Quelle heure était il? La voix réclamant une réponse sur un téléphone bien utile tandis que l'humain manquait. Ce n'étant pas faute d'avoir eu la demande de ton assistant préféré afin d'accompagner chaque rendez-vous, mais son temps devenait précieux et l'envie de faire plus de choses seule venait titiller un égo déjà trop égratigné. Aujourd'hui vous arriveriez donc  à faire ce rendez vous à deux. Non pas à trois. Il fallait que tu lâches la corde, que tu laisses partir doucement Han Jae afin qu'il puisse faire sa vie également. Comme un revers de médaille, le perdre te semblait une douleur insurmontable, la peur venant trembler doucement en toi pour te faire imaginer le pire. Alors tu voulais lui donner plus de temps pour lui, espérant qu'il souhaite rester avec toi, supportant un tempérament que tu ne contrôlais pas. C'est dans cette nouvelle mentalité, cette nouvelle peur que tu avançais tranquillement jusqu'au lieu de rendez vous, les mains bien souvent en avant, la canne aidant à cogner à la place de ton front.
Interpelant rapidement une personne dans la rue tu confirmais le nom, le sourire fier au bord des lèvres. Qui ne pouvait pas se débrouiller seule?

Saluant rapidement les serveuses tu venais pourtant leur demander un petit service.  Indépendante mais pas débile au point d'aller taper dans toutes les tables en espérant trouver la bonne. Une simple question fera l'affaire. Etre malvoyant ça demandait des neurones. Que tu avais apparemment. Enfin jusqu'à une limite. "Pouvez vous m'indiquer à quelle table est la  femme seule ? " Y en avait là dedans. Ton rendez vous était une femme, elle venait seule, cqfd il ne fallait que trouver cette table. Et par chance, malgré les regards surpris, que tu ne voyais pas mais devenais, on t'indiquais la position de la table. Il n'en fallait pas plus pour que tu te déplace avec précaution. Les pas frôlèrent lentement le sol, prenant toujours garde de ne pas se cogner, laissant alors le bout de bois vernis et travaillé faire le sale boulot.  Une fois la table repérée, la chaise attrapée tu te permettais donc de t'asseoir. "Bonjour, pardonnez mon retard, j'ai eu quelques travaux qui m'ont retenu. Avez vous attendu longtemps ? " Finalement tu n'en savais rien si tu étais en retard, mais relation oblige, s'excuser d'être arrivée après la personne était toujours de bon ton. "Avez vous commandé ? Je vous invite. " C'était parfait, même ce sourire sur ce visage de porcelaine, cette tenue impeccable, la tenue, le dos droit, tout.. sauf la personne en face qui n'était pas la bonne.

Le corps encore bercé par la musique, vibrant sous des mélodies que toi seule entendait, tes bras s'élevèrent pour finalement s'abaisser avec grâce, un sourire venant flotter sur ta bouche. Tu aimais tellement la danse classique – tu aurais été triste de devoir arrêter en venant ici. Fort heureusement, tes parents avaient tout fait pour que ça n'arrive, connaissant ton amour pour cet art. C'était si divin, et si relaxant. Tu te sentais être quelqu'un d'autre à chaque fois que t'enfilais tes chaussons. A chaque fois que le cours commençait. Cela pouvait paraître répétitif mais pour toi, c'était toujours quelque chose de nouveau. Comme si tu découvrais chaque figure à chaque fois. Les cours étaient agréables, et calmes. Les autres élèves étaient concentrés. L'ambiance était bonne de manière générale. Bien évidemment, les cours de danse classique avec ta professeure au Japon te manquait. Les petites habitudes qui n'en étaient plus aujourd'hui te manquaient. Tes ami.e.s aussi. Mais tu devais faire avec, tu devais avance – t'avais pas le choix. Ta terre natale te manquait, c'était un fait. Mais tu supposais qu'elle manquait aussi à tes parents alors tu essayais de ne pas trop t'en plaindre. Tu suivais le vent, la danse, la musique. Et puis tu n'étais pas seule, tu avais des ami.e.s ici aussi... pas vrai ? Un léger frisson parcourant le dos, le sourire sur ta bouche se crispa. Oui bien sûr. Tu avais des ami.e.s. Tu n'étais pas seule, songeas-tu, alors que tu entrais dans un petit café pour aller t'installer.

