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Whenever you're ready - Srey

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Whenever you're ready - Srey | Lun 30 Nov - 14:54
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Perdu dans mes pensées, dans un souvenir que je ne connaissais plus. Un rire qui se perdait… doucement, alors que j’approchais de chez elle. Le cœur battant, cette sensation familière de sentir encore son parfum. Ici, ailleurs… il était partout. Son sourire qui m’accueillait, alors qu’il osait me prendre dans ses bras. Enfin ensembles… pour le meilleur et pour le pire. Tu te souviens Yohan ? Tu m’avais promis que plus jamais on ne se quitterait… Et j’avais le cœur lourd. Vidé à nouveau. Sans lui j’avais longtemps été rien. Sans lui je redevenais cette ombre qui survivait. Mais je m’accrochais à mes rêves. Ces envies. J’y croyais. Il était fort il s’en sortirait. Inlassablement je me le répétais. Face à ce miroir, ce reflet qui était le sien. Il s’en sortirait… J’avais toqué, juste un coup. Le souffle court, il faisait froid. Et je me souvenais de cette période. De cette année où je l’avais rencontré… tout me manquait. J’avais l’espoir que ça soit lui. Comme à chaque fois que la porte s’ouvrait. Mais Srey était là. Son sourire triste sur les lèvres, ce silence qui nous appartenait. Le même que le mien. Entrant lentement dans l’appartement. Je me sentais rarement à l’aise en venant ici. Parce qu’il n’était plus là. Mais j’avais besoin… d’elle. Que dire ? Echanger des banalités ? Nous n’en étions plus à ça. Alors instinctivement, je venais déjà chercher sa chaleur dans une étreinte amicale. J’avais besoin de ça… de la savoir auprès de moi. A partager cette peine… le même cri du cœur qui nous rendait malheureux. Et je la serrais plus fort. Humant son odeur, celle qui côtoyait toujours la sienne. Celle de mon frère… à la fois rassurante et réconfortante. Me reculant doucement, je retirais ma veste « Je suis allé le voir ce matin. » disais-je. Je ne pleurais jamais quand je parlais de lui. Je n’avais presque aucune émotion à part cette lueur dans les yeux. Celle qui s’était éteinte le jour où il avait pris cette balle. Et j’avais beau entendre des « dis ce que tu ressens Il Kyang. » je ne ressentais rien. Qu’une rage profonde, silencieuse. Je voulais comprendre, le voir ouvrir les yeux.
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Re: Whenever you're ready - Srey | Lun 30 Nov - 15:27
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Les nuits lui paraissaient toujours trop longues. Sa solitude lui serrait le cœur et elle ne savait comment s’en sortir. Sortir de cette torpeur, de cette léthargie, de ce quotidien vide de sa présence ou l’absence de Yohan prônait comme une vérité douloureuse et immuable. Un sentiment de solitude qui l’effrayait. Elle ne voyait pas sa vie sans Yohan, ni se voyait vieillir en ayant l’homme de sa vie, l’amour de sa vie, dans un lit d’hôpital. Elle s’était toujours promis que le jour où il les quitterait elle quitterait ce monde avec lui. Elle s’était imaginé une vie faites d’amour, d’enfants, un mariage qui aurait fait pâlir les princesses. Elle s’était imaginé voyager autour du monde, découvrir des lieux encore jamais exploré avec lui … Elle voulait vivre avec lui et supportait mal l’idée qu’il ait finit … qu’il ait fini d’être avec elle. Srey pleurait sans même s’en rendre compte. Les larmes coulaient sur ses joues. Dans un silence qui résumait sa vie. Elle savait que son oncle se montrait clément avec elle, ne la faisait gérer que les affaires urgentes du clan, autant pour la garder à flot, que pour la laisser gérer son chagrin comme elle le pouvait. Ce qui l’effrayait le plus c’était de constater que l’odeur de Yohan disparaissait lentement de leur appartement, des draps, de ses vêtements proprement rangés dans l’armoire … elle détestait cette idée, car elle avait l’impression de le perdre plus encore … Elle relève son visage au bruit de la porte et se redresse lentement. Elle ouvre la porte, sourire pauvrement, se perd dans son étreinte. Dieu qu’elle souffre … de voir cette image de l’homme qu’elle aime. Une copie, une ombre. Un mirage qui s’échappe à son étreinte. Elle se recule doucement et se détourne, peiné de ne pas pouvoir être heureuse de le voir, bien qu’il soit le seul dont elle réussit à supporter la présence. Srey préfère se noyer dans solitude que d’affronter la réalité. Leur réalité. Elle l’invite à entrer. « C’est bien. » souffle-t-elle en acquiesçant ayant perdu son envie des mots. « Tu veux quelque chose … ? » bien qu’elle ait conscience que les placards étaient vides. Si ce n’était pas grâce à l’attention de Il Kyang, bien souvent elle ne mangerait pas. Elle avise le sac de nourriture qu’il porte et souffle « allons dans le salon. » des photos de Yohan sont étalés sur la table en vrac, elle qui passe des heures à les regarder. Il lui manque, terriblement. Elle regardait à peine Il Kyang et pourtant sa présence lui faisait du bien.
