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si tu pouvais sortir de ma chambre ▬ raïxnina

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Re: si tu pouvais sortir de ma chambre ▬ raïxnina | Sam 7 Mar - 12:09
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Raï venait de lever les yeux au ciel, il avait regretté ses dires au moment même où ils étaient sortis de sa bouche. quelle bourde n'avait-il pas fait là! mais il jubilait presque de l'entendre le supplier pour qu'il répète et, pour faire perdurer ce plaisir, il feignit de ne pas avoir entendu et vint s'écraser sur la demoiselle pour la bloquer de son emprise. soufflant à son oreille, il savait comme c'était désagréable et lui s'amusait, retrouvait l'âme d'enfant qu'il avait perdue. il souriait naturellement auprès de sa cousine, comme il râlait et criait tout aussi naturellement. il avait l'impression de ne pas faire semblant, de ne pas en avoir besoin. spontané et enfantin, le sourire collé aux lèvres en voyant la réaction attendue de Nina, coincée sous son corps plus lourd que le sien, il continuait son manège et passa ses jambes de part et d'autre de celles de la californienne, se mettant à califourchon sur son corps pris au piège de son alliée; sa couverture. il resserra ses jambes en la voyant se débattre mais le toucher humide dans son cou le prit au dépourvu et il s'écarta légèrement d'elle en s'appuyant sur ses mains, son visage se déformant dans une grimace dégoûtée. eurk! t'es dégueulasse, range-moi cette langue. ordonna-t-il fermement avant de venir frotter la zone contaminée d'une main. il lui lança ensuite un regard noir à sa menace et leva un sourcil, ne pouvant s'empêcher de rire de bon coeur. tu crois vraiment que tu me fais peur? j'ai le matériel adéquate pour couper ce bout de muscle aussi. il avait repris cet air sévère et sérieux, pourtant amusé au fond, il se délectait silencieusement de son pouvoir alors qu'il avait davantage resserré ses genoux contre ce qu'il imaginait être les cuisses de sa cousine. il approcha son visage de celui qu'il lui faisait face, dangereusement et souffla de nouveau sur elle pour la provoquer. alors, tu veux toujours recommencer?

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Re: si tu pouvais sortir de ma chambre ▬ raïxnina | Lun 30 Mar - 23:34
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Plus elle bougeait et plus son cousin refermait ses cuisses sur les siennes pour l'empêcher de bouger. Enfermée dans la couette, elle n'arrivait pas à bouger beaucoup plus qu'en asticot, et bien que son effet langue ai au un petit impact sur Raï qui s'était redressé un peu avec un air dégoûté comme si Nina était la peste en personne -ce qui la fit rire- il n'en calmait pas moins son étreinte. Nina répliqua au regard noir par un regard provocateur et se lécha les lèvres en fixant son cousin droit dans les yeux avant d'articuler chaque mot pour lâcher un « même pas peur ! » en faignant la sur-puissance avant de joindre son rire au siens. Quand il se rapprocha dangereusement du visage de la belle, elle sourit en coin, ne quittant pas ses yeux des siens, soufflant sur ses lèvres « et toi tu continues à souffler, tu me cherches ! en fait cousin... t'aimes bien quand je te fait chier, non? » A ses mots, Nina agit vite et redressa un peu la tête, juste assez pour venir embrasser vivement les lèvres de son cousin, et de laisser retomber sa tête sur le matelas. Son regard passa de la provocation à la confusion mais elle cacha sa bien vite en profitant de l'effet de surprise pour donner un coup de hanche pour le faire bouger -en vain. Elle braya (peut-être un peu trop fort vu l'heure) « si tu bouges pas je recommence ! » en parlant bien sur du contact entre ses lèvres et celles de raï, qui, elle en était sûr, même si il faisait mine de rien, en resterais perturbé, japan style oblige.

