Malgré toute les rumeurs, malgré toute les langues de pute, malgré tout ce que les gens nous jalousent, nous sommes là, ce soir, ensemble. Avec un petit geste au pas de la porte, je salue l'ami qui est venu pour sa petite faim et ferme la porte, baissant le rideau. Je me retourne vers le comptoir en levant les bras haut, si haut avec un sourire de bien heureuse sur le visage. ahhhh, je suis fatiguéeeee. dit-je avant de me glisser jusque derrière le comptoir, derrière mon homme qui compte la caisse. Mes mains passent sur son ventre puis sur son torse alors que ma petite tête repose au milieu de son dos. Je ferme les yeux et sourit doucement.

Je me glisse doucement entre la caisse et adam et lève la tête vers lui avec un petit sourire, passe mes deux mains sur sa nuque et me hisse sur la pointe des pieds, lui faisant doucement baisser la nuque. Mes lèvres glissent sur les siennes avec douceur avant de chuchoter avec malice Tu m'offres un gateau ? Mes yeux de biches croisent son regard et je joue avec ses petits cheveux au creux de sa nuque, toujours hissé sur mes pieds.

Y a-t-il des hommes plus heureux que moi ? J'en doute. Ils peuvent bien tout avoir, leurs belles maisons, leurs voitures de sport, leurs vêtements haute couture, tout ça ne m'importe pas. Tout ce que je peux désirer se trouve là, sous mes yeux, sa silhouette découpée par les lumières des néons de notre pâtisserie. Tu est fatiguée ? Vraiment ? Alors que c'est moi qui fait tout le boulot ? Je la regarde d'un air faussement outré, avant de lui sourire tendrement. Je baisse les yeux sur la caisse enregistre, et fait les comptes avant de pouvoir m'ôter ces histoires sérieuses et compliquées de l'esprit. Je dépose la dernière liasse dans le petit coffre fort de l'armoire, quand Eve m'enlace. Je souris bêtement, tellement heureux à ses côtés.

Quand elle passe devant moi je passe mes mains sur ses hanches, me pressant légèrement contre elle, profitant de l'avoir pour moi, rien que pour moi. Nos lèvres se retrouvent, je savoure, comme à chaque fermeture. Un gâteau ? Elle veut un gâteau ? Je passe une main dans ses cheveux, entortillant ses mèches autour d'un doigt, faisant la moue Je ne sais pas si tu l'as mérité ... hm, t'en dis quoi toi ? Ce serait trop facile sinon, de la laisser m'arnaquer.

Alors que c'est lui qui ai fait tout le boulot. J'allais répliquer quand j'ai vu sa mine outré et j'ai juste pouffé de rire en l'approchant. Je ferme doucement les yeux alors que sa main caresse mes cheveux. Puis de sa voix douce mais malicieuse, il me cherche, et j'ouvre les yeux, fixe son regard dans le miens et le visse, ma bouche faisant la mot. are you just kidding me ?. dit-je d'une voix de petite fille blessée, à qui on à enlever son jouet ou sa peluche.

Je me presse un peu plus contre lui et passant mes deux mains sur ses joues puis descendant sur son torse, je me hisse un peu plus haut sur mes petits pieds, ne laissant pas mon regard quitter le siens, mes lèvres murmurant Je le mérite, j'ai été sage, j'ai vendu beaucoup de gâteaux, j'ai fait tout mes devoirs sir... Une de mes mains descend sur la courbe de ses côtes, jouant avec le bas de son t-shirt Dit oui s'il-te-plait, honey...

J'aimais ses moues d'enfants. J'aimais ses expressions de fillette capricieuse. Oh, elle pouvait bien l'être avec moi. Si elle me le demandait, j'étais capable de lui décrocher la lune et de lui apporter les étoiles en bonus. Mais je savais qu'elle n'en profiterait jamais. Je lui faisais entièrement confiance sur ce point. Et sur tant d'autre également. Mh ... who knows ? Bien sûr que je la taquinais. C'était ma façon à moi de l'aimer.

