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Le tattoo de trop

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Le tattoo de trop | Ven 7 Avr - 19:31
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C’était une belle soirée qui commençait. Le ciel sans nuages était rose orangé. Le soleil se couchait plus tard annonçant l’arrivée du printemps. Des petits pêchers en bourgeon recouvraient la rue où se trouvait la pâtisserie. Malgré ces airs de beaux temps, un air frais soufflait. A la tarterie, Andrew n’avait plus le chauffage allumé, la température que dégageait le four réchauffait à elle seule tout l’endroit, il y faisait presque trop chaud. On était un mardi. Eun Mi ne travaillait pas et Il Nam avait dû partir plus tôt. Il ne restait que Raina et trois clients. De la cuisine, Andrew observait tranquillement la salle. Un couple se bécotait sur l’une des banquette, se nourrissant l’un l’autre et gloussant. Lui, qui n’avait jamais aimé ces témoignages publics d’affection, eut une petite grimace de dégout. Au comptoir, un homme l’air fatigué ; plus qu’un simple manque de sommeil, plutôt une usure de la vie. Des vêtements propres mais démodés, des cheveux poivres et sel, des cernes marqués, des lèvres déshydratées, des tâches de vieillesse sur les mains. Il avait terminé son café ; noir et serré. Le couple quitta la pâtisserie les doigts entrelacés et se chuchotant des mots doux. Il ne restait plus qu’une heure avant la fermeture. Le retour du soleil, du chant des oiseaux mettait le pâtissier de bonne humeur, ou bien c’était simplement qu’il s’était levé du bon pied. La jolie serveuse déposa dans l’évier la vaisselle de la table 4. < Tu peux laisser, je vais m’en charger. Tu peux rentrer plus tôt, il fait encore jour dehors alors profites en. > Il lui sourit en remontant ses manches pour faire la plonge. ~ Heureusement que le lave vaisselle arrive demain ~ pensait-il. Il jeta un coup d’œil sur le présentoir et vit beaucoup trop de marchandise. Il n’arriverait pas à écouler le stock avant le lendemain. < Tu peux prendre ce que tu veux dans la vitrine, y en a trop. > Au pire il pourrait les vendre moitié prix. < Ah et avant de poser ton tablier, est ce que tu pourrais donner au monsieur une part de tarte de citron et le resservir de café ? Dis- lui que c’est offert par la maison. Merci >.

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Re: Le tattoo de trop | Ven 14 Avr - 12:33
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Andrew&RainaLe tattoo de trop !The Pie Hoe – Le service était bientôt terminé pour par part, une petite heure à peine. Alors que même si les derniers clients seraient parti, et les lumières de la devanture éteintes, Andrew avait encore du travail que seul lui était capable de faire. Je l’aidais autant que je le pouvais, mais la tarterie, c’était loin d’être mon boulot. Je me contentais de prendre commande, de les amener aux bonnes tables et d’encaisser l’argent. J’étais le premier visage que les clients voyaient en entrant dans la boutique, mais la véritable âme de cet établissement était le travail et l’amour que mon patron mettait dans ces gourmandises qui étaient une vraie torture pour la ligne, mais un délice pour les papilles. J’avais dégoté ce job en plus de mon boulot nocturne pour justifier l’argent qui rentrait. S’occuper d’une petite fratrie n’était pas tous les jours évident, mais c’était la famille que le destin m’avait offert, alors c’est devenu la prunelle de mes yeux. Quand le couple qui n’avait cessé de se démontrer leur amour avec des gestes en tout genre à qui voulait bien les regarder s’en alla, je débarrassais leur table, amenant la vaisselle dans la cuisine où le beau brun ne cessait jamais de gesticuler pour tout rendre nickel. La déposant dans la vaisselle, je remontais mes manches, m’apprêtant à commencer le nettoyage quand il m’arrêta, me poussant à aller profiter des derniers rayons de soleil. Je souris doucement face à son inquiétude constante de vouloir faire plaisir. Je n’aurais pu rêver mieux comme patron, telle était sa gentillesse. « Hâte que le nouveau lave-vaisselle pointe le bout de son nez. Il sera le bienvenue parmi nous ! » Plaisantais-je à demi tout en sortant la tarte au citron du présentoir, d’en couper un morceau et de le placer sur une assiette propre. Je jetais un coup d’œil au passage à tous les restes de la journée. Un sourire se dessina sur mes lèvres en imaginant la tête des garçons quand je rentrerais à la maison avec ces desserts sous le bras. Leur visage de gamin émerveillé me rendait déjà heureuse, mais ca, je me cachais bien de leur avouer. « Je peux aussi en prendre pour les garçons ? Si je rentre avec juste une part pour moi, ca risque d’être la guerre à la tarte toute la soirée. » Ricanais-je, tout en ajoutant en pensée « Mais bien entendu, c’est moi qui gagnerait, comme à chaque fois. » Je me dirigeais vers le dernier client qui n’avait pas l’air au top de sa forme, déposant l’assiette devant lui en silence. Pourtant, quand je voulus m’éloigner, il me retint par le poignet. Et quand je tentais de me dégager, il refermait sa poigne. « Monsieur, veuillez me lâcher, vous me faites mal. » Il fixait mon avant-bras où un tatouage en forme de cœur de squelette y était gravé. Il releva ensuite la tête vers moi, le regard fou de rage. Un instant, je crus qu’il allait me frapper. « C’est toi la garce de fille du diable. » C'était une affirmation, et non une question. J’écarquillais les yeux, horrifiée, c’était la première fois que quelqu’un parvenait à me reconnaitre dans la vie de tous les jours. Prenant un air d’enfant apeuré, je secouais vivement la tête. « Je ne vois pas de quoi vous parler, lâchez moi. »  

 
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Re: Le tattoo de trop | Dim 30 Avr - 20:01
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Il ne connaissait presque pas sa dernière recrue. Ils n’avaient pas eu le temps de faire plus ample connaissance. Ce n’était surement pas très habituel qu’un employeur veuille en savoir plus sur ses employés mais le pâtissier voulait qu’ils se sentent bien dans sa tarterie et comment se sentir à l’aise dans un endroit entourés d’inconnus ? Pour l’instant ce qu’il voyait en elle lui plaisait. Elle ne parlait pas beaucoup et tout ce qu’il savait d’elle provenait de son CV, mais il avait remarqué sa bonne volonté et son travail consciencieux. Les autres qui avaient postulés avaient l’air si blasés… Il était content d’être tombé sur elle. Il voyait que malgré certains clients irrespectueux, malgré un salaire pas des plus attrayants, malgré un travail pas toujours facile elle était toujours là, souriante et agréable avec tout le monde. Aucun doute, il avait fait le bon choix en l’engageant. Pendant qu’il mettait le liquide vaisselle sur l’éponge, il grimaça un peu. Il était surprit qu’elle lui parle du lave-vaisselle au moment même où il y pensait. A croire qu’elle lisait dans son esprit. Cette idée le fit sourire et se tournant vers elle, il lui répondit avec soulagement < Il arrive enfin demain, on a faillit attendre ! J’espère que le livreur n’aura pas de retard. > Il prit la première assiette et commença à la frotter. < Bien sûr, je ne voudrais pas que tu ais à sortir les griffes. > dit-il la regardant droit dans les yeux, un petit sourire involontairement charmeur mais profondément gentil et sincère dont lui seul avait le secret. Elle ne se plaignait jamais, le pâtissier ne l’avait même jamais entendu ne serait-ce que soupirer. Ca l’impressionnait beaucoup. Par envie de récompenser la bonne attitude de ses employés, il ne savait pas trop comment le faire. Alors, de temps en temps, il les laissait partir plus tôt ou leur offrait quelques pâtisseries, mais il ne pouvait se permettre de faire beaucoup plus. Le pâtissier était plongé dans ses pensées. Il entendait Raina parler avec le monsieur.  