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eat that (inha)
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eat that (inha) | Sam 25 Juin - 23:19 Citer EditerSupprimer
eat that
in ha & ha na
Le téléphone plaqué contre l’oreille, elle fait les quatre cents pas dans la pièce, attrape une chaise mal rangée, qu’elle pousse contre la table, recommence à marcher, attendant désespérément que ça décroche à l’autre bout du fil. Ce qui n’arrive pas. Elle raccroche avec un juron, lance l’appareil sur la table et va évacuer sa colère en montant à petites foulées les escaliers, elle pousse la porte de son ancienne chambre, la traverse, s’assoit sur le lit, puis revient sur ses pas et redescend. Elle sait pas c’qu’elle fait ici. C’est la troisième fois qu’elle appelle son frère, sans réponse. Elle devrait déjà avoir abandonné, être repartie. Pour une fois qu’elle voulait être gentille avec lui. Elle pousse un profond soupir, prend place à table, pose les coudes sur le bois, appuie la tête sur ses mains. Elle a plus rien à faire là, elle est venue que pour son frangin – et un petit dîner avec le père également. Mais elle a pas envie de partir. Elle le sait, Hana, qu’en vérité elle voulait juste un prétexte pour quitter ce dortoir beaucoup trop étouffant dans lequel elle n’a pas réussi à trouver sa place en un mois. Peut-être parce qu’elle ne l’a pas véritablement cherchée, cette place, aussi. C’est à cause d’eux qu’elle s’est rendue compte à quel point elle était différente, Hana, pas comme les autres, pas comme eux et ça la fait enrager de voir leurs sourires satisfaits, d’entendre les éclats de rire hanter les couloirs. Parce qu’elle le sait, Hana, elle sera jamais comme eux, jamais aussi libre, jamais aussi heureuse, jamais aussi… insouciante. Alors elle les déteste. Tous. Et elle tente de mettre le plus de distance possible entre elle et eux. Elle en vient à ne même plus se rappeler pourquoi elle les a rejoints, à maudire cette journée. Et elle sait même pas pourquoi elle y reste. Sûrement parce que secrètement elle espère juste un peu d’aide, prie pour qu’ils l’influence, en bien.
Nouveau soupir. Elle récupère son portable, tente à nouveau, tombe sur la messagerie, et cette fois se décide à laisser un message. « Eh gros lourdaud, pourquoi tu réponds pas ? Rentre à la maison si tu veux pas que j’appelle la police. Si ça se trouve t’es en train de te faire séquestrer par une groupie un peu trop entreprenante hm ? » Et elle raccroche aussi sec, sourire moqueur aux lèvres. Il a un certain succès avec son groupe, le Inha, elle ne doute pas qu’il doit en avoir des fans. Féminines. Qui espèrent attirer son attention. Mais ça elle s’en fiche un peu tant que lui ne leur en accorde pas. Elle hausse les épaules, se relève pour aller dans la cuisine où attend bien sagement le gâteau péniblement cuisiner un peu plus tôt. Elle a repris la recette qu’elle faisait tous les ans pour leur grand-frère, quand ils étaient plus petits. Quand il était encore en vie. Le même gâteau qu’elle ratait toujours, petite fille qui voulait cuisiner seule pour son amour de frère, mais qui n’arrivait jamais à suivre correctement la recette. Comme quoi elle devait avoir un souci, cette recette. Elle se découpe une petite part, qu’elle ramène dans le salon, et commence à déguster en attendant toujours que son téléphone sonne. « Je suis sûre que c’est la recette qu’est mal foutue. » Elle fronce les sourcils, darde son regard furieux sur le pauvre bout de pâtisserie. Meilleur que dans ses souvenirs, il n’en est pas non plus excellent. Et un peu trop sucré en plus de ça. Elle pose le bout restant, pose négligemment sa main sur son ventre. Elle avait arrêté de manger, Hana, presque. Elle se trouvait trop grosse, à cause de lui, refusait de s’alimenter, ou tout du moins se contentait du strict minimum. Et elle a recommencé à se nourrir en signe de protestation, même s’il est plus là pour le voir. Parfois elle se demande pourquoi elle continue à se battre, à lutter. Et puis elle se rappelle qu’elle veut juste gagner, gagner contre elle-même, gagner contre lui. Elle retourne dans la cuisine, apporte le plat et le couteau, avant d’essayer une nouvelle fois le portable et de… tomber sur une voix humaine cette fois. Une vraie. Une grave. « Inhaaaa t’étais où ? Non mais j’y crois pas, j’te jure que c’est la dernière fois que tu me fais ça ok ? La. Dernière. Fois. » Elle accentue chaque mot. « Rentre à la maison. Et me demande même pas pourquoi, t’as perdu ce droit dès le premier appel que t’as laissé sans réponse. » Elle lève les yeux au ciel, soupire pour montrer son mécontentement. « Ah et joyeux anniversaire. » Puis elle raccroche, sans un mot de plus.