C'était étrange comme la solitude te faisait peur. C'était surtout étrange d'avoir vu à quel point tu avais eu du mal à te faire une place ici. Toi qui allais plutôt facilement vers les autres t'étais retrouvée bien bête durant tes premiers mois à Séoul. T'avais été seule. Et aujourd'hui tu ne voulais plus que ça arrive. La raison pour laquelle tu supportais le reste. Concentrée sur la lecture du menu, tu redressas le regard quand une voix résonna. Une femme s'installa sur la chaise en face et tu la regardas faire, observant rapidement les alentours. Il y avait encore de la place partout... Tu clignas des paupières. « Bonjour... Non je viens d'arriver il y a quelques minutes, je lisais le menu », menu que tu agitas un peu dans un sourire discret. « Pas encore, du coup », marmonnas-tu lentement, clignant des paupières, de plus en plus perplexe. « Oh non vous en faites pas, je peux payer », tu agitas un peu les mains, comme affolée mais aussi terriblement gênée. Pourquoi cette femme voulait-elle t'inviter ?? C'était courant ici ? Tu gardas le silence ensuite, te contentant de la regarder, intriguée, les pupilles allant et venant entre elle et les tables autour. « Je pensais prendre une boisson à base d'oreo mais ils n'en ont pas... », on entendait clairement la déception dans ta voix. « Je vais prendre un thé alors. Un thé à la menthe », ça, ça devait être disponible. « Et vous ? Vous voulez manger quelque chose aussi ? »

La vie continuait son cours quand bien même l'hôpital ne t'appelait pas pour t'annoncer cette nouvelle qui changerait tout. Quand bien même tu n'avais plus la vision, qu'elle partait lentement, doucement, te laissant dans une lumière plus sombre chaque jour. Elle continuait et tu refusais d'arrêter de faire ce qui te rendait toi. Te battre pour un rien, croire que tu allais tout réussir. Il y avait beaucoup de choses que tu voulais continuer de faire. Beaucoup que tu souhaitais découvrir aussi. Comme si tout s'était consulté tu avais appris à savourer avec un sens laisser de côté. Savourant chaque bouchée et bien avant encore avec l'odeur. C'était comme prendre plusieurs bouffées d'air, avec une saveur au bout. Des plaisirs qui semblaient disparaître plus on avait de sens.

Ce qui était bien, tout de même, à y voir clair, c'était cette capacité à reconnaître les gens. Plutôt pratique quand on cherchait une personne en particulier. Même jamais vu on pouvait se repérer à quelques signes et références " j'ai une écharpe rouge". Des détails qui ne t'aidaient en rien. C'est d'ailleurs pour cette raison que tu prenais cette table pour LA table, et cette jeune femme pour ton rendez vous du jour. Une confirmation aurait été la bienvenue mais l'habitude avait rendu cette prudence de plus en plus obsolète. A croire que l'habitude ne pouvait régler ce genre de problème encore. Et quand bien même tu te serais trompé, il était normal que l'autre personne ne s'indigne. Or, la personne en face ne semblait pas être dérangée de ta venue, un signe bien clair que tu étais dans le vrai. Ou pas. "Ne vous en faites pas je vous ai faite attendre et puis c'est moi qui vous ai appelé après tout. " Ou pas. Toujours dans ce déni qui semblait transpercer la pièce. "Ah ? Ils n'en ont pas ? "Après tout il s'agissait d'une boisson assez particulière. Pour ta part tu irais sur quelques classiques évitant ainsi de faire perdre du temps à tout le monde, commandant dans la foulée. ".Je vais prendre un Frappuccino et avec ça .. une de vos pâtisserie. Je vous fais confiance. Quelque chose vous donnait envie ? Ils n'ont pa de gâteau aux oreos par exemple ? " Lui demandais la serveuse restant alors proche pour vous renseigner. Ce n'était pas toi qui allait pouvoir l'aider. "Nous avons du temps devant nous je n'ai rien de prévu. J'espère que vous non plus ... si jamais vous devez partir n'hésitez pas à me le dire. " Ah l'ignorance restait toujours aussi grande.

