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    :: Défouloir :: 2017

lean on me ; tadary ♥

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lean on me ; tadary ♥ | Mer 1 Nov - 18:19
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Aujourd'hui, Minhee aurait eu 23 ans. Et contrairement aux années précédentes aujourd'hui, ce n'est pas la douleur de son absence qui te ronge mais la culpabilité. Tu te sens coupable parce que ce n'est pas elle qui est présente dans tes pensées mais lui, son frère. C'est aussi l'anniversaire de Yury aujourd'hui, et en allant sur la tombe de Minhee, tu ne pouvais t'empêcher de penser à lui. C'est la première fois que quelqu'un d'autre prend plus de place dans tes pensées qu'elle. Il est là dans ta tête et il t'arrive parfois de l'apercevoir dans la brume matinale comme un mirage en plein désert. Tu as l'étrange impression de faire quelque chose de mal, qu'aujourd'hui est le jour où tu pleures la mort de Minhee, que tu devrais sûrement ressasser tous les bons souvenirs que tu as vécu avec elle. Mais tu n'y arrive pas, quand tu penses à elle, c'est Yury qui apparaît. Il occupe tes pensées comme s'il avait décidé d'y résider. Il s'est installer dans ta tête et tu ne sais comment le déloger. Au fond, tu as peut-être envie qu'il y reste... Peut-être que penser autant à lui te fait plus de bien que tu ne l'imagine. Ton cœur connaît la vérité, lui mais ta tête en dit autre chose. Il y a quelque chose de mal à penser à Yury en cette journée. Le fantôme de Minhee est encore trop présent pour que tu puisses te sentir soulager du poids de la culpabilité. Tout serait plus facile si Yury n'avait pas autant de remord, tu en es persuadé. Depuis votre conversation, l'impression d'avoir fait quelque chose de mal se ressens d'autant plus. Elle te pèse et tu as le cœur chargé d'une multitude d'émotions. Tu es déchiré entre les remords et cette envie d'aller le voir. C'est un combat entre le cœur et la raison. Et ton cœur semble l'emporter sur tout le reste.
Te voilà à quelques mètres de chez lui, tu es envahis par une tonne de doute. Est-ce que c'était une bonne idée de venir ? Il a toujours voulu être seul et tu sais que, le premier anniversaire après sa mort, il t'avait envoyer sur les roses. Alors maintenant que tu te trouve non loin de chez lui, tu te demande si ce n'est pas mieux de faire demi-tour. Tu ne supporterais pas qu'il te repousse. Tu souffres déjà trop de cette distance qu'il y a entre vous depuis votre baiser. Et même si tu lui laisse du temps, pour toi c'est difficile de vivre avec ce mur qui vous sépare. Plus les mètres défilent sous tes pieds, plus tu sens ton cœur se tordre. Tu es nerveux. Tu ne ressentais aucune nervosité durant les dernière discussions que vous avez eu, probablement parce que soit lui soit toi étiez en colère mais maintenant que ta colère s'est dissipé, tu te sens complètement nerveux. Tu as l'impression qu'en venant le voir aujourd'hui, tu prends le risque qu'il t'échappe. Votre relation semble si fragile et tu es persuadé qu'il suffira d'un faux pas pour que tout soit perdu.  Les risques ne te font pas peur d'habitude au contraire, tu aimes ça, mais là, tu as quelque chose à perdre. Là, tu pourrais voir Yury t'échapper pour toujours. Et c'est ça qui te rend si nerveux, c'est cette foutue peur de le voir s'éloigner de toi.
Tu approche de sa maison, la tête plongée dans tes pensées, tu ne vois pas tout de suite que quelqu'un sort arrivant dans ton chemin. Tu relèves pourtant la tête juste à temps pour faire face à Yury. Tout se bouscule à l'intérieur de toi, tu restes quelques secondes silencieux à le regarder, les yeux ronds. « Hey ! » lâche-tu avec un sourire un peu gêné. Pourquoi d'un coup tu ressens un énorme poids sur les épaules ? Tu viens voir Yury en ami, pas besoin de paniquer. « J'ai quelque chose pour toi. » Ton sourire est plus timide, cette fois. Dans ton sac, tu as un cadeau pour lui, et même si tu doutes qu'il acceptera de l'ouvrir aujourd'hui, tu préfères lui dire. « Tu vas quelque part ? » Tu te retiens de lui demander si tu peux l'accompagner sûrement par peur que la question l'effraie et qu'il te glisse déjà entre les doigts.
 




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Re: lean on me ; tadary ♥ | Jeu 2 Nov - 19:44
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FLASHBACK || T'es recroquevillé sur toi-même, tes mains sont tremblantes, tu ne trouves aucune force pour lever la tête. « Prends ma main. » La voix de Min Hee t'apaise mais te donne malheureusement pas assez de courage. Tu ne sais pas pourquoi t'as voulu la rejoindre sur ce toit, la vue est magnifique, peut-être, mais c'est haut... Beaucoup trop haut. Tu as le vertige, depuis tout petit, rien de bien méchant, tu as même déjà grimpé sur le toit de ta maison avec elle mais ce n'était pas si haut, là, tu as l'impression que tu risques de tomber à tout moment, ton corps est resté paralysé avant de devenir tout tremblant. Tes forces t'ont quittés, tu as du mal à respirer. « Je veux descendre. » lâches-tu, d'une voix tout aussi tremblante et apeurée. Tu te sens mal, vulnérable, tu n'aurais jamais dû venir, pourtant tu le savais mais non, tu ne peux pas gérer cette phobie. Tu relèves difficilement la tête dans sa direction, les sourcils froncés d'inquiétude jusqu'à approcher ta douce main, attrapant la sienne. « Ça va aller Yury. Tout va bien. Je vais pas te lâcher. » Ton regard se bloque dans le sien, non seulement pour t'empêcher de regarder autour mais surtout parce que tu te sens plus en sécurité, quand elle est là. Alors c'est sur elle que tu tentes de te concentrer. « On va descendre. » Elle essaye de te rassurer et ça fonctionne, comme à chaque fois. Elle sait comment te rassurer puisque tu y trouves assez de courage pour te relever, tentant de toutes tes forces de ne pas regarder l'horizon, et surtout pas en bas. Tu as du mal à tenir sur tes jambes tout aussi tremblantes, tu as l'impression d'avoir perdu toute équilibre mais tu tentes de rester droit, de lutter contre cette vision qui était encore beaucoup trop floue pour que tu puisses y voir quelque chose il y a quelques minutes à peine. Mais t'es rassuré, sentant sa main dans la tienne, alors tu acquiesces d'un geste de la tête, lui indiquant que vous pouvez désormais partir, que tu te sens capable de faire quelques pas pour te diriger vers les escaliers de la sortie.

