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[-16] a boy who helps to love isn't a whore.

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[-16] a boy who helps to love isn't a whore. | Dim 22 Nov - 14:48
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Le courant était bien passé entre lui et son client du soir. Tasyr prenait les contrats, officialisait un premier rendez-vous pour être certain de ne rien risquer les fois suivantes, et bien qu'il soit celui que l'on considérait comme un objet, il était avant tout celui qui contrôlait la soirée. S'il le désirait, alors rien ne se poursuivrait, il pouvait de par son grade traîner en justice un homme pour une main mal placée. S'il se sentait prêt, il pouvait  recommencer, franchir les étapes, et parfois même s'abandonner. Il niait tout en bloc à chaque fois, refusait de prétendre à ce titre de marchand de sentiments, marchand corporel. Il peinait à soutenir son propre regard dans le miroir ; mais dans un moment où personne ne l'avait touché depuis des lustres, dans un instant d'égarement où il se sentait aimé pour ce qu'il feignait être, il lui arrivait de céder à la tentation. Une nuit seulement, deux tout au plus, et il rompait ensuite les contrats sans préavis ; aucun attachement, c'était la règle. Souvent, on lui posait cette fameuse question qui brûle les lèvres de chacun et que seule l'éthique peut réprimer « t'es une pute ? ». Non, il aidait seulement les gens à aller mieux, à être heureux, et parfois même, c'était lui qu'il soignait par les actes. Il s'en voulait toujours après, il en pleurait souvent, il s'insupportait ; et toujours il recommençait en prétendant ne jamais avoir sauté le pas à quiconque voulait savoir.

Lim l'avait accompagné une partie de la soirée, présentée comme une nouvelle escort qu'il devait coacher ; mensonge mensonge et mensonge, comme d'habitude. Mais elle n'avait pas supporté cet univers décalé qu'était le paraître primant sur l'être, et avait livré Taz seul à son client du soir, un homme d'âge mûr. Il avait frémit : d'aise, de peur, d'excitation. Si Lim n'était plus là, il craignait de s'abandonner à nouveau à ses démons charnels.. mais qui pouvait le voir et lui en tenir rigueur si ça n'était qu'un instant ? Et comme souvent en ce moment, sous prétexte d'un malheur qu'il entretenait seul, il avait cédé. Peut-être n'était-il vraiment qu'un objet, au fond.

La porte refermée, le bruit de vêtements froissés, le syrien se retrouva rapidement en sous-vêtement, son boxer moulant l'excitation de son corps brûlant. C'était aussi une forme de repentance que de se savoir utilisé, comme s'il avait besoin de n'être rien, de n'être personne, qu'un corps à souiller ; être capable de faire plaisir à autrui en s'oubliant. Dans cet hôtel luxueux de Lotte, il savait qu'il ne croiserait personne de sa connaissance, c'était ce qu'il voulait.
Le corps frémissant, le torse se soulevant avec frénésie à chaque inspiration, chacune de ses plaies de la plus fine à la béante lustrée par la lune et les rideaux mal fermés, il s'installa plus confortablement à califourchon sur le corps de son aîné d'une génération au moins ; sans doute l'âge de son père. Ses lèvres gercées se perdirent dans son cou, redessinant ses veines et ses muscles ; ses fesses plaquées contre ces mains grandes et froides ne firent que renforcer sa hâte. Et il en oublia jusqu'à son nom lorsque le boxer tomba, se contentant de réclamer avec un appétit inhumain et presque faux le contact chaud de leurs corps. Au diable sa vie, sa personne, ses études, ses proches, ce monde, il n'était pas digne d'être quelqu'un ; et là où il se croyait en sécurité dans la chaleur des draps, loin de tout ce qui aurait pu lui rappeler momentanément ce qu'il faisait de mal, il planta ses dents avec urgence dans l'épaule de l'homme en geignant.
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Re: [-16] a boy who helps to love isn't a whore. | Dim 22 Nov - 17:04
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Il est assez grand pour faire ses propres choix. Il est assez grand pour savoir ce qu’il fait. Elle ne veut pas être entrainée dans sa folie. Elle ne veut plus se laisser faire, de cette folie pour laquelle elle s’est éprise. Elle ne supporte plus de de le voir avoir cette emprise sur elle, quoiqu’elle puisse penser, quoiqu’elle puisse avoir le courage de faire, il sait la faire changer d’avis, il sait la convaincre, dangereusement, que son monde vaut la peine. Elle l’a laissé faire, profitant de son amitié pour lui pour la tirer vers les bas-fonds de son impudeur. Elle n’a jamais prononcé de tel mot. Avouer de tel sentiments. Elle s’est toujours contentée de le fuir. Et de l’attirer. De le quitter. Et le laisser approcher. Elle s’est mise à le suivre. A le retenir. Elle s’est mise à le chercher, posant son regard sur cette silhouette qui lui a toujours fait peur, aujourd’hui, elle le regarde avec soulagement. Parce qu’il est là. Là où elle peut le surveiller, non, là où elle peut veiller sur lui. Parce que s’il est prêt d’elle il n epeut pas se faire de mal … Mais ce soir. Ce soir elle a décidé de tourner le dos. De s’en aller pour se protéger elle de la folie de ce garçon qui aurait pu la convaincre des pires folies si elle n’avait pas pensé à Shin de toutes ses forces. Alors quand son corps frêle secoué par le froid remonte la rue, elle se dit qu’elle a tout essayé, qu’elle a voulu le retenir, l’empêché d’aller trop loin. Elle se cache derrière ses faux semblant, elle arrive à se convaincre qu’elle ne pouvait rien faire de plus, elle soulage sa conscience en se persuadant qu’elle ne peut pas diriger la vie du jeune garçon, qu’elle peut le laisser se détruire : sa vie, son corps, son estime de soi, juste comme ça. Parce qu’elle ne peut rien faire pour lui. Depuis quand est-elle devenu si forte pour se mentir à elle-même ? Surement dès l’instant où elle a compris quand c’était qu’ainsi qu’elle pourrait se protéger.
 
