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SACHATTE & YIMOCHE 4 TOUJOURS ❤

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SACHATTE & YIMOCHE 4 TOUJOURS ❤ | Sam 4 Juin - 11:55
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SACHATTE & YIMOCHE 4 TOUJOURS ❤
10 ans plus tard

« STOP CA SUFFIT SACHA, ARRÊTE LA VOITURE ! » A peine la Ferrari est-elle arrêtée que j'ouvre la portière et m'extirpe du véhicule. Elle a ENCORE grillé trois feux rouges cette sale gueuse, et au deuxième le camion n'est vraiment pas passé loin. J'ai ENCORE vu ma vie défiler devant mes yeux et cette fois, ça m'a mis en colère. Parce que quelque chose manquait. Pas mal de choses même. Et Wu Yi Ming ne doit manquer de rien. Surtout pas quand il est censé pouvoir tout avoir avec son salaire à 7 chiffres.

Je passe mes mains sur mon visage pour contenir cette rage à l'intérieur de moi mais rien à faire : j'ai eu peur et il faut que ça sorte maintenant. Je me tourne donc vers Sacha qui est également sortie de la voiture et lui hurle : « TU VEUX NOUS TUER C'EST CA ?! C'est quoi ton problème bordel ?! T'as pas l'impression qu'on a encore beaucoup de choses à faire sur cette planète de gueux ? Parce que je te préviens, moi j'ai une liste de tout ce que je dois faire avant de mourir, et tant que je n'aurai pas barré "acheter la maison de Will Smith", je ne quitterai pas ce foutu monde ! Compte pas sur moi pour te laisser m'embarquer dans ton délire de suicidaire, d'ailleurs compte pas sur moi non plus pour te laisser foutre ta vie en l'air avec tes conneries ! » Je reprends un peu mon souffle en plongeant mes yeux dans les siens, puis je me rapproche d'elle pour la dominer de toute ma hauteur. « On a la trentaine maintenant Sacha, on est plus des mômes et on a commencé à faire notre vie ensemble : on a notre maison, nos domestiques, on a même acheté un chien pour nous deux ! Tu veux pas qu'on fasse encore plus, qu'on surpasse le Brangelina ? Tu veux vraiment qu'on crève bêtement dans un accident de voiture tout ça parce que t'es pas foutue de suivre le code de la route ? Parce que moi non. Ça fait deux mois que j'y pense, deux mois que j'ai un sentiment de vide, de manque. J'ai voulu le combler en m'achetant la totalité de la nouvelle collection de costard Gucci mais même ça, ça a pas pu le combler. Et puis je me suis rendu compte que j'étais en colère aussi. Contre toi. Et tu sais pourquoi ? Parce que l'espace d'une minute, peut être même deux, j'ai cru qu'on allait avoir un bébé ensemble. Ta blague à la réunion des anciens Gumis, moi je l'ai prise au sérieux et pendant ce petit moment où j'y ai cru, j'ai jamais été aussi heureux. Avant ce moment, je n'avais jamais envisagé l'idée d'avoir un enfant parce que je n'avais jamais trouvé de femme assez parfaite pour le porter mais toi... On est les êtres les plus parfaits de ce monde Sacha, à nous deux on pourrait faire le bébé le plus extraordinaire de l'univers ! Le seul bébé au monde qui ne ressemblerait pas à un troll à la naissance, le seul bébé qui aurait déjà des cheveux brushingués en sortant de ton ventre avec une montre Rolex au poignet ! » J'attrape les mains de Sacha et me baisse légèrement sur elle pour que nos visages soient encore plus près. « Je te demande pas de faire ça avec moi tout de suite, je veux juste que tu y penses, que tu comprennes que c'est avec toi que je veux finir ma vie et fonder une famille. Je sais que ça fait peur, moi aussi ça me fout la trouille de me projeter comme ça sur le plan affectif, mais pour toi je serai même près à prendre plus de vacances pour qu'on puisse passer plus de temps ensemble. Ces dix dernières années, je me suis plus concentré sur mon travail que sur toi, parce que j'étais persuadé que du moment que je ramenais de l'argent à la maison tu serais heureuse, mais en voyant tous les autres anciens Gumis la dernière fois, j'ai réalisé que je t'avais peut être un peu délaissée et... j'en suis désolé. Sacha, je ne te le dis pas souvent, peut être pas assez, mais je t'aime, toi et personne d'autre. La gueuse que j'aime le plus au monde, c'est toi. Et quand je suis avec toi, c'est moi qui me sens comme un gueux, parce que je t'aime plus que je ne m'aime moi même. » Je passe mon pouce sur sa joue et dépose un baiser sur son front en fermant les yeux. Maintenant que c'est sorti, je me sens libéré d'un poids, même si je n'aime pas vraiment m'ouvrir comme ça. Se déclarer de cette façon c'est définitivement terriblement gueux.  