Tu avais perdu tous tes repères en arrivant à Séoul. Toutes tes habitudes étaient devenues qu'un vaste souvenir, des gestes que tu ne pouvais plus reproduire ici. Tu devais en trouver des nouvelles, prendre tes marques. Cependant tu avais l'impression de ramer dans le vide, de ne pas réussir à prendre les dites marques. Tu avais tes mouvements répétitifs, pour aller à la danse, en cours, mais ce n'était pas pareil. T'avais souvent un goût amer, une sensation de « non-accompli » et tu te retrouvais parfois à fixer le vide dans ta chambre pour essayer de comprendre pourquoi, comment, où. « Oh non j'ai pas... », tu clignas des paupières, sortant ton téléphone pour fixer l'écran. « J'ai pas eu d'appels. Vous êtes sûre ? », tu relevas le regard vers elle, les sourcils levés dans un air confus. « Non. Et c'est très triste », tu fis la moue, déçue, outrée, choquée. Tu soupiras bruyamment, pour la forme. « Oh un gâteau aux oreos... », le rêve s'entendait dans ta voix et les étoiles brillaient dans tes pupilles. « Je vais prendre ça ! », affirmas-tu, satisfaite, suivant la serveuse du regard. Tu avais hâte de pouvoir y goûter. « Non j'ai rien de prévu non plus », tu secouas le visage dans un sourire. « J'ai terminé mon cours de danse, il ne me reste plus que de la pause libre », affirmas-tu dans un mouvement de la main, fière et satisfaite. Tu gardas le silence ensuite, l'observant simplement, te dandinant faiblement de gauche à droite. Tu te redressais sur ta chaise dès que la serveuse passait non loin pour finalement baisser les épaules quand ce n'était pas votre commande. « Ca arrive ça arrive », que tu soufflas, enthousiaste, le sourire large une fois la commande posée devant vous. Tu remercias la serveuse, attrapant ton couvert pour prendre un bout de gâteau. « Délicieux. Vous voulez goûter ? » , que tu lui proposas gentiment. « Je reviendrai ici juste pour le gâteau », que tu commentas en prenant une deuxième bouchée. Tu marquas un nouveau temps d'arrêt, savourant ton dessert, le regard la détaillant. « J'aime beaucoup votre style d'habits », que tu lui dis. Tu comprenais toujours pas pourquoi elle était venue à ta table mais tu disais jamais non pour faire de nouvelles rencontres.

Ce handicape n'avait jamais été un problème. Il avait retiré un sens pour développer les autres. Il avait réussi à te faire voir le bon côté de pouvoir oublier le visage de ceux qui te manquaient. Ceux qui partaient au compte goutte disparaissant comme ils venaient. Ils étaient nombreux, à ne croiser que ton chemin, sans rester bien longtemps. Pourtant tu les suppliais de rester, mais ta voix ne résonnait jamais, et tu finissais toujours seule. La peur au ventre de voir ton dernier repère s'en aller comme les autres. Malgré ta confiance en lui, la peur restait grande, comme une petite voix silencieuse, sortant lorsque tu te retrouvais seule pour te couvrir de son inquiétude. Alors non ton handicape n'était pas ton problème, le reste l'était. "Ah ? ..tout à l'heure. Ah ce n'est rien." Se trompait elle pensant que tu venais de lui dire que tu avais appelé sans réponse ? Ce n'était pas si important. Son ton changea à cette nouvelle apparemment très grave. Ce qui te fit doucement sourire, son naturel changeait des personnes avec qui tu avais rendez vous normalement. "Parfait alors .. "La commande passée tu fus de nouveau surprise. "La danse ? Quelle genre de danse ? "Curieuse tu cherchais à connaître ton interlocutrice, soudainement surprise des nouvelles apprises. "Oui ha ha "Un léger rire toujours contenu au comportement presque enfantin de celle qui partageait ta table, et tu attendais patiemment également. Une fois les mets servis tu remerciais également la serveuse pour prendre la première gorgée. "Ca ira merci. Profitez je suis contente que la carte vous plaise. "Le nez retroussé dans un sourire sincère tu croquais dans ton gâteau, découvrant par la même occasion le goût étonnant mais délicieux qu'il avait. "Hm ? Ah merci !" Répondais tu surprise de cet aveu soudain. "C'est gentil, je peine parfois à tout associer. " Une remarque que tu faisais en baissant le regard qui ne pouvait de toute façon pas contempler ton interlocutrice. Une vérité qui ne devait pas devenir un sujet de pitié. "Par rapport au contrat.. J'aurai aimé savoir vos conditions. Mon agence est prête à faire des compromis si de votre côté le tout est raisonnable. " Parler affaire était ce pourquoi tu étais venue, alors tu entrais dans le vif du sujet, la serviette tapotant doucement le coin de tes lèvres. "Je suis à l'écoute. " Les mains croisées tu étais prête à entendre ce qu'elle souhaitait.

