« Hey », que tu dis doucement, l'esquisse fine, les pupilles posées sur lui dans une attention qu'il gardait, peu importait le passage autour de vous. « Tu vas bien ? », demandas-tu lentement. Les doigts massant distraitement ton épaule, ton attention se décala enfin pour observer les alentours. Il y avait tant de passage par ici à chaque fois que tu risquais presque de te perdre dans la foule. Presque. Tu souris à quelques visages qui passaient, te courbant quelque peu pour les saluer avec politesse, remerciant d'autres personnes pour leurs mots encourageants et gentils qu'on venait te souffler. « Ca allait le cours ? », que tu lui demandas encore, te dirigeant ensuite vers la cafétéria. Tu appréciais pouvoir partager ce genre de moments avec ton cousin. Un moment de pause et de repos dans un emploi du temps parfois surchargé. Et c'était agréable d'avoir un bout de famille à tes côtés. Même si tu ne connaissais pas encore tout de lui tu l'appréciais énormément, et il savait t'offrir un moment agréable entre deux instants plus énergiques et rapides. Il savait t'écouter, te conseiller, te faire sourire et rire. Il savait te faire oublier que parfois tous les regards étaient braqués sur toi, observant tes moindres mouvements. Et tu te sentais étudiante ordinaire avec lui. « Comment vont tes cactus ? Tu as encore tes cactus au moins ? », tu levas les sourcils dans un air intrigué. « Yong m'a fait peur il y a quelques jours mais finalement il va bien », tu parlais de ta plante comme si tu parlais de ton enfant. C'était un peu le cas. « Quelques fans m'ont donné de bons conseils. Je me demande s'ils font des recherches exprès pour moi ou s'ils savent vraiment tout ça », articulas-tu doucement, songeuse, attrapant un plateau. « On a de la chance il y a pas mal de place », murmuras-tu, souriant encore à quelques étudiant.e.s qui passaient.

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Le regard perdu il trouva enfin un point d’ancrage sur celui de ta cousine, le sourire venant doucement étirer tes lèvres. “Hey, ça va et toi ? “ La main se perdant quelque peu sur son crâne tu détournais ton attention, tout comme ton regard vers ceux qui la saluaient. Une source étrange de reconnaissance dont tu n’avais pas l’habitude. Elle n’était pas une simple cousine, mais une idole. Ceux qu’on reconnaissait, qu’on pourrissait ou qu’on aimait. Un principe que tu ne comprenais pas trop, suivre le moindre fait et geste de cette personne la rendait-elle plus accessible ? Le regard les analysant un instant, tu revenais vers elle à sa question, soudainement de nouveau dans la conversation. “Oui comme d’habitude et toi ? Cours, entraînements.. autres ? “ Tout ce qui rentrait dans son emploi du temps, comme on forçait avec une valise déjà pleine. Tu peinais à comprendre tout ce qu’elle faisait. En apprendre plus sur elle était toujours un plaisir quand bien même vous ne vous connaissiez pas tant que ça. Son apparition avait été étonnante mais bienvenue. Relier ta famille chinoise et ta vie ici était toujours un moment fort et pourtant encore mal vu par tes grands-parents. Les yeux s’ouvrirent un peu trop, comme pris en flagrant délit. Les plantes et toi.. “ Hm… te moque pas.. ils sont morts. “ C’était plutôt un rite funéraire qu’il fallait faire. “ Du coup j’ai plus, enfin si j’ai une plante grasse.. pour le bien de mes bébés. “ C’était le faux vendeur qui te l’avait dit et tu le croyais. La surprise passée tu ne pouvais cependant comprendre cet attachement à ces êtres qui ne parlaient pas, qui ne bougeaient pas, et qui te faisaient passer pour un méchant ! Le plateau dans les mains tu le remplissais en continuant cette conversation pour des moins intéressantes. “Dans les deux cas ça te permet de faire des découvertes. C’est pratique. “ Ton truc c’était d’aller sur des forums, mission parfois laborieuse tu ne pouvais qu’envier ces interventions. Une fois ton plateau et le sien remplis vous vous installiez et c’est une fois ton popotin assis que tu soupirais doucement. “Oui.. ça change. Parfois je suis obligé de me mettre avec des gens que j’aime pas. “ On ignorait toujours la raison, mais tu ne l’aimais pas. Elle était seule mais tu l’englobais dans un tout plus grand que toi. “ Ça se passe bien la vie de célébrité ? J’ai pas besoin de noter quelqu’un sur mon death note ? “ Oh que ce carnet devait être incroyable. Quand bien même tu rigolais, tu avouais en vouloir un, quand bien même tu n’en aurais aucune utilisation. “ Ce n’est pas un problème de venir manger avec moi ? Dans une cafétéria remplie ? “ Tu n’étais pas au courant de tout, mais pas débile au point d’ignorer qu’un scandal était si vite arrivé.

