Tu n’as peut-être pas les moyens d’aller à la salle de sport, cela ne t’empêche nullement de t’entraîner régulièrement. Le sport est une véritable échappatoire pour toi, cela t’aide à canaliser tant bien que mal tes émotions. Heureusement que dans Seoul il y a des espaces aménagés et gratuit de surcroît, c’est bien pratique pour les gens pauvres comme toi. Et sinon, tu as aussi toujours l’option de juste aller courir dans les parcs, option pour laquelle tu as opté aujourd’hui. Tu as travaillé une bonne partie de la nuit, il est très tôt en ce dimanche matin et si tu n’as pas l’énergie pour de la musculation, tu ne veux pas pour autant renoncer à ton sport quotidien. Une fois ta course achevée, au programme, douche et rejoindre les bras de Morphée, pour quelques heures de sommeil bien méritées. C’est vrai, tu aurais pu aller t’entrainer après avoir dormi, seulement, tu as pas mal de boulot à faire pour tes cours à l’université, et un cours de guitare à dispenser, pas le choix donc pour toi que de le faire avant de te coucher.

Cela fait près de trois quart d’heure que tu cours, il est temps pour toi de rentrer dans ton petit studio miteux. Sur la dernière partie de ton parcours, tu traverses un petit parc très agréable, à ce moment-là, tu arrêtes ta course pour finir en marchant tranquillement, tout en étirant, histoire d’éviter les courbatures inutiles dans quelques heures. Tu n’as pas fait dix pas dans le parc, que tu remarques un chien qui s’approche de toi, tu accélères le pas. Non pas que tu en as peur, loin de là. Bon c’est certain, tu te méfies un peu, tu ne le connais pas cet animal, on ne sait jamais. Non, ce qui t’embêtes le plus, c’est ton allergie assez sévère. Toi t’adorerais pouvoir en avoir chez toi, pouvoir les caresser, jouer avec, mais c’est à tes risques et péril. – Désolé, je ne peux pas jouer avec toi. Tu accélères encore un peu, mais le chien semble têtu, joueur aussi, à sautiller près de toi et vouloir t’accompagner à tout prix. – Aller, va-t-en. Tu fais un léger geste de la main pour lui faire comprendre de partir, sans lui faire peur. Tu zyeutes autour de toi – Il est où ton maître ? Le parc est relativement vide à cette heure matinale, mais tu finis par apercevoir une jeune femme non loin, tu en conclu qu’il s’agit probablement de la maîtresse de cette adorable bouille qui te suis depuis plusieurs mètres. Tu t’arrêtes finalement, permettant à la personne d’arriver à votre niveau et de récupérer son chien, qui aurait probablement continuer à te suivre encore si tu avais poursuivi ta route. T’essaie malgré de le garder à distance, mais sans grand succès. – Voilà, tu es content ? Tu t’autorises une très légère et surtout très rapide caresse du bout des doigts sur le haut de son crâne. Si tu pensais que ça le contenterait, c’est tout le contraire qui se produit, et l’animal t’en réclame plus encore. Tu recules de quelques pas, priant intérieurement que la jeune femme arrive rapidement jusqu’à vous pour éloigner son chien de toi. Ça te fend le cœur de réagir ainsi, mais tu n’as pas trop le choix.

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