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Re: eat that (inha) | Lun 27 Juin - 1:41 Citer EditerSupprimer
Eat that
Hana & In Ha
« Santéééééé ! » Les verres claquèrent ensemble, à l'unisson, avant que le breuvage ne vienne s’immiscer dans ma gorge, venant délicieusement la torturer de sa fraîcheur. Je lâchais une exclamation de plaisir, claquant mon verre contre le comptoir que l'on me remplissait déjà à nouveau. Aujourd'hui, mesdames et messieurs, c'était la fête de la musique, et en plus, le jour de mon anniversaire. Combien de fois m'avait-on dit que le destin était parfois étrange, me faire naître ce jour-là, comme si cette passion m'était belle et bien destinée ? J'aimais bien le penser, c'était drôle quand même pour un musicien. On fêtait mon anniversaire, et on fêtait la chose qui me plaisait le plus au monde, l'une des choses qui me rendaient le plus heureux. Je m'accrochais au bruit des rires autour de moi, Il Hoon qui était là, m'attrapant par l'épaule de tant à autre d'un air fraternel. J'étais content qu'il soit là, qu'il commence à aller mieux, je lui souriais en retour, lui resserrant un autre verre. Je crevais de chaud, je sentais que l'alcool me montait, mais pas encore assez mauvais. C'était juste la petite dose euphorique agréable qui suffisait pour les moments de fête. Je planais juste, j'avais envie de rire, je les entendais dire des conneries, ça y est je riais, pour rien, ou pour trop de choses. Je passais ma main dans mes cheveux dont la couleur rosée s'était intensifiée avec les spots du club. J'entrouvrais quelques boutons de ma chemise, m'appuyant le dos contre le comptoir derrière moi. Je penchais ma tête en arrière, en soupirant, la bouche entrouverte, un sourire fin, joyeux aux lèvres. Je ne faisais pas attention à mon téléphone qui ne faisait que vibrer dans la poche de mon cuir, posé sur le tabouret. Il était une heure passée du matin, pas du tout tard pour moi, je m'en fichais, je voulais encore profiter. Ça sentait la fumée, un peu trop malgré que je sois aussi un fumeur. Ahh.. une effluve.. Un parfum passait par là. « In Haaaaaaaa oppa ! » s'écria soudainement une voix féminine non loin de là. Je redressais ma tête au ralenti, papillonnant des paupières pour détailler la silhouette en talons qui se dirigeait vers moi. Mon regard partait du bas vers le haut, tentant de scanner pour reconnaître la personne. « Oppa ! C'est ton anniversaire aujourd'hui ? Tu te souviens de moi, hmm ? » scanda t-elle, d'un aegyo prononcé. Je plissais les yeux, je sentais mes potes s'agiter autour de moi alors que je cherchais la réponse, ma bouche formant une moue boudeuse, super concentré, avant de lâcher avec la plus grande honnêteté « Non... hmm... Pardon. » J'avais plus de tact d'habitude avec les femmes mais là.. A vrai dire, je ne préférais pas dire n'importe quoi, avant qu'elle ne s'approche brusquement de moi. « Et.. maintenant ? » avait-elle continué, avant de s'étendre un peu plus, et je ne bougeais pas d'un poil, l'alcool donnait de l'assurance ou rendait bête, allez savoir. En tout cas, la miss n'avait pas eu froid aux yeux, m'embrassant devant tout le monde, arrachant quelques exclamations aux alentours, ses mains fines se baladant sur ma nuque. Ils se foutaient tous de ma gueule ou m'enviaient, alors que j'avais les bras écartés de part et d'autre de la jeune femme, exagérément surpris, avant de reposer l'une de mes mains sur sa joue, et l'autre sur mon cuir à côté de moi. Quand elle se recula enfin, elle me décrocha un sourire des plus enjoués. « Ahhhh.. oui.. Oui oui, je me souviens.. ! » lui lançais-je, un sourire taquin aux lèvres, alors qu'elle mimait un téléphone avec sa main, me lâchant un Happy birthday, Oppa qui fît s'enflammer la bande. Je lançais des chuuuut étouffés, mon doigt tremblant contre ma bouche d'un air comique, alors que je sentais ma poche vibrer. J'avais l'impression d'avoir mis mille ans à l'attraper et à le décrocher, m'éloignant de plusieurs pas vers l'entrée. J'avais souri comme un gosse devant la photo qui apparaissait à l'écran. « .. Hmm Hana.. Mon Hana... » murmurais-je contre l'appareil, d'un air affectueux. « Inhaaaa t’étais où ? Non mais j’y crois pas, j’te jure que c’est la dernière fois que tu me fais ça ok ? La. Dernière. Fois. Rentre à la maison. Et me demande même pas pourquoi, t’as perdu ce droit dès le premier appel que t’as laissé sans réponse. » Elle parlait fort, je fronçais les sourcils en entendant sa voix contre mon oreille. Rentrer.. Rentrer à la maison elle avait dit hmm c'est ça ? J'allais demander pourquoi, que je lui manquais peut-être mais je m'étais interrompu. « Ah et joyeux anniversaire. » avait-elle conclu avant de raccrocher, me laissant figé de longues secondes, mon téléphone à l'oreille, mes lèvres s'étirant peu à peu. Ce jour-là, ils pensaient tous que j'étais parti de la soirée pour une femme. Ouais c'était vrai, mais pas pour partager le même amour. Un autre amour, tout aussi précieux.
Trente minutes plus tard, une fois sorti du taxi.
Pourquoi ces clés ne voulaient pas rentrés Aishhh... Je grommelais un petit moment avant de réussir à ouvrir, m'arrachant un bruyant cri de victoire. Une fois rentré, j'envoyais valser mes chaussures dans l'entrée, mon cuir sur le porte manteau, mes bras tanguant un peu de droite à gauche, avant de me diriger vers le salon, où la cuisine donnée sur celui-ci. En apercevant la jeune femme, j'étais juste content. Content au naturel, mais l'alcool accentuait encore plus tout ça. « Je suis rentrééééé ! Hana.. Je t'ai manqué ? » scandais-je à tue-tête, sans même penser que mon père était peut-être couché à l'étage, voir certainement ! Je penchais ma tête sur le côté, d'un air mignon. « …Tu m'as manqué moi, sister... » avais-je rajouté plus bas, avec douceur, mes bras grands ouverts en mode caaaaaalin !! Ou pas.
Trente minutes plus tard, une fois sorti du taxi.