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Re: si tu pouvais sortir de ma chambre ▬ raïxnina | Sam 4 Avr - 19:04
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Raï s’amusait visiblement, il prenait doux plaisir à torturer gentiment sa cousine, coincée entre ses jambes. Leurs visages rapprochés, il avait de nouveau soufflé sur sa peau qu’il devinait douce. L’art de la provocation. Un fin sourire au coin de ses lèvres se dessina, pensant que son petit manège allait porter ses fruits. Il connaissait pourtant Nina, il savait que ce genre de paroles n’avait pas d’impact mais l’espoir que l’avancée de cette nuit perturbée par son petit corps joue en sa faveur. En vain. Raï se tendit. La jeune femme sous lui avait dû sentir que la surprise et la confusion avaient traversé le corps de son cousin mais ce dernier resta de marbre en surface, toujours les mêmes traits neutres et peut-être amusés. Déstabilisé au fond de lui, il s’étonnait toujours de l’audace de la californienne, l’amusant pourtant. Le japonais avait beau étudier à longueur de journée le cerveau humain et comment l’homme fonctionne pour mieux le faire fonctionner à sa guise, Nina restait un mystère pour lui. Ce n’était pas tant qu’il ne l’appréciait pas, finalement, l’habitude s’était juste éprise d’eux, les menant dans ce manège sans fin qui les guide à se comporter comme chien et chat jusque la fin de leurs jours. Raï qui était si réfléchi, ne s’était jamais posé de question sur la nature de leur relation et peut-être, qu’au fond, Nina avait raison. Il appréciait qu’elle s’occupe de lui à sa façon. Âme d’enfant oubliée dans les méandres de ses souvenirs perdus. Raï, à cet instant même, faisait ses vingt années.

Le plus jeune emprisonnait toujours le corps de la blonde, un air de défi lui traversant le regard. « Tu joues avec le feu. » et il s’approcha nettement du visage qui lui faisait face avant de dériver vers son oreille pour y chuchoter « Je vais vraiment finir par te la couper. » pour finir par laisser un rire rempli d’innocence et de gaieté lui chatouiller le lobe.

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Re: si tu pouvais sortir de ma chambre ▬ raïxnina | Jeu 16 Avr - 9:10
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Nina et raï en fait c'est comme, j'sais pas, l'écume et les vagues, ou un truc du genre. Divinement violent l'un envers l'autre mais merveilleusement complices. Malgré tout ce qu'on pouvait penser 'eux, ils finissaient toujours par se retrouver. C'est commun, chez les armani, les mots d'amours ressemblaient aux insultes et inversement. Nina ne faisait pas abstraction à cette règle avec ses paroles assez crues et son manque de tact évident, mais Raï le lui rendait bien. Toujours coincée sous le corps du garçon, la californienne ne sciait pas devant les fausses menaces de son cousin et lui rendit avec plaisir son regard provocateur. Elle ne pouvait malheureusement -à cause d'elle-même – ne bouger que la tête, étant transformée en burrito humain, dans la couette. La jeune regarda raï avec un air de défi et prononça avec douceur et sensualité les mots suivant, découpant chaque syllabe en faisant claquer sa langue. « fait le. J'te met au défi darling. » Son coréen grandement faussé par l'accent américain très présent devait ressembler à un quelque chose remplis de chewing-gum, mais sa famille avait finis par réussir à la comprendre. « quoi, tu veux encore que je t'embrasses ? T'as bien aimer ? » Les deux plus jeunes de la maison ne savait apparemment que se parler à travers des défis et des paroles remplis de provocation, mais nina savait que si leur petit jeu s'arrêtait, elle se sentirais bien seule dans la maison. Le visage de Raï étant toujours pencher vers son oreille, la bridée en profita pour tourner son visage et mordre avec douceur la peau du cou qu'il lui offrait sans même s'en rendre compte. Le rire enfantin de raï était clairement communicatif et nina finit par déposer les armes, se contentant de le regarder avec un petit sourire. « tu sais cousin, j'te préfère dix mille fois mieux quand t'es toi-même. »

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Re: si tu pouvais sortir de ma chambre ▬ raïxnina | Sam 2 Mai - 1:05
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Le japonais n’aurait pu se rendre à l’évidence mais la présence de Nina auprès de lui le rendait totalement différent. Ça commençait par un soupir exaspéré, continuait avec des insultes et des provocations pour finir par des rires et un joli vide lorsqu’elle quittait la pièce. Au final, ils étaient comme un vieux couple, ils ne se supportaient pas et pourtant, ils n’arrivaient à se lâcher. Si bien que s’ils n’avaient pas vécu six ans dans la maison avec la même autorité parentale, on aurait pu penser qu’ils formaient le parfait couple. Evidemment, aucun des deux n’aurait pu s’avouer que l’alchimie était bien présente, aucun d’eux n’aurait pu s’avouer qu’ils étaient essentiels à la vie de l’autre.

