écouteurs dans les oreilles, je chantonne légèrement sous les rayons du soleil qui effleurent ma peau. aujourd’hui, je me suis décidée à sortir de ma chambre et de mes révisions de botanique pour aller… acheter une nouvelle plante. je crois que lorsque je suis née, la déesse du printemps m’a piqué, parce que je n’arrête plus d’embellir ma chambre, depuis que je suis arrivée, d’amies vertes toutes aussi jolies les unes que les autres. l’autre jour, en cours d’introduction à la botanique, j’ai entendu quelques élèves parler de cette petite boutique de fleurs à insadong. comme je ne connais pas du tout, et curieuse de découvrir une nouvelle petite perle, je me suis lancée dans une promenade en direction de la boutique. entre temps, j’ai croisé quelques chatons sauvages et je me suis volontairement agenouillée auprès d’eux pour leur donner quelques friandises que j’avais sur moi mais… évidemment mon allergie ne me laisse pas tranquille et me voilà toujours en train d’éternuer avec des petits couinements alors que je me rapproche peu à peu de mok flowers. le soleil brille toujours, il ne fait ni trop chaud, ni trop froid. j’esquisse un doux sourire en parcourant des yeux la devanture. c’est tout simplement magnifique. je me sens bien en présence de fleurs, et ici, elles ont l’air d’être bien traité. je me déplace doucement entre les plantes postées à l’extérieur. soudain, mon regard scintilla et mes lèvres laissèrent s’échapper un petit, « oh ! ». je me suis agenouillée en face d’une fleur que je trouvais magnifique, sûrement un iris japonais de part mes premières analyses. le bout de mes doigts effleure les feuilles de la plante qui semble me faire de grands signes pour que je l’adopte. un mouvement se fit alors sentir sur ma gauche. quelqu’un serait-il intéressé par la même fleur que moi ?

Hanse sortait de son entrainement de foot. Ça ne s’était pas passé comme il l’aurait aimé. Il n’avait pas réussi à arrêter les buts de ses coéquipiers, comme si quelque chose le tracassait. Cependant, plus il y réfléchissait et moins il ne trouvait la réponse à cette question. Il avait beau la tourner dans tous les sens, il ne savait pas pourquoi il n’y était pas parvenu aujourd’hui. Peut-être qu’il était fatigué, stressé ou même pas spécialement au top de sa forme. Néanmoins, se faire engueuler par le coach alors qu’il n’était pas le seul à avoir fait une performance de merde, l’avait mit dans une rage folle. La raison était que Hanse était titulaire et pas les autres. S’il voulait continuer à l’être, il lui faudrait redoubler d’efforts pour se remettre au niveau. Il détestait être comparé à d’autres, mais il avait mordu dans sa joue pour ne pas répliquer. Mais maintenant qu’il était loin du terrain, il pouvait exprimer sa colère. Hanse grogna parce que ça l’énervait plus qu’il ne le voudrait. Lui qui d’ordinaire ne montrait pas forcément qu’il n’aimait pas les choses, son mécontentement était clairement visible sur son visage. Il décida donc de prendre un peu plus l’air avant de potentiellement rentrer au dortoir. Il se promenait donc dans la ville, ne regardant pas spécialement où il allait, passant son temps à éviter les gens parce qu’il n’avait pas envie ni de parler ni de se sociabiliser de quelque manière que ce soit. Il passa dans le quartier de Insadong sans vraiment de but et ne faisait pas attention autour de lui. Il ne remarqua pas la jeune femme agenouillée au sol en train de regarder une fleur. Il se retrouva donc à la bousculer, tombant au sol. Il ne pensait pas qu’il y aurait quelqu’un et heureusement qu’il avait des réflexes, ses mains protégeant ainsi son visage. Il grimaça de douleur en les sentant s’égratigner. « Putain ! Mais c’est pas possible. » gueula-t-il en se relevant, la fusillant du regard. « Mais t’es complètement conne ! C’est pas possible ! Faut pas rester en plein milieu agenouillée alors que y a du passage. » Oui c’était de sa faute dans l’esprit de Hanse alors que clairement, s’il avait regardé où il mettait les pieds, il aurait aisément pu ne pas tomber sur la fille.