Pourquoi ces clés ne voulaient pas rentrés Aishhh... Je grommelais un petit moment avant de réussir à ouvrir, m'arrachant un bruyant cri de victoire. Une fois rentré, j'envoyais valser mes chaussures dans l'entrée, mon cuir sur le porte manteau, mes bras tanguant un peu de droite à gauche, avant de me diriger vers le salon, où la cuisine donnée sur celui-ci. En apercevant la jeune femme, j'étais juste content. Content au naturel, mais l'alcool accentuait encore plus tout ça. « Je suis rentrééééé ! Hana.. Je t'ai manqué ? » scandais-je à tue-tête, sans même penser que mon père était peut-être couché à l'étage, voir certainement ! Je penchais ma tête sur le côté, d'un air mignon. « …Tu m'as manqué moi, sister... » avais-je rajouté plus bas, avec douceur, mes bras grands ouverts en mode caaaaaalin !! Ou pas.
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Re: eat that (inha) | Mer 29 Juin - 14:39 Citer EditerSupprimer
eat that
in ha & ha na
Elle peut pas s’en empêcher, Hana, elle arrive pas à s’en empêcher. Elle le sait, qu’elle a été bien trop sèche, mais c’est plus fort qu’elle. Elle sait plus comment montrer son affection, elle a peur de trop se dévoiler. Et Inha n’y fait pas exception. Pourtant elle l’aime, son frangin, même s’il a pas répondu plus tôt à son téléphone, même s’il est pas très doué, un peu lourd parfois, même si elle a l’impression parfois d’être elle la grande-sœur. Elle sait juste pas comment lui dire, Hana, ils veulent pas sortir les mots. Elle a arrêté d’essayer il y a bien longtemps parce que c’est trop dur, parce que c’est plus fort qu’elle. Mais elle le sait, au fond, qu’elle a pas besoin de parler, qu’il est déjà au courant, Inha, qu’il a pas besoin de l’entendre. Lentement, elle laisse son regard tombé sur le gâteau abandonné, puis sur la part toujours entamée. Elle soupire, dépose son téléphone, croise les bras sur la table et y dépose sa tête. Elle se prépare à attendre Hana, celle qui déteste ça, habituellement, attendre. Elle est pas patiente, elle veut toujours tout, tout de suite, telle la princesse capricieuse qu’elle n’a jamais vraiment cessé d’être. Elle aurait dû partir pour manifester son mécontentement, jeter la nourriture et aller se coucher. Elle aurait dû. Et pourtant elle le fait pas. A la place elle reste là, dans ce salon bien trop silencieux. Elle reste là, seule avec ses pensées, ses pensées noires, celles qu’elle ressasse sans cesse dès qu’elle a le temps, celles qu’elle essaye tant bien que mal d’éloigner quand elle est dehors, quand elle travaille. Celles desquelles elle se détourne par les études. Elle ferme doucement les paupières, quand un brusque bruit la réveille totalement, la faisant sursauter au passage. Elle se redresse, regarde à droite et à gauche, jusqu’à apercevoir la silhouette de son frère qui se dirige vers elle. Et qui empeste l’alcool. Elle fronce le nez mais se lève tout de même. Elle s’approche, tend le bras, non pas pour lui faire un câlin, mais pour tapoter son épaule. « Oui oui oui, bien sûr que tu m’as manquée. » Et elle lève les yeux au ciel, et elle laisse transparaître toute son ironie dans ses paroles. Même si elle le pense un peu, au fond. Sa main glisse le long des bras du blond, qu’elle se permet de ranger le long de son corps. Il veut un câlin, certes, mais elle est pas d’humeur à faire des câlins, Hana. Elle l’est jamais de toute manière, c’est rarement elle qui tend les bras, elle se contente juste généralement de rester sans bouger, pendant qu’on lui en fait. Et encore, ce n’est valable que pour de rares privilégiés, dont Yiming fait partie. Le reste du temps elle s’échappe comme de l’eau, et crie, engueule, râle, jusqu’à c’qu’on lui foute la paix. La différence c’est que ce genre de manœuvre ne marche pas avec le jeune homme. Ni avec sa meilleure amie, d’ailleurs. Elle se dit parfois qu’elle est entourée de gens beaucoup trop têtus. « T’es bourré hein ? » Elle demande soudainement, détournant son intention pour qu’il n’insiste pas. « J’y crois pas, non seulement t’ignores les appels de ta sœur mais en plus c’est juste pour aller te bourrer la gueule. » Elle secoue la tête avec désespoir. « T’aurais au moins pu me ramener quelque chose, frère indigne. » Elle qui était restée sobre principalement parce qu’elle ne voulait pas boire le jour de l’anniversaire de son frère - quand bien même elle avait eu envie d'un verre toute la soirée. Peut-être pour lui montrer qu’elle savait quand même faire preuve de bonne volonté. Peut-être aussi parce qu’elle ne voulait pas qu’il la voit boire. Elle ne veut pas, Hana, qu’il se doute des problèmes qu’elle commence à entretenir avec la boisson. Elle veut pas l’inquiéter. Mais elle a surtout pas envie qu’il soit sur son dos, tente de la faire changer, essaye de l’aider. Elle déteste l’idée d’accepter l’aide d’autrui, Hana. Elle est pas prête à attraper les mains qu’on lui tend, peut-être qu’elle le sera jamais, d’ailleurs. Elle se détourne, regarde son gâteau échoué, qui a tout sauf fière allure, puis retourne s’asseoir à table. « Tiens, mange ça, ça va peut-être te remettre les idées en place. » Ou peut-être le faire vomir, ce qui peut avoir le même effet au fond. « C’est très bon en plus, j’ai fait ça toute seule. » Elle ment, c’est plus fort qu’elle. Parce qu’elle s’amuse d’avance de la tête qu’il va tirer, parce qu’elle sait très bien qu’il va faire semblant d’adorer, même si c’est écœurant. Parce que c’est Inha, même l’alcool n’arriverait probablement pas à effacer son instinct de grand-frère. Avec un léger sourire moqueur, elle vient discrètement poser la main sur le bout de gâteau abandonné, qu’elle fait glisser pour le cacher, tandis que de l’autre elle attrape le couteau et commence à découper une part. Elle se rend compte alors qu’elle a pas pensé à prendre d’assiette, ni de cuillère. Et puis elle hausse les épaules, pousse le plat vers le jeune homme. « Bon appétit ! » Et elle sourit à nouveau, légèrement, sans cesser de l’observer, venant même poser son coude sur la table, son menton dans sa main, pour se concentrer sur son visage à lui.