Tenue ☾ C'est ce même ressenti, chaque année. Tu ne te trouves pas en haut d'un immeuble, les pieds dans le vide mais tu dois affronter ce vide dans ton cœur, et c'est pire pour toi. C'est pire, parce que tu ne sais jamais comment t'en sortir. Le temps passe, son anniversaire reste une journée, une épreuve difficile à passer mais quand c'est fait, tu reprends ton semblant de vie, comme si tout allait bien. En attendant, tout va mal. Tu les enchaînes en ce moment, entre le manque, le mal-être, la culpabilité, l'inquiétude et l'incompréhension, tu patauges. Tu viens de te disputer avec ta petite soeur. Ce n'est pas la première fois, non, mais là ce n'était clairement pas le jour. Le pire? Elle t'a dit des choses qui ont effrité ce qu'il restait de ton cœur bien endommagé ces jours ci. Non, tu ne lui en veux pas, c'est bien pire que ça puisqu'en claquant la porte d'entrée derrière toi, tu te sens compressé. Ça ne t'arrive jamais, d'habitude, justement... Tu fuis pour pour ne pas t'enfermer dans ce mal-être, ne pas faire semblant ni embarquer tes proches avec toi, tu restes seul pour ça mais là, c'est pire. Tu te rends compte que tu risques de la perdre elle aussi, que encore une fois, tu n'agis pas correctement mais tu ne sais tout simplement pas comment faire. Ta douleur causera ta perte, tu le sais. T'as déjà perdu Minhee, mais si tu perds Jinhee, c'est définitivement la fin pour toi. Tu ne lui offres pas une vie facile, ne pas parler de Minhee, ne jamais passer les anniversaires avec elle, tu restes distant malgré toi par peur d'aborder ce sujet... Mais tu l'aimes, ta petite soeur. Tu l'aimes beaucoup trop, tu ne supporterais pas de la perdre, elle aussi. Alors tu restes immobile devant cette porte d'entrée, le temps de quelques secondes puisque ton coeur se resserre grandement dans la poitrine. Aujourd'hui, tu voulais te rendre au lac où tu avais l'habitude d'aller avec ta sœur jumelle. C'est là où tu vas chaque année, tu restes seul mais tu as besoin d'aller là-bas. Sauf que cette fois, tu iras le cœur lourd, rempli d'inquiétudes mais surtout, un cœur qui ne pleure plus que la mort d'une sœur, un cœur qui pleure cette perte et qui craint au plus profond de lui, de perdre la seconde, ta petite soeur.

Et au fait, joyeux anniversaire, Yury.

Tu souffles discrètement, te mettant en route vers ce fameux lac ou plutôt, vers un arrêt de bus ou n'importe quoi. Tu avais prévu de partir en moto mais tu n'as même pas pensé à prendre ton casque, t'es parti en trombe après cette dispute et résultat des courses, tu n'as même pas de veste non plus. Tu n'as que ce pauvre pull sur les épaules, ce pull et ce poids de la culpabilité, aussi. Plus pour les mêmes raisons, cette fois... Et ça commence à faire beaucoup, beaucoup trop pour que tu puisses gérer en cette triste journée qu'est ton anniversaire, beaucoup trop pour que ta solitude t'aide mais ça, tu ne te l'avoues pas. Tu as l'impression que tu vas étouffer d'une seconde à l'autre, tes larmes, tu les retiens. Tu penses à Min Hee, qui n'est plus là pour fêter votre anniversaire, à tous ces souvenirs que tu fuis au quotidien, à ta petite sœur qui commence à te détester et tu peux la comprendre, toi aussi tu commences à te détester. « Hey ! » Tes pas se stoppent, tu relèves le regard pour le regarder, lui. Tadashi. Ton regard est perdu, tu peines à faire semblant, encore une fois. Ta tête va explosée, ta peine, surtout. Il aborde ce sourire gêné mais toi tu n'arrives même pas à sourire, non pas que tu ne sois pas content de le voir, bien au contraire. Tu es juste partagé entre l'idée de fuir pour ne plus lui faire de mal, à lui non plus, ou de rester avec lui, tant cette sensation de l'avoir devant toi, avec toi, te rassure un minimum. C'est compliqué entre vous depuis quelques temps, ouais, mais t'es plus rassuré que jamais de l'avoir face à toi. « J'ai quelque chose pour toi. » L'information ne te monte pas au cerveau, bien trop concentré pour ne pas éclater, là tout de suite. Toi qui tentait de te convaincre que tu avais besoin de solitude, plus que jamais, ce soulagement de le voir te perturbe et ça se voit, tes sourcils se froncent tristement mais tu ne le quittes pas du regard. « Tu vas quelque part ? » T'en sais rien, tu ne sais plus où tu vas depuis longtemps. Ton cerveau te hurle de trouver une excuse et de t'échapper d'ici, que tu as besoin d'être seul et de ne croiser personne mais tes pieds refusent de faire le moindre pas. T'es coincé, et tu relâches la pression, expirant presque de soulagement juste avant de t'approcher rapidement de lui, tu en trouves la force, tu sais que ce sont tes derniers pas avant de te libérer d'un de ces poids qui te pèse et que tu ne supportes plus. Et tout aussi rapidement, tu passes tes bras autour de son cou, te collant à lui tout en fermant les yeux. C'est peut-être difficile à croire, mais c'est dur pour toi de repousser tes proches. Tu viens de repousser ta petite sœur pour la énième fois, ses paroles te restent en tête, tournent comme un disque rayé et tu ne t'en sors pas. T'as plus de force, t'as plus le courage de rester seul mais surtout, plus la force de le repousser lui. Pas avec tout ça, pas aujourd'hui, tu le veux pas et tu le comprends puisque là, dans ses bras, ce poids s'envole enfin. Ça te fait du bien, plus que tu ne l'aurais cru, c'est pour cette raison que tu resserres ton emprise en le serrant davantage contre toi, tu ne t'en rends pas compte mais tu le fais. Il était venu te voir? Peut-être qu'il voulait simplement te voir pour ton anniversaire, t'aurais sans doute eu assez de force pour faire semblant, pour inventer une quelconque excuse si tu ne commençais pas, pour la première fois, à toucher le fond. Tu prends une profonde inspiration. Tu ne sais même pas quoi lui dire, tu ne sais même pas si tu aurais dû te retenir ou non, mais tu n'as plus la force de luter. Tu ne te détaches pas de lui, comme si tu avais peur d'y perdre la force que t'y récupères, alors tu restes comme ça, prenant enfin la parole. « Oui. » lui réponds-tu d'une voix faible, tu retiens tes larmes et t'y parviens encore, par tu ne sais quel miracle. Tu reprends une inspiration, profitant de cette sensation de libération pour lui avouer. « Mais je veux pas rester seul. » Tu viens de dire le contraire à ta petite sœur, convaincu que c'était le mieux à faire pour tout le monde, ô combien c'est difficile de lui rappeler que tu n'es plus tout à fait présent, que tu n'as même plus la force de passer cette journée avec elle, à profiter, avec ta petite sœur.  C'est difficile de se prendre la vérité dans la gueule, mais le pire, c'est cette vérité. Tu lui as répété que tu voulais être seul mais non, tu ne veux pas l'être, t'as besoin de quelqu'un, et c'est indirectement une question que tu lui poses. Maintenant qu'il est là, t'aimerais qu'il reste avec toi. Tu n'as plus le courage de repousser qui que ce soit, tu en as tellement perdu, que tu n'as même plus la force de rester seul. Et doucement, tu desserres ton emprise sur lui, te reculant jusqu'à te décoller, tu ne parviens pas à détacher ton regard du sien. Un regard éteint, un regard d'un pauvre mec qui baisse le masque, qui baisse les bras. Tu le supplies silencieusement de ne pas te laisser, tu ne sais pas ce que tu es en train de faire, ce qu'il risque d'en penser mais tu en as besoin. Tu le sais, tu as cette sensation d'être entouré quand il est là, de pouvoir te laisser tomber en sachant pertinemment qu'il ne te laissera pas toucher le sol et c'est ce qu'il vient de se passer, il t'a inconsciemment empêché de tomber.

