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    :: Défouloir :: 2014

Stalker

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Stalker | Dim 14 Sep - 19:43
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Lorsque Jae Wook lui avait fait part de ses inquiétudes à propos d’un potentiel stalker, Jae Rim avait prit le sujet très au sérieux. Il avait revêtu son masque de réflexion et de froideur pour aborder le sujet avec le plus de recul possible mais lorsqu’il s’agissait de la famille ou des gens qu’il aimait, Jae Rim n’était pas le genre à savoir faire beaucoup de discernement. Il était plutôt le genre fonceur qui déléguait peu et s’occupait de régler le problème lui-même. Il avait quand même finit par tiquer lorsque Jae Wook lui avait expliqué que son possible stalker était une femme. Et quand il l’avait vu de ses propres yeux, là où la jeune femme était sensée travailler, il avait un peu taquiné quand même son petit frère qui s’était laissé inquiéter par ce tout petit bout de femme.

Pour autant, Jae Rim ne prenait pas le sujet à la légère. Il avait demandé à l’un de ses hommes de surveiller cette « No Kong Mee » le temps que ses affaires lui laissent un peu de répit pour s’en occuper et quand l’homme en question, dans son rapport, lui avait affirmé l’avoir vu le jour même à l’université de son frère, Jae Rim avait finalement prit congé de l’un de ses rendez-vous du soir pour aller trouver la jeune femme et en avoir le cœur net. Le rapport disait qu’elle se trouvait présentement au « Kurss » et l’adresse avait été noté.

Le Kurss était donc présentement devant lui et Jae Rim affichait cet air dubitatif des hommes qui aiment les endroits au choix modernes et lounge ou bien plus urbains et bigarrés. Le Kurss était ce genre d’endroit qui n’entrait dans aucune de ces catégories. Il se voulait à la fois « grunge » et « familiale » et c’était encore un mélange qui semblait incompatible pour Jae Rim mais soit. De toute façon, il ne comptait pas s’attarder plus qu’il ne le fallait et au pire : il n’était pas obligé de revenir, voilà tout !

C’est donc avec une relative confiance qu’il entre, retirant sa veste, roulant ses manches sur ses avant-bras et déboutonnant les premiers boutons de sa chemise pour se mettre à l’aise. Il ne cache pas qu’il est yakuza, il ne l’a jamais fait... Mais le fait est que sa veste ainsi retirée, l’épingle est invisible et on ne reconnaissait pas un yakuza à son costume sur-mesure, dieu merci.

L’endroit n’est pas grand, pas tellement à son goût mais ne manque pas de confort contrairement à ce qu’il avait cru au départ. Ambiance un brin feutré, tout ici était paradoxal d’après lui. Mais peu importe, il n’était pas là pour la couleur des tapisseries au pire.

Kong Mee n’est pas très difficile à retrouver. Assise dans l’un des grands canapés de l’endroit, ses longues jambes délicatement galbées se croisant sur les cuisses, elle portait ce genre de chaussures à talons qui avaient toujours pu faire soupirer Jae Rim sans qu’il n’en soit non plus fervent fétichiste, dieu l’en garde ! Il aimait chez elles la facilité avec laquelle elles creusaient les hanches si étroites et menues des femmes, révélant leur fessier de manière souvent sensuelle, si ce n’était des femmes malheureusement plate comme une planche... ! Mais trêve de digression, Kong Mee était certes jolie avec sa frimousse pâle et ses cheveux mi-longs pour encadrer son visage mais il n’était pas là pour séduire, même si c’était l’une de ses activités non professionnelle favorite !

Jae Rim va dans un premier temps se chercher un verre, un jin bien frappé puis il s’approche de la belle, lui offrant un sourire charmeur tout en montrant la place vide à côté d’elle :

Il y a déjà un homme pour vous tenir compagnie ? Si non c’est criminel, vous pourriez être ennuyé pour les importuns dans mon genre.

Oui bon, il pouvait quand même y aller un peu au charme quoi ! C’était plus fort que lui : les femmes étaient souvent si belles qu’elles ne méritaient pas qu’on s’adresse à elle de manière vulgaire la première fois.

Je vais m’assoir, bavarder et si ma compagnie vous déplaît, j’irais noyer mon chagrin dans un autre verre de jin. Cela vous convient-il ?