doucement, j’approche mon visage pour apprécier les senteurs florales de l’iris japonais qui me supplie de l’adopter. je me demande si je vais encore craquer. comme je suis de très bonne humeur aujourd’hui et que je suis surtout à la recherche de nouvelles compagnes fleuries, peut-être vais-je orienter mon choix vers une autre plante ? mon regard n’a pas le temps de se déplacer autour qu’un gros choc dans mon dos vient me percuter de plein fouet. je me suis retrouvée bousculée sur le côté, et avec ma maladresse habituelle, mes fesses ont, elles aussi, rencontré le sol. elles aussi puisque, la personne qui venait de me pousser, avait connu le même sort. j’ai affiché une légère petite grimace en me frottant la hanche avant de sursauter à l’entente de la voix forte et.. masculine. un moment de panique intérieur lorsque j’ai enfin levé les yeux vers lui et qu’il s’était déjà relevé, apparemment pas très heureux de la tournure des évènements. le ton qu’il employait était désagréable et me bouleversait un peu plus. je ne suis pas à l’aise avec les garçons, il ne fait pas exception à la règle et encore plus en m’adressant la parole ainsi.. mais était-ce vraiment de ma faute ? je suis confuse. du passage ? je regarde autour de moi et remarque qu’il n’y a pas grand monde. je lève mes grands yeux vers lui, toujours assise au sol. « je… crois que nous sommes.. seuls actuellement. » ai-je murmuré en regardant à droite et à gauche avec timidité. mon regard s’est alors accroché à ses mains, un peu rouges dû à la chute. j’ai l’impression qu’il s’est fait mal.. inquiète mais toujours prudente face à cette âme masculine qui m’intimide, je me relève et fouille dans mon sac à main avec nervosité. je lui tends ensuite un pansement ainsi qu’un produit désinfectant pour les plaies. « tes mains.. sont.. blessées. » ai-je ajouté d’une toute petite voix en m’inclinant légèrement. peut-être qu’il a un travail manuel où il doit beaucoup se servir de ses mains, et si c’est le cas, je me sentirais vraiment coupable. comme je ne suis pas inconnue à ce qui vient de lui arriver, peut-être devrais-je le soigner moi-même ? je ne pourrais pas, c’est déjà difficile de lui adresser la parole… parfois, j’aimerais faire des efforts sur ce point. au lieu de ça, j’ai les joues aussi rouges que ses mains. je me demande comment somi et sa confiance en elle aborderait la situation. « je peux aussi t’acheter une fleur… pour me faire.. pardonner. » en tant qu’amoureuse des plantes j’adorerais qu’on agisse ainsi envers moi mais ce n’est sûrement pas le cas de tout le monde.

L'entraînement avait été un fiasco et la bonne humeur que Hanse ressentait quand il jouait s’était envolé en même temps que les critiques qu’il avait reçu de son coach étaient apparues. Il savait qu’il n’avait pas joué comme d’habitude, mais il n’en connaissait pas la raison. Mais lui gueuler dessus comme il l’avait fait, n’avait pas aidé à ce qu'il se détende. Au contraire, il était dans une humeur massacrante et quiconque se trouverait sur son chemin allait malheureusement subir cette mauvaise humeur. Ce fut le cas de la jeune fille qui s’était arrêtée pour regarder des fleurs. En temps normal, s’il avait trébuché sur elle, il se serait excusé et aurait même demandé à la jeune femme si elle allait bien. Là, ce ne fut pas le cas. Il jura comme jamais, l’insultant alors qu’elle n’avait rien fait de mal. Cependant, dans l’esprit du sportif, c'était la faute de la gamine. Si elle ne s’était pas mise en travers de son chemin, sur le passage, il ne serait pas tombé. Il ne se serait pas égratigné les mains et ne se serait pas donné en spectacle en tombant comme une merde au sol. Il continua de l’engueuler lui rappelant de ne pas se foutre en plein milieu du passage et elle eut l’audace de le reprendre. « Ne réponds pas à tes aînés ! » S’il disait qu’il y avait du passage, il y avait du passage. La pauvre elle n’était pas tombée sur Hanse un bon jour et allait prendre pour le coach puisqu’il n’avait rien pu lui dire elle se releva alors et il remarqua qu’elle était grande. Heureusement, il l’était plus qu’elle et pouvait encore la dominer avec sa taille. Pensée puérile alors qu’elle était en train de s’inquiéter pour ses mains alors qu’il l’engueulait. Un ange tombé du ciel dont il aurait apprécié la sollicitude s’il n’était pas si en colère. « La faute à qui si elles sont blessées ! » Dit-il hargneusement en la regardant tout aussi méchamment. Elle attendait quoi pour le soigner, vu qu’elle était la fautive de tout ça ? A la place, elle lui proposa une fleur. Tout d’abord coi, Hanse sentit la colère remonter petit à petit en lui. « J’espère que c’est une plaisanterie là ? Non parce qu’elle est de très mauvais goût. » Il eut un rire jaune avant de se baisser légèrement pour planter son regard dans celui de la jeuen femme. « Tu penses réellement qu’une fleur quelconque va pardonner la connerie que tu as fait ? » Hanse eut un sourire en coin. « A cause de toi, je ne vais pas pouvoir jouer mon prochain match ! Et je risque de me faire virer de mon équipe. » Allait-il trop loin ? Sûrement, mais il n’en avait que faire.

