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fourfiveseconds [ Cassie & Ji Hwan]

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fourfiveseconds [ Cassie & Ji Hwan] | Sam 14 Oct - 11:38
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fourfiveseconds
Cassie & Ji Hwan
Il dansait, il le savait, il chantait, il criait. Je sentais au fond de ma poitrine mon cœur danser sous une mélodie rythmée. Une sensation de déjà vu qui fit naitre en moi un sentiment bien étrange. Je serais contre le creux de mon ventre, mon sac à main voulant le protéger. J’arrêtais de marcher en regardant les gens m’entourant. Une petite voix me murmura de courir ou d’appeler à l’aide, mais je ne fis rien.  Préférant me ressaisir. Une douce pluie caressa ma peau dénudée  alors que là ma tête se tourna doucement pour apercevoir l’homme. Cet homme qui m’avait approché dans la boite de nuit était présent derrière moi. Il se tournait vers une voiture stationnée. Il mit à feindre d’ouvrir la portière sans même avoir de clé. Pourquoi était-il ici ? Il n’avait rien d’un étudiant. Dans un manque d’élégance, je fis un tour sur moi pour l’affronter du regard.  Ma cheville prit un élan en faisant pencher mon corps vers le sol, mais Dieu merci, je n’étais pas tombé. Il leva la tête pour tourner les talons. Attendant sagement qu’il quitte mon champ de vision. Je respirais doucement alors que la peur et la colère montant graduellement en moi. Ma peau resemait cette haine qui l’envahissait la parcourant de froideur. Mes poings se refermèrent tandis que ma frustration diminua avec difficulté. Mes ongles pénétraient dans ma chair alors que je retenais en moi cette envie. L’envie de le rejoindre en détruisant son petit minois de vieux pervers. Je n’avais que danse rien de plus ! Comment peut-il croire que je désirais plus ?  

Je gardais le peu de contrôle qui me restait enfin de ne pas me retrouver la proie d’appareil électronique.  Ma patiente avait atteint sa limite. Il faut dire que cette caractéristique et moi ne sommes pas très bon ami. Alors, vous imaginez coopérer ? Moi, non !  

Sous l’influence de ma conscience, j’ouvre négligemment la fermeture éclair de mon sac à main en y glissant ma main. Tout en marchant, je sors de ce petit accessoire de mode mon téléphone portable. J’allumais la caméra pour regarder ce qui se cachait derrière moi. Dans un souffle de surprise, mes yeux se plissèrent et j’aperçus la silhouette. Une carrure qui n’aurait pas dû s’y trouver. Cet idiot du bar ! Que faisait-il encore dans mes pattes ?

Mon imagination se réveilla en imaginant le pire. Les images défilèrent devant mes yeux alors que l’état de panique montait en moi comme jamais. En apportant avec elle toutes les pires situations qui apportent la crainte et l’état de panique chez la femme. Je rangeais dans un moment de folie mon téléphone dans mon sac en espérant ne pas créer de mouvement maladroit. Je le sentis s’approcher de moi à la hâte alors que mes pas se firent plus rapidement. Je me tournais rapidement vers un inconnu en déposant mes lèvres colorées par une tonalité de rouge. « Pardon mon amour ! J’ai eu quelques difficultés ! » Dis-je spontanément.

Je lui signe de la tête tandis que toute ma personne criait à l’aide. Mes traits faciaux exposaient la peur et la supplication d’un appel à l’aide. Que pouvais-je faire ? Verser des millions de larmes et crier ? Non ! Il est déjà un miracle que je viens en demander.


