sombre


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Back in time [Pv Lana]

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Back in time [Pv Lana] | Sam 30 Aoû - 0:09
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Lana &  Ji Ho ❥ " Le feu de notre passion... Il brûle encore en toi? "



Les jours s’enchainent, se ressemblent et une fois encore, je me demande pourquoi je suis toujours là, pourquoi j’ai la santé, pourquoi je continue inlassablement à me perdre dans le vice, l’alcool, le sexe, les mauvaises fréquentations, les bagarres de rue, mon quotidien me fatigue… Parfois j’ai juste envie de me poser un instant, de réfléchir, de faire le point mais… Lorsque j’ai un peu de temps comme c’est le cas ce soir… je choisis la facilité. Supprimer les mauvaises personnes de mon répertoire, ranger le studio miteux dans lequel j’habite, reprendre contact avec l’une des rares familles d’accueils qui mériterait que je m’attarde et pourtant… J’enfile un débardeur… Un jean… me coiffe parce que ce soir, comme je le fais régulièrement, je vais me mettre une mine, je rentrerais aux bras d’une jolie poupée ou bien avec un nez ensanglanté et une fois encore, j’aurais l’impression durant ces quelques instants, d’être enfin le héros de ma propre existence et non plus un personnage secondaire.

Comme d’habitude, afin d’oublier mon statut de gosse sans le sous, je passe au garage, évitant de faire du bruit pour ne pas réveiller mon patron, je repars aux bras du plus beau bébé qui soit : une Ford Mustang rouge de 1969, excellent année n’est-ce pas ? Et je ne parle pas uniquement automobile. Autoradio à fond, j’arpente les rues sous les regards envieux de ceux qui pourtant doivent gagner en un mois ce que je gagnerais en un an. Peu importe, laissez-moi être le roi pour redevenir demain un vanupied. Je me gare à l’emplacement VIP, je sors et ne fais pas la queue, mes lunettes de soleil Prada acheté 500 Wons à Chinatown sur le nez, je toise les gens de haut alors que le videur m’ouvre la porte, me souhaitant une bonne soirée. Je lui souris et m’avance, cherche une table des yeux… Non… pas pour me payer une bouteille… je n’en ai pas les moyens… Le principe pour paraitre cool quand tu n’as même pas de quoi t’offrir un coca c’est de partager… Ou plutôt de s’incruster sans que cela ne se remarque. La base ? Chercher une fille seule qui soit, attends ses amis, soit déprime et se la jouer type différent des autres qui ne cherche qu’à passer le temps en attendant ses propres camarades de soirée.

On reste cool, on regarde sans dévisager et… Pigeonne en vue ! Une jolie blonde qui s’est mis à l’écart, qui toise son monde, c’est la personne idéale. Je m’avance alors, dansant quelques instants sur la piste avant de rechercher son regard tandis que je me déhanche sur le dance floor. Une fois ? Non… ça fait le type en manque… Il faut que ce soit insistant et ça sera bon. Une quatrième fois ? Allez ! On est bien. Je sors lentement, contournant la piste pour m’approcher de sa table. Bien évidemment, je ne m’assois pas, ça fait raccroc. Etre un pic assiette ce n’est pas donné à tout le monde. Ainsi, je la fixe et lui fait un joli sourire avant de murmurer lentement.

« Bonsoir, je peux m’assoir ? »

Toujours demander l’autorisation mais ne surtout pas attendre bêtement, il faut et c’est une autre de mes bases, expliquer la raison de votre soudaine venue sans passer pour un gros lourdaud. Je la fixe et lui sourit, regardant son verre vide et attrapant la bouteille par le cul pour la lever comme le ferais un serveur d’un grand restaurant et remplit son verre avec une certaine classe puis murmure, toujours en souriant.