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Re: SACHATTE & YIMOCHE 4 TOUJOURS ❤ | Sam 4 Juin - 14:22
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10 ans plus tard

« Tu fermes ta gueule, tu fermes les yeux même si tu veux, et tu me laisses conduire. C'est moi qui ais le volant entre les mains non ? Si tu crèves, au moins, j'aurais la paix l'espace de deux minutes avant que tu viennes me hanter en pleurnichant parce que y'a pas de rolex au paradis. » Elle avait pensé qu'une réunion d'anciens bleus serait l'occasion parfaite pour oublier l'accumulation de problèmes qui rongeait son quotidien : elle était fière de s'être changé les idées ; n'avait pourtant jamais eu aussi tord de sa vie. L'amertume au bout des lèvres, et même au bout du majeur qu'elle relevait fièrement ( mais pas trop fièrement. Elle s'assurait quand même que Yimoche soit en train de sortir de la voiture qui était à l'arrêt, et ne la voit pas. Parce que oui, elle avait arrêté la voiture, parce que oui, elle l'écoutait de temps en temps, quand même. Sinon il se mettait en colère, et dans la mesure où elle avait repéré une nouvelle robe, ça n'était définitivement pas le moment). Ça allait pas vraiment fort, en ce moment. Il passait ses journées à bosser, et Sacha finissait bien trop tôt pour ne pas s'ennuyer ( elle en venait même à trouver Jordan sexy, quand il tirait la gueule (h24), et ça, c'était mauvais signe. Très très mauvais. Surtout quand son nouveau passe-temps se résumait à deviner à son regard vide quelle tenue la mettait le plus en valeur. Dangereux. ). Elle était en colère, constamment, mais elle ne disait rien, parce que malgré tout, elle l'aimait constamment aussi. Puis, il avait pas l'air malheureux, le Yiming, alors elle n'avait pas à l'être. Elle était juste... en colère. Et avoir fait face à un homme différent ces quelques heures chez les gumiho, avait enfoncé le couteau dans la plaie, comme caresser l'espoir d'un truc qui viendra jamais. Comme quand leur chien remuait la queue, la balle dans la gueule, bondissant vers elle, et qu'il se détournait au dernier moment parce qu'il était trop radin pour partager son jouet. Et putain, comparer Yiming à un chien, c'était presque pas génial, quand même. « Tu t'écoutes parler, des fois ? Mais t'es complètement dingue, mais j'en ai rien à battre de ce que tu peux acheter de plus. » Violent au départ, le ton qui monte, elle croise finalement les bras en baissant les yeux, parce qu'elle parle dans le vide, de toutes façons. Elle aime le luxe, les vêtements hors de prix et savoir qu'elle a du pouvoir, mais pour autant, c'est bien trop dérisoire en comparaison avec ce qu'elle désire vraiment. Juste un peu plus d'attention, de temps en temps. Elle a déjà pensé, plusieurs fois, à lui en parler. Mais elle sait pas comment faire, ni quoi dire, parce qu'elle s'y attendait, et puis surtout, elle oubliait tout quand il la regardait. Un peu comme maintenant, là, quand elle se sent déjà sourire avec un air niais qu'elle tente de réprimer, qu'elle affiche juste un air de quokka shooté. Mais elle déchante de suite, Sacha, et elle fait les gros yeux en prenant un air indigné. « T'es en train de dire que je vieillis, là ? » Blondie se tait, parce qu'il embraye, mais elle oublie pas sa colère. Jamais dire à une femme qu'elle prend de l'âge, parce qu'elle se voit déjà ruiner leur couple en crème anti-rides. Et puis alors, elle a trente ans, et c'est l'bel âge. Et puis alors, elle a trente ans, et elle a même pas le temps d'y penser, parce qu'il a l'air un peu chamboulé.
Sacha se calme, et pince ses lèvres pour retenir un rire. Mais elle sait pas trop, et c'est la vérité, si elle ne devrait pas plutôt pleurer. De toutes façons, elle est bien assez fragile en ce moment, pour savoir comment encaisser. « Attends, mais t'as sérieusement cru que... moi ? Enfin, moi, avec un bébé ? Avec un truc qui braille, qui crie, et surtout, un truc qui me rend grosse et qui déforme mes hanches ? Tu travailles trop Yi Ming, t'as l'air épuisé. »  Ça a presque l'air beau, un bébé, quand il en parle. Elle y songe, de temps en temps, mais elle veut pas voir son corps s'élargir, et prendre le risque de plus lui plaire. Et puis, qui s'occupera d'un enfant, quand il travaille trop et qu'elle se morfond ? Elle se permet un rire, un peu amer, parce qu'en y pensant, peu importe le nom des enfants des célébrités, c'est toujours le nom du couple qu'on retient, ils passent à la trappe.
C'est bizarre parce qu'elle ressent pas ça souvent, ces derniers temps, mais y'a des papillons-aliens gros comme le monde qui ravagent son ventre et tentent de grignoter son cœur. Elle sourit bêtement, et baisse la tête une fois de plus, parce qu'elle est moche quand elle pleure, et qu'elle déteste quand il la voit comme ça. Elle essuie deux trois larmes, mais y'a pas encore assez de colère évacuée pour se permettre d'apprécier réellement. Sacha se contente d'hausser les épaules, la voix étouffée par la boule dans la gorge. « Mh. Moi aussi. » Parce que dire je t'aime, c'est un peu difficile. Ou plutôt, c'est trop facile, c'est passer l'éponge trop vite. « J'te promets d'y réfléchir. Si ça peut te faire plaisir. » Les bras toujours croisés, elle détourne son regard vers la voiture, cligne des cils, et rabat ses yeux peinés mais furieux sur le plus bel homme qu'elle ait connu ( chose qu'elle ne dira pas, toutefois ). « J'ai réfléchi, c'est non, alors monte dans la voiture maintenant, je veux rentrer. »  