Tu te sens mal, vulnérable, comme lorsque tu étais sur ce toit avec elle, à tes 14 ans. Peut-être que tu as besoin de quelqu'un qui te tendra la main comme elle l'avait fait. Cette fois, tu comptes sur lui, c'est la main de Tadashi que tu cherches.
 




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Re: lean on me ; tadary ♥ | Mer 8 Nov - 16:50
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Il y a un flot d'émotions dans ta tête qui s'agitent et qui sèment le doute sur tous tes agissements. D'abord la culpabilité de faire quelque chose de contre nature, d'inhumain et puis, il y a cette angoisse de le retrouver, une angoisse que tu ne ressentais pas il y a quelques jours de cela. Il faut bien l'avouer que toutes ces émotions qui tourbillonnent dans ta tête sont pour toi quelque chose de nouveau. Ou plutôt quelque chose que tu pensais avoir oublier. Tu as déjà ressentis toutes ces choses, tu sais ce que cela signifie pour toi mais tu n'es pas encore prêt à te l'avouer sûrement parce que c'est encore trop tôt pour toi. Et que tu n'es pas totalement certain de tes sentiments. Tes émotions mettent le bazar dans ta tête et tout ceci te fait douter. T'en viens à te demander si ce que tu penses être des sentiments envers Yury ne sont que des idées que tu te fais. Peut-être que c'est simplement des mirages au milieu de cette tempête d'émotions qui déferle dans ton crâne depuis quelques temps. Malgré tout, au milieu de tout ce merdier, tu es certain d'une chose : aujourd'hui, tu veux voir Yury et cette envie va au-delà des remords qui te rongent depuis quelques jours. Ce désir est plus fort que toute la culpabilité du monde. Tu es certain de faire le bon choix en allant le voir simplement parce que c'est ce que ton cœur te dit de faire. Et il ne t'a jamais trahit. Alors, aujourd'hui et plus que les autres jours, tu l'écoute et le laisse te guider jusqu'à lui. Ton chemin croise le sien et vous vous retrouvez tous les deux l'un en face de l'autre. Soudainement, tu n'es plus sûre de ce que tu pourrais lui dire. Tu improvise du mieux que tu peux mais tu comprends bien vite l'ampleur de sa tristesse. Il ne sourit pas, il ne réagit pas. Tu peux voir dans son regard le vide, c'est comme s'il était à moitié mort devant toi. L'envie de le prendre dans tes bras est là, mais tu ne le fais pas parce que c'est lui qui le fait. Il prend les devants et enroule ses bras autour de ton cou. Ton palpitant s'excite quand tu sens son corps se coller au tien. Le geste te prend de cours et tu ne cache pas ta surprise, aussi agréable soit-elle. Tu passes doucement tes bras autour de lui pour lui faire comprendre que tu es là. Maintenant qu'il est pendu à ton cou, tu sens le poids de sa tristesse. Tu ressens aussi toute sa fragilité. Il est si fragile que tu as peur de le brisé en le serrant contre toi. Il est comme un verre de cristal, il suffit d'un faux mouvement pour qu'il se brise entre tes doigts. Et toi tu ne veux pas qu'il se casse, tu veux le gardé intact. Tu le serres doucement contre toi juste assez pour qu'il ressente les battements de ton cœur qui tambourinent à une allure folle dans ta poitrine. Durant quelques secondes, le tourbillon d'émotions qui s'agitait dans ta tête semble se calmer. Et puis, c'est au temps de s'arrêter. D'un coup, il n'y a que toi et lui, il n'y a que vous. Le monde s'efface pour vous laissez le temps d'apprécier ce moment. Chaque seconde est libératrice. Chaque seconde offre un électrochoc à ton cœur. Chaque seconde te rapproche un peu plus de lui. Quelque chose de fort se dégage de vos deux corps, c'est comme si vous vous ressourciez l'un l'autre. Et que vous deveniez tous les deux beaucoup plus forts. « Oui. Mais je veux pas rester seul. » Sa voix se tord dû à l'émotion, il retient ses larmes prisonnières. Il a besoin de toi. C'est un sos qu'il t'envoie et tu t'en rends bien compte quand il s'écarte de toi. Son regard est toujours aussi vide. « Tu resteras pas seul aujourd'hui, Yu. » Un fin sourire aux lèvres. Tu veux qu'il comprenne que tu es là, aujourd'hui à ses côtés. « Ni les autres jours. » Tu baisses la tête devant le ridicule de tes propos et sûrement pour cacher tes sentiments. Tu seras toujours là pour lui, c'est ce que tu lui a dis la dernière fois. Tu seras là quand il sera prêt et même si ça doit prendre des semaines, des mois ou des années. « On va où ? » Demande-tu en relevant la tête vers lui, toujours avec un léger sourire sur le visage. La destination t'importe peu, tout ce que tu veux c'est passer du temps avec lui parce qu'il n'y a pas d'autre endroit où tu veux être. Ta place est à ses côtés et c'est ton cœur qui te le dit.  