Il se disait qu’il aurait préféré que l’évier donne sur une fenêtre, comme ça il aurait eu quelque chose pour le divertir. Il entendait le ton monter et ne comprenait pas trop pourquoi… A vrai dire il avait encore du mal avec le coréen. Ses cours avec Wen Yi l’avaient énormément aidé, mais il était encore novice. « lâchez-moi ». Il posa dans l’évier la fourchette qu’il avait en main. Il n’avait pas comprit leur conversation mais sentait que Raina n’était pas à l’aise avec l’homme. Il les regarda un instant. Ils semblaient agités. Il décida d’aller voir ce qu’il se passait. Il s’approcha, curieux. Il vit que l’homme tenait fermement la jeune femme. Il tenta tant bien que mal de se faire comprendre < Qu’est-ce que vous faites ?! >. Sans réfléchir il prit de la main droite le bras de Raina et de sa main gauche il tentait d’enlever les doigts qui l’agrippait. L’homme quitta son emprise et se leva d’un coup, furieux. Le pâtissier recula légèrement. L’homme criait. < Calmez-vous ! > parvint-il à exprimer correctement. Malheureusement son regard faisait comprendre qu’ils n’en resteraient pas là.

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Re: Le tattoo de trop | Mar 23 Mai - 20:53
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Andrew&RainaLe tattoo de trop !The Pie Hoe –Le client devenait fou. Il m’avait reconnu, et il n’y avait plus aucun moyen de lui faire croire le contraire. Même mes yeux apeurés de chien battu ne suffisait plus. Il était plus que convaincu de ce qu’il voyait. Si lui me connaissait, il n’en était rien de ma part. Et pourtant, chaque visage que j’arnaquais et celui de chacun de mes clients étaient gravés dans mon esprit. Très physionomiste, je n’oubliais aucun visage que j’ai pu fréquenter dans mon métier. Et celui-ci m’était simplement inconnu. Ce qui me fit d’avantage peur. D’où connaissait-il mon visage ? Pour qu’il puisse être si certain de sa conviction, il devait avoir pu m’observer de près, et ces occasions hormis mes clients et mes victimes, il y en avait peu. J’essayais tant bien que mal de me libérer. Par instinct de survie, mon premier geste fut que ma main libre se dirigeait vers ma botte où était logé un de mes couteaux, vieille relique du temps où le cirque existait encore. Puis, me rappelant qu’Andrew n’était pas loin, je le laissant prendre la situation en main. Il saura sans doute mieux que moi calmer le jeu. Et puis, les lieux étaient les siens, à lui de faire régner ses propres règles. En attendant, j’essayais d’éviter les coups possibles que l’étranger tentait de m’assigner pour m’empêcher de gesticuler. Je fus soulager de voir mon nouveau patron prendre ma défense. Il ne me connaissait encore que très peu, étant assez peu bavarde sur ma vie en dehors de la tarterie. Alors d’une certaine façon, ça me touchait qu’il me fasse confiance sans connaitre le véritable fond de l’histoire. L’homme me lâchait enfin de son emprise me laissant de jolie trace de brûlures rouges sur la peau. Je me retins le poignet de mon autre main, le frottant doucement tout en reculant de quelques pas. Je voyais toujours le regard fou du client malgré que le pâtissier se mettant entre nous. Il vociférait des insanités à mon égard, n’oubliant de me traiter de sorcière et d’insinuer qu’il serait bon de me mettre au bûcher, qu’un monde sans un tel démon serait beaucoup mieux. Mon esprit valdingua et me renvoya des années en arrière, dans ces souvenirs de souffrance que je tentais d’oublier. Cette fameuse nuit alors que je n’étais encore qu’une jeune adolescente, notre numéro avec mon père adoptif d’arnaqueur de fausse possession avait fini par mal tournée. Je revoyais son corps tombé sur le sol alors que je tentais d’arrêter les hémorragies dues à un coup de fusil. Mes mains, mes bras, mes vêtements étaient recouverts de son sang alors que les larmes brouillaient ma vision, la rendant flou. J’entendais encore les cris de la foule qui me traitaient de fille du diable, de salle démon, de meurtrière. Je n’avais pourtant rien fait. Ce n’était pas moi qui l’avais blessé. Je n’étais pas réellement possédée. Ce n’était qu’un jeu de rôle, mais personne ne voulait rien entendre. Il leur fallait un coupable et vite. Zorro avait dû me trainer de force pour me sortir de la vivante et me cacher. Les jours qui suivirent étaient comme irréels…. Quand je revins à moi, j’étais agenouillé sur le sol, recroquevillée en boule, je me tenais les oreilles pour faire régner le silence. « fais le taire. Je vous en prie, faites le taire. » Suppliais-je presque, fermant les yeux le plus fort que je le pouvais comme si cela pouvait effacer le passé et le présent.