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Re: SACHATTE & YIMOCHE 4 TOUJOURS ❤ | Mar 7 Juin - 1:33
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10 ans plus tard

Lorsque j'ai terminé mes études il y a un peu plus de 7 ans, j'ai tout de suite eu l'opportunité de prendre la tête du service financier de la banque de mon père dont j'étais par la suite censé devenir le PDG. Et pour cela, je devais emménager en Chine pour vivre à Pékin et pouvoir travailler au siège sociale de l'entreprise. A l'époque, Sacha et moi étions ensemble depuis 3 ans et elle a accepté de me suivre. On a vécu dans une grande maison avec plusieurs domestiques triés sur le volet mais je voulais la meilleure vie possible pour ma famille alors j'ai travaillé comme un forcené. Concrètement, depuis qu'on est en Chine, je crois que j'ai passé plus de temps dans mon bureau que chez moi mais j'aime mon travail, et puis j'ai de grandes responsabilités, je suis sûr que Sacha comprend, même si je suis conscient que je ne passe pas beaucoup de temps avec elle. C'est pour ça que j'ai décidé de lui promettre de changer ça. Pour elle je peux le faire. Je déléguerai plus, ce n'est pas un problème. J'aime avoir le contrôle sur ce que je fais, mais je ne veux pas que mon couple finisse comme celui de mes parents, avec un divorce sur-médiatisé de plus de 5 ans. Peut être que si j'emmenais Sacha à Bali pendant 2 semaines ça lui plairait ? Et puis si jamais il y a une urgence au bureau de toute façon il y a toujours le jet privé.

Lorsque Sacha me promet de réfléchir à ma demande, je souris mais... je ne sais pas, j'ai l'impression que quelque chose cloche. Le « Si ça peut te faire plaisir ». Pourquoi si ça peut me faire plaisir ? Ça veut dire quoi ça ? Je fronce les sourcils en essayant de sonder son regard mais elle se dérobe. Avant de poser des yeux furieux sur moi en me disant clairement que c'est non. Pris de court, j'ai un mouvement de recul, comme si elle venait de me gifler. « Attend, t'as pas l'impression que tu as réfléchis un peu vite là ? Sacha ! Sacha je te parle là ! » Je passe mon visage dans mes mains, excédé par cette situation que je ne maîtrise pas et pire que tout, que je ne comprends pas. « Bordel qu'est ce qu'il t'arrive depuis quelque temps ?! C'est quoi le problème ? J'ai dis quelque chose qui allait pas ? Eh bien je m'excuse, voilà t'es contente ?! C'est bon on peut parler comme des adultes civilisés à présent ?! Maintenant dis moi ce que t'attends de moi ? J'ai compris que manifestement tu veux pas d'enfant, ni que je t'achète quoi que ce soit, alors c'est quoi ? » Le silence tombe subitement entre nous, comme une chape de plomb, avant d'être interrompu par la sonnerie de mon portable. Je soupire en le sortant de ma poche et précise avant de décrocher à l'intention de ma compagne : « C'est le bureau, je dois prendre l'appel. Oui Li Ling ? … Encore les vietnamiens ? Eh bien dites leur que je m'occuperai de leur dossier en personne demain. … Non pas ce soir je suis encore en Corée et j'ai d'autres obligations. … Mon père vous a... » Je me tourne vers Sacha et lui jette un regard presque désolé avant de répondre « Très bien dans ce cas je prends le premier jet. Je serai là dans quelques heures. » Je raccroche et range le téléphone dans la poche de mon pantalon de costume avant de faire quelques pas vers Sacha et la voiture et de dire : « On reprendra cette discussion plus tard, il faut que tu me déposes à l'aéroport de Séoul. En respectant le code de la route s'il te plaît. Il manquerait plus qu'on finisse en morceaux à l’hôpital. » Inconsciemment, j'ai l'impression que mettre un terme à cette conversation aussi violemment, sans la conclure, en la laissant en suspens, ce n'est pas la bonne solution, loin de là. Mais j'ai des impératifs liés à mon travail et je ne peux pas me dérober. Ce dossier, c'est probablement celui qui poussera mon père à prendre sa retraite pour me laisser la place à la tête de la société, c'est l'occasion que j'attendais pour faire mes preuve, je ne dois pas me planter.  