« Je ne vais pas te demander ce que fait une aussi jolie fille toute seule parce que tu dois y être habitué… Et puis ça fait cliché non? Disons simplement que j’ai envie de voir si je suis doué en serveur alors vu que t’es la seule qui pourra surement me donner ton avis, me voilà ! »

Un petit peu d’humour ça ne fait de mal à personne et c’est comme ça que j’agis. Oui je suis un gros macho habituellement mais il y a des règles… D’abord le regard puis l’humour… Pour le reste on verra. Actuellement je n’ai pas spécialement de vue sur cette très jolie demoiselle, disons juste que j’ai envie de boire à l’œil… Et puis au vue de sa manière de s’habiller… Elle ne doit pas vraiment avoir des soucis d’argent. Je suis une sorte de Robin des Bois, je dépouille les riches pour tout redonner aux pauvres… Enfin… A moi… C’est pareil n’est-ce pas ?

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Re: Back in time [Pv Lana] | Sam 30 Aoû - 12:47
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« Au fait, papa, je voulais te demander... » Pas le temps de terminer ma phrase que déjà je me retrouve coupée en plein milieu : « Papa ? » Je connais bien ce ton, moitié glacial moitié méprisant, dégueulasse au possible et horripilant à souhait. Depuis que j'ai découvert qu'il n'était pas mon père, je n'ai plus le droit de l'appeler comme tel, à part lorsque nous sommes en public, pour conserver l'image de jolie petite famille parfaite. Malgré moi, malgré le fait d'avoir toujours gardé une certaine distance avec mes parents, et surtout malgré le fait que l'amour n'ait jamais eu de quelconque place entre nous, je dois avouer que ça me fait mal au cœur. Tellement mal au cœur que je me suis récemment bougée pour aller faire un test ADN, histoire de savoir s'il ne m'avait pas menti dans le seul but de me blesser, allez savoir... il en serait capable, je le sais. Et au fond, peut-être que j'aurais préféré ça. Parce que ça blesse, d'apprendre qu'on a vécu dans un mensonge aussi gros pendant de si longues putain d'années. Mais je m'y fais, après tout, ce n'est pas comme si j'avais réellement le choix. Je sais que quoi qu'il arrive, il faut rester fort. Ou au moins faire semblant de l'être. Surtout lorsque l'on a une place comme la mienne, et que l'on est si attaché à son dortoir. Les pyobeom sont devenus ma véritable famille, il est hors de question de les décevoir. Alors je traîne mon lot quotidien : je fais semblant d'aller parfaitement bien. Bang Lana, souffrir ? Que dalle, tu déconnes. Cette nana a toujours le sourire, une vie une or et tout ce qu'il faut pour être au summum du bien-être... prétendre, je suis douée pour ça.  Le mensonge, j'en ai carrément fait un art, et croyez-moi sur paroles, je suis plus que créative dans ce domaine. Sans rire, on devrait me décerner un prix, ou quelque chose comme ça.

Mais pas ce soir. Ce soir, c'est la catastrophe : ma conversation avec mon (faux) père n'aura duré très précisément que... deux secondes et demi. Haut les cœurs, il y a un nouveau record à battre ! Énervée à vitesse grand V, je me suis empressée de lui raccrocher à la gueule avant de noyer mon portable au fin fond de mon sac Chanel, un adorable petit chou noir verni acheté avec la fortune personnelle de ma sœur, comme toujours. Cette nana m'entretient, je le sais bien, et ça me va parfaitement. Après tout ce qu'elle a pu me faire vivre... oh bien sur, à l'écouter, c'est moi la connasse des deux. Mais vous pouvez me croire sur parole, j'étais prête à l'aimer, lorsqu'on était gamine... et puis je me souviens de toutes les crasses qu'on a pu se faire. Tout en haut du podium, cette fois où elle a fait les yeux doux à nos parents pour qu'ils dégagent de la maison Ji Ho, à l'époque un type en lequel j'avais énormément confiance, qui me faisait rire comme personne, qui se bourrait la gueule avec moi et... mon amour de l'époque, vous l'aurez compris. Le premier, puisqu'il est probablement important de le mentionner. Aujourd'hui les années ont passé – six ans, très précisément – et je me bourre la gueule toute seule. Voilà l'avancée des choses. Parce que non, ne croyez pas que je suis rentrée au dortoir bien sagement. Une petite virée en boite s'impose, de toute façon c'est le week-end, qui reste enfermé chez soi ? J'ai une bonne excuse, et j'ignore les appels incessants des mes potes de soirée habituels, tout particulièrement de ma vice-présidente qui cramerait bien vite la détresse dans ma voix et s'inquiéterait bien trop pour moi.