Elle serre sa verste contre elle. Elle a froid. Tellement froid. Son souffle n’est qu’une fade fumée blanche qui s’échappe de ses lèvres. Elle se stoppe au passage piéton et elle serre son poing sous sa manche, la jointure douloureuse. Elle déglutit. Fait pas ça Bo Bae … Fait pas ça … se répète-t-elle alors que son pied recule une fois, puis deux. Elle secoue la tête luttant contre son corps, luttant contre son cœur. Son esprit devenant trop faible pour lutter face aux images de Tasyr se perdant dans les bras de cet homme. Elle craque. Elle court. A s’en bruler les poumons ; elle court. Elle rejoint l’entrée du bar pour les voir disparaitre à l’autre bout de la rue. Elle court. Sans ne rien voir autant d’elle. Elle court simplement pour l’arrêter. Elle se dépêche, le froid fait monter des larmes à ses yeux qu’elle écrase sur ses joues d’un revers de main. Elle ne peut pas le laisser faire. Elle n’arrive pas à s’y résoudre. Et toutes les excuses qu’elle se donne sont partie en fumée à l’instant même où la réalité la rattrapé. Elle leur cours après, avec l’impression d‘avoir des jambes lourdes, qui collent au sol. Elle suffoque. Elle a mal à la poitrine, elle se cogne à chaque passant, mais elle court, frappant le sol plus durement de ses talons. Elle redoute la suite, espérant bêtement qu’il le ramène à la station de métro la plus proche. Mais cet hôtel de luxe lui donne la gerbe. Il est magnifique, en total contraste avec sa mine perdue. Les gens la fixe avec dégoût. Essoufflé. Vêtu de fringues abîmée, trop aguichante pour le standing de cet hôtel. Elle fixe Tasyr de loin. Son dos, son visage, son sourire.
 
Il aime cet endroit. Pourquoi l’empêches-tu de rester ?
 
