sombre
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal


    :: Défouloir :: 2018

You make me feel like I'm home (ft. Enoch)

Invité
Invité
Anonymous
 
You make me feel like I'm home (ft. Enoch) | Lun 7 Mai - 18:05
Citer EditerSupprimer

You make me feel like I'm home
Enoch & Aki

Son cœur bat la chamade, son sourire ne quitte pas ses lèvres quoi qu’il soit dissimulé derrière un rictus complaisant. Lunettes de soleil rivées sur le nez et led zeppelin résonnant dans ses écouteurs à un volume peu raisonnable, Aki est d’une joie qu’il n’avait plus connue depuis longtemps. Son pied droit tapote machinalement le sol du métro au rythme de la mélodie rock et son regard balais les visages de ceux qui sont désormais ses compatriotes. Cela lui semble encore étrange. Être coréen. Jamais il n’aurait cru quitter sa chère patrie américaine. Rejoindre la Corée lui avait semblé être la seule chose pouvant le rapprocher encore de ses parents. Depuis aussi loin qu’il se souvienne, il les avait entendus parler de leur mère patrie et il s’était toujours dit qu’un jour, il irait visiter le pays du matin calme. Jamais il n’aurait cru qu’il s’y installerait après y avoir enterré les seuls parents qu’il ait connu. Être ici, aussi difficile que ce soit, c’était comme garder une part d’eux vivante. C’est pour ça qu’Aki ne pouvait se résoudre à partir. Pour ça, pour sa grand-mère et pour les études en musique qu’il allait bientôt commencer à la Yonsei.

Sa vie ici était de plus en plus épanouie et aujourd’hui elle allait l’être plus encore. En effet, s’il était dans le métro et non au guidon de sa chère moto, c’est parce qu’il allait chercher quelqu’un à l’aéroport. Ce quelqu’un était un ami de très longue date, mais un ami qui avait toujours été à distance. De New-York à Toronto d’abord puis de la Corée au Canada ensuite. Ils ne s’étaient vus que rarement en face à face mais cela n’avait pas empêché une amitié solide de se créer entre eux. Enoch était sans doute celui qui connaissait le mieux Aki, ses secrets, les détails de sa vie dont il parlait si peu, ses peines et ses peurs. Rien ne lui était inconnu. On dit souvent qu’il est plus facile de parler à un inconnu, c’est peut-être pour ça que l’américain s’était confié en premier lieu, la force de l’habitude avait fait le reste, puis la confiance absolue.

Enoch connaissait Akimitsu, il connaissait aussi Insik. Ici, ce dernier était enfoui sous une montagne de barrières de plus en plus hautes, de plus en plus solides. L’adolescent sage qui ne voulait que la fierté de ses parents fût caché sous Aki, le jeune rebelle fuyant toute forme d’affection, le musicien écorché vif, le fêtard désinhibé. Il n’a pas vraiment parlé de ce changement, tout juste expliqué qu’il sortait plus, rencontrait plus de monde. Certain que cela ne gâchera pas son amitié avec Enoch, Akimitsu ne pense qu’au plaisir qu’il ressent alors qu’enfin, il sort du métro pour rejoindre le hall des arrivées.

Pressé de retrouver celui qu’il considère comme son meilleur ami, l’américain coupe la musique dans ses oreilles et écoute avec attention les annonces diffusées dans l’aéroport. Tel un enfant à qui l’on a promit un joli cadeau, Aki s’impatiente, il trépigne. Il a envie d’une clope mais il ne peut pas prendre le risque de quitter le hall. L’avion en provenance de Toronto a atterri depuis une vingtaine de minutes, Enoch devrait apparaître dans son champ de vision d’une seconde à l’autre.