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Re: lean on me ; tadary ♥ | Ven 10 Nov - 21:17
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Tenue ☾ C'est drôle de voir à quel point notre vision de la vie change au fil du temps. Vos problèmes changent, vous n'aviez pas conscience de tout, vous vous contentiez juste de vivre votre vie de gosse sans penser au lendemain, sans penser au pire. Vous étiez une famille. Quelques années ont suffit pour que tout se casse la gueule pour Tadashi et toi. Tu le sais maintenant, il a perdu son père, le pilier de leur famille, son petit frère est devenu amnésique et concernant Hiro... T'en sais rien, tu n'es juste pas idiot. Tu sais très bien que leur relation n'est pas des meilleures, sans quoi, pourquoi t'aurait-il demander de veiller sur Tadashi à sa place ? Et puis, pourquoi est-ce qu'il t'aurait dit qu'il est bien le dernier dont il ait besoin ? Tu as peut-être été absent ces dernières années mais t'es bien placé pour savoir que Tadashi a besoin de sa famille plus que jamais. Tu n'es peut-être pas dans la même situation mais... Oui, parlons de ta famille, tiens. Tu respires pour ne pas décevoir ton père, Damian ? Tu en souffres de cette relation, tu ne sais même pas où tu vas avec lui, si ça s'arrangera, parce qu'il est là le truc... Pour que ça s'arrange, il faudrait encore que vous le souhaitiez tous les deux. Tu commences vraiment à croire qu'il ne t'aime pas et que tu ne pourras rien y changer. Jin Hee ? Tu l'avais près de toi, tu ne pensais pas si mal faire jusqu'à ce que tu te prennes cette tempête en pleine gueule, jusqu'à ce que tu te rendes compte qu'il y avait cette distance avec elle. Distance que tu as creusé sans même t'en apercevoir, distance que tu as creusé avec tout le monde cela dit. Et il y a Min Hee. Ta sœur jumelle, ta moitié, mais c'est désormais au cimetière où tu dois te rendre pour ressentir le mirage de sa présence. Ouais, vous n'étiez que des gosses pourtant. Tes problèmes s'arrêtaient à la frustration de ne pas savoir de quelle couleur tu allais colorier ton dessin, et aujourd'hui, sept ans plus tard, tes dessins n'ont plus aucune couleur.
Et à force de nier tout ça, tu n'as fait que repousser l'échéance et là, ça devient beaucoup trop difficile pour toi. Tu n'as plus le choix, tu ne supportes plus le poids de tes propres jambes alors tu ne réfléchis plus, tu l'entoures de tes bras tout en le serrant contre toi. Tu as besoin de le sentir près de toi, qu'il comble ta solitude par ce geste. Est-ce que tu n'aurais pas mal agi ? Est-ce qu'il n'aurait mieux pas fallut que tu restes à ta place ? Tu t'en fiches, les choses ont beau être compliquées entre vous, il reste ton meilleur ami... Ou plutôt, une personne dont tu as cruellement besoin. Il te l'a dit. Il sera là et toi, tu as besoin de lui. Parce que oui, malgré tout, une fois dans ses bras, tu parviens encore à te remémorer ces sensations de bien-être que tu avais ressenti ce soir-là mais c'est aussi ce que tu cherchais en provoquant cet échange. Tu ne pouvais plus luter, tu en avais trop besoin, et tant pis pour tes doutes, pour tes craintes et tout le reste, tu as atteint ta propre limite, tu ne peux plus faire semblant. Tes paupières se ferment, battantes, trahissant ton émotion et ces délicieux ressentis qui s'emparent de toi, qui t'aident, comme tu le voulais. Tu t'enivre de son corps, de son odeur, de lui, sans te dire que tu ne devrais pas. Pour la première fois, tu te lâches complètement. Serait-ce les paroles de ta sœur qui t'ont atteint à ce point ? Oui, et un peu tout. L'accumulation de ces derniers jours, l'anniversaire de ta sœur jumelle, l'inquiétude concernant Tadashi et ce qu'il traverse, Jin Hee que tu abandonnes malgré toi, cette distance avec Damian que tu ne parviendras jamais à effacer. Et là, tu ne peux plus être seul, tu ne peux plus rester dans ta solitude ni t'inventer une quelconque excuse. Tu as besoin de lui, et tu ne le caches même pas puisque tu lui avoues même ne pas vouloir rester seul. C'en est presque une supplique. Pourtant, tu retiens  tes larmes. À croire que tu as encore assez de force pour les retenir, ce sont bien les seules qui ne trahissent pas ton état actuel. Inutile de préciser où est-ce que tu pioches cette force, puisque tu te trouves encore dans ses bras. Tu t'écartes doucement de lui, replongeant ton regard dans le sien. « Tu resteras pas seul aujourd'hui, Yu. » Ce doux sentiment de soulagement t'envahie, tu baisses même les yeux un court instant avant de retrouver le chemin de son regard, et son sourire te soulage, lui aussi. Tu en as désormais la confirmation, il ne te laissera pas, et bon sang que ça fait du bien de te dire que tu ne passeras pas cette journée seul, toi qui répétait le contraire, toi qui a toujours pensé le contraire. Pour la première fois, d'ailleurs, mais c'est bien la première fois que tu te sens si mal. « Ni les autres jours. » Un bref sourire discret fleurit sur tes lèvres. Un sourire, certes, brisé par ton mal-être, mais un sourire qui n'était pas facile à dénicher, tu pourrais te poser la question: comment y est-il parvenu si facilement? Juste en te disant qu'il ne te lâchera jamais? Mais non, tu le sais, tu as beaucoup trop besoin de lui, peu importe ce qu'il se passe, ce qu'il se soit passé. Aujourd'hui, tu n'as plus la force de luter. « On va où ? » Instinctivement, tu lances un regard derrière toi, observant l'entrée de ton chez toi. Tu penses à Jin Hee, qui voulait passer la journée avec toi mais toi, t'en étais incapable, tu ne pouvais pas, pourtant, Dieu sait que tu l'aimes ta petite sœur, que tu as besoin d'elle mais justement, tu ne voulais pas lui infliger ton état. Tu te sens cruellement con, c'est bien la première fois que vous vous disputez aussi violemment avec ta petite sœur. Tu en baisses la tête, hésitant un court instant même si tu sais pertinemment où tu veux aller, mais malgré tout, c'est un risque à prendre. Ce lac, tu n'y allais qu'avec elle, et... seul, depuis sept ans. Pourtant, tu finis par tourner ton visage vers Tadashi, tentant de vider ton visage de toute expression négative. « Suis-moi. » dis-tu avant de reprendre la route, invitant Tadashi à te suivre d'un geste de la tête qui lui indiquera la direction. Ce n'est pas très loin d'ici bien qu'habituellement, tu y vas en moto. Sauf que là, tu as oublié ton casque, tes clés et même ta veste, tu n'as que ce pull qui recouvre ton corps frileux, tremblant de peine. Il ne fait pas froid pour le moment et puis ça, c'est bien le cadet de tes soucis. C'est ta solitude, qui te glace le sang, que Tadashi commence et fera fondre aujourd'hui.