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Re: eat that (inha) | Ven 8 Juil - 14:17 Citer EditerSupprimer
Eat that
Hana & In Ha
Etrangement, je savais qu’elle allait appeler. Je savais qu’elle n’allait pas oubliée, la sister. Je m’attendais plus à un sms, ou à un message vocal, mais je ne m’étais pas attendu à ce qu’elle me demande de la rejoindre à la maison. Ce qui expliquait mon état, je m’étais bien lâché avec des amis, c’était l’occasion ! On avait tout d’abord été dans un restaurant, un peu chic mais agréable, le genre d’établissements où tu manges bien mais également où tu peux rire comme tu le souhaites, sans sentir des regards désapprobateurs aux alentours. Et puis, un petit verre pour la route, puis un autre, allant de bar en bar, atterrissant dans un club une brève heure, j’avais eu une soudaine envie de danser, ça m’avait fait du bien, c’était cool. J’avais vu mon père au petit déjeuner, il m’avait souhaité bon anniversaire chaleureusement. Il n’était pas disponible pour manger avec moi le midi, et le soir j’étais pris, on allait faire ça demain, c’était décalé d’un jour, mais c’était déjà bien. Il m’avait proposé comme cadeau une coloration pour retrouver mes cheveux bruns, ça m’avait fait rire, mes cheveux décolorés depuis des années lui faisaient lever les yeux au ciel. Quand je les avais retrouvé bruns pendant à peine quelques mois, il était aux anges ! Je voulais aussi que Hana se les décolore, juste une fois, en blond par exemple, mais maaaadame, si je touchais à ses cheveux, elle me brûlerait sur place ! Surtout si je me ratais avec mon idée ! En tout cas, le fait que ma sœur m’appelle aussi tard, même légèrement bourré, je flairais quelque chose. Quelque chose de cool.
Alors j’ouvrais en grands mes bras d’un air débordant d’affection, l’incitant à s’y lover sans hésitation. Je tanguais légèrement de droite à gauche, le sourire scotché aux lèvres, un peu mignon, un peu idiot. Bien entendu, je n’attendais pas vraiment de réactions de sa part, je crois que je serais tombé à la renverse si elle avait foncée dans mes bras ! Quand je tentais de lui faire un calin parfois, elle se raidissait, et si elle avait des griffes, elle les aurait sortie direct en guise de défense ! Enfant, elle me rendait toujours mes gestes affectifs, il faut dire que je lui tournais toujours autour, comme si j’avais peur à chaque seconde que la princesse perde pied et tombe. Joon-Ha me disait souvent de lui donner un peu d’espace, de la laisser faire, ça lui ferait gagner en expérience. Je ne savais pas pourquoi je la surprotégeais autant, sans doute parce qu’il en faisait de même avec moi, et qu’en suivant son exemple, je voulais qu’il n’arrive rien à Hana. Je sentais qu’elle me tapotait l’épaule en guise de réponse, et cela me fît juste sourire un peu plus, alors qu’elle abaissait mes bras. « … Moi.. ? Nonnnnnn… » lui répondais-je, en fronçant le nez, secouant la tête de droite à gauche d’un air enfantin. « Yah ! Je suis d’abord aller.. au restaurant et après j’ai.. j’ai suivi mes potes pour aller boire un verre… Hmm.. Mais c’est mon anniversaire, Hana ! Et j’ai tout mangé. » continuais-je, levant le doigt en l’air au fur et à mesure de mon explication. J’avais tout mangé, j’pouvais donc rien ramené, logique non ? Je suivais la jeune femme du regard alors qu’elle retournait s’asseoir autour de la table de la salle à manger, m’incitant à venir goûter ce qu’il y avait sur la table. Nom de dieu, je savais pas si mon estomac allait supporter encore un truc.. Je plissais les yeux en avançant, avant de venir m’installer en face d’elle, me mettant négligemment en tailleur sur la chaise. « Ohh un gâteau.. » Je le détaillais de longues secondes, un peu plus longtemps que la moyenne avec les grammes d’alcool dans mon sang. Malgré l’aspect un peu différent de la pâtisserie que j’avais sous les yeux, j’avais aisément reconnu une recette de gâteau qu’elle cuisinait quand elle était bien plus jeune, pour mon anniversaire et celui de mon frère. Enfin, c’est lui qui avait testé avant moi et mon frère avait toujours eu l’aisance de paraître impassible et souriant, son image demeurant toujours impeccable. Et la recette de la demoiselle à l’époque faisait trembler les murs, de rire surtout pour ma part, elle me poursuivait avec un coussin pour me faire taire, alors qu’elle badait Joon-Ha qui lui disait que c’était parfait. Pourtant, en douce, quand c’était pour moi, je lui finissais son gâteau. Tout de même. J’appuyais mon dos contre la chaise, la regardant avancer la petite bombe vers moi, avant qu’elle ne finisse par me couper une part. « Merciiiii ! » lui répondais-je, alors qu’elle me souhaitait un bon appétit. J’attrapais la part sans grande hésitation, la fourrant rapidement dans ma bouche. Je mâchais, encore et encore, lentement et avec attention, fronçant les sourcils en lorgnant sur les petites miettes qui tombaient sur la table. « Hmmmm… c’est… ça a pas de goût ça. » lâchais-je subitement, sans pour une fois prendre de gants dans mes propos. Je relevais mon regard vers Hana, souriant d’un air amusé, moqueur, comme celui qu’elle avait affiché un peu plus tôt. Ohh j’étais cramé, mais j’voyais les sourires, je les ratais pas. J’avalais un nouveau morceau sans la quitter des yeux, mes paupières papillonnant de temps à autre, mâchouillant avec lenteur. « T’as un peu lésiné sur le sucre… » rajoutais-je, démontrant un manque d’intérêt pour ce que je mangeais, laissant un long silence s’installer. Je passais ma langue sur ma lèvre inférieure, mon sourire s’étirant brusquement avec malice, m’avançant soudainement vers elle en m’appuyant sur la table en verre. « Ohhh t’as bien travaillé mon Hana.. T’as bien travaillé hmm.. Merci. » la félicitais-je avec douceur, caressant avec chaleur le haut de sa tête. « T’as cuisiné pour moi touuuute la journée ? T’es mignonne. » scandais-je, en tapotant ma main contre mon cœur, jouant sur un aegyo mignon.