Made by Neon Demon
Invité
Invité
Anonymous
 
Re: You make me feel like I'm home (ft. Enoch) | Jeu 10 Mai - 23:18
Citer EditerSupprimer

You make me feel like I'm home
Enoch & Aki

La plaie n'est pas encore complètement guérie et tu peux encore sentir la douleur qui s'en dégage, te ramenant sans cesse à tes jours heureux, insouciants, tes jours à glisser contre lui, dans le secret d'un couloir sombre, au creux de tes draps la nuit, dans cette vieille salle abandonnée de la fac, ne partageant jamais d'autres témoins que vos lèvres affamées et vos mains curieuses. Et inlassablement, tu revois aussi chacune de ses grimaces, chacun de ses regards incertains, chacun de ses froncement de sourcils frustrés, tu revois tes mains qui repoussent son torse alors qu'une fois encore tu le rejettes, même si ton corps en a besoin, ton esprit en meurt d'envie, il y a ce nœud au fond de ta gorge qui ne peut l'accepter, alors tu revois cette armoire te dégringoler dessus, tu entends le verre se briser, et tu revois le visage de tes mères, anxieuses, penchées à ton chevet. Tes yeux s'ouvrent brutalement lorsque le commandant de bord annonce votre descente sur Yonsei, tu passes une main sur ta poitrine et la légère brûlure désormais familière t'apprend que rien de tout cela n'était un rêve, que tu portes dès à présent la marque de ta bêtise, qu'elle te poursuivra partout et qu'il faudra vivre avec. Un soupir glisse contre tes incisives et tu essaies de regagner ton calme en encaissant tout ce qui allait se passer, maintenant que tes daronnes n'allaient plus se tenir dans ton ombre pour te contenir, te redresser, t'apaiser, il allait falloir que tu apprennes à te conduire en véritable adulte, toi qui quittais encore avec mal ta période rebelle, tes choix encore rudement imprimés dans ta mémoire. Finalement on vous autorise à vous lever et tu es le premier en dehors de l'avion. Etait-ce à cause de tes grandes jambes, de ton désir de t'échapper de ces chaînes du passé ou simplement du fait que la seule personne qui avait toujours été à tes côtés, qui avait toujours su t'écouter, te réconforter, te supporter et te rassurer t'attendait quelque part dans ce dédales de couloirs et d'âmes en peine. Ta valise est dans les premières à faire son apparition sur le tapis et tu t'en saisis sans plus de chichis, la jetant presque au sol, tant ton empressement est grand. Bousculant quelques badauds sur ton passage, ne prêtant aucune attention à leurs grommellements mécontents, tu te contente de repérer dans la masse une tête que tu connais bien et ton pas se presse encore alors que tu sens une vague de soulagement glisser depuis le haut de ton crâne jusqu'au bout de tes orteils. Tes bras se glissent autour de lui et tu remarques qu'il a perdu du poids, son parfum a changé, la caresse de ses cheveux, plus longs, contre ta joue a changé, mais tu sais que tu serres contre toi le même Akimitsu que tu as toujours connu, celui qui ne te trahirait pour rien et que tu ne trahirais pas plus. « Man... Tu m'as tellement manqué. » Tu n'étais pas le genre sentimental, d'ordinaire, mais cela faisait des années que tu n'avais plus eu l'occasion de poser les yeux sur lui et encore moins de le compresser contre ta poitrine. « T'as rapetissé ? T'as changé de style, t'es canon. » Pas qu'il n'était pas beau avant, mais ses angles s'étaient affûtés et il présentait désormais plus que ce que ses parents attendaient de lui. Tu le gardes sous les yeux, parce qu'il t'a réellement manqué, parce que le voir te soulage, t'assure que tout ira mieux désormais, qu'il te donnera une chance de changer, d'être différent, tout en restant le même. « Viens, je pense qu'on a prévu une voiture pour moi dehors, je t'emmène. »

Made by Neon Demon
Invité
Invité
Anonymous
 
Re: You make me feel like I'm home (ft. Enoch) | Ven 25 Mai - 16:02
Citer EditerSupprimer