ne réponds pas à tes aînés ! je sursaute au son de ses mots prononcés de façon autoritaire et brutale. j’avais l’impression d’être un enfant qu’on réprimande parce qu’il a fait une grosse bêtise. néanmoins, je me demande toujours si c’est uniquement de ma faute… mais comme il m’impressionne de seconde en seconde, je n’ose trop rien dire. je me relève mais me recroqueville sur moi-même devant son ton colérique. j’aimerais qu’il arrête… qu’il arrête d’être aussi furieux comme cela. je sens mes angoisses remonter peu à peu dans le creux de ma gorge. il me regarde… comme un méchant. j’ai peur. je baisse la tête à ses mots hargneux. « je… » je n’arrive même pas à continuer de parler. j’ai énormément de mal à aligner une phrase qui signifie quelque chose. « le… pansement et le… désinfectant… » je les désigne faiblement en tremblant de tout mon corps. « c’est pour.. toi.. » je ne peux pas te soigner. je préfère te proposer une fleur mais tu ne sembles pas la vouloir… je crois que je me suis trompée. je tremble de plus belle. « vi-vi-vi-virer ? » je commençais à m’en vouloir véritablement. je suis nulle. j’ai peur de lui, il m’effraie. mais si c’est de ma faute alors… pourquoi ne veut-il pas de ma fleur ? peut-être n’aime-t-il pas les plantes autant que je les aime. je me triture les doigts entre eux, à la recherche d’une solution. le regard et le visage toujours baissés, je n’ose pas croiser son regard que je sens aussi méchant que sa voix et son humeur. si seulement les filles étaient là… je ferme les paupières, mon corps tremble de plus en plus. non… je devrais pouvoir m’en sortir sans les winx. je peux montrer mon affirmation si je le souhaite. je fronce les sourcils et relève vivement la tête vers lui, d’un air pas naturel du tout. « ce n’est pas bien de refuser une compensation ! c’est impoli ! » même mon ton n’est pas naturel du tout, ma voix reste tremblante et tout le monde pourrait deviner que je me force à sortir de mes retranchements. j’indique une nouvelle fois le pansement et le désinfectant que je lui ai donné. « si.. si… » je fronce encore une fois les sourcils et fait mine d’être en colère, mais c’est totalement de la comédie. c’est plus attendrissant qu’autre chose. « si tu arrêtes d’être en colère, je veux bien te soigner ! » non. non. non…. j’en suis totalement incapable. mais ce n’est pas avec des non qu’on refait le monde, n’est-ce pas ?