C’est en relevant la tête, le sourire cloué aux coins des lèvres que Raï aperçut cette lueur amusée et enfantine dans les yeux de sa cousine. Cette même lueur qu’il avait chassée de longues années, la même qu’il ne supportait plus voir. Elle lui rappelait la nature de leur relation, celle qui les avait poussés à être ainsi. Et puis, les mots de la californienne résonnèrent dans son esprit et son sourire se fana, ses traits durs et renfermés redessinaient maintenant son visage masculin. Vingt-ans? Vraiment? Il ferma les yeux un instant, lâcha un soupir presque inaudible et rehaussa son torse pour libérer la blonde décolorée de son emprise, tout en restant appuyer sur ses deux bras, encadrant ces yeux de biche. « Tu veux dire quoi par-là? » Le brun savait déchiffrer ce que les mots cachaient, en règle générale, mais l’exception était lui-même. ‘Toi-même’. Il ne savait ce que ça voulait dire, être soi-même. Comment pouvait-elle alors le savoir? Nina avait piqué sa curiosité et, pour une fois, Raï avait envie de savoir ce qu’elle entendait par-là. Qui était-il vraiment à ses yeux?

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Re: si tu pouvais sortir de ma chambre ▬ raïxnina | Sam 2 Mai - 1:46
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Parfois les relations sont compliquées à définir avec des mots. Les relations sont faites de regards, de douceur, de conneries, de larmes, de rage, d'amour. C'est une explosion au creux du ventre, de l'acide qui coule sur les joues, un pincement au coeur ou un sourire. Parfois, finalement, on devient heureux à deux. Parfois on se déchire jusqu'à la mort,jusqu'à l'extase d'un trou sans fond. Dans ses yeux, Nina s'y perd parfois, comme dans le bleu de l'océan, comme le noir des profondeurs. Il est si compliqué à comprendre mais pour Nina juste des fois, c'est clair. C'est réel, et c'est dans ces moments la. Sauf qu'ils sont souvent bien top courts, comme aujourd'hui, cette nuit ou en une fraction de seconde la joie et a naïveté d'un jeune homme se transforment en une muraille infranchissable, celle qui d'habitude fait face tout les jours. La réaction du brun fit tiquer Nina, qui encore plus qu'avant, se calma et arrêta de gigoter, son regard suivant celui beaucoup plus sombre de son cousin. « Ce que je veux dire ? »

Nina arriva à détendre un peu la couette et sortir ses bras pour passer ses deux mains dans ses cheveux, relevant un peu la t^te pour pouvoir les jeter en arrière et ne plus les avoir dans les yeux. Elle prit le temps de regarder raï, pas sur de la formulation à apporter à sa phrase. « you're weird, bro. » Souvent l'anglais reprenait le dessus sur le coréen approximativement bien parlé de Nina. « Quand tu sourit normalement, quand tu réfléchis pas avant d'agir, de faire quelque chose, de rigoler. Quand dans tes yeux c'est pas un puits sans fond que je voit mais un peu de vie, ta vraie... comment on dit. âme ? » Nina avait ancrer son regard dans celui de Raï, parfois manipulateur, parfois doux, surtout malicieux, peut-être un peu anxieux. « J'aime quand t'es qu'un gosse, raï. Joue pas au grand. » osa t-elle rajouter en marmonnant.



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Re: si tu pouvais sortir de ma chambre ▬ raïxnina | Sam 2 Mai - 2:25
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En quelques secondes, Raï pouvait facilement passer par toutes les émotions. Le sourire vrai, le regard vivant, les traits détendus puis les lèvres pincées, les yeux d’un noir profond, la fatigue durement peinte sur son jeune visage. Enjoué, manipulateur, enjôleur ou bien renfermé. Le japonais contrôlait chacune de ses expressions. Le parfait acteur imaginaire. Mais souvent, c’était ce regard insistant et pourtant si détaché, ces lèvres figées qui ne bougeaient que pour blesser, se protéger, et ces traits indescriptibles, impénétrables. Raï était un lot de contradictions. Raï ne se comprenait pas lui-même. Il aurait aimé vivre comme tout le monde, profiter de la vie, se plaindre quand les choses n’allaient  pas, s’ouvrir aux gens, parler, rire, s’amuser, pleurer, crier, s’exprimer. Mais Raï ne savait pas le faire naturellement. L’effort était toujours présent.

Le jeune homme plongea alors ses yeux perçants dans ceux de sa cousine, écoutant chaque mot avec attention afin d’en connaître tous les sens. Il cherchait l’ironie, la faille. Mais rien. Nina ne se rendait sûrement pas compte de l’impact de ces mots insignifiants mais Raï buvait chacun d’eux. Ils étaient les éléments à la quête de son lui. Son vrai lui. C’était terrifiant et confus. Une violente chaleur l’envahit alors, il se sentait énervé mais son visage ne le montrait pas. Enervé car rien ne se passait comme il l’aurait souhaité. Il se rendait simplement compte que Nina avait raison. Il agissait en sa présence sans réfléchir, sans penser aux conséquences, sans penser à rien d’autre que maintenant, à elle. Nina était l’élément déclencheur de son être et en prendre conscience était quelque chose d’infaisable pour Raï. Il ne voulait l’accepter.