Alors j’ouvrais en grands mes bras d’un air débordant d’affection, l’incitant à s’y lover sans hésitation. Je tanguais légèrement de droite à gauche, le sourire scotché aux lèvres, un peu mignon, un peu idiot. Bien entendu, je n’attendais pas vraiment de réactions de sa part, je crois que je serais tombé à la renverse si elle avait foncée dans mes bras ! Quand je tentais de lui faire un calin parfois, elle se raidissait, et si elle avait des griffes, elle les aurait sortie direct en guise de défense ! Enfant, elle me rendait toujours mes gestes affectifs, il faut dire que je lui tournais toujours autour, comme si j’avais peur à chaque seconde que la princesse perde pied et tombe. Joon-Ha me disait souvent de lui donner un peu d’espace, de la laisser faire, ça lui ferait gagner en expérience. Je ne savais pas pourquoi je la surprotégeais autant, sans doute parce qu’il en faisait de même avec moi, et qu’en suivant son exemple, je voulais qu’il n’arrive rien à Hana. Je sentais qu’elle me tapotait l’épaule en guise de réponse, et cela me fît juste sourire un peu plus, alors qu’elle abaissait mes bras. « … Moi.. ? Nonnnnnn… » lui répondais-je, en fronçant le nez, secouant la tête de droite à gauche d’un air enfantin. « Yah ! Je suis d’abord aller.. au restaurant et après j’ai.. j’ai suivi mes potes pour aller boire un verre… Hmm.. Mais c’est mon anniversaire, Hana ! Et j’ai tout mangé. » continuais-je, levant le doigt en l’air au fur et à mesure de mon explication. J’avais tout mangé, j’pouvais donc rien ramené, logique non ? Je suivais la jeune femme du regard alors qu’elle retournait s’asseoir autour de la table de la salle à manger, m’incitant à venir goûter ce qu’il y avait sur la table. Nom de dieu, je savais pas si mon estomac allait supporter encore un truc.. Je plissais les yeux en avançant, avant de venir m’installer en face d’elle, me mettant négligemment en tailleur sur la chaise. « Ohh un gâteau.. » Je le détaillais de longues secondes, un peu plus longtemps que la moyenne avec les grammes d’alcool dans mon sang. Malgré l’aspect un peu différent de la pâtisserie que j’avais sous les yeux, j’avais aisément reconnu une recette de gâteau qu’elle cuisinait quand elle était bien plus jeune, pour mon anniversaire et celui de mon frère. Enfin, c’est lui qui avait testé avant moi et mon frère avait toujours eu l’aisance de paraître impassible et souriant, son image demeurant toujours impeccable. Et la recette de la demoiselle à l’époque faisait trembler les murs, de rire surtout pour ma part, elle me poursuivait avec un coussin pour me faire taire, alors qu’elle badait Joon-Ha qui lui disait que c’était parfait. Pourtant, en douce, quand c’était pour moi, je lui finissais son gâteau. Tout de même. J’appuyais mon dos contre la chaise, la regardant avancer la petite bombe vers moi, avant qu’elle ne finisse par me couper une part. « Merciiiii ! » lui répondais-je, alors qu’elle me souhaitait un bon appétit. J’attrapais la part sans grande hésitation, la fourrant rapidement dans ma bouche. Je mâchais, encore et encore, lentement et avec attention, fronçant les sourcils en lorgnant sur les petites miettes qui tombaient sur la table. « Hmmmm… c’est… ça a pas de goût ça. » lâchais-je subitement, sans pour une fois prendre de gants dans mes propos. Je relevais mon regard vers Hana, souriant d’un air amusé, moqueur, comme celui qu’elle avait affiché un peu plus tôt. Ohh j’étais cramé, mais j’voyais les sourires, je les ratais pas. J’avalais un nouveau morceau sans la quitter des yeux, mes paupières papillonnant de temps à autre, mâchouillant avec lenteur. « T’as un peu lésiné sur le sucre… » rajoutais-je, démontrant un manque d’intérêt pour ce que je mangeais, laissant un long silence s’installer. Je passais ma langue sur ma lèvre inférieure, mon sourire s’étirant brusquement avec malice, m’avançant soudainement vers elle en m’appuyant sur la table en verre. « Ohhh t’as bien travaillé mon Hana.. T’as bien travaillé hmm.. Merci. » la félicitais-je avec douceur, caressant avec chaleur le haut de sa tête. « T’as cuisiné pour moi touuuute la journée ? T’es mignonne. » scandais-je, en tapotant ma main contre mon cœur, jouant sur un aegyo mignon.