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« Ca va bien merci », que tu dis dans un mouvement du visage, le sourire léger, la main polie et la frimousse arborant une expression qui l'était tout autant. Tu ne devais pas paraître trop épuisée, pour l'image. Parce que ça inquiétait les fans, aussi. Certains du moins. D'autres s'en fichaient un peu, voulant apercevoir ta bouille partout, tout le temps. « Ca allait. Un peu long sur la fin mais ça allait », tu émis un léger son amusé, le sourire discret tout en bougeant les épaules. Parfois tu adorais les cours, d'autres fois tu les trouvais trop longs – et tu supposais que c'était la même chose pour tout le monde. Parfois tu voudrais juste retourner au dortoir et dormir et d'autres fois tu aimerais pouvoir t'entraîner au lieu de traîner ici. Tout dépendait de la journée et de ta motivation au réveil. Mais tu appréciais grandement tes études car le sujet t'intriguait grandement et que si un jour ta carrière d'idole devait s'arrêter, tu aimais te savoir à l'abri. « Quoi ? », que tu dis, clignant des paupières en lui jetant un regard confus. Comment des cactus pouvaient-ils mourir ? Tu fronças un peu les sourcils avant de pouffer, croyant à une blague. Blague qui n'en était pas une. Un faible « Oh » entre les lèvres tu lui offris une frimousse gênée et désolée. « C'est important d'avoir au moins une plante chez soi », affirmas-tu, tentant d'éviter de parler des cactus perdus au combat. « Oui c'est ce que je me dis », que tu lanças joyeusement, comme s'il avait lu dans tes pensées, le sourire grandissant. « Ah bon ? Pourquoi tu es obligé ? », tu penchas la tête, les pupilles vers lui.  Un rire t'échappa à son interrogation suivante et tu secouas la tête. « Aucun nom à noter, t'en fais pas. Je dirais que ça se passe bien oui », tu n'allais pas épiloguer sur les aspects négatifs. « Pourquoi ce serait un problème de manger avec mon cousin ? », tu te redressas un peu, le sourire bien dessiné sur ta bouche. « J'en ai parlé au manager et j'avais précisé dans un live que mon cousin était intervenant à la Yonsei », que tu dis doucement, l'esquisse un peu plus timide. « J'aurais dû te demander désolée. Mais j'ai préféré régler la chose avant que ça ne devienne un problème », tu lui lanças un regard, le sourire discret. « Et puis on reste à l'intérieur de la fac. Si on était dans un restaurant ou un petit café rien que tous les deux, là, ce serait encore plus délicat et compliqué », soufflas-tu. Les fans étaient trop possessifs, parfois. « C'est gentil de t'en inquiéter cela dit », tu lui offris une esquisse, reconnaissante avant de lui souhaiter un bon appétit et de commencer à manger.

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“Tu m’étonnes.. ça fait de longues journées non ? “ Le genre de journée à ne jamais se finir, le genre de semaine à passer sans avoir vu un seul jour passé. Là où rien ne pouvait être ajouté tant tout était surbooké. C’était sûrement une exception ces jours où vous arriviez à manger ensemble, ou bien tu voyais le planning plus chargé qu’il ne l’était. Dans tous les cas ça rendait également les cours plus longs que la moyenne, prenant en compte les moments de repos qu’elle avait en moins. Elle était bien courageuse de suivre les deux, tu n’en connaissais pas beaucoup capable de le faire. En tout cas tu étais là pour remonter ses batteries, avec le peu d’énergie que tu dégageais, avec ce que vous connaissiez de l’autre sans jamais avoir pu grandir ensemble. Malgré les liens sanguins, vous n’aviez découvert ce lien que bien trop tard, rendant vos débuts légèrement difficiles. Mais maintenant tout allait bien, la preuve tu lui avouais ton incompétence jardinière avec la mort de tes pauvres cactus. Le visage coupable c’est tes lèvres qui venaient se pincer doucement cherchant à comprendre encore comment cela était possible. Alors tu comprenais bien l’importance d’en avoir mais tu ignorais comment les conserver, bientôt fiché comme serial killer de plantes. “Je ferai de mon mieux. “ Que tu promettais, les pommettes légèrement rouges. La conversation passant tu partageais son sourire le perdant tout aussi vite en repensant à ce repas houleux. “ Parce qu’il y a plus de place… “ Tu voulais quand même manger assis. Tout comme aujourd’hui tu mangerais assis, en bien meilleure compagnie. Non sans risquer quelques scandales. Les images rapidement détournées tu doutais de tout et tout le monde, au point de sortir les griffes si elle avait prononcé un nom. “Ohh je vois tout est déjà réglé. Ah non ce n’est pas un souci ! Au contraire, tu as bien fait. “ Après tout, c’était sa carrière qui était mise en jeu, elle n’allait pas la risquer. Mais l’enceinte de l’école aidait. Alors pour aujourd’hui, tu supposais que vous pouviez baisser un peu les armes et vous détendre. “C’est normal… c’est complètement idiot de base mais perdre ton job parce que tu parles à ton cousin.. c’est vraiment débile. “ Même si parler à une personne du sexe opposé ne devrait jamais conduire à de la haine. Rien ne le justifiait de toute façon, alors pourquoi continuer ? Les gens semblaient éprouver un malin plaisir à contrôler la vie des autres. Après un rapide bon appétit, c'est tes baguettes que tu plongeais dans ton plat. “ Oh mes deux enfants vont bien, il faudrait qu’on les sorte ensemble. “ Ils étaient bien plus utiles que tu ne l’étais pour recharger des batteries.

