@Lim Ka Eul
— « Je suis content alors », les cours que tu avais suivis et que tu suivais te servaient vraiment. Pas que tu en aies douté un seul instant mais peut-être que ta cuisine plaisait pas à tout le monde. Ca te plaisait parce que ça te ressemblait mais le sentiment n'était pas forcément partagé pas vrai ? C'était le cas pour beaucoup de choses. Tu étais cependant heureux d'entendre que Ka Eul appréciait les plats que tu lui ramenais, heureux d'entendre que tu faisais des progrès. Ca te motivait à ne pas t'arrêter et à continuer. Tu voulais faire mieux encore. Faire meilleur. Mais pour ça tu devais encore apprendre ; tu avais le temps. Tout comme Ka Eul avait encore le temps de venir te voir, tu n'allais pas changer de restaurant dans les prochains mois. Tu ne savais pas de quoi demain était fait cela dit et tu ne pouvais pas affirmer cela avec certitude. Tu n'avais pas envie de changer, tu étais bien là-bas. Tes collègues étaient adorables, et surtout Woo Sik. Tu aimais te rendre à ton travail. Tu avais hâte de comprendre, d'apprendre, de savoir. Tu te rendais au restaurant avec le sourire, même fatigué. Evidemment, tout ne pouvait pas être parfait, il y avait toujours des clients mécontents. Et tu n'arrivais jamais à satisfaire celui qui te venait en tête. « Je sais. Mais vraiment t'as pas à t'en faire », t'étais sûr que Woo Sik n'était pas le genre à laisser ce genre de comportements se dérouler dans son restaurant. T'étais sûr qu'il savait tout même s'il était en cuisine. T'étais sûr qu'il le remarquerait si les autres serveurs étaient odieux avec toi. T'étais sûr qu'il ne laisserait pas ça traîner et qu'il prendrait les choses en mains. Tout comme tu étais sûr d'en avoir trop dit sans pour autant trop parler. Pas vrai ? Ou peut-être bien que si. Peut-être que tu avais articulé trop facilement les syllabes. Tu ouvris la bouche pour la refermer, les pupilles voyageant dans le vide, paniquées. « J'ai l'impression ? Pourquoi ? Non. Je veux dire... pourquoi j'aurais moi-même l'impression ? », tu te raclas la gorge, de plus en plus gêné, de plus en plus incertain. T'étais sûr de réellement apprécié la direction que prenait cette conversation. T'étais pas sûr de vouloir entendre l'avis de Ka Eul, non plus. « Je dois lui plaire. Un peu. Pour le travail. Sinon je suis viré », parvins-tu articuler maladroitement, et honteusement, les joues rougies et le cœur affolé. Tu te mordis la lèvre avant de redresser les pupilles vers lui dans un air confus. Tu clignas des paupières, penaud, la chaleur glissant sur ta nuque. « J'ai.. C'est-à-dire.. enfin tu sais.. pour le.. », toi-même tu savais pas ce que tu racontais. Passant tes paumes sur ton visage, tu soufflas, de plus en plus embarrassé. « Je l'apprécie beaucoup. C'est pour ça que j'ai envie que tu le rencontres », expliquas-tu. Mais encore une fois, t'en disais trop pas vrai ? Tu lui lanças un bref regard, te torturant un instant la lèvre, gêné, et apeuré. Et si Ka Eul te détestait après ça ? Et s'il se mettait à te maudire et bien plus encore. On te l'avait déjà faite, celle-là. Tu voulais pas le supporter à nouveau. Tu ne pourrais pas. « Je t'apprécie beaucoup aussi. C'est pour ça que je voudrais que tu le rencontres. Parce que je vous apprécie beaucoup tous les deux », ce qui n'était pas faux, en soit mais tu n'appréciais pas les deux hommes de la même manière. Etait-ce mal ? « Est-ce que tu peux vraiment savoir si les gens sont de bonnes personnes en les rencontrant ? », interrogation naïve mais comme il était policier, tu te demandais si c'était possible de le savoir au premier coup d’œil. « Est-ce que je suis quelqu'un de bien ? », que tu lui demandas encore, un regard presque larmoyant se levant vers Ka Eul.