Sa mauvaise humeur due à son entraînement se reflétait dans la façon qu'il avait de répondre à la jeune femme. Hanse n'avait pas à lui parler ainsi, mais le fait qu'elle se trouvait en plein milieu du trottoir et qu'en plus elle l'avait fait tomber, avait suffit à le rendre encore plus irritable. Il voyait bien que l'inconnue n'était pas à l'aise avec la situation et qu'elle cherchait un moyen de se sortir de cette dernière. Seulement, le footballeur ne lui en laissait clairement pas l'occasion. Il continuait de la rendre responsable de ce malencontreux accident appuyant là où il pensait que ça ferait mal, à savoir la culpabilité. Il la tenait responsable pour ce qui venait de lui arriver alors que s'il était honnête avec lui-même, il était tout autant fautif qu'elle, si ce n'était plus. Son regard dédaigneux se posa à nouveau sur le pansement et le désinfectant qu'elle tenait dans ses mains et Hanse laissa échapper un ricanement. « C'est si gentil. » lança-t-il complètement ironique et avec un ton absolument pas en adéquation avec ce qu'il disait. Il sourit mauvais quand elle bégaya sur le mot « virer ». « Oui à cause de ton erreur, je vais me faire virer parce que je pourrai plus utiliser mes mains dans les cages. » Et sans ses mains il n'était plus un gardien. Bien entendu, il exagérait mais il s'amusait de ses réactions et encore plus en la voyant se mettre à trembler. C'était ignoble, mais il était de bien trop mauvaise humeur pour voir qu'il allait trop loin avec elle. La jeune femme sembla alors changer de comportement et Hanse la regarda un sourire amusé sur le visage, curieux de voir jusqu'où elle irait pour lui tenir tête ou lui montrer qu'elle était un peu sûre d'elle. Il rit de ses mots. « Impoli tu dis ! Au moins, moi je mets pas la carrière des gens en péril par ma stupidité. » Il ne mâchait pas ses mots, se souciant peu de ce qu'elle pouvait penser. Après tout, il n'avait pas fini de jouer avec elle pour passer ses nerfs. C'était un comportement qu'il n'appréciait pas chez les autres et qui le faisait souvent vriller, mais aujourd'hui, il était ce connard qui ne se souciait pas de ce qui pouvait arriver à la jeune femme en face de lui. Elle reprit la parole et son regard se porta sur le désinfectant et les pansements. « Tu crois vraiment qu'avec tes mains tremblantes tu arriveras à faire quelque chose de décent ? Manquerait plus que tu te foutes à chialer... » Elle n'allait pas le faire hein ? Hanse fut pris d'un doute et l'observa de près. Il était hors de question qu'il fasse pleurer quelqu'un et encore moins une fille. Il ne le supporterait pas. « Tu vas pas pleurer pas vrai ? » Il avait autre chose à faire que de la rassurer et la consoler si elle se mettait réellement à laisser libre cours à ses larmes. « Je te laisse me soigner si tu pleures pas ! » lui proposa-t-il comme un deal entre eux.

la peur est le sentiment le plus fort qui s’empare de tout mon corps à l’instant présent. je crois que prier pour qu’il arrête d’être aussi impressionnant ne sert à rien. je tremble de la tête au pied. c’est si gentil. pourquoi son air ne me plaît pas ? j’ai la sensation qu’il l’a dit sur un ton ironique… je baisse le regard à nouveau. je n’arrive pas à formuler des mots et des phrases de façon correcte. ses mains dans les cages ? je ne sais pas trop de quoi il veut parler. je ne suis pas la plus sportive de l’univers et quand je le regarde furtivement, je vois bien qu’il est aux antipodes de moi. peut-être qu’il s’entendrait bien avec lily. ou bien peut-être qu’il se ferait envoyer dans les roses… lily est si forte en même temps. mais moi aussi je peux l’être. et c’est ce que j’essaie de prouver, de manière forcée. ses mots me frappent brutalement, encore. son rire me met tellement mal à l’aise. moi qui suis si difficile à énerver, j’ai la forte impression qu’il va bien finir par me faire sortir de mes gonds. peu importe si je ne suis pas impressionnante devant lui… ma stupidité… pourquoi est-il si mauvais, si malpoli ? je ne rajoute rien de plus, même si les mots me brûlent les lèvres. je pense que tout ce que je vais dire ne va pas être pris au sérieux. je lui propose donc un marché. s’il arrête d’être en colère, je peux tenter de le soigner. mais encore une fois, il continue dans son discours méchant, dénigrant. je ne le connais pas, nous venons de nous rencontrer mais je crois bien que je ne l’aime pas trop cet homme. les yeux brillants, sur le point de fondre en larmes, je me retiens en entendant son marché à lui. je ravale ma salive et affiche une moue, croisant les bras. « je ne pleure pas ! » ai-je réussi à articuler d’un air têtu. c’est lui qui exagère. « c’est toi… » je me mords la lèvre. « c’est toi qui me fait peur ! » j’accentue ma moue et détourne le regard. est-ce que je suis énervée ? oui. est-ce que c’est crédible ? totalement pas. puis, je pense avoir été la première à instaurer un marché… je n’ai pas pour habitude de dire ça mais, il a vraiment un sale caractère. je finis par lâcher un petit soupir et l’observe du coin de l’œil, avec prudence. il suffirait qu’il se mette de nouveau en colère et je m’enfuis définitivement. timidement mais avec toute la délicatesse du monde, je pose mes doigts fins sur sa main blessée. je lui lance un autre regard inquiet mais reste silencieuse. je prends incroyablement sur moi pour ne pas refaire une crise de panique. mon corps tremble toujours. mon autre main libre attrape le désinfectant et les cotons. « ça… va piquer un peu. ne bouges… pas. » je m’applique le plus possible, soigner c’est mon dada. je pense être la plus douée des winx dans ce domaine. concentrée pour une fois, je tapote délicatement le sang qui coulait un peu.