C’est alors que le brun se redressa et s’assit en tailleur sur son matelas, libérant sa proie. Il perdit les mots, la répartie. Mais, doucement, il se mit à rire, moqueur. Les nerfs, sans doute. La fatigue. « Être un gosse ne suffit qu’un instant, il faut grandir pour construire ce que l’on veut. » Il parlait doucement, franchement, il parlait de ce qu’il ne connaissait pas. Il avait l’impression qu’on lui avait volé son enfance, autant que celle de sa sœur. On l’avait façonné à des sourires faux et une intelligence artificielle. Des vêtements tirés à quatre épingles et un cartable bien plus gros que lui. Raï avait appris à grandir à sa manière. « Ne pas réfléchir, vivre de son instinct, rire, s’imaginer que le monde est tout beau tout rose. C’est le déni. Il faut grandir pour comprendre qu’il faut anticiper, être réaliste. Je ne joue pas au grand, tu joues pas à l’enfant. »

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Re: si tu pouvais sortir de ma chambre ▬ raïxnina | Sam 2 Mai - 10:28
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Leur visage sont si proches et pourtant, c'est comme si y'avait l'infini entre eux deux. Comme quand ils discutent, comme quand ils essaient de se comprendre, comme quand ils se disputent. L'infini, le bord de leur trou d'âme, celui qui les enferme chacun dans leur monde, sans pouvoir imaginer un seul instant vivre dans celui de l'autre. Nina et Raï sont quasiment les parfaits opposés. Nina et Raï... Nina et Raï c'est souvent compliqué. Ses yeux océans rencontrent ceux de Nina, qui ne peut faire autrement que s'y accrocher, ne jamais vouloir les lâcher. Raï à cette emprise sur les gens, ce sens de la manipulation qui retourne le cerveau, mais nina elle, nina tout ce qu'elle voit c'est des yeux très beaux, qui cherchent à devenir autre chose. Son cousin la libère et sur le coup, la blonde reste couche, saucissonné dans la couette et n'ose pas bouger. Les mots de Raï étaient juste, et fort, et souvent ces deux mots consistait à lâcher le monstre de peur qui dormait sagement dans le cœur de nina. Elle voulait répondre, mais en se redressant, poussant un peu la couverture, elle leva les yeux vers Raï et s'abstint de parler.

Il allait le faire, il allait parler et peut-être, peut-être qu'il comprendra enfin... mais la désillusion viens bien trop vite avec les mots de son cousin. « Ne pas réfléchir, vivre de son instinct, rire, s’imaginer que le monde est tout beau tout rose. C’est le déni. Il faut grandir pour comprendre qu’il faut anticiper, être réaliste. Je ne joue pas au grand, tu joues pas à l’enfant. » Les mots la frappèrent en pleine gueule pour lui faire voir la réalité, mais par ses tours de magies habituels, Nina secoua la tête et sa force de déni reprit le dessus. Raï essayait juste de lui faire accepter son monde, mais elle refusait catégoriquement. Elle passa ses deux mains libres dans ses cheveux, poussa d'un geste rageur la couette et marmonnant « Tu dis n'importe quoi, raï. c'est pas parce que tu prend le temps de vivre que tu es dans le déni. Je ris, j'aime les gens, j'aime prendre le temps de vivre et juste de m'asseoir là pour regarder le temps passer alors je suis une gamine qui veut pas grandir ? N'importe quoi. » Nina regardait avec insistance le petit pan de couette avec lequel elle jouait entre ses doigts. Elle refusait de relever la tête vers Raï pour le moment. « T'as juste peur d'aimer. »



