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    :: Défouloir :: 2017

don't wanna be saved { ft. meina }

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Re: don't wanna be saved { ft. meina } | Sam 24 Juin - 19:51
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don't wanna be saved
ft. meina

Oui, tu es vraiment surpris qu'elle accepte ton « invitation », c'en est une après tout... Mais cette femme t'en veut énormément, elle te haït sûrement. Mais que peux-tu bien faire ? Tu ne saurais expliquer pourquoi, mais depuis ce jour où tu l'as vu dans cette gare... Tu as cette étrange sensation de rien pouvoir contrôler: on te pousse vers elle. Tu ne peux pas faire autrement, il faudrait être inhumain pour l'ignorer, non ? Inhumain de la regarder couler, de la regarder mourir. Tu n'as aucune idée des épreuves qu'elle a dû traversées, des traumatismes qu'elle a dû subir mais tu en connais assez pour savoir que la vie n'a pas vraiment pas été facile pour elle. Plusieurs fois, où tu l'as aperçu dans cette gare, cette question te revenait: Comment en est-elle arrivé là ? Pourquoi la vie a t-elle été si dure avec elle? T'as de la peine pour ces personnes qui ont souffert, tellement qu'ils ont perdu toute capacité de rêver, de croire en quelque chose. Mei Na est incapable de te croire, tu essayes simplement de l'aider mais elle te repousse, peut-être parce qu'elle a été trahi ou que personne ne l'a jamais aidé. À commencer par la vie elle-même.

Ça expliquerait pourquoi elle te voit comme ce genre de type. À faire des actions intéressées, à tenter de se donner bonne conscience pour une quelconque raison. Ce genre de personnes existent, des personnes sans état d'âme, sans pitié ni scrupule, des égoïstes nés. Peut-être le genre de personnes qu'elle a malheureusement rencontré. Non, t'es pas là pour jouer les héros, pour tenter de te racheter de quelque chose, de faire bonne figure. Mais malgré tes soucis, malgré tes souffrances, tu as eu la chance d'avoir eu une famille, des proches qui tenaient à toi au point de tout te pardonner, d'avoir eu un toit, de la nourriture. Et en la voyant là, dans cette pauvre gare, tu t'es senti mal. Pourquoi aurais-tu eu le droit à tout ça et pas elle? Pourquoi n'aurait-elle pas droit à cette vie, elle aussi?

Une mort trop douce pour toi? À ce point? Oh tu ne l'as prend pas aux mots bien qu'elle pourrait être sérieuse, elle t'en veut tellement que ça ne serait même pas étonnant. Tu grimaces légèrement, haussant les épaules, tu te retiens de faire un quelconque commentaire qui sera inutile. Ça peut être horrible comme mort, à moins qu'elle veuille impérativement que tu y passes dans d'atroces souffrances. Elle n'attendait certainement pas de réponses à cette remarque, mais quand bien même, ce n'est pas comme si tu prenais ça réellement au sérieux. Mais après tout, tu ne la connais pas, elle pourrait t'en vouloir au point d'essayer de te tuer... Ça ne te traverse même pas l'esprit malgré le doute qu'elle essaye de mettre. Inconscient ? Non non, réaliste. Elle ne le fera pas.

Ton regard se pose sur tous les restaurants situés dans cette ruelle, seul son rire moqueur vient te sortir de ton observation, gardant une expression neutre face à sa réflexion. Elle doit te voir comme un type sans problème, un type qui vit sa vie tranquillement sans se soucier du lendemain et c'est parfois le cas, tu ne peux pas le nier... Tu préfères fuir tes soucis la plupart du temps, la perte de ta sœur en est un parfait exemple: tu ne supportes pas devoir en parler, tu ne veux pas, déjà parce que ça te fait beaucoup trop de mal mais ensuite, ça serait comme l'accepter et ça tu t'y refuses. À part ta famille ainsi que tes proches, rares sont les personnes qui sont au courant, qui s'imaginent à quel point cette perte t'atteint, parce que tu fuis. Ton frère adoptif? Pareil, tu ne t'étales pas vraiment sur le sujet: il te déteste sûrement malgré tous les efforts que tu fais, il vous repousse, ta famille et toi. « J'suis rarement dans un mauvais jour, alors bon.. » Mensonge, ça t'arrive, mais que peux-tu bien lui dire? Lui raconter tes problèmes... ? Et puis quoi encore? Tu n'es pas du genre à t'étaler là-dessus, encore moins avec Mei Na, elle en a sans doute déjà assez comme ça. Tu as simplement envie de lui montrer que la vie n'est pas si cruelle, loin de toi l'envie de te mettre des battons dans les roues... Et puis, ce n'est pas comme si tu appréciais réellement parler de toi. De tes soucis. Te plaindre, c'est bien la dernière chose que tu ferais.