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« Un peu oui », osas-tu admettre dans un mouvement léger des épaules, le sourire fin. Mais ça te plaisait comme ça, au moins tu ne t'ennuyais pas, pas vrai ? Tu ne voyais pas le temps passer et même si parfois l'idée t'effrayait presque, tu te disais qu'au moins tu faisais quelque chose que tu aimais. Et c'était le plus important à la fin de la journée, même si la fatigue était parfois trop lourde. Et puis tu n'allais pas te plaindre, tu avais choisi cette vie. C'était le prix à payer, probablement. La mort de ses plantes n'était cependant pas le prix que ton cousin s'attendait à devoir subir à chaque fois, et pourtant. Tu l'encourageais en silence, persuadée qu'il allait trouver la solution pour pouvoir les garder plus longtemps. Au moins une. Tu voudrais pouvoir le conseiller mais tu ne saurais quoi dire exactement. « Ah oui... », que tu soufflas, comprenant mieux. « Tu ne peux pas aller ailleurs ? Dans un café du coin ? », plutôt que de supporter la présence de celles et ceux qu'il n'appréciait pas. Ce serait plus simple non ? Tu restais rarement ici – t'en avais pas souvent le temps ni l'occasion. Aujourd'hui était une chance de partager ce moment avec lui donc t'étais contente d'être là – mais tu te doutais bien que ce ne serait pas le même sentiment si tu avais en face quelqu'un que tu n'appréciais pas. Le repas ne serait pas aussi agréable. « Vaut mieux prévenir que guérir comme on dit. Et vaut mieux s'éviter des maux de tête pour rien », tu ris quelque peu, voulant aussi éviter une haine gratuite, surtout. Tu ne comprenais pas toujours tout ça mais encore une fois, tu ne pouvais pas te plaindre pas vrai ? « Certains l'ont perdu pour bien moins que ça... », susurras-tu dans une petite grimace. T'avais entendu les rumeurs. Les gens étaient juste méchants et tu ne comprenais pas toujours ces règles que vous deviez suivre. Mais tu les suivais. Pour ton bien et celui de tes fans surtout. « Oui si tu veux », et ton regard s'illumina, attentive et intriguée. « Tu as des heures spécifiques ? », demandas-tu, réfléchissant déjà à ton planning. Une partie du moins, celle que tu connaissais à peu près par cœur. « Je peux trouver un moment de libre. Je crois que d'ici quelques temps, ça va se calmer un peu. Je te tiendrais au courant si tu veux et on pourra s'organiser ça ? », que tu proposas, le visage penché. « Je connais une chouette boutique aussi, pour les plantes. On pourra y passer un de ces jours aussi si ça te dit », tu voulais lui trouver la plante parfaite, la seule, l'unique.