@Noh Kyu Min
— Comme un grand-frère fier de voir le plus jeune reprendre le flambeau, Ka Eul est ravi de constater que Kyu Min se met à la cuisine avec autant de passion. D’autant plus qu’il est doué et qu’il s’est amélioré avec le temps, d’après tout les plats qu’il a eu l’occasion de goûter. Lui-même féru de cuisine, il ne peut que l’encourager dans cette voie. Ça lui fait plaisir de le voir s’épanouir après les difficultés qu’il a traversé, le voir prendre son envol maintenant que la chance lui sourit de nouveau. Le policier sourit, il a l’impression d’entendre Ma Ri et comme avec sa petite-sœur, Ka Eul sans fera toujours, c’est dans sa nature. Kyu Min est peu son petit-frère d’adoption depuis le moment où il l’a hébergé pour le dépanner. Même Tamashi et Huck l’ont adopté à l’époque. Max est toujours plus sur la réserve, mais elle aime les caresse malgré tout. La réaction de son cadet fait sourire Ka Eul. Il a déjà sa réponse…

- Je ne sais pas. Est-ce que tu as l’impression que son opinion est importante ? Est-ce que tu as l’impression de vouloir lui plaire pour qu’il s’intéresse à toi ? Qu’il ait une bonne opinion de toi ?

Il espère rendre sa question plus explicite ainsi. Certes, cela ne veut rien dire, on peut vouloir plaire à quelqu’un que l’on admire ou qui fait figure d’autorité pour des raisons totalement platonique, mais… L’instinct de Ka Eul lui souffle tout autre chose. Il sourit un peu plus, amusé. Est-ce qu’il se trompe sur la cause du trouble de son ami ? Est-ce que Kyu Min ne remarque vraiment rien ? Ou est-ce qu’il ne veut pas lui en parler ? Dans ce dernier cas de figure, Ka Eul ne pourrait pas le forcer.

- Il est vrai, mais… Je ne pensait pas forcément à ça.

Il lui tend une perche, l’air de rien. Si Kyu Min veut s’ouvrir à lui, il l’écoutera et ce n’est certainement pas lui qui va le juger. Les rougeurs qui colorent les joues de son cadet sont un indice supplémentaire sur ce qu’il soupçonne. Ses hésitations le sont tout autant.

- Tu veux mon approbation ? il demande pour le taquiner gentiment et pour jauger sa réaction également.

Son sourire se fait plus prononcé. Les paroles de Kyu Min le touche beaucoup.

- Hm… Je n’ai pas de super pouvoir, je ne peux pas en avoir la certitude, mais… Mes premières impressions sont rarement loin de la vérité, à force de travailler dans la police et fréquenter certains types de personnes, ont apprend à observer.

La dernière question de Kyu Min le prend de court. Bien sûr qu’il va y répondre et qu’il sait déjà quoi dire, mais… Est-ce qu’il en doute vraiment ?

- Est-ce que tu es quelqu’un de bien ? Tu en doutes vraiment ? Tu es quelqu’un de très bien. Tu es discret, timide, tu évites souvent mon regard quand je te parle, mais tu es quelqu’un de sincère. Je suis ravi d’avoir percé ta carapace et de réussir à te rendre parfois plus bavard, voire même espiègle. Tu es passionné, déterminé et tu as du coeur avec les personnes qui t’entoures… Alors ne doute pas que tu es quelqu’un de bien.

Ka Eul répond sincèrement, souriant à son ami. Le voir presque avec les larmes aux yeux lui donne envie de le prendre dans ses bras, mais il connaît la nature réservé de Kyu Min, alors il n’en fait rien. Du moins… Il préfère le laisser être tactile spontanément, Ka Eul n’a rien contre cela, et ne pas empiéter sur son espace personnel.

- Si tu veux que je rencontre Woo Sik, se sera avec plaisir.

S’il y tient, Ka Eul peut bien lui faire plaisir. Contrairement à Kyu Min, il n’a rien contre rencontrer de nouvelles personnes. Au contraire… Il est curieux de rencontrer le jeune homme qui met son cadet dans cet état.