« Ta quoi ? Non pas question que je monte sur un truc pareil, encore moins avec toi » Tu hausses les épaules, un fin sourire sur les lèvres. Oh, sa réponse ne t'étonne même pas... Et si elle avait accepté cette fois, tu te serais sans doute posé des questions: là, il y aurait vraiment eu anguille sous roche. « Comme tu veux. » lâches-tu, tandis que Mei Na se dirige déjà vers l'un des restaurants, tu te mets alors à la suivre. Les personnes aussi réticentes envers toi, tu as tendance à les ignorer, on ne t'aime pas? Qu'est-ce que ça peut faire? C'est simplement différent, avec Mei Na, tu as cerné le genre de femmes qu'elle était, elle peut faire ce qu'elle veut, la moitié de son masque est tombé: c'est une façade. En tout cas, tu en es presque convaincu, tu en sauras peut-être plus quand tu apprendras ce qu'il s'est passé dans sa vie... Chose qui ne risque pas d'arriver, mais au moins, tu auras fait de ton mieux. Tu entres dans le restaurant, pas mal de monde, pas mal de bruit, tu ne prêtes même pas attention aux regards qui se déposent sur vous. Ce n'est pas ton genre, d'y prêter attention.

Tu déposes ton cahier au coin de la table, attrapant le menu afin d'y jeter un coup d'oeil. Un court silence s'installe, silence que Mei Na rompt très rapidement, tes yeux se posant désormais sur elle. Elle reparle de cette histoire, chercherait-elle à t'atteindre ? Elle ne se gêne pas pour te lancer un nouveau pique, mais ce sourire qu'elle te lance pourrait t'en coller des frissons dans le dos. « T’espérais crever là-dedans aussi ? » Cette manière dont elle parle de ça, de la mort comme si c'était.. une libération. Tu tiques, mais tu ne lâches pas ton regard d'elle. « Non, j'ai pas eu le temps de réfléchir. » pensait-elle sincèrement que tu avais pris le temps de réfléchir en la voyant sauter de ce pont? Tu fermes le menu et le dépose sur la table, n'y prêtant plus attention, tu laisses ton dos retomber sur le dossier de la chaise. « Je voulais simplement te sortir de là, je ne m'étais pas dit que je pouvais y passer. » Tu as simplement agi, rapidement. « Un excès de confiance en moi, sans doute, tu peux ajouter ça à la liste de mes défauts. » Un sourire faussement désolé sur les lèvres, tu hausses les épaules. Oh tu n'as aucun souci de ce côté-là, tu ne manques pas vraiment de confiance en toi mais t'es pas non plus un type très sûr de lui... Mais c'est bien ce qu'elle finira par penser, elle te trouvera sans doute tous les défauts du monde quoi que tu fasses.

Et alors qu'un serveur vient à votre table, tu en profites pour simplement commander le plat du jour, et une fois que Mei Na ait passé sa commande, le serveur ne s'attardant pas une seconde de plus près de vous, tu la scrutes, un fin sourire aux lèvres. « Pourquoi as-tu tant de mal à croire qu'une action peut être désintéressée ? » Ça t'échappe, mais cette question te trotte dans la tête. Non pour elle, tu as simplement voulu jouer les héros... Ou prendre le risque d'y passer, oh, si tu voulais vraiment y passer ça serait déjà fait et depuis longtemps mais ça, tu te gardes bien de lui dire. Ça serait comme commencer à lui donner raison. « Je pense pas avoir une gueule à jouer les Superman... » Tu baisses les yeux, scrutant ton pantalon d'un air faussement hésitant, avant de reprendre, d'un sourire amusé. « Ça m'irait le slip rouge au dessus du pantalon tu penses? » Oh non, tu n'attends pas de réponse à cette question. Tu essayes juste de détendre l’atmosphère, quitte à ce qu'elle pense que tu aimes jouer les héros...