Et puis c'est bien beau, tout ça, mais un type me fait de l'oeil et mérite peut-être bien que je laisse mes ennuis derrière moi pour quelques heures. Il cherche mon regard depuis plusieurs secondes maintenant, danse comme s'il voulait que je vienne le rejoindre... mais je ne me lève pas. J'attends qu'il vienne, lui, ce qu'il ne tarde pas à faire : « Bonsoir, je peux m’assoir ? » J'hésite entre lui dire de faire comme chez lui et le remballer en beauté. Je suis d'humeur joueuse, comme tous les soirs : il va falloir se battre pour m'avoir. Pour toute réponse, j'esquisse un sourire carnassier en le regardant me servir un verre : « Je ne vais pas te demander ce que fait une aussi jolie fille toute seule parce que tu dois y être habituée… Et puis ça fait cliché non? Disons simplement que j’ai envie de voir si je suis doué en serveur alors vu que t’es la seule qui pourra sûrement me donner ton avis, me voilà ! » C'est ça mec, fais-moi boire, si tu crois vraiment que je ne connais pas la combine... malheureusement je tiens bien l'alcool, et j'ai un avantage sur toi : je sais qui tu es. Ji Ho. S'il pense que j'oublie un visage si vite, il se trompe. Certes, il a bien changé depuis, mais moi encore plus : depuis le régime draconien, puis la coloration, l'air hautain qui c'est accentué... « Arrête ton charabia et assieds-toi. » Si les paroles semblent cassantes, le ton ne l'est pas, et mon sourire non plus : en pleine extase à l'idée de lui mentir, j'imagine déjà sa réaction demain matin lorsqu'il apprendra qu'il a retrouvé, disons, une vieille amie. « Sois honnête, qu'au moins l'un d'entre nous le soit : qu'est-ce que tu viens faire là ? »

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Re: Back in time [Pv Lana] | Sam 30 Aoû - 19:57
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Lana &  Ji Ho ❥ " Le feu de notre passion... Il brûle encore en toi? "



Ne dit-on pas que les hommes préfèrent les brunes ? Très probablement mais… Pour être sincère… En Corée… On n’a pas vraiment le choix. Ainsi, voir une blonde assise seule à ne table, ça attire un peu plus le regard que la jeune femme quelque peu enrobé qui me fait de l’œil depuis tout à l’heure. Pourtant… Moi qui suis plutôt du genre physionomiste, je ne l’ai pas reconnue. C’est assez étrange car si l’on s’asseyait pour boire un verre vous et moi et que vous demandiez de vous parler des femmes qui ont marqué mon existence… Je vous expliquerais qu’elles ont été seulement deux… Et que pour l’une et pour l’autre, ce sont les autres qui ont décidés de notre séparation. Si j’ai aimé l’une plus que l’autre ? Je dirais que lorsque j’ai rencontré Lana, je ne savais pas ce qu’était l’amour, je crois simplement que j’étais bien avec elle, que je me sentais vivant, que j’avais tout simplement envie de passer mon temps avec elle, je souriais souvent à l’époque… Depuis quand n’ai-je pas éclaté de rire sans avoir à me forcer ? Cela fait quoi ? Sept ans ? Elle a du oublier ce frère adoptif qui l’a sorti de son quotidien, qui lui a offert un bref instant de liberté. Elle était brillante, l’une des rares choses qui nous rassemblaient… Je me demande ce qu’elle est devenue. FAC de médecine ? De droit ? Avec des petites lunettes et une jupe plissée ? Pourquoi pas, ça lui correspondrait bien.