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Re: Whenever you're ready - Srey | Sam 23 Jan - 10:11
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Je la suivais conscient que tout ce qui nous entourait nous rendait malheureux. Srey était plus peinée que moi, elle avait partagé tellement d’années avec lui. Son amour, son âme sœur… je ne l’avais jamais jalousé. C’était elle qui m’avait soutenu, apaisé… Dans ce salon, trônait ces photos, je n’arrivais pas à me détacher d’elles. Assit machinalement sur le canapé. Je fixais l’une d’entre elle… Tout était automatique. On sortait les plats, sans vraiment en avoir envie. On restait silencieux parce-que ça comblait nos cœurs malheureux. Yohan était présent partout autour de moi, mais je songeais que pour Srey tout devait diminuer. Elle avait vécu avec lui tellement de temps… son parfum allait-il finir par s’effacer ? Cette image me hantait, ce sourire si parfait, cette joie qu’ils partageaient. Je les trouvais beaux… bien plus harmonieux que Ye Won et moi. Surement parce-que j’idéalisais Yohan. Malgré ses erreurs, je lui pardonnais. Je me fichais de ce qu’il pouvait me cacher, je le voyais comme un être parfait. Je soupirais, détournant les yeux avant de lui tendre un plat. « C’est encore chaud. » disais-je. Elle était déjà fine, mais son corps avait l’air aussi fatiguée que ses pensées. Je savais que si je ne venais pas, elle ne mangerait surement rien de la journée. Je remarquais qu’elle relevait rarement la tête vers moi. Et j’imaginais que pour elle ça devait être dur de me regarder. Avoir cette image, de celui qu’on aime, sans pourtant le trouver en moi… j’étais presque désolé. Parfois je m’en voulais de lui imposer ma présence. Mais j’avais besoin d’elle… c’était la seule qui me raccrochait à Yohan. Me levant, j’allais à la cuisine comme si je connaissais les lieux, pour lui apporter un peu d’eau. J’avais un milieu de pensées qui se bousculaient… « Tu arrives à dormir un peu ? » lui demandais-je inquiet. Elle avait l’air si crevée… j’avais envie de m’autoriser ce geste. De lui caresser les cheveux comme le ferait quelqu’un de bienveillant. Mais je me ravisais… je ne voulais pas la blesser. Alors je continuais à manger tranquillement. Le silence était notre allié parfois. Je ne la sentais pas apte à me parler aujourd’hui. Mais ça m’allait. Parfois on éprouvait le besoin de discuter, de parler de lui. Mes pensées m’assaillaient tandis que j’observais autour de moi. L’appartement était beau, bien décoré… tout me rappelait lui. J’avais cru enfin pouvoir me retrouver comprendre qui j’étais. Mais tout m’avait été enlevé… dans cet accident. Je n’arrivais pas à passer au-dessus. Je ne comprenais pas… Une balle perdue, un règlement de compte peut-être. Mais je ne voyais rien qui laissait paraitre une telle vérité ici. Personne n’était vraiment très clair sur ce qu’il faisait. J’avais appris pour la drogue, ses vices, les mêmes que les miens. Mais en dehors de ça… que faisait-il de ses journées ? Un homme d’affaire… mais de quelles affaires s’occupait-il ? Je n’arrivais pas à me faire à l’idée qu’on ait pu lui tirer dessus. Une erreur qu’on m’avait dit… mais parfois je doutais. Srey avait toujours le regard fuyant dans ces moment-là. Me cachait-elle quelque chose de plus ? Finalement tourmenté, je laissais mon plat de côté avant de lui dire que j’allais à la salle de bain. Je ne savais pas pourquoi je faisais ça, mais j’avais préféré aller dans sa chambre. Je m’en voudrais surement plus tard, mais en cet instant je voulais juste trouver quelque chose. Alors je fouillais, si personne ne voulait me le dire j’allais chercher la réponse.