You make me feel like I'm home
Enoch & Aki

Les minutes semblent si longues, les secondes semblent s’allonger et pourtant, dès qu’Akimitsu aperçoit la grande perche qui lui sert d’ami, tout s’accélère soudain. Son sourire se fait plus franc, il ne pense plus à ce que les autres peuvent penser de lui, il ne pense plus non plus à ce visage impassible qu’il aime tenir. Tout ce qui compte désormais, c’est de serrer Enoch contre lui, de laisser son odeur lui rappeler que malgré les lourds changements de sa vie, certaines choses ne changeront jamais. La première réplique du Canadien le fait légèrement rire. « À qui le dis-tu ? » répond-il en s’efforçant de se séparer de son ami. L’autre l’observe et le musicien ne peut s’empêcher de faire de même. Il lâche une remarque qui pourrait sembler moqueuse mais se rattrape bien vite. Cela fait rire l’Américain, à nouveau. « J’sais pas si j’ai rapetissé, mais toi t’as dû grandir. T’es pas mal non plus. Enfin… Dans le style emo-dépressif » .  Aki se moque, gentiment. Il sait que son ami ne se vexera pas. C’est ainsi qu’ils fonctionnent. Et puis, il n’était plus aussi doué qu’avant pour les mots d’amour ou les compliments. Il faut dire qu’ici, si ce n’était pas pour attirer quelqu’un dans son lit, il n’en prononçait presque jamais. Son look, comme l’avait remarqué Enoch, avait changé au rythme de la barrière qu’il avait érigé autour de lui. S’il avait toujours été passionné par la mode, il avait gardé un style plutôt basique aux Etats-Unis. Ici, surtout depuis qu’il avait quitté le lycée et n’était plus forcé de porter l’uniforme chaque jour, il avait développé un style plus rock, plus excentrique. Aux vêtements étaient également venu s’ajouter une vingtaine de tatouages, plus ou moins imposants, plus ou moins visibles. Souvent mal vu en Corée, ses tatouages sont pour lui un véritable moyen de s’exprimer et de se souvenir.

À l’annonce d’une voiture, Akimitsu se réjouit. « Je t’avoue que ça m’arrange, les mémés me matent trop dans le métro. C’est gênant. » Une plaisanterie, encore. Il ne peut pas s’en empêcher. C’est comme si lancer une blague l’empêcher de révéler qu’il se sentait régulièrement angoissé dans les transports en communs. Trop de gens, trop peu d’échappatoire. La musique l’aidait beaucoup, d’où le fait qu’il se concentre sur celle-ci et qu’il la diffuse à haut volume. Passant son bras autour des épaules d’Enoch, bien que celui-ci soit plus grand que lui, il le guide vers la sortie de l’aéroport. « Alors, t’es prêt à me supporter H24 ? » demande-t-il tout en connaissant déjà la réponse. Bae ne compte plus lâcher son ami, il sait que celui-ci à besoin de lui autant que lui-même a besoin la présence du canadien. Ils se sont toujours construits et reconstruit ensemble, il n’y a pas de raison que cela change. « Song ! » lance soudain le musicien en pointant l’homme qui tient la pancarte au nom de son ami. Remarquant la voiture luxueuse derrière celui-ci, Aki retire sa main des épaules d’Enoch et hausse un sourcil. « J’avais oublié que tu te faisais pas chier. » Qu’il était bon de pouvoir être soi-même, de pouvoir parler sa langue d’adoption et de ne pas avoir à réfléchir avant de parler. Enoch était comme une bouffée d’air frais, comme un rayon de soleil qui venait se glisser entre les nuages gris. Il savait que tout n’était pas rose, que tout n’allait pas bien. Pourtant, il voulait profiter de cet instant et prétendre que la vie pouvait encore être belle.