Cependant, là n’est pas à la réflexion et à la nostalgie, on est ici pour s’amuser, pour se changer les idées, pour marquer une nouvelle croix sur le calendrier des jours inutiles ou je n’avance toujours pas. Ainsi, dans cette boite de nuit, je fais le show, je cherche un moyen d’attirer le regard de celle que je viens de surnommer Blondie et je crois que j’y arrive quelque peu même si elle ne me rejoint pas danser. Bon, au moins, ce n’est pas une allumeuse, c’est déjà ça. J’ai beau aimer mettre des inconnues dans mon lit, il n’y a rien que je ne déteste plus que la facilité. A mes yeux, l’excitation nait des refus, des plans que l’on invente jusqu’à enfin obtenir un « oui », c’est tout cela qui me plait. Pourtant, si je tente une approche sur ma jolie blondinette, c’est avant tout pour être assis à une table et de ne pas passer pour ce que je suis : Un gamin des rues sans le sous. Ainsi, je m’approche d’elle, lui souris, la salut, lui demande si je peux m’assoir. Elle ne répond pas alors je me décide à lui servir un verre tandis qu’elle me jette ce fameux sourire, celui qui veux tout dire, du genre : « On va voir ce que t’as dans le ventre toi. » Si cela me dérange ? Certainement pas, comme je vous l’ai dit, j’aime la difficulté.

A ma grande surprise, elle me dit d’arrêter ce qu’elle appelle mon Charabia… Et de m’assoir. Woaw… Ok… Cette nana est encore plus blasée que moi… Normalement, quand c’est fait dans les règles, les jeunes femmes apprécient de voir qu’elles plaisent mais chez elle… Non… Pas vraiment en fait… Pourtant… Elle me propose de m’assoir… Paradoxe que ma jolie blonde. Elle me demande alors d’être honnête, de lui dire la vérité sur ce que je fais là. Je la fixe un instant et attrape un second verre sur le bas-côté et me sert sans un mot, concentré sur ce que je fais. J’aime prendre mon temps alors si elle veut une réponse franche, il lui faudra attendre. Pourtant, une fois que j’ai terminé, je lève mon verre pour porter un toast.

« Buvons à l’honnêteté ! »

Grand sourire. Si je me moque ? Quelque peu oui… On est dans une boite de nuit, le repère des voyous, des Rocancourt en herbe, l’endroit ou ceux qui comme moi, n’ont rien peuvent donner d’autres impressions alors… Si elle veut de l’honnêteté, elle l’aura mais elle risque d’être déçue si elle attendait de moi des compliments sur son physique sur lequel, aucun homme normalement constitué ne cracherait. Je la fixe, elle me dit quelque chose mais… C’est trop vague… Une ancienne conquête ? Probablement pas… Tant pis, on a du se croiser ici, rien de plus.

« Je pourrais te dire que ta beauté m’a rendu aveugle et que je ne vois plus les autres ou bien qu’il est anormal pour une aussi jolie fille d’être seul un soir aussi étoilé que celui-là mais… Tu me veux honnête alors… Autant te décevoir tout de suite. Donc… Moi c’est Ji Ho, je n’ai pas un rond, même pas de quoi me payer un coca, je conduis une bagnole grand luxe que j’ai emprunté à mon patron sans lui demander et si je suis là… C’est pour boire à l’œil. »

Je hausse les épaules et sort une clope que je porte à mes lèvres avant de lâcher le paquet sur la table pour qu’elle se serve si elle en veut également une. Tirant une première bouffée, je la fixe et lui fait un grand sourire avant de reprendre.