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Re: Whenever you're ready - Srey | Sam 23 Jan - 10:49
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Si elle dormait ? Il était évident que Il Kyang trouverait la réponse sur son visage. Les cernes et les traits tirés de Srey étaient les témoins de ses nuits courtes et de ses insomnies longues. Elle n’avait ni le courage ni la force de lui répondre, un simple lui aura suffi à comprendre, elle le savait. Elle s’installe à nouveau dans le canapé, levant son regard vers la fenêtre, comme toujours, comme un geste rassurant. Peut-être qu’ainsi elle voyait les heures défiler, les secondes s’écouler qui la rapprocheront plus encore du réveil de son fiancé. Elle tournait sans cesse cette bague à son annulaire gauche comme pour se souvenir que leur vie avait finalement prit le tournant tant attendu. Il ne leur manquerait plus que des années pour vieillir pour parfaire ce bonheur. Avec leur mode de vie ils avaient pleinement conscience de ne pas faire de vieux jour mais … C’était beaucoup trop tôt. Ne me l’arrachait pas maintenant je vous en prie … voilà les prières que ne cessait de répéter Srey inlassablement. Elle ne pouvait tolérer l’idée qu’un avenir vide de Yohan l’attendait. Il Kyang était si attentionné avec elle. Sa présence la faisait souffrir autant qu’elle pouvait la soulager. Quand elle se savait à l’abri de son regard, elle détaillait les traits d’Il Kyang à la recherche d’une différence. Quasi identique, elle avait l’impression de voir son amant, non, elle avait l’impression de voir le reflet de son amant. Un effet de revers, un miroir qui serait étranger à son amour. Alors le plus souvent Khaliyan se contentait de l’écouter, notant quelques différences dans leur intonation. Un parfum différent qui la gardait prise à la réalité. Elle se penche pour faire bonne figure, et attrape le plat qu’il lui donne. Il semble peser sur lourd dans ses mains. Les baguettes elles-mêmes semblent être impossibles à soulever. Elle les fait tourner dans son bol, et soulève quelques peu la nourriture sans réellement la porter à ses lèvres. Elle mange quelques bouchés mais se sent vite rassasiée. Elle repose le plat sur la table et reporte à nouveau son attention sur le fenêtre. Le ciel est gris aujourd’hui, à l’image de son cœur. La présence d’Il Kyang la rassure sans qu’elle ne puisse pour autant lui porter l’attention qu’il mérite. Elle ne parlera pas aujourd’hui, il le sait. Il s’en contente. Lance parfois un film et reste assis à côté d’elle. Il ne la touche jamais, geste qu’apprécie Srey, mais jamais ne la repousse quand elle vient se blottir contre lui quelques instants. Il la laisse mener la danse pour soulager ce cœur émietté. Resserrant ses jambes contre elle, elle remarque à peine qu’il s’éclipse. Elle se perd dans ses pensées, dans ses souvenirs de Yohan, se demande s’il souffre encore ? Voudrait tant qu’ils se réveillent et qu’il soit là, avec elle. Une réalité plaisante hier, un rêve fou aujourd’hui. Les minutes passent, défilent sans qu’elle n’ait conscience du temps s’écoule. C’est après de longues minutes qu’elle remarque son absence et soudain elle déteste cette sensation. Elle se lève inquiète, la peur au ventre. Elle le cherche d’abord dans la cuisine mais le vide de la pièce de l’angoisse. Alors la jeune femme se détourne et remonte rapidement le couloir pour aller à la salle de bain, mais en chemin elle remarque la porte de sa chambre légèrement ouverte. Elle la pousse alors en posant son regard sur la silhouette d’Il Kyang dans la pénombre de la pièce. Son cœur s’arrache à un cri silencieux. Pendant une seconde elle eut l’impression de voir son amant plongé au cœur de leur intimité. « Qu’est-ce que tu fais là ?! » dit-elle d’une voix pincée par l’émotion. Plus agressive qu’elle ne le voulait, l’image que lui imposait Il Kyang était difficile pour elle de gérer. Elle ne remarquait même pas, pas encore, qu’il fouillait. « C’est la chambre de Yohan. » dit-elle bien qu’il le sache de toute évidence, mais elle avait besoin de s’ancrer à nouveau à cette réalité qu’elle détestait tant. Cette chambre vide de la présence de son fiancé était pleine de cet usurpateur qu’elle chérissait tant pourtant. Elle s’avance vers lui, les mains tremblantes, fébriles.