« Et moi je me demandais... » Tu te redresses finalement, cherchant tes mots un court instant avant de reprendre. « Si tu penses vraiment que tout le monde est égoïste, que c'est chacun pour sa gueule et que si j'ai fait ça, c'est uniquement pour jouer les bons samaritains... Pourquoi je t'aurais invité ici? » Peut-être qu'elle se rendra compte que tu ne lui veut pas de mal, que tu ne cherches pas à jouer les héros ou à te donner une image: mais que tu es sincère. Tu penches légèrement la tête. « Qu'est-ce que ça m'apporte d'après toi, hm? En plus c'est moi qui paye. » Tu laisses à nouveau ton dos retombé contre ce dossier de chaise. « Tu as du mal à croire que je puisse être gentil avec toi, ne rien attendre en retour... Alors, tu penses forcément à quelque chose, je me trompe? » Ou je commence vraiment bien à te cerner, Mei Na?


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Re: don't wanna be saved { ft. meina } | Dim 9 Juil - 21:26
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don't wanna be saved
ft. yury

Ses yeux sombres le scrutent, décortiquent chacun de ses mouvements comme si elle attendait, comme un fauve qui surveille sa proie, un moment de faiblesse, un tressautement bref mais suffisant pour bondir dessus. Mei Na, elle avait grandi comme ça : attaquer avant de l’être. On lui répétait que l’attaque était la meilleure des défenses et que dans ce monde, il ne fallait pas qu’elle l’oublie. Surtout pour une fille où les règles du jeu sont plus strictes, plus nombreuses, moins compatissantes. Elle avait fini par faire les siennes pour sa survie mais pour aussi conserver le peu d’amour propre qu’elle avait au fond d’elle. On lui avait jamais dit que c’était important d’en avoir parce qu’elle avait grandi dans un univers où ça n’existe pas. Qu’il fallait savoir s’effacer pour les besoins des autres même si elle n’avait pas vu une seule fois sa mère en manquer, de la confiance et de l’assurance. Parce qu’elle était le genre de femme que les hommes aiment traiter comme une reine, qu’ils aiment choyer en échange de plaisirs charnels et c’est bien pour ça qu’elle était la préférée du patron, elle était sa poule aux œufs d’ors. Si ce n’était que ça mais non, la mère de Mei Na en était raide dingue et de leur prétendue histoire d’amour était né Jian, son demi-frère. La brune elle, avait vu le jour suite à une partie de jambes en l’air sans importance, un coup comme ça, qu’on lui avait dit. Le coup de trop qu’elle se répétait. Sans ça, elle ne serait pas née, pas née de cette mère qui vénérait son fils et haïssait sa fille. Peut-être autant que Mei Na se haïssait elle-même.

C’était probablement difficile à comprendre pour les autres, d’en vouloir autant au monde entier mais Mei Na, ce qu’elle ne comprenait pas, c’est pourquoi elle devait payer pour les conneries de sa pute de mère et de ce connard qui préférait lui délivrer une grosse enveloppe de billets chaque mois plutôt que de la reconnaître. Mais comme les autres, il avait pas besoin d’elle. Il avait refait sa vie, s’était marié à une belle femme qui lui avait donné deux beaux enfants en plus d’un fils adoptif. Un joli portrait de famille dans lequel Mei Na n’aura jamais le droit. Elle restera cette erreur, ce bébé non voulu à qui on ne se privera jamais de répéter : « j’aurai dû t’abandonner ». Elle comprendra sûrement jamais pourquoi elle ne l’avait pas fait. Elle espérait peut-être en faire quelqu’un comme elle mais Mei Na, elle avait fui l’horreur de ce monde mais il continuait de noircir son petit cœur meurtri.

Alors elle regarde Yury, se demande combien sa vie doit être parfaite, qu’il doit tout avoir, que ce soit le confort matériel ou bien l’amour de ses proches. Est-ce qu’il sait ce que c’est de perdre quelque chose et de savoir qu’on ne le retrouvera plus jamais sauf par de là la mort. Mei Na, elle s’en était innocemment persuadé, que Kyo l’attendait de l’autre côté et qu’importe ce qui s’y trouvait, elle irait. Tant qu’elle pouvait être avec lui, elle se fichait d’où. Mais aujourd’hui, elle était bloquée là, comme dans un stupide jeu sans pouvoir accéder au niveau suivant. Elle était coincée avec lui, face à lui qui réagit différemment des autres à ses accusations, à ses attaques si finement mesurées. Il la déstabilise comme seul Kyo avait su le faire avant et elle connait l’effet que ça a sur elle alors Mei Na, elle fait toujours pour l’en éloigner, lui faire entendre qu’elle a pas besoin de lui et que Yury, il aura jamais besoin d’elle. Personne n’a besoin d’une fille paumée comme elle, d’une fille à l’âme rongée par toute les pensées pourries qui envahissent son esprit à la moindre petite ombre sur son chemin. Non Yury, t’as pas besoin d’elle.