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Re: SACHATTE & YIMOCHE 4 TOUJOURS ❤ | Mar 7 Juin - 7:17
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SACHATTE & YIMOCHE 4 TOUJOURS ❤
10 ans plus tard

Sacha elle veut des enfants, elle en a toujours voulu et elle se voit pas sans. Depuis qu'elle est petite, elle joue à la poupée et rêve des meilleurs vêtements pour une fille qu'elle nommera avec goût. Depuis qu'elle est gosse, protégée par ses grands frères, elle rêve d'une fratrie unie qui rendra honneur aux Nelson. Depuis qu'elle est môme, elle imagine son père gâteux et sa mère flexible pour de beaux yeux. Elle veut vivre dans les cris pas toujours mérités, mais dans les câlins toujours spontanés, dans l'angoisse de vieillir et la fierté d'avoir donné la vie. Mais Sacha veut pas d'enfants dans ces conditions, pas alors qu'ils n'auraient de leur père que l'image d'un homme absent et trop prétentieux, d'une mère rendue volage par le besoin d'affection. Alors elle tire un trait et refuse catégoriquement d'étreindre à nouveau l'idée, ou alors la boule dans sa gorge lui rappellera tout ce qu'elle manque, ce dont elle passe à côté. Elle s'connait, Blondie, elle sait qu'un jour ou l'autre s'imposera l'ultimatum, quand elle commencera à approcher de l'âge limite, qu'il faudra choisir entre deux partis, entre son homme et une famille, mais elle a peur de choisir maintenant et d'regretter plus tard. Alors elle se tait et elle encaisse, puis elle est pas si triste que ça, c'est juste de la colère qu'elle emmagasine et qui ressort quand on s'y attend pas toujours, quand y'a une brèche. Puis elle s'en fout. Elle s'en fout pas, c'est pas vrai, mais elle fait comme si, parce qu'au fond, Yi Ming est devenu sa vie, et du moment qu'il est satisfait, alors tout ira bien, pas vrai ?  « je réfléchis pas vite. Tu penses que j'y ai pas déjà réfléchi ? » C'est une situation qui lui échappe à elle aussi, elle s'enlise parce que y'a des non-dits, mais surtout des choses dont elle a pas envie de parler. Elle a appris à le cerner, Yi Ming, elle sait qu'il est pas toujours facile mais que c'est faux, quand on dit qu'il pense qu'à lui. Il est sensible et elle a eu l'occasion de le voir plusieurs fois, c'est pour ça qu'elle se borne à se taire, parce que c'étaient déjà des fois de trop. « Rien, mais tu sais quoi ? Tu m'agaces ! Tu m'agaces tout le temps, tu comprends jamais rien, tu... » Le nœud dans la gorge de retour, les yeux qui piquent, l'américaine se mord la lèvre et pousse un grognement de frustration en le voyant décrocher. De ça aussi, elle en est lassée. De tout, en fait, si bien qu'au final, de pas grand chose. Besoin de s'aérer. De voir autre chose, si ça change pas, et puis finalement même, pourquoi pas, de retrouver sa liberté. C'est une prison, certes dorée, mais une prison avant tout, quand elle passe seule des heures à l'attendre, et qu'elle dort déjà quand il rentre trop tard. Il est juste là, et elle a l'impression que ça fait des années qu'elle ne l'a pas vu. ça aussi, elle en peut plus.

Elle essuie pitoyablement ses yeux qui menacent à nouveau de déborder quand elle l'écoute, devinant déjà à quoi se résumera sa soirée. Puis qu'est-ce qu'elle s'en moque, elle est pas seule. Y'a Jordan, et peut-être même que si sa colère retombe pas, elle fera le faux-pas. Tout pour pas être seule une fois de plus, dans un salon certes grand, mais vide, la télé pour donner un semblant de discussion. Puis ça fait combien de temps qu'il l'a pas touchée, aussi ? Autrement qu'en cinq minutes avant de dormir, elle veut dire. Parce que ça aussi, ça lui manque. Mais elle doit être la seule qui s'en plaint. Parce qu'elle y a déjà pensé, Sacha, mais plus ça avance, plus elle se dit qu'elle suffit pas, qu'il a de bonnes raisons de rentrer tard. Un peu comme dans les films, parce que y'a forcément un fond de vérité quelque part non ? Ca la terrifie, parce qu'autant elle se promet souvent de partir, autant elle flippe de s'retrouver seule et sans repère. C'est lui ses repères, et ce qui la tue encore plus, c'est de savoir qu'elle serait prête à encaisser de potentielles tromperies juste pour pas s'retrouver paumée. Mais tant pis, au diable les peurs, il a ouvert la brèche et faut que ça sorte, même si c'est juste pour l'effrayer, lui aussi. Sacha glisse sa main dans ses cheveux et jette hargneusement les clés par terre, ravalant sa fierté tant bien que mal. « Tu sais quoi ? Vas y tout seul, moi j'me casse. J'me casse et tu me revois plus, parce que j'en peux plus, c'est trop pour moi tout ça, c'est pas c'que j'voulais et c'est certainement pas ce dont je rêverais plus tard. Puis de toutes façons y'a pas d'plus tard, alors dégage, va prendre ton avion et vu que t'as l'air aussi accro que ça à ton téléphone, appelle Jordan pour lui demander de préparer mes affaires. J'ai besoin d'une vodka putain. Merde. Fais chier. » Ses talons claquent contre le sol alors qu'elle récupère son sac dans la voiture et qu'elle se sert du rétroviseur pour essuyer les couleurs de mascara. Marre de passer sa vie en l'imaginant entre deux avions, et au fond elle sait que c'est elle qui est en tord depuis le début. Elle aurait du lui en parler, parce qu'il veut juste bien faire, sans doute, non ? Il l'a dit lui-même, il pensait la rendre heureuse. Mais c'qui lui plait à lui c'est son travail dont elle veut pas l'priver, et finalement, peut-être qu'elle aurait pas du leur faire perdre leur temps. Finalement, p't'être qu'ils étaient juste deux lignes parallèles, qu'il fallait pas forcer à se croiser. Et puis putain, fait chier.  