Tu t'es montré silencieux le temps du trajet, du moins, concernant tout ce qu'il te pèse en ce moment. T'as peur de craquer, tu as juste besoin d'être là-bas, de te ressourcer à l'endroit où tu te rends chaque année à la même date. C'est étrange de ne pas y aller seul, mais pour le moment, tu ne ressens aucune sensation négative, sans doute parce que cette année, ce n'est plus cet endroit qui parviendra à t'apaiser, mais celui avec qui tu y vas. « C'est là... » reprends-tu, ton regard rivé vers l'eau de ce lac, qui reflète la couleur du soleil. Tu lèves même un court instant le regard vers le ciel, c'est bien la première fois qu'il fait si beau, un 26 octobre... Du moins, durant ces sept dernières années. Tu lances alors un regard à Tadashi avant de t'avancer à ses côtés, vers l'endroit voulu et de t'arrêter finalement près de ce long muret, à l'abris des regards, à l'abris de tout. Tu ne tardes pas à t'accroupir, te laissant glisser jusqu'à t'asseoir face à l'eau que tu ne parviens pas à quitter du regard, tu ne peux même t'empêcher de soupirer discrètement. De soulagement sans doute, parce que comme d'habitude, tu sais que rien ni personne ne viendra te déranger ici. Tu laisses même écouler quelques longues secondes de silence, le temps pour lui de s'installer à tes côtés et, pour toi, de retrouver un peu tes esprits. De ne pas laisser cette dispute avec Jin Hee remuer ton cerveau, de ne plus laisser tes soucis monopoliser toutes tes forces. « Merci. » soupires-tu finalement, quittant ce lac du regard lorsque tu tournes ton visage vers Tadashi. Tu plantes ton regard dans le sien, laissant installer quelques secondes de silence avant de reprendre. « De rester avec moi. » termines-tu, sincèrement. Il n'était pas obligé, encore moins après tout ce que tu lui as fait vivre... Ces derniers jours mais aussi, ces dernières années. Tu fermes à nouveau les yeux, appuyant l'arrière de ton crâne contre ce muret. Malgré ta gorge de nouée, tu as cette douce impression de pouvoir respirer librement, de ne plus être prisonnier de rien, ni personne, même pas de tes problèmes et ça, ça te fait un bien fou. Ça te pousse même à te confier davantage, sans réellement t'en rendre compte... Tu lui avoues ces quelques mots, tout en te l'avouant à toi-même.« Alors que moi... J'ai abandonné tout le monde. » Lui, Jin Hee. Tout le monde. Tu n'es plus toi-même et en ce moment, tu payes le prix de ces sept longues années à repousser le problème, tu le payes encore plus cher. Tu l'as cherché, tu as bien le droit d'en payer le prix mais tu n'as pas le droit de faire payer les autres, et c'est ce que tu as fait, c'est ce que tu fais encore. Tu t'en rends compte, et ça te ronge. Tu ne veux pas les faire souffrir, pas les seules personnes qui peuvent te rendre heureux, les seules personnes qu'il te reste.
 




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Re: lean on me ; tadary ♥ | Jeu 16 Nov - 18:15
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Ce contact. Ses bras autour de ton cou. Son corps contre le tien. Son cœur qui tambourine a une allure folle. Son souffle chaud contre ta peau. Tout, tu ressens tout. Tes sens semblent être décupler. Et tu apprécies chaque secondes que tu passes dans ses bras. Cette proximité te fait du bien, elle est douce. Elle apaise le bordel qui s'active dans ta tête. Elle arrête le temps pour te laisser apprécier cette sensation presque trop réconfortante. Tes doutes, ta culpabilité, tes problèmes, tout, absolument tout s'envole ne serait-ce que pour une poignée de secondes. Tu as la sensation d'être aussi haut dans le ciel que quand tu te drogues. Toute l'agitation qui te bouffe le crâne depuis quelques jours laisse place à un calme plat. Il y a un sentiment de légèreté soudaine qui te fait un bien fou. Alors tu le sers un peu plus contre toi. S'il faut qu'il soit au plus près de toi pour que tu te sentes si bien, tu ne veux pas le laisser partir. Tu veux rester dans ses bras le plus longtemps possible, chaque secondes est précieuses. Pourtant, il faut bien te détacher de lui. Une envie soudaine de l'embrasser te traverse l'esprit mais, tu ne fais rien. Ce n'est pas le moment pour ça, c'est un geste qui t'es défendu et, pour une fois, tu ne bravera pas les interdits. Aujourd'hui, tu es là en ami et, même si tes sentiments inavoués te poussent à vouloir prendre possession de ses lèvres, tu ne le feras pas. Tu lui as dis que tu attendrais, et c'est ce que tu vas faire. C'est lui qui fera le premier pas vers toi et ça quand il le voudra. Tu te contente simplement de le rassurer, de lui dire qu'il ne sera pas seul aujourd'hui. Tu es venu pour lui, pour ne pas le laisser tout seul. Tu as bien compris qu'il allait mal, qu'il ressentait le même isolement que tu peux ressentir. Alors tu t'es dis qu'en venant le voir et en l'aidant à se sentir plus entouré, tu t'aiderais un peu toi aussi. A deux vous vous sentirez probablement plus forts. Quelques secondes passent durant lesquelles, tu le sens hésitant. « Suis-moi. » Tu le suis alors silencieux. Il ne décroche pas un mot durant le trajet et tu respecte ça, tu garde le silence par peur de dire quelque chose qui pourrait le braquer. « C'est là... » Dit-il alors que vous faites face à un lac. Le soleil brille sur l'eau, il y a un petit vent agréable qui caresse ton visage. Y'a une certaine poésie qui se dégage de cet endroit. Yury t'amène jusqu'à un petit muret dans un coin calme. Les lieux paraissent d'un coup ressembler à l'image qu'on se fait du paradis. Tout est calme et c'est apaisant. Tu t'assieds à ses côtés, posant délicatement ton sac, il contient son cadeau, tu voudrais pas le casser. « Merci. » Il reprend la parole et tu tourne la tête vers lui, souriant doucement. « De rester avec moi. » Tu lui fais un signe de la tête. Votre relation est compliquée depuis quelques temps, mais avant tout ce bordel, tu es son meilleur ami. Tu es là pour lui, pour l'écouter, pour l'aider. Rien ne pourra t'empêcher de le faire. « Alors que moi... J'ai abandonné tout le monde. » Tu relèves tes genoux vers toi, le quittant du regard le posant à nouveau sur l'eau plate. Il avait passé sept longues années à te repousser toi, alors tu te doute bien qu'il a agit de la même manière avec ses proches. C'est la douleur qui l'a rendu comme ça, c'est la tragédie qui l'a poussé à vouloir repousser les autres. Il s'est probablement dit qu'en repoussant les autres, il repousserait la vérité. Malheureusement, ce n'est pas la cas, et tu es bien placé pour savoir tout ça. Sans l'aide de ton père, tu n'aurais pas fais le deuil de Minhee aussi rapidement. Et pourtant, tu as  refusé de l'admettre cette vérité, pendant de longs mois, tu en as voulu au destin de te l'avoir enlever. Il a fallu que tu gères le chagrin et la haine que tu ressentais. « Tu t'es éloigné de nous, tu nous as pas abandonné. » Tu souris sans le regarder. « Personne ne t'en voudra si tu reviens vers nous. » Tu te compte dans le lot car tu sais qu'il parle de toi et certainement de ses proches. Et même si tu lui en a voulu, aujourd'hui ce n'est plus le cas. Tu as laissé cette rancœur derrière toi. « Enfin, moi je t'en veux pas. » Cette fois, tu le regarde dans les yeux. Tu es sincère, tu ne lui en veut plus, au contraire tu veux l'aider à se retrouver. Il a laissé la solitude l'égaré et maintenant, il peine à retrouver son chemin. Tu n'es que la main qui le guidera.  