« Tu vois la fille là-bas ? Elle n’arrête pas de fixer la porte d’entrée… Et le type à droite, il regarde au bar… l’un est venue pour draguer l’autre attend ses amis… mais toi… Tu picoles toute seule alors j’en conclue que tu es là pour te changer les idées… Alors autant parler à un inconnu en lui payant des coups non ? »

J’avais dit ça comme si tout était normal, elle m’avait voulu… Honnête, elle avait face à elle le vrai Ji Ho, celui qui se moque de tout et de tout le monde et qui n’a aucun mal à avouer qu’il est venu aborder une jeune demoiselle juste pour quelques verres gratuits… Bon… Là je suis sorti de mes bases donc il y a deux possibilités : La baffe ou bien… Elle appelle la sécurité… A moins qu’elle ne me rit au nez ? Ah c’est possible également mais après tout… Pourquoi se prendre la tête ? Si je ne lui plais alors j’irais ailleurs, rien de plus !

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Re: Back in time [Pv Lana] | Sam 20 Sep - 1:29
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Il s'assoit comme prévu, ne semble pas irrité par le total manque de respect dont j'ai fait preuve jusqu'ici. Pas de bonjour, pas de vouvoiement comme je l'aurai utilisé en temps normal... mais remarquez, lui non plus ne s'est pas donné cette peine. Il est là parce qu'il me trouve mignonne, bien roulée quoique certainement un peu trop maigre, un point c'est tout. Il est là pour profiter, pour continuer sur sa lancée sans même me reconnaître, et moi... moi je ressasse les jours amers, je me replonge dans cette relation tumultueuse qui m'a pratiquement toujours liée avec Sora, la femme qui je hais le plus au monde, la femme que je déteste le plus au monde. La manière dont elle m'a arraché Ji Ho, sans même s'apercevoir du mal qui me rongeait alors, puis la façon dont elle a continué d'évoluer dans son monde de strass et de paillettes en me laissant seule, sans le moindre regret. Les souvenirs resurgissent, Ji Ho avec : de la passion, je suppose que c'est ce qui qualifie le mieux notre relation d'alors. De la passion... comme je n'en ai plus ressenti depuis, je crois bien. Nous étions encore plus jeunes que maintenant, encore plus insouciants, et malgré nos peines respectives je suppose que nous n'avions encore rien vu de ce que la vie est capable de nous réserver, à nous, pauvres mortels... pendant que je tergiverse à propos de toutes ses conneries pseudo existentielles, étudiante en philosophie oblige, monsieur prend son temps. Je n'ai jamais vu quelqu'un verser un verre aussi long... je compte les secondes malgré moi, éternelle impatiente ; non, la patience n'est pas mon fort dans ce genre d'univers, avec musique et lumière de tous les côtés. Aujourd'hui je veux tout, et je le veux de suite. Un... deux... trois... quatre... verre versé, j'attends toujours qu'il parle, avide d'action. Mais tout ce qu'il balance, c'est un « Buvons à l’honnêteté ! » qui sonne ironique au possible. Étonnée de l'imprévu, me voilà qui explose de rire ; au moins il n'a pas mal pris ma rudesse précédente. Aussi je lève mon verre à la suite du sien et trinque allègrement avec lui, tandis qu'il entame son raisonnement : « Je pourrais te dire que ta beauté m’a rendu aveugle et que je ne vois plus les autres ou bien qu’il est anormal pour une aussi jolie fille d’être seule un soir aussi étoilé que celui-là mais… Tu me veux honnête alors… Autant te décevoir tout de suite. Donc… Moi c’est Ji Ho, je n’ai pas un rond, même pas de quoi me payer un coca, je conduis une bagnole grand luxe que j’ai emprunté à mon patron sans lui demander et si je suis là… C’est pour boire à l’œil. » Je voulais de la sincérité, en voici à la pelle, en mode déferlante, tout d'un coup et débrouille toi avec ça... pourtant mon sourire ne se perd pas, malgré le choc que j'encaisse : voici donc ce que mon amour de jeunesse est devenu. Écumer les boites de la ville avec une caisse « empruntée », rôder autour des jeunes filles comme un loup affamé... voilà qui sent l'existence vide de sens, au moins aussi vide que la mienne, que je m'efforce pourtant tant bien que mal de rendre saine et moins insignifiante. « Tu pourrais dire tout ça, ouais... ça sonne poétique, en plus... et je serai ravie de l'entendre, remarque. Même venant d'un gars pauvre qui n'est à ma table que pour profiter de moi. D'ailleurs, je vois pas en quoi ça devrait me décevoir. Riche ou pauvre, tu sais... on sait tous les deux comment va terminer cette soirée, et je me fiche de savoir si les vêtements que je vais te retirer sont du Yves Saint Laurent. » Il fait