« D'accord », dis-tu dans un large sourire. Si ce n'était rien, tu n'avais pas de raisons de t'en faire. Et la lueur insouciante qui brillait dans tes pupilles aurait pu lui mettre la puce à l'oreille. Ses mots auraient pu te faire comprendre, à toi aussi, que tu te trompais totalement. Tu n'attendais rien ni personne, et pourtant, tu agissais comme tel. La femme devant toi ne semblait pas mauvaise, au contraire, elle te paraissait même plutôt sympathique. Alors pourquoi pas ? Pourquoi ne pas parler avec elle, échanger, découvrir, apprendre ? L'air émerveillé tu étais déjà impatiente de recevoir ta commande, observant les serveurs à peine la vôtre fut passée. Ca n'allait pas aussi vite, tu le savais – mais tu avais hâte. « La danse classique. Vous en faîtes aussi ? », ta façon d'arriver aux conclusions était tout de même splendide. Tu gardas ton air fasciné, le sourire bien inscrit sur tes lèvres alors que tu l'observais à nouveau. Jusqu'à ce que la serveuse revienne avec vos commandes, le sourire grandit et ton regard s'illumina. « C'est gentil mais vous loupez beaucoup c'est super bon. Je pensais pas que ça pouvait être si bon. Enfin, si, je m'en doutais un peu mais... », tu fronças les sourcils un instant avant de savourer ton gâteau dans une esquisse contentée. « Avec plaisir », que tu offris, la voix légère et joyeuse. « Ah oui ? Vous vous débrouillez très bien. J'aime beaucoup votre haut, c'est de quel magasin ? », osas-tu l'interroger alors que tu dévorais ton gâteau. Tu marquas un temps d'arrêt, clignant des paupières, perdue. « Ah les conditions ! J'en ai pas vraiment non plus cela dit. Il faut juste des gâteaux aux oreos et c'est tout bon », plaisantas-tu, le rire léger, terminant de manger tranquillement. « Les gens vous parlent de quoi d'habitude pour les conditions ? », l'idée te vint alors que vous ne parliez peut-être pas de la même chose. Tu avais dû te tromper... non ? Tu marquas un autre silence, les lèvres pincées. « Vous parlez de quel contrat au juste ? », vins-tu l'interroger dans un chuchotement gêné. « Parce que j'ai rien signé. Ma mère me dit toujours de faire attention parce qu'il y a toujours des petits mots entre les mots. Est-ce que ça a un nom ? Je sais plus. Mais du coup je signe pas les constats. Puis j'ai pas de voiture, aussi », tu t'étais sans doute un peu perdue entre le point A et le point B – un peu.

