Je venais de passer une très mauvaise matinée, et cela se ressentait quelques peu dans ma manière de m'adresser aux autres. J'envoie valser à peu près tout le monde, j'ai simplement envie d'être seule. M'engueuler avec le prof de lettres à savoir le mec le plus buté et le plus têtu du monde n'était pas le choix le plus judicieux à faire dans ma position. Il était incompétent et apparemment ne supportait pas vraiment la critique. J'estimais ne pas être en faute lorsque je pouvais lui démontrer par a+b que sa manière d'enseigner ne valait rien. Mais en grand susceptible qu'il était, il s'était enflammé seul et était vite monter sur ses grands chevaux, mais je ne m'appelle pas Hyorin pour rien, je l'ai très sèchement remis à sa place. Histoire qu'il ne revienne pas m'importuner et qu'il ferme un peu son clapet. Mais cette attitude ne joue pas vraiment en ma faveur auprès de l'administration mais au fond... Qu'est-ce que j'en ais à faire? Les études, ça a toujours été un passe-temps histoire de me donner bonne conscience, je sais très bien que je ne finirais pas ma vie à écrire des bouquins à l'eau de rose que des adolescentes frustrées en manque de stimulation sexuelle liront. Soyons réalistes trente secondes, un jolie visage comme le mien bloquée derrière une pile de livres, et puis quoi encore. Enfin, cet idiot avait tout de même réussit à me chiffonner et avant d'user de la tête d'un de mes camarades comme punching-ball, je quittais le campus ne voulant pas  plus de problèmes que je n'avais déjà.

Je me baladais donc dans le quartier nord dans le but de me défouler un peu comme j'en avais pris l'habitude à chaque fois que je me sentais bouillir sans pouvoir riposter. Car oui à défaut de pouvoir taper sur cette pauvre tâche de prof, je pouvais toujours le faire sur une machine. Lorsque j'arrivais dans la salle d'arcades, je récoltais encore quelques regards de ces geek de lycéens n'ayant pas vu une vraie femme depuis des lustres et se demandant très certainement ce que mes talons haut et moi venions faire ici. Qu'ils aillent tous se faire voir. Je jetais mon dévolu sur la première machine que je voyais, à savoir le chasse-taupe. Rien de mieux pour relâcher un peu la pression. J'allais à la machine, ponctuer un «Dégage » très sympathique à la personne se trouvant déjà dessus et je commençais le massacre après y avoir lâché ma petite pièce. Une fois que j'en eus terminée avec les taupes ne sentant toujours pas mon pouls ralentir, je faisais le tour de la salle d'une œillade pour trouver une autre machine sur laquelle me défouler. Mais je faisais une découverte encore plus intéressante, je venais peut être de trouver comment me venger de ce prof de pacotille. D'un geste rapide j'arrangeais mes cheveux et arborais l'un de mes plus beaux sourires puis je me dirigeais de manière enthousiaste vers la silhouette que j'avais reconnu au loin. «Professeur Kho ! »