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Re: eat that (inha) | Ven 29 Juil - 15:32 Citer EditerSupprimer
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eat that
in ha & ha na
Il avait toujours été comme ça, Inha, débordant d’affection, de gestes tendres. Petite, elle adorait ça Hana, probablement parce qu’elle était comme ça aussi, qu’elle avait été élevé en partie par ses frères, qu’ils étaient les seuls modèles qu’elle avait. Alors elle lui rendait toujours ses étreintes, allant même jusqu’à chercher sa chaleur le soir quand elle arrivait pas à dormir ou qu’elle était réveillée en pleine nuit par un cauchemar aussi brutal qu’inattendu. Enfant elle était faible, Hana, incapable de survivre seule dans ce monde. Depuis, elle a évolué – et de gamine choyée et tendre, elle est devenue jeune femme indépendante et dure, refusant les contacts, prétextant pouvoir survivre sans personne. Elle a changé Hana, beaucoup changé, contrairement à son frère, dont l’attitude surprotectrice n’a jamais changé – probablement même a-t-elle été accentuée par son ancien abandon, une marque indélébile qui reste ancré dans leurs deux esprits, même s’ils en parlent peu.
Alors évidemment, habituée à ce que son frère fasse des pieds et des mains pour elle, elle tombe des nues la Hana devant sa réaction. Oh bien évidemment elle s’y attendait, mais pas à cette violence. Elle arque un sourcil, l’expression indéchiffrables. « Même si c’est mauvais, t’es obligé de finir, ça t’apprendra à pas répondre à ton téléphone. » Elle s’appuie contre le dossier de sa chaise, le regard toujours braqué sur l’énergumène en face d’elle, l’idiot dont elle se demande constamment s’il est vraiment de sa famille tant ils ne se ressemblent pas, mais l’imbécile qu’elle aime quand même parce que c’est son frère, le seul qu’il lui reste, parce que c’est la famille, parce que sans lui elle sait pas où elle aurait fini. Mais tout ça, elle refuse de lui dire, elle a toujours refusé, elle refusera probablement toujours. A la place, elle hausse les épaules, avec son regard de prédateur, où luit toujours une étincelle moqueuse, que même la vexation n’a pas réussi à effacer. « Et si tu vomis, compte pas sur moi pour t’aider hein, tu te débrouilles tout seul. » Parce que c’est sale, parce qu’elle compte certainement pas mettre les mains à la pâte, c’est une princesse Hana et les princesses ça s’occupe pas de ce genre de choses. Le regard toujours fixé sur son frère, elle le regarde s’approcher rapidement d’elle, les yeux plissés. Méfiance, toujours, c’est sa devise. Surtout quand ça concerne son irresponsable frangin, ce frangin imprévisible qui se débrouille toujours pour faire des bêtises… et pour la faire tourner en bourrique. Notamment en faisant des choses qu’elle déteste. Comme en la traitant comme une enfant, forçant le contact alors qu’il lui caresse la tête. Si elle avait été un chien probablement se serait-elle mise à grogner. Si elle avait été un chat probablement aurait-elle commencé à cracher. Mais elle est ni l’un ni l’autre. Alors elle se contente de lui jeter un regard noir, tout en se déplaçant sur le côté, pour fuir son contact. « Arrête de me traiter comme ça, j’suis pas un gosse qui ramène une bonne note à son père hein. J’suis pas un gosse tout court même. » Les bras croisés, elle lève les yeux au ciel, prouvant son mécontentement mais refusant de se lever. A vrai dire, elle doit se faire violence pour rester assise. Même la présence de son frère réveille ses souvenirs, même ses contacts rappellent ses vieux démons. Elle a envie de hurler, Hana, mais le visage impénétrable, elle se contente de ne pas bouger, ses prunelles sombres fixées sur le jeune imbécile qui est censé être son aîné. « Et essaie pas de détourner mon attention pour éviter la torture hein. Tu vas finir ce gâteau et tout de suite ! Même si tu dois en vomir. » Elle grimace, légèrement, prouve son dégoût. « Enfin si tu dois vomir, t’es prié de le faire ailleurs hein parce que je veux pas voir ça. Et d'ailleurs tu devras ravaler hein parce que c'est considéré comme de la triche. ». Elle a déjà trop souvent rendu ses repas pour aimer voir d’autres faire la même chose. Elle est jalouse, Hana, jalouse de le voir si imbibé d’alcool alors qu’elle n’a même pas un verre à se mettre sous la dent. Le besoin impérieux de boire éveillé ses papilles, alors qu’elle avalé lentement sa salive puis soupire pour ne rien laisser voire de son état. Elle est en manque Hana, déjà. Et elle se fumerait bien une clope pour se détendre – la frustration de ne pouvoir le faire ne fait que renforcer son mécontentement. « Heureusement que t’es censé être le grand-frère hein. » Elle lève les yeux au ciel, elle soupire – à nouveau. Elle tente de se changer les idées même si elle sait qu’Inha ne mérite pas cet acharnement. Mais elle connaît que ça, Hana, l’agressivité, elle sait pas réagir autrement. Elle a tellement pris l’habitude d’étouffer ses vrais sentiments qu’elle vient à se demander s’ils existent encore parfois. Surtout la nuit quand, seule dans son lit, seul dans ce dortoir endormi, elle observe le plafond et se sent si vide, qu’elle n’est même plus sûre d’être encore vivante. C’est peut-être ça le pire, cette impression d’être déjà morte.