Mais elle veut quand même savoir parce que l’ignorance lui fait peur, lui donne le sentiment de rien contrôler. Alors si elle sait pourquoi il a fait ça, si y’avait pas autre chose qui a motivé son geste, elle aurait peut-être l’impression que son emprise s’amoindrie. Et qu’elle arrivera à l’oublier, le dessinateur de la gare. Alors elle l’assomme de questions ou plutôt de piques assassines en espérant qu’il doute, que ça le trouble. Mais encore une fois, y’a rien qui marche. Sa mâchoire se serre à en faire grincer ses dents alors qu’elle l’écoute lui répondre comme si elle venait de lui demander l’heure. Elle perd son sourire qu’il disparaît au fur et à mesure que les mots coulent de sa bouche sans une once d’hésitation, sans cette autre chose qu’elle connait comme le mensonge. Et c’est ça qui la gêne Mei Na, elle qui est si habituée à vivre dans la calomnie, c’est que dans les paroles de Yury, rien ne sonne comme étant de l’hypocrisie. C’est ça qui la dérange, si peu encline à entendre la sincérité. C’est ça qui créé le froncement de ces sourcils et qui ne la quitte pas, même après le passage du serveur dont elle a ignoré royalement le regard insistant. Elle ne fait plus attention à ce qui l’entoure, se concentre essentiellement sur les interrogations de Yury. Elle enregistre chaque mot, chaque inspiration, chaque intonation qu’il impulse à ses paroles. Ses yeux sombres examinent le moindre de ses mouvements ; il bouge beaucoup tandis qu’elle reste statique, immobile devant la pluie de questions qui vient de lui tomber dessus.

Elle finit par joindre ses doigts entre eux, ses ongles parfaitement manucurés alors qu’elle ouvre la bouche pour répondre à ses questions. « Tu m’as connu dans la rue, tu te dis probablement que j’ai pas un rond sur moi, ce qui n’est pas totalement faux puisque pratiquement tout mon argent est allé dans mon inscription à la fac. Ensuite, je suis une fille, tu es un mec, jusqu’à preuve du contraire. Ça colle avec ton image de Clark Kent, t’es un gentleman, ça je peux pas te l’enlever et même si je ne t’avais pas dit de payer, tu l’aurais probablement fait de toi-même. Peut-être que tu n’attends rien en retour, que ce n’est pas une tactique pour m’avoir dans ton lit ou je ne sais pas quoi. Mais je pense toujours que tu fais ça pour combler ta conscience et ton image de bon garçon, juste et droit qui ne voit pas le mal autour de lui. Si moi je vois le monde d’une façon qui te dérange, c’est parce que tu n’as pas connu ce côté-là, impure, terne, pourri jusqu’à la moelle. Moi je vis dedans depuis mon premier jour et ça, qu’importe combien de fois tu sauteras pour me sauver, tu changeras pas ça. Tu me changeras pas. Et ça, tu le comprendras jamais. Tu vois le bon chez tout le monde, tu trouveras sûrement toujours des excuses pour tel ou tel acte. Tiens, combien de raisons as-tu trouvé à mon plongeon ? Combien d’histoires m’as-tu inventé pour justifier que j’en arrive à mettre fin à mes jours ? Ou pourquoi j’ai atterri dans la rue, dans cette garde à seulement seize ans ? Combien d’excuses tu m’as donné pour tout ce que j’ai pu faire d’horrible ? ». Et elle retrouve ce sourire étrange, il s’accroche à ses commissures, s’insinue dans ses veines. « Qu’importe les scénarios que tu t’es imaginé, ce sera toujours loin de la vérité et ça changera pas ce que je suis ».