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Re: lean on me ; tadary ♥ | Sam 18 Nov - 23:39
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Tenue ☾ Tu laisses ton dos glisser le long de ce muret comme si t'y reposais tout ce poids qui pèse sur ton cœur. T'en es presque à moitié soulagé lorsque tes fesses touchent enfin le sol, presque oui, parce que les paroles de ta petite sœur tourne encore dans ton esprit comme un disque rayé que tu ne pourrais arrêter. On ne va pas se mentir, tu n'allais déjà pas bien en ce moment, ça t'a achevé. Aujourd'hui, tu n'as plus la force de luter, plus la force d'essayer, alors non, tu ne fais plus semblant: tu ne veux pas être seul. Tu veux qu'il soit là, avec toi, qu'il ne te lâche pas. C'est pour ça que tu le remercies mais pas uniquement, ta soeur n'est pas la seule personne que tu as abandonné, Tadashi aussi, Tadashi et tout le monde. Tu étais seul parce que tu repoussais tous tes proches. Tu ne voulais pas leur faire de mal, loin de là, à croire que tu avais peur qu'il t'en fasse pour que tu te sois autant éloigné. Ton cœur se resserre dans ta poitrine, tu apportes tes jambes près de ton ventre vide, déposant ton menton sur tes genoux un court instant.Et tu fermes les yeux, tu laisses le silence et cet endroit apaisant t'aider, comme tu le fais chaque année. Mais tu lui avoues ce que tu penses réellement, aussi. Parce que tu commences à t'en rendre compte, tu commences enfin à comprendre que tu as sans doute été trop loin, que tu as fait souffrir tes proches beaucoup plus que tu ne le croyais et ça tu ne le supportes pas, tu ne le supportes plus. « Tu t'es éloigné de nous, tu nous as pas abandonné. » Ça revient un peu au même, non? Enfin dans ton cas. Si seulement il avait raison, mais si, tu les as abandonné en t'éloignant à ce point. « Personne ne t'en voudra si tu reviens vers nous. » Tu le regardes, tes sourcils froncés par la tristesse mais lui, ne te regarde pas. C'est sans doute plus facile puisque tu laisses ton regard parcourir son visage. Tu le vois différemment maintenant, c'est tout ce que tu voulais éviter mais bizarrement, ce n'est pas une mauvaise sensation, sauf quand tes yeux se posent sur ses joues un peu plus creusées. Il a maigri, tu le sais et c'est inquiétant. Tu le vois à son visage mais tu as aussi pu le sentir lorsque tu étais dans ses bras, ils étaient réconfortants ses bras, mais inutile de préciser que tu as remarqué ce changement physique, c'était presque flagrant. « Enfin, moi je t'en veux pas. » Tu replonges ton regard dans le sien au moment où il tourne la tête, tu lui adresses un doux sourire, noyé par la tristesse mais tout de même sincère et rassuré. Ça te fait du bien d'entendre ça, oui. Surtout en ce moment. Tu ne sais plus où tu vas, tu ne sais plus ce que tu fais, tu ne sais même plus quoi faire pour te sortir de tout ça mais tu sais qu'il sera là. Tu commences à comprendre, que oui, peut-être qu'il faudrait que tu arrêtes d'être si fermé. Ça te fait mal, ça te tue rien que d'y penser mais tu n'y peux rien, tu souffres beaucoup trop, tu ne veux pas être confronté à ça. À cette pensée, ton sourire s'efface, tu tournes le visage vers le lac que  tu observes un court instant, installant alors ce court silence, tu peux entendre les battements de ton cœur parce que tu connais la suite de cette discussion, tu le sais, t'as besoin de le dire. Tu prends une profonde et discrète inspiration. « Je me suis disputé avec ma petite sœur. » peut-être qu'il comprendra mieux pourquoi il t'a trouvé dans cet état en venant te voir, mais à peine prononces-tu ces mots que tu plisses déjà discrètement les lèvres, tu veux pas te confronter à ça mais tu n'as plus le choix maintenant. De toute façon... Ça ne pourra pas être pire. « Elle m'a dit... » Tu t'éclaircis la gorge comme si elle pouvait être, par ce biais, chassée de toute émotion. Inutile. « Elle m'a dit qu'elle n'avait pas perdu que Min Hee, il y a sept ans. » Tu tournes brusquement la tête de l'autre côté, un réflexe encore, mais ton cœur se resserre davantage dans ta cage thoracique. Tu as prononcé son nom. Tu ne le supportes pas, tu te dis encore que tu ne le supporteras jamais mais tu ne peux plus fuir, tu ne peux plus. « Elle a perdu son frère aussi. » Ça te déchire le cœur, tu l'avoues mais tu sais que tout est de ta faute. La mort de ta sœur jumelle t'a beaucoup trop atteint. « Elle... essayait de venir vers moi, je la repoussais tout le temps. Je l'ai encore fait aujourd'hui. » T'as bien envie d'ajouter que ce n'est pas de ta faute, que tu ne t'en rends pas compte mais t'essayes même pas de te trouver des excuses, ça ne change rien au fait : Jin Hee souffre. Ton visage est toujours détourné, une larme s'échappe même. Larme que tu essuies rapidement de tes doigts. « Elle n'avait que douze ans. » souffles-tu, fermant les yeux, autorisant alors tes larmes à s'échapper plus facilement. Tu l'aimes ta petite sœur, plus que quiconque, se rendre compte de tout ça te détruit au plus au point. Douze ans, lorsqu'elle a perdu sa grande sœur... Et son grand-frère. « Jin Hee avait besoin de moi. » Tu daignes rouvrir les yeux, tournant même ton visage vers Tadashi pour l'observer, tes joues humides, ton regard détruit. Et elle n'était pas la seule à avoir besoin de toi. « J'avais besoin de vous.. » Ce n'est pas un reproche, très loin de là, c'est uniquement de ta faute s'ils n'étaient pas là, pas fautes d'avoir essayé... De nombreuses fois, tes proches ont fait un pas vers toi mais c'était toujours la même issue que les attendaient. Tu leur as fait vivre un enfer. Jin Hee a perdu son frère, Tadashi son meilleur ami. Tu fronces doucement les sourcils, incapable de le lâcher du regard, tu es hypnotisé, comme concentré sur autre chose, incapable de prononcer le moindre mot. Tu baisses alors le regard, il ne saura sans doute pas quoi te répondre, tu parles parce que ça te fait du bien mais il n'y a rien à faire pour changer tout ça, il n'est juste pas trop tard. « Elle me manque. » Ta voix se brise, tu n'aurais peut-être pas dû dire ça, tu n'es pas le seul à qui Min Hee manque mais tu laisses ton cœur parler. Tes larmes déferlent le long de tes jours sans que tu puisses y avoir un quelconque contrôle, c'est pourquoi, tu reposes ton regard face à toi, serrant davantage tes genoux contre toi, tes bras autour de tes jambes. « Et ça me manque de vivre. » Parce que non, tu ne vis plus, tu ne vis plus depuis que ta sœur est partie, tu l'avoues enfin, mais tu penses notamment à vous. Tadashi et toi. Tu repenses aux paroles d'Akiko. Si tu t'es mis dans un état pareil, ce n'est pas pour rien, et tu sais que Min Hee y est pour beaucoup. Sauf que t'as pas envie de souffrir, t'as pas envie de te rendre plus malheureux que tu ne l'es déjà. Ce n'est sans doute pas ce qu'elle voudrait, hm? Oui, il faut que tu vives ta vie, grandir sans penser à elle comme si elle était toujours de vôtres parce que ce n'est plus le cas. Tu penseras toujours à elle, oui, tu ne pourras jamais l'oublier, elle fait partie de toi mais peut-être qu'il faudrait que tu commences à avancer vers ce deuil qui t'attend. Ne plus le repousser, comme tu l'as fait ces sept dernières années.  