son beau avec sa cigarette à la main tandis que mon sourire s'étend : je l'ai déjà dit, ce soir est un soir de jeu, et j'ai bien l'intention de vérifier s'il vaut toujours la même chose au lit que des années auparavant... pour lui avouer qui je suis le lendemain matin, au dépourvu, voire même me mettre à chialer en demandant pourquoi il ne m'a pas reconnue avant. C'est qu'il avait de l'importance, et qu'en plus je sais pleurer sur commande... une vraie comédienne, manipulatrice comme jamais : je me demande lequel de nous deux a le mieux affiné ses défauts. « Tu vois la fille là-bas ? (Je hoche alors la tête en guise d'approbation). Elle n’arrête pas de fixer la porte d’entrée… Et le type à droite, il regarde au bar… l’un est venu pour draguer l’autre attend ses amis… mais toi… Tu picoles toute seule alors j’en conclu que tu es là pour te changer les idées… Alors autant parler à un inconnu en lui payant des coups non ? » Son ton est tout à fait normal, pourtant je surprends une minuscule lueur inquiète dans son regard. Il se dit que je vais lui jeter son verre à la figure, qu'on ne parle pas ainsi à une demoiselle, qu'il a fait preuve d'une morale bien basse ou je ne sais quoi d'autre. Mais qu'il ne panique pas : ce que je veux, c'est la même chose que tout le monde, c'est à dire du bonheur. Le souverain bien, comme on dit... les moyens pour y arriver, les choses qu'on dit pour ça, je m'en tape pas mal. « Oh, si c'est l'argent qui t'inquiète, pas de soucis... je peux largement payer pour deux, sans compter que tu me rembourseras largement cette nuit, pas vrai ? » Au moins mes paroles sont claires, sans ambiguïté aucune. Il peut me trouver abjecte si le cœur lui en dit, j'ai le mérite d'avoir été aussi honnête que lui.  
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Re: Back in time [Pv Lana] | Dim 28 Sep - 21:00
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Il peut parfois vous arriver des moments ou votre cerveau refuse de réfléchir, comme si il vous disait de ne pas faire attention à certaines choses, qu’il vous faut absolument vous concentrer sur vos paroles plutôt que d’analyser les siennes. Je crois que si j’avais été ailleurs, je veux dire dans la rue, à la terrasse d’un café ou bien à la FAC, j’aurais probablement reconnu Lana : sa voix, son sourire, son visage… Je n’aurais pas mis plus de trente secondes mais pas ce soir. Il y a dans ma tête quelque chose qui me fait comprendre que je ne dois pas chercher plus loin… Que c’est juste une cible, une femme qui aura son utilité ce soir, qu’il me faudra courtiser si je veux qu’elle m’offre ce délicieux nectar alcoolisé dont j’ai besoin pour perdre la raison et oublier cette existence pitoyable dans laquelle je baigne, comme si j’étais le second rôle dans l’histoire de ma propre vie. Après, si je joue bien mon coup, je pourrais probablement m’endormir entre ses bras, gouter à ses formes, à son corps, à ses lèvres, à ses compétences… Mais pour l’instant, disons que la jeune femme ne semble pas réceptive. En fait… Elle semble… Ailleurs… Ou tout du moins… Elle semble accepter ma venue mais cherche à me tester. Elle qui réclame l’honnêteté… Qui voit dans ma venue, de mauvaises attentions, je lui offre ce qu’elle veut en célébrant cette vertu au travers de mon verre levé. C’est alors qu’elle perd quelque peu son air froid pour littéralement exploser de rire. Elle trinque alors avec moi tandis que je lui expose ma façon de voir les choses ou plutôt… Les raisons de ma venue à sa table. Je me présente, lui expose ma pauvreté et pourquoi je l’ai choisi elle. Elle ne me gifle pas, tente plutôt de comprendre si j’ai bien dit ce qu’elle a entendu, comme-si elle ne s’attendait pas à pareil déballage. Pourtant, c’est avec ce même calme qu’elle me répond, évoquant ma poésie, elle semble parfaitement assumer le fait que je ne cherche qu’à profiter d’elle. Elle continue et ma surprise ne fait que s’agrandir à mesure qu’elle évoque son manque d’intérêt au fait que je sois riche ou pauvre. Elle me surprend davantage en m’annonçant clairement savoir comment va se finir cette soirée… A croire que cela ne lui fait pas peur, elle semble vouloir préciser son propos évoquant très clairement qu’elle compte bien me retirer mes vêtements à ce moment-là. Ce qui est surprenant c’est qu’elle n’utilise pas le conditionnel, la possibilité, non pour elle ça se passera ainsi et elle doit se douter que cela ne me dérange pas, bien au contraire. Je tire sur ma cigarette tandis qu’elle me sourit… Elle ne plaisante pas, je le lis dans ses yeux.

