― Il a la sale manie de faire craquer les articulations de ses doigts ainsi que de son cou. Il ne peut s'en empêcher, voyez cela comme un tic. D'ailleurs, souvent il entend dire qu'il va finir avec de l'arthrose, il n'en est rien. Des études menées par des médecins tendent à dire que se craquer les articulations n'est pas mauvais, même si la question soulève encore débat. Faites-lui donc la remarque, et Kaniel, et son franc-parlé, vous diras que tant qu'il peut toujours se masturber allègrement, il n'y a pas de problème.
― Sa gueule d'ange et son faciès de gamin lui apportent quelques privilèges dont il ne se prive pas. Ainsi, il profite des réductions attribuées aux étudiants dans les fast-food, cinémas, ou encore autres lieux. Un peu opportuniste sur les bords. Ceci dit, qui cracherait sur quelques économies? Quelques wons par ci, par là, au bout de l'année, ça fait une somme conséquente. Il n'est pas pour autant radin.
― Un instant joyeux, souriant, tout peu rapidement basculer. Parfois d'un rien, ou d'une raison inconnue, Kaniel part au quart de tour, s'énerve seul, souvent extériorisant sur le mobilier, quand il ne tombe pas dans une sombre et courte déprime. D'humeur relativement changeante, il est compliqué de savoir sur quel pied danser avec lui.
― Les gestes lents, doux, Kaniel est délicat, son toucher s'apparente à une caresse, sa douceur lui vient certainement de son père, cette homme pour qui Kaniel donnerait tout, tout comme pour sa mère. Une douceur sans pareil qui ravit les patients du jeune infirmiers.
― La vengeance est un plat qui se déguste froid. C'est un peu la façon de faire de Kaniel. Même s'il n'est pas totalement blanc, il n'aime pas les coups bas qu'on lui fait. S'il semble pardonner la personne, la réalité est tout autre, même si il doit attendre un mois, un an, dix ans pour se venger, il se vengera. Kaniel a la rancune tenace. Vous devriez faire attention, il est assez imaginatif dans le domaine. Et parfois diabolique.
― Plutôt secret comme garçon, il garde énormément de choses pour lui. Autant les douleurs que les bonheurs. C'est un peu, pour lui, un moyen de se protéger, et de protéger les autres aussi, dans certains cas. Gars protecteur, dans l'ensemble, il agit souvent pour son bien, ou le bien des autres, même s'il faut user des mensonges qu'ils ne cautionne pas forcément.