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Re: eat that (inha) | Mer 10 Aoû - 19:50 Citer EditerSupprimer
Eat that
Hana & In Ha
Son gâteau était un peu fade.. Ou alors il était très bon et l’alcool avait attaqué mon sens du goût, me rongeant la langue et la gorge de son poison enivrant. Je n’arrivais pas à savoir, je mangeais morceau par petit morceau, réfléchissant avec lenteur à ce que je mangeais. C’était presque du gâchis de manger ça maintenant, à ce moment précis, alors que je n’étais pas en état du tout de savourer. Je pensais une brève seconde à le mettre de côté pour demain, mais je n’arrêtais toujours pas de dévorer la part entre mes doigts. « .. J’ai le ventre déjà bien plein je te signale. Et ne me parle pas de vomir, j’avais avoir envie après. » continuais-je en faisant une drôle de moue de dégout, avant d’avaler une nouvelle bouchée. Ma tête tournait toujours, et j’avais l’impression que mon estomac jouait les ascenseurs à l’intérieur de moi. Si je vomissais sur elle, elle serait bien obligée de s’en occuper. Mon sourire moqueur revenait au grand galop, à croire que Hana et moi nous nous ressemblions que quand je buvais, bizaaaaaarre. Bizarre, bizarre, bizaaaarre. Pourtant, connaissant parfaitement sa personnalité, je me décidais à la féliciter. Avec elle, je devais faire toujours plus, donner le double, car j’avais jamais l’impression que ça passait au-delà de son perpétuel bouclier qu’elle avait autour d’elle. Mais à vrai dire, je réfléchissais à moitié. Je savais pourtant qu’elle n’aimait plus trop que je la touche, alors que chez moi, c’était sans doute la chose la plus naturelle. J’avais toujours été comme ça, et j’avais pas l’air de vouloir changer. Mais pris par mon élan affectif, reconnaissant, je tendais ma main vers elle pour lui câliner le haut de la tête. Maladroitement, affectueusement. Mon petit cœur à moi. Mon Hana. Je ne voulais que son bonheur à ce petit bout de femme. Mais le chat sauvage qu’elle était, qu’elle était devenue s’était reculé et la chaleur entre mes doigts à ce contact avait disparu. Mon sourire se crispait, imperceptiblement, alors qu’elle grognait comme une petite adolescente qui s’irrite pour tout et n’importe quoi. Mais bon, je devais faire avec. C’était un peu à cause de moi que tout avait commencé.. Ma main se refermait sur elle-même. « Ce genre de geste n’est pas réservé aux enfants, iiiiiiiidiote. Mais que tu as l’esprit étriiiiqué, sister ! » m’écriais-je en la pointant du doigt, vacillant légèrement en fermant un peu mes paupières, ma joue appuyée dans le creux de ma main gauche. « Fais-tu pareil avec les potentiels petits-amis qui te font la cour ? » enchainais-je, en levant un sourcil. « Qu’ils osent ! Je les défoncerais si ils sont mauvais avec toi ! Et puis ils.. » La jeune femme m’avait interrompu et j’avais oublié en deux secondes la suite de mon discours éloquent. « .. J’essaie pas de détourner ton attention, je parle.. juste. » rajoutais-je, d’une moue boudeuse. « J’vais pas ravaler mon vomis sinon après j’vais vomir le double et.. je.. je pense pas que tu voudrais voir ça. » Je fermais les yeux en fronçant mes sourcils, ça me dégoûtait rien que d’y penser. Ça m’arrivait pas souvent de vomir avec l’alcool. Je tâchais toujours de ne pas faire trop de mélange, me tenant en général à un seul alcool par soirée, après la quantité variait. Mais là, je sentais que je vacillais entre le pompette et le bourré mort. « Etre grand-frère ne signifie pas que je ne dois pas m’amuser je te siiiignale ! Et être la petite sœur non plus. On a qu’une vie, tu le sais hm. Faut juste être raisonnable. » J’avais fini ma part, et j’attrapais du bout des doigts les petits miettes qui demeuraient dans l’assiette avec le reste du gâteau. C’est moi ou il paraissait plus gros que tout à l’heure encore alors que je venais d’en manger un part ? Hmmm il se passait quoi là… « .. On sait tous les deux plus que quiconque que tout peut s’arrêter du jour au lendemain hein.. Alors.. sache que je t’aime mon Hana.. » murmurais-je, en penchant la tête sur le côté, avant que mes mains ne forment un petit cœur devant moi. « … Je t’aime. Je t’aime. Je t’aime. Je t’aaaaaime ! » continuais-je un peu plus vite en la fixant avec amour, un petit sourire enfantin perché sur mes lèvres. « Tu m’aimes aussi hm ? Tu me détestes mais tu m’aimes aussi.. ? » enchainais-je, comme une plainte, mon regard la fixant toujours sans la lâcher. « Si je meurs demain, au moins tu l’auras entendu. Tu l’auras entendu que je t’aime mon Hana ! » Nina m’avait toujours dit que les gens craignaient ces mots, ils les craignaient comme si leur pudeur en était à chaque fois ébranler par la gêne. Pourquoi être gêné par des mots d’amour quand ils sont vrais, m’avait-elle dit ? Je crois que ça avait ouvert quelque chose en moi, maintenant, ces mots si simples, si beaux n’avaient plus peur de m’échapper.
FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.