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Re: Whenever you're ready - Srey | Lun 5 Avr - 14:48
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Je cherchais sans savoir quoi, mes mains tremblantes… le cœur battant j’avais peur. Peur qu’elle me voit, peur de la blesser. Et je savais déjà d’avance qu’elle n’apprécierait pas. Mais ses silences me tuaient. Ces regards qui ne disaient rien. Je le voyais pourtant, cette lueur… il y avait quelque chose. Un mensonge qui allait me tuer. Je voulais qu’elle me le dise. Tout me rongeait, la crainte les idées folles. Que se passait-il dans leur vie ? Ce n’était pas un accident. On lui avait tiré dessus. Pourquoi ? J’en crevais. J’avais respecté son besoin de le protéger mais… Yohan était absent. Il n’était plus là. Et j’estimais devoir comprendre. Je déglutissais, fébrile. Sans savoir où chercher. Ni même quoi trouver. Je ne savais pas si elle remarquerait mon absence trop longue. Srey se perdait dans ses pensées. Trop souvent, presque comme l’ombre d’elle-même. Je faisais avec, je la comprenais. J’attendais... je ne brusquais jamais rien. Mais j’étais perdu. Totalement obsédé à l’idée de savoir ce qui lui était arrivé. En fouillant, je ne trouvais que des souvenirs, des vêtements… des choses qu’eux seuls comprendraient. Mais moi… moi je ne voyais rien. Qu’un tas d’objets sans importance, et pourtant… en humant l’odeur de ce parfum j’avais les larmes aux yeux. J’étais brusquement apeuré, comme un gosse… et je m’en voulais. Terriblement de lui faire ça. Pardonne-moi Yohan… je dois savoir… mais la voix de Srey m’interrompait. Je relevais le visage vers elle, fragile, une perle salée sur ma joue. Et son ton me glaçait. Elle m’en voulait… je le savais. Mais j’étais brusquement en colère. « Je sais oui ! C’est la chambre de mon frère ! » Et j’étais dur. Essuyant mes larmes vulgairement, je me relevais. « Mon frère qui s’est fait tiré dessus. » elle le savait. Ce silence n’avait que trop duré. Je lui avais déjà demandé… mais rien. Mais rien n’avait franchi ses lèvres délicates. « Je veux savoir pourquoi Srey ! J’en peux plus. » J’étais à bout. Trop fragile pour me contenir. Et Yohan m’en voudrait de m’en prendre à elle. De la brusquer comme je le faisais. Je suis désolé… « Pourquoi est-ce que tu me dis rien ? J’ai le droit de savoir putain. Je suis son frère. » Et ce mot résonnait en moi comme une balle qui me traversait. J’avais tellement de peine. Ce vide si soudain, qu’il avait comblé. Tout s’était ordonné à nouveau. Tout avait pris un sens. « Est-ce que tu sais ce que ça me fait de rester là à attendre ? Attendre que tu veuilles bien me dire la vérité ? J’ai passé vingt ans à attendre qu’il soit là ! Vingt putain d’années !!! Alors t’as pas le droit de me cacher ça. Je veux savoir pourquoi on a voulu le tuer !!! » Et mes larmes coulaient. La rage était plus forte, parce-que j’étais perdu. Je n’aurais jamais dut lui parler comme je le faisais. Srey était sa jolie poupée, la femme de sa vie. Je n’aurais jamais eu envie de lui faire du mal. Pour lui… je devais prendre soin d’elle. Mais c’était trop lourd. Je n’avais plus la force de la regarder et d’attendre. Je serrais les poings, triste… blessé d’être aussi démuni. « Tu ne veux pas que je retrouve ces mecs d’accord. Mais dis-moi pourquoi… je t’en prie Srey… » et ma voix se fanait dans un sanglot de gosse abandonné. Je laissais tout éclater. Ce que je retenais… et ce vide qui me bouffait. J’étais si mal… je voulais rester positif avec elle. Je croyais en la force de Yohan… je voulais qu’elle garde les pieds sur terre. Mais… là je n’y arrivais plus.