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Re: SACHATTE & YIMOCHE 4 TOUJOURS ❤ | Mar 7 Juin - 9:54
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SACHATTE & YIMOCHE 4 TOUJOURS ❤
10 ans plus tard

Je n'aime pas quand on s'engueule comme ça avec Sacha. Enfin ce que je veux dire c'est qu'on est tombés amoureux en se tapant dessus mais c'était bon enfant à l'époque, rien à voir avec nos disputes de maintenant, nos disputes d'adultes. Enfin quand on se dispute. Parce que ce qu'il y a de pire que ça, c'est le silence. Là encore, ce silence qu'il y a entre nous, cette impression qu'elle ne me dit pas tout, qu'il y a quelque chose d'autre. Je me sens impuissant et je déteste ça ! « Quand est ce que tu as réfléchis à ça ? Et pourquoi tu m'en as pas parlé ? On est un couple Sacha, les couples c'est censé communiquer, c'est comme une entreprise, quand il y a des non dits il y a des erreurs ! » Et ne pas vouloir d'enfant c'est une erreur j'en suis certain. Parce que Sacha serait la meilleure mère qui soit pour notre enfant, que je vois personne d'autre avec qui fonder une famille qu'elle. Et ça, pour la simple et bonne raison que c'est elle ma famille ! Mes parents je ne les connais quasiment pas alors qu'elle je la connais par cœur, chaque centimètre de son corps, chaque expression sur son visage, chaque sourire qu'elle peut faire, je connais tout. Et pourtant... Pourtant aujourd'hui, j'ai l'impression que je n'arrive pas à la décrypter. Elle est en colère ça je le vois bien mais je ne comprends pas pourquoi, je l'agace ok, mais qu'est ce que j'ai fait ? Qu'est ce qui ne va pas ? Qu'est ce qui a changé pour qu'elle ait l'air si … si malheureuse ? L'idée même qu'elle soit malheureuse me fait l'effet d'un coup de poing dans le ventre. J'ai toujours tout fait pour la combler, si je travaille c'est avant tout pour qu'elle ne soit jamais dans le besoin, pour pouvoir lui offrir tout ce qu'elle veut, pour qu'elle puisse mener une vie de reine ! Et pourtant, j'ai toujours l'impression qu'il lui manque quelque chose. Mais quoi ? Comment je suis censé le deviner si elle ne me dit rien ? Alors que je décroche mon téléphone, je la vois se frotter les yeux. Elle pleure ? Non c'est impossible, c'est sûrement... la poussière ou quelque chose comme ça. Je veux pas croire que je l'ai faite pleurer. C'est insensé, je n'ai rien dit qui serait susceptible de la mettre dans un tel état ! Malgré tout, je sens que lorsque je vais lui annoncer que je dois rentrer en Chine, si elle ne l'a pas déjà compris, ça ne va pas arranger nos affaires. Je soupire en raccrochant : le boulot m'appelle et mon père avec. Je ne peux pas les faire attendre.