@Lim Ka Eul
— Aux questions de Ka Eul tu te pinças doucement les lèvres, embêté mais aussi gêné, les doigts se tortillant nerveusement entre eux alors que tes pupilles observaient le vide devant toi. Comme si tu espérais y trouver des réponses – pas que tu ne les connaissais pas, mais tu voudrais trouver les bonnes réponses. Celles qui feraient plaisir à Ka Eul, celles qui ne le feront pas douter de toi et celles qui ne l'éloigneront pas non plus. Ca te faisait peur d'avouer les choses, d'articuler chaque réponse que tu avais en tête car tu craignais sa réaction. Tu lui faisais confiance et tu lui confierai ta vie sans aucune hésitation mais les souvenirs d'un passé trop récent encore te remuait les entrailles et te nouait la gorge. « Est-ce que c'est important ? », demandas-tu timidement, osant poser tes pupilles sur lui, les joues chaudes. « Il faut qu'il ait une bonne opinion de moi, j'ai pas envie... de plus pouvoir y retourner et j'ai pas non plus envie qu'il me déteste, donc... », tu bougeas un peu les épaules, peu satisfait de la réponse. Car évidemment que l'opinion de Woo Sik était importante. Plus que ça même. Tu espérais qu'il s'intéresse à toi et en même temps tu essayais de ne pas trop le montrer. Tu ne voulais pas qu'il te déteste lui aussi. « Je suppose que oui. Mais c'est normal. Ton opinion aussi est importante. Et j'ai aussi envie que tu aies une bonne opinion de moi », c'était différent. Ka Eul, c'était un peu le grand frère que t'avais jamais eu. L'adoration était différente, tu le savais. Tu ne savais pas si Ka Eul l'avait deviné cependant. « Tu pensais à quoi ? », marmonnas-tu doucement, l'air innocent même si tu supposais savoir. Peut-être. Sans doute. Tu ne voulais pas le prononcer à voix haute, tu comprenais les rougeurs sur tes joues et les battements affolés de ton cœur. Tu savais que Ka Eul pouvait remarquer tes pommettes rosies – tu espérais qu'il n'entende pas ton cœur. « Ton approbation ? », tu l'observas un instant, comme interdit, ne sachant quoi répondre. Tu hochas doucement la tête de haut en bas, espérant que ce soit la bonne réponse sans trop savoir si tu faisais bien, les phalanges durement liées entre elles sur tes cuisses. Comme si tu espérais que tout se passe bien. « Tu sais quand les gens mentent », articulas-tu lentement, l'air embêté et coupable, détournant les prunelles comme un gosse pris la main dans le sac. Tu t'en doutais dans le fond cela dit, que Ka Eul puisse deviner quand tu mens. « Est-ce que c'est déjà arrivé que les gens fassent semblant pour te tromper ? Est-ce que ça a déjà marché ? », l'interrogeas-tu, intrigué, te demandant comment tout était faisable. Comment reconnaître une bonne personne d'une mauvaise. Et toi, dans quelle catégorie étais-tu ?

Les lèvres pincées, tu écoutais avec attention chaque mot, chaque souffle, chaque silence, les pupilles posées sur lui s'humidifiant au fil des secondes. Les lèvres faiblement tremblantes, tu tentas de lui offrir un sourire à ton tour, le cœur soulagé dans une chaleur réconfortante. Des mots que tu aurais voulu entendre de tes parents – mais tu avais entendu tout le contraire. « Merci », que tu susurras, tes bras l'encerclant un instant alors que tu reniflais discrètement, quelques larmes glissant sur tes joues, tes doigts s'accrochant à son haut. « Si tu le dis alors je te crois », assuras-tu avant de te reculer, passant rapidement tes doigts sur tes pommettes rougies, l'esquisse tendre aux lèvres, les émotions brillant encore dans tes yeux. « Si tu veux bien », tu hochas quelques fois la tête, le sourire reconnaissant. « Je suis pas policier mais je sais que c'est quelqu'un de bien », tu n'en doutais absolument pas, tu pouvais le voir dans ses yeux. « Et en plus il cuisine très bien donc tu peux être sûr de bien manger aussi », tu lui offris une esquisse malicieuse, un faible son amusé dans la gorge. « Je ferais en sorte de travailler le jour où tu décides de passer. Je serai ravi de t'avoir en client », confias-tu dans un rire à peine contenu. Ca te changerait d'un client en particulier. Tu gardas le silence ensuite, te contentant de l'observer, une fine esquisse délicatement posée sur ta bouche, les yeux encore humides et brillant. « Merci beaucoup », que tu soufflas. Pour les mots, pour sa présence et pour tout ce qu'il avait fait avant. « Toi aussi, tu es quelqu'un de bien »

@Noh Kyu Min
— Ka Eul prend sur lui. Il meurt d’envie de taquiner son cadet au sujet de ce fameux garçon : Woo Sik. Il ne connaît pas suffisamment Kyu Min pour avoir eu l’occasion de le voir amoureux, mais certaines réactions ne trompent pas et Ka Eul est presque certain de ne pas faire erreur. Ses joues rosies. Sa nervosité. Ou du moins, si ce n’est pas encore de l’amour, le jeune homme ne laisse pas Kyu Min indifférent quoi qu’il en soit.