Toi, sage ? Je ris un peu malgré moi, doucement, amoureusement. Mes mains sur sa taille, mes doigts taquinant la peau sous son haut. Je ne sais pas... J'avance d'un pas, la coinçant entre mon corps et le comptoir, venant fourrer mon nez dans son cou, y déposant par la même occasion quelques baisers. Puis je tends la main vers la vitrine dans laquelle se trouvent des cupcakes joliment décorés. Je le présente à Eve, un sourire malicieux sur les lèvres Tu en veux ?. À cet instant précis, j'ignore encore si je vais simplement céder, ou m'amuser encore un peu avant de la récompenser en bonne et due forme, mais faire durer le plaisir n'avait jamais fait de mal qui quiconque.

Ses yeux dans les miens, sa main sur ma peau, la mienne sur sa peau. Je n'échangerais ma vie pour rien au monde, je suis si... heureuse. Ma vie est simple, remplie de belles choses, des problèmes existentielles d'adolescente et des rêves pleins la tête. Pafois j'aime rêver en grand, imaginer ce que je serais en étant tout autre chose que moi-même, mais finalement, j'aime me dire que la vie que j'ai est faite pour moi. Parce que je n'ai peut-être pas la gloire, les amies les plus populaires -et encore, elles sont pas mal- le plus beau des loft de la ville, la plus riche entreprise en héritage, mais j'ai les plus belles choses qu'on puisse avoir dans une vie : la curiosité, l'envie, l'amour et l'amitié.

bien sur que je suis sage ! Le comptoir dans mon dos me fait sourire à demi, et son souffle sur ma peau, ses lèvres dans mon cou me font frémir. Je passe mes deux mains dans sa nuque, jouant avec les petits cheveux qui s'y trouvent et ferme les yeux en savourant ce moment. simple et heureux, c'est ce qui nous caractérise le mieux n'est-ce-pas ? Alors qui se détache un peu et glisse le cupcake entre nos deux corps, je me focalise dessus comme une grosse affamée et relève mes yeux de biches sur lui. Faisant mine de ne plus en vouloir, je caresse ses joues de mes deux pouces et viens déposer un doux baiser sur ses lèvres, m'étant hisser sur la pointe des pieds je te veux toi.... dit-je, murmurant sur ses lèvres. doucement, une de mes mains descend le long de son torse, et sans prévenir, j'attrape le cupcake et me faufile autour de cette grande perche pour me sauver de l'autre côté du comptoir en éclatant de rire. Mes lèvres viennent goûter la mousse sur le dessus et je ferme les eux de plaisir mhhh... c'est trop bon.

On dit souvent que les plus belles histoires d'amour sont les plus tragiques. Suffit de regarder Roméo et Juliette, Tristan et Iseut ou que sais-je. Mais dans la vraie vie, je suis pas sûr que ce soit aussi vrai ... en fait, le plus important dans une histoire d'amour, c'est l'amour justement. Je m'en fous bien mal des issus tragico-dramatiques. Je vivais un véritable conte de fée, et Eve était ma princesse. Même Raiponce, Cendrillon ou que sais-je d'autre ne faisait pas le poids face à elle. À d'autres Sue, je connais ta vrai nature je prends un ton lugubre, en collant mon front contre le sien.

Ses mains, ses yeux, sa peau, sa voix. Ses lèvres sur les miennes. Elle me fait frissonner. Elle sait qu'il lui suffit d'un baiser pour me tenir au creux de sa main... je n'y vois aucune objection. Je me laisse amuser par ce petit jeu, capturant ma lèvre inférieure entre mes deux. Puis elle disparaît. Cette chipie disparaît avec le cupcake en plus. Ow, you ... Je la menace en la pointant du doigt avant de me lancer sur elle. Ma priorité là tout de suite c'est bien de récupérer la pâtisserie, après quoi je porte Eve sur mon épaule en déclarant sur un ton victorieux Tu vas subir la colère du Naked Man !. Avouez, c'est classe comme nom de super héro. Trois grandes enjambées plus tard, je me retrouve dans l'arrière boutique et dépose - avec autant de délicatesse qu'il m'est possible - Eve dans le canapé qu'on y a installé, me couchant à moitié sur elle. Prête à endurer ma terrible vengeance mademoiselle Sue ?