Parce qu’elle ne peut se résoudre à le laisser y perdre un bout de son âme. Elle déglutit et les suit, guettant l’étage auquel l’ascenseur se stop. Elle frémit. 5. Ça sera le 5ème étage. Elle grimpe à son tour dans les étages. Face à toutes ses portes similaires elle a l’impression d’être un mauvais jeu de cache-cache où elle sera la seule perdante. Elle essuie son visage rougie par le froid et reprends son souffle si douloureux et erratique. Elle pourrait toquer, de porte en porte. Déranger toutes ses personnes, sans savoir s’ils refusent simplement de lui ouvrir. Elle pourrait tenter le fameux service d’étage. Elle panique. Et si c’était trop tard ? A croire que sa détresse à ému le destin qui laisse sur sa route une femme de ménage qui pousse un chariot, lui aussi luxueux. Bae, n’hésite pas une seconde et la bouscule maladroitement pour lui piquer son badge et s’éclipse du couloir pour la laisser partir par l’ascenseur. Il lui aura fallu 5 portes avant de trouver celle de Tasyr. Elle déboule dans la chambre sans prévenir. Son souffle lui manque à nouveau mais c’est le stress ; la nervosité. Et s’il ne veut pas partir avec elle. S’il veut se contente de rire en la mettant à la porter ? Devra-t-elle se contenter de ça ? Les vêtements jonchant le sol, elle marche dessus sans faire attention. Le drap négligemment posé sur leur corps la fait frissonner d’effroi. Elle ne sait même pas s’ils sont déjà en train de coucher ensemble … mais la douceur était vraiment de mise dans ce genre de situation … ? Elle en doute, si follement qu’elle en a le cœur au bord des lèvres. Elle n’a pas réfléchit à ce qu’elle dirait, ni à ce qu’elle ferait. Elle reste plantée là, à les regarder, perdu, hésitante, paniquée. Elle finit par tendre la main vers Tasyr et après avoir contrôlé le tremblement de sa voix lui murmure « t’as pas à faire ça … viens avec moi … »
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Re: [-16] a boy who helps to love isn't a whore. | Jeu 26 Nov - 20:04
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Dans d'autres lieux, là où il n'était pas, là où les gens n'étaient pas comme lui, il y avait des personnes que l'on pouvait considérer comme sages et rangés. Certaines dressées à la baguette comme des animaux de foire se contentaient de se lever pour travailler et c'était là la seule aspiration de leur vie. D'autres se montraient plus excentriques dans leur quotidien, allant jusqu'à oser porter quelques vives couleurs dans la tenue stricte de leur routine. A leur opposé se trouvaient ceux que les gens plus contenus pensaient « voyou ». Ceux pour qui les utopies n'étaient ni viables, ni même envisageables ; ceux qui déstructuraient la société par leurs violence d'existence, ceux qui étaient un blasphèmes et un outrage par leur simple présence, qui mettaient mal à l'aise les autres en inspirant le même air, et qui n'avaient pourtant rien demandé. Très peu objectivement, c'était à cette dernière catégorie que Tasyr pensait appartenir. Pourtant, personne ne demande à faire souffrir les autres, ou seulement les plus fous. Et s'ils existaient, personne ne demande à souffrir lui-même, jamais. Ça n'était jamais qu'un amas involontaire de détresse, d'inattention, et d'un besoin excessif d'être remarqué. Voilà pourquoi il était là, pourquoi il était lui, pourquoi il était ainsi : en adolescent délaissé par l'autorité, bafoué par la tendresse, nourri à la violence, il avait implosé puis explosé. C'était un SOS.

Une bouteille lancée à la mer renfermant ses vœux les plus secrets et sincères. Qui pouvait se vanter d'être heureux, et qui même pouvait le prétendre, dans une situation similaire à la sienne ? Lorsque seuls le corps d'un autre se mouvant sous ses hanches et la disgrâce d'une lame dans sa chair pouvaient contenter le sien ? C'était une quête désespérée au plaisir sans souffrance qu'il recherchait par les maux, un paradoxe mené par la faiblesse et la lutte. Lorsque Lim était entrée, Taz avait écarquillé les yeux et esquissé un mouvement de sursaut forçant son bassin à rencontrer avec plus de force celui de son aîné générationnel, leur tirant simultanément un grognement goguenard. Son contrat -il ne le voyait pas comme un homme dans ces moments là mais comme un véritable objet capable de lui faire côtoyer les étoiles et le bonheur le temps d'un instant- visiblement aussi choqué que surpris tentant de s'éclipser en tortillant son corps, le syrien enfonça plus puissamment ses dents dans son épaule pour l'empêcher de s'exécuter. Par pitié, qu'on ne lui enlève pas son bout de paradis si ça n'était pour une étendue plus chatoyante encore. Et au diable les mœurs, si Lim était spectatrice de sa déchéance, qu'elle fasse et comprenne à quel point il était tourmenté.