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Re: eat that (inha) | Lun 15 Aoû - 18:46 Citer EditerSupprimer
eat that
in ha & ha na
On dit toujours que les liens du sang sont les plus forts. Et elle le sait, Hana, elle le sait plus que tout. Mais elle sait aussi que c'est pas tout à fait exact. Que des membres d'une même famille peuvent se déchirer, se dévorer, se détruire. Ça a été le cas, un moment. Toutes ces fois où elle lui en voulait de l'avoir abandonné, où elle ne désirait que lui faire éprouver toute la douleur qu'elle avait ressenti, quand il avait disparu, la laissant derrière lui. Oh elle l'a détesté, Inha. Elle l'a détesté si fort. Autant qu'elle détestait le monde entier. Pourtant il était revenu et même si elle ne se laissait pas faire au début, même si elle s'empêchait d'éprouver de l'affection pour lui, elle s'en était jamais vraiment détaché, de son grand frère. C'était resté son frangin, qu'elle aimait malgré tout, qu'elle aimait sans pouvoir s'en empêcher. Même si en cet instant précis, la loque humaine qui se tenait face à elle ne méritait peut-être pas son amour. Les membres d'une même famille peuvent se détester, se détruire, se déchirer, mais ils restent liés malgré tout. Et même s'ils peuvent ne pas s'aimer, c'était pas le cas pour Hana, au fond de son cœur. Malgré le fait qu'elle se refusait à le lui dire. Surtout pas après son commentaire. Elle fronce les sourcils, immédiatement, complètement outrée. « Attends t'as dit quoi ? J'suis une idiote ? N'importe quoi. Et j'ai pas l'esprit étriqué ! Raaah, tu m'énerves. » Elle serre les poings, détourne le regard, fixe une chaise non loin. Avec Inha, elle a tendance à régresser, Hana. A devenir une adolescente en pleine crise, qui hait le monde entier. Quoique ce dernier point n'est pas valable juste en présence de son frère. Il faut plutôt compter ceux qui ne lui font pas éprouver ce sentiment. Elle arrive pourtant pas à masquer un léger sourire alors qu'il reprend la parole. Un léger, tout léger sourire. De potentiels petits-amis, elle en a peut-être. Elle sait pas vraiment, elle s'en fiche. Quand elle pense à tout ça, y a que deux visages qui lui apparaissent, de toute manière. Ses deux exs, comme par hasard. Et elle veut plus, Hana, elle veut plus revivre tout ça, elle veut plus se laisser détruire à nouveau par un homme. Alors elle préfère les ignorer. Les repousser par son silence et ses regards noirs. Et ses mots-venin, quand il le faut, aussi. C'est efficace, la plupart du temps. On dit souvent d'elle qu'elle est belle. Mais belle de loin, et quand elle ferme la bouche. Belle sur les photos, par en vrai, quand on voit son regard méprisant, quand on aperçoit son expression se tordre en une grimace de dégoût et de haine. « Ah ouais on a qu'une vie, alors on a le droit de s'amuser ? » Elle retient son ricanement mais ne peut camoufler son rictus. « Je peux te prendre au pied de la lettre, alors ? » Et elle tend la main, attrape son sac et attrape son paquet de cigarettes. Oh elle a rêvé de cette clope toute la soirée, alors qu'elle appelait un frère qui ne décrochait pas son téléphone, alors qu'elle s'énervait toute seule à tourner en rond. Et même après l'arrivée du jeune homme. Elle en a rêvé, oui, arrivant même à imaginer le goût de la fumée pénétrant dans sa gorge, ce qui n'a fait qu'augmenter son manque. Pourtant elle sort pas le paquet. Parce qu'elle sait pas s'il est au courant de son addiction, parce qu'elle veut pas qu'il le sache. Il a pas besoin de ça. Elle veut pas qu'il s'inquiète. Et pire que tout, elle veut pas qu'il se rende compte qu'elle a un problème, un sérieux problème. Elle veut pas que la vision qu'il a d'elle-même change. Finalement elle opte pour un soupir, alors qu'elle referme son sac, pour le poser sur une chaise à côté. Et c'est là qu'il reprend la parole. Elle se fige un instant, puis lève la tête lentement, le fixe. Elle le laisse parler, sans rien dire, les lèvres closent, formant une ligne sur son visage. Elle peut pas lui avouer qu'ils la réchauffent ses mots. Du moins un peu. Même si ça veut plus rien dire, pour elle, elle sait l'importance qu'Inha leur accorde. Alors elle peut pas s'empêcher d'être touchée. Bien sûr que j't'aime aussi, crétin. Mais elle peut pas lui dire. Alors elle décide de ne garder que la fin de sa phrase. « Crétin. » Sa voix claque dans la pièce. Et elle le sait, au moment où il s'échappe de sa gorge, qu'elle l'a dit d'une manière beaucoup plus dure qu'elle ne le voulait. Mais elle peut pas revenir dessus, elle en a pas la force, et puis elle a trop de fierté pour ça. Comme d'habitude. Sa fierté qui l'aveugle et la bâillonne si souvent. Alors à la place, elle va de l'avant. Change de sujet. « T'as pas intérêt à mourir demain, crétin. T'es déjà parti une fois, t'as pas le droit de partir une nouvelle fois. » Et elle le sait, qu'elle risque de regretter ses paroles, elle qui évite généralement de parler de cet ancien abandon, de cette disparition d'Inha. Elle évite d'en parler à haute voix, même s'il lui arrive de chuchoter sa peine, dans le fond de son cœur. « Et puis j'suis sûre que même si tu mourais, tu continuerais à venir me hanter parce que t'es comme ça, tu lâches jamais le morceau. » Froncement de sourcils. « J'préfère encore t'avoir en chair et en os, au moins j'peux te frapper. » Et puis tu me manquerais, évidemment. « Alors que sous forme de fantôme... non j'veux même pas imaginer. » Elle secoue la tête. « Et puis en fait non, t'as pas le droit de mourir avant toi. Même si j'sais pas trop si j'peux compter sur toi pour ça, au moins tu pourras t'occuper de mon enterrement. » Et puis j'ai besoin de toi, moi. « D'ailleurs j'veux pas de discours guimauve, 'manquerait plus que mon fantôme chope des caries. » Et elle lève les yeux au ciel à cette idée.