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Re: lean on me ; tadary ♥ | Sam 9 Déc - 0:41
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Vous êtes tous les deux face à cet endroit qui inspire le calme et la douceur. Même le temps renforce cette sensation d'apaisement. Mais malgré tout, il y a cet énorme poids qui vous pèse. Il est invisible mais il est là, sur vos épaules et ni Yury, ni toi pouvez faire comme si de rien n'était. C'est la tristesse de la journée qui vous écrase et qui fait que chaque silence semblent lourd. Et même si tu te sens bien à ses côtés, il y a une partie de toi qui se sent coupable de l'être. Comme si aujourd'hui, tu n'avais pas le droit d'être bien, d'être heureux. Ce ressenti vient de la tristesse qui pèse au dessus de vos têtes. C'est comme un nuage qui vous empêche de voir le soleil. Pourtant, ce poids qui pèse sur vos cœurs ne t'empêchera pas d'être là pour lui. Aujourd'hui, tu veux être présent à ses côtés et ne surtout pas le laisser seul. Votre dernière conversation était un appel à l'aide, un cri de désespoir que tu as entendu et auquel tu réponds en venant passer du temps avec lui. « Je me suis disputé avec ma petite sœur. » Il brise le silence écrasant qui s'était installé. Tu baisse la tête quittant l'étendue d'eau du regard. Tu comprends alors mieux pourquoi tu l'as croisé dans cet état et pourquoi il s'est effondré dans tes bras. Tu peux aussi comprendre à quel point ce genre de chose puisse l'affecté. Toi-même, tu t'es violemment disputé avec Hiro, et depuis tu te demande si tu ne l'as pas perdu définitivement. « Elle m'a dit... » Tu tournes la tête vers lui, cette fois. « Elle m'a dit qu'elle n'avait pas perdu que Min Hee, il y a sept ans. » Tu baisse à nouveau la tête. Entendre son prénom te fait toujours quelque chose, encore plus aujourd'hui. Tu as beau avoir fait le deuil depuis déjà quelques années, il t'arrive encore de ressentir le vide de son absence. « Elle a perdu son frère aussi. » Il y a sept ans, tu l'as aussi perdu. Il s'est éloigné de tout le monde, il a refusé de faire face à la réalité et il a préféré la solitude. Tu ne peux pas vraiment le blâmé, tu refuses de voir la réalité en face depuis que ton père est mort. Tu évites de parler de lui et tu te fermes totalement quand on aborde le sujet. « Elle... essayait de venir vers moi, je la repoussais tout le temps. Je l'ai encore fait aujourd'hui. » Tu le regardes pour te rendre compte qu'il essuie une larme enfin c'est ce que tu suppose. La scène te déchire, tu ressens de l'impuissance face à la situation. Qu'est-ce que tu peux faire pour que ça aille mieux ? Tu es le premier à ne pas trouver de solution à tes problèmes. « Elle n'avait que douze ans. » Ses larmes se mettent à coulés et tu continue de ressentir toute cette impuissance et cette tristesse de le voir comme ça. Tu veux l'aider, tu veux lui offrir tout ce dont il a besoin pour aller bien mais tu n'es plus sûr de pouvoir lui donner tout ça en étant son meilleur ami. Votre relation est encore confuse mais une chose est sûr de ton côté, c'est qu'il n'est plus ton ami, il est tout autre chose, quelque chose de beaucoup plus fort. Quelque chose qui te bouscule et te fait perdre la tête. « Jin Hee avait besoin de moi. » Vos regards se croisent et tu vois toute la culpabilité qu'il ressent. Il se rend compte qu'il a fait souffrir sa sœur en refusant son aide et c'est difficile pour toi de faire face à un Yury complètement détruit par cette réalité qui le frappe de plein fouet. « J'avais besoin de vous.. » Ces mots, aussi dur soient-ils à entendre, te réconfortent. Ils te réconfortent parce qu'il réalise qu'il ne va pas bien et qu'il ne peut pas continuer comme ça. « On est là, maintenant. » Jinhee. Toi. Ses parents. Vous êtes là pour lui. Plus personne, et sûrement pas toi, ne le laissera seul face à tout ce qu'il va vivre. « Elle me manque. » Sa voix se casse sous le poids des mots trop lourds à exprimer, puis il fond en larme et tu vois toute cette tristesse qui jaillit et qui montre bien l'étendu des dégâts. « Et ça me manque de vivre. » Ajoute-t-il, alors que tu te décide à t'approcher de lui. Cette fois, tu vas faire ce que tu aurais voulu faire lors de votre dernière conversation. « Viens. » Tu lui attrape le bras pour l'inviter à se tourner vers toi avant de venir entourer tes bras autour de son corps. Tu ne réfléchis plus. Les gestes valent toujours plus que les mots. C'est ta manière à toi de lui faire comprendre que tu es là, et que tu seras là à ses côtés peu importe l'épreuve. « Tu seras plus jamais seul, Yu. » Tu lui glisses ces mots en le serrant un peu plus contre toi pour appuyer tes propos. Non, il ne sera plus jamais seul, tu ne le laisseras jamais affronter quelque chose seul, sûrement parce que tu as l'impression qu'ensemble vous pourriez faire face à n'importe quelle épreuve. A deux vous êtes invincibles. « Je vais t'aider. » Ajoute-tu, avec toute la volonté et la sincérité du monde. Tu as besoin qu'il sache que tu es là, peu importe ce que tu représentes à ses yeux. C'est une promesse que tu lui fait. Il ne restera pas comme ça, et tu t'y engages.  