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Re: Stalker | Sam 20 Sep - 23:24
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“ Stalker ! ”
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Une journée plutôt chargée, une matinée passée à servir des clients que tu vois chaque jour mais qui eux ne semblent te porter aucune attention, car soit trop pressés, soit trop inhumains, soit trop prétentieux, bref tu vois beaucoup de gens en une simple matinée et finalement cela te fait plutôt sourire, car finalement dans la situation inverse tu pourrais être possiblement comme eux, à ne vouloir prêter aucune attention à une simplement petite serveuse de chaine de café. Mais dans tous les cas tu ne lâcheras pas de sitôt ton job, car non seulement bien payé, mais aussi car finalement tu es plutôt bien lotie, pour une simple étudiante sans aucune expérience préalable. Puis dans l’après-midi direction l’université, mais petit passage par le dortoir pour un changement rapide de tenue, en passant évidemment par l’étape cruciale de la douche. Fin prête, tu as pu arpenter les salles de cours et peaufiner un peu plus des connaissances.

Donc une journée qui ne s’est pas véritablement finie tôt, car en plus des cours il t’a fallu bosser sur tes notes à la bibliothèque universitaire et commencer à rédiger les dissertations demandées par tes professeurs de spécialités, en bref le bon temps fait partie du passé. Pourtant en sortant de cette fameuse b.u, tu n’as pas l’envie d’aller enfiler ton pyjama pour aller te coucher, tu as envie d’un peu plus que ça, de rendre ta journée un brin divertissante et pour cela tu sais exactement ou te rendre : Kruss. Le fameux bar où tu as passé les meilleures soirées de ta vie, le bar où tu as fini la plus morte, le bar où tu as aussi fait les meilleures rencontres qu’il t’a été de faire. Alors pas de doute que pour rendre une journée un peu plus pétillante c’est le lieu où se rendre.

Un nouveau détour par ta chambre universitaire est par conséquent indispensable. Tu fais attention d’être la plus discrète possible pour ne pas réveiller tes colocataires déjà dans les bras de Morphée. Tu prends la première robe qui t’arrive dans les mains, l’enfile sans bruit dans la salle de bain, puis pour le maquillage un coup de rouge à lèvres, un simple trait de liner sur les yeux rehaussés de mascara sur les cils quant à ton petit carré rose, tu le laisses simplement lâché. Ce n’est qu’une fois à l’extérieur de ta chambre que tu enfiles tes escarpins, pour ensuite prendre rapidement la direction de l’arrêt de bus le plus proche.

Après de longues minutes, te voilà enfin arrivé sur place. Tu descends vers le lieu-dit et retrouves bien vite tes habitudes, tu commences par saluer Ju Kan se trouvant sur place, tu lui commandes un Gin Fizz et par prendre place sur l’un des canapés que possède l’établissement. Tu es seule mais cela n’est pas réellement fait pour durer, pourtant le liquide se trouvant face à toi, bien vite une voix masculine se fait entendre, sans le lui montrer tu affiches un sourire de satisfaction. Par ailleurs sa technique de drague, fait très vieux jeu et te fait sourire un peu plus. Tu finis par tourner ton visage vers lui, pour lui montrer une attention. « Je suis hélas tristement seule, alors je ne vois pas en vous un importun mais plutôt un preux chevalier. » Tu le laisses t’asseoir face à toi, tandis que tu portes la boisson à tes lèvres pour y boire une gorgée. Reposant le verre face à toi, tu le détailles et bien qu’il te semble bien plus âgé que toi, il rentre totalement dans les critères que tu affectionnes physiquement parlant. Et puis tu n’as jamais testé les beaucoup plus âgés que toi, il paraît que l’expérience les rend bien meilleurs que les autres, alors pourquoi ne pas vérifier par toi-même. « Mais quel doux nom peut bien porter un si bel homme ? » Son aura est mystérieuse, tu pressens qu’il est n’est pas quelqu’un de commun, avec une petite vie bien rangée, avec un petit travail de bureau. Non tu sens que cet homme est bien plus que cela, et dans le fond ça te titille, te donne envie d’en connaître plus sur lui, sur ce qu’il est vraiment. Alors tu as bien l’intention de poursuivre cet instant lui jusqu’au bout de la nuit.
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Re: Stalker | Jeu 25 Sep - 20:20
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Ha ! Preux chevalier, carrément ! Ca ne peut que faire plaisir à un Jae Rim qui, fidèle à l’image laissée par le passé, considérait les yakuza comme de vieux samouraï errants à la recherche de leur honneur dilué dans l’histoire par les périodes de paix et de réunification qu’avaient connu le Japon. Bien sûr, il était loin du Japon présentement mais le corps et l’âme n’étaient ils pas deux choses tout à fait différentes ? Bref ! La jeune femme semble répondre à ses sourires par d’autres sourires et Jae Rim se fait la réflexion que décidément, elle est bien jolie et que Jae Wook se fait peut être du tracas pour rien.

