1994 Naissance à Haneda.
1998 Il enfile des patins pour la première fois.
2000 Début des leçons de patinage artistique.
2009 Début des compétitions internationales, il a participé à d'autres compétitions régionales et nationales, plus jeune.
2010 Il a seulement 16 ans quand il devient champion du monde junior, c'est le début de l'ascension.
2014 Première victoire aux J.O de Sotchi. La même année, il quitte le Japon pour aller s'entraîner au Canada.
Fin août 2017 Début du déclin... Il est au sommet, mais la pression est de plus en plus forte. Une blessure l'empêche de prendre part aux compétitions pendant le début de la saison. Il le vit mal. Il se met encore plus la pression, d'autant plus que les prochains J.O son prévus pour février 2018. Ne pas pouvoir s'entraîner affecte sa santé mentale et il est victime de ses premières idées noires.
2018 Deuxième victoire aux J.O. Malgré sa blessure encore fragile, il a tenu à participer au championnat national japonais et aux Jeux-Olympiques. En apparence tout va bien, il est au sommet de sa discipline, mais rien ne va dans sa vie personnelle. Sa cheville a du mal à se remettre, car il a repris trop tôt. La pression est à son comble, son mental est au plus bas, il fait taire la douleur et la solitude avec l'alcool. Il déclare forfait pour les championnat du monde qui arrivent juste après et déclare du jour au lendemain qu'il met un terme à sa carrière sportive. Suite à quoi il se retire complètement du devant de la scène. Yuma quitte le Canada pour rentrer au Japon.
2019 Suite à cette brutale retraite compétitive, on n'entend très peu parler de Yuma. Les médias s'interrogent, les fans aussi, mais il refuse systématique de s'exprimer en public. Ses parents sont présents pour l'aider à se relever. Bien que cela prenne du temps. La pression constante et l'exigence de son sport l'ont épuisé mentalement et physiquement. Sa précédente blessure ne s'est pas correctement résorbée. Son tendon restera fragile à vie. Il craint de ne plus jamais pouvoir pratiquer et cette angoisse qui l'obsède lui remet la tête sous l'eau. Il avait beau vivre de sa passion, il a tout simplement craqué sous la pression, les médecins ont parlé d'un syndrome d'épuisement professionnel, ou plus couramment : un burn-out, couplé à quelques symptômes dépressifs. Ses idées noires reviennent de plus belle et s'il avait commencé à boire un peu avant les J.O pour soulager la douleur de sa cheville, après sa retraite, cela ne va pas en s'arrangeant.
2023 Yuma voit enfin la lumière au bout du tunnel. Après une récente douloureuse rechute. C'est par moment encore compliqué, mais il a réussi à s'éloigner suffisamment de ses démons pour tenter d'aller de l'avant. Depuis la rentrée 2023, il est professeur en STAPS spécialité patinage artistique à la Yonsei. Il s'est toujours refusé de devenir coach par crainte de se retrouver à nouveau dans le monde des compétitions. Il a longtemps envisagé de définitivement raccrocher ses patins, mais il n'a jamais pu s'y résoudre et... Il a dédié toute sa vie à cette discipline, il dit souvent qu'il ne sait rien faire d'autre.

Yuma vit dans le passé, constamment. Les compétitions ont réduit son envie de patiner à néant, pourtant, il se surprend parfois à regretter cette époque… Il aime le challenge, l’adrénaline. Ce qu’il retrouve rarement désormais. Néanmoins, il a coupé tout lien avec le monde de la compétition sportive. Il a eu plusieurs proposition pour devenir coach, il les a toutes refusées. Ce qui ne l’a pas empêché de devenir professeur, mais… C’est différent. Il ne travaille qu’avec les étudiants de la Yonsei qui ne font pas tous de la compétition à haut niveau. Yuma a encore une relation délicate avec ce milieu. Il n’a jamais pu se résoudre à rayer le patin de sa vie même si ce sport lui a apporté autant de bonheur que de malheur.

Avec ses étudiants, Yuma se révèle être un professeur exigeant. Il les pousse à se dépasser pour qu’ils affrontent leurs pensées limitantes et leur appréhension. Cependant, il a pour mot d’ordre d’être bienveillant et à l’écoute. S’il peut parfois tenir des propos qui peuvent déplaire, Yuma ne sera jamais humiliant, ni gratuitement méchant. Parfois, c’est simplement pour secouer ses étudiants s’ils se reposent trop sur leurs lauriers ou s’ils ne mettent pas assez de bonne volonté. Le patinage artistique est un sport qui demande de la rigueur et de l’implication. Il lui est déjà arrivé de dire à un étudiant qui ne faisait aucun effort que cela ne servait à rien qu’il vienne si c’était pour lui faire perdre son temps. Yuma reste toutefois un professeur impliqué. Il y a une différence entre ne pas réussir à faire quelque chose et ne pas faire le moindre effort pour y parvenir. Il répondre toujours présent pour la première catégorie, il sera bien plus sévère avec la seconde.