- Je vois.

Il n’insiste pas plus, Kyu Min semblant rester sur ses positions, s’il fait en sorte de plaire à Woo Sik, c’est simplement pour ne pas être viré. Ce qui peut s’entendre, mais… Ka Eul a tout de même l’impression de desceller autre chose en écoutant son ami parler.

- Oui, mais… Quand tu parles de moi, je doute que tu aies ces étoiles dans les yeux.

C’était plus fort que lui, Ka Eul ne résiste pas à la tentation d’embêter son cadet avec un subtil sous-entendu. Le policier a conscience que son avis importe aussi pour Kyu Min, sinon il ne viendrait pas si souvent lui demander conseil et Ka Eul fait toujours de son mieux pour l’aiguiller. Cependant, il ne semble pas réaliser que les deux situations sont différentes.

- Je pensais à l’éventualité que… Woo Sik puisse te plaire. Physiquement. Sentimentalement.

Ka Eul essaie d’être explicite, sans trop brusquer son ami. Si Kyu Min lui affirme que ce n’est pas le cas, alors il arrêtera de faire allusion à cela, mais prendre les devants sur ce sujet, c’est aussi sa façon de lui montrer qu’il l’accepterait sans mal si c’était le cas. Il ne voudrait pas que cette fois, le jeune homme se retienne de lui demander conseil ou de se confier, par peur d’être jugé. Malheureusement, les sentiments qui peuvent naître entre deux personnes du même sexe ne sont pas encore acceptés par tout le monde. Alors qu’à aucun moment leur avis n’a été sollicité, c’est encore un autre problème… Ka Eul tient à faire comprendre que s’il s’aventure dans ce sens, il sera là pour le soutenir et l’écouter malgré tout. Rien ne changera à ses yeux, Kyu Min sera toujours comme le petit-frère de coeur qu’il a pris sous son aile quelques années plus tôt.

- Oui, mon approbation. Si j’accepte que ce Woo Sik te tourne autour. Enfin, tu feras ce que tu voudras. Je ne ferais que te donner mon avis et des conseils.

Jamais il ne l’empêchera de vivre sa vie. Sauf si peut-être, Kyu Min se mettait directement en danger. Ka Eul aurait peut-être du mal à se retenir d’intervenir si tel était le cas.

- Je n’aurais pas la prétention de dire que je peux savoir à coup sûr quand quelqu’un ment, mais en général, je sais me baser sur certains signes pour le comprendre. C’est déjà arrivé oui, il ignore sa dernière question et préfère le taquiner. C’est ce que tu essais de faire ? Me mentir pour me tromper ?

Bien entendu, si Kyu Min souhaite qu’il rencontre Woo Sik, il ne va pas le lui refuser. Même officieusement, juste en allant déjeuner au restaurant sans dévoiler qui il est pour le jeune homme. Ka Eul sourit un peu plus.

- Pourquoi tu pleures ? J’ai dis quelque chose qu’il ne fallait pas ? Je vais passer pour le méchant maintenant, il ajoute pour essayer de le faire rire.

Tout ce qu’il a dit à Kyu Min, Ka Eul le pense sincèrement. Il n’est pas du genre à se forcer pour faire plaisir. Il estime énormément le jeune homme et sa détermination, son courage et sa volonté de s’en sortir.

- Si tu me prends par les sentiments avec la nourriture en plus, mais attention, je suis un critique culinaire difficile, il ajoute avant de rire. Je verrais quand je pourrais venir, selon mon emploi du temps. Je te tiens au courant.

Ka Eul sourit aux paroles de son ami.

- Merci, c’est gentil.

Il ne peut pas s’empêcher de penser à Ha Neul et se dire qu’il n’est pas totalement quelqu’un de bien, sinon il ne l’aurait pas abandonné comme il l’a fait, mais il ne dit rien. Il n’est pas là pour parler de lui et il n’en a pas envie.

- Et… Mis-à-part ses talents culinaires, tu peux m’en dire plus sur Woo Sik ?