Assit aux côtés de la demoiselle il la salut d’un petit signe de la tête tandis que répondant à sa question, il se présente :

Kim Jae Rim.

La Corée était ainsi « bien » faite qu’on ne pouvait prétendre faire des liens du sang entre deux personnes du même nom. Les noms de familles étaient peu nombreux et par conséquent, assez peu diversifiés. Kim, Park, Lee... La sainte trinité des noms coréens et ça avait un petit côté cliché qui parfois l’affligeait un peu !

Et le nom de ma princesse ? Car il faut bien que vous en soyez une si je suis un chevalier !

De toute façon, n’en avait-elle pas l’air ? Certes... Pour Jae Rim, toutes les femmes tenaient de la royauté. Qu’elles soient petites, grandes, grosses ou maigres ! Bon évidemment il avait ses préférences et elles étaient marquées... Mais toute femme était belle lorsqu’elle se donnait la peine de sourire et de se montrer charmante, comme sa compagne de la soirée !

Visiblement la beauté intimide car je m’étonne de vous trouver toujours seule alors que vous semblez être arrivé depuis un moment déjà.

Et parce que Jae Rim ne comptait pas passer la soirée à garder un vouvoiement qui les aurait éloigné, il s’enquiert :

Pouvons-nous nous tutoyer ?

Ce serait en plus beaucoup plus simple pour faire connaissance ! Du coin de l’œil, Jae Rim note un homme ou deux qui semblent déçus. Ho... Des soupirants ? Ils avaient attendu trop longtemps de se donner un peu de courage et voilà qu’un jeune coq (ça c’était lui !) leur ravissait la place ! Mais c’était mieux ainsi et de toute façon, bien qu’il n’en ait pas l’air, Jae Rim n’était pas tout à fait ici pour le plaisir ! D’ailleurs, faisant mine de soigneusement étudier la jeune femme, il constate :

Tu m’es familière... !

Et pour ne pas avoir l’air d’insister sur le sujet, il taquine :

Bien sûr je pense que je t’ai vu dans mes rêves les plus poètes... ! Mais ailleurs aussi.

Trop ? Jae Rim était toujours trop ! Mais il faisait attention de ne pas trop verser dans le lourd même si parfois, ça pouvait lui arriver ! Les femmes l’inspiraient toujours lorsqu’il venait le temps d’aller leur compter un peu fleurette et celle-là ne lui faisait pas faux bond ! Au fond, peut être que Jae Wook devrait se laisser stalker, vu ce bout de femme en charme et en sensualité ! N’avait-il pas comprit, depuis le temps, qu’il n’était pas désagréable d’être poursuivit des assiduités d’une femme ? Quoi qu’il en soit, ne reléguant pas les intérêts de son petit frère au fond du sac de ses préoccupations, Jae Rim assure finalement :

Ha je sais ! t’ ai vu au Starbuck... Non ? Je n’y vais pas souvent, voir même jamais, mais je suis physionomiste d’habitude !

Et parce que Jae Rim ne serait pas Jae Rim s’il n’en rajoutait pas encore un peu, il reprend la parole pour taquiner et charmer :

De toute façon, il n’est pas besoin d’être un grand physionomiste pour ce souvenir d’un si joli minois.

Dieu, il adorait ces nouvelles rencontres ! Et croyez-le ou pas, il était aussi un peu comme ça tous les jours ! De manière légèrement différente bien sûr parce qu’il ne rencontrait pas une femme chaque jour à nouveau merci bien... Mais il était de ceux qui pensent que ces relations s’entretiennent plutôt que de reposer sur des acquits. C’était une assez bonne philosophie, non ?


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Re: Stalker | 
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