Je m'attendais à toutes les réactions possibles en la prévenant de mon départ pour Pékin : qu'elle me crie dessus, qu'elle boude, qu'elle me fasse des réflexions à ce sujet pendant tout le trajet... Mais pas à ça. Jamais à ça. En la voyant jeter les clés par terre je fronce les sourcils et sens mon rythme cardiaque s'accélérer. Qu'est ce qu'il... Quelque chose se brise en moi. Elle veut... partir ? Partir où ? Pourquoi ? Non. Non ! Non elle peut pas c'est impossible, elle ne peut pas ! Je suis figé par la terreur, horrifié à l'idée qu'elle me quitte, qu'elle ne veuille plus de moi. J'ai l'impression de suffoquer, à tel point que je suis incapable de prononcer le moindre mot, de faire le moindre pas pour l'arrêter, pour la rattraper, pour la supplier de ne pas s'en aller. Mes mains tremblent à m'en faire claquer les dents. Qu'est ce que je suis sans elle ? Un jour, EunHye m'a demandé ce qui me définissait, je m'en souviens comme si c'était hier. A l'époque, j'ai répondu l'argent et l'économie. Aujourd'hui, je répondrai sans hésiter que c'est Sacha. Tout ce que j'ai toujours voulu depuis qu'on est ensemble, c'est son bonheur, rien d'autre, strictement rien d'autre ! Alors non, elle peut pas partir. Je le supporterai pas je... je pourrais pas continuer sans elle. Elle est tout ce que j'ai, tout ce que j'ai toujours voulu... A quel moment est ce que j'ai commencé à la perdre ?

Me poser cette question me fait l'effet d'un électrochoc. Non, je ne l'ai pas encore perdu. Je dois me battre pour la garder, je peux encore la rattraper. « Sacha non ! » Le poids qui m'empêchait d'avancer s'affaiblit suffisamment pour me permettre de bouger. Je coure derrière elle et attrape son poignet avant de dire le souffle court : « Je t'en supplie... Ne pars pas... » Je réalise alors que je pleure depuis tout à l'heure, depuis que j'ai l'impression que la totalité de mon monde s'est écroulé comme une château de cartes. « Je suis désolé, un milliard de fois désolé je... par pitié, ne t'en va pas. Je suis quoi sans toi moi, hein ? » J'ai l'impression qu'une main invisible compresse mon cœur et menace de le réduire en miettes au moindre faux pas. La sonnerie de mon portable se fait de nouveau entendre mais cette fois, en le sortant, je ne décroche pas. Je le jette le plus loin possible de nous sur la route où il finit écrabouiller sous les roues d'un camion. Mais c'est pas grave. Je m'en fous de tout ça, pour l'instant tout ce qui compte à mes yeux c'est de réussir à garder Sacha près de moi c'est tout ce que je veux. « Fais pas ça, tu es tout ce que j'ai... » 

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Re: SACHATTE & YIMOCHE 4 TOUJOURS ❤ | Mar 7 Juin - 9:58
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SACHATTE & YIMOCHE 4 TOUJOURS ❤
10 ans plus tard

Les gestes incertains par l'humidité qui brouille sa vue, Sacha remonte son sac sur son épaule en éparpillant involontairement son contenu sur les sièges. La respiration lourde, elle tente tant bien que mal de retenir des sanglots un peu violents qui déchirent sa gorge et l'enrouent. C'est lui qui passe ses journées ailleurs, et c'est elle qui se sait coupable par tout ce dont elle a refusé de lui parler. Si tout avait été dit dès le début, ils en seraient pas là ; elle en serait pas là, à vouloir lui hurler dessus pour essayer, égoïstement, de le faire plonger dans le même état qu'elle. A essayer de lui faire du mal, juste pour qu'il goûte un instant à ce qu'elle vit. Et ça lui prend la tête, ça y appuie, ça bourdonne déjà. Une vodka ou n'importe quoi, au final, du moment qu'elle peut enjoliver sa vie un instant en se perdant dans les méandres de l'alcool. Sauf que plus elle se torture, moins elle arrive à lui en vouloir. Et plus elle veut le faire hurler, incapable d'être seule dans sa détresse. « Tais-toi, j'ai pas envie de t'entendre. » Elle fouille à l'aveugle les sièges de cuir pour retrouver son maquillage, pousse un soupire profond. Préfère ne pas pleurer devant lui, alors se donne du mal pour accentuer son air sévère qui refoulera ses larmes pour elle. « T'as pas besoin de moi, tu vis très bien sans moi. J'pensais que t'avais changé, juste un instant tu vois, y'a.. Y'a neuf ou dix ans, j'y ais cru. Mais depuis je suis fixée. » Sacha mordille ses lèvres, les yeux étincelants qui meurent pourtant d'envie de se noyer dans les siens. Ça lui brise le cœur, de le voir dans cet état, d'autant plus qu'elle s'y attendait pas. Mais elle peut pas céder maintenant, alors qu'elle est proche du but ; alors qu'elle sait que tout finira par sortir, et que c'est ce qu'il faut pour avancer. « Mais t'as tout à gagner sans moi, bordel ! T'as plus besoin de rentrer à la maison, t'as plus de contraintes, tu peux bosser comme tu veux et continuer à passer ta vie loin de moi sans penser, même si ça arrive pas souvent je pense, que tu laisses quelqu'un toute seule. » Puis elle avait vraiment voulu faire un effort en stoppant ses larmes, mais elle en a marre d'être forte pour rien, puis de toutes façons quoi qu'elle veuille, elle arrive pas à être forte, alors ça coule déjà, encore. « Puis moi aussi, ça ira mieux après. Ça va être dur au début, mais ça ira, ça doit aller, ça sera forcément mieux qu'aujourd'hui. » Et pitié qu'il ait mal, juste un peu, pour qu'elle soit pas la seule à avoir l'impression de mourir. Yi Ming c'est sa vie, et en égoïste, elle peut pas crever sans lui. Mais il est toujours là, et même si elle tente de le repousser d'une paume tremblante pour mettre de la distance, y'a une lumière qui s'allume.