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Re: si tu pouvais sortir de ma chambre ▬ raïxnina | Sam 2 Mai - 13:10
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Avoir conscience que nos mots peuvent blesser, que le ton de notre voix est finement choisi pour avoir plus d’impact, que notre regard imposant réduisait notre interlocuteur à l’impuissance, était certainement ce que l’on pouvait reprocher au jeune homme. Pourtant, cela caractérisait si bien sa personnalité. Raï n’avait pas voulu être méchant, Raï ne supportait juste pas les gens trop heureux, trop insouciants, trop comme Nina. Raï voulait être malheureux, juste comme il le fallait. Raï savait que le bonheur n’était pas la réalité, que vivre rimait avec souffrance et persévérance. Raï se refusait des pauses dans son existence et c’est lorsque sa cousine lui disait tout ce qu’il ne voulait pas entendre qu’il se refermait davantage sur lui-même. Le japonais ne s’habituait pas à tout ça, à cette légèreté qui planait lorsqu’elle entrait dans la pièce, lorsque son rire cristallin lui transperçait les tripes, que ses yeux cachés par sa joie de vivre lui faisaient se sentir quelqu’un d’autre. Il n’arrivait pas à s’avouer qu’avec elle, tout allait bien, que plus rien n’existait à part sa sale habitude de l’emmerder, son envie de la serrer si fort, de la pousser, de l’insulter, de l’aimer. Raï ne savait pas exprimer ses sentiments à la manière adéquate. On ne lui avait pas appris à réagir en conséquence. Si Raï parlait de déni, il n’avait pourtant pas conscience du sien.

Un fin sourire se dessina au coin de ses lèvres lorsque Nina prit la parole. Elle ne comprenait pas. Elle ne comprendrait certainement jamais. Comme toujours. Comme tout le monde. Les derniers mots de la blonde lui firent échapper un léger rire, effrayant contraste avec la lueur de ses prunelles, et il leva doucement les épaules. « Tu as sûrement raison. » En effet, il avait très certainement peur d’aimer mais ce n’était que la conséquence de milliers de causes, se dit-il. « Tu as sûrement raison cependant, je me complais à préférer donner une raison à mon existence autre que de me noyer dans des sentiments futiles. Aimer ne me sert pas dans l’exercice de mes fonctions. Aimer ralentit le cerveau et la vie. » Raï avait les yeux rivés sur Nina, il la regardait réagir à ses dures paroles, il la regardait comprendre qu’il était en train de se confier à elle sous forme de reproches muettes. Si elle voulait aimer, rire, prendre le temps de vivre comme elle le disait, il ne pouvait que l’admirer et comprendre. Néanmoins, rien de lui ne pouvait concevoir cette idée. Du moins, ne le pouvait plus.

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Re: si tu pouvais sortir de ma chambre ▬ raïxnina | Lun 8 Juin - 1:05
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Nina refusait simplement d’essayer, ne serait-ce que essayer, de comprendre ou venait en venir son cousin. Dès que la conversation tournait en négatif, que se soit avec lui ou n’importe qui d’autre, nina faisait l’autruche et faisait celle qui ne comprenait pas. Elle ne voulait pas l’entendre, pas le comprendre. La réponse, si calme, de raï la perturba, et elle releva enfin les yeux de son pan de couette. Ses yeux vinrent fixer ceux de raï alors qu’il reprenait la parole. Plus les mots la frappaient en plein visage, plus nina se renfermait, comme dans sa bulle. Son sourire avait totalement disparu, sa légèreté aussi. Elle avait mal au cœur et c’était entièrement de la faute de raï. « t’es en train de me dire que tout ce qui t’importes dans la vie, c’est ton travail ? » nina finis par se lever après avoir observer, analyser les yeux de son cousin pendant de longues secondes. « wow. T’as bien été formaté raï, bravo. Mission réussie. » Lâcha t-elle en le regardant, presque avec pitié, presque avec tristesse. « L’amour raï, l’amour c’est peut-être pas… définissable avec un début et une fin concrète, avec une trame prêt e à l’avance. Avec l’amour, tu ne peux pas jouer. Mais c’est loin d’être futile. C’est le seul sentiment qui mérite qu’on le vive, et qu’on l’apprécie. » Sa voix s’était cassée sur la fin. Elle le regardait comme si il y avait un monde entre eux deux. Monde qu’il y a. Frontière, mur, précipice, tout ce qui est possible d’édifier pour les séparer. Tout ce que, au fil des années, avait réussis à rétrécir, se renforçait parfois, par moment, comme ça, et redevenait un gouffre d’intolérance, et d’incompréhension. Ils ne s’écoutaient pas parler. Ni l’un, ni l’autre ne comprenait les appels au secours, la détresse, l’envie d’essayer l’autre. Nina détourna les yeux de son cousin, fit les quelques pas qui la séparait de la porte, l’ouvrit et éteignit la lumière en même temps et… « bonne nuit. » quitta la chambre sans demander son reste.

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Re: si tu pouvais sortir de ma chambre ▬ raïxnina | 
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