☾ anesidora
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Re: fourfiveseconds [ Cassie & Ji Hwan] | Sam 14 Oct - 16:31
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fourfiveseconds
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« It began just like that : it was strange but good - and it will end the same. »
L’air frais de la nuit avait tendance à me soulager plus qu’un combat ne le pouvait, et pourtant, si j’étais sorti à la base, c’était pour trouver des gens à tabasser. Non pas des gens innocents, parce que j’avais beau être une ordure, je ne l’étais jamais gratuitement ; mais la nuit, à ces heures-là, il y avait toujours des hommes qui se battaient, voire pire, qui battaient une fille en la sachant plus faible. De tels déchets ne devaient pas exister à mes yeux et l’idée qu’ils puissent, un jour, atteindre une de mes sœurs m’agaçait tellement que je me soulageais en frappant ceux que je croisais, espérant les calmer pour un bon moment, voire pour toujours. Bien entendu, si je m’engageais dans de telles choses, c’était parce que je savais mes compétences de combat particulièrement bonnes, principalement parce que je faisais du taekwondo depuis mon enfance. Il ne fallait pas que je prenne le risque de revenir blesser un jour, ou bien je risquais des questions gênantes des collaborateurs de mon père et une engueulade de ce dernier. Ce n’était pas digne du fils d’un CEO de revenir avec un coquard et je ne comptais pas donner une telle honte à mon père.
Respirant la brise de la nuit, je regardais autour de moi et il n’y avait rien d’intéressant. Des filles qui sortaient entre amies – et qui étaient déjà bien alcoolisées – ou des hommes, qui faisait la même chose. Par moment, des gens seuls, que je ne comparerai pas à moi puisque leur allure ne donnait pas la sensation qu’ils avaient autant d’argent que moi. Façon de pensée ringarde, élitiste et stupide m’avait-on souvent dit : en quoi les gens riches étaient-ils supérieurs aux pauvres ? Ce à quoi je répondais : en tout. La richesse apportait avec elle de nombreux avantages et la seule raison pour laquelle les pauvres n’approuvaient pas, c’était par honte : ils voulaient se trouver suffisamment bien, eux aussi. Je comprenais que leur situation les dérange – et pourtant, toujours, alors qu’ils essayaient de s’habiller chic pour bien paraître, ils se revendiquaient fiers de leur situation financière : une contradiction, en soit. Etant fier d’être riche, je ne ressentais pas le besoin de me vêtir comme un pauvre, ni de parler comme un pauvre, ni de manger comme un pauvre, ni de vivre comme un pauvre – et pourtant, eux, s’ils le pouvaient, s’habilleraient comme nous, parleraient comme nous, mangeraient comme nous et vivraient comme nous. Pour preuve, il suffisait de proposer une somme d’argent immense à un pauvre et il était prêt à tout pour l’avoir ; lui, qui quelques minutes plus tôt, disait être fier d’être pauvre.
En soit, ces gens-là représentaient tout ce que je ne comprenais pas et ils ne semblaient pas mieux chercher à me comprendre que je ne le faisais : une cohabitation était donc parfaitement impossible et ce n’était pas un regret.

J’eus à peine le temps de remarquer qu’une inconnue non-asiatique s’approchait de moi qu’elle était déjà en train d’aplatir brièvement ses lèvres contre les miennes. Elle s’éloigna aussi vite de mon visage mais elle continuait d’agir comme si nous nous connaissions, en me surnommant par un mot que je trouvais tellement niais que je ne pouvais même pas le prononcer. Si j’avais cru quelques secondes qu’elle s’était trompée de personne, j’avais fini par comprendre, de son air bien plus paniqué qu’heureux d’avoir retrouvé « son amour » qu’elle n’avait pas fait ça parce qu’elle avait reconnu en moi son petit-copain. Mon regard se reporta alors sur l’homme, à quelques mètres d’elle à peine, qui nous regardait d’un air désabusé et vu le quartier, ce n’était pas compliqué de savoir la raison pour laquelle elle venait de me sauter littéralement dessus. J’ignorais pourquoi je ne pouvais jamais laisser une fille dans une telle situation, sans doute à cause d’un brin de conscience qui me restait et qui me rappelait que si c’était ma sœur, j’aimerais que quelqu’un l’aide ; toujours était-il que, si en temps normal, je lui aurais fait regretté verbalement d’avoir fait ça, actuellement je ne pouvais que l’aider. Et si elle avait commencé à jouer le rôle de la petite-amie, je n’avais plus qu’un seul choix : rentrer dans son jeu, et ce peu importe combien ça me coûtait. Un sourire vint décorer mon visage, le même sourire hypocrite que dans le monde des affaires, et je plaçai ma main au niveau de sa taille, comme la majorité des copains le faisaient – sans que je n’ai jamais compris le réel intérêt. « Quel genre de difficultés ? » Et ma voix se faisait bien plus niaise que d’habitude, tandis que je fusillais du regard l’homme en prononçant ces mots.
(c) DΛNDELION

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