de maïs et de la salade pour les lapins de compagnie. Oh, je ne juge pas les végétariens non. Je ne comprends juste pas comment ils peuvent se passer de viandes aussi délicieuses que le poulet, le porc, le bœuf… Tout ça étalé sur le grill, cuisant doucement et dégageant une douce odeur qui fait trémousser mes narines. Rien que d’en parler ça me fait baver. Mais là n’est pas le plus choquant, non. Le plus choquant c’est qu’elle me demande à quoi bon faire du sport vu que mon alimentation est peu saine et qu’elle parle de mon hygiène de vie.
Si j’arrivais à la regarder droit dans les yeux, je lui aurai dit de se mêler de ses fesses qui, après réflexion, ne sont pas si jolies que ça. Un peu trop plates à mon goût, elle devrait bosser ça à la salle au lieu de passer son temps sur le tapis de courses à analyser les autres et à se permettre des jugements qui sont faux, non mais oh ! Mais ça je ne vais pas lui dire parce que j’ai de l’éducation MOI. Bon d’accord, ces jugements ne sont pas faux du tout. Je mange n’importe comment mais justement ! C’est pour ça aussi que je viens ici presque tous les jours. Si je n’évacuais pas la mauvaise graisse et tout ce qui s’en suit en faisant du sport, il est clair qu’il y aurait matière à me critiquer. Mais là, non madame. Aucune raison de me critiquer : je mange n’importe quoi mais je l’élimine ici. Tandis qu’elle… Je suis sûre qu’elle ne mange presque rien, qu’elle ne profite pas de la bonne nourriture que nous offre la vie et qu’en plus elle se tue à venir ici pour… pour quoi en fait ? Elle n’a rien à éliminer et puis, les filles trop musclées c’est moche.
J’aurai bien aimé lui demander mais voilà qu’elle m’agresse physiquement en me pointant du doigt et en traçant un trait inexistant sur le haut de mon corps. Brrr, ça me file la chair de poule. Et ça me fait une drôle de sensation dans l’estomac, je n’aime pas ça. Je baisse les yeux, le nez froncé et le torse dur comme la pierre en manquant presque de m’étouffer lorsqu’elle me fait remarquer mon lâchement. D’où je me suis lâché ? D’où ?! J’aimerai bien lui dire mais impossible, la proximité entre nous me fait perdre tous mes moyens. Ce n’est que lorsqu’elle s’éloigne un peu en commençant à faire son coach de nouveau look pour une nouvelle vie que je l’arrête direct. « HEIN ? » J’hésite entre ne rien dire et rire aux éclats. Elle ? Elle veut me coacher ? Comme si j’avais besoin de ça. « Non mais je peux me débrouiller tout seul hein ! Toute façon, je vais partir du côté des machines de musculation alors… alors c’est plutôt à TOI de me suivre ! » Je réponds soudainement en la pointant du doigt, la regardant sans vraiment la regarder parce que sinon j'y arriverai pas. « On va voir si t’arrives à suivre le rythme du ‘mec qui s’est relâché pendant ton absence’ ! » C’est plus marrant de faire comme ça. Hors de question que je me retrouve du côté fitness à faire des bras en arc de cercle au milieu de toutes les femelles du bâtiment.