« Puisque tu m’incites à profiter de toi encore plus que ce que je demandais à la base… Alors je vais suivre ton plan de soirée. »

Oui, j’insiste sur le fait qu’elle m’a très clairement signifiée que l’on coucherait ensemble et pour être sincère… C’est presque elle qui me fait du rentre dedans avec cet air je m’enfoutiste. Du genre « si t’as envie, je suis d’accord mais je ne ferais pas le premier pas. Pourtant, il me faut lui expliquer que je ne l’ai pas choisi au hasard et que de toute façon, je sais sans nul doute qu’elle est seule et que personne ne la rejoindra. Mon raisonnement est limpide, claire, presque impertinent et une fois de plus, elle me répond avec son calme légendaire. A vrais dire… J’ai bien envie de voir ce qu’elle donne au lit… Garde-t-elle toujours cette attitude ? Cela me donne envie d’en savoir plus et là voilà qui remet une pièce dans la machine, me disant accepter de payer pour nous deux et que je la rembourserais ce soir, vous aurez bien compris de quelle façon : en nature ! Le souci, c’est que j’aime être imprévisible alors, sans crier mot, je décale légèrement ma chaise pour me rapprocher d’elle.

« C’est certain… Mais pourquoi attendre ce soir ? Après tout… Ne faut-il pas étudier le dossier de celui qui réclame un prêt ? »

Je la provoque une nouvelle fois alors que ma main se pose sur sa cuisse sans la moindre gène, sa peau est chaude, cela me rappelle quelque chose à tel point que je frémis chose qui ne m’arrive jamais avant de lui faire un sourire puis de lever mon verre pour trinquer à nouveau avec elle.

« Je trinque à celle qui me fait un sacré effet malgré le fait qu’elle semble aussi froide qu’un glaçon. »

Oui, je suis un provocateur mais je crois que cela ne lui déplaira pas. J’ai comme l’impression qu’elle aime les types avec de la personnalités pour tromper son ennui car oui… Il y a quelque chose dans ses yeux qui me fait dire qu’elle et moi nous ressemblons… Peut-être même un peu trop…

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Re: Back in time [Pv Lana] | 
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