 
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Re: Le tattoo de trop | Mer 31 Mai - 16:12
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Le pâtissier se concentrait pour essayer de comprendre ce que l’homme disait mais avec le stress, il n’arrivait pas à déchiffrer ce qu’il entendait. Il regardait, paniqué, Raina. Il ne l’avait jamais vu comme ça, apeurée mais aussi intriguée. Il comprenait qu’elle ne soit pas rassurée de voir un homme lui hurler dessus comme ça, mais elle semblait aussi réfléchir à quelque chose, mais quoi ? Dans des situations difficiles comme celles-là, il avait apprit à se calmer en inspirant longuement par le nez et expulsant tout l’air de ses poumons par la bouche. L’autre, braillant toujours dans ses oreilles, le pâtissier prit une première inspiration. L’homme ne calculait même pas Andrew, à croire qu’il était invisible. Ca l’énervait. Le considérant comme un chien sur son passage, il poussa Andrew pour atteindre Raina qui s’était reculée. < HEY, s… > L’homme levait sa main, il allait commettre l’impensable et allait amèrement le regretter. Le pâtissier était un gros nounours. C’était un homme bon, aimable et généreux. Son unique but dans la vie était d’apporter du bonheur aux gens, il tenait ça de sa mère. Il n’aimait pas les problèmes et essayait toujours de rester éloigné d’eux. Mais personne n’est jamais sans défauts. Il avait hérité celui-là de son père, son tempérament colérique. Il s’énervait facilement. En grandissant, il faisait en sorte de se contrôler. Il faisait tout son possible pour ne pas ressembler à son paternel. Mais, même en le voulant plus que tout, ‘chassez le naturel et il revient au galop’. L’homme baissa sa main pour donner une claque à Raina. Elle était à terre et se bouchait les oreilles. Même inoffensive, il voulait s’attaquer à elle. Qu’avait-elle bien pu faire pour s’attirer un tel courroux ? Peu importait, personne ne méritait d’être frappé à terre et encore moins dans sa tarterie. Ce geste l’avait mit hors de lui. Le sang affluait jusqu’à ses joues. Serrant les poings, Andrew donna un violent coup d’épaule à l’homme, qui tomba lourdement sur le coté. Ne se souciant plus de l’intrus, le pâtissier s’agenouilla devant Raina. Au premier abord elle paraissait faible et fragile mais c’était mal la connaitre. Même avec une muselière elle serait capable de mordre, il en était persuadé. Il hésita, il ne voulait pas la brusquer mais, doucement, il posa quand même une main sur son épaule. < Est-ce que… ca va ? T’inquiète pas pour l’autre, je m’en occupe. > Il regarda son poignet. Voyant les marques de doigts, il était davantage en colère contre l’inconnu. Le pâtissier tentait d’apaiser la jeune femme tant bien que mal. < Respire lentement. Ca va aller. > Le silence était revenu pour un cours instant. Andrew ne sentit qu’une chose : une douleur sur le haut de son crane.

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Re: Le tattoo de trop | 
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