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Cérémonie du thé feat. Maeda Mikan

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Cérémonie du thé feat. Maeda Mikan | Mar 16 Sep - 7:44
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19h00.
Mikan. La première fois qu’elle s’était présentée à lui sous ce joli et mélodieux prénom, il lui avait évoqué un doux souvenir qu’il n’avait pourtant jamais vécu. Quelque chose d’encré profondément dans sa chair sans qu’il ne puisse comprendre la langue dans laquelle ce souvenir avait été gravé. Et finalement, c’était disparu aussi brusquement que c’était apparu. Elle l’avait approché pour des cours particuliers. Et la réponse première de Jae Wook avait été un « non » définitif et bien appuyé. Heureusement pour elle, la demoiselle était du genre persévérante. Cette étrange Japonaise qui n’en était finalement pas vraiment une avait eu l’envie irrépressible de renouer avec ses racines. Avec ce qu’elle était tout au fond d’elle, avec son histoire. Et probablement que si elle avait été d’une autre nationalité, son petit chantage affectif -et inoffensif quand même !- n’aurait pas fonctionné. Mais Jae Wook avait toujours eu un faible pour les Japonais, c’était bien connu. Quelques rumeurs circulaient même, certaines assez osées prétendant qu’il ne désirait rien d’autre que des Japonaises dans son lit...!

Bref, rumeurs mises à part et bien que ça risquait d’alimenter ces dernières si on les voyait ensemble en dehors de l’université, Jae Wook avait donc accepté d’aider Mikan. Ainsi donc, contre un salaire moindre parce que c’était plus pour le principe que pour l’argent, il avait consentit à lui donner ces cours. Ils ne pouvaient toutefois pas le faire à l’université, même si ça aurait été plus pratique ainsi, bien sûr. C’était dans un cadre d’enseignement privé et Yonsei ne pouvait pas permettre ce genre de choses au sein de son établissement. Ainsi, Jae Wook avait immédiatement prévenu Mikan qu’ils devraient se voir en dehors de l’école, à des endroits probablement assez aléatoires mais que ce n’était pas une raison pour ne pas être concentrée sur ses cours de langue et d’histoire ! Jae Wook était un professeur sévère et sérieux. La jeune femme ne le savait peut-être pas au moment de « signer » ce contrat, mais à présent elle avait bien eu assez de temps pour s’en rendre compte puisqu’il lui enseignait depuis maintenant un mois et demi.

Ce soir, c’est dans un salon de thé traditionnel qu’ils se rencontraient. Jae Wook était arrivé un peu à l’avance, histoire de louer une pièce libre, préparant devant lui, sur les tatamis, de quoi faire une cérémonie du thé japonaise dans les règles de l’art. Ils n’allaient pas y mettre toutes les longueurs traditionnelles, cette cérémonie pouvant durer pendant des heures et des heures. Mais il allait au moins l’y initier. Il avait été demandé à la jeune femme de se trouver un kimono, peu importe la fabrique parce que dès qu’on cherchait un peu de qualité, ce vêtement coûtait un bras et une jambe. Lui-même avait effectivement opté pour la qualité et le kimono masculin noir et blanc qu’il portait avait été fait sur mesure dans une des meilleures boutiques de Kyôto. Mais Jae Wook avait le compte en banque pour se faire plaisir. Il ne savait rien de celui de son étudiante mais jugeait que souvent, les jeunes étudiant à l’université n’avaient que peu de moyens, forcément. Alors peu importait la valeur, tant qu’elle venait dans une tenue traditionnelle. Ce qu’elle avait fait.

Un sourire étire les lèvres d’un Jae Wook peut-être un peu charmé lorsqu’il la voit entrer dans la pièce. Elle était peut-être un peu mal à l’aise dans son kimono, ce qui était normal puisqu’elle n’avait sûrement pas l’habitude, mais elle était magnifique. Ses racines japonaises ressortaient plus que jamais, lui semblait-il. Jae Wook ne fermait peut-être pas son lit, ni son coeur à quelque nationalité que ce soit, mais il était vrai qu’il avait un faible pour les Japonaises, il n’allait pas le nier. La jeune femme ouvre la bouche mais il lève une main, calme, histoire de l’interrompre. C’est en japonais qu’il s’adresse à elle.

« Ce soir, nous ne parlerons que japonais. », annonce l’enseignant. Puis, il s’incline légèrement, pas plus que son âge ou son rang par rapport à la jeune femme ne le lui permettait. « Bonsoir, Mikan. Agenouille-toi devant la table. Ce soir, l’enseignement sera un peu différent. »

Il a un sourire pour la Japonaise tout en lui montrant la dite table, fort basse. Ils étaient agenouillés sur de petits coussins, position peu confortable mais essentielle. Il lui permettait de s’asseoir en tailleur un peu plus tard.

« Tu as déjà participé à une cérémonie de thé coréenne ? », demande l’homme, curieux. « Celle-ci sera différente, mais ce serait déjà une bonne base. »

Mais malheureusement, les jeunes n’apprenaient plus ces traditions maintenant !

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