J'éclate de rire, trop fière de moi, jusqu'à ce que monsieur grande perche se jette sur moi, me vole mon précieux et me jette comme un vulgaire sac à patate sur son épaule. Je crie, frappe de mes petits poings son dos et essais tant bien que mal de baisser son caleçon afin de le déstabiliser, éclatée de rire sur son épaule. noooon daaaam pleaaaase. Naked-man, tu crois que tu fais peur avec un surnom comme ça ? Si tu me maltraite je vais le dire à liam, et à ilias, et et et ! dit-je d'une traite avant d'inspirer une grande bouffée d'air en m'écrasant sur le canapé, morte de rire. Son corps contre le miens me fait à moitié m'étouffer. C'est que je suis ridicule à côté de lui, moi, un mètre moins cinq et trois kilos tout mouillé.

Une main sur son poignet tenant encore le gâteau et l'autre sur son torse, je ris nerveuse et réellement amusée par la scène. Oh naked man, grand naked man, please ai pitié de ma petite personne ! je ferais tout ce que tu veux. Adam, adam je te connais si tu.. Mon regard faisait des aller-retour constant entre le gâteau et le regard malicieux de mon amoureux et je ressors mon regard de chien battu fait pas ce que je crois que tu vas faire je t'en suppliiiiiie. j'essais tant bien que mal de me tortiller pour lui voler un bisous.

Son rire résonne à mes oreilles comme une douce mélodie. La rendre heureuse, c'est bien mon but ultime dans la vie. Je ris moi aussi, de bon coeur, tandis que ses petits poings me chatouillent le dos Naked Man ne craint personne ! dis-je avant de lâcher un rire diabolique. Crédibilité ? Proche des zéro je dirais. But who cares ?

Allongée sur elle, elle entrevoit rapidement mes plans. Elle voulait du gâteau non ? J'allais lui en donner. J'étais une homme généreux après tout ! M'enfin, Sue ! Pour qui me prends-tu au juste hein ? D'accord, la tentative pour avoir l'air innocent est un parfait échec. Mais que voulez-vous ? Je n'avais jamais été doué pour lui mentir. Je n'en avais jamais vu l'intérêt de toute façon. Je me penche un peu plus, souriant de plus belle, tandis que je ramène le gâteau près de nous - en dépit de la résistance que m'oppose Eve. Tu voulais du gâteau chérie ? Juste un peu de mousse, là, sur le bout de son nez (je n'allais tout de même pas lui aplatir le gâteau sur le visage). Enfin, un peu ... disons que ça lui donnait des couleurs, à mon amour de petite amie.

Je gonfle mes joues alors qu'il joue à l'innocent, but who cares this one innocent ? noooon ! dit-je en éclatant de rire alors que la mousse touche mon nez, puis encore un peu et un peu plus. Dans un élan de force, j'arrive à relever le haut de mon petit corps, passe un bras autour du cou de mon amoureux et plonge mon nez dans son cou histoire que la mousse aille bien partout sur sa peau. On partage tout nous, c'est ce qui me viens comme argument quand j'éclate de rire et lèche d'un coup de langue ce que je viens d'étaler dans son cou. tu as bon gout. Rire, rire est la meilleure solution face à n'importe quel problème, l'amour est notre remède préférée, notre mélodie.

je me relève un peu, le poussant, passant mes deux bras autour de sa nuque et essais de m'assoie sur ses genoux en pouffant de rire. J'embrasse le bout de son nez et laisse après tomber ma tête sur son épaule gauche (là ou je n'ai rien étalé, rien léché) en fermant les yeux. Quelques secondes passe puis je murmure avec une petite voix d'enfant je peut le manger maintenant?