Le téléphone plus loin, c'est un début de quelque chose. Comme une main tendue, avec une nouvelle clé dedans, la sensation que les choses peuvent aller mieux. Et il n'appartenait qu'à elle de la saisir, cette foutue main, d'entrelacer leurs doigts comme avant, mais pour une fois, y'a pas cette envie d'ça. C'est con et surtout, ça pique les yeux encore une fois, parce que jusqu'à présent, c'est tout ce qu'elle a toujours voulu. Mais c'est peut-être parce qu'elle est une femme, ou juste parce qu'elle est usée, mais maintenant qu'elle pourrait être satisfaite, elle veut bien plus. Plus que des mots qui peuvent mentir, ou des gestes qui peuvent tromper. Elle veut qu'on la rassure et qu'on lui dise que ça ira mieux demain, que c'est que dix ans d'un cauchemar qu'elle avait pas vu venir, dont elle se réveillera bientôt et là encore, tout ira mieux. Qu'on lui dise qu'elle a pas raté sa vie en passant à côté de ses objectifs, qu'elle vieillira pas à l'attendre sur le canapé avec un bon vin rouge qui tirera ses traits et l'épuisera plus que de raison. Qu'on lui dise qu'elle est encore jeune et que tout peut changer, parce que c'est pas si grave, et que ça peut se rattraper. Elle se voit pas sans Yi Ming, c'est un fait. Mais elle se voit plus non plus sans lui. « C'est quoi que tu comprends pas ? Laisse moi, dégage, retourne travailler ! Tu fais que ça, travailler ! Tout le temps, tu travailles. J'veux des enfants moi, mais j'les veux pas avec toi. » Elle sait pas trop pourquoi ces derniers mots, comme ça, soudains. Juste peut-être pour accentuer l'électrochoc. Mais c'est Sacha, elle sait rien faire sans lui, elle serait perdue, et puis elle l'aime trop pour pouvoir faire autre chose que simplement envisager la rupture. Alors elle glisse ses bras autour de lui pour cacher son visage rougi, un peu pâle, contre son cou en hoquetant. « J'veux pas avoir des gosses si t'es jamais là. En fait... Yi Ming, j'veux juste que tu reviennes à la maison. Que t'arrêtes d'être jamais là, que tu sois un peu plus avec moi, parce que j'vais faire une connerie, je crois. J'suis déjà en train de faire des conneries, alors reviens et me laisse plus toute seule derrière, tout le temps... » Les doigts qui s'agrippent dans son dos, l'émotion au bord des lèvres, des yeux, elle tente de déglutir bruyamment pour aligner des mots corrects sans défaillir, même si eux-aussi sont flous et insensés. « J'veux pas grand chose pourtant. Juste qu'on mange ensemble de temps en temps, ou qu'on regarde un film, ou même qu'on fasse rien mais que tu sois là pour rien faire avec moi. Qu'on sorte au resto, ou qu'on prenne plus de temps pour faire l'amour, et être rassurée, pas passer ma vie à me dire que si tu restes autant au travail, c'est que les femmes doivent y être sacrément bonnes. »

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Re: SACHATTE & YIMOCHE 4 TOUJOURS ❤ | Ven 1 Juil - 21:32
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SACHATTE & YIMOCHE 4 TOUJOURS ❤
10 ans plus tard