Made by Neon Demon
Invité
Invité
Anonymous
 
Re: You make me feel like I'm home (ft. Enoch) | Mar 29 Mai - 22:35
Citer EditerSupprimer

You make me feel like I'm home
Enoch & Aki

Un rire ne manque pas d'échapper à ta gorge alors que son compliment déguisé en boutade vient contrer le tien, et tu te rends compte alors à quel point, vraiment, il t'avait manqué, tu n'avais plus ri de la sorte depuis un moment, un peu plus et tu aurais bien mérité le titre d'émo dépressif. Bien sûr, ton regard noisette avise l'encre qui recouvre son corps en de multiples endroits, il n'a pas hésité à se lâcher, tu trouves ça plutôt audacieux, osé, et ça te plaît, toi qui n'as jamais eu le cran de sauter le pas du tatouage pour tant de raisons stupides qui faisaient de toi le même enfant stupide et vain. Ses remarques t'interpelle et tu relèves la tête pour remarquer qu'en effet, plusieurs personnes vous observaient, bavardaient et se détournaient de vous lorsqu'ils croisaient ton regard agacé. « Ouais, t'inquiète, tu me connais, les métros blindés, très peu pour moi. » Tu se souvenais avoir déjà emmené Aki faire de tours en bécane lorsque vous étiez plus jeune, n'ayant pas su attendre d'atteindre tes 18 ans avant de pouvoir échapper à la foule dans les transports ou à la surveillance constante de ton chauffeur privé. Il glisse hors de tes bras en apercevant la R8 garée devant la sortie, visiblement médusé par l'engin et de nouveau, cela t'arrache un sourire, il n'y avait pas de doute, vraiment, Akimitsu allait pouvoir rétablir un équilibre pour toi. « Ben oui, qu'est-ce que tu crois ? Je vais pas te traîner partout dans une fiat panda, on prend soin de tes jolies petites fesses. » Tu souris tout en sachant pertinemment que ton ami n'aurait eu aucun mal à prendre place dans n'importe quelle autre voiture, c'était toi qui avait absolument voulu posséder cette voiture qui te faisait envie depuis si longtemps. Tu fais un pas en avant pour ouvrir la portière passager et inviter Akimitsu à s'installer dans une révérence ridicule juste avant de fermer pour aller t'installer derrière le volant. « Hah, ça fait des années que je rêve de conduire cette voiture, je risque de faire un ou deux excès de vitesse. » Ton regard glisse une fois encore sur ses traits desquels s'était dérobé toute infantilité, comme si on l'avait forcé à grandir un peu trop brusquement, un peu comme toi. Et finalement, tu démarres, dépassant une paire de voitures en double file soufflant doucement alors que ton corps se détend un peu plus, vous voilà désormais seuls, les non-dits pouvaient tomber, les façades pouvaient dévoiler leurs fissures. « J'ai bien cru que j'allais devenir chauve. » Tu ris doucement, mais tu ne plaisantes pas, tes crises d'anxiété n'étaient pas un mystère pour Aki, il connaissait ses périodes de chutes capillaires et la raison, ici, n'était pas non plus classé secret défense pour le tatoué. « Tu sais, il n'y a que toi qui sache, ça serait bien si ça pouvait rester comme ça. » Tu savais qu'il n'en parlerais pas sans avoir ton autorisation, tu n'en doutais absolument pas, c'était simplement de sorte à souligner qu'il souhaitait garder les événements des derniers jours dans le passer, quelque part dans le fond d'un de ses placards au Canada. « Mais bon, ma vie sentimentale désastreuse n'est pas le sujet ici. Tu crèches où ? Sur le campus ? Tu viendras à l'hôtel de temps en temps ? On se prendre la suite présidentielle. » Tu avais envie de lui demander ce qu'il s'était passé dans sa vie récemment, pendant ces quelques mois où tu étais resté à l'hôpital, où tu t'étais morfondu sur ta propre personne sans lui demander dans quel état il se trouvait, comment cela se passait pour lui, s'il tenait le coup, tu t'en voulais, tu aurais voulu le prendre dans tes bras et respirer son parfum en l'écoutant vider son sac. Lui donner le courage qu'il t'avait donné pour ce changement radical de style de vie. Tu serres donc le volant un peu plus, tes jointures blanchissant alors que tu accélérais sur la voie rapide.
Made by Neon Demon
Contenu sponsorisé
 
Re: You make me feel like I'm home (ft. Enoch) | 
Citer EditerSupprimer

Une petite réponse rapide