@Lim Ka Eul
— « Quelles étoiles ? », lui demandas-tu, les sourcils levés, avant de glisser tes phalanges sur tes pommettes pour les sentir chauffer un peu plus. T'avais pas d'étoiles dans les yeux quand tu parlais de Woo Sik... ou bien ? Peut-être bien. Mais ce n'était pas comme si t'y pouvais quelque chose. Tu déglutis quelque peu, essayant de te convaincre toi-même que ce n'était qu'une histoire de travail. Tu ne pouvais pas te permettre d'être viré – et même si tu avouais avoir un gros coup de cœur pour lui, tu restais sur tes positions : tu ne pouvais pas être viré. Et loin de toi l'idée de te confier à Woo Sik sur une telle chose. Ca te faisait bien trop peur. Tu ne voulais pas voir le dégoût sur son visage. L'avoir vu sur celui de tes parents, de tes ami.e.s ou professeur.e.s à l'époque avaient été déjà bien suffisant. Tu ne voulais pas revivre ça. « Bien sûr que j'ai... pour toi aussi. C'est parce que tu peux pas me voir », vu qu'il était pas là si tu parlais de lui. Pas vrai ? Ca tenait la route. Tu sentais le rouge glisser sur ta nuque et tu détournas le regard, nerveux, gêné – coupable. Et ton cœur loupa un battement à ses mots suivants. Tu te pinças les lèvres, secouant rapidement le visage. Tu laissas tes pupilles l'observant rapidement, humides, perdues. Tu bougeas les épaules, balanças le visage – mais impossible pour toi d'articuler quoi que ce soit. Parce que ça te faisait peur. Parce que tu ne voulais pas qu'il parte, lui aussi. Parce que t'en avais vu bien trop te fuir et tu voulais pas n'apercevoir que le dos de Ka Eul désormais. Tu ne voulais pas qu'il se mette à regretter de t'avoir aidé, connu, parlé. Même si tu savais qu'il n'était pas comme ça. « Que tu acceptes », que tu articulas doucement dans un chuchotement, clignant des paupières, un peu sonné, un peu perplexe. « Est-ce que... », tu lui lanças un regard, hésitant, avant de froncer les sourcils. Est-ce qu'il acceptait ce genre de relations, alors ? « J'aime beaucoup tes conseils », dis-tu doucement, le sourire léger, reconnaissant. « Ils sont toujours justes », précisas-tu, dans une esquisse reconnaissante, la vue quelque peu brouillée. Tu sentais tes joues trembler, tes doigts aussi. Le mélange des émotions un peu trop puissant en cet instant.

« Oh je vois. J'ai vu qu'il y avait des expressions du visage qui... », tu clignas des paupières, encore une fois, le regard vers lui, surpris. « Quoi ? Non. Je sais pas mentir », admis-tu sans hésiter, rouge de honte. C'était sans doute ça le pire. Tout ce que tu venais de dire et faire ne servait à rien parce que tu savais pas mentir. Et que Ka Eul avait déjà tout deviné. « Ca me fait plaisir, c'est tout », expliquas-tu. Ses mots faisaient du bien, tout comme sa présence. Tu ris quelque peu en secouant le visage. « Les critiques sont toujours les bienvenues, surtout si elles sont constructives », dis-tu dans une esquisse. « Tu me diras », tu avais hâte en tout cas. Tu te dandinas quelque peu, les lèvres fermement pincées, comme si tu hésitais... avant de venir l'encercler dans un câlin improvisé et maladroit. Mais ça faisait du bien. Tu restas ainsi quelques secondes avant de reculer. Sourire décorant ta bouche qui s'effaça quelque peu à sa question, le rouge retournant sur tes joues alors que tu fermais les yeux, bougon. « En dire plus hm... Il est patient. Il a toujours pris le temps de tout me montrer et quand j'y arrivais pas, il me montrait encore ou m'expliquait autrement, avec des mots plus faciles ou des gestes plus simples. Il répond toujours à toutes mes questions, même les plus bêtes. Il se prend le temps, et reste parfois plus longtemps juste pour me faire cours. Il s'adapte à mon emploi du temps. Il est très attentif, aussi et à l'écoute. On parle pas que de cuisine, parfois des cours aussi et il me demande toujours si ça se passe bien ou si je suis pas trop fatigué », une esquisse tendre reprit place sur ta bouche, l'étincelle retrouvant ton regard. La frimousse tordue dans un apaisement muet, tu semblais subitement serein en parlant de Woo Sik – en pensant à lui. « C'est quelqu'un de bien. Je suis sûr que tu me le diras quand tu le rencontreras », tu ris quelque peu, gêné. « Et toi ? Tu... as rencontré quelqu'un ? », osas-tu demander.