Moto garée. Matos dans le dos. Tout était prêt. Entrer par effraction dans une école était quelque chose d'on ne peut plus illégal mais le fait est que nous avions une mission. Et cette mission mon cher Agent Einstein c'était de montrer qui régnait dans cette fac. Et ce n'était définitivement pas le corps enseignant. Oh que non. Je rejoins rapidement mon Agent Einstein, en me présentant sous le nom de John David. Mon acolyte ayant auparavant dérobé les clés nous voilà donc à l'intérieur de la pièce. Spacieuse mais pas trop. Assez pour mettre du fouillis. Je lui donne tout le matériel qu'il faut, je mets mes gants et c'est parti. Je laisse l'agent Einstein s'occuper de l'ordinateur tandis que je sors des casiers tous les papiers que je trouve. Examens 2014...Examens 2015. Eh c'est parti. Examens 2016. Je cherche la matière. Hop. Et je mets tout dans mon sac. Le reste je le balance dans toute la piece et allume même la broyeuse. "Agent Einstein que passons nous au broyeur ? Avez vous trouvé le mot de passe ?" J'espère qu'il va me dire oui.

Bingo. Mot de passe trouvé. Agent Einstein est vraiment très intelligent. Il me demande des photos que je  lui donne rapidement, des photos de la CPE un peu dossier. "On devrait envoyer les photos de son facebook à toute la fac...qu'en dites vous?" Par soucis de temps nous n'avons malheureusement pas pu avoir accès aux photos olé olé de la dame, alors on a préparé exprès des photos d'elle et du directeur en train de forniquer. Dans toutes les positions du kamasutra. Ma préférée reste celle du 69. Tandis que monsieur Einstein s'occupe de l'ordinateur et d'autres photos sur fesses de bouc, je prends du scotch et colle les photos au mur. Wouaaah que c'est beau. Dommage que ça soit pas ses vrais seins. Je suis sûr qu'elle doit être canon à poil cette fille. Enfin elle est un peu vieille quand même. Une fois toutes les photos collées, je fais tomber volontairement un paquet de punaise au sol et en place même sur la chaise qu'elle utilisera pour s'asseoir. Je fais aussi tomber plein de classeurs parce que c'est amusant. Hehehe. Puis là je vois le saint-graal deux marqueurs indélébile. J'en prends un puis en lance un à mon complice pour qu'il puisse aussi écrire où il souhaite. « Agent Einstein, notre mission se déroule à merveilles, que diriez vous de boire un chocolat chaud ? »  Je m'approche de la fenêtre afin de dessiner un gros zizi avec ecrit «lèche-moi » juste au dessus. Oui c'est pas très mature mais, c'est pour le fun. J'espère juste que le stylo marche. Allez....écris.....

C'est bon. Ok. Là, j'en ai marre. C'est difficile de me foutre le moral à terre ou de me faire baisser les bras, en temps normal, je suis quelqu'un de coriace et c'est pour ça que je suis douée dans mon métier. Mais là, franchement, je crois que je ne suis pas loin d'atteindre ma limite. Parce que les élèves eux, justement, n'en n'ont aucune. Après les incendies, les tremblements de terre, maintenant on fait dans le kidnapping à Yonsei, il manquait plus que ça ! Alors c'est en catastrophe que j'arrive à la fac ce matin après avoir reçu le SMS de Jaehwa, ma future belle sœur, m'informant de la gravité des événements. Et à peine ai-je ouvert la porte que je ressens le besoin immédiat de faire demi tour pour rentrer chez moi et me foutre dans mon lit sans jamais plus en sortir. Ils ont tout saccagé, des heures de travail réduites en miettes par un broyeur et les mains d'étudiants qui n'ont rien d'étudiants à mes yeux. Ce sont des voyous, des sauvages, des... des sales petits cons qui me donneraient presque envie de démissionner. Mais je l'ai dit, je suis coriace. Ils veulent jouer à ce petit jeu ? Très bien, on va jouer. Je me fraie un chemin jusqu'à mon bureau pour regarder ce qu'ils ont fait sur mon ordinateur et découvre avec surprise qu'ils ont réussi à craquer mon code, ce qui veut dire qu'ils sont plutôt doués puisqu'il s'agissait du numéro de ma carte étudiante quand j'étais à la fac, autrement dit une suite de chiffres totalement aléatoires. Je lâche un grognement de colère et constate rapidement en faisant un petit tour des lieux que les examens de cette années ont été volés – ça m'aurait étonnée tiens – et que ma vitre a été endommagée par un dessin digne d'un gamin de CP. Je serre les poings, puis fais venir Raon et Jinhee dans mon bureau dans la foulée. Et dès qu'ils sont là, je lâche sans tourner plus longtemps autour du pot : « Trouvez moi tous les coupables. Je veux leurs têtes. Et quand je les aurai, croyez moi qu'elles vont tomber. »