Il ne savait pas pourquoi elle se trouvait là alors qu'elle aurait déjà dû être bien loin à l'heure actuelle ; peut-être même chez elle à ressasser les souvenirs sous sa couette comme la couarde qu'il l'imaginait être, et pourtant. Dieu seul savait par quelle impulsion, un grognement animal quitta sa gorge pour outrepasser ses lèvres alors que le diablotin repoussa la main tendue avec force. « Dégage, je croyais que t'étais partie. C'est pas trop tard pour le faire. » Il avait appris au long de la soirée ce qui mettait son aînée mal à l'aise, ce qui la troublait, et il avait même cerné ce qui l'avait forcée à fuir. Non content que l'on perturbe sa brève idylle avec une personne qu'il ne reverrait sans doute jamais dès lors que leur ébats se seraient clos, d'un geste vicieux et lubrique, il fit rouler ses épaules pour soulever un instant le drap de sa peau luisante. Ses hanches reprirent un rythme lent mais poussé dans leurs ondulations vers celui de l'autre, et ses soupires se firent plus appuyés, presque exagérés. Il le sentait sous son corps en alerte : mal à l'aise et embarrassé par la situation en laquelle ils s'exposaient tous deux à une femme, l'homme plus vieux tentait vainement de s'extirper en prononçant quelques mots suppliants auxquels l'oriental répondit par un râle sourd et menaçant. Mais qu'elle s'en aille. Pourvu qu'elle s'en aille.

A son plus grand damne, elle ne semblait prête à bouger, et le benjamin de la situation visa plus haut. L'irritation et la gravité enrouant sa gorge dans un même temps que le plaisir noué à l'empressement, il claqua des dents en dardant un regard profond de luxure sur Bo Bae. « Faut que je baise devant toi pour que tu te tires, ou c'est juste que tu veux te rincer l’œil en mouillant ? » Tasyr souffla, délogea l'une de ses mains pour la passer dans sa frange qui tombait sur ses yeux et plaça celle-ci en arrière dans un geste. « Si c'est ce que tu veux. » La vérité était un peu folle, très farfelue sans doute, mais elle était bien là : si l'oriental tenait tant à cet instant charnel, c'était parce qu'il représentait un instant de bonheur qu'il lui était difficile d'atteindre, et l'en priver lui serait fatal, trop dur à supporter. L'interruption de la femme obscurcissait le ciel ; il ne le désirait pas, c'est pourquoi malgré tout et en dépit de la scène atypique, il conservait sous son corps maigre le plus âgé en refusant fermement de le voir s'éloigner. Qu'elle profite du spectacle, puis pourvu qu'elle s'en aille.
D'un geste rapide, le gamin redressa son corps en débarrassant le drap de son impulsion, les paumes de ses mains appuyées contre le torse de ce qui venait indéniablement de devenir un simple objet sexuel. Plus vilement, presque lubriquement, il reprit son déhanché infernal en s'exprimant sans mal sur les ressentis dans l'unique but de mettre à mal la spectatrice involontaire. Puis il souleva le bas de son corps et l'espace d'un instant, il se rassit à cheval sur le bassin de l'autre en poussant plus loin le jeu, écartant ses chairs intimes avec brutalité en forçant l'acte. Sa tête bascula en avant dans un geignement douloureux et Taz remonta sa main à sa bouche pour masquer son mal ; pourtant, il avait toujours trouvé la repentance dans la douleur, et ce soir encore il comptait le faire. Et pourvu qu'elle s'en aille. Mais avec lui, et avant ça, si seulement elle pouvait comprendre son appel à l'aide qu'exprimait chacun de ses gestes, chaque pore de son corps.
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Re: [-16] a boy who helps to love isn't a whore. | Lun 14 Déc - 18:03
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Une nausée lui serra le ventre. L’envie de fuir la prit aux tripes mais elle était incapable de bouger. Ce qu’elle voyait la dégoutait. Pas l’acte en lui-même. Mais la violence qui trahissait ses gestes pourtant doux et lubrique. Il jouait à un jeu que Bae n’était pas prête à faire. Elle le fixait les larmes aux yeux la main résolument tendu vers lui. Elle était là pour le sauver, parce qu’elle savait, oui, elle en était convaincu jusqu’au plus profond de son être mais Tasyr avait besoin d’elle. Il se tuait à petit feu en se trouvant des prétextes bidon. Il se trouvait des excuses pour supporter la noirceur de sa vie. Cette même noirceur dans laquelle il plongeait sans filet. Il s’en délectait, il s’en jouait, pensant la contrôler, pensant pouvoir s’en sortir juste d’un claquement de doigt parce qu’il le voudra. Mais il n’a pas l’air de vouloir comprendre qu’on ne contrôle jamais rien dans cette noirceur et que pour s’en sortir il faut se détruire. Se détruire jusqu’à ne plus tenir debout. Se détruire et avancer parce qu’on a plus d’autre choix. Parce que se laisser crever fait encore plus mal que d’avancer. Elle le fixe sans détourner le regard parce que c’est ce qu’il voudrait. Elle le fixe, tremblant, la main toujours tendu vers lui. Elle s’en veut de sentir ses larmes couler sur ses joues. Elle voudrait être plus forte que ça, plus provocatrice, elle voudrait savoir jouer au même jeu que lui. Sans défaite. Elle serre les dents, si fort qu’elle a l’impression de les enfoncer dans sa mâchoire. Ça lui fait mal, trop pour qu’elle le supporte réellement, mais elle refuse de bouger. Elle refuse de lui donner ce plaisir. Elle ne sait plus qui est le fou de l’histoire. On s’obstine souvent à vouloir sauver les gens qui ne veulent pas de nous. On s’obstine aussi, en s’échinant douloureusement, à croire que les plus malheureux des hommes à besoin de nous. La vérité c’est qu’on ne sait plus, à force, qui a le plus besoin de l’autre. Il semble trouver son bonheur dans cet échange, découvrant les draps pour mieux l’atteindre, pour mieux la toucher, pour mieux la faire fuir. Mais Bae, si têtue, si bornée, reste droite, à la fixer, détournant le regard vers cet homme qui trouve finalement ça pas si désagréable de voir son amant si fougueux face à cette personne qui les regarde.