Ceux qui ont connu Yuma avant qu’il n’arrête définitivement les compétitions vous décrirons un jeune homme avec le sourire, toujours prêt à rire, à taquiner ses amis, les pieds sur terre malgré son impressionnant palmarès. A partir du moment où il a raccroché les patins, quelque chose a changé. Il a coupé les ponts avec certaines personnes qu’il côtoyait quand il s’est retiré du devant de la scène. Son sourire a perdu en sincérité. Aujourd’hui encore, il tente de se cacher derrière un masque qui ne reflète pas ce qu’il ressent en réalité. Il lui arrive de se poser des questions et de se demander s’il a réellement envie de continuer à patiner… On peut dire qu’il traverse une longue période de doute, qui dure depuis plusieurs années. Désormais, Yuma est plutôt taciturne. Il n’est pas timide, mais il s’économise. On pourrait le juger peu avenant de prime abord, mais il se montre toujours attentif si on l’aborde. Il fait preuve d’un grand calme, c’est bien rare de le voir s’énerver et quand l’envie de répliquer se fait trop pressante, il préfère une pique bien placée plutôt que de s’agacer. Avec certains proches, Yuma retrouve son côté blagueur et joyeux, mais ces moments sont encore rares.

Yuma est déterminé, « abandonner » ne fait pas partie de son vocabulaire et il essaie de transmettre cette façon de penser à ses étudiants. Quand il patinait en compétition, il était obsédé par la première place et la peur de l’échec. Alors, il essaie aussi de leur apprendre à préserver leur santé mentale, c’est le plus important, il en est persuadé après tout ce qu’il a traversé. Yuma sait ce qu’il veut et s’il y a bien un truc dont il ne manque pas, c’est d’assurance. L’une des seules choses qui peut lui faire perdre ses moyens, c’est d’évoquer sa carrière passée. Il s’agit de son ultime talon d’Achille. Les regrets sont légions et les fantômes du passé le hantent encore. Il déteste d’ailleurs avoir à regarder ses anciennes performances.

Il se bat toujours contre ses démons. Il y a quelques années de cela, il a commencé à endurer la pression et la solitude avec quelques verres, jusqu’à ce que cela devienne une habitude coriace. Ses proches l’ont beaucoup aidé avec cette dépendance. Il a parcourut un long chemin vers la guérison, mais il a encore des faiblesses. C’est une facette de lui qu’il essaie de cacher, surtout pour le bien de son image de professeur. Yuma est très discret sur sa vie privée. Pendant un long moment, personne n’a jamais su ce qu’il devenait quand il a décidé du jour au lendemain de mettre un terme à sa carrière. Sa santé mentale est encore fragile. Il lui arrive d’avoir des moments de « down » assez violent où ses idées noires lui reviennent. Il est toujours suivit psychologiquement et prend un traitement pour atténuer leur impact dans son quotidien.

Yuma déteste la solitude. Il s’arrangera toujours, sans forcément le faire exprès, pour être dans la même pièce que quelqu’un d’autre. Il a beaucoup été seul par le passé. Le succès apporte la solitude, il était entouré pendant les compétitions, il avait de nombreux amis, mais quasiment tous patineurs, alors lorsque les compétitions étaient terminés… Il n’avait plus personne. Cette solitude a entretenue ses idées noires. Son esprit était son pire ennemie quand il se retrouvait seul dans ces moments-là. Inconsciemment, il a peur que cela recommence. Les seuls moments où être seul ne le dérange pas, c’est sur la glace. Pour compenser la solitude qui le suit chez lui, il a adopté un chien en arrivant en Corée du sud, Masaru, un samoyède.

Côté coeur, Yuma a déjà eu des histoires par-ci, par-là, avec des hommes comme avec des femmes. Cependant, on lui a toujours reproché de préférer sa carrière au reste... Ce qui n'a jamais été complètement faux. Il n'a jamais eu assez de temps à consacrer à une véritable histoire sérieuse, si bien que toutes ses relations ont finit par s'étioler et on a toujours finit par le quitter en bon ou en mauvais terme. Ce n'est jamais lui qui a rompu, il ne s'en souciait pas assez et n'avait d'yeux que pour les médailles qu'il pouvait remporter.