Quand j'étais plus jeune, je regardais souvent des dramas coréens. Je prétendais que c'était pour apprendre la langue et me moquer des gueux qui jouaient dedans. Et ce n'était pas totalement faux : outre le fait que ces séries étaient clairement addictives, j'adorais me moquer de ces types qui se pliaient en quatre pour répondre à la moindre exigence de l'élue de leur cœur, ou encore les voir tenter de la récupérer par tous les moyens possibles et imaginables. Ça me semblait tellement pathétique, je me sentais au dessus de ça, au dessus de tout et de tout le monde. Et pourtant, ce soir, alors que Sacha, la seule femme que j'ai aimé de ma vie, me dit qu'elle veut me quitter, je me sens impuissant, misérable, perdu. Incapable de comprendre ce qui a bien pu se passer. Ce que j'ai pu faire. Incapable de prévoir comment tout cela va se terminer. Alors que c'est ça, mon boulot : anticiper les comportements humains qui pourront influer sur la bourse et réussir ainsi à augmenter la côte de ma banque. Je sais lire dans l'esprit des gens rien qu'en regardant comment il gère leur porte monnaie. Avant, je savais aussi lire en Sacha, comme dans un livre ouvert, simplement en la regardant dans les yeux. Mais pas ce soir. Ce soir j'en suis incapable, parce que je n'arrive moi même pas à comprendre ce qu'il m'arrive. La seule chose qui passe en boucle dans ma tête c'est « Ne la laisse pas partir sinon tu es fini. Retiens la » et j'essaie, mais elle n'a pas l'air de vouloir m'écouter. Alors j'insiste « Mais qu'est ce que tu racontes, comment ça pourrait être mieux sans toi ? Y'a rien sans toi, c'est pour toi que j'ai bâti tout ça ! Pour que tu n'aies jamais à manquer de rien, que tu vives comme une reine ! Quand on s'est rencontrés, j'étais un sale type égoïste qui ne pensait qu'à lui, j'étais perdu, toute ma vie j'avais été seul et tu es arrivée... Ça a tout changé, à partir de là, mon seul et unique objectif ça a été toi. Je n'ai peut être pas pris le bon chemin,mais la destination elle n'a jamais changé. » Je secoue la tête, refusant de croire, d'entendre qu'on puisse être mieux l'un sans l'autre. C'est une idée qui m'est tout bonnement insupportable. Je ne peux pas l'imaginer au bras d'un autre homme, je ne veux pas croire qu'un autre que moi soit capable de la rendre heureuse alors que je sais qu'il n'y a qu'elle qui le peut pour moi. Je suis un égoïste, je ne l'ai jamais caché. Et Sacha est à moi. Personne ne me l'enlèvera, pas même elle même. Je suis prêt à me battre pour que ça n'arrive jamais.

En jetant mon téléphone sur la route sans plus me soucier de qui pouvait bien m'appeler, j'ai déjà l'impression de casser un bout du mur qui se dresse entre nous. Je tente par tous les moyens de l'abattre une bonne fois pour toute, mais Sacha, elle, le reconstruit immédiatement derrière. Et finalement, la phrase claque dans le silence de la nuit, comme un coup de fouet, comme une gifle, comme le tonnerre. « J'veux des enfants moi, mais j'les veux pas avec toi. » Je m'immobilise, totalement hagard, le cœur percé par un milliard de balles. Si elle voulait me faire du mal, c'est réussi. De toute ma vie, je ne crois pas m'être déjà senti aussi démuni, aussi anéantit. Si l'annonce du divorce de mes parents m'a fait un choc quand j'avais 23 ans, le refus de Sacha de fonder un jour une famille avec moi est mille fois plus violent. Je suis totalement incapable de lui répondre quoique ce soit, totalement incapable de réfléchir à autre chose. Ma respiration me semble difficile mes yeux restent perdus dans le vide. Je sens les larmes rouler : en seulement une phrase, Sacha vient de me détruire. Je la sens se serrer contre moi, elle me parle mais sa voix me semble terriblement lointaine. Est ce que j'ai tout gâché à ce point ? Instinctivement, je finis moi aussi par la prendre dans mes bras et ce geste semble me ramener sur le monde réel, les sons deviennent plus nets, ce qui m'entoure est moins flou. Pourtant mon cœur lui est toujours brisé à ses pieds. Et elle n'a pas fini de l'écraser du bout de son talon en sous entend qu'elle pense que je la trompe. Instantanément, je m'écarte d'elle, les yeux écarquillés par l'incompréhension et la peine : « Tu penses vraiment.. que je serai capable d'aller voir ailleurs ? Que je pourrai te faire ça ? » Quel genre de monstre est ce qu'elle croit que je suis devenu ? Est ce que j'ai perdu sa confiance à ce point ? J'enfonce ma tête dans mes mains en prenant une bonne inspiration, le visage tourné vers le ciel. Pourquoi a t-il fallu que cette conversation prenne un tel tournant ? J'ai conscience qu'il fallait bien que l'abcès soit crevé au bout d'un moment – et bon sang quel abcès … - mais j'aurai préféré que ça se passe autre part que sur le bord d'une autoroute. J'aurai préféré que ce soit moins violent. J'aurai espéré y être préparé un minimum. Seulement, la vie n'est pas une réunion qu'on peut planifier au sujet de conversation prêt. Et ça, malheureusement, je crois que je l'ai oublié pendant trop longtemps. « Jamais. Jamais je n'ai regardé, touché ou couché avec une autre femme. Il n'y a que toi tu m'entends ? Et il n'y aura toujours que toi, même si toi tu ne veux plus de moi. » Au travail et dans ma vie en général, je me suis toujours donné comme règle de ne jamais courir après quelque chose ou après un client pour un contrat ou quoique ce soit d'autre. Ce sont les autres qui doivent se mettre à genoux pour avoir mes faveurs, pas l'inverse. Mais avec Sacha, c'est pas pareil. Pour elle je suis prêt à balancer tous mes principes à la benne. Je sais que je serai toujours le même, qu'on ne parviendra jamais à me changer, et je ne veux pas être différent. Seulement, j'accepte de devenir une meilleure personne. Pour elle. Et juste pour elle.

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