Vous auriez pu vous rendre compte à quel point tout ça était tout à fait étrange et que sûrement vous vous trompiez. Surtout toi, qui venais t’asseoir avec une inconnue. Pourtant rien ne traversait vos deux cerveaux. Pas même cette étrangeté de parfois ne pas se comprendre. C’était comme un voile d’insouciance avec une bonne dose de désillusion. Mais tout allait bien, la commance était passée et la conversation continuait avec fluidité. Comme une amie que tu rencontrais après un bon moment d’absence. Bien loin de ce que tu avais imaginé à négocier des contrats. Tu étais déjà trop fière de pouvoir l’annoncer à Han Jae avant même que tout ne soit conclu. "Ah je l’ignorais. Plus jeune j’en faisais oui.. mais plus maintenant. " Une obligation pour tout patineur artistique de commencer par cette discipline aussi dure que stricte. Cependant tu en gardais des marques, comme ce dos droit et cette délicatesse dans les mouvements. Une grâce apprise et mise en œuvre dans ta vie, qui ne te servait plus aujourd’hui mais qui restait ancrée en toi. "Une prochaine fois peut-être , je saurai quoi prendre pour sûr ! " Les lèvres occupées par ta boisson tu fus quelque peu surprise de cette question, les doigts venant alors toucher la fabrique. "je ne suis plus trop sûre mais je crois que c’était chez Mango. " Un magasin qui comptait parmi ta petite liste. Cependant l’exactitude était à revoir. Tu ne savais pas trop en ce moment même si le haut était bien celui que tu imaginais. Tu venais alors reprendre ton sérieux et discuter de la raison même de ta venue ici. Le contrat. Celui-ci même dont elle n’avait aucune connaissance. La surprise sur le visage quant aux conditions tu pensais à une blague.. avant de comprendre qu’elle ne voyait pas de quel contrat tu parlais. Et ça c’était tout de même embêtant. Plus la conversation avançait et plus tu venais rougir doucement. Cette personne n’était donc pas celle qui avait demandé le rendez-vous. Elle n’était pas plus intéressée que tu ne l’étais. "Effectivement je crois qu’il y a un malentendu.. Je suis venue signé un contrat avec une agence de publicité pour mon agence … Je crois que je n’ai pas eu la perspicacité de mon côté cette fois. "Le rire léger pour couvrir ta honte tu venais masser ton front avec ton pouce, prenant un instant pour réfléchir. "Vous n’attendiez personne..n’est ce pas ? " Alors pourquoi t’avait elle accepté à sa table ? L’idée te semblait étrange mais.. tu venais vers des gens inconnus comme ça… alors tu n’avais pas vraiment ton mot à dire. "Je vous ai vraiment dérangé un moment… pour rien … je suis désolée. " Avais tu reçu des messages ? Des appels ? L’autre personne devait bien être dans les parages également. Peut être que tu avais drôlement faux, et que tu ne pouvais pas réellement t’en sortir seule.