 
Bae les fixe et se force à ne pas voir les images, le regard droit sur leur deux corps qui tanguent à l’unisson. Elle se retient de vomir, un coup qui lui  a donné au ventre avec violence. Elle se résout à baisser la main, il ne s’en saisira pas. Il préféra mener la danse jusqu’au bout, quitte à se faire marcher sur les pieds. Elle se sent faible. Sa colère qui bout en elle la fait vaciller. Dans sa tête, elle a l’audace. Elle s’imagine pousser des ailes, elle s’imagine le tirer hors de cette chambre sans s’inquiéter de ce qu’il pourrait dire. Mais la vérité c’est qu’elle se sentait bien incapable de bouger. Mais ce cri de douleur s’échappant de la bouche de taz lui porta un coup au cœur. « Alors c’est ça que tu veux hein ?! » Lâchait-elle brusquement. Elle déglutit et s’approche de lui. « Tu crois que c’est ça qui va me faire partir ? Tu me penses assez lâche pour ça ?! » Elle grimpe sur le lit sans prévenir et le rejoins, qu’importe sa nudité qu’elle prend soin d’ignorer, et attrape son visage qu’elle tourne vers elle brusquement. Qu’importe s’il bouge encore, qu’importe si l’homme sous lui le fait onduler encore sur lui. Bae ne flanche pas. Elle le fixe et serre ses doigts, couvert de bague, sur les joues frêle du plus jeune. « Peut-être que je devrais appeler Dewei, tu veux qu’il vienne regarder aussi hein ? » elle lui crache misérablement ses mots au visage. Le blesser pour l’affaiblir. Taper là où ça fait mal. « Arrête tes conneries maintenant. » sa voix est si dure et pourtant si calme. Ses doigts non pas relâcher leur prise et elle le fixe sans détourner le regard. Elle pose son regard emplie de dégout sur cet homme et serre les dents. Elle pourrait éprouver de l’empathie pour cet homme blessé mais elle n’a d’yeux que pour Tasyr à cet instant. Elle glisse du lit et tire sans ménagement le jeune homme à sa suite. Ramasse ses fringue qu’elle lui jette contre le torse en le forçant à se relever. « Maintenant tu me suis. » elle parait soudain si sûre d’elle. Si féroce. Une louve blessé qui prend soin de son petit. Elle le tire derrière elle lui laissant pas le temps de s’habiller, ni de réagir. ce qu’elle craint le plus c’est la colère de cet homme humilié qui git dans le lit encore nu, le membre soudain flasque et l’air perdu. Parce que quand il réalisera le départ précipité du plus jeune il ne risque pas de se contenter d’un soupir frustré. Et Bae a peur. Elle a peur de ce monde de la nuit qu’elle ne connait que trop bien, elle refuse d’y laisser Tasyr se complaire pour quelques beaux billets et quelques chaleurs éphémères. 
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