Le serveur les interrompt, déposant leur plat respective devant eux, les laissant dans un silence pesant que Mei Na vient rompre, le sourire moqueur aux lèvres. « Et non, les collants et le slip rouge, je suis pas certaine que ça t'aille vraiment ».




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Re: don't wanna be saved { ft. meina } | Lun 10 Juil - 18:07
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don't wanna be saved
ft. meina

Ça serait certainement plus facile de laisser tomber, après tout, ce n'est pas comme si elle voulait te revoir, Mei Na. Continuer ta vie comme tu le fais depuis des années, ne pas insister, la laisser tranquille parce que de toute façon, c'est ce qu'elle veut non ? Et tu ne souhaites pas aller contre sa volonté non plus, mais tu ne laisseras pas tomber. Cette solution ne te traverse même pas l'esprit, ce n'est pas comme si tu cherchais à être lourd, envahissant, à la suivre aux pas, ses moindres faits et gestes... Non, il ne s'agit pas de ça. Pas du tout même. Tu essayes pourtant de la mettre à l'aise, pourquoi est-elle sur la défensive ? Tu ne lui veux aucun mal, jusqu'à preuve du contraire. Alors ouais, tu essayes de la cerner du mieux possible, comprendre sa vision des choses avant d'agir. De toute façon, si elle souhaite vraiment se débarrasser de toi, couper tout contact et te renier, tu n'iras certainement pas contre sa volonté mais pour le moment non, cette idée ne te traverse pas l'esprit. Elle finira bien par comprendre que tu ne lui veux aucun mal, que tu n'es pas si chiant que ça, que tu souhaites simplement l’aider mais pour le moment, c'est loin d'être gagné...

Alors tu lui poses cette question : Quelle idée as-tu derrière la tête en agissant de la sorte ? Elle doit certainement penser à quelque chose. Pourtant elle reste là, immobile et même étrangement attentive, ton regard planté dans le sien ne peut s'en échapper, jusqu'à ce qu'elle te réponde enfin. Et quelle réponse, elle se lance dans un énorme monologue pourtant, tu prends le temps d'enregistrer chaque parole, chaque mot qu'elle prononce comme si cela pouvait t'aider à la comprendre mais elle reste vague, beaucoup trop vague. Tu hausses les sourcils, Clark Kent ? Carrément ? Mais elle a raison, tu aurais tout de même payé pour vous deux, qu'elle le veuille ou non d'ailleurs. Non pas qu'elle ne t'a pas laissé le choix, tu as toujours le choix, et si tu le voulais tu ne l'aurais certainement pas payé, sa part. Pourtant si, c'était même prévu avant qu'elle te le dise. Non, tu n'attends strictement rien en retour, ce n'est pas un acte intéressé et encore moins pour la mettre dans ton lit. Oh pas qu'elle ne te plaît pas Meina, tu es honnête avec toi-même, elle est très jolie, elle a aussi l'air d'avoir un sacré tempérament, typiquement le genre de filles qui te plaît. Mais cette idée ne t'a jamais traversé l'esprit, au vue des circonstances, ça serait quand même vraiment... Bizarre ? C'est bien dommage cela dit, dans une autre vie ou si celle-ci n'avait pas pris cette tournure des plus étranges, il aurait pu se passer quelque chose. Peut-être même que tu lui aurais couru après, qui sait?

M'enfin, indirectement, ce n'est pas déjà ce que tu fais en ne lâchant pas prise? Mais on y vient, toujours cette même excuse, elle pense que tu fais ça pour combler ta conscience, te faire passer pour ce bon garçon en agissant de manière héroïque. Ton regard ne la quitte pas, il se vide même de toute expression pour la simple et bonne raison que tu es plongé dans tes pensées, ça va être compliqué... Beaucoup trop compliqué, mais pas impossible. Pourtant tu continues de l'écouter, d'enregistrer chacune de ses paroles. Est-ce que tu vois toujours le bon chez tout le monde? Pas tout le temps du moins mais plus facilement qu'elle, ça c'est certain. Ouais, tu te fais étrangement silencieux, t'as aucune envie de la couper après tout et même lorsqu'elle termine enfin. Tu ne décroches pas un mot. « Qu’importe les scénarios que tu t’es imaginé, ce sera toujours loin de la vérité et ça changera pas ce que je suis »