Elle était gentille – que tu te fis la réflexion tout en la contemplant alors que tu gardais le sourire. Même si tu ne l'attendais pas spécialement, toute rencontre était bonne à avoir et puis tu préférais ça à la solitude qui t'avait tenue compagnie jusque là. « C'est vrai ?? Vous avez arrêté ? Ca aurait été amusant de pouvoir en faire ensemble », dis-tu, sans doute trop enthousiaste à l'idée mais danser était ta grande passion. Tu aimais ça que tu pourrais le faire pendant des heures et bien plus encore. Tu pouvais en parler tout aussi longtemps et souvent. Tu taisais souvent le sujet cependant, comprenant bien que cela n'intéressait pas forcément tout le monde. « J'espère que ça vous plaira », annonças-tu avec sagesse, et politesse liées dans une esquisse émerveillée. Tu prenais note du magasin ensuite, hochant activement la tête, les lèvres pincées. « C'est dans le centre ville ? J'irais voir », assuras-tu dans un petit froncement de sourcils, allant jusqu'à noter le nom dans ton téléphone pour ne pas oublier. Sinon t'en serais probablement capable. Ca te permettra de t'organiser une petite sortie pour la prochaine fois. Et plutôt que de penser à ça, ou à manger, tu aurais vraiment dû réfléchir. Tu te doutais bien qu'elle n'était pas là pour toi pourtant il ne te semblait pas logique de soulever l'idée. Tu ne comprenais même pas de quel contrat elle parlait, ne sachant pas quelles conditions tu devais soulever. Ce n'était pas du tout ton terrain. « J'entends très bien », tu mimas un faible air bougon, confuse, jetant quelques regards aux alentours. « Je ne suis pas une agence de publicité », mais tu savais très bien vendre les oreo. Tu clignas des paupières dans un air idiot, laissant le temps de traiter les informations, un son roulant dans ta gorge une fois la situation comprise. « Non, personne », que tu confirmas dans un rire discret mais aussi gêné. Tu te sentais un peu stupide. « Oh non c'est pas grave, ça me dérange pas. Vous êtes très gentille, c'est un plaisir de parler avec vous. Je suis désolée de pas pouvoir signer le papier par contre », tu baissas les épaules, voulant l'aider mais ne pouvant pas faire plus. Tu gardas le silence un instant, l'observant simplement, l'air coupable. « J'aurais dû le savoir aussi, je suis désolée », tu te penchas quelque peu, avec politesse. « Je peux vous aider à trouver la signature », tu observas un peu les alentours. « Vous aviez rendez-vous à quelle heure ? Peut-être que la personne est encore là ? Vous pouvez l'appeler ? », et tu guetteras les alentours pour elle, si elle le voulait. L'idée de la voir s'en aller te rendait un peu boudeuse, tu avais apprécié sa compagnie hors tu ne pouvais la retenir davantage. « On pourra quand même se revoir pour goûter le gâteau aux oreo ? »

" Je n’étais pas danseuse mais patineuse. " Le sourire doux, ce n’est pourtant pas avec joie que tu te remémorais de tout ça. Bien sûr tu avais dansé, mais pour compléter un tout qui entrait dans le patinage artistique, rien de passionnel donc. Contrairement à la jeune femme qui avait ce timbre de voix qui voulait dire beaucoup. "J’en suis sûre “ Que tu ajoutais, déjà impatiente d’être à la prochaine fois et de goûter d’autres merveilles. "Oui on en trouve un peu partout, dans les centres commerciaux aussi normalement. Sinon internet ! " C’était très compliqué pour toi mais tu entendais beaucoup de gens faire leurs emplettes sur ces machines. Une autre chose qui n’était pas facile pour toi, tout comme trouver la personne que tu cherchais dans un café. Cela faisait pourtant quelques minutes que vous parliez comme si de rien n’était, oubliant les quelques petits indices laissés là pour vous ouvrir les yeux. Il avait fallu attendre la conclusion de cet échange pour comprendre. La gêne te prenant avec un petit rire d’amusement, la situation improbable arrivant enfin. Une bonne à raconter à Han Jae. Peut-être que tu n’étais pas capable de tout faire seule finalement. "C’est gentil, vous êtes très gentille aussi. Il vaut mieux, ne signez pas quand vous ne savez pas ce que c’est … il y a plein d’arnaqueurs partout. " Précisas tu pour sa sécurité, la main attrapant ton téléphone. Un clavier connu par cœur qui parcourait en son les messages. "Ah ne vous en faites pas c’est moi la fautive. Vous voyez quelqu’un de seule ? Non attendez vous avez raison je vais tenter de l’appeler. C’est une mauvaise idée de deviner. Même si ça mène à de belles rencontres. " Précisas tu le nez froncé. Un amusement qui se fit plus grand à sa proposition. "Avec plaisir je vais prendre votre numéro pour ne pas oublier ! " Mais juste avant, de passait en revue les messages reçus, le téléphone en main, parallèle au sol, l’oreille proche. "Ah… elle a annulé. " Que tu venais conclure à la suite de son message. "Bon et bien je n’ai rien perdu. " Le rire doux tu venais tendre ton téléphone à la jeune femme. " Vous pouvez entrer votre nom et votre numéro, et oréos, comme ça je me rappellerai. " C’était toujours plus simple. Et puis cette journée avait à la fois surprenante mais agréable, la revoir était donc naturel, comme une sortie entre copine.