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Re: lean on me ; tadary ♥ | Ven 15 Déc - 21:41
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Tenue« On est là, maintenant. » C'est difficile à avouer, difficile d'admettre que tu te trouves dans un tel état, que tu es si abattu, si triste... Tu te sens plus entouré mais à la fois plus vulnérable. Pourtant, tu ne peux plus continuer. Ta petite sœur vient de te dire des choses beaucoup trop difficiles à encaisser, beaucoup trop difficile que tu ne peux plus fuir. Toi qui passe ton temps à le faire pour éviter de souffrir, fuir, pour ne pas admettre la vérité. Là... Tu n'as plus le choix. Tu n'as plus le choix mais les circonstances sont atténuantes, tu as abandonné Jin Hee, tu as abandonné Tada. Tu t'es abandonné. Alors oui, aujourd'hui est un jour difficile à supporter pour toi, ton anniversaire, son anniversaire... Tu es déjà beaucoup trop vulnérable à cette date de l'année mais avec tout ce qu'il s'est passé dernièrement et maintenant cette dispute avec Jin Hee, tu ne peux définitivement plus continuer comme ça, tu n'es pas assez fort psychologiquement pour supporter de telles choses. Tu parles à cœur ouvert, tu laisses cette peine parler à ta place, pour une fois... Ce n'est peut-être pas une bonne idée, Tadashi en a souffert lui aussi mais tu ne peux définitivement pas t'en empêcher, là, tu ne peux plus rien supporter. Alors tu lui avoues enfin, elle te manque. Elle te manque cruellement. Et à ses mots, tu ne te contrôles plus, tes larmes déferlent le long de tes joues à la recherche d'une issue, ton cœur se resserre, t’étouffe dans ta cage thoracique. Et Tadashi doit le voir, puisqu'il agit rapidement, s'approchant de toi comme il ne le faisait plus ces derniers temps. Et lorsqu'il t'attrape le bras, tu relèves le visage vers lui, sans prendre en compte que tes joues sont encore remplies de larmes non, tu cherches à le questionner mais il te répond bien avant que tu aies le temps de te poser la moindre question. « Viens. » te souffle t-il, t'entourant de ses bras. Et d'un coup, tu sens ton cœur prendre une légèreté qui t'était encore inconnue. Inconnue parce que tu te le refusais encore jusqu'à présent. Pleurer devant quelqu'un n'est pas quelque chose que tu t'interdis de faire, non. Admettre que tu as enterré une partie de toi-même le jour où tu as perdu ta sœur, si. C'est comme ça que tu te protégeais, comme ça que tu as tout fichu en l'air. Alors tu passes tes bras autour de son cou sans aucune hésitation, t'en avais cruellement besoin et tu ne cherches même pas à le cacher. Tu fermes les yeux, laissant tes dernières larmes s'échapper. Tes maux enfouis en toi, tes maux qui pouvaient causées ta destruction, tes maux qui te font peur... Tes maux, tu ne les dessinais que sur des feuilles de papiers en espérant que cela suffirait. « Tu seras plus jamais seul, Yu. » Et là, tu as envie de t'écrouler, non pas de tristesse ou en tout cas, pas uniquement... C'est ce soulagement. Parce que là, tu sais que tu pourrais. Tu le sais puisqu'il te maintient, physiquement et moralement. Toi qui n'a même pas pensé à prendre ta veste, ton corps n'est pas la seule chose qu'il est en train de réchauffer. Il y a ton cœur aussi. Tu le sais parce que tu viens d'entendre ce que tu avais besoin qu'on te dise. Et le fait qu'il commence à te serrer un peu plus contre lui, illustrant avec plus d'ampleur ses propos, ne fait que te rassurer davantage. Alors toi aussi, tu te serres contre lui, tu te serres contre lui parce que tu as besoin de lui. Votre relation n'est peut-être plus vraiment claire mais ça n'efface pas les faits, ça n'efface pas ce besoin constant de l'avoir près de toi, bien au contraire, tu en as besoin plus que jamais. « Je vais t'aider. » et même s'il ne peut pas le voir, un bref et discret sourire se créer un chemin sur tes lèvres, un soupir de soulagement s'échappant également. Ta réponse? Simplement un doux hochement de tête, de haut en bas. Tu lui fais confiance, à Tadashi. Tu sais qu'il dit vrai, il parvient à te rassurer autant par sa présence que par ses paroles. Malgré tout ce qui a pu se passer entre vous, vous vous vouez cette immense confiance, il sait que tu ne le laisseras jamais tomber, tout comme il ne te laissera jamais, lui non plus. Alors tu profites des derniers instants, toujours contre lui, tes bras entourant son cou. Tu le tiens près de toi comme si tu avais peur qu'il t'échappe. Tellement que même lorsque tu prends la décision de reculer, tu le fais lentement. À contre cœur, la simple idée de mettre fin à cet échange ne te plaît pas. Alors tu t'arrêtes net, ta joue collée à la sienne, tu baisses simplement la tête un court instant, les yeux toujours clos. Tu ne veux pas t'écarter de lui et même si tu as encore du mal à te l'avouer, tu veux beaucoup plus. Alors sans même t'en rendre réellement compte, tu restes comme ça pendant un court instant, t’enivrant de son parfum avant de laisser tes envies agir. Tes envies ou plutôt... tes besoins. C'est pour cette raison que tu ne te recules pas totalement, simplement ta tête et là, ce sont tes lèvres qui viennent chercher les siennes, dans un baiser rapide et furtif puisque tu viens de te rendre compte de ce que tu viens de faire, comme si tu étais spectacteur de cette scène. Tu rouvres les yeux, plantant ton regard dans le sien, encore incapable de t'écarter ne serait-ce que d'un seul millimètre de lui. Oui, tu viens de te rendre compte que tu n'aurais peut-être pas dû, pas aujourd'hui mais ça, tu n'y accordes aucune importance. C'est peut-être ça qui différencie ce baiser de votre premier. Il n'est pas si différent pourtant, tu l'avais pris dans tes bras, il était effondré et là, il t'avait embrassé. Il t'avait embrassé avant de se rendre compte qu'il venait peut-être de faire une bêtise et c'est bien ça qui marque toute la différence, toi, tu n'as pas cette sensation... Et tu n'as pas envie qu'il l'ait non plus. Alors avant même qu'il ait le temps de réagir, tu approches à nouveau tes lèvres des siennes, les prenant en otage avec un peu plus de fougue, d'envie. Tes mains viennent même se poser de part et d'autre de sa mâchoire pour rendre cet échange davantage ardent. Tu fermes les yeux pour t'imprégner de chaque seconde de cette délicieuse sensation que ça te procure. Non, tu n'as pas l'impression de mal faire, pourtant tu aurais pu... Mais non, tu dirais même que c'est tout le contraire. C'était ce que tu devais faire.  




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