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Au moins elle ne tentait pas de te mentir. Pas en face de toi, les yeux dans les yeux. Tu aurais sûrement poser trop fortement ta cuillère sur la table. L'idée n'était pourtant pas des plus plaisante non plus, mais indispensable. Vous étiez habitué à suer fortement pour avoir ce que vous vouliez. Certains travaillaient bien trop pour un salaire qui ne leur suffisait pas, pour des journées à peine passables, dans un travail qui ne leur plaisait pas. Tu supposais donc que vous aviez de la chance, malgré les cernes qui grandissaient à vu d'oeil, du moins dans ton cas, elle, elle restait toujours aussi jolie. La tête jetée en arrière tu tentais le dramatique, la scène qui brisait les coeurs, du protagoniste au bout de sa vie, pas autant que ces pauvres plantes. Le soupire long et bruyant tu te redressais pour lui faire face l'incompréhension sur le visage. “Je crois qu'elles m'aiment pas.  “ Tout comme cette collègue. Mais c'était réciproque. L'idée de ta cousine n'était donc pas mauvaise, mais demandait à TA personne de changer TES habitudes. “ Hm... je verrai.. c'est pas bête. Mais elle gagne. “ Gagner ou perdre quoi ? Si on parlait de tranquillité tu gagnais. Mais peut-être qu'elle ne te dérangeait pas autant que tu le clamais. Les lèvres en avant dans une moue boudeuse c'est la tête qui se secouait d'avant en arrière pour acquiescer. “Vraiment ? C'est fou.. ça fait peur. “ L'anonymat était précieux, presque trop. On s'en rendait sûrement peu compte, l'avarice dans les yeux. Enfin, il y avait plus entrainante discussion, changeant alors complètement de sujet tu souriais tel un idiot à l'idée de ces deux boules de poils qui remplissaient ta vie. “ Hm Hm je suis libre comme l'air je m'adapte à toi. Tu me diras ça peut-être du jour au lendemain aucun soucis ! “ Tu gérais pas forcément bien ton temps, mais tu t'accordais ce genre d'imprévus. Mais le sourire se dissipa à l'annonce de ces fameuses plantes. “ Se sera mon dernier essai. J'ai l'impression d'être un serial killer. Je regarde à droite et à gauche en les déposant dans la rue !  “ Sûr de voir cette vieille dame qui allait secouer la tête au vue de cette énième plante morte de tes mains. Tu l'entendais te dire que tu n'étais pas une personne bien, qui n'allait semer que le chaos autour de toi. T'étais peut-être un peu dramatique. “ Sinon quoi de nouveau dans ta vie ? De beau ? De moche aussi si tu veux ? Ta mère et ta grand-mère vont bien ?  “ Leur visage inconnu dans ta mémoire tu prenais quand même des nouvelles de cette famille qui te rappelait que tout n'était pas un rêve, que tu appartenais à ce pays que tu n'avais pourtant pas chéri assez.

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« Elle gagne ? Tu sais que le perdant n'est pas toujours celui qui perd mais celui qui a la réponse la plus intelligente à chaque problème », tu pouvais comprendre mais il n'avait pas besoin de gâcher ses repas pour ça. « Les fans ne sont pas tous comme ça, heureusement », tu protégeais tes fans en quelque sorte. Il y avait toujours des exceptions, comme partout. Mais tu appréciais réellement tes fans. Ils étaient la raison de ta présence sur scène et sans eux tu ne serais pas aussi loin. Tu ne pouvais pas les perdre pour une rumeur infondée ou une idée trop bête. Tu ne pouvais pas perdre ta place dans le groupe non plus, tu aimais bien trop ton métier. « Je te préviendrais alors. Je te le dirais en avance t'en fais pas », tu ne voulais pas perturber tout son emploi du temps non plus. « Faut pas baisser les bras, tu peux y arriver.. », tu te pinças un peu les lèvres à ses mots ensuite, retenant un rire, la scène bien trop visible dans tes pensées. « Je pense pas que ta voisine va t'appeler pour signaler un crime », tu ris quelque peu. « Pas grand chose, tout est comme d'habitude. L'emploi du temps, les fans, les tournages, les enregistrements, les live... », tu ris une nouvelle fois en levant les épaules. « Elles vont bien oui ! Je les ai eues au téléphone la semaine dernière. Je devrais tenter de retourner les voir ça fait longtemps... Tu pourrais venir avec moi. Je suis sûre qu'elles seront contentes et je pourrais te faire visiter le coin. Et même te montrer mes endroits préférés », comme une gamine qui voulait montrer ses coins secrets, ton sourire se mit à grandir, ton regard pétillant toujours un peu plus, l'espoir y dansant. « Tu voudrais bien ? Et je suis sûre que grand-mère a de super bons conseils pour les plantes », c'était ton meilleur argument ? Oui. « Maman cuisine très bien aussi », tu papillonnas des cils, douce et innocente, les mains jointes alors que tu te penchais vers lui. « Dis oui s'il te plaît ce serait tellement cool, tu trouves pas que ce serait vraiment cool ? », et tu papillonnas encore des cils, pour la forme et le principe. « Il faudrait que je demande à Han Bin aussi si ça le tente un jour », marmonnas-tu alors, songeuse, avant de mimer un sourire un peu plus rêveur.

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