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Re: Whenever you're ready - Srey | Lun 5 Avr - 14:51
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Elle ne s’était pas attendue à une telle colère, à un tel tumulte d’émotions. c’était violent, soudain, dévastant, à l’image de leurs sentiments. C’était puissant, de cette force qu’elle n’était pas certaine de savoir maîtriser. Une vérité qui avait été cachée depuis bien trop longtemps. Srey avait promis à Yohan de ne rien dire tant que le moment n’était pas venu. moins Il kyang en savait, plus il était protégé … mais maintenant que Yo Han était en train de lutter pour rester en vie ? N’était-ce pas dangereux de laisser Il Kyang en dehors de ce monde ? Et si quelqu’un le prenait pour Yo Han ? Et si quelqu’un s’attaque à Il Kyang, jamais Srey ne se pardonnerait de l’avoir mis en danger. Elle l’écoutait, sans vaciller, sans cligner des yeux. Elle recevait sa colère légitime sans broncher, pesant le pour et le contre. Elle qui s’était pensée suffisamment discrète sur leur double vie réalisait combien ils avaient manqué de discernement avec son petit ami pour croire qu’ils pourraient cacher ça suffisamment longtemps au garçon. il avait raison, il méritait la vérité, elle n’osait imaginer sa douleur et sa peine devant ses non-dits. cette colère qu’il ressent face à tous ces mensonges. Ses larmes sont une peine de plus à Srey qu’elle doit porter, mais elle le mérite. Elle s’avance doucement et attrape un t-shirt de Yohan qu’elle utilisait pour dormir. Elle le plie méticuleusement et le range dans l'armoire. Elle ne sait par où commencer, ce qu’elle peut réellement dire sans trop en dire, sans trop les trahir sans trop mettre Il Kyang en danger. Elle referme doucement la porte et pose son front contre le portant en bois. elle inspire doucement, frémit à l’idée que leur secret va être dévoilé face au seul homme que son fiancé avait toujours voulu épargné. Yohan serait-il furieux s’il apprenait ce qu’elle s’apprêtait à faire ? Sans un mot, sans même un regard pour le garçon elle se dirigea vers le lit de sous lequel elle tira un sac de sport noir. rien de plus cliché pour. elle essuya sa joue sur laquelle une larme avait roulé. Pardonne moi mon amour, il est temps qu’il sache. Elle ouvrit lentement le sac, seul le bruit de la fermeture éclaire troublant leur silence. Le souffle court et la poitrine lourde, elle écarta doucement les pans du sac pour en sortir des liasses de billets, plusieurs passeports, et surtout deux armes. Sur l’un des manches était gravé un S par Yohan. Il avait offert cette arme à Srey lorsqu'elle avait enfin appris à tirer correctement. Tout l’attirail du parfait petit bandit. Elle laissait à Il Kyang le choix de regarder plus attentivement les passeports si cela lui importait. il y trouverait leur visage avec des noms différents. Certains coréens, d’autres anglais. Elle souleva délicatement son t-shirt pour qu’il puisse voir le tatouage sous le galbe de son sein qui représentait le clan. Elle l’avait alors encré sur sa peau à sa majorité lorsqu’elle était officiellement entrée dans le clan en tant que membre. Seule la couronne faisait la différence et faisait d’elle une héritière. Mais les détails, elle lui expliquera plus tard. Yohan avait le même tatouage et ça, Il Kyang le savait pertinemment. elle relâcha son haut en déglutissant et ce qu’on pouvait prendre pour un tatouage de couple, n’était en réalité que la marque de leur appartenance à leur clan. “Quand tu auras tout compris Il Kyang, il n’y aura plus aucun retour en arrière. Tu comprends ce que je dis ? Une fois que tu le sauras, tu ne pourras plus fermer les yeux et ta vie sera en danger au même titre que celle de ton frère.” souffle-t-elle avec un calme presque fascinant. C’était le seul avertissement qu’elle pouvait lui donner avant qu’il ne décide de savoir ou de fermer les yeux.
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Re: Whenever you're ready - Srey | 
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