Hanse se rendait compte que sa réaction était disproportionnée par rapport à ce qu’il s’était passé. Cependant, il ne pouvait pas faire autrement. Il était énervé à cause de son entraînement de foot et malheureusement, la jeune femme était au mauvais endroit au mauvais moment. Elle semblait d’ailleurs complètement perdue et surtout effrayée par la situation. Ça ne suffit pas à le calmer et il mentionna même le fait qu’il pouvait être virer de l’équipe parce qu’il s’était blessé les mains. Bien entendu, ce n’était qu'un mensonge. Ce n'étaient pas ces quelques égratignures qui allaient le faire quitter son poste dans l’équipe. Mais la jeune femme ne le savait pas, elle. Hanse passait pour un mec mal poli et méchant et ça ne le dérangeait pas. Il se foutait bien de ce qu’elle pouvait penser de lui. Tout ce qu’il voulait c’était qu’elle se barre de son chemin. Néanmoins, il s’adoucit légèrement en la voyant sur le point de pleurer. Il ne supporterait pas de la faire pleurer. Autant parce qu’elle était une fille que parce qu’il avait autre chose à faire que de sécher ses larmes et la consoler. Il paniqua presque en lui demandant si elle allait se mettre à sangloter et sa réaction ne se fit pas attendre. Elle ne pleurait pas qu’elle disait. Hanse n’en était pas convaincu et la fixa en fronçant les sourcils. Il voyait bien qu’aucune larme n’avait quitté ses yeux mais elles étaient à deux doigts de le faire. Elle lui fit même part du fait qu’il lui faisait peur. Surpris, il se recula légèrement et haussa les épaules. « Il t’en faut pas beaucoup pour avoir peur alors ! » C’était une gamine à réagir ainsi ? Ou alors, la jeune femme avait un traumatisme concernant les hommes dont il ne soupçonnait pas l’existence. Dans l’esprit du footballeur, l'hypothèse que ce soit une gamine resta ancrée et il observa ses mouvements. Son corps tremblait et elle semblait sur le point de s’enfuir en courant, le laissant seul comme un con devant la boutique de fleurs. Il l’aurait bien mérité, il en avait conscience et pourtant, elle restait près de lui, attrapant même sa main blessée. L’inconnue ne cessait pas de lui lancer des regards inquiets. À croire qu’elle pensait qu’il allait lui sauter à la gorge à la minute où elle aurait son attention dirigée sur autre chose. Il haussa une nouvelle fois les épaules en entendant ses mots. « Je ne suis pas un gamin. » marmonna-t-il avant de grimacer légèrement quand le coton imbibé de désinfectant toucha sa peau remplie de plaies. Ça n’était clairement pas agréable et il souhaitait qu’elle se dépêche et qu’ils n’en parlent plus. Seulement, elle était minutieuse et même assez douée. « T’as l’air de faire ça assez souvent je me trompe ? » Hanse en faisait la remarque à voix haute autant pour lui que pour elle. Il n’attendait pas réellement de réponses de sa part. Après tout, il lui faisait peur. C’était ce qu’elle lui avait dit. « Je fais si peur que ça ? » demanda–t-il en la fixant. Il savait qu’il avait un regard qui pouvait parfois être qualifié de froid mais il ne l’était pas vraiment. C’était simplement sa façon d’être.