Un court silence, un petit instant avant que le serveur ne vienne enfin déposer vos plats. Tu ne lui adresses pas un regard, observant toujours Mei Na, toujours aussi silencieux. Tes pensées fusent dans ton esprit, tellement qu'au final, tu finis par hocher doucement la tête, te redressant sur ta chaise. Tu as enfin bougé, miracle. Alors même si Meina adopte cette attitude moqueuse, en s'attardant sur ce détail des collants qui n'a plus réellement d'importance pour toi, tu reprends finalement. « Hm... C'est difficile d'accorder sa confiance. » Ce n'est pas ironique, encore moins un reproche. C'est la stricte vérité... Ça doit être d'autant plus difficile pour elle, tu ignores ce par quoi elle a pu traversé mais tu n'es pas débile, tu sais qu'elle en a bavé. Il est là le problème, elle ne te fait pas confiance ce que tu essayes de comprendre... Parce que ouais, dans ton petit monde parfait, tu ne peux pas le comprendre hm? Tu l'as repêché de cette noyade, ce n'est certainement pas pour lui remettre la tête sous l'eau ensuite, pourtant, elle a une vision si différente de la tienne... Tellement différente que tu es même la dernière personne à qui elle ferait confiance, sans doute. « J'sais pas ce que tu te fous en tête, je n'ai aucune envie de te changer. » Changer sa vision des choses afin qu'elle puisse se sentir mieux, peut-être, mais la changer elle, non, ce n'est pas ton but. Peut-être si elle t'accordait sa confiance, elle finirait par changer, mais ce n'est pas ton but premier. Après tout, tu as simplement envie de lui rendre la vie un peu plus facile, tu ne sais comment, mais tout au moins lui montrer qu'elle n'est pas si nulle que ça, parfois. Qu'elle n'est pas si horrible malgré qu'elle n'ait pas été tendre avec elle. Si tu y parvenais, ça la changerait sans doute... Ou du moins, sa vision des choses. C'est peut-être ça qui la braque, persuadée que tu ne souhaites que la changer. Ton air sérieux scotché sur ton visage, tu te saisies des couverts, trifouillant dans ton assiette sans grande attention. Ça t'emmerde clairement de savoir qu'elle se trouve dans cet état et qu'elle ne souhaite pas de ton aide. Tu ne peux pas changer le monde, tu ne peux pas la changer sauf que tu peux l'aider mais non, même pas, elle refuse clairement ton aide alors que cette fille te fait de la peine. Ce n'est pas de la pitié, non, elle te touche grandement et... Personne ne mérite ça.

« Je veux simplement t'aider. » lui avoues-tu, relevant ton regard vers elle. « Là, tu te demanderas sans doute comment puisque je ne peux pas changer le monde, je ne peux pas faire de miracle non plus... Tu penseras sûrement que mon égo gigantesque m'aveugle et que je fonce droit dans le mur. Que ça ne sert à rien. » C'est vrai, tu ne peux pas revenir en arrière, la sortir de cette merde en un claquement de doigts, lui réparer tous ses maux mais tu peux au moins lui montrer que la vie n'est pas si moche, qu'elle peut passer du bon temps, à en oublier toutes ses peines mais surtout, qu'elle pourrait compter sur quelqu'un. Ne peut plus être totalement seule. « Mais c'est là que tu devrais me faire confiance. » Sauf que, tu doutes que ça arrive vraiment... Avec le temps peut-être, elle finira par voir d'elle-même qu'elle peut compter sur toi, que c'est elle que tu veux aider et non ta conscience. Tu commences alors à manger, comme pour t'occuper mais surtout, occuper ton esprit bien trop encombré, tellement que ça ne fonctionne même pas. « Je suis patient, comme garçon. » termines-tu, lui adressant enfin un sourire. Tu lui fais comprendre que peu importe le temps que ça prendra, elle ne risque pas de se débarrasser de toi aussi rapidement, du moins, pas en pensant que tu risques de manquer de patience.

Si elle parvient à te faire confiance, tu seras toujours prêt à l'aider.

Parce que putain, t'as envie de la faire profiter un peu cette fille. Lui rendre la vie un peu meilleure ou du moins, parvenir à lui changer les idées. T'as pas envie de laisser tomber, ce n'est tellement pas ton genre... Si la vie t'a mis sur sa route, ce n'est pas pour rien. Tu sais que tu peux l'aider, ne serait-ce qu'un peu.


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